mardi 3 août 2021

La sécurité des aliments en France en juillet 2021, vue par le prisme du blog

En juillet 2021, 1 061 produits rappelés selon le dispositif RappleConso, complétés de quelques ‘oublis’., dont près de 60 rappels pour des pathogènes.

En juillet 2021, la DGCCRF nous a informé du rappel de 2 411 produits rappelés (références et lots).

En juillet 2021, le réseau d’alerte rapide la Commission européenne, RASFF, a comptabilisé 58 notifications liées à la présence d’oxyde d’éthylène dans des produits alimentaires. Avec ce chiffre, nous voilà revenu d'un coup au niveau de janvier 2021 … et ce n'est pas près de se terminer ...

Tous ces chiffres donnent le vertige et l’on ne peut pas s'empêcher d’évoquer cet énorme gaspillage alimentaire ...

Le 2 août 2021, déjà plus de 100 rappels (107) en un seul jour !

Voici un extrait de la foire aux questions de l’AFSCA de Belgique à propos des rappels de produits avec une teneur trop élevée en oxyde d'éthylène. Je montre cet extrait parce que nul part en France, il y a une information pédagogique sur ce sujet, et pourtant, ce n’est pas compliqué, jugez plutôt ...

Des mesures sont-elles prises pour éviter que des produits non conformes soient mis sur le marché ?

Tant la Belgique que l’Europe et les autres Etats Membres ont pris des mesures pour que seuls les produits qui répondent aux normes européennes soient mises sur le marché.

Tout d'abord, la Commission européenne a décidé que les graines de sésame importées d'Inde depuis le 26 octobre 2020 doivent être accompagnées d'un certificat officiel et d’un rapport d’analyse qui garantissent leur conformité aux normes européennes. En plus de cette certification obligatoire, tous les États membres de l'Union européenne ont augmenté la fréquence des contrôles aux postes de contrôles frontaliers.

Deuxièmement, nous avons recommandé aux entreprises qui travaillent fréquemment avec des produits provenant de pays où l'utilisation de l'oxyde d'éthylène est autorisée, d'effectuer des analyses sur cette substance. Les entreprises sont les premières responsables de la mise sur le marché de produits sûrs et il est dans leur intérêt de procéder à ces analyses.

Effectivement, les industriels alimentaires sont confrontés à un gros souci analytique, désormais, c'est un contrôle à 100% des ingrédients qui doit être fait, avant qu'ils ne puissent être utilisés dans la production.

Last but not the least, selon Alim’confiance,  dispositif sensé vous permettre «de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments», les inspections des restaurants en juillet 2021 sont au niveau le plus bas de l’année 2021, voir ci-dessous.

A suivre ...

Mise à jour du 12 août 2021. Les résultats des inspections font apparaître désormais le chiffre de 816 inspections en juillet 2021, c'est mieux que le résultat présenté ci-dessus, mais c'est toujours moins que juin 2021 avec 1 065 inspections.

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lundi 2 août 2021

Salmonelles: la flore intestinale à l’origine du développement asymptomatique de la maladie

«Salmonelles: la flore intestinale à l’origine du développement asymptomatique de la maladie», source Eawag (Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies de l’Eau).

Les infections par des salmonelles peuvent donner lieu à un large éventail d’évolutions pathologiques. Selon les dernières découvertes scientifiques, la flore intestinale expliquerait pourquoi certains cas sont bénins alors que d’autres sont extrêmement graves.

Une infection par des salmonelles peut entraîner des conséquences très diverses. Tandis que certaines personnes infectées ne sont aucunement gênées par l’infection bactérienne – on parle alors d'une évolution asymptomatique – d’autres en revanche souffrent de gastro-entérite sévère. Dans de très rares cas, une salmonellose peut même entraîner la mort. La raison pour laquelle la gravité de la maladie varie était jusqu’à présent largement inconnue.

Aujourd'hui, la microbiologiste Alyson Hockenberry, postdoctorante au département de recherche de microbiologie de l’environnement du professeur Martin Ackermann à l’Eawag a découvert une possible cause: la flore intestinale naturelle de la personne infectée et ses produits métaboliques. Avec d’autres chercheurs de l'institut de recherche sur l’eau Eawag et de l’EPF Zurich, elle a découvert que les acides gras à chaîne courte, qui sont produits par les bactéries présentes dans l’intestin peuvent exercer une influence décisive sur l’évolution de la maladie.

Les astuces des salmonelles

Le plus souvent, les salmonelles pénètrent généralement dans l’appareil digestif par le biais d'aliments contaminés. Afin de se substituer le plus rapidement possible à la flore intestinale naturelle et de coloniser l’intestin, les agents pathogènes ont des astuces bien à eux. «L’une de ces astuces est de produire différents types de cellules au sein d’une population de bactéries génétiquement identiques», explique Alyson Hockenberry. «Chaque type de cellule est spécialisé pour une fonction précise. Cela présente des avantages car la coopération de différents types de cellules augmente la capacité des salmonelles à déclencher une maladie.»

Un type de cellule peut être spécialisé par exemple pour déclencher des inflammations dans la muqueuse intestinale. Les inflammations augmentent d’une part la disponibilité des nutriments pour les salmonelles, et d’autre part, provoquent la mort de la flore intestinale naturelle. Cela ouvre des niches pour la colonisation des agents pathogènes envahisseurs. Un second type de cellule est spécialisé pour croître rapidement et occuper ainsi aussi vite que possible les niches qui se libèrent. L'interaction de ces deux types de cellules offre un avantage considérable aux salmonelles. C’est ainsi qu’en quelques heures, elles peuvent se substituer aux bactéries de la flore intestinale naturelle et occuper l’espace.

La flore intestinale riposte

Néanmoins, la flore intestinale n’est pas sans défense. À l’aide d’expérimentations et de simulations stochastiques, l’équipe de chercheurs qui travaillent avec Alyson Hockenberry a pu démontrer que les acides gras à chaîne courte, c’est-à-dire les produits métaboliques de la flore intestinale naturelle, ralentissent la croissance du type de cellule inflammatoire. Plus la concentration en acides gras est élevée, plus leur croissance est freinée. «Nos résultats indiquent que les produits métaboliques influencent la coopération coordonnée des types de cellules et affaiblissent ainsi la propagation des salmonelles», déclare Alyson Hockenberry.

Explication possible des maladies asymptomatiques

Cela peut expliquer pourquoi les gens réagissent différemment à une infection par des salmonelles. Chaque personne abrite dans son intestin une composition individuelle de bactéries. Cela s’explique en particulier par les habitudes alimentaires de chacun. Tandis que la flore intestinale de l’un peut complètement bloquer la propagation des salmonelles, la flore intestinale d’un autre est peu ou pas en capacité de se défendre contre les agents pathogènes. La maladie suit son cours individuel, influencée par la flore intestinale.

«Nous espérons que les derniers résultats de nos recherches pourront contribuer à mieux comprendre comment se déclarent les infections asymptomatiques de manière générale», mentionne Alyson Hockenberry. «En effet, comme nous pouvons l’observer avec l’actuelle pandémie de corona, les infections sans symptômes jouent un rôle crucial dans la transmission des maladies.»

Une vidéo accompagne le communiqué.

Publication originale

Microbiota-derived metabolites inhibit Salmonella virulent subpopulation development by acting on single-cell behaviors; Alyson M. Hockenberry, Gabriele Micali, Gabriella Takács, Jessica Weng, Wolf-Dietrich Hardt, Martin Ackermann; Proceedings of the National Academy of Sciences Aug 2021, 118 (31) e2103027118; DOI: 10.1073/pnas.2103027118 : https://doi.org/10.1073/pnas.2103027118

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La croisade à un milliard de dollars pour éradiquer la polio est-elle terminée ?

«La croisade à un milliard de dollars pour éradiquer la polio est-elle terminée ?», source BMJ.

Le rouleau compresseur de la polio, qui a dépassé la date limite d'éradication après la date limite, semble enfin être à court de carburant, rapporte Robert Fortner.

Alors que le COVID-19 envahissait le monde, les capacités étendues de surveillance et de réponse du programme d'éradication de la poliomyélite se sont tournées vers cette nouvelle menace. Maintenant, avec un changement surprise de l'Organisation mondiale de la santé, la réorientation semble permanente, mettant peut-être fin à des décennies de croisade de plusieurs milliards de dollars conçue par certains des acteurs les plus puissants de la santé mondiale. La réorganisation des priorités de l'OMS peut également indiquer une réaffirmation de sa primauté dans la définition et l'administration de la politique mondiale de santé publique.

Depuis le début de l'effort en 1988, l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (ou Global Polio Eradication Initiative ou GPEI) a poussé la vaccination contre la polio à sa quasi-annihilation, faisant reculer les cas à 99,99 %. Peut-être que des dizaines de millions de personnes qui marchent aujourd'hui peuvent remercier le GPEI. Deux des trois sérotypes de poliovirus sauvage ont été déclarés éradiqués dans le monde, ne laissant que le type 1, qui a été acculé dans seulement deux pays, l'Afghanistan et le Pakistan, qui avaient un total de 140 cas l'année dernière.

Cependant, le vaccin oral vivant utilisé pour accomplir ces exploits est à double tranchant: les souches vaccinales atténuées peuvent redevenir virulentes, circuler et paralyser. L'Afghanistan et le Pakistan signalent désormais plus de cas de paralysie dus à la poliomyélite dérivée du vaccin que du virus sauvage, et une épidémie massive d'infections dérivées du vaccin engloutit une grande partie de l'Afrique, avec plus de 1 000 enfants paralysés l'année dernière.

Le rouleau compresseur de la polio a dépassé son échéance d'éradication de l’année 2000, le premier d'une série de ces cycles. Le GPEI s’est perché, de manière épuisante et coûteuse, au bord du succès depuis des années. En 2017, par exemple, Bill Gates a prédit que «l'humanité connaîtra son dernier cas de polio cette année.» Au lieu de cela, les cas ont augmenté.

Décision de l'OMS

Avec l'éradication encore une fois devancée et le COVID-19 omniprésent faisant pression, l'OMS a décidé en décembre de l'année dernière d'accélérer la transition de l'infrastructure du programme de lutte contre la poliomyélite. Au lieu de fermer le GPEI et de transférer son personnel et ses actifs à d'autres programmes après l'éradication, l'OMS a programmé la transition avant l'éradication, à partir de janvier 2022.

À ce stade, l'initiative d'éradication «mondiale» ne fonctionnerait pleinement qu'en Afghanistan et au Pakistan. D'autres fonctions et responsabilités seraient réparties dans les programmes existants tels que la vaccination de routine, certaines atterrissant au sein de l'OMS, d'autres absorbées et gérées par les pays membres. La décision, qui aurait été prise par la directrice générale adjointe de l'OMS, Zsuzsanna Jakab, a effectivement mis fin au GPEI en tant qu'entité monolithique dotée de tous les moyens nécessaires pour parvenir à l'éradication. (L'OMS n'a pas répondu à la demande du BMJ d'interviewer Jakab.)

La déclaration à couper le souffle a attiré relativement peu d'attention, jusqu'à ce que le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) agisse en licenciant quelque 500 membres du personnel du programme de lutte contre la poliomyélite. L'OMS doit fournir un préavis de neuf mois au personnel en cas de licenciement. Dans les délais, à partir de mars, neuf mois avant la transition de janvier 2022, le directeur général de l'OMS AFRO, Matshidiso Moeti, a mis le feu aux poudres du personnel du programme de lutte contre la polio, surprenant les groupes partenaires du GPEI et les pays donateurs.

Dans un communiqué, un porte-parole du gouvernement canadien a déclaré qu'il était conscient de la nécessité d'accélérer le plan de transition de l'OMS, mais que «nous n'étions pas au courant de toutes les mesures prises avant la mise en œuvre, y compris le licenciement du personnel du GPEI dans la région AFRO». Le Canada, dans la période critique de décembre 2020, a appelé à l'intégration, à une responsabilisation accrue pour le GPEI et à une représentation accrue des donateurs. Le Canada a été rejoint par l'Allemagne et l'Australie, le Foreign, Commonwealth & Development Office du Royaume-Uni et l'Agence américaine pour le développement international (USAID).

La Fondation Bill & Melinda Gates, premier bailleur de fonds des initiatives contre la polio et derrière le gouvernement américain en tant que principal bailleur de fonds de l'OMS, n'aurait apparemment aucune idée de l'imminence des licenciements et a rapidement pris des mesures de contrôle des dégâts, envoyant un envoyé dans les bureaux de l'OMS AFRO à Brazzaville, capitale de la République du Congo. La fondation n'a pas répondu à la demande d'interview du BMJ. L'OMS AFRO a refusé une demande d'interview de Moeti.

«Je pense que le point du Dr Moeti est que les soins primaires sont la chose de l'avenir ou devraient être la chose du présent, avec la vaccination de routine et d'autres services tous intégrés aux soins primaires», commente Liam Donaldson, président du conseil indépendant qui surveille les progrès. vers un monde sans polio.

«La direction du chemin est très claire», explique Aidan O'Leary, qui a commencé à travailler en tant que nouveau directeur du GPEI après la décision de transition de décembre. «Ce que nous cherchons, c'est vraiment de nous assurer que [la polio] fait partie des systèmes de santé publique intégrés … S'appuyer sur cet élan est essentiellement ce qu'AFRO a fait.»

L'élan s'est accru avec la publication en juin d'un nouveau plan stratégique qui met fortement l'accent sur l'intégration de la lutte contre la polio à la vaccination de routine et aux soins de santé primaires. O'Leary dit que le programme de lutte contre la poliomyélite est en train de «faire partie de l'espace de vaccination plus courant», mais cela représente un revirement massif, le programme embrassant ce qui avait été considéré pendant des décennies comme un anathème. Et l'intégration, autrefois considérée comme une menace existentielle, promet désormais d'être le moyen même de parvenir à l'éradication. Le monde se serait «débarrassé de ce bougre il y a longtemps», explique Zulfiqar Bhutta, pédiatre à l'Université Aga Khan de Karachi, au Pakistan. Mais pour réussir «vous devez renforcer tout le reste», explique Bhutta, et, jusqu'à présent, «aucun dans le programme ne voulait le faire».

Le GPEI a explicitement séparé la poliomyélite de la vaccination de routine car l'éradication nécessite des taux de couverture très élevés : 90 % ou plus. Le Nigeria, par exemple, a une vaccination de routine extrêmement faible, avec une couverture de (peut-être) 60 %, bien en deçà des niveaux atteints par les seules campagnes de polio qui ont réussi à débarrasser le pays du virus sauvage.

Un effort coûteux

Cependant, alors que l'argent est dépensé pour la polio, des millions d'enfants, pas seulement au Nigéria, sont devenus vulnérables à une multitude de maladies souvent mortelles et évitables par la vaccination. Ce préjudice non intentionnel était une «leçon apprise au début des années 2000», explique Oliver Razum, épidémiologiste à l'Université de Bielefeld, en Allemagne. Razum rappelle qu’en Inde, où le «nombre de doses [poliomyélitiques] qui devaient être distribuées», deux fois par an, ne laissait littéralement aucune place dans les réfrigérateurs pour d'autres vaccins contre des maladies telles que la rougeole. Razum se demande, «Y aurait-il eu d'autres façons de dépenser cet argent qui auraient sauvé encore plus d'enfants de maladies vraiment désagréables ?»

Les fonds de lutte contre la poliomyélite provenant de l'étranger ont également entraîné une fuite des cerveaux au niveau local, vers l'éradication et s'éloignant des priorités sanitaires locales et financées localement. «Soyons très honnêtes», déclare O'Leary, «les États membres exigent [une approche intégrée] depuis un certain temps.»

Certains défenseurs de l'éradication expriment en privé une deuxième justification manifestement néocoloniale pour que le programme de lutte contre la poliomyélite suive sa propre voie: les ressortissants étrangers, comme beaucoup de ceux licenciés par Moeti, sont essentiels au bon fonctionnement des programmes contre la polio uniquement, tandis que les pays et le personnel local sont un obstacle. O'Leary dit que les «revues fonctionnelles» pourraient voir certains membres du personnel libérés en Afrique décrocher de nouveaux rôles. Mais le pouvoir a basculé. «Que ce soit exactement les mêmes personnes dans tous les cas, cela dépendra des équipes régionales et nationales», a dit O'Leary.

Les faucons de l'éradication sont inquiets voire exaspérés par la transition accélérée et le nouveau plan stratégique. Les appels à l'intégration, aux soins de santé primaires et à une optique d'équité entre les sexes sont, aux yeux de certains, au mieux des distractions pour parvenir à l'éradication.

Donaldson observe qu'«il a toujours été dit que le chariot de transition viendrait après le dossier polio», la transition suivant, et non précédant, l'éradication. De manière significative, Donaldson préside également le Conseil de surveillance indépendant de la transition du GPEI, qui a mis en garde l'OMS contre les aspects de la transition accélérée dans son dernier rapport. Bien que la pandémie soit invoquée pour justifier la transition maintenant, Donaldson déclare: «L'équipe d'urgence de l'OMS est dominée par le COVID-19 et n'aurait pas le temps de faire face aux épidémies de polio. Et l'équipe de vaccination essentielle, en dehors de tous ses autres vaccins, livre le vaccin COVID-19. Donc, il n'a pas non plus d'espace pour le faire. La pandémie a suspendu les efforts de lutte contre la polio pendant plusieurs mois en 2020. Plus de 31 000 agents de lutte contre la polio dans plus de 30 pays se sont concentrés sur COVID-19.

Le GPEI semble aller de l'avant. «Si vous regardez le rapport de Sir Liam [Donaldson], il a appelé à une prise de décision audacieuse de la part de l'OMS quant à la manière de faire avancer ce programme particulier», déclare O'Leary, qui soutient que le covid a créé une opportunité de transition.

Les initiés suggèrent une division marquée entre les six principaux partenaires du GPEI, l'OMS et l'Unicef conduisant à une transition accélérée. Holger Knaack, président d'un autre partenaire, le Rotary International, s'exprimant avant de quitter ses fonctions le mois dernier, a déclaré que la leçon la plus importante de la COVID-19 est que «nous ne pouvons pas poursuivre indéfiniment les efforts pour éradiquer la polio – nous sommes dans la «dernière ligne droite» depuis plusieurs ans maintenant. Le Rotary, le partenaire qui a sans doute lancé la croisade pour l'éradication, n'a pas répondu à la demande du BMJ d'interviewer Knaack.

Les Centers for Disease Control des États-Unis ont refusé une demande d'interview. Un porte-parole de l'alliance pour le vaccin Gavi, le plus récent partenaire du GPEI, a déclaré que les vacances du personnel empêchaient de répondre aux questions envoyées par courrier électronique.

O'Leary décrit l'engagement des partenaires du GPEI en faveur de l'éradication comme «plutôt sans équivoque». Mais le ton autrefois indomptable semble désormais sourd, O’Leary ajoutant une mise en garde supplémentaire: «Ce n'est pas seulement l'éradication de la polio. C’est l’engagement plus large envers ce que j’appellerais des initiatives de santé mondiale.»

Les problèmes d'argent à eux seuls suffisent à couler l'éradication. Comme Gates l'a déclaré lors du lancement du nouveau plan stratégique, «Pour être franc, nous sommes également plus près que jamais de perdre les gains pour lesquels nous nous sommes battus si durement [si] le GPEI n'identifie pas bientôt de nouvelles ressources substantielles.» Le Royaume-Uni a réduit de 95% sa promesse de 100 millions de livres sterling. Historiquement, le Royaume-Uni est le troisième plus grand bailleur de fonds des initiatives de lutte contre la polio, ce qui rend le coup démoralisant ainsi que financièrement débilitant. La réduction du financement laisse un trou d'au moins 15% dans le budget du GPEI. Jusqu'à présent, aucun grand donateur n'a répondu à l'appel de Gates.

Les pays n'ont pas non plus d'argent pour payer les éléments en transition du programme de lutte contre la poliomyélite. «Fondamentalement, il n'y a vraiment aucun pays équipé pour prendre en charge le financement dans le sens de la transition», explique Donaldson. «L'Afrique, où se trouvent la plupart des ressources et du personnel de lutte contre la poliomyélite, n'était pas en mesure de le faire.» Dans ce que O'Leary décrit comme une approche «ajustée en fonction des risques», la transition pourrait être moins radicale qu'initialement envisagée, avec 10 pays à haut risque en Afrique restant sous l'égide et le financementEI.

Les deux pays endémiques restants, l'Afghanistan et le Pakistan, ont de grands points d'interrogation à côté d'eux. Le retrait de l'OTAN d'Afghanistan accroît encore l'imprévisibilité. Les talibans ont rendu de larges pans de la population inaccessibles aux vaccinateurs mais disent qu'ils ne sont pas anti-vaccination. Leur interdiction des campagnes de lutte contre la polio porte-à-porte est née d'inquiétudes quant à la manière dont la tenue de registres sur les habitants et les vaccinateurs laissant des marques de craie suspectes sur les bâtiments aurait pu contribuer aux frappes mortelles de drones. Un contrôle accru des talibans pourrait augmenter la portée des campagnes contre la poliomyélite. Les pays donateurs, cependant, peuvent être plus susceptibles d'imposer des sanctions que de financer des projets qui font progresser la santé dans un Afghanistan contrôlé par les talibans.

La Global Polio Eradication Initiative ou GPEI comprend :

  • OMS
  • Unicef
  • Fondation Bill & Melinda Gates
  • Rotary International
  • Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis
  • Gavi vaccine alliance

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Qu’il soit de synthèse ou naturel, un pesticide reste un pesticide…

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Les épidémies associées aux rappels de produits alimentaires ont plus de cas de maladies, selon une étude

«Les épidémies associées aux rappels de produits alimentaires ont plus de cas de maladies, selon une étude», source Food Safety News.

Chaque année, des centaines d'épidémies de maladies d'origine alimentaire sont signalées aux États-Unis. Cependant, relativement peu sont en fait associés à des rappels d'aliments.

Une étude récemment publiée dans Epidemiology & Infection et en ligne par Cambridge University Press a comparé 226 épidémies associées à des rappels d'aliments avec celles non associées à des rappels entre 2006 et 2016.

L'étude, dirigée par Qihua Qiu, professeur adjoint d'économie à l'Université d'Augusta, a révélé que les épidémies associées aux rappels avaient, en moyenne, plus de cas de maladies par épidémie et des proportions plus élevées d'hospitalisations et de décès que les épidémies non associées à un rappel.

Les résultats suggèrent que l'amélioration de l'identification des véhicules d'épidémie et de la traçabilité des aliments rarement rappelés pourrait conduire à davantage de rappels de ces produits, entraînant moins de maladies et de décès.

Points importants

  • La principale cause confirmée des éclosions associées au rappel était la Salmonella.
  • Les produits laitiers pasteurisés et non pasteurisés, le viande bovine et les mollusques étaient les aliments les plus fréquemment impliqués.
  • Les «paires pathogène-aliment» les plus courantes pour les éclosions faisant l'objet de rappels étaient Escherichia coli-viande bovine et norovirus-mollusques.
  • Les principales paires pour les épidémies non associées aux rappels étaient la scombrotoxine-poissons et la ciguatoxine-poissons.

Éclosions avec rappels

  • 48 % des rappels ont eu lieu après une éclosion
  • 27% pendant l'éclosion
  • 3% avant l'éclosion
  • 22% n'étaient pas concluants ou avaient un temps de rappel inconnu.
  • 50 % des éclosions associées aux rappels étaient dans plusieurs États, contre 2 % des éclosions non associées aux rappels.
Conclusions de l'étude
L'étude a conclu que les différences entre les éclosions associées à un rappel et les éclosions non associées à un rappel peuvent aider à définir les types d'éclosions et les véhicules alimentaires susceptibles de faire l'objet d'un rappel.

L'amélioration de l'identification des véhicules d'épidémie et de la traçabilité des aliments rarement rappelés pourrait entraîner davantage de rappels de ces produits et entraîner moins de maladies et de décès.

Pour les aliments qui étaient moins susceptibles d'être associés à des rappels, comme le poulet et les légumes à feuilles, l'étude suggère qu'une capacité accrue à identifier rapidement le véhicule alimentaire spécifique dans une enquête sur une épidémie pourrait augmenter la probabilité d'un rappel.

L'étude indique qu’«une traçabilité alimentaire améliorée peut également accélérer les enquêtes sur les épidémies et conduire à davantage de rappels associés aux épidémies. Le calendrier des rappels peut affecter leur impact, qui peut aller de la prévention d'autres maladies associées à des épidémies à l'aide à l'élaboration de mesures préventives pour garantir que des épidémies similaires ne se reproduisent pas à l'avenir. Une meilleure compréhension de la façon dont la rapidité de rappel affecte le nombre de maladies associées aux épidémies pourrait aider à éclairer les efforts d'intervention et de prévention.»

Commentaire

Voulez-vous un exemple de ce qui est relaté dans l’article ? 
Prenons le dernier signalement le 17 juillet 2021 par le ministère de l’agriculture et de la alimentation en France, «Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles». Il est clairement indiqué :

45 cas de salmonelloses (dont 27 concernent des enfants), dont les souches partagent les mêmes caractéristiques génétiques, ont été identifiés entre le 24 juin et le 15 juillet par le Centre National de Référence des Salmonella.

Par ailleurs, ce type de produits a été fréquemment mis en cause en termes de rappels pour cause de présence de Salmonella. Mais cela n'a servi à rien ...On voit bien que ce cas, le rappel entre dans la catégorie signalement après l’épidémie ...

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Dengue à La Réunion: L’épidémie poursuit sa baisse

Suite à l'article du 14 juillet, voici que la «Dengue à La Réunion: L’épidémie poursuit sa baisse», source communiqué du 28 juillet de l’ARS La Réunion.

Du 12 au 18 juillet, 295 cas de dengue ont été confirmés (367 la semaine précédente). Le nombre de cas et de passages aux urgences continue à diminuer mais reste supérieur aux années précédentes. Les cas enregistrés sont majoritairement situés dans l’Ouest de l’île (60%) : Saint-Paul, La Possession, St-Leu, Le Port et Trois-Bassins.

Situation de la dengue au 28 juillet 2021 (données Cellule Santé Publique France en région, ARS)

Le nombre de cas de dengue est en diminution. A l’exception des Avirons, 23 communes enregistrent des cas :
  • Dans l’Ouest : Saint-Paul (237), La Possession (68), St-Leu (63), Le Port (28) et Trois-Bassins (4)
  • Dans le Sud : Saint-Pierre principalement (85), Le Tampon (27), Saint-Joseph (21), Etang salé (16), Petite Ile (4), SaintLouis (12), Entre-Deux (2), Les Avirons (1), Saint Philippe (1)
  • Dans le Nord : Saint-Denis (77), Sainte-Marie (16), Ste Suzanne (10)
  • Dans l’Est : Saint-André (15), Saint-Benoît (8), Sainte-Rose (8), Bras-Panon (3), Plaine des Palmiste (1), Salazie.
Depuis le 1er Janvier 2021:
- 28 906 cas confirmés
- 769 hospitalisations
- 3 975 passages aux urgences
- 15 décès directement liés à la dengue

Recommandations pour lutter contre la dengue

Il suffit d’une seule piqûre de moustique pour avoir la dengue Les autorités sanitaires recommandent de :
. Se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris durant les 7 jours suivants l’apparition des symptômes pour protéger son entourage. Continuer à se protéger, même si on a déjà été malade de la dengue antérieurement ; plusieurs sérotypes de la dengue peuvent circuler et une infection par un sérotype ne protège pas de l’atteinte par un autre sérotype.
. Eliminer les gîtes larvaires (nids à moustiques) : vider tout ce qui peut contenir de l’eau tout autour de son domicile, vérifier les gouttières…
. Consulter un médecin en cas de symptômes : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, nausées, vomissements, ... et réaliser le prélèvement en laboratoire d’analyse médicale prescrit par votre médecin pour confirmation du diagnostic de la dengue.

Mise à jour du 4 août 2021. «Nouméa pense avoir éradiqué la dengue grâce à une technique innovante», source actu orange.

La ville de Nouméa espère avoir éradiqué les épidémies de dengue, grâce à une méthode innovante lancée il y a trois ans, qui consiste à innoculer une bactérie aux moustiques, a indiqué mercredi la municipalité.

«Les premiers résultats sont très encourageants et on a quasiment la certitude qu'il n'y aura plus d'épidémie de dengue à Nouméa», a déclaré lors d'une conférence de presse Tristan Derycke, adjoint au maire en charge de la santé.

La ville a signé en 2018 un partenariat avec l'université de Monash à Melbourne (Australie) dont une équipe de scientifiques a mis au point une technologie qui consiste à introduire dans les moustiques de type Aedes aegypti, vecteurs de la dengue, la bactérie Wolbachia. Cette bactérie, présente en milieu naturel, bloque la transmission à l'homme des arbovirus tels que la dengue, le zika ou le chikungunya. Les insectes sont ensuite lâchés dans la nature.

«Entre juillet 2019 et juin dernier, 12 millions de moustiques Wolbachia ont été lâchés en 2.600 points de la ville. Aujourdhui, plus de 70% des moustiques Aedes aegypti présents sur la commune sont porteurs de la bactérie», s'est félicité Nadège Rossi, chef du «World mosquito program» en Nouvelle-Calédonie, qui a reçu l'appui de l'institut Pasteur.

Sur les sept premiers mois de l'année, alors que les conditions météorologiques ont été particulièrement favorables au développement des gîtes larvaires, Nouméa n'a enregistré que 52 cas de dengue contre 1.324 en 2019, dont un mortel. A l'échelle de tout le territoire, les résultats sont également probants avec une soixantaine de cas de dengue recensés en 2020 contre 2 556 en 2018 et deux décès et 3.918 en 2019 et également deux cas mortels.

Compte tenu de la réduction drastique de la desserte aérienne depuis mars 2020 à cause du Covid-19, l'impact ne pourra être complètement mesuré qu'après la reprise de la circulation des populations.

Les institutions calédoniennes et l'Etat ont investi 430 millions CFP (3,6 millions d'euros) dans ce programme tandis que le coût d'une épidémie de dengue a été chiffré par la direction des affaires sanitaires et sociales à 1,6 milliard CFP.

Déjà appliquée dans d'autres îles du Pacifique et dans plusieurs régions d'Australie, de Colombie, d'Indonésie ou du Vietnam, la méthode Wolbachia a à chaque fois réduit l'incidence de la dengue de 55% à 98%.

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Cuire au charbon ou au bois est associé à un risque accru de maladies oculaires majeures

«Cuire au charbon ou au bois est associé à un risque accru de maladies oculaires majeures», Université d’Oxford.

Une étude portant sur près d'un demi-million de personnes (486 532 personnes) en Chine révèle un lien clair entre la cuisson au bois ou au charbon et un risque accru de maladies oculaires majeures pouvant conduire à la cécité, selon un article publié dans PLOS Medicine.

Environ la moitié de la population mondiale, 3,8 milliards d'individus, est exposée à la pollution de l'air domestique due à la cuisson à l'aide de combustibles solides ‘sales’, tels que le charbon et le bois. Alors que des études antérieures ont signalé un lien possible entre la cuisson avec des combustibles solides et un risque accru de cataracte chez les femmes, il n'est pas clair si des associations similaires existent également avec d'autres maladies oculaires majeures, telles que la conjonctivite, la kératite et le glaucome.

Les chercheurs du Nuffield Department of Population Health (NDPH) de l'Université d'Oxford et de l'Académie chinoise des sciences médicales et de l'Université de Pékin, à Pékin, ont analysé les données de près d'un demi-million d'adultes chinois de la China Kadoorie Biobank. Tous les participants à l'étude ont été interrogés sur leurs habitudes culinaires par questionnaire, puis suivis pour les admissions à l'hôpital des principales maladies oculaires grâce à un couplage avec les dossiers d'assurance maladie. Au cours de la période de suivi de dix ans, il y a eu 4 877 cas de troubles de la conjonctive, 13 408 cataractes, 1 583 troubles de la sclérotique, de la cornée, de l'iris et du corps ciliaire (disorders of the sclera, cornea, iris and ciliary body ou DSCIC) et 1 534 cas de glaucome parmi les participants à l'étude.

Comparativement à ceux qui cuisinaient en utilisant des combustibles propres (électricité ou gaz), les utilisateurs de combustibles solides avaient tendance à être plus âgés, des femmes, des résidents ruraux, des travailleurs agricoles moins instruits et des fumeurs réguliers. Après avoir correctement pris en compte ces facteurs, les résultats ont montré:

  • L'utilisation à long terme de combustibles solides pour la cuisson était associée respectivement à 32%, 17% et 35% de risques plus élevés de conjonctive, de cataracte et de DSCIC, par rapport à ceux qui cuisinaient avec des combustibles propres;
  • Il y avait peu de différence de risque entre les différents types de combustibles solides utilisés (par exemple, le charbon par rapport au bois) ;
  • Il n'y avait aucune association entre l'utilisation à long terme de combustibles solides et un risque accru de glaucome ;
  • Les personnes qui sont passées de l'utilisation de combustibles solides à des combustibles propres pour la cuisson présentaient des risques plus élevés (par rapport à celles qui avaient toujours utilisé des combustibles propres) par comparaison à celles qui n'avaient pas changé. Les personnes qui ont changé présentaient respectivement 21%, 5% et 21% de risque plus élevé de conjonctive, de cataracte et de DSCIC.

Le Dr Peter Ka Hung Chan, chercheur au Nuffield Department of Population Health de l'Université d'Oxford et auteur principal de l'étude, a expliqué ces résultats: «Les risques accrus peuvent être causés par l'exposition à des niveaux élevés de particules fines (PM2.5) et le monoxyde de carbone, qui peut endommager la surface de l'œil et provoquer une inflammation.»

Brûler du bois augmente également le risque de blessures aux yeux causées par des étincelles ou de la poussière de bois. Les enquêteurs proposent que la raison pour laquelle il n'y avait pas d'association entre l'utilisation de combustibles solides et le risque de glaucome était que ce trouble affecte les structures oculaires internes, qui sont moins exposées aux polluants dans l'air.

Parmi les personnes qui utilisaient des combustibles solides pour cuisiner, l'étude n'a pas trouvé de différence significative dans l'excès de risque entre celles avec et celles sans ventilation de cuisinière (comme une cheminée). 

En Chine, malgré le succès récent des initiatives de foyers propres menées par le gouvernement, environ 400 millions de personnes utilisaient encore des combustibles solides à des fins domestiques en 2018. Dans le monde entier, le pourcentage de la population mondiale qui dépend des combustibles solides pour cuisiner n'a que légèrement diminué depuis 2010, 0 11%. La plupart de ces personnes vivent dans des pays à faible revenu, notamment en Afrique et en Asie. Cela peut rendre difficile l'accès des personnes atteintes de troubles oculaires à un traitement efficace et abordable.

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dimanche 1 août 2021

Canada: Éclosion d'infections au virus de l'hépatite A liées à des mangues congelées

«Éclosion d'infections au virus del'hépatite A liées à des mangues congelées», source Agence de la santé publique du Canada du 31 juillet 2021.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec ses partenaires provinciaux en santé publique, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Santé Canada pour faire enquête sur une éclosion d’infections au virus de l’hépatite A au Québec et en Nouvelle-Écosse. L’éclosion semble se poursuivre, car des cas de maladie récents continuent d’être signalés à l’ASPC.

D’après les résultats de l’enquête jusqu’ici, il a été déterminé que la consommation de mangues congelées était la cause probable de l’éclosion. Deux des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir consommé des mangues congelées avant que ne se manifeste la maladie. Les mangues congelées restantes ont été récupérées dans le domicile des personnes malades et un test a révélé la présence du virus de l’hépatite A.

L’ACIA a émis un avis de rappel d’aliments visant diverses mangues congelées vendues sous divers noms de marque. Les produits visés par le rappel ont été distribués en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, et pourraient avoir été distribués dans d’autres provinces et territoires. On trouvera de plus amples renseignements sur les produits rappelés sur le site Web de l’ACIA.

On conseille à la population canadienne de ne consommer aucun des produits alimentaires faisant l’objet du rappel. Si vous pensez avoir été exposés aux produits visés par le rappel ou si vous avez des symptômes correspondant à l’hépatite A, consulter immédiatement votre fournisseur de soins de santé. La vaccination peut prévenir l’apparition des symptômes si elle est reçue dans les quatorze (14) jours qui suivent l’exposition. Le présent avis comprend des conseils additionnels sur la façon d’éviter de tomber malade.

Résumé de l'enquête

En date du 31 juillet 2021, il y a trois cas confirmés en laboratoire d’infections au virus de l’hépatite A qui sont visés par l’enquête dans les provinces qui suivent: Québec (2) et Nouvelle-Écosse (1). La maladie s’est déclarée chez les personnes touchées entre la fin mars et la mi-juin 2021. On ne rapporte aucune hospitalisation ni aucun décès. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées de 23 à 63 ans. La majorité des cas (67%) sont des femmes.

L’ACIA poursuit son enquête sur la salubrité des aliments qui pourrait entraîner le rappel d’autres produits. Si d’autres produits posant un risque élevé font l’objet d’un rappel, l’ACIA en informera le public par une mise à jour à son avis de rappel d’aliments.

Il est possible que des cas de maladie plus récents soient signalés dans le cadre de cette éclosion, car il s’écoule un certain temps entre le moment où une personne tombe malade et celui où la maladie est signalée aux responsables de la santé publique. Pour cette éclosion, la période de déclaration de la maladie est de deux à six semaines.

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