vendredi 19 juin 2020

Produits de la mer et d'eau douce : 53% des établissements (48% en 2017) ont au moins une anomalie, selon la DGCCRF


La DGCCRF nous informe le 19 juin 2020 sur les produits de la mer et d'eau douce. C'est une sorte du jeu du chat et de la souris, où les anomalies se succèdent aux anomalies, faute d'une pression de contrôles suffisante … et en raison d'un manque de personnels ...
Depuis le début des années 2000, le consommateur doit obligatoirement être informé sur le nom commercial, le nom scientifique, la zone de capture, le mode de production ou encore sur les engins utilisés pour la pêche des produits de la mer et d’eau douce.
En 2018, 1318 établissements ont été contrôlés par la DGCCRF et au moins une anomalie a été constatée dans 53% des établissements.
Il s'agit donc d'une enquête de 2018 dont les résultats viennent, comme à l'accoutumée, assez tardivement, mauvaise habitude … par manque de personnels …
En 2018, 1546 contrôles ont été effectués dans 1318 établissements, auprès de pêcheurs en vente directe, dans des poissonneries de détail (forains et sédentaires) ou des grandes surfaces, des grossistes, des mareyeurs, des fabricants de produits transformés à base de poisson et des restaurateurs, afin de vérifier le respect de la réglementation relative à l'information des consommateurs et aux tailles minimales des produits de la pêche. Ces contrôles ont donné lieu à des avertissements pour 483 de ces établissements, à des suites administratives pour 130 d’entre eux et à des procès-verbaux pénaux pour 118 d’entre eux.

Dans 53% des établissements (48% en 2017, 46% en 2016 et 1402 établissements visités), au moins une anomalie a été constatée.

Notons aussi qu'en 2013 et 2014, il y a eu respectivement, 2624 et 1569 contrôles, soit bien plus qu'en 2018, voilà où se situe la baisse des effectifs à la DGCCRF ...

Toujours plus d'anomalies, sans doute liées à un manque de personnel …

74 échantillons ont été prélevés et analysés dont 36 ont présenté des anomalies. Les anomalies portent sur l’ajout d’eau exogène, la substitution d’espèce, la présence d’additifs non autorisés, non annoncés ou avec des dépassements de teneurs autorisées, le déficit de masse nette ou de la quantité d’ingrédients annoncée.

26% des produits analysés ont été déclarés non conforme ou non satisfaisant (par exemple pour de l’eau ajoutée non déclarée dans des filets de loup ou des teneurs en sulfites supérieure à la limite légale réglementaire pour des crevettes)
23% des produits ont été déclarés «à surveiller». Les anomalies relevées dans ce cas concernent le déficit de masse nette mesurée ou la quantité d'ingrédients inférieure à celle annoncée. Les autres écarts concernent l’étiquetage nutritionnel et le non-respect de critères de composition pour du surimi.

Information du consommateur
Les anomalies d’étiquetage sont plus fréquentes dans les poissonneries et les marchés forains (70%) que dans les grandes et moyennes surfaces (47%).
des contrôles d’hygiène des établissements et des denrées, des contrôles de température et de date limite de consommation, ont été réalisés à l’occasion de 537 visites d’établissements et donné lieu à un taux d’anomalie de 28%. Le contrôle de l’affichage des allergènes a été réalisé lors de 162 visites d’établissements et a mis en évidence un taux d’anomalie de 57%. Le contrôle des quantités et des instruments de mesure a été effectué lors de 281 visites d’établissement et a conduit à un taux d’anomalie de 9%.

Protection de la ressource
En 2018, 441 établissements ont été contrôlés pour la vérification du respect de la réglementation de protection de la ressource concernant le respect des tailles minimales ; les contrôles ont fait apparaître un taux d’anomalies de près de 4% (en augmentation par rapport à 2017 : environ 2%), 7 avertissements, 5 injonctions et 2 procès-verbaux font suite à ces contrôles.

Mise à jour du 6 juillet 2020. On lira l'article consacré à cette enquête de la DGCCRF sur le site de l'UFC Que Choir qui se termine en ces termes ...
Comme les années précédentes, ces contrôles ont donné lieu à des centaines d’avertissements, suites administratives et procès-verbaux… sans avoir, pour l’instant, réussi à infléchir la tendance. 

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