lundi 22 novembre 2021

Sourire du lundi et notification au RASFF de l'UE par la France

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Il s'agit du sourire britannique du lundi signalé par Joe Whitworth de Food Safety News.

C'est l'histoire d'une notification au RASFF de l'UE, 2021.6288, par la France pour cause de présence de Salmonella Typhimurium dans des poitrines et des collants (tights) de poulets réfrigérés de France, à moins qu'il ne s'agisse de cuisses (tighs) de poulets réfrigérés ... 

Ah l'apprentissage des langues extra-européennes, c'est tout un programme !

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Des phages tuent les bactéries causant la dysenterie et réduisent la virulence des bactéries survivantes

«Des phages tuent les bactéries causant la dysenterie et réduisent la virulence des bactéries survivantes», source ASM News.

Les phages sont des virus qui infectent les bactéries et peuvent également être utilisés pour traiter les infections humaines. Cependant, comme avec les antibiotiques, les bactéries peuvent facilement développer une résistance à l'attaque des phages, mettant en évidence une limitation clé à l'utilisation des phages comme thérapeutique.

Désormais, des chercheurs de l'Université de Yale ont montré que le phage A1-1 d'origine naturelle tue Shigella flexneri, une cause majeure de dysenterie en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et sélectionne des mutants résistants aux phages avec une virulence réduite. L’étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, Selection for phage resistance reduces virulence of Shigella flexneri.

Cette découverte fortuite résulte du fait que l'utilisation par le phage d'un récepteur de surface particulier sur la bactérie appelé OmpA, comme portail pour entrer et tuer S. flexneri, signifie que les bactéries qui échappent à l'attaque du phage seront soit dépourvues de récepteurs OmpA, soit que tout les récepteurs restants auront muté de manière à réduire la virulence.

«Nous avons cherché à découvrir un phage naturellement capable de se lier aux protéines de la membrane externe de S. flexneri responsables de la propagation virulente de cellule à cellule de ce pathogène dans l'intestin humain, en supposant que l'évolution de la résistance aux phages devrait modifier, ou éliminer, cette virulence facteur de protéine», a déclaré Kaitlyn E. Kortright, chercheuse en postdoc à Yale.

Ceci, a déclaré Kortright, est «un compromis évolutif utile sur le plan biomédical qui améliore les approches de phagothérapie standard.»

Les chercheurs ont poursuivi la phagothérapie contre S. flexneri parce que cette bactérie était déjà résistante aux antibiotiques conventionnels. De plus, ce pathogène est actif principalement dans les pays à faible revenu, où les antibiotiques sont chers et souvent indisponibles, et où l'eau potable est rare. Les phages, a-t-elle expliqué, «pourraient même être utiles pour traiter les sources d'eau, en sélectionnant des S. flexneri avirulents.»

Les chercheurs ont commencé ce projet sans savoir s'il existait ou non un phage capable de tuer S. flexneri. Ils ont supposé «que ces virus avaient naturellement évolué et pouvaient être isolés à partir d'échantillons environnementaux», a déclaré Paul E. Turner, professeur d'écologie et de biologie évolutive à Yale.

Pour augmenter les chances, «nous avons choisi de chercher dans une région géographique réputée pour son extrême biodiversité microbienne, Cuatro Cienegas, Mexique. Clairement c’était pas gagné, mais apparemment c’était une idée raisonnable, car cet effort a été couronné de succès.»


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De la culture de la sécurité des aliments

Après un article sur le sujte, voici un comparatif des dispositions du Codex Alimentarius (CXC 1-1969) versus le règlement (UE) 2021/382 relatif la culture de la sécurité des aliments.
A vous de voir, car les différences sont très minimes. 
Personnellement, je préfère l'originla à la copie ...

Selon le document du Codex Alimentarius, il faut bâtir une culture positive de la sécurité sanitaire des aliments en affichant leur volonté de fournir des aliments sûrs et salubres et en encourageant des pratiques adéquates en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Bien évidement, il n’existe pas ou tout cas pas encore de culture négative de la sécurité des aliments ou cancel culture de la sécurité des aliments

Codex Alimentarius

Culture de la sécurité alimentaire, selon le règlement européen

Engagement de la direction envers la sécurité sanitaire des aliments

Pour qu’un système d'hygiène alimentaire fonctionne correctement, il est essentiel d'établir et d’entretenir une culture adéquate de la sécurité sanitaire des aliments reconnaissant l’importance des comportements humains dans la production d’aliments sûrs et propres à la consommation humaine. Les éléments suivants jouent un rôle important dans le développement d’une culture positive de la sécurité sanitaire des aliments :

  • l’engagement de la direction et de tout le personnel à produire et manipuler des aliments sûrs;
  • le leadership nécessaire pour établir la bonne direction et encourager l’ensemble du personnel à observer des pratiques d’hygiène alimentaire;
  • la sensibilisation à l'importance de l’hygiène alimentaire de l’ensemble du personnel de l’entreprise;
  • une communication ouverte et claire au sein de l’ensemble du personnel de l’entreprise, y compris la communication des écarts et des attentes;
  • et la mise à disposition de ressources suffisantes pour assurer le bon fonctionnement du système d’hygiène alimentaire.

Les dirigeants devraient veiller à l’efficacité des systèmes d’hygiène alimentaire existants en :

  • s’assurant que les rôles et responsabilités sont clairement énoncés au sein de l’entreprise alimentaire;
  • préservant l’intégrité du système d’hygiène alimentaire lorsque des changements sont planifiés et mis en œuvre;
  • vérifiant que les mesures de maîtrise sont mises en œuvre et fonctionnent correctement et que la documentation est à jour;
  • s’assurant qu’une formation et une supervision appropriées sont mises en place pour le personnel;
  • s'assurant de la conformité aux exigences réglementaires pertinentes;
  • et en encourageant, s’il y a lieu, une amélioration continue qui tient compte des avancées réalisées dans les sciences, les technologies et les bonnes pratiques.

Les exploitants du secteur alimentaire mettent en place et maintiennent une culture de la sécurité alimentaire appropriée et en apportent la preuve en satisfaisant aux exigences suivantes:
a) engagement de la direction et de tous les employés en faveur d’une production et d’une distribution sûres des denrées alimentaires;
b) capacité de jouer un rôle moteur dans la production de denrées alimentaires sûres et de faire participer tous les employés à l’application des pratiques en matière de sécurité alimentaire;
c) sensibilisation de tous les employés de l’entreprise aux risques pour la sécurité alimentaire et à l’importance de la sûreté et de l’hygiène des denrées alimentaires;
d) communication ouverte et claire entre tous les employés de l’entreprise, au sein d’une même activité et entre activités successives, y compris la communication des écarts et des attentes;
e) disponibilité de ressources suffisantes pour assurer la manipulation sûre et hygiénique des denrées alimentaires.

2. L’engagement de la direction consiste notamment:
a) à veiller à ce que les rôles et les responsabilités soient clairement communiqués au sein de chaque activité de l’entreprise du secteur alimentaire;
b) à maintenir l’intégrité du système d’hygiène des denrées alimentaires lorsque des changements sont prévus et mis en œuvre;
c) à vérifier que les contrôles sont effectués en temps utile et de manière efficace et que la documentation est à jour;
d) à veiller à ce que le personnel bénéficie d’une formation adéquate et fasse l’objet d’une supervision appropriée;
e) à assurer le respect des exigences réglementaires applicables;
f) à encourager l’amélioration continue du système de gestion de la sécurité alimentaire de l’entreprise, le cas échéant, en tenant compte des évolutions concernant la science, la technologie et les meilleures pratiques.

3. La mise en œuvre de la culture de la sécurité alimentaire tient compte de la nature et de la taille de l’entreprise du secteur alimentaire.

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dimanche 21 novembre 2021

Comment augmenter les rendements de pommes de terre en Afrique ?

Ou comment se débarrasser des 'sympathiques faucheurs volontaires' ? Il faut les envoyer en Afrique ...
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Les rappels de produits alimentaires, un monde sans fin ...

Selon ce
site, aux Etats-Unis, les rappels d'aliments ont chuté de 11,3 % à 94 événements au troisième trimestre de 2021. Ces rappels n'ont touché que 2,4 millions d'unités, ce qui représente une baisse de 69,7 % d'un trimestre à l'autre.

Nous n'en sommes pas encore là en France, car il y a eu 56 rappels de produits alimentaires pendant la semaine du 15 au 20 novembre 2021.
Les causes de ces rappels sont de façon importante liées à la présence de pathogènes alimentaires, 19 sur 56, 

- oxyde d’éthylène: 17
- hydrocarbures dans l’eau courante: 13
Brucella: 11
Listeria monocytogenes: 7
- résidus de pesticides: 4
- allergènes: 2
- Salmonella: 1
- défaut d’étanchéité: 1

Pour mémoire, il y a eu 149 rappels depuis le début du mois de novembre 2021 versus 389 rappels en octobre 2021, 377 en septembre 2021 et 565 en août 2021. Incontestablement, il y a un réel progrès, si l’on peut dire, mais la présence de pathogènes à de quoi inquiéter ?

Et la contamination par l’oxyde d’éthylène est toujours omni présente, un monde sans fin ... comme en témoigne les produits rappelés depuis trois semaines:

Le 5 novembre 2021, 13 897 produits rappelés (lots et références), le 12 novembre 2021, 1 4021 et le 19 novembre 2021, 14 073 source DGCCRF. Comme vous le voyez, les rappels signalés par RappelConso ne sont que la partie émergée de l'iceberg des rappels ... 

Parmi les curiosités de la semaine, notons que c’est seulement le 17 novembre 2021 qu’il y a eu une notification au RASFF de l’UE par la France de la présence de Brucella melitensis dans des fromages de France. Pour information, deux rappels liés à ces fromages ont eu lieu les 13 novembre et 15 novembre au Luxembourg. A quoi donc, dans ces conditions, peuvent bien servir les notifications au RASFF, c’est encore un exemple d’une «étroite coopération» entre les Etats membres ...

Autre fait à noter les cinq notifications au RASFF de l'UE pour les des produits alimentaires d'origine France, 
2021.6274, cadmium dans les graines de lin, 19-11-2021, notification par la Belgique
2021.6212, rappel et retrait de fromages français suite à la confirmation officielle d'une infection à Brucella melitensis dans un troupeau de vaches, 17-11-2021, notification par la France
2021.6205, défaut de traitement thermique sur foie gras de France, 16-11-2021, notification par la France
2021.6201, Listeria monocytogenes dans des fromages de chèvre au lait cru de France, 16-11-2021, notification par la France
2021.6185, MOSH et MOAH dans l'huile d'avocat de France, 15-11-2021, notification par l’Allemagne

Complément. A noter, un rappel par RappelConso le 21 novembre 2021 de mascarpone gorgonzola vendu chez U pour cause de présence de Listeria monocytogenes, mais un oubli de rappel de couscous royal le 19 novembre 2021, commercialisé chez Carrefour, pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

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samedi 20 novembre 2021

Une conférence en Irlande sur l'importance de la culture de la sécurité des aliments. Quid en France ?

Est paru le 4 mars 2021 au JOUE le règlement (UE) 2021/382 de la Commission du 3 mars 2021 modifiant les annexes du règlement (CE) n°852/2004 du Parlement européen et du Conseil relatif à l’hygiène des denrées alimentaires en ce qui concerne la gestion des allergènes alimentaires, la redistribution des denrées alimentaires et la culture de la sécurité des aliments.  

On est toujours en attente, en France, d'une réunion avec nos autorités sanitaires sur le sujet de la culture de la sécurité des aliments, mais, de vous à moi, on risque d'attendre longtemps, mais en attendant, voici donc qu'en «Irlande: Une conférence sur les denrées alimentaires souligne l'importance de la culture de la sécurité des aliments», source FSAI.

 Le Food Safety Consultative Council de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a organisé une réunion publique le 18 novembre 2021 pour discuter de la réglementation européenne récemment introduite, obligeant les entreprises alimentaires à établir, maintenir et démontrer une culture de sécurité des aliments appropriée. ‘Food Safety Culture – How Food Businesses and Consumers Benefit’ ou ‘Culture de la sécurité des aliments. Comment les entreprises alimentaires et les consommateurs en bénéficient’ a donné l'occasion à des spécialistes de premier plan de fournir des informations uniques sur le rôle et la valeur de la culture de la sécurité des aliments dans les entreprises alimentaires. Plus de 700 personnes se sont inscrites à l'événement virtuel avec des conférenciers invités, dont des experts de l'industrie alimentaire irlandaise et des experts internationaux sur la culture de la sécurité des aliments, notamment des services réglementaires américains .

Des études récentes menées par la FSAI ont montré que le besoin d'une culture de la sécurité des aliments est fort, avec 9 répondants sur 10 (92%) déclarant avoir un certain niveau de compréhension du terme. 9 personnes sur 10 pensent qu'une meilleure culture de la sécurité des aliments sur le lieu de travail améliorerait la sécurité des aliments pour les consommateurs. Environ les trois quarts (76%) croient également que leur milieu de travail a une culture appropriée en matière de sécurité des aliments.

Présidé par Suzanne Campbell, auteur et journaliste, l'événement a offert un aperçu de l'importance d'avoir une culture de la sécurité des aliments positive dans une entreprise alimentaire. Il a également examiné les risques et les conséquences négatives ultérieures pour les consommateurs et les entreprises alimentaires d'une mauvaise culture de la sécurité des aliments.

La Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a souligné que même si cela peut sembler difficile, une culture de la sécurité des aliments dans la pratique est un engagement fort pour améliorer la sécurité des aliments dans votre entreprise alimentaire.

«Les consommateurs devraient toujours pouvoir avoir confiance dans les entreprises produisant des aliments sûrs et dignes de confiance, et s'attendre à ce qu'il existe une solide culture de la sécurité des aliments. Il ne s'agit pas seulement de faire la bonne chose lorsque l'inspecteur des aliments est sur place, il s'agit de faire la bonne chose à tout moment. Il s'agit de s'exprimer lorsque nous constatons que quelque chose n'est pas comme il se doit et de veiller à ce qu'une solide culture de la sécurité des aliments soit en place pour tout le personnel travaillant dans le secteur alimentaire. L'Irlande possède un secteur alimentaire fantastique avec certains des aliments les plus sûrs au monde, produits conformément aux normes nationales, européennes et internationales qui, dans de nombreux cas, vont bien au-delà de ce qui est requis par la loi. La FSAI encourage toutes les entreprises agroalimentaires à faire ce qu'il faut et à développer la meilleure culture de sécurité des aliments pour leur entreprise, qui repose finalement sur la protection de la santé des consommateurs.»

La réunion ouverte a offert aux membres du public et aux entreprises alimentaires l'occasion de dialoguer directement avec la FSAI, un point souligné par Ray Bowe, président du Food Safety Consultative Council.

«Le fait que le Food Safety Consultative Council discute de la culture de la sécurité des aliments avec les consommateurs et les entreprises alimentaires est extrêmement important, et nous sommes ravis d'être rejoints par des experts dans le domaine, ici en Irlande et à l'étranger. Depuis mars de cette année, chaque entreprise alimentaire est légalement tenue d'établir, de maintenir et de fournir la preuve d'une culture de sécurité des aliments appropriée dans son entreprise. Une culture qui accorde une grande importance à la sécurité des aliments montre aux employés que la sécurité des aliments est importante et nécessaire pour réussir dans le secteur alimentaire. Cela influence le comportement des employés et contribue à garantir qu'ils agissent de manière appropriée à tout moment. En fin de compte, une bonne et efficace culture de la sécurité des aliments est une condition préalable à un management efficace de la sécurité des aliments et à la protection de la santé des consommateurs.»

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États-Unis: Fin de l'épidémie à Salmonella liée aux volailles basse-cour avec 1 135 cas. Nouvelle épidémie à Salmonella liée à des oignons du Mexique

«Le CDC clôt l'enquête sur l’épidémie à Salmonella liée aux volailles de basse-cour après 1 135 cas», source CIDRAP News.

Le CDC a ajouté 272 cas à une épidémie en cours à Salmonella liée aux volailles de basse-cour, avec désormais un total de1 135 cas confirmés dans 48 États des États-Unis, le district de Columbia et Porto Rico. Le CDC a également dit qu'il avait clos son investigation sur l'épidémie.

Deux personnes sont décédées d'infections à Salmonella au cours de cette épidémie et 273 ont dû être hospitalisées. Les maladies ont commencé à des dates allant du 15 décembre 2020 au 10 octobre 2021. Vingt-quatre pour cent des personnes malades avaient moins de 5 ans et 12% avaient moins d'un an. Sur 1 107 personnes pour lesquelles des informations sur le sexe étaient disponibles, 646 (58 %) étaient des femmes.

Sur 293 personnes qui ont déclaré avoir été en contact avec des volailles de basse-cour et ont fourni plus d'informations, 212 (72%) ont déclaré avoir acheté des volailles de basse-cour cette année, selon le CDC.

Dans des nouvelles connexes, plus tôt cette semaine, le CDC a déclaré que l'épidémie à Salmonella liée à des oignons avait augmenté de 84 cas, pour un total de 894 cas, et qu'un autre État était touché, portant le total à 38 États plus Porto Rico. Le Texas continue d'avoir le plus de cas, avec 207, suivi de l'Oklahoma, avec 114 cas.

Vingt-six autres personnes ont dû être hospitalisées, ce qui porte ce total à 183. Aucun décès n'a été signalé. Les dates d'apparition de la maladie vont du 31 mai au 25 octobre.

«Plusieurs entreprises ont rappelé des oignons», a déclaré le CDC. «Tous les oignons rappelés ont été fournis par ProSource Produce LLC et Keeler Family Farms et importés de l'État de Chihuahua, au Mexique, entre le 1er juillet 2021 et le 31 août 2021.»

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A propos de la résistance aux antibiotiques chez les animaux, selon l'Anses

Dans un document du 18 novembre 2021, sur la résistance aux antibiotiques chez les animaux : quelles sont les principales conclusions pour 2020 ?, l’Anses indique les faits suivants:

L’exposition globale des animaux aux antibiotiques a légèrement diminué par rapport à 2019, ce qui est dans la continuité de la tendance observée depuis le début du suivi. L’exposition à la colistine, un antibiotique utilisé fréquemment en médecine vétérinaire et réservé aux cas sévères en médecine humaine a diminué de 66% par rapport au niveau de référence de 2014-2015 pour les filières bovine, porcine et avicole.

Les tendances de l’évolution de l’antibiorésistance restent favorables, avec une diminution ou une stabilité de la résistance à la plupart des antibiotiques, notamment ceux d’importance critique pour l’Homme (céphalosporines et fluoroquinolones), pour lesquels la conservation de leur efficacité est essentielle en médecine humaine. Néanmoins, nous avons relevé un point de vigilance chez les chiens, les chats et les chevaux, avec une tendance inverse depuis deux ans vis-à-vis de certains antibiotiques.

Globalement, les tendances vont également vers une réduction de la résistance. Les salmonelles conservent leur sensibilité aux antibiotiques d’importance critique pour la santé humaine. De même, la sensibilité des campylobacters aux macrolides, qui sont des antibiotiques de premier choix dans le traitement des campylobactérioses chez l’Homme, est conservée. La proportion de souches E. coli (qui est une espèce indicatrice de la diffusion de l’antibiorésistance) sensibles à tous les antibiotiques testés est en augmentation dans toutes les populations animales surveillées, à l’exception du porc. Enfin, la prévalence des E. coli résistants aux céphalosporines est en diminution constante dans toutes les situations et les espèces animales surveillées.

Dans un autre document de l’Anses, mis à jour le 18 novembre 2021, La résistance aux antibiotiques, une problématique majeure pour les animaux et les humains, il est indiqué:

Les volumes de ventes d'antibiotiques ne traduisent pas exactement leur utilisation. En effet, les antibiotiques récents sont plus actifs et nécessitent des quantités plus faibles de produit. De plus, les populations animales peuvent fluctuer au cours du temps. Pour évaluer l'exposition des animaux aux antibiotiques, il est nécessaire de prendre en compte la posologie et la durée d'administration des médicaments, mais aussi l'évolution de la population de l’espèce considérée. Ces paramètres permettent de calculer l’ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials).

Entre 2011 et 2020, l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a diminué de 45,4%. Les objectifs des plans EcoAntibio (2012-2016), qui visait une réduction de 25 % de l’usage des antibiotiques en 5 ans, puis du plan EcoAntibio 2 (2017-2021), qui avait pour objectif d’inscrire cette baisse dans la durée, ont été atteints. Le plan EcoAntibio 2 visait également la réduction de moitié de l’utilisation de la colistine, un antibiotique utilisé fréquemment en médecine vétérinaire et réservé aux cas sévères en médecine humaine. Cet objectif a également été atteint, puisque cette diminution était de 66% en 2020, par rapport au niveau de référence de 2014-201.

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Les données européennes montrent une forte baisse de l'utilisation d'antibiotiques en ville pendant la pandémie

«Les données européennes montrent une forte baisse de l'utilisation d'antibiotiques en ville pendant la pandémie», source CIDRAP News.

De nouvelles données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) montrent une baisse spectaculaire de l'utilisation en ville d'antibiotiques à travers l'Europe au cours de la première année de la pandémie de la COVID-19.

Dans un article publié dans Eurosurveillance, des chercheurs de l'ECDC ont examiné les données communiquées au Réseau européen de surveillance de la consommation d'antimicrobiens (ESAC-Net) par 27 pays de l'Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE) et ont constaté que la consommation globale d'antibiotiques en ville a diminué de 18,3% de 2019 à 2020, soit la plus forte baisse annuelle des deux décennies d'histoire d'ESAC-Net. En comparaison, l'utilisation en ville d'antibiotiques n'a diminué que de 1,8 % par an de 2016 à 2019.

Les diminutions les plus importantes ont été observées pour les pénicillines, suivies par d'autres antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, notamment les macrolides, les céphalosporines, les lincosamides et les streptogramines. Seul 1 des 27 pays, la Bulgarie, a signalé une augmentation de l'utilisation d'antibiotiques en ville de 2019 à 2020.

Bien que les raisons de la baisse spectaculaire ne soient pas claires, les auteurs suggèrent qu'elle est probablement liée à la faible incidence d'infections respiratoires non-COVID en 2020, qui à son tour est liée aux mesures de réduction de la COVID-19, dont la distanciation physique, le port du masque et l’hygiène des mains. De plus, l'accès réduit aux soins primaires peut avoir entraîné une diminution des prescriptions d'antibiotiques.

Un autre rapport de surveillance de l'ECDC, également basé sur les données de l'ESAC-Net, a révélé une baisse significative, mais pas aussi dramatique, de la consommation d'antibiotiques dans les hôpitaux, qui a diminué de 4,5% de 2019 à 2020. L'utilisation combinée d'antibiotiques en milieu hospitalier et en ville a diminué de 17,6%.

Les responsables de l'UE ont toutefois averti que les taux de résistance à des pathogènes comme Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae continuaient d'augmenter et que les pays devront rester concentrés sur la gestion des antibiotiques une fois la pandémie terminée.

«La résistance aux antimicrobiens reste un défi majeur à l'échelle mondiale», a déclaré Stella Kyriakides, commissaire européen chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, dans un communiqué de presse de l'ECDC. «La résistance aux antimicrobiens est une pandémie silencieuse qui se produit ici et maintenant. Bien que la consommation d'antibiotiques ait généralement diminué pendant la pandémie dans l'UE/EEE, nous devons augmenter notre réponse de santé publique.»

Selon Santé publique de France, 2020, une année particulière dans le contexte épidémique de la COVID-19. La consommation d’antibiotiques en secteur de ville a vu une diminution jusque-là jamais enregistrée.

Les données du Système National des Données de Santé (SNDS), analysées par Santé publique France, mettent en évidence que la consommation d’antibiotiques en secteur de ville a enregistré en 2020 une baisse additionnelle d’environ 17 % en Doses Définies Journalières (DDJ) et de 18 % en nombre de prescriptions par rapport aux niveaux attendus pour 2020 en projetant les tendances déjà à la baisse des 10 années précédentes. Sur un nombre total de 44,4 millions de prescriptions d’antibiotiques en 2020, il y a eu 9,7 millions de prescriptions de moins que ce qui était attendu.

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vendredi 19 novembre 2021

L’Efsa valide les dérogations pour les néonicotinoïdes sur les betteraves

Néonicotinoïdes : l'EFSA évalue les utilisations d'urgence sur la betterave sucrière en 2020/21, source EFSA du 18 novembre 2021.

L'EFSA a finalisé l’évaluation des autorisations d'urgence accordées par 11 États membres de l'UE pour l'utilisation d'insecticides à base de néonicotinoïdes sur la betterave sucrière en 2020 et 2021.

Les évaluations portent sur 17 autorisations d'urgence pour des produits phytopharmaceutiques contenant de la clothianidine, de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et du thiaclopride, accordées par l'Allemagne, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.

L'utilisation en extérieur de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et de la clothianidine dans l'UE a été interdite en 2018 et, en janvier 2020, l'approbation du thiaclopride n'a pas été renouvelée. Ces mesures faisaient suite aux évaluations menées par l'EFSA, qui démontraient que les trois premières substances présentaient des risques pour la santé des abeilles tandis que l'utilisation du thiaclopride pouvait entraîner une contamination des eaux souterraines.

En 2020, la Commission européenne avait demandé à l'EFSA d'évaluer si les autorisations d'urgence accordées par les États membres étaient justifiées en raison d'un danger pour les cultures «qui ne pourrait être contenu par aucun autre moyen raisonnable», conformément au règlement de l'UE sur l’utilisation de produits phytopharmaceutiques.

Dans les 17 cas, l'EFSA a conclu que les autorisations d'urgence étaient justifiées, soit parce qu'aucune méthode ou produit alternatif – chimique ou non chimique – n'était disponible, soit parce qu'il existait un risque que l'organisme nuisible développe une résistance aux produits alternatifs disponibles.

N’hésitez pas à lire la suite du communiqué de l’EFSA ...

Mise à jour du 22 novembre 2021. On lira sur le blog de seppi, Néonicotinoïdes : l'EFSA fait la preuve de la chienlit réglementaire européenne.


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