mardi 9 juin 2020

Les risques de maladies dues aux agents pathogènes microbiens dans les aliments peuvent être prédits plus rapidement, selon le BfR


« Les risques de maladies dues aux agents pathogènes microbiens dans les aliments peuvent être prédits plus rapidement », source communication du BfR n°025/2020 du 2 juin 2020.

Une équipe de chercheurs de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a développé un nouveau format de données ouvert, qui permet d'échanger efficacement des modèles mathématiques et des données de simulation du domaine de la sécurité des aliments. Les modèles mathématiques jouent un rôle de plus en plus important dans l'évaluation des risques pour la santé des agents pathogènes dans les aliments.

Le format 'FSK-ML (Food Safety Knowledge Markup Language)' permet de documenter uniformément les modèles mathématiques et les résultats de simulation basés sur des modèles, et de les mettre à la disposition d'autres chercheurs pour des prévisions informatiques ou une optimisation supplémentaire des modèles.

Avec FSK-ML, même des modèles développés dans différents langages de programmation peuvent être échangés dans un format harmonisé. Pour la première fois, il est possible d'intégrer des modèles appropriés d'autres scientifiques dans des calculs, simulations et évaluations internes en appuyant sur un bouton.

De plus, les résultats de la simulation sont transparents pour les autres, car le code logiciel utilisé et tous les paramètres du modèle sont visibles par tous et, par conséquent, les résultats peuvent être recalculés.

Le format d'échange d'informations FSK-ML, qui a été étendu et testé par le BfR dans le cadre du projet AGINFRA+ (2017-2019), permet de mieux et plus rapidement évaluer les risques pour la santé humaine à l'avenir. Cela signifie que les modèles prédictifs précédemment développés peuvent maintenant être rapidement calculés avec différents scénarios de simulation et adaptés pour répondre au problème en question - qu'il s'agisse du risque de salmonelles dans les œufs frais ou d'une éventuelle transmission de germes de type Campylobacter dans du filet de poitrine de poulet cru à la salade verte dans la cuisine.

La nouvelle norme de données FSK-ML facilite également la mise à disposition des résultats par les chercheurs conformément aux principes de données FAIR (trouvabilité, accessibilité, interopérabilité et réutilisabilité). En particulier, la prise en charge des principes de données FAIR signifie que les données et informations peuvent être trouvées, consultées et utilisées par différentes solutions logicielles à long terme. Avec le développement du format d'échange d'informations FSK-ML, le BfR fournit la base de la numérisation future de l'évaluation des risques. Avec FSK-ML, les développeurs de logiciels dans le domaine de la sécurité alimentaire peuvent désormais facilement étendre leurs outils actuels et futurs pour inclure de nouvelles fonctions d'importation et d'exportation de modèles. FSK-ML représente également la base du développement de bases de données de modèles sur Internet, où les chercheurs de différentes disciplines peuvent rechercher des modèles établis ou même partager leurs propres modèles. Un exemple d'une telle base de données modèle est le 'RAKIP_portal', développé dans le cadre du projet AGINFRA+.

Les modèles, qui peuvent être mis à disposition et téléchargés via cette plateforme en ligne, peuvent ensuite être utilisés dans différents outils logiciels sur des ordinateurs internes ou sur d'autres plateformes en ligne. L'utilisation de modèles FSK-ML sur son propre ordinateur est par exemple possible grâce au logiciel open source nommé 'FSK-Lab' qui a également été développé par le BfR.

Les modèles internes et externes peuvent être importés, exportés, modifiés, joints et même exécutés avec ce logiciel intuitif. De cette façon, chaque utilisateur peut configurer ses propres prévisions ou calculs de simulation. Il existe également une extension nommée 'FSK2R' pour le langage R de script en open source, qui avait été précédemment présentée lors d'une conférence internationale en 2019. De plus, il existe déjà des revues scientifiques, comme Food Modelling Journal (FMJ), qui permet d'importer des modèles conformes au FSK-ML avec toutes les métadonnées pertinentes.

Par exemple, un «papier modèle exécutable» peut être généré automatiquement dans le FMJ de cette manière. Le modèle présenté est non seulement téléchargé, mais est également calculé en ligne avec des paramètres d'entrée définis par l'utilisateur. De telles solutions numériques innovantes contribuent de manière significative à accroître la transparence et la reproductibilité des travaux scientifiques, comme les résultats présentés dans l'article, par ex. dans le processus d'examen, peut être testé efficacement. De plus, les modèles contiennent toutes les métadonnées pertinentes, telles que la plage d'applicabilité.

Un antibiotique utilisé pour traiter la tuberculose pourrait être un traitement surprise pour une superbactérie mortelle

« Un antibiotique utilisé pour traiter la tuberculose pourrait être un traitement surprise pour une superbactérie mortelle », source USC du 8 juin 2020.

Grâce à une nouvelle méthode de screening, des chercheurs de l'USC ont découvert que l'antibiotique rifabutine est efficace contre Acinetobacter baumannii, une bactérie potentiellement mortelle.

Des chercheurs de l'USC ont découvert qu'un vieil antibiotique peut être un nouvel outil puissant contre une superbactérie mortelle, grâce à une méthode de screening innovante qui imite mieux les conditions à l'intérieur du corps humain.

L'antibiotique rifabutine est «très actif» dans la lutte contre Acinetobacter baumannii multirésistants, une cause importante d'infections potentiellement mortelles dans les établissements médicaux, selon les chercheurs.

L'étude paraît dans Nature Microbiology.

« La rifabutine existe depuis plus de 35 ans, et personne ne l'avait jamais étudiée pour les infections à Acinetobacter auparavant », a dit le premier auteur Brian Luna, professeur de microbiologie moléculaire et d'immunologie à la Keck School of Medicine de l'USC. « À l'avenir, nous pourrions trouver de nombreux nouveaux antibiotiques qui ont été ratés au cours des 80 dernières années parce que les tests de dépistage utilisés pour les découvrir étaient sous-optimaux. »

L'antibiotique antituberculeux retrouve une seconde vie dans le traitement des superbactéries
La rifabutine est utilisée pour traiter la tuberculose, en particulier chez les personnes vivant avec le VIH/Sida qui ne peuvent tolérer le médicament rifampicine. Il figure sur la liste modèle des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé, les médicaments les plus sûrs et les plus efficaces dont un système de santé a besoin.

Jusqu'à présent, il n'avait pas été jugé contre A. baumannii, qui a émergé pendant la guerre en Irak comme une supermicrobe tuant des troupes dans des installations militaires. Acinetobacter provoque une pneumonie, une méningite et des infections de la circulation sanguine; les patients ont généralement besoin de longs séjours à l'hôpital et d'appareils invasifs comme des cathéters et des ventilateurs.

Chaque année, A. baumannii est responsable d'environ 2% des 99 000 décès aux États-Unis dus à des infections nosocomiales, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Une raison pour laquelle la superpuissance de la rifabutine contre les superbactéries a été négligée est à cause des techniques de screening actuelles, ont dit les chercheurs. Depuis les années 40, des antibiotiques nouveaux ou existants ont été testés contre des bactéries cultivées dans des «milieux de culture riches», un bouillon ou un gel riche en nutriments qui accélère le processus en faisant croître rapidement les bactéries.

« Mais les bactéries se développent très différemment à l'intérieur du corps humain », a déclaré Brad Spellberg, médecin en chef du Los Angeles County + USC Medical Center et auteur principal de l'étude. À ce titre, l'équipe a conçu un nouveau type de milieu «limité en nutriments» qui imite mieux les conditions à l'intérieur du corps. Ils ont émis l'hypothèse que le milieu le plus réaliste pourrait démasquer des antibiotiques ayant des forces cachées.

La rifabutine s'avère efficace dans le traitement contre Acinetobacter
Ils ont découvert que la rifabutine était vigoureusement active contre A. baumannii cultivée dans un milieu à nutriments limités - ainsi que dans des tissus animaux - mais pas efficace contre les bactéries cultivées dans les milieux les plus couramment utilisés.

Les scientifiques ont découvert que la rifabutine utilise une stratégie unique de «cheval de Troie» pour inciter les bactéries à importer activement le médicament en elle-même, en contournant les défenses bactériennes externes des cellules. Cette «pompe» qui importe le médicament n'est active que dans des milieux plus humains. Dans des milieux de culture riches traditionnels, des niveaux élevés de fer et d'acides aminés suppriment l'activité de la pompe, ont découvert des chercheurs.

« La rifabutine peut être utilisée immédiatement pour traiter de telles infections car elle est déjà approuvée par la FDA, bon marché et générique, et sur le marché », a dit Spellberg. « Mais nous aimerions voir des essais contrôlés randomisés sur des humains pour prouver son efficacité, alors nous saurons avec certitude d'une manière ou d'une autre. »

Impossible Foods oblige Nestlé à cesser de vendre des 'Incredible Burgers' en Europe


Selon une information de La France Agricole du 9 juin 2020 (réservée aux abonnés) « Nestlé a été condamné, le 27 mai 2020, à retirer de la vente, en Europe, ses «Incredible burgers» à base de végétaux. »

Impossible Foods oblige Nestlé à cesser de vendre des 'Incredible Burgers' en Europe, source CNN.

Nestlé cessera de commercialiser ses hamburgers à base de végétaux comme « incroyables » ou « incredible » en Europe après qu'un tribunal néerlandais ait constaté que l'utilisation du mot porte atteinte à une marque Impossible Foods.

Le tribunal de district de La Haye a rendu la semaine dernière une injonction en faveur de la startup américaine, qui s'apprête à lancer son Impossible Burger en Europe, selon des documents judiciaires.

Selon une décision préjudicielle, Nestlé a enfreint la marque Impossible Burger, qui a été enregistrée dans l'Union européenne l'année dernière, en appelant son produit Incredible Burger. Le tribunal a déclaré que les mots « impossible » et « incroyable » sonnaient et semblaient similaires, et le chevauchement pouvait dérouter les clients.

Nestlé dispose de quatre semaines pour retirer ses produits « Incredible » des distributeurs ou encourir une amende de 25 000 euros par jour pour chacune de ses 10 filiales impliquées dans l'affaire.

« Nous sommes déçus par cette décision provisoire car nous pensons que quiconque devrait pouvoir utiliser des termes descriptifs tels que « incroyable » qui expliquent les qualités d'un produit », a dit Nestlé dans un communiqué. « Nous respecterons bien sûr cette décision, mais en parallèle, nous interjeterons appel ».

Nestlé a dit qu'il se préparait à lancer une nouvelle recette de burger en utilisant le descripteur « Sensational ». Il appliquera ce nom à tous les produits qui utilisaient auparavant le mot « Incredible » en Europe, y compris son faux steak de viande, qui devient le « Sensational Burger ». La société utilise la marque Awesome Burger aux États-Unis. 'Awesome' signifie Impressionnant.

La consommation croissante de protéines végétales a entraîné des producteurs alimentaires établis comme Nestlé dans la bataille pour la part de marché, tout en permettant aux nouveaux venus comme Impossible Foods et Beyond Meat de se développer rapidement. Impossible Foods a obtenu environ 500 millions de dollars de nouveaux financements en mars, signe que les investisseurs parient que la tendance est là pour durer. Aux États-Unis, les pénuries de viande liées aux perturbations causées par la pandémie de coronavirus ont fait augmenter encore plus la consommation de substituts de viande.

Nestlé a contacté Impossible Foods à l'été 2018 pour négocier un éventuel accord de licence concernant Impossible Burger, selon la décision, qui cite des observations juridiques faites par Impossible Foods.

Le géant mondial de l'alimentation a annoncé le lancement de Incroyable Burger alors que ces négociations étaient toujours en cours, ce qui fait soupçonner qu'il essayait de « contrecarrer le lancement réussi » de Impossible Burger en Europe, a constaté le tribunal.

Nestlé, qui avait précédemment tenté de déclarer la marque Impossible Burger invalide, a lancé son Incredible Burger en Europe en avril 2019 sous sa marque Garden Gourmet. Cela a été suivi par le lancement en septembre du Awesome Burger aux États-Unis. Selon le jugement, Impossible Foods a écrit à Nestlé USA en janvier 2019 pour avertir que Incredible Burger violait la marque américaine Impossible Burger.

Impossible Foods attend que les services réglementaires européens de la sécurité des aliments approuvent les ingrédients génétiquement modifiés contenus dans son hamburger, selon l'arrêt. Impossible Burger contient de la léghémoglobine de soja (hème), une levure génétiquement modifiée, qui lui donne un goût de viande.

La start-up américaine a déposé des injonctions similaires contre Nestlé devant les tribunaux régionaux allemands l'année dernière, mais les a retirées après que les tribunaux leur ont dit qu'elles ne seraient pas accordées.

Impossible Foods a dit dans un communiqué qu'il applaudissait les efforts pour développer des produits à base de végétaux mais ne voulait pas que les consommateurs soient confus. « Nous sommes reconnaissants au tribunal d'avoir reconnu l'importance de nos marques et d'avoir soutenu nos efforts pour protéger notre marque contre les incursions d'un puissant géant multinational », a déclaré le chef du contentieux, Dana Wagner.

L'Australie voit décliner les infections à Campylobacter et à Salmonella pendant le confinement lié au COVID-10. Quid en France ?


Publication du bulletin de l'Australie sur la sécurité sanitaire des aliments à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité alimentaire des Nations Unies le 7 juin 2020.

Le Food Safety Information Council a publié un rapport sur le bilan de la sécurité alimentaire en Australie en reconnaissance de la deuxième Journée mondiale de la sécurité alimentaire des Nations Unies du 7 juin 2020 sous le thème «Sécurité sanitaire des aliments:c'est l'affaire de tous».

La présidente du Conseil, Cathy Moir, a déclaré que dans une année normale, il y a environ 4,1 millions de cas d'intoxication alimentaire en Australie chaque année qui entraînent 31 920 hospitalisations, 86 décès et en moyenne 1 million de visites chez le médecin.

La bonne nouvelle est que, depuis le confinement lié au COVID-19 en mars 2020, les taux signalés d’infections à Campylobacter et à Salmonella pour 100 000 habitants en Australie ont presque diminué de moitié par rapport aux deux années précédentes.

Il y a eu des baisses dans d'autres maladies infectieuses telles que la grippe et la rougeole au cours de cette période, ce qui montre à quel point un bon lavage des mains et une distanciation sociale peuvent être efficaces pour contrôler les maladies infectieuses.

En outre, l'intoxication alimentaire est plus souvent identifiée lorsque l'aliment est préparée en grande quantité et qu'il y a eu moins de divertissements et de sorties avec de plus grands groupes de personnes pendant le confinement.

Mais nous ne devons pas devenir complaisants - notre étude sur le lavage des mains de 2019 a révélé que 29% des Australiens ont déclaré qu'ils ne se lavaient pas toujours les mains après être allé aux toilettes et plus d'un tiers admettent qu'ils ne se lavent pas toujours les mains avant de toucher des aliments. Maintenant, nous avons un meilleur lavage des mains grâce au COVID-19, nous exhortons les personnes à continuer de se laver les mains souvent même après la fin de la pandémie.

Nos récentes recherches auprès des consommateurs ont mis en évidence certains domaines dans lesquels nous devons nous améliorer. Par exemple, chez les Australiens:
  • un tiers de tous les ménages ont au moins une personne vulnérable à risque de maladie grave en cas d'intoxication alimentaire, par exemple les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes à immunité réduite;
  • 70% des gens ne connaissent pas la température de cuisson sûre pour des aliments tels que la volaille et les plats aux œufs, qui peuvent être contaminés par Salmonella et Campylobacter; et
  • un adulte sur quatre prend un risque pour la sécurité des aliments en consommant des plats d'œufs crus ou insuffisamment cuits, d'autant plus que 12% d'entre eux en consomment au moins une fois par mois.
NB : En France aussi, l'Anses parle des salmonelles mais seulement pour nous dire que la situation continue d'augmenter lentement mais sûrement ; en revanche, pas de données sur l'effet du confinement sur la sécurité des aliments, vous avez dit surveillance ou réseau de surveillance ...

COVID-19: Il paraît qu'il y a désormais trop de masques en France, il paraît ...


Avant, quand on en avait besoin, on nous a dit que c'était pas nécessaire …

Après, on nous a dit qu'il n'y avait pas assez de masques et qu'il fallait les réserver aux soignants …

Puis après, le fiasco des masques a tourné au cauchemar pour les Français et ... le gouvernement ...

Encore après, parce que les masques arrivaient tardivement, les braves gens ont appris, malgré l'Afnor et sa normegratuite, à confectionner des masques en tissu faits maison …

Désormais les masques faits maison ont presque supplanté les masques industriels jetables que l'on retrouve souvent à terre dans les rues de Paris, par exemple …

Oui mais voilà, il paraît que « Bercy en appelle aux entreprises pour écouler les stocks de masques en tissu fabriqués en France », selon BFMTV du 8 juin 2020.
Consciente de la surproduction de masques lavables «made in France», la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie Agnès Pannier Runacher a vanté les qualités de la production hexagonale. Elle souhaiterait que les grandes entreprises préfèrent ces masques à ceux qui sont importés de Chine.
«J'avais alerté dès le 15 mai la filière sur le risque de surproduction» a explique sur l'antenne de RTL, Agnès Pannier Runacher à propos de la production textile française de masques de protection, qui commence à avoir du mal à écouler ses stocks. La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie a soutenu que «cette production de masques a sauvé des centaines d'entreprises et des milliers d'emplois en France», et précise qu'il n'y avait «que 10% des entreprises», ayant participé à l'effort de guerre, qui se retrouvent «avec des stocks sur les bras».

On ne manquera pas de lire les FAQs sur les différents types de masques du ministère de l'économie ...

Mise à jour du 10 juin 2020. Une nouvelle qui tombe vraiment mal selon France info du 5 juin 2020,

L’Etat a commandé 10 millions de masques en tissu au Vietnam juste après avoir appelé les entreprises à produire en France. Pourquoi ? On a posé la question à la secretaire d’Etat. « Au moment où la commande a été passée pour répondre à des besoins aucun fournisseur français n'était capable de fournir. C'est une commande qui remonte au mois d'avril, et c'est une commande qui n'est pas récurrente », se défend Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie.

lundi 8 juin 2020

L'Anses communique sur le plan scientifique sur Salmonella mais pendant ce temps, les infections à Salmonella spp. continuent d'augmenter


L'Anses communique le 7 juin 2020, 
A l’occasion de la deuxième journée mondiale de la Sécurité sanitaire des aliments, l’OMS et la FAO souhaitent sensibiliser l’opinion publique sur le thème : « La sécurité sanitaire des aliments, c’est l’affaire de tous ».
L’Anses a souhaité prendre part à cette initiative. A travers un exemple concret, celui de Salmonella – bactérie responsable d'environ 72 décès, 4 400 hospitalisations et plus de 198 000 cas par an en France.

Ces données utiles sont à comparer avec une étude parue dans le BEH de janvier 2018,
Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

Globalement, l'Anses arrive au même constat que l'étude parue en 2018, mais avec le temps, les données ont légèrement augmenté ...

Santé publique de France note de son côté qu'il y a 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

Constat pas terrible de ces données, alors qu'il manque des inspections et des contrôles sur le terrain ... n'est-ce pas l'Anses ?

Deuxième édition de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, où l'Anses ne parle qu'anglais !



Mais pour l'Anses, le slogan devient, Food Safety, every'one business ...

L'Anses ne parle-t'elle que l'anglais ?
Heureusement que le Français est une des langues de l'OMS ... c'est de tout de même mieux, merci à la com de l'Anses de procéder rapidement au changement !

Vers la fin du gaspillage alimentaire ? Une startup du MIT enveloppe les aliments de soie pour une meilleure durée de conservation


Photos gracieusement fournies par Cambridge Crops.
« Une startup du MIT enveloppe les aliments de soie pour une meilleure durée de conservation », source MIT News.

Cambridge Crops a développé un revêtement comestible et imperceptible qui pourrait remplacer les emballages en plastique afin de préserver les viandes et les produits.

Benedetto Marelli, professeur de génie civil et environnemental au MIT, était postdoctorant au laboratoire d'Omenetto de l'Université Tufts lorsqu'il est tombé sur une nouvelle utilisation de la soie. En se préparant à un concours de cuisine à l'échelle du laboratoire dont l'unique exigence était d'incorporer de la soie dans chaque plat, Marelli a accidentellement laissé une fraise trempée de soie sur son banc: «Je suis revenu presque une semaine plus tard, et les fraises enrobées étaient encore comestibles. Celles qui n'étaient pas enduites de soie étaient complètement pourries.» Marelli, dont les recherches antérieures portaient sur les applications biomédicales de la soie, a été stupéfait. «Cela m'a ouvert un nouveau monde», ajoute-t-il. Marelli a vu sa découverte par inadvertance comme une opportunité d'explorer la capacité de la soie à résoudre le problème des déchets alimentaires.

Marelli s'est associé à plusieurs scientifiques basés à Boston, dont Adam Behrens, alors post-doctorant dans le laboratoire du professeur Robert Langer de l'Institut afin de créer Cambridge Crops. La société vise à répéter et à étendre la découverte initiale, en utilisant de la soie comme ingrédient de base pour développer des produits qui prolongent la durée de conservation de toutes sortes d'aliments périssables. La technologie de l’entreprise a un impact considérable sur la prolongation de la durée de conservation des produits entiers et coupés, des viandes, du poisson et d’autres aliments. Avec le soutien pour le démarrage et d'un capital-risque subséquent, Cambridge Crops est équipé pour accroître l'accès mondial aux aliments frais, améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et même permettre de nouveaux produits.

Une solution simple pour un problème complexe
Un tiers de l'approvisionnement alimentaire mondial est gaspillé chaque année, mais plus de 10% de la population souffre de la faim.

Le gaspillage alimentaire a des implications sociales, économiques et sanitaires massives qui affectent aussi bien les pays développés que les pays en voie de développement. Bien que de nombreuses technologies soient apparues visant à prolonger la longévité des aliments frais, elles utilisent souvent des modifications génétiques, des matériaux d'emballage nocifs pour l'environnement ou sont coûteuses à mettre en œuvre. «Jusqu'à présent, la majorité des innovations dans les technologies agroalimentaires sont basées sur le génie génétique, le génie végétal, le génie mécanique, l'IA et l'informatique. Il y a beaucoup de place pour innover en utilisant des matériaux, comme les nanomatériaux et les biomatériaux», explique Marelli.

Le professeur considère la technologie de la soie comme une opportunité pour réduire bon nombre de problèmes auxquels est confrontée l'industrie alimentaire sans modifier les propriétés innées des aliments eux-mêmes.

Les atouts de la soie proviennent de la simplicité naturelle du matériau, affinée par des millénaires de biologie évolutive. Cambridge Crops utilise un procédé exclusif et efficace utilisant uniquement de l'eau et du sel pour isoler et réformer les protéines naturelles de la soie. Cela rend les enduits en soie de Cambridge Crops faciles à intégrer dans les lignes de transformation des aliments existantes sans avoir besoin de nouveaux équipements coûteux ou de modifications. Une fois déposé à la surface des aliments, le revêtement en soie forme une barrière insipide, inodore et autrement imperceptible qui ralentit les mécanismes naturels de dégradation des aliments. Selon l'aliment, le résultat peut montrer une augmentation de 200% de la durée de conservation. Non seulement cela permet de réduire le gaspillage alimentaire, mais cela réduit également la pression sur les chaînes du froid, permettant aux expéditeurs de réduire les gaz à effet de serre dans les transports.

Liens avec le MIT
Cambridge Crops a acquis une avance précoce dans l'industrie après avoir remporté la première place au Rabobank-MIT Food and Agribusiness Innovation Prize en 2017, un concours pour les start-ups en démarrage parrainé par Rabobank et le laboratoire Abdul Latif Jameel Water and Food Systems (J-WAFS) et soutenu par le club étudiant MIT Food and Agriculture.

Les commentaires techniques et les relations avec l'industrie que Cambridge Crops a tiré de sa participation au concours se sont révélés inestimables pour identifier les principaux problèmes et opportunités de marché dans l'industrie alimentaire qui pourraient être résolus grâce à sa technologie de base. «C'était génial pour nous», explique le directeur général Adam Behrens. «[Le prix] était important pour faire la validation technique en plus d'avoir des propositions précoces

Cambridge Crops a depuis levé deux rounds de financement, dirigés ou codirigés par The Engine, qui aident à incuber les startups travaillant sur des «technologies difficiles». Ceux-ci ont été combinés avec des récompenses d'AgFunder et de plusieurs subventions du Massachusetts Clean Energy Center. Les premiers succès ont même mérité une mention dans les «Notes Gates» de Bill Gates et par une entreprise qui s’attaque naturellement au gaspillage alimentaire.

Behrens soutient que les contributions des investisseurs dépassent strictement leur valeur monétaire. «Nos investisseurs ont fait partie intégrante de notre succès initial… en ajoutant de la valeur de toutes sortes de manières - du positionnement de la marque à la stratégie globale.»

Prochaines étapes
Behrens et Marelli considèrent la technologie de Cambridge Crops comme une véritable plate-forme, allant bien au-delà de cette fraise initiale. Non seulement la technologie peut prolonger la durée de conservation des produits entiers, mais elle voit également un effet dramatique sur les les produits découpés, viandes, poissons et aliments transformés. Cambridge Crops tire parti de son large éventail d'applications pour répondre aux besoins plus larges de l'industrie alimentaire grâce à des partenariats stratégiques.

Cambridge Crops est optimiste quant au potentiel de la soie pour réduire bon nombre des défis auxquels sont confrontés les réseaux alimentaires complexes. «Nous pensons que notre technologie est une technologie qui peut réellement permettre [l'élimination des emballages alimentaires en plastique]», ajoute Behrens.

Dans la salle de classe, Marelli essaie de susciter un sentiment d'excitation au sujet du rôle de la technologie dans l'avenir de l'alimentation et de l'agriculture, comme dans sa classe au Department of Civil and Environmental Engineering class, Materials in Agriculture, Food Security, and Food Safety. «Ils voient un angle sur l'agriculture et la science des aliments auquel ils n'ont jamais pensé», explique-t-il, «et ils voient à quel point il peut s'agir d'un secteur axé sur la technologie.» Alors que Cambridge Crops se prépare au lancement commercial de sa propre technologie brevetée, elle est prête à surmonter certains des obstacles les plus difficiles auxquels sont confrontés les réseaux alimentaires mondiaux pour réduire les déchets et rendre les aliments nutritifs plus accessibles à tous.

dimanche 7 juin 2020

Intérêt des phages ARN F-spécifiques comme indicateurs du danger à norovirus dans les coquillages


Voici un article d'une équipe française paru dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'ASM, dont le titre est 'Modèle des bactériophages à ARN F-spécifiques afin d'étudier le comportement des norovirus humains lors de la purification des huîtres: le mécanisme principal est probablement l'inactivation plutôt que la libération'.

Résumé
Les norovirus (NoV) sont responsables de nombreuses éclosions liées aux coquillages. Des processus de purification peuvent être appliqués aux huîtres avant leur commercialisation afin de réduire la pollution fécale potentielle. Cette étape est rapidement très efficace pour réduire Escherichia coli; néanmoins, l'élimination des génomes viraux a été décrite comme beaucoup plus lente. Il est donc important d'identifier (i) les conditions de purification qui optimisent l'élimination du virus et (ii) le mécanisme impliqué. À cette fin, les effets du stress des huîtres, des nutriments et de la présence d'un concurrent potentiel à l'adhésion des NoV pendant la purification ont été étudiés à l'aide d'huîtres naturellement contaminées.

Les concentrations de NoV (génomes) et de bactériophages à ARN F-spécifiques comme indicateur viral (FRNAPH pour F-specific RNA bacteriophage; génomes et particules infectieuses) ont été régulièrement surveillées. Aucune différence significative n'a été observée dans les conditions du test. La cinétique de diminution des deux génomes viraux était similaire, montrant à nouveau le potentiel des FRNAPH comme indicateur du comportement des NoV pendant la purification.

Les valeurs de T90 (temps nécessaire pour réduire 90% du titre initial) étaient de 47,8 jours pour le génome de NoV génogroupe I, 26,7 jours pour le génome de NoV génogroupe II et 43,9 jours pour le génome des FRNAPH-II.

Inversement, la surveillance des génomes viraux n'a pas pu être utilisée pour déterminer le comportement des virus infectieux car les valeurs de T90 étaient plus de deux fois inférieures pour les FRNAPH infectieux (20,6 jours) par rapport à leurs génomes (43,9 jours). Enfin, cette étude a mis en évidence que les virus sont principalement inactivés dans les huîtres plutôt que libérés dans l'eau lors des processus de purification.

Importance
Cette étude fournit de nouvelles données sur le comportement des virus dans les huîtres en cours de purification et sur leur mécanisme d'élimination. Premièrement, une forte corrélation a été observée entre les bactériophages à ARN F-spécifiques du sous-groupe II (FRNAPH-II) et les norovirus (NoV) chez les huîtres touchées par la contamination fécale lorsque les deux sont détectés à l'aide d'approches moléculaires.

Deuxièmement, lors de l'utilisation de la RT-PCR quantitative et de la culture afin de détecter les génomes respectivement des FRNAPH-II et des FRNAPH infectieux dans les huîtres, il semble que la détection du génome fournit des informations limitées sur la présence de particules infectieuses.

La comparaison des génomes et des particules infectieuses montre que le principal mécanisme d'élimination du virus chez les huîtres est l'inactivation. Enfin, cette étude montre qu'aucune des conditions testées ne modifie la suppression du virus.

Complément
Pour ceux que cela intéresse, une réunion est organisée le le 14 septembre 2020 sur «Comment estimer le caractère infectieux des norovirus dans les coquillages ?» et découvrir les avancées du projet FEAMP OXYVIR.
Le projet a pour objectif de mettre au point une méthode permettant d’estimer la présence de norovirus infectieux dans les coquillages.
Les partenaires du projet FEAMP OXYVIR ont travaillé sur une méthode innovante qui permettra de limiter les retraits injustifiés de lots du marché, d’optimiser les systèmes de purification pour améliorer la qualité sanitaire des coquillages et d’améliorer la surveillance des produits pour les consommateurs.

Je reste septique sur « les retraits injustifiés de lots du marché », il ne suffit pas de le dire mais il faut aussi les dénoncez, dans tous les cas, programme et inscription, ici.

La sécurité sanitaire des aliments, c’est l’affaire de tous, slogan de la deuxième édition de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments


« Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2020 », source OMS.

La sécurité sanitaire des aliments, c’est l’affaire de tous
La deuxième édition de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments (JISSA) sera célébrée le 7 juin 2020 afin d’attirer l’attention et d’inspirer l’action en matière de prévention, de détection et de gestion des risques d’origine alimentaire, contribuant ainsi à la sécurité sanitaire des aliments, à la santé humaine, à la prospérité économique, à l’agriculture, à l’accès aux marchés, au tourisme et développement durable.

À la suite du succès de la première célébration de 2019, la JISSA de cette année réitère une fois de plus son appel à renforcer l’engagement visant à accroître la sécurité sanitaire des aliments, comme annoncé par la Conférence d’Addis-Abeba et le Forum de Genève en 2019, avec pour thème commun «L’avenir de la sécurité sanitaire des aliments». L’OMS, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a le plaisir de soutenir les efforts déployés par les États Membres pour célébrer la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments.

Ayant pour slogan «La sécurité sanitaire des aliments, c’est l’affaire de tous», cette campagne orientée vers l’action visera à sensibiliser à la sécurité sanitaire des aliments à l’échelle mondiale, tout en appelant les pays et les décideurs politiques, le secteur privé, la société civile, les organisations des Nations Unies et le public à agir.

La sécurité sanitaire des aliments est une responsabilité collective que partagent les gouvernements, les producteurs et les consommateurs. Chacun a un rôle à jouer, de bout en bout du circuit de la ferme à la table, afin de garantir que les aliments que nous consommons sont sains et ne nuisent pas à notre santé. Avec la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, l’OMS poursuit ses efforts visant à conférer une place importante à la sécurité sanitaire des aliments dans les politiques publiques, ainsi qu’à réduire la charge des maladies d’origine alimentaire à l’échelle mondiale.

Parmi toutes les très nombreuses infographies proposées, j'ai souhaité reprendre celle qui est constante dans ses conseils, la règle des cinq clés pour des aliments sûrs, sans oublier cette vidéo complémentaire en Français !

Lorsque vous achetez des aliments prêts à consommer sur les marchés, assurez-vous que les vendeurs mettent en pratique les cinq clés de l'OMS pour des aliments sûrs qui sont:
Saviez-vous qu’on estime que 600 millions de personnes dans le monde - près d’une personne sur 10 - tombent malades après avoir consommé des aliments contaminés, et que 420 000 en meurent chaque année ?

Les enfants de moins de 5 ans supportent 40% de la charge de morbidité imputable aux maladies d’origine alimentaire.

Mais quelle idée de faire cette deuxième édition de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments un dimanche, excuse toute trouvée pour nos ministères de la santé de l'agriculture et de l'alimentation, voire de l'Anses et de la DGCCRF, pour ne pas en parler, mais lundi, il sera trop tard !