mercredi 20 mai 2020

De nouveaux cas groupés en Chine montrent des signes que le virus pourrait avoir changer


« Une nouvelle épidémie en Chine montre des signes que le virus pourrait avoir changer », source Bloomberg.com.

Des médecins chinois voient le coronavirus se manifester différemment parmi les patients dans son nouveau cluster (cas groupés) dans la région du nord-est par rapport à l'épidémie d'origine à Wuhan, ce qui suggère que le pathogène peut avoir changé de manière inconnue et compliquer les efforts pour l'éradiquer.

Les patients trouvés dans les provinces septentrionales du Jilin et du Heilongjiang semblent être porteurs du virus depuis une plus longue période et avaient besoin de plus de temps pour avoir des résultats négatifs, a dit mardi Qiu Haibo, l'un des meilleurs médecins chinois en soins intensifs.

Les patients du nord-est semblent également prendre plus de temps que les une à deux semaines observées à Wuhan pour développer des symptômes après l'infection, et ce début retardé rend plus difficile pour les autorités de détecter les cas avant qu'ils ne se propagent, a dit Qiu, qui est maintenant dans le région nord pour traiter les patients.

« La période plus longue pendant laquelle les patients infectés ne présentent aucun symptôme a créé des cas groupés d'infections familiales », a dit Qiu, qui avait été envoyé plus tôt à Wuhan pour aider lors de l'épidémie d'origine. Quelque 46 cas ont été signalés au cours des deux dernières semaines, répartis dans trois villes - Shulan, Jilin et Shengyang - dans deux provinces, une résurgence de l'infection qui a déclenché de nouvelles mesures de confinement dans une région de 100 millions de personnes.

Les scientifiques ne comprennent toujours pas si le virus évolue de manière significative et les différences observées par les médecins chinois pourraient être dues au fait qu’ils sont en mesure d’observer les patients de manière plus approfondie et à un stade plus précoce qu’à Wuhan. Lorsque l'épidémie a explosé pour la première fois dans la ville centrale de Chine, le système de santé local était tellement débordé que seuls les cas les plus graves étaient traités. Le cluster nord-est est également beaucoup plus petit que l'épidémie du Hubei, qui a finalement rendu malades plus de 68 000 personnes.

Néanmoins, les résultats suggèrent que l'incertitude qui subsiste sur la façon dont le virus se manifeste entravera les efforts des gouvernements pour enrayer sa propagation et rouvrir leurs économies en difficulté. La Chine possède l'un des systèmes de détection et de test de virus les plus complets au monde et pourtant, elle a encore du mal à contenir son nouveau cluster.

Les chercheurs du monde entier tentent de déterminer si le virus subit une mutation significative pour devenir plus contagieux à mesure qu'il se propage dans la population humaine, mais les premières recherches suggérant que cette possibilité a été critiquée pour être exagérée.

« En théorie, certains changements dans la structure génétique peuvent entraîner des changements dans la structure du virus ou dans la façon dont le virus se comporte », a dit Keiji Fukuda, directeur et professeur de clinique à l’école de santé publique de l’Université de Hong Kong. « Cependant, de nombreuses mutations ne conduisent à aucun changement perceptible. »

Il est probable que les observations en Chine n’ont pas une simple corrélation avec une mutation et « des preuves très claires » sont nécessaires avant de conclure que le virus est en mutation, a-t-il dit.

Qiu a dit que les médecins ont également remarqué que les patients du cluster du nord-est semblaient avoir des problèmes principalement dans leurs poumons, tandis que les patients de Wuhan ont subi des lésions multi-organes au niveau du cœur, des reins et des intestins.

Les responsables estiment désormais que le nouveau cluster est né du contact avec des arrivées infectées de Russie, qui a l'une des pires épidémies en Europe. Le séquençage génétique a montré une correspondance entre les cas du nord-est et ceux liés à la Russie, a dit Qiu.

Parmi le cluster du nord-est, seuls 10% sont devenus critiques et 26 sont hospitalisés.

La Chine prend des mesures énergiques pour endiguer la propagation du nouveau cluster avant son rassemblement politique annuel à Pékin qui doit commencer cette semaine. Alors que des milliers de délégués affluent dans la capitale pour approuver le programme du gouvernement, la direction centrale de la Chine est déterminée à projeter la stabilité et le contrôle.

Les provinces du nord-est ont ordonné le retour des mesures de confinement, l'arrêt des services ferroviaires, la fermeture des écoles et la fermeture des complexes résidentiels, consternant les habitants qui pensaient que le pire était passé.

« Les personnes ne doivent pas supposer que le pic est passé ou baisser la garde », a dit mardi à la télévision nationale Wu Anhua, un médecin spécialiste des maladies infectieuses. « Il est tout à fait possible que l'épidémie dure longtemps. »

La Suisse annonce la fin de la première vague du coronavirus



Par la voix de Daniel Koch le chef de la Division maladies transmissibles à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Suisse a enregistré lundi zéro morts et zéro hospitalisation a révélé la Tribune de Genève.

« La première vague du coronavirus en Suisse est en train de se terminer.», a déclaré Daniel Koch au quotidien Suisse.

Les Suisses ont de la rigueur lorsqu’il s’agit d’appliquer des règles sanitaires strictes. La distanciation et les normes d’hygiène prises ont sans aucun doute influé sur ce bon résultat.

Le professeur a indiqué le « coup de pouce de la météo » Avec l’arrivée des jours chauds, les virus de type influenza ont plus de mal à se diffuser.

En Suisse, les hôpitaux ont utilisé la chloroquine associée à un antibiotique pour lutter contre le Covid-19, mais dans certains cas bien précis, et pas chez tous les patients.

L’Assemblée mondiale de la Santé vote pour une enquête sur la pandémie. La Corée du Sud clarifie les cas de réinfection


« L’Assemblée mondiale de la Santé vote pour une enquête sur la pandémie; La Corée du Sud clarifie les cas de réinfection », source article de Lisa Schnirring paru le 19 mai 2020 dans CIDRAP News.

L'Assemblée mondiale de la santé (AMS) a approuvé le 19 mai 2020 une résolution appelant à une enquête indépendante sur la pandémie et le rôle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour y répondre, alors que des chercheurs sud-coréens ont révélé que des patients rétablis testés positifs pour le COVID-19 ne semble pas être contagieux.

Le total mondial atteint le 19 mai 2020 4 876 906 cas et 321 999 personnes sont décédées de leurs infections, selon le tableau de bord en ligne de Johns Hopkins.

La résolution de l’AMS est adoptée, mais les tensions persistent
La résolution, présentée par l'Union européenne et soutenue par 100 pays, a été approuvée sans objection, a rapporté la BBC. Elle appelle à une évaluation indépendante, impartiale et complète de la réponse internationale. Elle demande également un accès transparent et équitable aux traitements et vaccins et demande à l'OMS d'enquêter sur la source du virus et comment il s'est propagé aux humains.

La Chine a convenu de la nécessité d'une enquête indépendante après la fin de la menace de pandémie.

Dans le même ordre d'idées, le Comité consultatif et de surveillance indépendant de l'OMS, créé lors des réformes après l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest pour surveiller la performance des actions d'urgence sanitaire de l'OMS, a publié son rapport intérimaire sur la pandémie, appelant également à un examen pour glaner les enseignements tirés.

L'examen a également examiné les questions du réglement sanitaire international, suggérant que les pays membres de l'OMS pourraient vouloir ajouter une gamme de niveaux d'alerte, en plus d'un seul - l'urgence de santé publique à grande échelle de portée internationale, a rapporté Devex le 19 mai 2020. Il recommande également une plus grande transparence du processus des comités d'urgence, soulève des questions sur la qualité variable des rapports de données des pays et suggère une réévaluation du rôle de l'OMS dans la fourniture de conseils aux voyageurs.

Le groupe a également dit que les communications et le processus décisionnel de l'OMS s'étaient améliorés depuis l'épidémie d'Ebola, mais il a ajouté que l'équipe de gestion des incidents liés aux urgences sanitaires était surchargée, en raison des exigences énormes de la pandémie de COVID-19.

Pendant ce temps, les développements de l'AMS cette semaine ont continué à attiser les tensions entre les États-Unis et la Chine, et le président américain Donald Trump a de nouveau critiqué l'OMS sur Twitter la nuit dernière, en publiant une lettre qu'il a envoyée au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a menacé de couper le financement américain de l'OMS et de reconsidérer sa participation à l'organisme, à moins que l'OMS ne s'engage à « des améliorations substantielles de fond » dans les 30 prochains jours, a rapporté le Washington Post.

La lettre comprenait un calendrier de l'administration Trump à la réponse de l'OMS, affirmant que le journal médical The Lancet avait publié des rapports sur l'épidémie dès décembre. Cependant, le rédacteur en chef du Lancet, Richard Horton, a déclaré le 19 mai 2020 qu'il n'avait publié son premier article sur l'épidémie, qui couvrait les 41 premiers patients, qu’à partir du 24 janvier.
L'OMS a dit qu'elle allait examiner le contenu de la lettre.

L'ASM s'est réunie virtuelelment cette semaine lors d'une réunion de deux jours, principalement pour aborder les questions liées au COVID-19, et elle se réunira à nouveau plus tard dans l'année, a indiqué l'OMS. Dans ses observations finales le 19 mai 2020, Tedros a déclaré que la pandémie de COVID-19 a volé aux gens leurs proches, leur vie et leurs moyens de subsistance. « Cela a ébranlé les fondations de notre monde; le virus menace de déchirer le tissu de la coopération internationale », a-t-il déclaré. « Mais cela nous a également rappelé que, malgré toutes nos différences, nous sommes une seule race humaine et nous sommes plus forts ensemble. »

Corée du Sud: pas de virus vivant chez des patients qui ont récupérés dont le test est positif
L'investigation de la Corée du Sud sur les patients rétablis dont le test de COVID-19 a été retrouvé positif n'a trouvé aucun virus vivant chez les patients qu'ils ont examinés, ce qui suggère qu'il n'y avait aucun risque de transmettre le virus à une autre personne et que les patients perdaient probablement des particules virales non infectieuses ou mortes, a dit le 19 mai 2020 les Centres de Corée pour le contrôle des maladies (KCDC).

Les scientifiques ont examiné les résultats de 285 (63,8%) des 447 patients rétablis qui avaient de nouveau été testés positifs pour COVID-19. La plupart (59,6%) ont été testés à nouveau dans le cadre du dépistage, et 44,7% présentaient des symptômes. Ils ont identifié et surveillé 790 contacts des 285 patients qu'ils ont étudiés, et jusqu'à présent, aucun cas positif n'a été trouvé qui refléterait la transmission du virus pendant le temps où les patients étaient à nouveau positifs.

Les patients rétablis ont de nouveau été testés positifs, en moyenne, 44,9 jours après le début des symptômes, dans une fourchette de 8 à 82 jours. Le temps écoulé entre la sortie et le test positif à nouveau était en moyenne de 14,3 jours, avec une fourchette de 1 à 37 jours.

La culture de cellules virales a été négative pour les 108 échantillons qui ont été analysés en laboratoire. Les tests ont identifié d'autres virus respiratoires dans trois échantillons.

Le KCDC a déclaré qu'il avait traité à nouveau les patients dont le test était positif en tant que cas confirmés, mais sur la base des nouvelles découvertes, il réviserait ses protocoles, qui n'incluront pas de tests supplémentaires pour les personnes sorties de l'isolement. Ils ont déclaré que les cas seront reclassés de «re-positifs» à «re-détectés par PCR après la sortie de l'isolement».

Ailleurs en Asie, la Chine a rapporté le 19 mai 2020 six nouveaux cas, dont trois importés de Mongolie intérieure, deux cas locaux de la province du Jilin et un cas local de la province du Hubei, a indiqué la Commission nationale de la santé du pays dans sa dernière mise à jour. Le pays a également signalé 17 autres cas asymptomatiques, tous locaux.

Des cas groupés ont récemment été signalés dans deux villes de la province de Jilin, Shulan et Jilin City. Jusqu'à présent, 45 cas ont été signalés et les autorités pensent qu'ils sont tous liés à un patient, un blanchisseur de Shulan, mais la femme n'a pas voyagé et la source d'origine n'a pas été retrouvée, a rapporté le South China Morning Post.

Les cas augment au Brésil, en Russie et dans certaines régions d'Afrique
Le Brésil a signalé le 19 mai 2020 7 177 nouveaux cas, avec 656 décès supplémentaires, ce qui en fait le troisième pays le plus touché au monde, derrière les États-Unis et la Russie. Les deux principaux épicentres du pays sont ses plus grandes villes, Sao Paulo et Rio de Janeiro.

Pendant ce temps, la Russie a signalé le 19 mai 2020 9 263 cas supplémentaires, et les États-Unis ont indiqué qu'ils enverraient 200 ventilateurs en Russie en réponse à une demande d'assistance, a rapporté Reuters. La Russie avait auparavant envoyé des ventilateurs aux États-Unis, mais ils n'étaient pas nécessaires.

En Afrique, les cas ont augmenté de 19% la semaine dernière, avec des décès en hausse de 23%, et le virus affecte principalement les zones urbaines, a déclaré le bureau régional africain de l'OMS dans son dernier rapport hebdomadaire sur les épidémies et les urgences sanitaires.

Les cas sont concentrés dans 10 pays, avec les trois totaux les plus élevés en Afrique du Sud, en Algérie et au Nigéria. Cependant, neuf pays ont connu une forte augmentation la semaine dernière, dont la Mauritanie, la Zambie, le Burundi, le Gabon, l'Ouganda, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, Madagascar et le Togo. La transmission communautaire est en cours dans 25 pays du continent.

La ville du Cap compte près de 10 000 cas, ce qui représente 60% du total de l'Afrique du Sud et 10% du total de l'Afrique, et le Washington Post a rapporté le 19 mai 2020 qu'une enquête sur la raison pour laquelle les cas de la ville sont si élevés suggère qu'il a été vu plus d'afflux de touristes que d'autres destinations africaines, ce qui a entraîné un plus grande ensemencement du virus. De plus, des événements de grande diffusion étaient liés à deux épiceries et à une société pharmaceutique.

Dans d'autres développements mondiaux:
  • L'Inde, où les cas ont atteint 100 000 le 19 mai 2020 et où l'épidémie n'a montré aucun signe de ralentissement, a prolongé son confinement de 2 semaines de plus, bien que les autorités assouplissent leurs mesures dans certaines régions moins touchées du pays, a rapporté CBS News.
  • Le Mexique a publié le 18 mai 2020 un plan de redémarrage de son économie, bien que les cas continuent de croître régulièrement, selon Reuters. Certaines usines faisant partie de la chaîne d'approvisionnement américaine sont sous pression pour rouvrir. Le pays a signalé le 19 mai 2020 2 414 nouveaux cas, portant son total à 51 633, avec 5 332 décès. Dans un autre développement, un groupe anticorruption au Mexique affirme que les décès dus au COVID-19 à Mexico sont le triple du nombre indiqué dans les rapports officiels.
  • La République tchèque a annoncé le 19 mai 2020 son total quotidien le plus élevé en 4 semaines, 111 nouveaux cas, la plupart liés à une épidémie dans une mine de charbon appartenant à l'État près de la frontière avec la Pologne, a rapporté Reuters.

Des scientifiques isolent le virus vivant du COVID-19 des matières fécales et détectent de l'ARN sur des surfaces


« Des scientifiques isolent le virus vivant du COVID-19 des matières fécales et détectent de l'ARN sur des surfaces », source article de Mary Van Beusekom paru le 19 mai dans CIDRAP News.

Des chercheurs chinois ont isolé le virus vivant du COVID-19 dans des selles de patients décédés de la maladie, selon un article publié hier dans Emerging Infectious Diseases.

Dans la même revue, un groupe distinct de chercheurs chinois a rapporté la détection d'ARN du SARS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, sur les surfaces des chambres d'hôtel utilisées pour mettre en quarantaine les personnes soupçonnées d'être atteintes de la maladie.

Des fèces aérosolisées, vecteur possible de la maladie
Dans la première étude, des chercheurs décrivent le cas d'un patient COVID-19 de 78 ans qui avait récemment voyagé à Wuhan, Chine, et qui a été hospitalisé à Guangzhou, Chine, le 17 janvier. L'homme avait une toux, des fièvres sporadiques, et les résultats anormaux de la tomodensitométrie du thorax.

Le 22 janvier, le patient a été placé sur ventilateur après que son conditionnement ait empiré. Le test par RT-PCR a détecté l'ARN du SARS-CoV-2 dans quatre échantillons de matières fécales prélevés du 27 janvier au 7 février. Des antigènes du virus ont également été trouvés sur des cellules de la surface gastro-intestinale prélevées à partir d'un échantillon de biopsie. Le patient est décédé le 20 février.

Les échantillons fécaux contenaient des charges d'ADN viral plus élevées que les échantillons respiratoires prélevés 17 à 28 jours après l'apparition des symptômes. Les chercheurs n'ont pas pu isoler le virus vivant d'échantillons fécaux collectés à des moments ultérieurs, bien que la RT-PCR ait continué à détecter de l'ARN viral, « indiquant uniquement des fragments d'ARN, pas de virus infectieux, dans les fèces de ce patient », ont-ils écrit.

Lorsque les chercheurs ont coloré négativement les résidus d'une culture et les ont visualisés à l'aide d’un microscope électronique à transmission, ils ont vu des particules virales sphériques avec des protéines de pointe caractéristiques du SRAS-CoV-2.

Ils ont également collecté des échantillons fécaux de 27 autres patients, dont 11 ont été testés positifs pour l'ARN viral au moins une fois. Ils ont pu isoler le SARS-CoV-2 vivant de deux d'entre eux, « indiquant que le virus infectieux dans les matières fécales est une manifestation courante du COVID-19 », ont-ils dit.

Les auteurs ont dit que leurs résultats montrent la nécessité pour le personnel hospitalier de nettoyer soigneusement les surfaces après le rétablissement ou le décès d'un patient atteint d'une maladie grave pour éviter la propagation potentielle du virus à partir des matières fécales.

Ils ont noté une étude de 2004 suggérant que des conduites d'égout défectueuses avaient conduit à l'aérosolisation de matières fécales contaminées par le SRAS-CoV-1, le virus qui cause le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), dans un immeuble résidentiel à Hong Kong lors de l'épidémie de 2003 de cette maladie. Sur 329 résidents malades, 42 sont décédés.

« L'isolement du SARS-CoV-2 infectieux dans des matières fécales indique la possibilité d'une transmission fécale-orale ou fécale-respiratoire par les matières fécales en aérosols », ont-ils écrit.

Les taies d'oreiller et les draps les plus fortement contaminés
Dans la deuxième étude, des chercheurs ont trouvé de l'ARN du SARS-CoV-2 sur 8 des 22 surfaces (36%) et de la literie prélevées dans deux chambres d'hôtel après que deux anciens invités présymptomatiques eurent confirmés la présence de COVID-19.

Les clients étaient des étudiants chinois qui sont retournés en Chine après avoir étudié à l'étranger les 19 et 20 mars. Bien qu'ils soient asymptomatiques, ils devaient être mis en quarantaine à l'hôtel pendant 14 jours mais testés positifs pour COVID-19 par test RT-PCR deux jours après la mise en quarantaine. Après l'hospitalisation des deux patients, des échantillons du nez et de la gorge, des expectorations et de matières fécales ont tous montré des charges élevées d'ARN du SARS-CoV-2. Ils ont tous deux développé de la fièvre et de la toux, et l'un d'eux avait des anomalies de la tomodensitométrie du thorax.

Environ 3 heures après que les patients aient été testés positifs, les chercheurs ont prélevé les poignées des portes, les interrupteurs d'éclairage, les poignées des robinets, les thermomètres, les télécommandes TV, les taies d'oreiller, les housses de couette, les draps, les serviettes, les poignées de porte de salle de bain et des toilettes des deux chambres d'hôtel et d'une chambre. qui était resté inoccupé. Parce que l'hôtel avait été fermé du 24 janvier au 18 mars, seuls les deux étudiants y étaient restés.

Six (55%) des 11 échantillons de la chambre d'hôtel d'un patient ont été testés positifs pour l'ARN du SRAS-CoV-2, y compris la feuille, la housse de couette, la taie d'oreiller et la serviette; la taie d'oreiller et le drap avec lesquels le patient a eu un contact prolongé ont une charge virale élevée. La taie d'oreiller dans la chambre d'hôtel de l'autre patient a également été testée positive.

« Les patients présymptomatiques avec une forte perte virale peuvent facilement contaminer l'environnement en peu de temps », ont écrit les auteurs, reconnaissant qu'ils n'avaient pas isolé de virus vivant des échantillons.

Ils ont recommandé que les draps usagés ne soient pas secoués lorsqu'ils sont retirés des lits et qu'ils devraient être soigneusement nettoyés et séchés avant d'être réutilisés.

NB : On souhaite bon courage à ceux qui vont mettre en place des labels dans les chambres des hébergements ayant accueillis des personnes asymptomatiques ...

Allemagne: Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices


« Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices », source communiqué du BVL du 5 mai 2020.

En raison de leur méthode de fabrication, de transformation et de stockage, les épices telles que la poudre de chili, le poivre ou le paprika contiennent relativement souvent des toxines de moisissures, des résidus de pesticides ou des métaux lourds. Comme l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) à Berlin, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont analysé à plusieurs reprises des échantillons au cours des dernières années lorsque les niveaux maximaux légaux ont été dépassés. Le BVLinvite donc les importateurs et les fabricants à renforcer leurs propres contrôles. Étant donné que les épices ne sont utilisées qu'en petites quantités, il n'y a généralement pas de risque immédiat pour la santé des consommateurs.

Dans le cas des épices, l'intoxication par des moisissures (mycotoxines) comme les aflatoxines ou l'ochratoxine A (OTA). Par exemple, en 2018 et 2019, le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) il y a eu respectivement 16 et 13 notifications pour la présence de mycotoxines dans du paprika et de la poudre de chili. Cela correspond à 41% de toutes les notifications sur les mycotoxines dans les herbes et épices de l’UE en 2019.

La Commission surveille régulièrement les alertes rapides avec les États membres, par exemple sur l'augmentation des niveaux de mycotoxines dans les piments de pays tiers. En cas d'anomalies persistantes, des contrôles renforcés de marchandises concernées en provenance de certains pays tiers sont imposés vers l’UE. Si les limites maximales légales ne sont pas respectées, la marchandise peut ne pas être importée dans l’UE et est généralement détruite aux frais de l'importateur.

En 2018, 144 échantillons de paprika en poudre ont été analysés pour les aflatoxines et l’OTA dans le cadre de la surveillance nationae. Par rapport à une étude comparable en 2012, les niveaux d'aflatoxine étaient légèrement inférieurs. L'ochratoxine A dans la poudre de paprika était significativement plus élevée en 2018 que pour les autres produits examinés.

En 2017, des études ciblées ont également porté sur les mycotoxines dans les épices. Dans l'enquête sur le poivre noir (représentatif dans la surveillance des aflatoxines et de l'ochratoxine A) ainsi que sur le piment et le paprika (axés sur les risques dans le cadre du plan national de surveillance pour l'ochratoxine A), les niveaux mesurés étaient globalement à un niveau faible. Cela montre que l'exposition des aliments aux mycotoxines peut varier d'une année à l'autre en raison des conditions météorologiques. Les épices peuvent également devenir moisies à la maison si elles ne sont pas stockées correctement. Elles doivent donc être conservés au sec et au frais.

Métaux lourds et aluminium
La présence d'éléments indésirables tels que les métaux lourds est également régulièrement vérifiée par les laboratoires de recherche officiels des États fédéraux. Par exemple, la poudre de paprika a été examinée lors du suivi de 2018. Par rapport aux autres denrées alimentaires examinées, l'exposition au plomb, au cuivre, au chrome et à l'aluminium était plus élevée. Le niveau de cuivre maximum légal de 40 mg/kg n'a été dépassé dans aucun des échantillons examinés. Des niveaux relativement élevés de plomb, d'aluminium, de nickel, de chrome et de thallium ont également été retrouvés pour le poivre noir lors de la surveillance de 2017.

Les éléments chimiques tels que les métaux lourds peuvent pénétrer dans les aliments par l'air, l'eau et le sol, par exemple. Ce qui suit s'applique également aux métaux lourds: l'absorption par les épices est relativement faible, car ils ne sont consommés qu'en petites quantités. Cependant, les niveaux maximaux de résidus ne doivent pas être dépassés. Par conséquent, les fabricants devraient vérifier si la teneur en métal des épices peut être réduite en utilisant des techniques de transformation améliorées.

Résidus de pesticides
Dans le passé, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont souvent retrouvé des résidus excessifs de pesticides dans les épices. Alors que le poivre noir est régulièrement surveillé depuis des années, en 2017, 54 échantillons de paprika (poudre) et 23 échantillons de piment (poudre) ont été examinés pour les résidus dans un projet de surveillance.

Des résidus de plusieurs substances actives ont été retrouvés dans de nombreux échantillons, par exemple dans 70% des échantillons de poudre de chili. Près d'un quart dépassait les limites maximales de résidus.

Au total, 13% des 54 échantillons de poudre de paprika avaient également des résidus au-dessus de la limite. En comparaison, en 2018, seulement 2,9% des 137 échantillons de poudre de paprika ont dépassé les limites maximales de résidus.

Selon le BVL, une raison possible du dépassement des niveaux maximaux de résidus pour le piment séché et la poudre de paprika est une concentration de résidus pendant la phase de séchage des produits frais traités avec des pesticides.

mardi 19 mai 2020

France: entreprises alimentaires et salaries touchés par le COVID-19


« Le confinement engendre une chute globale de 22% du chiffre d’affaires des industries agroalimentaires », source communiqué de l’ANIA du 12 mai 2020.
Le baromètre ANIA qui scrute l’évolution de la situation économique et sociale des entreprises de l’alimentation depuis le début de la crise du Covid-19 livre dans sa troisième édition un bilan de la période de confinement. Près de 2000 entreprises ont répondu depuis fin mars aux questionnaires ANIA. La consultation lancée du 4 au 7 mai 2020 appréhende la situation économique « post-confinement », grâce à plus de 600 réponses d’entreprises de toutes tailles, tous secteurs et tous territoires et les besoins des entreprises de l’alimentation à court et moyen terme.
Mais il y a aussi des salariés qui paient un tribut au COVID-19,

Après la campagne de dépistage menée auprès de 675 personnes sur le site de l'usine Arrivé des Essarts-en-Bocage, onze individus ont été testés positifs au Covid-19.
69 personnes ont été testées positives au Covid-19 à l’abattoir de Kermené à Saint-Jacut-du-Mené (Côtes-d’Armor). Un nouveau dispositif d’envergure permet de dépister, ce mardi 19 mai 2020, 800 personnes au sein de l’entreprise.
Après la découverte d'un foyer épidémique dans l'abattoir Tradival de Fleury-les-Aubrais, l'ensemble des salariés vont être dépistés d'ici mardi soir. Les résultats des premiers tests ont été publiés ce lundi 18 mai : 54 personnes ont été testées positives au Covid-19.
Les investigations menées ont permis de constater 12 cas confirmés au sein de l’entreprise et de deux entreprises sous-traitantes. Par ailleurs, une première opération de dépistage a été menée concernant 84 personnes présentes sur le site.
Les résultats des tests font apparaître ce jour 22 cas confirmés supplémentaires, portant le total des cas confirmés à 34. Ces personnes se sont vues prescrire un isolement.
Dimanche 17 mai, 60 personnes travaillant à l’abattoir Tradival et chez ses sous-traitants, ont bénéficié de tests RT-PCR. Par ailleurs 19 personnes se sont présentées directement au Centre hospitalier régional d’Orléans.
Sur l’ensemble des tests réalisés, 20 sont positifs, portant donc à 54 le total de personnes testées positives à ce jour.
Les tests se sont poursuivis comme prévu ce lundi au bénéfice de 148 personnes.
Une dernière série de tests sera réalisée demain mardi.
Parmi les causes possibles de ces cas de contamination du personnel, le transfert de contamination, appelé aussi contamination croisée, qui permet aux aérosols d’eau (liés au nettoyage haute pression) d’être répandus dans un ou plusieurs ateliers, malgré la distanciation sociale ...

On lira aussi l'article paru sur le blog de seppi, Le Covid-19 et les industries agroalimentaires dans l'Opinion.

Mise à jour du 22 mai 2020.
La CGT a appelé vendredi les salariés d'un abattoir Charal (groupe Bigard) à Cholet à des débrayages pour demander une « prime Covid » tenant compte de la forte activité du site pendant le confinement.

Cinquante-six salariés d'un abattoir de Fleury-les-Aubrais (Loiret) ont contracté le Covid-19, ainsi que treize cas contacts supplémentaires, a annoncé mercredi l'Agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire, à l'issue de la campagne de dépistage dans l'entreprise.


Mise à jour du 25 juin 2020.
Covid-19 : L'AFSCA ne constate aucun problème dans les abattoirs belges. Les entreprises doivent toujours rester vigilantes
En Allemagne, ces dernières semaines, un nombre important de cas de contamination au coronavirus a été détecté dans des abattoirs. A l'heure actuelle, aucun problème n'a été identifié dans les abattoirs belges. L'AFSCA tient à rappeler les responsabilités des abattoirs et des employés.
Mise à jour du 28 juin 2020
On lira le communiqué du 24 juin 2020 de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France : Les abattoirs : une cible majeure pour la prévention de la Covid-19.

Mise à jour du 2 juillet 2020. Selon O.-F. du 2 juillet 2020,
Laval. 28 cas de Covid-19 détectés à l’abattoir Holvia Porc, l’entreprise fermée
Après que deux salariés de l’abattoir Holvia Porc à Laval (Mayenne) ont été contaminés par le Covid-19, l’entreprise a lancé un dépistage massif. Au total, 60 personnes ont été testées et 28 cas positifs ont été détectés. L’activité est stoppée jusqu’au vendredi 3 juillet 2020.