jeudi 15 octobre 2020

Mais comment se passent les rappels d'aliments en Belgique ?

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 Rappel de produits en magasins : comment ça fonctionne ? », source RTBF du 14 octobre.

Le niveau de l'article et du journaliste ne sont pas très élevés, mais voilà, cela se veut un exemple de comment fonctionne en Belgique. les rappels de produits alimentaires.

J'ajoute par avance que l'agence belge, AFSCA, publie sur son site Internet tous les avis de rappels, ce que ne font pas, ni le ministère de l'agriculture, ni la DGCCRF et encore moins le ministère de la santé en France ...

Attention, se poser la question du pourquoi peut vous entraîner de grosses migraines ...

Il y a eu plus de 150 rappels de produits en magasins en 2019 en Belgique (versus 369 en France selon Oulah!, mais ce n'est qu'une estimation basse -aa).
Tous ces rappels passent par l'Afsca mais l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire n'effectue pas tous les contrôles. La plupart est réalisée par les producteurs eux-mêmes. C'est leur responsabilité d'informer le consommateur. L'Afsca vérifie que cette information est bien diffusée auprès du consommateur et que le rappel a bien été organisé, ce qui n'est pas toujours le cas …. 
« On n'est pas des pigeons » a suivi un contrôleur de l'Afsca lors d'une de ses missions.
Ce jour-là, Marcel Winant, de l'Unité de contrôle du Hainaut devait retirer quelques pots de tapenade végétarienne pour les porter au laboratoire en vue de contrôler leur conformité.
Les contrôles de l'Afsca en magasins sont à l'origine de seulement 15% des rappels de produits.
Une grande partie d'entre eux – 40% - proviennent d'un système d'alerte entre autorité sanitaires européennes qui répond au nom barbare de «RASFF». « Si dans un pays, un produit n'est pas conforme et qu'i la été vendu dans un autre état membre, alors il y a une communication va se faire et on est rapidement informé de la mise sur le marché de ce produit non conforme », précise Stéphanie Maquoi, porte-parole de l'Afsca.
Autre système d'alerte : les autocontrôles dans les entreprise belges du secteur alimentaire comme chez Porc Qualité Ardennes à Malmedy. Chaque semaine, 5 échantillons de viande hachée sont prélevés sur la production pour analyse. En fait, l'autocontrôle commence dès l'arrivé des carcasses.  
Pendant ce temps, Marcel Winant poursuit ses contrôles ... moi aussi d'ailleurs. Je m'y mets discrètement. Dans un Delhaize, je remarque une affiche de rappel de farine de marque Soubry. 3 paquets de farine avec un niveau trop élevé de produits phytopharmaceutiques et là, que vois-je, dans un rayon, un des paquets. Le numéro de lot et la date de péremption correspondent …
Que s'est-il passé ? Réponse de Karima Ghozzi, porte-parole de Delhaize : « 
Il y a toujours une petit marge de risque d'erreur humaine. Soit la personne qui a retiré le produit n'a pas bien vérifié à deux fois. Soit un client l'a pris du rayon juste avant ce contrôle et l'a redéposé ailleurs parce que finalement, il ne voulait pas l'acheter. »

Les écologistes doivent s'adapter à un monde qui change, selon Emmanuelle Charpentier

 Un tweet de M. Emmanuel Rumy me va droit au coeur  ... et je voulais vous en faire profiter ...

Complément du 19 octobre 2020. On lira Emmanuelle Charpentier prix Nobel de Chimie, France prix Nobel d’Idéologie, article de Jean-Paul Oury dans European scientist du 16 octobre 2020.

 

Big surprise : aucune augmentation majeure du nombre d'Australiens se lavant les mains depuis la même période de l'année dernière, selon un sondage

« 
Constatation surprise: aucune augmentation majeure du nombre d'Australiens se lavant les mains depuis cette période de l'année dernière », selon le Food Safety Information Council d'Australie à l'occasion de le Journée mondiale du lavage des mains du 15 octobre 2020.

Les Australiens se lavent les mains comme mesure de précaution de base en d'hygiène :
  • 20% des hommes et 15% des femmes ne se lavent toujours pas toujours les mains après être allé aux toilettes.
  • Plus de 40% des Australiens ne se lavent pas toujours les mains avant de toucher des aliments.
Le Food Safety Information Council (FSIC) a publié un sondage national Omnipoll pour la Journée mondiale du lavage des mains, montrant qu'il n'y a pas eu d'augmentation majeure du nombre d'Australiens se lavant les mains depuis cette période de l'année dernière.

Le lavage des mains étant un élément majeur de la campagne nationale visant à réduire le risque d’attraper le COVID-19, ce manque d’amélioration a été une surprise considérable, selon Lydia Buchtmann, directrice des communications du FSIC.

« Cette année, la plus grande amélioration a été une augmentation de 4% du nombre de personnes qui ont déclaré se laver toujours les mains après être allées aux toilettes (de 79% à 83%), mais cela signifie toujours que près d'un Australien sur 5 n'adhère jamais à ce message d'hygiène le plus élémentaire! », a déclaré Mme Buchtmann.

« Le sondage a indiqué que de plus en plus de personnes risquent d’être intoxiquées par les aliments, car il y a eu une baisse de 5% du nombre de répondants (de 63% à 58%) se lavant toujours les mains avant de manipuler des aliments. »

« Les hommes étaient moins susceptibles que les femmes de toujours se laver les mains après être allés aux toilettes (80% des hommes contre 85% des femmes) et avant de toucher des aliments (53% des hommes versus 62% des femmes). »

« Cette année, Omnipoll a également demandé à quelle fréquence les personnes se lavaient les mains et utilisaient un désinfectant pour les mains la veille. Alors qu’une personne sur cinq ne pouvait pas se souvenir à quelle fréquence, les autres ont déclaré qu’elles se lavaient les mains en moyenne 7,5 fois par jour et les désinfectaient 3,9 fois par jour. Il y avait également une forte corrélation entre l'utilisation du désinfectant pour les mains par les personnes et les inquiétudes d'attraper le COVID-19. »

Alors que la principale préoccupation du Food Safety Information Council est de réduire le nombre estimé de 4,1 millions de cas d’intoxication alimentaire chaque année, nous reconnaissons qu’une bonne hygiène des mains peut également réduire votre risque de COVID-19 et d’autres infections virales. La santé et le lavage des mains vont de pair, après tout. Une étude de l' University College London recommande aux gens de se laver les mains 6 à 10 fois par jour pour réduire leur risque d'attraper des infections virales telles que le rhume, la grippe et le COVID-19.

Vous pouvez facilement atteindre cette recommandation de lavage des mains recommandée 6 à 10 fois par jour (et réduire votre risque d'intoxication alimentaire) en vous lavant toujours les mains avec du savon et de l'eau courante pendant 20 secondes et en les séchant soigneusement (ou en utilisant un désinfectant pour les mains si les installations de lavage des mains ne sont pas disponibles) à cette occasion :
  • avant de manipuler, préparer et consommer des aliments
  • après avoir touché de la viande, du poisson, des œufs en coquille ou de la volaille crus,
  • après avoir utilisé les toilettes, s’être occupé aux toilettes des enfants (ou d’autres personnes) et changer les couches,
  • après s'être mouché,
  • après avoir touché un animal de compagnie,
  • après le jardinage,
  • après être rentré à la maison.
« Pour rappeler à l’Australie l’importance d’une bonne hygiène des mains, le Food Safety Information Council a relancé un programme d’information comprenant une vidéo et des affiches pour adultes et enfants qui donnent 4 conseils simples pour se laver correctement les mains. Le package peut être téléchargé à partir de notre site Internet ici»

France, 58% des personnes ne pensent pas que le gouvernement fait du bon travail pour assurer la sécurité des aliments qu'ils achètent, selon un sondage

« Six personnes sur dix dans le monde s'inquiètent de la sécurité de leurs aliments », source article de Joe Whitworth paru le 15 octobre 2020 dans Food Safety News.

Selon un sondage, plus de 60% des personnes dans le monde craignent que les aliments qu'elles consomment leur nuisent au cours des deux prochaines années.

Plus de la moitié s'attendent également à être gravement touchés dans les prochaines années en consommant des aliments non sûrs. Le sondage a été menée par Gallup dans le cadre de son sondage mondial et est basée sur des entretiens avec 150 000 personnes dans 142 pays au second semestre 2019.

Le sondage mondial sur les risques (World Risk Poll) de la Lloyd’s Register Foundation a également révélé que plus de la moitié des personnes interrogées étaient préoccupées par la sécurité de l’eau qu’elles boivent. L’organisme de bienfaisance est financé par les bénéfices du Lloyd’s Register.

Dix-sept pour cent des répondants - représentant un milliard de personnes dans le monde - ont déclaré qu'eux-mêmes ou quelqu'un qu'ils connaissaient avaient souffert des aliments qu'ils avaient consommés au cours des deux dernières années, et 14 pour cent ou 823 millions, ont été gravement affectés par l'eau qu'ils boivent. Dans le monde, 4 pour cent des adultes ont identifié les aliments ou l'eau insalubres comme l'une des plus grandes menaces pour leur sécurité sanitaire quotidienne.

Les aliments génétiquement modifiés sont considérés comme un risque élevé avec 48 pour cent des personnes dans le monde disant qu'ils pensent que ces aliments vont surtout nuire aux personnes au cours des 20 prochaines années. Ce point de vue est principalement partagé par les habitants des pays à revenu élevé où les aliments génétiquement modifiés sont considérés comme un problème de sécurité sanitaire, comme en Grèce où 84% des personnes interrogées pensent que les aliments génétiquement modifiés sont plus susceptibles de leur nuire. Dans les pays à faible revenu, 42 pour cent pensent qu'ils aideront principalement les personnes au cours des 20 prochaines années.

Répartition géographique

Markus Lipp, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré que le sondage avait la première vision globale des attitudes et de la conscience des personnes à propos des risques posés par les aliments et les boissons impropres.

« En comprenant comment les personnes perçoivent les risques pour la sécurité des aliments, ce qui les inquiète et ce qu'ils ne considèrent jamais, nous pouvons créer des interventions fiables et pratiques afin que les personnes puissent agir dans leur intérêt et rester en sécurité et en bonne santé », a-t-il déclaré.

Le sondage indique que la charge des maladies d'origine alimentaire est étroitement lié aux niveaux de développement économique, les pays à revenu faible et intermédiaire étant touchés de manière disproportionnée. Les données sur les problèmes liés aux dommages causés par les aliments et l'eau sont rares et souvent les plus pauvres dans les régions où les problèmes sont les plus importants.

Les niveaux les plus élevés de dommages causés par les aliments se produisent en Afrique de l'Est, où 29 pour cent ont subi des dommages, et au Moyen-Orient où 27 pour cent ont été touchés. Les pays et territoires qui ont été les plus touchés par les aliments sont les pays en voie de développement; les trois premiers étaient le Libéria avec 52 pour cent, la Zambie avec 51 pour cent et le Mozambique avec 45 pour cent.

Cependant, dans ces régions, les niveaux d'inquiétude au sujet de les aliments sont inférieurs au taux de préjudice, l'Afrique de l'Est étant à 25 pour cent inquiète et le Moyen-Orient avec 22 pour cent inquiet. En Afrique du Nord, un quart des personnes ont subi des dommages causés par les aliments et l'eau, mais seulement 16% s'en inquiètent.

En Afrique australe et en Amérique latine et dans les Caraïbes, les niveaux de dommages causés par les aliments sont élevés à 26 pour cent et 22 pour cent respectivement, mais les niveaux d'inquiétude sont plus élevés à 43 pour cent et 33 pour cent.

Confiance dans les agences officielles

« Les résultats du sondage sur les risques dans le monde révèlent également que les autorités chargées de la sécurité sanitaire des aliments doivent examiner attentivement les canaux qu’elles utilisent pour diffuser des informations cruciales pour qu’elles soient efficaces », a déclaré le Dr Sarah Cumbers, directrice à la Lloyd’s Register Foundation.

« Elles devraient chercher des moyens de renforcer la confiance parmi les personnes les plus menacées par une alimentation et une eau insalubres, en adaptant leurs messages et les voies de communication aux personnes vulnérables en fonction des différents publics auxquels ils s'adressent. »

Le sondage sur les risques mondiaux de la Lloyd’s Register Foundation sera répété trois fois au cours des six prochaines années. Le prochain cycle de collecte de données démarre en 2021.

Le sondage a révélé que seulement 15% des personnes à la recherche d'informations sur la sécurité des aliments et de l'eau font le plus confiance à leur gouvernement pour les fournir. Les personnes qui ont l'expérience de première main d'être dégoûtées par les aliments ou l'eau sont les moins susceptibles de faire confiance aux gouvernements pour obtenir des informations.

Près d'un tiers des répondants préfèrent faire confiance aux informations de leur famille et d'amis et un sur cinq des professionnels de la santé. Environ la moitié des personnes vivant dans des économies à faible revenu ont demandé des informations sur la sécurité des aliments à des célébrités ou à des chefs religieux.

Les populations des pays développés sont plus susceptibles de faire confiance à leurs gouvernements, mais les niveaux ne sont que légèrement supérieurs à la moitié en Norvège à 54% et en Suède à 56%.

En France, le World Risk Poll révèle que seulement 36% des personnes en France ont approuvé la performance du gouvernement pour garantir la salubrité des aliments qu'ils achètent. Mais 58% des personnes ne pensent pas que leur gouvernement fait du bon travail pour assurer la sécurité des aliments qu'ils achètent. La France est aussi un pays où les personnes étaient les plus susceptibles de citer les risques liés à l'alimentation ou à l'eau parmi les deux principales menaces à leur sécurité sanitaire.

En Europe de l'Est, plus de la moitié ont déclaré que leurs gouvernements ne faisaient pas du bon travail à cet égard. Près de la moitié de ceux de la région Amérique latine / Caraïbes, Europe du Sud et Moyen-Orient ont également attribué aux gouvernements des notes médiocres en matière de sécurité des aliments.

Evaluation quantitative des risques microbiologiques liés à la consommation de viande rouge en France

Une étude française parue dans Microbial Risk Analysis traite de l'évaluation quantitative des risques microbiologiques liés à la consommation de viande rouge en France.

Faits saillants
  • Les maladies d'origine alimentaire associées à la consommation de viande rouge en France ont été évaluées.
  • Le nombre de cas, de décès et de DALYs* a été estimé pour huit agents pathogènes d'origine alimentaire.
  • Il y avait environ 670 [IC à 95% = 380-1 100] cas de maladie pour 100 000 habitants.
  • Les cas de maladie ont causé 0,12 [IC à 95% = 0,07–0,19] décès pour 100 000 habitants.
  • Il y avait une estimation de 39 [IC à 95% = 8–71] DALYs pour 100 000 habitants.
Résumé
Comme le rapportent le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l'Autorité européenne de sécurité des aliments, la viande rouge est une source alimentaire majeure responsable de maladies d'origine alimentaire en raison de dangers microbiologiques. 
Le premier objectif de cette étude était d'agréger les données disponibles dans la littérature afin d'identifier et de caractériser les principaux risques microbiologiques liés à la consommation de viande rouge en France. Ensuite, les nombres associés de maladies d'origine alimentaire, de décès et de la charge des maladies, exprimés en années de vie en bonne santé perdues ont été estimés.
En utilisant les huit agents pathogènes d'origine alimentaire dans l'évaluation, un modèle de risque probabiliste a été construit et l'incertitude des données a été considérée.
Campylobacter spp. a été classé comme le pire agent pathogène en termes de nombre de cas humains associés à la consommation de viande rouge, avec 210 [intervalle de confiance (IC) à 95% = 500–520] cas pour 100 000 habitants. L'agent pathogène qui a provoqué la mortalité la plus élevée était Salmonella enterica non typhique, avec 0,04 [IC à 95% = 0,01–0,10] décès pour 100 000 habitants.
Ces cas étaient principalement liés à la consommation de viande de porc.
Cependant, l'hépatite E est le principal contributeur en années de vie en bonne santé perdues s à cause de la consommation de viande rouge en France, avec 33 [IC à 95% = 1-64] DALY pour 100 000 habitants ; cet effet était principalement dû à la consommation de foie de porc.
En termes de bactéries d'origine alimentaire, pour la viande de bœuf et de porc, Campylobacter spp., S. enterica non typhoïde, Clostridium perfringens et Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) représentaient une moyenne de 2,2 [IC à 95% = 1,0–4,0] DALY pour 100 000 individus par an.
Les estimations fournies dans cette étude pourraient aider les autorités à se concentrer sur ces risques et à réduire à terme leur impact sur la santé de la population française.
Mots-clés
Maladies d'origine alimentaire ; Classement des risques; Santé publique ; Années de vie en bonne santé perdues (DALY).
*DALY (disability ajusted life years) ou années de vie en bonne santé perdues (appelé aussi espérance de vie corrigée de l'incapacité -aa). Cet indicateur synthétique de santé, utilisé par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1990, représente la somme des années de vie perdues (mortalité) et des années de vie vécues avec incapacité (morbidité). Source Santé publique de France.

15 octobre 2020, Journée mondiale du lavage des mains : Hygiène des mains pour tous !

Hygiène des mains pour tous !
Le 15 octobre est la Journée mondiale du lavage des mains, une journée mondiale de plaidoyer consacrée à accroître la sensibilisation et la compréhension de l'importance du lavage des mains avec du savon comme moyen efficace et abordable de prévenir les maladies et de sauver des vies.

La Journée mondiale du lavage des mains est l'occasion de concevoir, tester et reproduire des moyens créatifs d'encourager les gens à se laver les mains avec du savon aux moments critiques.

La pandémie de COVID-19 rappelle brutalement que l'un des moyens les plus efficaces d'arrêter la propagation d'un virus est également l'un des plus simples: l'hygiène des mains, en particulier par le lavage des mains avec du savon. Pour vaincre le virus aujourd'hui et assurer de meilleurs résultats pour la santé au-delà de la pandémie, le lavage des mains avec du savon doit être une priorité maintenant et à l'avenir. Le thème de cette année, l'hygiène des mains pour tous, appelle l'ensemble de la société à atteindre l'hygiène des mains universelle.

Quel que soit votre rôle, vous pouvez célébrer la Journée mondiale du lavage des mains!
Photo: PATH / Gareth Bentley
Lavez-vous les mains avec du savon et de l'eau pour éviter de tomber malade, source CDC.

Le lavage des mains avec de l'eau et du savon est l'un des moyens les plus simples et les plus efficaces d'arrêter la propagation des germes et de protéger la vie de vos proches. La Journée mondiale du lavage des mains a lieu chaque année le 15 octobre. Elle souligne l'importance du lavage des mains avec du savon et de l'eau, en particulier pendant les moments clés de la journée, comme avant, pendant et après la préparation des aliments et avant de manger.

Le thème de cette année, «L’hygiène des mains pour tous», vise à sensibiliser le public à la disponibilité du savon et de l’eau dans le monde, en particulier dans les lieux publics, les écoles et les établissements de santé. Il appelle également les institutions et les individus à améliorer les efforts d'hygiène des mains pendant la riposte au COVID-19 afin de garantir un accès continu à l'eau potable et au savon après la pandémie.

mercredi 14 octobre 2020

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition d'octobre 2020

Source OSAV
L’OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 10/2020. Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici.

Nouvelles tendances alimentaires
Moisissures: Une étude de l’Université de Copenhague sur la perception des danois indique que les aliments sujets aux moisissures sont considérés comme plus naturels que ceux qui ont une longue durée de conservation. Dans le passé, les préoccupations en matière de sécurité alimentaire étaient plus répandues - on avait l'impression que plus la stérilité était grande, plus la qualité était bonne. EurekAlert !, 1 page. Université de Copenhague. (10.09.2020).

Vente d’aliments via réseaux sociaux: Le Food Safety Information Council (FSIC), une organisation d’information australienne sur la sécurité alimentaire, informe des risques associés avec la vente et l’achat d’aliments via les réseaux sociaux (p.ex. Facebook, WeChat). Cette pratique se serait considérablement développée depuis le confinement en raison de la pandémie de coronavirus. Food Safety News, 1 page. FSIC, 1 page. (25.09.2020).

Nouvelle méthode de préservation du poisson: des scientifiques ont mis au point un nouvel enrobage actif contenant des extraits de chitosane, de thé et de cannelle pour améliorer la qualité des filets de poisson pendant le stockage réfrigéré. FoodNavigator, 1 page. Publication originale, 8 pages. (23.09.2020).

Nutrition protéinée à base d’insectes: Une marque anglaise lance une poudre protéinée pour sportifs à base de farine de criquets. Selon la marque, les criquets sont naturellement riches en protéines et en fer, et représente une source écologique de protéines. Food Navigator, 1 page. (14.09.2020).

Toxi-infections alimentaires
foyers inhabituels Hépatite A: Suite aux épidémies liées aux fraises congelées en Suède et en Autriche en 2018, 65 cas liés à la même souche du virus de l'hépatite A ont été détectés en Allemagne entre octobre 2018 et janvier 2020. Un gâteau aux fraises congelé a été déterminé comme le principal vecteur de transmission. Les enquêtes de traçabilité ont révélé que le producteur polonais impliqué dans les foyers précédents en Suède et en Autriche avait reçu des fraises congelées d'Égypte par l'intermédiaire d'un grossiste qui livrait également au fabricant du gâteau aux fraises. Une surveillance moléculaire continue de l'hépatite A est nécessaire pour identifier les foyers et contrôler le succès des interventions. Eurosurveillance, 9 pages. (17.09.2020).

Salmonella Stanley dans des champignons: Une entreprise californienne a lancé un rappel pour des champignons séchés importés, du type «oreilles de Judas», suite à la découverte par le ministère californien de la santé publique de la présence de salmonelles dans le produit. Le produit avait été distribué dans des restaurants dans plusieurs États, le district de Columbia et une province canadienne. Au moins 41 patients ont été touchés selon les CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Food Safety News, 1 page. CDC, 1 page (24.09.2020).

Salmonella Newport dans les oignons - fin de l’épidémie au Canada: Public Health Canada, l’autorité canadienne de la sécurité alimentaire, affirme que l'épidémie associée aux oignons américains a pris fin. Au total, 515 cas confirmés de maladie de Salmonella Newport ont été liés à cette épidémie au Canada. Aux États-Unis, au 31 août, au moins 1012 cas avaient été confirmés. FoodSafey News, 1 page. Santé publique Canada, 1 page. (02.10.2020).

Botulisme en Italie: Plus de 30 personnes ont dû être hospitalisées en Italie pour une intoxication liée à Clostridium botulinum ; un repas commun de thon, mozzarella et tomates dans une cantine d’entreprise serait en cause. Food Safety News, 1 page. (05.10.2020).

Sécurité alimentaire
SARS-CoV-2: L'ICMSF (International Commission for Microbiological Specifications of Foods) estime qu'il est très peu probable que l'ingestion du SARS-CoV-2 par des aliments entraîne une maladie. L'ICMSF ne conseille pas de tester les aliments ou les zones de production pour le virus du SRAS-CoV-2 dans le cadre du contrôle qualité. Avis de l'ICSMF, 8 pages. (03.09.2020).

Mycotoxines dans les aliments pour bébés: Des échantillons d’aliments pour nourrissons sur le marché autrichien et tchèque ont été analysés pour présence de mycotoxines. Des traces de 17 mycotoxines, dont l'aflatoxine B1, la zéaralénone, le déoxynivalénol et la fumonisine B1 ont été détectées. Deux échantillons ont dépassé la limite réglementaire d'aflatoxine B1. Deux toxines non signalées auparavant, l'aflatoxicol et la stéréigmatocystine, ont été identifiées dans 3 et 17 % des aliments, respectivement. Food Control, 16 pages. (05.10.2020).

Changement climatique: Le changement climatique met en danger la sécurité alimentaire et des mesures sont nécessaires pour préparer le système alimentaire aux défis à venir, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Food Navigator, 1 page. FAO, 176 pages. (11.09.2020).

Campylobacter: Une étude par l’Université de Berne a évalué une nouvelle méthode de PCR quantitative en temps réel (qPCR) pour la détection de C. jejuni/C. coli dans des troupeaux de poulets de chair en Suisse (échantillons cæcaux) et dans la viande de poulet sur le marché suisse. Au total, 69,6 % des troupeaux de poulet de chair se sont révélés positifs. Dans la viande de poulet, 8,0 % des échantillons étaient positifs par qPCR. MedSys/MPDI, 11 pages. (10.09.2020).

Campylobacter: Le FSA (Food Standards Agency) a publié le rapport de 4 ans d’enquête sur la vente au détail de poulet en Angleterre, entre août 2017 et juillet 2018. Des échantillons ont été prélevés en testés pour Campylobacter. Le rapport a révélé que le taux de contamination sur les poulets britanniques a considérablement diminué, mais qu'il reste élevé chez les petits détaillants, les indépendants et les bouchers. Food Safety News, 1 page (14.09.2020). Publication originale, 2 pages.

Salmonelles résistantes aux antibiotiques: Une étude a utilisé les données de surveillance américaines pour estimer la probabilité de salmonelle résistante aux antibiotiques par repas à base de viande de bœuf au cours de la période 2002-2010. Les résultats indiquent que le passage de toute la production de viande bovine à un système d'élevage sans antibiotiques pourrait ne pas avoir d'effet significatif sur la salmonelle résistante aux antibiotiques. AMR Insights, 1 page. Medscape, 4 pages. (17.09.2020).

Substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS): L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a établi un nouveau seuil de sécurité pour les principales substances per- et polyfluoroalkylées, ou PFAS, qui s'accumulent dans l'organisme. Le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR) examinera l'avis de l'EFSA. EFSA, 1 page. BfR, 2 pages. (18.09.2020).

Résidus de pesticides: L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a réalisé une évaluation probabiliste de l'exposition alimentaire aiguë à 38 pesticides. Les données sur la consommation alimentaire de huit pays et de plus de 70 000 personnes ont été utilisées, et plus de 2 millions de résultats analytiques de programmes de monitorage de pesticides ont été utilisés. Les résultats montrent l'absence de risque appréciable pour tous les pays et populations considérés, même avec le scénario basé sur une utilisation à 100 % des pesticides dans tous les aliments. Food Control, 9 pages. (Online 20.08.2020, publication Mars 2021).

Giardia: Les autorités sanitaires écossaises (Health Protection Scotland) ont publié les données provisoires d’infections à Giardia en Ecosse. En 2019, 243 cas ont été annoncés, ce qui signifie une augmentation de 22% par rapport à 2018. MedSys. Publication originale, 13 pages. (15.09.2020).

Toxi-infections liées à la viande rouge: Une étude a évalué les toxi-infections associées à la consommation de viande rouge en France. Le nombre de cas, de décès et l'EVCI (espérance de vie corrigée de l'incapacité, i.e. nombre d'années de bonne santé perdues) ont été estimés pour huit agents pathogènes. Campylobacter a été classé comme le premier agent pathogène en termes de nombre de cas associés à la consommation de viande rouge, avec 210 cas pour 100 000 habitants. Salmonella enterica non typhique a provoqué la plus forte mortalité, avec 0,04 décès pour 100 000 habitants. Le principal facteur contribuant au nombre d’années de bonne santé perdues était l'hépatite E, avec 33 EVCI pour 100 000 habitants. Microbial Risk Analysis, 8 pages. (Août 2020).

Prions dans le lait de chamelle: En 2018, la maladie à prions a été détectée pour la première fois dans un abattoir en Algérie, sur des chameaux. Ceci a mené un groupe universitaire anglais à étudier la probabilité d'entrée d'un nouvel agent de maladie à prion au Royaume-Uni par le biais de produits dérivés du chameau. La probabilité d'entrée de l'agent pathogène était la plus élevée pour les produits à base de lait de chamelle. Microbial Risk Analysis, 8 pages. (Août 2020).

Fraudes alimentaires

Criminalité alimentaire: L'Unité nationale anglaise de lutte contre la criminalité alimentaire et l'Unité écossaise de lutte contre la criminalité et les incidents alimentaires ont évalué les menaces de criminalité alimentaire au Royaume-Uni. L'évaluation examine les domaines de la chaîne d'approvisionnement qui peuvent être vulnérables à la criminalité alimentaire, et identifie les menaces émergentes qui doivent être traitées. Food Standards Agency, 1 page. Publication originale, 62 pages (01.10.2020).

Falsification du miel: Le miel est le troisième aliment le plus falsifié au monde, derrière le lait et l'huile d'olive. Le vrai miel peut être dilué avec du sirop dérivé de plantes (sirop de maïs ou de betterave), ou les sucres de ces sirops peuvent être modifiés chimiquement pour les faire ressembler à du miel. Insider, 4 pages. (09.2020).

Produits chimiques toxiques dans les aliments: Des produits tels que la formaline ou l’ethephone sont utilisés dans toute l'Afrique subsaharienne pour améliorer l'apparence de la viande, du poisson, du lait et des fruits. Certains produits sont utilisés illégalement, et d’autres sont utilisés de manière inappropriée. SciDevNet, 1 page. (03.07.2020).

Méthodes analytiques: La groupe de travail de l’AOAC (Association of Official Analytical Chemists) sur la fraude alimentaire (Food Fraud Task Force) a résumé, lors d’un évènement virtuel, les progrès réalisés dans les domaines des méthodes analytiques pour le miel, le lait, et l’huile d’olive extra-vierge. Les vidéos des sessions sont disponibles après enregistrement jusqu’en début 2021. FOCOS, 1 page. Vidéos : AOAC. (15.09.2020).

Vanille et poivre noir : Au Danemark, des chercheurs ont mis au point une méthode de détection de la fraude alimentaire pour la vanille et le poivre noir, qui peuvent tous deux être falsifiés pour un «gain économique élevé». Food Navigator, 2 pages (21.09.2020).

Curcuma: Avec la popularité de la curcumine, les inquiétudes concernant l'adultération augmentent. Le marché mondial de la curcumine devrait croître de 32,11 millions de dollars entre 2020 et 2024. Cependant, comme le curcuma est souvent vendu sous forme de poudre, ce qui rend impossible l'inspection visuelle macroscopique, il est plus susceptible d'être adultéré par des ingrédients botaniques étrangers et moins chers tels que l'amidon, la poudre de craie, le manioc et les colorants synthétiques. Natural Products Insider, 2 pages. (02.10.2020).

Sous la loupe
Nouvel outil pour la détection précoce à partir de Twitter: L'ECDC a lancé un outil interactif gratuit et open source pour aider à la détection précoce automatisée des menaces pour la santé publique en utilisant les données de Twitter. L'outil epitweetr permet aux utilisateurs de suivre automatiquement les tendances des tweets par temps, lieu et sujet, dans le but de détecter précocement les menaces pour la santé publique grâce à des signaux tels qu'une augmentation inhabituelle du nombre de tweets. ECDC, 1 page. (02.10.2020).

Réduction des bactéries pathogènes sur les tomates: Les résultats d’une étude par l’Université de Georgie (USA) indiquent que l'application d'une combinaison de deux additifs alimentaires approuvés par la FDA (acide lévulinique et de dodécylsulfate de sodium) sur les plants de tomates peut réduire de manière significative les populations de STEC, de Salmonelles et de Listeria monocytogenes sur les tomates récoltées. Science Daily, 1 page. Food Control, 6 pages. (08.09.2020).

Avertissement concernant la «Solution minérale miracle» (MMS): Swissmedic met en garde contre le produit prétendument miraculeux appelé «Solution minérale miracle» ou «Miracle Mineral Supplements» (MMS) ainsi que contre d'autres produits similaires comme le dioxyde de chlore, CDL, CDS et «Master Mineral Solution». Les effets allégués face à des maladies graves comme l’autisme, le paludisme, le cancer, le sida ou, plus récemment, les infections par le coronavirus, ne sont ni plausibles ni corroborés par des études sérieuses. Swissmedic, 1 page. (22.09.2020).

NB : En France, nous avons depuis disponible pour tout le monde le Bulletin de surveillance de la chaîne alimentaire ou BuSCA

Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'aflatoxine B1, Carrefour se prend pour un évaluateur du risque

L'Anses rapporte dans la « 
fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments/Aspergillus flavus et autres moisissures productrices d’aflatoxines » que « L’aflatoxine B1 est considérée comme l’un des plus puissants cancérogènes génotoxiques naturels. Son organe cible est le foie. »

L'Anses informe des recommandations aux opérateurs :
  • Respect de la réglementation en vigueur, fixant les teneurs maximales en aflatoxines à ne pas dépasser dans les aliments destinés à l’alimentation humaine et animale.
  • Respect des bonnes pratiques de stockage (voir recommandations pour la production primaire).
  • Respect des bonnes pratiques d’hygiène lors de la conservation et la fabrication des aliments.
  • Utilisation des procédés de détoxification des tourteaux « à risque » destinés à l’alimentation animale.
L'EFSA, dans Aflatoxines dans les denrées alimentaires, rapporte :
À la suite d’une contamination par le champignon, avant ou après la récolte, les aflatoxines peuvent être présentes dans des aliments tels que noix, arachides, maïs, riz, figues sèches et autres aliments secs, épices, huiles végétales brutes et fèves de cacao.
L'EFSA souligne aussi
Différents types d’aflatoxines sont générées naturellement. L’aflatoxine B1 est la plus fréquente dans les aliments et c’est celle qui possède les propriétés génotoxiques et carcinogènes les plus puissantes.
Compte tenu de ces éléments utiles et importants, comment qualifier le contenu du communiqué publié sur le site de Carrefour, qui est paru le 14 octobre 2020, à propos d'un rappel par la société Soufflet de riz basmati, étui 500 g et sachet de 1 kg, concernant la présence d'aflatoxines B1.

Voici ce que l'on trouve :

La phrase 'Seule une consommation en grande quantité des produits contaminés peut conduire à des problèmes de santé.' pose question car Carrefour se présente comme un évaluateur des risques, ce qu'il n'est pas !

Enfin, le communiqué se termine ainsi :
Voilà qui est plus sage et qui contredit la partie précédente du communiqué ..., peut-être aurons-nous une réponse des pouvoirs publics et qui sait de l'Anses ?

Complément du 19 octobre 2020. L'AFSCA de Belgique informe du rappel par Carrefour de Riz basmati de chez Soufflet Alimentaire en raison de teneur trop élevée en aflatoxines (B1). 5 jours de délai pour aller de Carrefour France à Carrefour Belgique, on doit pouvoir mieux faire ... sans oublier le rôle de Soufflet Alimentaire dans cette affaire ...

Evaluation du système de contrôle en place régissant la production de viande de cheval en Pologne, selon un audit de la Commission européenne

Voici le résumé du « Rapport final d'un audit réalisé en Pologne du 12 au 22 novembre 2019 afin d'évaluer le système de contrôle en place régissant la production de viande de cheval ».

Le rapport décrit les résultats d'un audit réalisé par la Direction générale de la santé et sécurité alimentaire en Pologne du 12 au 22 novembre 2019.

L'objectif de cet audit était d'évaluer le système de contrôle en place régissant la production de viande de cheval, y compris la traçabilité des animaux vivants et les produits qui en sont dérivés et d'évaluer si elle est conforme aux exigences établies dans la législation de l'Union européenne (UE).

L'audit a révélé que depuis les événements de 2013 concernant la viande de cheval, l'autorité compétente a introduit plusieurs modifications du système de contrôle et de la législation nationale applicable, visent à améliorer le respect et l'application des exigences pertinentes de l'UE, ainsi qu'à donner l'assurance que seuls les chevaux avec l'identification correcte et l'autorisation d'abattage puissent entrer dans la chaîne alimentaire.

L'autorité compétente a mis en place les mécanismes nécessaires pour vérifier le respect des l'identification/enregistrement des chevaux et que seuls les chevaux éligibles dans la chaîne alimentaire sont abattus. Cela comprend l'identification et l'enregistrement appropriés et une base de données centrale des équidés, comme l'exige la législation de l'UE, ainsi que des contrôles à tous les niveaux de la chaîne alimentaire.

Les éléments positifs sont: le faible pourcentage de chevaux avec un enregistrement tardif, des efforts pour faire appliquer correctement la notification des changement de propriétaire et de communiquer les informations pertinentes dans la base de données, ainsi que le retour des passeports aux organismes de délivrance des passeports. Le système de contrôles comprend également un échantillonnage officiel pour des analyses de résidus spécifiques, avec des résultats satisfaisants dans l'ensemble, et l'échantillonnage pour l'identification des espèces.

Néanmoins, certains éléments font défaut et cela met en péril la fonction du système dans son intégralité. Ce sont: le manque de références dans la base de données aux éleveurs réels, comme l'exige la législation de l'UE pour faciliter les contrôles officiels, l'absence de contrôles officiels pour vérifier que tout les traitements sont introduits correctement et en temps opportun dans les passeports des chevaux afin que les chevaux soient exclus de la chaîne alimentaire si nécessaire; et la nécessité de veiller à ce que la base de données soit dûment mise à jour lorsque des changements interviennent, notamment en ce qui concerne les cas de chevaux morts et de chevaux enregistrés dans certains studbooks.

Le rapport contient des recommandations aux autorités polonaises pour remédier aux lacunes.

L'Anses, les compléments alimentaires, les allégations santé, les consommateurs et le marketing de la sécurité des aliments

Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance créé en 2009, l’Anses a reçu un signalement d’effet indésirable sévère (sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital) 1 susceptible d’être lié à la consommation des compléments alimentaires SriSri Kanchanara® et SriSri Amruth® commercialisés en France par la société Shankara France. Ce cas, enregistré dans la base de données de nutrivigilance sous le numéro 2019-479, a été jugé d’imputabilité très vraisemblable pour le produit SriSri Kanchanara® et exclue pour le produit SriSri Amruth®. Etant donné la sévérité de l’effet indésirable rapporté (une hépatite aiguë avec insuffisance hépatocellulaire), l’Anses a estimé nécessaire de porter ce cas à la connaissance du public et des professionnels de santé, dans un but d’amélioration de la sécurité sanitaire du consommateur.
A ce jour, les données de la littérature rapportent un seul autre cas d’hépatite impliquant la consommation d’un produit contenant du kanchanara (Bauhinia variegata) associé à d’autres ingrédients ; il existe également un autre signalement de nutrivigilance d’hépatite associée à la consommation d’un produit qui pourrait contenir du kanchanara. Pour ces deux produits, l’analyse d’imputabilité n’a pu être effectuée.
Concernant le kanchanara, les données actuelles sont insuffisantes pour conclure formellement sur le caractère hépatotoxique de cette plante. Cependant, au regard des différents signaux identifiés et de l’attrait croissant de la population pour ces produits, une attention particulière doit être portée aux effets indésirables susceptibles de survenir suite à la consommation de cette plante.
Enfin, l’Anses rappelle ses préconisations habituelles relatives aux compléments alimentaires :
Aux consommateurs,
  • de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire ;
  • de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;
  • d’éviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…) ;
  • d’être très vigilant vis-à-vis des allégations abusives ;
  • d’être très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé d’un professionnel de santé.
Aux professionnels de santé,
  • de transmettre des cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires et les invite à les déclarer au dispositif de nutrivigilance.

NB : La photo est issue du site Sri Sri Ayurveda, un exemple typique du marketing de la sécurité des aliments.