Le 2 décembre 2021, l’Anses a retweeté, comme l’on dit, une intéressante information sur le gaspillage alimentaire, Bien ranger son frigo permet de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en respectant la chaîne du froid. Retrouvez nos conseils pour une meilleure conservation des aliments.
Mais il existe une autre aspect du gaspillage alimentaire que l’Anses et le minstère de l’agriculture et d el’alimentation n’évoquent pas, celui des très très nombreux rappels de produits alimentaires.
Je vais finir par croire que les règles appliquées en France en matière de rappels de produits alimentaires sont plus draconiennes que dans les autres pays de l’UE. Le cas de la contamination par l’oxyde d’éthylène en est un bon exemple …
Pourquoi ce préambule, parce qu’au 3 décembre 2021, il y a eu depuis le 20 octobre 2020, 14 543 produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthlène ou de 2-chloréthanol en France (source DGCCRF) versus 14 193 au 26 novembre 2021.
Bref, une histoire sans fin se poursuit ... et cela se traduit en termes de rappels quotidiens pour les consommateurs, les résultats suivants :
Soit 128 rappels en 3 jours, est-ce bien raisonnable de continuer sur cette voie, d’autant qul’a expliqué dans sa conclusion M. Narbonne dans un article, Aliments contaminés par l’oxyde d’éthylène : quelle est la réalité des risques ? Tout ça pour ça !
Il ne s’agit donc pas d’une crise sanitaire pouvant affecter les consommateurs mais simplement d’un problème de conformité réglementaire d’utilisation d’un procédé non autorisé en Europe qui doit se réglé par des mesures administratives au niveau des importations. De plus les évaluations des risques sanitaires ne doivent pas se faire selon la réglementation actuelle qui n’est pas adaptée au cas particulier du traitement des denrées sèches par l’ETO. On a vu qu’en son temps, l’administration Française avait su adapter la réglementation au cas particulier des auxiliaires technologiques. La réglementation la plus pertinente est celle de l’évaluation des procédés technologiques introduite en 1997 dans le cadre de la directive «Novel Foods». On ne voit pas pourquoi les procédés plus anciens ne seraient pas évalués sur les mêmes critères.
Il est étonnant que devant un tel décalage entre la perception et la réalité des risques, les opérateurs des filières alimentaires, les assureurs des lourdes opérations de rappel, les experts des agences et des organismes de recherche, les journalistes spécialisés ou même les hommes politiques conscients, n’aient pas alertés les administrations en charge de l’application des règlements.
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