lundi 6 décembre 2021

Luxembourg: Publication d’un nouveau Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène et d'application des principes HACCP pour les métiers de bouche

Ici, il ne va être question de la validation d'un guide par l’Anses, mais d’une nouvelle version d’un guide luxembourgeois réalisé par la Chambre des Métiers pour les différents métiers de la bouche (160 pages) dans le cadre de l'application de la réglementation d'hygiène alimentaire. Ce guide est validé par le Ministère de la Protection des consommateurs du luxembourg.

Est-il meilleur ou pire que les guides validés bien de chez nous? Je vous laisse juge ...

Voici deux exemple sont choisis dans ce guide, Les cheveux et Les mains.

Les cheveux

Démarche à suivre
—› au cours de la fabrication, il s’impose de porter une coiffe soit à usage unique ou à changer / laver tous les jours, qui recouvre la totalité de la chevelure;
—› les cheveux longs sont à attacher;
—› les barbes longues sont également à recouvrir.
—› en l’absence de cheveux, le port d’une coiffe est aussi obligatoire en fabrication
Obligation minimale pour la vente :
Les cheveux longs sont au moins à rattacher. La coiffe est recommandée.

Les mains

Généralités
- Les mains sont l’outil de travail le plus utilisé par le personnel dont le personnel de production.
- Utiliser, si possible, des ustensiles au lieu des mains (fourchette, pelle, pince, papier de protection…),
- Porter les ongles courts, propres et sans vernis à ongles, proscrire les faux ongles,
- Se laver et, si nécessaire, se désinfecter les mains régulièrement et particulièrement :
—› Après manipulation d’objets « sales » comme des cartons, un sac poubelle, etc.
—› Après utilisation du téléphone, téléphone portable, tablette, etc.
—› Après avoir toussé, s’être mouché ou coiffé. Après avoir manipulé de l’argent.
A chaque entrée dans l’atelier de production.
—› Au retour de chaque pause. Avant toute préparation de produits alimentaires sensibles.
- Se laver et se désinfecter les mains systématiquement après tout passage aux toilettes,
- Le lavage des mains doit s’effectuer après chaque geste sale et avant chaque geste propre.
- Veiller à ce que la caisse soit gérée, si possible, par une seule et même personne qui ne manipule pas des denrées alimentaires,
- Les blessures sont à traiter immédiatement et à recouvrir d’un pansement étanche, d’un gant ou d’un doigtier à usage unique,
- Les bijoux sont à ôter (l’alliance peut être tolérée si elle est lisse et propre), avant d’entamer les opérations de travail,
- Lors de l’utilisation de gants à usage unique conformes pour le contact alimentaire, veiller à les changer pour les différentes opérations, de même qu’à se laver les mains avant de revêtir les gants et après les avoir retiré
- Ne pas fumer dans les locaux de production et de stockage,
- Ne pas laisser traîner des objets privés (par exemple lunettes, clé, etc …) dans les locaux de production.
- Ne pas utiliser son téléphone portable ni le garder en production (le laisser si possible au vestiaire).
Veuillez assurer une formation correcte au personnel sur l’utilisation des gants. «J’ai des gants» n’est pas synonyme de «je travaille proprement».

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samedi 4 décembre 2021

La pollution microplastique favorise la résistance aux antibiotiques, selon une étude

«La pollution microplastique favorise la résistance aux antibiotiques», source communiqué de la Rice University.

Des ingénieurs de Rice mènent une étude sur la façon dont le polystyrène contribue à la crise

Le contenant en polystyrène (Styrofoam) qui contient votre cheeseburger à emporter peut contribuer à la résistance croissante de la population aux antibiotiques.

Selon des scientifiques de la George R. Brown School of Engineering de l'Université Rice, le polystyrène mis au rebut, décomposé en microplastiques, offre un foyer confortable non seulement aux microbes et aux contaminants chimiques, mais aussi aux matériaux génétiques flottants qui offrent aux bactéries le cadeau de la résistance.

Une étude publiée dans le Journal of Hazardous Materials décrit comment le vieillissement ultraviolet des microplastiques dans l'environnement en fait des plates-formes appropriées pour les gènes résistants aux antibiotiques (GRAs). Ces gènes sont portés par des chromosomes bactériens, des phages et des plasmides, tous des vecteurs biologiques qui peuvent transmettre une résistance aux antibiotiques aux humains, réduisant ainsi leur capacité à combattre les infections.

L'étude menée par l'ingénieur civil et environnemental de Rice, Pedro Alvarez, en collaboration avec des chercheurs en Chine et à l'Université de Houston a également montré que les produits chimiques lessivés (lixiviation) du plastique au fur et à mesure qu'il vieillissait augmentent la sensibilité des vecteurs au transfert horizontal de gènes, par lequel la résistance se propage.

«Nous avons été surpris de découvrir que le vieillissement des microplastiques améliore le transfert horizontal de gènes», a déclaré Alvarez, professeur au George R. Brown de génie civil et environnemental et directeur du Nanotechnology Enabled Water Treatment Center de Rice. «La diffusion accrue de la résistance aux antibiotiques est un impact potentiel négligé de la pollution par les microplastiques.»

Les chercheurs ont découvert que les microplastiques (100 nanomètres à cinq micromètres de diamètre) vieillis par la partie ultraviolet de la lumière solaire ont des surfaces élevées qui piègent les microbes. Au fur et à mesure que les plastiques se dégradent, ils libèrent également des produits chimiques de dépolymérisation qui pénètrent dans les membranes des microbes, donnant aux GRAs une opportunité d'envahir.

Ils ont noté que les surfaces microplastiques peuvent servir de sites d'agrégation pour les bactéries sensibles, accélérant le transfert de gènes en mettant les bactéries en contact les unes avec les autres et avec les produits chimiques libérés. Cette synergie pourrait enrichir les conditions environnementales favorables à la résistance aux antibiotiques même en l'absence d'antibiotiques, selon l'étude.

Image en microscopie à fluorescence montre des phages adsorbés par des microplastiques. Les chercheurs de Rice et leurs collègues ont découvert que les plastiques à lixiviation chimique attirent des bactéries et d'autres vecteurs et les rendent sensibles aux gènes résistants aux antibiotiques. Avec l'aimable autorisation du laboratoire de recherche d’Alvarez.

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Quatre cas de salmonellose après un repas scolaire en Bretagne

Salmonelle à l'école de Saint-Agathon : quatre enfants hospitalisés. Quatre élèves de l'école de Saint-Agathon ont été hospitalisés suite à des troubles digestifs. Des cas d'intoxication à la salmonelle ont été détectés. Source Actu.fr

Quatre élèves de l’école de Saint-Agathon, près de Guingamp, ont été hospitalisés cette semaine.

En cause, d’importants troubles gastriques. On aurait pu penser à une simple gastro-entérite, mais les analyses réalisées à l’hôpital de Saint-Brieuc montrent bien qu’il s’agit pour ces quatre enfants d’une intoxication à la salmonelle.

Des infections parfois sévères

Cette bactérie provoque des infections qui peuvent être très sévères, notamment pour les enfants et personnes âgées.

A l’école de Saint-Agathon, l’alerte a été lancée dès le jeudi 2 décembre, lorsque plusieurs enfants se sont plaints de maux de ventre, diarrhées et vomissements.

«Dès que nous avons été mis au courant, nous avons pris les mesures nécessaires», explique la maire, Anne-Marie Pasquiet.

Ainsi, l’Agence Régionale de Santé et la Direction départementale de la Protection des populations ont été immédiatement prévenues.

A ce jour, pas d’information de l’ARS Bretagne, mais cela ne saurait tarder ...

Merci à Joe Whitworth de Food Safety News de m’avoir signalé cette information.

Complément de France bleu du 3 décembre 2021,

Des questionnaires envoyés aux familles

«Plusieurs enfants présentent effectivement des symptômes similaires (fièvre, douleurs abdominales…) et d’intensité variable», précise l'Agence régionale de Santé. «Les investigations sont en cours pour préciser les tableaux cliniques, le nombre d’enfants malades et identifier l’origine de cette probable infection alimentaire avec les services de Direction départementale de la protection des populations.»
La contamination vient-elle de la cantine de l'école ? Rien ne permet de l'affirmer pour l'instant, et «toutes les mesures ont été prises afin d'établir l'origine de cette contamination», affirme-t-on à la mairie. Seule certitude: cette intoxication ne vient pas de l'eau.
Les menus des quinze derniers jours, les suivis journaliers des température et de traçabilité des aliments ont été transmis à l'ARS, et des prélèvements alimentaires ont été effectués. Les autorités sanitaires ont aussi envoyé des questionnaires aux famille concernées, pour tenter de comprendre d'où vient la contamination. Les premiers résultats devraient être connus d'ici le milieu de la semaine prochaine.

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Trop de rappels tuent les rappels ? Stop au gaspillage !

Le 2 décembre 2021, l’Anses a retweeté, comme l’on dit, une intéressante information sur le gaspillage alimentaire, Bien ranger son frigo permet de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en respectant la chaîne du froid. Retrouvez nos conseils pour une meilleure conservation des aliments.

Mais il existe une autre aspect du gaspillage alimentaire que l’Anses et le minstère de l’agriculture et d el’alimentation n’évoquent pas, celui des très très nombreux rappels de produits alimentaires.

Je vais finir par croire que les règles appliquées en France en matière de rappels de produits alimentaires sont plus draconiennes que dans les autres pays de l’UE. Le cas de la contamination par l’oxyde d’éthylène en est un bon exemple …

Pourquoi ce préambule, parce qu’au 3 décembre 2021, il y a eu depuis le 20 octobre 2020, 1543 produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthlène ou de 2-chloréthanol en France (source DGCCRF) versus 14 193 au 26 novembre 2021.

Bref, une histoire sans fin se poursuit ... et cela se traduit en termes de rappels quotidiens pour les consommateurs, les résultats suivants :

1er décembre 2021: 16
oxyde d’éthylène: 11
Listeria monocytogenes: 1
Salmonella: 1
Brucella: 1
fermentation alcoolique: 1
autre contaminant microbiologique: 1
2 décembre 2021: 24
oxyde d’éthylène et/ou 2-chloroéthanol: 18
Listeria monocytogenes: 2
colorant: 1
allergène: 1
3 décembre 2021: 88
oxyde d’éthylène et/ou 2-chloroéthanol: 83
Listeria monocytogenes: 4
Salmonella: 1

Soit 128 rappels en 3 jours, est-ce bien raisonnable de continuer sur cette voie, d’autant qul’a expliqué dans sa conclusion M. Narbonne dans un article, Aliments contaminés par l’oxyde d’éthylène : quelle est la réalité des risques ? Tout ça pour ça !

Il ne s’agit donc pas d’une crise sanitaire pouvant affecter les consommateurs mais simplement d’un problème de conformité réglementaire d’utilisation d’un procédé non autorisé en Europe qui doit se réglé par des mesures administratives au niveau des importations. De plus les évaluations des risques sanitaires ne doivent pas se faire selon la réglementation actuelle qui n’est pas adaptée au cas particulier du traitement des denrées sèches par l’ETO. On a vu qu’en son temps, l’administration Française avait su adapter la réglementation au cas particulier des auxiliaires technologiques. La réglementation la plus pertinente est celle de l’évaluation des procédés technologiques introduite en 1997 dans le cadre de la directive «Novel Foods». On ne voit pas pourquoi les procédés plus anciens ne seraient pas évalués sur les mêmes critères.

Il est étonnant que devant un tel décalage entre la perception et la réalité des risques, les opérateurs des filières alimentaires, les assureurs des lourdes opérations de rappel, les experts des agences et des organismes de recherche, les journalistes spécialisés ou même les hommes politiques conscients, n’aient pas alertés les administrations en charge de l’application des règlements.

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Des nouvelles des foyers de cas de maladies infectieuses d'origine alimentaire en France et dans l'UE

«Des foyers de cas à Salmonella et à Listeria discutés lors d'un événement de l'UE», source article de Joe Whitworth paru le 4 décembre 2021 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Près de 50 personnes sont tombées malades en France avec des infections à Salmonella l'année dernière liées à du poulet d'un abattoir. Des cas à Salmonella présents dans de la viande bovine en provenance d'Allemagne ont également été documentés.

Sans le séquençage du génome entier (WGS), l'épidémie persistante de faible intensité n'aurait pas pu être détectée, selon une présentation à la Conférence scientifique européenne sur l'épidémiologie appliquée aux maladies infectieuses (European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology ou ESCAIDE), organisée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

Des scientifiques ont recommandé de renforcer la surveillance par le séquençage systématique de tous les isolats humains, alimentaires et environnementaux de Salmonella.

En juin 2020, le Centre National de Référence de Salmonella a signalé à Santé Publique de France un cluster de cas à Salmonella de sérotype 4,5,12:i:- identifiés par le WGS depuis janvier 2020.

Quarante-neuf cas ont été détectés dont 46 résidant en Ile-de-France. Ils étaient âgés de quelques mois à 76 ans avec une médiane de 3 ans. Parmi les 24 personnes interrogées, l'apparition des symptômes s'est déroulée du 15 janvier au 18 octobre 2020. Neuf patients ont été hospitalisés mais aucun décès n'a été enregistré.

Vingt-trois patients ont déclaré avoir mangé du poulet et huit personnes malades ont acheté de la viande directement dans un abattoir. Les enquêtes sur le lieu d'achat pour d'autres cas ont été entravées par une documentation de traçabilité inadéquate des canaux de distribution, ont rapporté des responsables.

Les inspections à l'abattoir ont identifié plusieurs lacunes en matière d'hygiène dans l'entretien des équipements et les pratiques du personnel. Fin juillet, la souche épidémique a été isolée dans des échantillons de poulet et de l'environnement sur le site.

L'abattoir a été fermé de fin juillet à fin septembre et les pratiques d'hygiène ont été corrigées. Quatre personnes malades interrogées, sur 10, ont rapporté après la fermeture de l'abattoir, avoir toutes mangé du poulet acheté avant sa fermeture et congelé après achat. Aucun autre cas n'a été identifié après la mi-octobre 2020.

Source Résumé du poster d’Athinna Nisavanh proposé dans ce document et disponible en fin d’article*, Using WGS for the detection of a persistent low-level outbreak of Salmonella serotype 4,5,12:i:- (monophasic variant of S.Typhimurium) in Ile de France region in 2020, France.

Salmonella dans de la viande bovine d'Allemagne

Dans une autre présentation, le laboratoire national de référence a informé l'Institut norvégien de santé publique (FHI) d'une éventuelle épidémie fin février de cette année après que cinq cas de Salmonella Enteritidis ont été identifiés par le WGS et quatre d'entre eux ont été hospitalisés.

Au total, 30 personnes malades ont été identifiées, avec plus de femmes que d'hommes malades, âgées de 2 à 91 ans avec un âge médian de 59 ans. Les patients vivaient dans neuf comtés différents. Treize personnes ont été hospitalisées, une a développé une septicémie, mais aucun décès n'a été signalé.

Huit personnes malades ont été interrogées avec un questionnaire standardisé sur Salmonella afin d’évaluer la consommation alimentaire une semaine avant l'apparition des symptômes. Les autres disposaient d'un questionnaire ciblé portant sur de la viande hachée et les produits de bœuf. Dans l'ensemble, 15 des 19 patients interrogés ont consommé de la viande hachée bovine tandis que huit ont mangé de la viande hachée non cuite.

Après que l'Institut vétérinaire norvégien ait partagé les données WGS d'isolats récents de Salmonella Enteritidis à partir d'échantillons de viande, il a été découvert qu'un isolat d'une carcasse bovine provenant d'Allemagne correspondait à la souche épidémique. Cette souche a également été détectée chez des patients du Danemark et de France mais les enquêteurs n'ont pas pu confirmer la même source.

Les conseils aux résidents norvégiens leur ont dit de ne pas consommer de viande hachée crue et il a été rappelé aux importateurs de suivre la réglementation. Un examen des lignes directrices sur les essais d'importation pour la viande a également été recommandé.

Listeria dans de la truite fumée a rendu malades 50 personnes

Une troisième présentation a donné plus de détails sur les incidents qui avaient déjà été signalés. Il s'agissait d'une épidémie mortelle à Listeria liée à la truite fumée.

L'épidémie à Listeria monocytogenes a touché quatre pays et a été détectée par séquençage du génome entier d'isolats cliniques en Allemagne en octobre 2020.

De septembre 2020 à août 2021, 54 patients ont été identifiés, dont 33 de sexe masculin. La tranche d'âge allait de 0 à 93 ans avec une médiane de 79 ans. Trois personnes sont décédées. Deux cas étaient liés à la grossesse, dont un nouveau-né atteint de sepsis et de méningite.

Quarante-neuf malades ont été signalés en Allemagne, deux en Autriche et au Danemark et un en Suisse. Seize des 19 patients interrogés avaient mangé de la truite fumée.

Le même type de Listeria monocytogenes qui avait rendu des personnes malades a été retrouvé dans de la truite fumée d'une marque analysée en Bavière, Allemagne, et dans un échantillon d'un sachet vide de truite dans le réfrigérateur d'un patient en Rhénanie-Palatinat, Allemagne.

Des investigations menées à l'usine de transformation au Danemark ont identifié Listeria monocytogenes mais ce n'était pas le même type qui avait rendu les personnes malades et la source de contamination n'a pas été trouvée.

Comme la truite fumée était le véhicule probable de l'épidémie, elle a été rappelée en Allemagne en décembre 2020 et les autorités alimentaires danoises ont renforcé les contrôles dans l'installation de transformation de la truite. Après le rappel, le nombre de cas a diminué, le dernier cas a ei lieu en mai 2021 en Allemagne.

*Résumé du poster cité plus haut.

Using WGS for the detection of a persistent low-level outbreak of Salmonella serotype 4,5,12:i:- (monophasic variant of S.Typhimurium) in Ile de France region in 2020, France.

Background
In June 2020, the National Reference Centre for Salmonella (NRC) reported to Santé publique France a new genomic cluster of Salmonella serotype 4,5,12:i:- identified by Whole Genome Sequencing (WGS) since January 2020. We investigated to assess the extent of the outbreak, the vehicle of transmission and implement control measures.
Methods
We defined a case as a person with S.4,5,12:i:- isolated in stool since January 2020, belonging to genomic cluster HC5_143285 (cgMLST). Data on risk exposures was collected by telephone interviews. Implicated premises were inspected, and trace-back/trace-forward investigations were conducted. Food and environmental samples were cultured for Salmonella and WGS was performed on all isolates.
Results
Forty-nine cases were identified with 46 (94%) living in Ile-de-France region. Among cases interviewed (n=24), symptom onset ranged from 15 January-18 October. Twenty-three (96%) reported having eaten chicken. No other common exposures were identified. Eight cases (33%) reported buying meat directly from slaughterhouse X. Trace-back investigations for the place of purchase for other cases was hampered by inadequate documentation of distribution channels. Inspections at slaughterhouse X identified several hygiene deficiencies in equipment maintenance and staff practices. On 27 July, the outbreak strain was isolated in chicken and environmental samples at slaughterhouse X.
Conclusions
Our findings identified chicken meat from slaughterhouse X as the most likely vehicle of transmission. To prevent further cases, slaughterhouse X was closed from 29 July-25 September, and hygiene practices were corrected. No further cases were identified after 20 October 2020. This outbreak highlights the importance of equipment maintenance and adherence to hygiene procedures among staff in slaughterhouses. Without WGS, this persistent low-level outbreak could have gone undetected. We recommend strengthening surveillance by systematic sequencing of all Salmonella isolates.

Commentaire. Je n'ai pas eu l'impression que l'on ait été informé de cette épidémie à Salmonella en France ... transparence, où est tu ?

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vendredi 3 décembre 2021

Plusieurs pays de l'UE impliqués dans des épidémies à Salmonella

«Plusieurs pays de l'UE impliqués dans des épidémies à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le le 3décembre 2021 dans Food Safety News.

Au moins quatre pays européens ont été touchés par une épidémie à Salmonella dont les investigateurs n'ont pas encore été en mesure d'en déterminer l’origine.

Treize personnes sont tombées malades en Islande, huit au Danemark, une en Suède et un nombre indéterminé de personnes étaient également malades aux Pays-Bas et en Belgique. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a été informé de l'épidémie par les autorités nationales.

En septembre en Islande, il y a eu une augmentation des déclarations de cas d'infections à Salmonella. D'autres investigations ont révélé qu'il s'agissait du même type de Salmonella Typhimurium. Les échantillons ont été envoyés au Statens Serum Institute (SSI) au Danemark pour séquençage.

Situation en Islande

Au total, 13 personnes ont été diagnostiquées avec ce type d'infection à Salmonella, dont sept femmes et six hommes. L'âge moyen était de 55 ans et la fourchette allait de 21 à 72 ans, selon la Direction islandaise de la santé.

L'apparition des symptômes s'est produite du 4 août au 2 septembre, mais la plupart sont tombés malades à partir du 27 août, ce qui a amené les responsables à croire que l'épidémie est terminée. Ces individus vivaient dans tout le pays mais principalement dans le sud-ouest de l'Islande.

Des entretiens téléphoniques ont été menés avec les personnes infectées et elles ont été interrogées sur les facteurs de risque et la consommation alimentaire dans les jours précédant la maladie. Cependant, l'infection n'a pas encore été attribuée à un aliment spécifique.

En septembre et octobre, trois autres personnes ont été diagnostiquées avec Salmonella Typhimurium en Islande, mais le séquençage a révélé qu'il s'agissait d'un type différent de la souche épidémique. Un appareil de séquençage a également été acheté permettant de séquencer des micro-organismes dans le pays à l'avenir au lieu d'envoyer des échantillons à l'étranger.

Les cas islandais sont étroitement liés aux infections à Salmonella Typhimurium aux Pays-Bas, qui ont été signalées à l'ECDC en septembre.

Plusieurs autres pays ont également enregistré des infections par la même souche, dont le Danemark et la Belgique, mais on ne sait pas combien de personnes sont malades au total.

Le Danemark a enregistré huit cas avec des dates de prélèvements du 27 août au 5 octobre. Les cas proviennent de plusieurs régions du pays. Cinq sont des femmes et trois sont des hommes âgés de 20 à 76 ans. L'enquête n'a révélé aucune hypothèse quant à la source de l'infection.

La Suède a un cas lié à l'épidémie. La patiente est une fillette de 4 ans avec un début de maladie à la mi-septembre et aucun antécédent de voyage international.


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Rapports 2020 sur la sécurité alimentaire au Luxembourg

La division de la sécurité alimentaire du Luxembourg vient de publier les «Rapports annuels des systèmes de contrôle».

Il est précisé,

Selon le règlement (UE) 2017/625, les résultats des contrôles officiels de la chaîne alimentaire doivent tous être notifiés à la Commission européenne de façon électronique dans un format harmonisé pour tous les Etats membres de l’Union européenne. Les contrôles officiels de 2020 sont les premiers à être présentés dans ce format.

Plusieurs rapports sont proposés:

Le rapport sur l’hygiène alimentaire comprend deux éléments,

Données liées à la campagne de contrôle de paramètres microbiologiques

Le nombre total de tous les paramètres analysés en 2020 est de 7022. Ce nombre a baissé d’environ 30% par rapport à l’année précédente en raison de la crise sanitaire. Des résultats microbiologiques, on peut en tirer les conclusions suivantes:
- Le taux de conformité absolue pour l’ensemble des analyses bactériologiques est d'environ 93.5%, sensiblement identique aux années précédentes;
- Environ 5,6% des échantillons contiennent uniquement des germes d’altération et peuvent être considérés sans risque pour le consommateur, mais laissent entrevoir que les règles de bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas correctement maîtrisées;
- Le taux de non-conformité absolu est d’environ 0,8% des échantillons prélevés, ils sont évalués de qualité bactériologique non-conforme voire inacceptable, c'est-à-dire qu’ils contiennent des germes pathogènes à des concentrations pouvant affecter la santé des consommateurs.
Par ailleurs, les résultats montrent également que les catégories d’aliments présentant le plus de risque sont les plats préparés cuits et crus ainsi que la pâtisserie.

Conclusions /Discussions

Les résultats d’analyse pour l’année 2020 varient assez peu par rapport à l’année précédente. D’une manière générale, on peut conclure en disant que >99% des échantillons prélevés présentent un profil analytique qui ne pose pas de problème de sécurité alimentaire et qui ne portent donc pas attei nte à la santé des consommateurs. Pour le «petit» 1 % restant, la Division de la sécurité alimentaire demande des actions correctives et met au besoin en place des nouveaux prélèvements voire des inspections afin de s’assurer que les problèmes constatés de risques pour les consommateurs. ont bien été résolus et ne présentent plus de risques pour les consommateurs.

Inspections et contrôles hygiène 2020

L’année 2020 a été marquée par la crise sans précédent liée à la pandémie de COVID19, entraînant la fermeture du secteur Horesca (hôtellerien restauration, cafés -aa) pendant 3 mois et demi, la mise à disposition de personnel à l’effort collectif (122 jours pour les inspecteurs alimentaires) et l’augmentation du télétravail. L’organisation de la division et des contrôles en a été fortement impactée entraînant une diminution des contrôles sur le terrain.

A noter que la tendance à la diminution des contrôles réalisés dans le domaine Horesca depuis 2018 s’est légèrement inversée en 2020, malgré la crise sanitaire.

Les exploitations qui ont en 2020, un score de non-conformité <50% (selon une check-list), représentent environ 6% des contrôles. Ce résultat est en amélioration de 1% par rapport à l’année précédente.

A l’opposé, on a 9% des exploitations qui ont un score >90%. Dans ce cas, il s’agit d’un recul de 5% par rapport à l’année précédente.
La majorité des exploitations se partagent un score entre 50 et 90%. On a ainsi 47% des exploitations qui ont un score de conformité entre 50 et 75%, et, 37% des exploitations qui ont un score entre 75% et 90%.

D’une manière générale, nous avons sur cette année 2020:

- une baisse des graves non-conformités;
- une baisse des établissements qui sont conformes;
- et une progression du nombre d’établissements avec un taux de conformité moyen.

Lorsqu’un premier contrôle donne un résultat de conformité inférieur à 70%, une visite de suivi est programmée. Ce nouveau contrôle peut être, selon la gravité, très rapproché du 1er contrôle lorsque ce dernier a un résultat inférieur à 50%.

Conclusions

Le but de la Division de la sécurité alimentaire est d’amener les entreprises au de 75% de conformité afin d’assurer un bon niveau de sécurité alimentaire.
Nous constatons une évolution vers moins de non conformités sévères et et vers la zone 50-75% de conformité.
Il est certainement trop tôt pour conclure sur une véritable tendance vers des résultats plus moyens. Les résultats obtenus doivent en effet être nuancés étant donné que tant le nombre de contrôles que les lieux de contrôle ont été impactés en cette année de crise sanitaire.

Commentaire. Espérons que nous aurons, sans doute un jour des éléments sur la situation sanitaire en France en 2020. Qui sait ? Un cadeau de Noël ?

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Un nouvel exemple d'agribashing ...

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Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.