vendredi 19 juin 2020

Les masques permettent aux gouttelettes contenant des virus de s'échapper, selon une étude


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« Les masques faciaux permettent aux gouttelettes contenant des virus de s'échapper, selon une étude », source CIDRAP News.

Dans une étude ayant des implications pour la transmission de COVID-19, une toux légère peut expulser de petites gouttelettes de salive à travers et autour d'un masque facial et parcourir jusqu'à 1 mètre, selon une étude publiée dans Physics of Fluids.

Des chercheurs de l'Université de Nicosie à Chypre ont simulé la transmission de gouttelettes en suspension dans l'air pour une personne avec et sans masque à l'aide de modèles informatiques et ont constaté que, si les masques peuvent réduire la transmission de gouttelettes en suspension dans l'air et protéger le porteur des gouttelettes de salive d'autres personnes, ils offrent une protection incomplète contre de nombreuses gouttelettes qui se propagent autour et loin d'eux.

Les normes de certification des masques définissent l'efficacité d'un masque chirurgical comme une valeur constante et ne prennent pas en compte la dynamique de l'écoulement des fluides, les fuites de gouttelettes à travers les ouvertures du masque ou les effets de la toux répétée, qui peuvent saturer les masques et réduire leur efficacité, ont déclaré les auteurs.

L'étude a montré que 10 cycles de toux réduisaient l'efficacité du masque d'environ 8%, et qu'une toux sévère et un temps de port de masque plus long la réduiraient encore plus.

Les chercheurs ont découvert que les tailles des gouttelettes de salive changent constamment pendant la toux cyclique en raison des interactions entre le visage et le masque, qui ont généralement des écarts de 4 millimètres à 1,4 centimètres.

« Les masques diminuent l'accumulation de gouttelettes pendant des cycles de toux répétés », explique l'auteur principal Talib Dbouk, dans un communiqué de presse de l'American Institute of Physics. « Cependant, il n'est pas clair si les grosses gouttelettes ou les petites sont plus contagieuses. »

Les auteurs ont appelé à la distanciation physique, à de nouveaux critères d'évaluation des performances des masques et à une évaluation tenant compte de la physique des écoulements et de la dynamique de la toux, et à la fourniture d'équipements de protection individuelle plus complets aux travailleurs de la santé, tels que des casques avec filtres intégrés, des écrans faciaux, des blouses jetables, et des ensembles de gants doubles.

« Les implications de l'efficacité réduite du masque et de la transmission des gouttelettes respiratoires loin du masque sont encore plus critiques pour les personnles de la santé », ont-ils écrit.

Produits de la mer et d'eau douce : 53% des établissements (48% en 2017) ont au moins une anomalie, selon la DGCCRF


La DGCCRF nous informe le 19 juin 2020 sur les produits de la mer et d'eau douce. C'est une sorte du jeu du chat et de la souris, où les anomalies se succèdent aux anomalies, faute d'une pression de contrôles suffisante … et en raison d'un manque de personnels ...
Depuis le début des années 2000, le consommateur doit obligatoirement être informé sur le nom commercial, le nom scientifique, la zone de capture, le mode de production ou encore sur les engins utilisés pour la pêche des produits de la mer et d’eau douce.
En 2018, 1318 établissements ont été contrôlés par la DGCCRF et au moins une anomalie a été constatée dans 53% des établissements.
Il s'agit donc d'une enquête de 2018 dont les résultats viennent, comme à l'accoutumée, assez tardivement, mauvaise habitude … par manque de personnels …
En 2018, 1546 contrôles ont été effectués dans 1318 établissements, auprès de pêcheurs en vente directe, dans des poissonneries de détail (forains et sédentaires) ou des grandes surfaces, des grossistes, des mareyeurs, des fabricants de produits transformés à base de poisson et des restaurateurs, afin de vérifier le respect de la réglementation relative à l'information des consommateurs et aux tailles minimales des produits de la pêche. Ces contrôles ont donné lieu à des avertissements pour 483 de ces établissements, à des suites administratives pour 130 d’entre eux et à des procès-verbaux pénaux pour 118 d’entre eux.

Dans 53% des établissements (48% en 2017, 46% en 2016 et 1402 établissements visités), au moins une anomalie a été constatée.

Notons aussi qu'en 2013 et 2014, il y a eu respectivement, 2624 et 1569 contrôles, soit bien plus qu'en 2018, voilà où se situe la baisse des effectifs à la DGCCRF ...

Toujours plus d'anomalies, sans doute liées à un manque de personnel …

74 échantillons ont été prélevés et analysés dont 36 ont présenté des anomalies. Les anomalies portent sur l’ajout d’eau exogène, la substitution d’espèce, la présence d’additifs non autorisés, non annoncés ou avec des dépassements de teneurs autorisées, le déficit de masse nette ou de la quantité d’ingrédients annoncée.

26% des produits analysés ont été déclarés non conforme ou non satisfaisant (par exemple pour de l’eau ajoutée non déclarée dans des filets de loup ou des teneurs en sulfites supérieure à la limite légale réglementaire pour des crevettes)
23% des produits ont été déclarés «à surveiller». Les anomalies relevées dans ce cas concernent le déficit de masse nette mesurée ou la quantité d'ingrédients inférieure à celle annoncée. Les autres écarts concernent l’étiquetage nutritionnel et le non-respect de critères de composition pour du surimi.

Information du consommateur
Les anomalies d’étiquetage sont plus fréquentes dans les poissonneries et les marchés forains (70%) que dans les grandes et moyennes surfaces (47%).
des contrôles d’hygiène des établissements et des denrées, des contrôles de température et de date limite de consommation, ont été réalisés à l’occasion de 537 visites d’établissements et donné lieu à un taux d’anomalie de 28%. Le contrôle de l’affichage des allergènes a été réalisé lors de 162 visites d’établissements et a mis en évidence un taux d’anomalie de 57%. Le contrôle des quantités et des instruments de mesure a été effectué lors de 281 visites d’établissement et a conduit à un taux d’anomalie de 9%.

Protection de la ressource
En 2018, 441 établissements ont été contrôlés pour la vérification du respect de la réglementation de protection de la ressource concernant le respect des tailles minimales ; les contrôles ont fait apparaître un taux d’anomalies de près de 4% (en augmentation par rapport à 2017 : environ 2%), 7 avertissements, 5 injonctions et 2 procès-verbaux font suite à ces contrôles.

Mise à jour du 6 juillet 2020. On lira l'article consacré à cette enquête de la DGCCRF sur le site de l'UFC Que Choir qui se termine en ces termes ...
Comme les années précédentes, ces contrôles ont donné lieu à des centaines d’avertissements, suites administratives et procès-verbaux… sans avoir, pour l’instant, réussi à infléchir la tendance. 

'Manger sans s'empoisonner', un numéro anxiogène de la revue 60 millions de consommateurs


Nous vivons dans le pays du monde où la sécurité alimentaire est la meilleure, où les excès tuent plus sûrement que la qualité de la nourriture. On brandit la peur de l'empoisonnement quand éducation et mesure suffiraient. Cette une a quelque chose de profondément indécent.

Eh oui, c'est profondément indécent et surtout un jugement à l'emporte-pièce … cela n'est pas sans rappeler cet article du blog de 2015 « Manger peut-il donner le cancer ? », citant un numéro du Courrier International n°686 du 24 décembre 2004 , « Manger tue » ...
Après l'agribashing, l'industrie alimentaire est dans la ligne de mire ...

jeudi 18 juin 2020

Allégations santé et COVID-19, un exemple au Luxembourg. Quid de la France ?



Voici un exemple de ce qu'a entrepris le Luxembourg … à propos des Allégations de santé liées au coronavirus.

A ce jour, aucun ingrédient ou aliment ne permet de prévenir, de réduire ou de guérir l’infection au Coronavirus. En plus, la législation européenne interdit pour les denrées alimentaires toute référence à la prévention et à la guérison de maladies humaines. Il en est de même pour les allégations faisant référence aux virus pathogènes pour l'homme.
La Division de la sécurité alimentaire a publié le suivi de sa campagne de contrôle relative aux allégations de santé liées au Coronavirus.

Au cours des dernières semaines, certains produits alimentaires mettant en avant de telles propriétés sont apparus sur le marché. Au niveau européen, il a été décidé de rechercher activement les allégations en relation avec le Coronavirus pour retirer ces produits du marché.

Au Luxembourg, la Division de la sécurité alimentaire a effectué:
  1. une recherche par mots-clés liés au Coronavirus au niveau des compléments alimentaires vendus au Luxembourg,
  2. une recherche systématique des exploitations luxembourgeoises vendant des compléments alimentaires via leurs sites internet.
Les premiers résultats de cette campagne de contrôle (avril 2020) permettent de conclure que peu de non-conformités en relation directe avec le Coronavirus ont été relevées pour les exploitations luxembourgeoises.  Par contre, cette recherche a permis de relever d’autres non-conformités sur des allégations non-autorisées.

Pour le suivi de cette campagne de contrôle (mai 2020), il a été conclu que les non-conformités en relation avec le Coronavirus au Luxembourg restent faibles. Même s’il n’est toujours pas exclu que certains sites internet ou blogs n’ont pas été contrôlés, il est peu probable que de nouveaux articles sur le Coronavirus apparaissent. Cependant, les recherches généralisées continuent à fréquence régulière.

Plus de détails de cette campagne de contrôle sont disponible dans la communication saisonnière: allégations de santé liées au Coronavirus de avril 2020 et mai 2020.  

Pour en savoir plus

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de juin 2020


Source OSAV.
L’OSAV compile chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments.
Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 06/2020. Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici.


Nouvelles tendances alimentaires
Génotypage. En Australie, des chercheurs ont développé une méthode standardisée d’identification des souches de salmonelles pour un meilleur suivi des toxi-infections alimentaires. Elle s’appelle génotypage à des niveaux de résolution multiples (multilevel genome typing, MGT). Chaque souche bactérienne reçoit une propre identité en utilisant une série de chiffres ou un code-barres. Cette identité pourrait devenir, espèrent les chercheurs, un système standardisé international. Food Navigator, 1 page. Publication originale, 14 pages. (09.06.2020).

Mises en garde. Est-ce que les mises en garde aident les consommateurs à choisir des boissons saines ?
Oui, selon une méta-analyse portant sur plus de 20 études, qui a analysé les mises en garde apposées sur les boissons sucrées. EurekAlert, 2 pages. Résumé, 1 page. (05.06.2020).

Informations sur la durée minimale de conservation. Un groupe de recherche interdisciplinaire de l’Université américaine du Maryland a publié un article sur le caractère (l’absence de caractère) scientifique des informations sur les durées minimales de conservation apposées sur les denrées alimentaires. La réglementation, la standardisation et la compréhension insuffisantes des informations inscrites sur les denrées alimentaires (comme par ex. « À consommer de préférence avant le… ») conduit chaque année à un gaspillage de denrées alimentaires évitable. ScienceDaily, 2 pages. Résumé, 1 page. (08.06.2020).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels
Listéries dans du fromage suisse. Au moins 11 personnes se sont infectées en Suisse et deux sont décédées après avoir consommé du fromage contaminé par Listeria monocytogenes. Après que des listéries ont été détectées, lors de contrôles internes, dans du fromage et des locaux de production d’une fromagerie dans le canton de Schwyz, l’OSAV a publié une mise en garde publique. La fromagerie a arrêté la production. Food Safety News, 2 pages. 20 Minuten, 3 pages. (19.05.2020).

Encéphalite à tiques causée par du fromage. 26 habitants d’une région de l’Est de la France ont développé une méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) et un patient présentant des comorbidités est décédé. Le mode de transmission de la maladie semble être du fromage au lait cru de chèvre et de vache. Le virus de la MEVE se transmet normalement par une tique infectée, mais une transmission exceptionnelle par la consommation de lait cru ou de fromage au lait cru d’un animal infecté est aussi possible. Sud Ouest, 1 page. (04.06.2020). Mise à jour : les autorités françaises ont rapporté 32 infections. (communication à l’OFSP Focalpoint, non publiée, 11.06.2020). Le blog avait fait un article à ce sujet.

Campylobacter. Une épidémie de campylobactériose s’est déclarée sur une île danoise et pourrait avoir touché une centaine de personnes. Les premiers cas ont été déclarés début juin et le bilan, à ce jour, est de 54 personnes testées positives à Campylobacter. Les échantillons d’autres patients sont en cours d’analyse. Si la source du foyer n’a pas encore été élucidée, les autorités soupçonnent qu’une denrée alimentaire produite sur place, un plat pré-cuisiné probablement, puisse en être la cause. Food Safety News, 2 pages. (08.06.2020). Mise à jour des enquêtes épidémiologiques laissent entendre que du lait (pasteurisé) en est la cause. Food Safety News, 2 pages. (11.06.2020).

Salmonella Newport. Une nouvelle publication revient sur une épidémie passée (2018) de salmonellose à Salmonella Newport en France en relation avec la consommation de fromage au lait cru de chèvre. Plus de 150 personnes avaient été touchées, bien que la fromagerie responsable soit un petit établissement. C’était la cinquième épidémie alimentaire due à S. Newport en France depuis l’an 2000 en relation avec du fromage au lait cru de chèvre. Food Safety News, 2 pages. Publication originale, 23 pages. (19.05.2020).

Sécurité alimentaire
Complément alimentaire mortel. Les autorités espagnoles ont publié une mise en garde contre un complément alimentaire provenant des Etats-Unis, suite au décès d’une personne en Espagne en relation avec la prise de ce produit. Une insuffisance hépatique aiguë est la cause présumée du décès du patient. Celui-ci avait pris ce complément alimentaire commercialisé comme produit amaigrissant. Food Safety News, 3 pages. (19.05.2020).

Contrôles nationaux. L’OSAV mène chaque année plusieurs programmes de contrôle à la frontière en fonction des risques, en collaboration avec l’Administration fédérale des douanes et les autorités cantonales de contrôle des denrées alimentaires. Sur les 428 échantillons analysés en 2019, 100 (23 %) n’étaient pas conformes aux exigences légales. Des protéines en poudre, des compléments alimentaires et des fruits et légumes en provenance d’Asie étaient les trois catégories de produits les plus fréquemment contestées. OSAV, 37 pages. (20.05.2020)

Épidémie d’origine alimentaire (foyer de toxi-infection alimentaire). Une nouvelle publication identifie des accumulations saisonnières de toxi-infections alimentaires aux États-Unis. Cette approche d’analyse pourrait être utile pour déterminer quand et où des inspections de denrées alimentaires devraient être réalisées. Cette publication montre que si les foyers de toxi-infection alimentaire atteignent généralement leur pic en juillet, le rappel de la denrée alimentaire a lieu un à deux mois plus tard et atteint son pic de la mi-août à la mi-septembre. EurekAlert, 2 pages. Résumé, 1 page. (08.06.2020).

Des salmonelles dans de la volaille polonaise. De nombreux pays européens ont émis, depuis le début du mois de mars, près de 100 mises en garde en raison de la présence de salmonelles dans de la volaille réfrigérée ou congelée polonaise. Les sérotypes de salmonelles impliqués étaient Enteritidis, Infantis, Typhimurium, Saintpaul, Derby, Newport et Mbandaka. Food Safety News, 2 pages. (08.06.2020).

Rappels de 2010 à 2019 : l’AGES tire un bilan. Cette agence autrichienne de sécurité des aliments présente, sur son site Internet, une infographie claire des mises en garde émises et des rappels de produits effectués de 2010 à 2019. Les produits à base de viande ou de céréales étaient les catégories de produits les plus fréquemment concernées. AGES, 1 page. (09.06.2020).

Trichinelles. Une nouvelle espèce de trichinelles résistantes à la congélation a été découverte dans un glouton (Gulo gulo) américain. Les êtres humains peuvent contracter la trichinellose en consommant de la viande crue ou pas suffisamment cuite d’animaux infectés (porcs, chevaux, sangliers, etc.). EurekAlert, 1 page. Publication originale, 11 pages. (03.06.2020).

Esters d’acides gras. Dans un avis, le BfR écrit que des teneurs élevées en 3-MCPD et en esters d'acides gras de glycidol dans certains aliments peuvent présenter un risque pour la santé. Les 3-MCPD, 2-MCPD et leurs esters d’acides gras et les esters d’acides gras de glycidol sont des contaminants alimentaires qui peuvent apparaître lors de la fabrication, à des températures élevées, de certains aliments (riches en graisse), tels les produits de la boulangerie, les préparations pour nourrissons, les graisses et les huiles alimentaires. BfR, 60 pages. Les autorités belges ont également publié un avis sur le sujet. SciCom, 24 pages. (08.06.2020).

Pesticides dans des denrées alimentaires importées. Selon une étude de l’Organisation non gouvernementale Public Eye, les denrées alimentaires importées contiennent souvent des résidus de produits phytosanitaires interdits en Suisse en raison de leurs effets nuisibles à la santé de l’homme ou de l’environnement. Sur les 1940 aliments importés contrôlés par les autorités en 2017, 220 (env. 11%) contenaient des résidus de pesticides interdits en Suisse. Il s'agissait principalement de produits provenant du Vietnam, de Thaïlande et d’Inde. Food Aktuell, 1 page. Public Eye, 8 pages. (08.06.2020).

Toxines dans les poissons des fleuves. Un monitorage visant à déterminer la concentration de polluants dans les poissons des fleuves a été réalisé en Basse-Saxe. De l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) a été mis en évidence dans tous les échantillons de poissons analysés. Des anguilles de l’Elbe étaient victimes d’une pollution comparativement élevée en certains pesticides organochlorés. LAVES, 1 page. Rapport, 16 pages. (05.06.2020).

PFAS. Des scientifiques états-uniens ont découvert des substances perfluoro- et polyfluoroalkyles (PFAS) à tous les niveaux dans la chaîne alimentaire du fleuve Yadkin-Pee Dee (dans les États de Caroline du Nord et du Sud), bien qu’il n’y ait pas d’industries connues produisant ces composés dans les régions traversées par ce fleuve. C’est un exemple de longue persistance de ces substances dans la nature. ScienceDaily, 2 pages. Publication originale, 12 pages. (08.06.2020).

Fraudes alimentaires
Réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire : Le rapport annuel 2019 du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire est paru. Il présente des exemples de lutte coordonnée au sein de l’UE et des statistiques du système de coopération et d’assistance administrative (système AAC-FF). Publication originale, 15 pages. (08.06.2020).

Royaume-Uni. L’Office parlementaire britannique de la science et de la technologie (Parliamentary Office of Science and Technology, POST) a publié un document sur la fraude alimentaire qui décrit, entre autres, les obstacles à la lutte contre la fraude alimentaire ainsi que les répercussions potentielles de la sortie de l’UE. Les denrées alimentaires très fréquemment contrefaites sont les herbes aromatiques, les épices, le café, les fruits de mer, le miel et l’huile d’olive. Publication originale, 7 pages. (08.06.2020).

'Antifarmer, tu perds ton sang froid', la vidéo de soutien aux agriculteurs !


Je reprends cet article paru sur Agri-Mutuel du 17 juin 2020« Antifarmer, tu perds ton sang froid », la vidéo qui enflamme le net ! 

L'agriculteur Bruno Cardot a publié une parodie du célèbre titre de Antisocial de Trust. « Antifarmer, tu perds ton sang froid ! » fait le buzz sur les réseaux sociaux et tente d'alerter sur le ras le bol de la profession face à l'agribashing incessant de la part du grand public.


Qui ne connait pas ce titre vieux de 40 ans ? Tout le monde ou presque connait le morceau « Antisocial » de Trust. Bruno Cardot a publié une « reprise » originale sur sa page Facebook ! Son nom : « Antifarmer, tu perds ton sang froid ».

Un moment de délire pour dénoncer l’agribashing et le grand public qui de plus en plus systématiquement « crache » sur les agriculteurs sans même connaître le métier. Des paysans excédés qui expriment leur ras le bol sur un air musical mythique.

La FDA des Etats-Unis ‘consciente’ que la Chine analyse des aliments pour détecter le coronavirus


« La FDA des Etats-Unis ‘consciente’ que la Chine analyse des aliments pour détecter le coronavirus », source article de Joe Whitworth paru le 18 juin 2020 dans Food Safety News.

La Food and Drug Administration des États-Unis a déclaré être au courant de rapports selon lesquels la Chine commencerait à analyser des aliments pour détecter le coronavirus.

Frank Yiannas, sous-commissaire de la politique alimentaire et de la réponse à la FDA, a écrit sur Twitter qu'il n'y a actuellement aucune preuve de transmission du COVID-19 par les aliments et aucun cas connu ou suspecté lié aux aliments.

« La FDA est au courant de rapports selon lesquels la Chine commencera à tester des produits alimentaires particuliers, des fruits de mer et de la viande pour le COVID-19. Nous continuons de passer en revue toutes les données scientifiques disponibles quand nous évaluons le virus qui cause COVID-19. Suivre les pratiques d'hygiène standard, la manipulation sûre des aliments et l'utilisation de pratiques de cuisson qui nous protègent contre les maladies d'origine alimentaire restent importants », a-t-il dit.

Yiannas a dirigé les personnes vers la page des questions fréquemment posées par la FDA sur les aliments pour plus d'informations.

Lien avec le saumon importé rejeté
Pékin a signalé plus de 100 cas de coronavirus au cours de la semaine écoulée après avoir passé près de deux mois sans cas d’infection. Le pic aurait commencé à Xinfadi, l'un des plus grands marchés alimentaires de gros d'Asie.

À la suite des nouveaux cas de COVID-19, certains rapports ont établi un lien avec le saumon importé et les résultats sur une planche à découper, censée être utilisée pour préparer le poisson dans un marché de gros. Sur 40 échantillons positifs provenant des tests des employés et de l'environnement sur le marché, un a été prélevé sur une planche à découper utilisée pour le filetage du saumon.

Le Norwegian Seafood Council a rassuré les consommateurs et les acheteurs de produits de la mer norvégiens sur la sécurité sanitaire de ces produits après ce qu'il a appelé des «rumeurs non fondées» sur l’origine de l'infection.

«Notre compréhension est qu'un contrôle complet des aliments frais a été introduit pour toutes les marchandises entrant à Pékin. Bien sûr, les liens établis dans certains médias entre le saumon et l'épidémie de virus sont regrettables. Nous avons besoin de faits, et l'OMS, la FAO et l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments sont claires dans leur communication à ce sujet», a dit Anders Nordøy Snellingen, directeur des opérations mondiales du Norwegian Seafood Council.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont publié des lignes directrices indiquant qu’il n’existe aucune preuve d’aliments ou d’emballages associés à la transmission du COVID-19 et une section de questions et réponses sur l’impact sur la pêche et l'aquaculture est proposée.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) signale qu'il n'y a aucun cas connu d'infection par des aliments contaminés, des aliments importés ou de l'eau, de sorte que le poisson et les fruits de mer de Norvège sont sûrs à consommer.

Analyses de Hong Kong sur le saumon importé négative
On ne sait pas combien de temps le virus qui cause le COVID-19 survit sur les surfaces. La recherche indique que tous les coronavirus peuvent survivre sur des surfaces de quelques heures à plusieurs jours. Cela variera dans différentes conditions, telles que le type de surface, la température, la lumière du soleil et l'humidité de l'air, selon l'Institut norvégien de santé publique (FHI).

La Global Salmon Initiative (GSI) a déclaré que les produits de la mer, comme d'autres surfaces, peuvent devenir contaminés si des mesures adéquates de manipulation et d'assainissement des aliments ne sont pas en place, ou lorsqu'elles sont manipulées par une personne infectée. Tout lien avec le saumon peut résulter d'une contamination croisée. Les membres du GSI comprennent Bakkafrost, Grieg Seafood, Huon Aquaculture, Lerøy Seafood Group, Marine Harvest, New Zealand King Salmon, Norway Royal Salmon, SalMar, The Scottish Salmon Company et Ventisqueros.

Le Center for Food Safety (CFS) du Département de l'hygiène alimentaire et environnementale de Hong Kong a testé cette semaine 16 échantillons de saumon de Norvège, du Chili, d'Irlande, d'Islande et du Danemark et tous étaient négatifs pour le coronavirus.

L'agence a déclaré qu'au vu des récents rapports des médias selon lesquels un coronavirus avait été détecté sur des planches à découper utilisées pour couper le saumon lors d'une enquête sur un cas de COVID-19 à Pékin, elle avait prélevé des échantillons des niveaux d'importation et de gros de différents pays.

Prolongation des règles provisoires
Parallèlement, les règles temporaires visant à lutter contre les perturbations des systèmes de contrôle officiels en Europe en raison de la pandémie de coronavirus ont été étendues.

Au total, 19 pays appliquent les mesures du règlement d'exécution (UE) 2020/714 qui a modifié le règlement d'exécution 2020/466. Il autorise les contrôles officiels et autres activités sur les certificats et attestations officiels par une copie électronique, sous conditions.

La Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l'Allemagne, la Grèce, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Italie, l'Irlande, Chypre, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède ont choisi cette option.

La législation de l'UE sur la santé humaine, animale et végétale et le bien-être animal donne aux nations plus de flexibilité dans les contrôles officiels de la chaîne d'approvisionnement.

Certains États membres ont déclaré à la Commission et à d'autres pays que les graves perturbations dans le fonctionnement des systèmes de contrôle dues à la crise du COVID-19 et les difficultés les contrôles et autres activités officielles dureront au-delà du 1er juin 2020. La date à laquelle la flexibilité temporaire devait initialement expirer.

Pour remédier à ces perturbations et aider à la planification et à l'exécution des contrôles officiels et d'autres activités pendant la pandémie, les règles ont été prorogées jusqu'au 1er août 2020, avec la nécessité d'une nouvelle extension à examiner en juillet.

L'UE veut sévir contre les allégations des aliments vendus en ligne concernant le COVID-19


« L'UE veut sévir contre les allégations des aliments vendus en ligne concernant le COVID-19 », source article de Joe Whitworth paru le 18 juin 2020 dans Food Safety News.

Plus de 350 cas d'offres en ligne et de publicité sur des aliments prétendant prévenir ou guérir le coronavirus ont été découverts par les pays européens au cours des derniers mois.

Les 352 cas ont été signalés après que la Commission européenne ait proposé un plan d'action sur les offres Internet et la publicité sur les aliments liés au COVID-19. Près de 50 d'entre elles ont été jugées comme des affaires transfrontalières. L'opération a commencé fin avril et implique les 25 États membres.

Les sanctions comprennent une amende administrative, une injonction, l'allégation de santé retirée ou modifiée et l'offre retirée. La plupart des cas concernent des compléments alimentaires vendus via des plateformes en ligne avec des offres généralement retirées rapidement suite à un accord avec des plateformes de commerce électronique.

La Commission européenne a demandé aux États membres de renforcer la vigilance et d'adapter les contrôles aux offres en ligne et à la publicité des aliments liés au COVID-19. Une discussion est prévue début juillet pour voir s'il convient de poursuivre le plan d'action. Il s'agit de localiser et d'identifier les sites Internet, les vendeurs et les opérateurs ayant des pratiques illégales, de suivre les non-conformités et les soupçons de fraude et d'informer les consommateurs des risques potentiels.

La pandémie utilisée comme opportunité commerciale
Les criminels et les fraudeurs utilisent la pandémie comme une opportunité commerciale. Les produits qui prétendent prévenir et soigner le COVID-19 sont commercialisés illégalement et peuvent présenter des risques importants pour la santé, selon la Commission.

Les preuves scientifiques actuelles ne soutiennent aucune allégation selon laquelle un aliment ou un complément alimentaire protège contre l'infection par le COVID-19. Il n'y a pas non plus d'allégations de santé autorisées pour ces produits comme protégeant contre l'infection virale ou renforçant l'immunité contre tout virus.

Les allégations de santé sur les aliments sont autorisées par la Commission européenne, après évaluation scientifique de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). La Commission a autorisé des allégations faisant référence au rôle de certains nutriments, tels que les vitamines C et D et le fer, dans la contribution au fonctionnement normal du système immunitaire.

Le problème a été identifié par les autorités nationales qui ont vu des produits vendus sur Internet annoncés comme ayant un effet positif sur le système immunitaire ou comme une protection contre l'infection par le coronavirus.

Les ventes observées de produits prétendant prévenir et guérir le COVID-19 ont conduit les autorités de certains pays à alerter les marchés sur les produits et les publicités sur leurs plateformes concernant les pratiques douteuses et illicites.

Des mesures ont été prises dans 74 cas concernant des boutiques en ligne et des sites Internet publicitaires, tandis que 235 font partie d'enquêtes en cours. En coopération avec les plateformes de commerce électronique, des mesures ont été prises dans 27 cas et 65 font l'objet d'une investigation.

Une amende a été infligée dans 13 affaires impliquant des boutiques en ligne et des sites Internet publicitaires, une injonction à 12 reprises, l'allégation de santé a été retirée ou modifiée 21 fois et l'offre a été supprimée 36 fois.

L'Anses avait indiqué :
Et l'Anses avait aussi rapporté que pendant le confinement : Assurer un apport suffisant en vitamine D grâce à l’alimentation ... qu'on se le dise ...

19% des Américains ont mis de l'eau de Javel sur des aliments afin de tuer le coronavirus, selon le CDC


« En lisant la presse, on apprend que 19% des Américains ont mis de l'eau de Javel sur des aliments afin de tuer le coronavirus », information transmise par Doug Powell du barfblog.

Les résultats d'une enquête publiée la semaine dans Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) des Centers for Disease Control and Prevention ont révélé que 39% des Américains interrogés ont fait des choses à haut risque avec des nettoyants ménagers pour se protéger du Covid-19.

Cela est basé sur un sondage en ligne concernant à un échantillon représentatif à l'échelle nationale de 502 adultes le 4 mai.

Les sondages ne sont pas toujours fiables, mais ils donnent une idée de la situation des gens après trois mois de confinement.

Ces activités à haut risque comprenaient de boire ou de se gargariser avec des solutions d'eau de Javel diluée, de l'eau savonneuse et d'autres solutions de nettoyage et de désinfection, ce que 4% des répondants au sondage ont déclaré avoir fait. Il s'agit également d'essayer de se nettoyer les mains ou la peau (18%) ou de vaporiser leur corps (10%) avec des produits de nettoyage et de désinfection ménagers.

Mais la chose la plus courante à haut risque était d'appliquer de l'eau de javel sur des aliments comme les fruits et légumes, ce que 19% ont fait.

Umm, ne fais pas ça. Vos aliments ne sont pas du carrelage des toilettes. Vous ne pouvez pas simplement appliquer de l'eau de javel sur les aliments, puis vous attendre et l'essuyer complètement. Tout ce que vous mettez sur les aliments pourrait potentiellement s'infiltrer dans la nourriture et éventuellement le faire dans votre bouche, en supposant que c'est là que vous finissez par mettre votre nourriture.

NB : Doug Powell indique que le film Les Blues Brothers est sorti il y a quarante ans, ça méritait un petit hommage ...

mercredi 17 juin 2020

COVID-19 et entreprises de viande, ici et là ...


Plus de ventilation et de purification de l'air nécessaires en usine: «Tout indique le rôle majeur des aérosols dans la contamination de masse liée au coronavirus»
Le professeur Bert Blocken de l'Université de technologie d'Eindhoven (TUe) au Pays-Bas est assez certain que les aérosols (particules d'air) jouent un rôle majeur dans la contamination de masse par le coronavirus, comme dans les abattoirs. Garder un mètre et demi de distance physique dans l'usine peut ne pas suffire à contenir la pandémie.

Selon Nos, Dans un abattoir allemand, 475 employés ont été testés positifs pour le coronavirus cette semaine. Un millier de tests ont été effectués, plus d'une centaine de personnes ont été testées négatives et environ 400 des résultats ne sont pas encore connus. La production a été arrêtée.

Les grands abattoirs en Allemagne sont toujours aux prises avec des flambées corona. Elle touche désormais le géant industriel Tönnies, qui fournit de la viande aux supermarchés, entre autres. L'abattoir touché est situé à Rheda-Wiedenbrück, à environ 60 kilomètres à l'est de Münster, dans l'État de Rhénanie du Nord-Westphalie. Au total, 7 000 personnes sont mises en quarantaine, y compris des employés d'usine et des personnes qui ont récemment visité le site.

Hier, la société a déclaré qu'elle comptait 128 employés testés positifs et a promis de prendre des mesures pour empêcher la dissémination. « Nous avons réussi à empêcher le virus depuis longtemps, mais nous n'avons pas reconnu la propagation récente assez rapidement », a déclaré à la presse un directeur de l'entreprise.

Aux États-Unis, entre 30 et 50 pour cent des employés des usines de conditionnement de viande sont à la maison, selon la United Food and Commercial Workers Union.

Le syndicat, qui représente environ 80 pour cent des employés de la transformation de viandes, a confirmé lundi un reportage de Reuters qui citait les 30 à 50 pour cent d'absentéisme pour la deuxième semaine de juin.

Reuters a déclaré que les principaux conditionneurs de viande de porc fonctionnaient à environ 75% de leur capacité, selon le syndicat, qui a souligné que l'absentéisme varie selon l'usine, dont environ 20 ont été fermées, puis rouvertes.

Cargill, National Beef et Smithfield Foods, tous cités par Reuters comme luttant contre un taux élevé d'absentéisme, n'ont pas fait de commentaires.

Tyson Foods a déclaré qu'il y avait eu une «amélioration substantielle» dans ses usines de porc à Waterloo et Columbus Junction dans l'Iowa depuis le début des tests COVID-19 en avril.

En France, selon France bleu du 17 juin 2020, « Un foyer de contamination au coronavirus découvert dans un abattoir en Mayenne ».
Quatre employés de l'abattoir d'Azé, près de Château-Gontier-sur-Mayenne, ont été contaminés par le Covid-19 a annoncé l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire. Ils ont été aussitôt isolés et placés en quatorzaine.
Il s’agit de l'abattoir de volailles SNV, appartenant au groupe sarthois LDC.


Selon Culture Viande, « Europe : le Covid perturbe toujours l’activité des abattoirs de porc », ici et là ...
Si en France, les conséquences de la Covid19 sur le fonctionnement des abattoirs semblent rentrer dans l’ordre, la maladie a toujours des conséquences importantes dans les autres pays européens.
Aux Pays-Bas, la situation dans divers abattoirs s’est aggravée en raison d’infections au Corona virus. L’usine van Rooi d’Helmond est actuellement fermée. Le site de Vion à Boxtel peut continuer à abattre sous conditions. En Espagne l’activité de plusieurs abattoirs est toujours ralentie du fait du Corona virus mais l’offre est aussi momentanément réduite. L’Espagne se focalise sur les exportations, la demande intérieure devrait être moindre dans les prochains jours du fait de l’absence de touristes. Concernant les prix du porc c’est la stabilité dans l’UE en dépit d’un regain d’activité du fait de la réouverture des restaurants et de certaines cantines.  Seul le Danemark continue de réajuster ses cours à la baisse. L’Allemagne, qui oriente toujours les marchés porcins, confirme pour la semaine prochaine la reconduction de ses prix.
Mise à jour du 28 juin 2020. On lira le communiqué du 24 juin 2020 de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France : Les abattoirs : une cible majeure pour la prévention de la Covid-19.

Mise à jour du 2 juillet 2020. Selon O.-F. du 2 juillet 2020,
Laval. 28 cas de Covid-19 détectés à l’abattoir Holvia Porc, l’entreprise fermée
Après que deux salariés de l’abattoir Holvia Porc à Laval (Mayenne) ont été contaminés par le Covid-19, l’entreprise a lancé un dépistage massif. Au total, 60 personnes ont été testées et 28 cas positifs ont été détectés. L’activité est stoppée jusqu’au vendredi 3 juillet 2020.