dimanche 23 avril 2023

Taxation de la viande au nom de la souffrance animale et encouragement de la fausse viande, voilà les suggestions insensées de la Cour des comptes de l'UE. C'est bullshit !

Ce n’est juste qu’un document d’analyses de la Cour des comptes de l’UE sur «Transport d’animaux vivants dans l’UE: défis et pistes d’action

C’est beaucoup plus, jugez plutôt …

La Cour des comptes de l’UE souhaite demander à la Commission européenne d’«attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande», en gros taxer la viande bovine.

En second lieu, taxer la viande n’étant pas suffisant pas, il faudra aussi «encourager l’utilisation des nouvelles technologies», cela siginifie donc encourager les technologies qui fabriquent de la fake viande ou ou de la fausse viande, en un mot un changement civilisationnel programmé par des petits comptables !

Voici ci-desssous le résumé du document de la Cour des comptes de UE auquel je m’oppose totalement, et comme le disent poliment nos amis américains, c’est bullshit !

​Ce document décrit les principales considérations qui sous-tendent le transport d’animaux vivants et illustre les tendances du secteur. Chaque année, des milliards d’animaux vivants sont transportés par voie routière, maritime, ferroviaire ou aérienne dans l’UE, mais aussi à destination ou en provenance de celle-ci, et ce pour divers motifs, tels que la reproduction, l’engraissement ou l’abattage. L’UE dispose d’une législation relative à la protection des animaux pendant le transport, mais la Commission européenne et des études universitaires ont révélé l’existence de faiblesses. Trouver des solutions pour éviter le transport d’animaux vivants, mieux informer les consommateurs, promouvoir des changements structurels vers une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus durable, attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande, ainsi qu’encourager l’utilisation des nouvelles technologies sont autant de défis à relever et de pistes à creuser.

Bien évidemment, un tel pavé de suggestions doit être pris au sérieux, est-ce cela l'Europe que nous voulons ? Non merci pour les suggestions, ce sont des bullshit !

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

Aliments, eaux usées et coronavirus

«Animaux, aliments et eaux : les coronavirus étudiés sous plusieurs angles», source communiqué de l'Anses du 21 avril 2023.

Pendant deux ans, le projet COVRIN a réuni 20 partenaires de 13 pays européens autour du SARS-CoV-2 et des coronavirus. Le but : mieux cerner les facteurs d’émergence et de dissémination du virus responsable du Covid-19 pour se préparer en cas d’émergence d’un nouveau coronavirus. L’Anses a été fortement impliquée sur les risques de passage de l’animal à l’être humain et la possibilité de transmission à partir de l’environnement.

N’hésitez pas à lire l’intégralité du communiqué, pour ma part, je vous livre deux aspects.

Les capacités inattendues du SARS-CoV-2 à survivre à la congélation
Outre le risque de transmission par les animaux, la possibilité de passage du SARS-CoV-2 par le contact avec l’environnement ou les eaux usées s’est aussi posée. « Pour envisager ces voies d’entrée alternatives, il faut démontrer la présence de virus capables d’infecter un humain sur les surfaces ou dans l’eau », explique Sandra Martin-Latil. La scientifique du laboratoire de sécurité des aliments s’est intéressée aux surfaces plastiques et en acier inoxydable en contact avec la nourriture. « La problématique s’est posée lorsqu’à l’été 2020 des cas ont été déclarés en Chine alors que le pays était indemne du virus, rappelle-t-elle. L’hypothèse d’une contamination par le contact avec des emballages plastiques de produits surgelés importés a été soulevée. » Cette possibilité n’avait jusque-là pas été envisagée, les virus enveloppés comme le coronavirus étant habituellement trop sensibles pour rester longtemps infectieux à la surface d’un objet. On sait désormais qu’il faut attendre une semaine pour que la quantité de virus diminue de 90% à 4°C et qu’il résiste encore plus longtemps à -20°C.

Propagation du virus par les eaux usées : une question non résolue
Pour ce qui est de la contamination des eaux par le SARS-CoV-2, on sait déjà que le génome du virus est détectable dans les eaux usées et les boues d’épuration. Cette détection est d’ailleurs utilisée pour suivre l’évolution de la pandémie au sein de la population. Cependant, comme le rappelle Ali Atoui, chercheur au sein du laboratoire d’Hydrologie de Nancy «Ce n’est pas parce que l’on détecte un fragment du virus qu’il est infectieux. Pour le savoir, il faut réussir à isoler un virus entier.» Le laboratoire a participé à l’analyse des études publiées sur la question. Pour l’instant, aucune d’elles n’a apporté la preuve de la présence de virus infectieux dans les eaux ou les boues des stations d’épuration. Il est à noter que peu d'études sur ce sujet ont été réalisées. Ceci peut s’expliquer par la complexité des méthodologies à mettre en œuvre, qui nécessitent d’être encadrées et réalisées dans un laboratoire confiné de niveau 3, ce dont ne disposent pas toutes les équipes scientifiques. De plus, les produits chimiques ou les micro-organismes présents dans les échantillons environnementaux peuvent biaiser les résultats et donc limiter leur pertinence.

Commentaire
Sur la réfrigération et la congélation, cela confirme des études antérieures. Voir ce lien.
La présence du génome du virus est un signe, certes tenu, mais utile pour comprendre la propagation du virus. Voir ce lien.

De la multiplication des rappels à l’information complète du consommateur

Je ne sais pas quel est l’objectif poursuivi par ceux qui conçoivent et réalisent tous les jours les informations publiées sur le site Internet de RappelConso, mais voici un exemple qui en dit long sur la façon de procéder.

Entre le 20 et le 21 avril 2023, sept rappels de gaufrettes framboise ou fraise de différentes marques sont publiés avec pour cause la présence possible de corps étrangers (En raison du risque de blessures / effets indésirables suite à l'ingestion de ce produit,  etc.).

La question est la suivante :
Ne serait-il pas possible de publier seulement un seul avis de rappel avec la liste complète des produits rappelés. Cela aurait le mérite de 1) diminuer senisblement le nombre vertigineux de produits rappelés, et 2) informer complètement, en une seule fois, le consommateur sur les produits rappelés. Ce type de pratique existe dans les autres pays européens.

A noter aussi que les gaufrettes framboise ont été rappelées en Belgique et l’AFSCA a publié un avis de rappel le 21 avril 2023, même cause, même conséquence …

Il ne manque plus qu’une notification au RASFF de l’UE, vous savez ce soi disant réseau d’alerte rapide, qui aura lieu, c’est sûr, un jour, oui, mais quand ?

NB : Illustration d'un des sept produits rappelés.

Le masque comme source de contamination croisée lors de la préparation des aliments ?

«Le masque comme source de contamination croisée lors de la préparation des aliments», source article paru dans Food Protection Trends.

Au milieu de la pandémie de COVID-19, le port du masque est devenu une pratique courante dans l'industrie de la restauration pour prévenir la propagation des maladies respiratoires. Comme les ustensiles de cuisine, un masque peut servir de véhicule pour la contamination croisée d'agents pathogènes lors de la manipulation des aliments.

L'objectif de cette étude était de quantifier la contamination croisée entre les tâches de manipulation de poulet contaminé et de hachage de laitue. Des poitrines de poulet ont été inoculées avec un niveau élevé ou faible de substituts de Escherichia coli non pathogènes (environ 6 ou 4 log UFC/ml) et tranchées pendant 1, 5 ou 10 minutes. Pendant le tranchage, des masques médicaux en double à usage unique ont été touchés chaque minute. Un masque a été immédiatement échantillonné, mais le second masque a été utilisé pour contaminer la laitue en touchant le masque chaque minute tout en hachant de la laitue pendant 5 minutes. E. coli ont été dénombrés à partir du deuxième masque et la laitue. Les masques touchés lors du tranchage du poulet hautement et faiblement inoculé ont montré une contamination significative (0,8 à 4,9 log UFC/cm2) après chaque scénario de tranchage de 1, 5 ou 10 minutes (P > 0,05).

La laitue était significativement contaminée quel que soit le niveau d'inoculation (1,0-3,2 log UFC/g).

Le temps de tranchage était un facteur significatif dans certains cas (P < 0,05), alors que le niveau d'inoculation ne l'était pas (P > 0,05). Les données indiquent que les masques peuvent être une source de contamination croisée s'ils ne sont pas remplacés de manière appropriée.

Commentaire
Il me semble que le port du masque est aussi porté pour éviter la contamination croisée ou le transfert de contamination.

samedi 22 avril 2023

Une jeune femme brûlée à la bouche et à la trachée après avoir bu du jus de pomme

Une jeune femme brûlée à la trachée après avoir bu du jus de pomme à la gare RER de Torcy », source BFMTV.

Une jeune femme de 22 ans a été brûlée au niveau de la bouche et de la trachée, après avoir bu du jus de pomme en canette, acheté dans un café de la gare RER de Torcy (Seine-et-Marne), rapportent ce samedi France Bleu Paris et franceinfo.

La jeune victime affirme avoir ressenti des brûlures dès la première gorgée, vendredi matin. Elle s'est présentée à l'hôpital de Jossigny (Seine-et-Marne) en début d'après-midi où elle est restée en observation toute la nuit. Son pronostic vital n'est pas engagé.

Si elle a été brûlée, c'est que le jus de pomme présentait un pH de 13,8 sur une échelle de 14, soit un pH équivalent à de la soude.

Une enquête ouverte
Une enquête pour blessures involontaires par personne morale a été confiée au commissariat de Noisiel, a appris franceinfo auprès du procureur de Meaux. L'Agence régionale de santé (ARS) a également été avisée par le cadre de l'hôpital de Jossigny.

Le «stock de boissons a été saisi mais, a priori, la canette en question différait du stock par son ancienneté apparente» a indiqué à franceinfo le procureur de Meaux. Selon les premiers éléments de l'enquête, la canette en cause présentait une date de péremption largement dépassée.

Commentaire
Il faudra sans doute rechercher ce qui s’est passé lors du nettoyage en place (NEP) sur la ligne avant remplissage de cette bouteille, mais déjà le pH élevé semble indiquer une piste, un mauvais fonctionnement du NEP, un temps de rinçage insuffisant, une absence d’autocontrôle (prélèvements) avant remplissage. D’autres sujets peuvent être la station NEP faisait-elle l’objet d’audits ?, Était-elle validée ?, etc.

NB : Photo d'illustration.

Mise à jour du 8 mai 2023
La notification 2023.2942 au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 5 mai 2023 relate un incident après la consommation de vin blanc d’Italie,
Dans un restaurant, un incident s'est produit au cours duquel une dame a subi des blessures non négligeables au niveau de la gorge et du pharynx. Déjà après avoir consommé une petite quantité de vin, elle a immédiatement ressenti de fortes douleurs et des nausées. Après que l'échantillon d'odeur et de goût de l'hôte ait également provoqué des symptômes similaires, il faut supposer que des matériaux de contenu éventuellement toxiques ou corrosifs étaient contenus ici.

Mise à jour du 9 mai 2023
En raison d'éventuels risques pour la santé, la coopérative immobilière et brassicole Taufkirchen (Vils) eG rappelle les articles Taufkirchner Zwietscherl Cola-Mix Mix 0,33 l, limonade caféinée DLU 04.10.2023 et Taufkirchner Sauers Zwietscherl, boisson au jus de citron naturellement trouble 0,33 l, BBD 04.10.2023.
Les autres lots ne sont pas concernés par cela. Le rappel est dû à une seule bouteille contaminée par de la lessive. Pour protéger le consommateur, l'ensemble du lot est rappelé par précaution. En cas de contamination, des brûlures chimiques peuvent survenir. Source BVL, Allemagne.

Le virus de la grippe aviaire se propage en catimini

«Ce que les précédentes épidémies de grippe aviaire nous apprennent », source communiqué de  Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ).

Des chercheurs de l'EPF Zurich ont analysé l'épidémie de grippe aviaire causée par la souche H7N9 qui a touché la Chine de 2013 à 2017. De nouveaux arbres phylogénétiques permettront d'améliorer la surveillance des futures épidémies de grippe aviaire.

Résumé
- L'épidémie de grippe aviaire en Chine de 2013 à 2017 a montré que des agents pathogènes peuvent circuler dans les élevages avicoles pendant plusieurs mois avant d'être détectés.
- Les virus se propagent rapidement sur les marchés de volailles vivantes.
- Les auteurs de l'étude suggèrent de surveiller en permanence la santé des animaux.

L’étude a été publié dans PNAS.

Il existe de nombreux virus différents de la grippe aviaire. Outre le sous-type H5N1, qui se propage dans la population d'oiseaux sauvages européens depuis plusieurs années et constitue une menace pour les élevages avicoles locaux, il existe également, par exemple, le sous-type H7N9. Celui-ci a provoqué des épidémies de volailles en Chine de 2013 à 2017 et a également infecté des humains qui ont été en contact étroit avec des volailles vivantes.

Au total, 616 personnes en Chine seraient mortes d'une infection par ce sous-type.

Les experts suivent l'évolution des différents virus de la grippe aviaire. Avec H7N9 et d'autres sous-types, il existe un risque que des mutations dans leur génome puissent permettre une transmission interhumaine, augmentant ainsi la menace d'une pandémie.

C'est pourquoi Claire Guinat, ancienne post-doctorante dans le groupe de la professeure de l’ETHZ Tanja Stadler, a étudié les vagues de l'épidémie de H7N9 en Chine entre 2013 et 2017. Cela a impliqué les chercheurs analysant des séquences génétiques publiées de virus H7N9 isolés d'humains et de volailles infectés pour construire des arbres phylogénétiques. . Les chercheurs du Département des sciences et de l'ingénierie des biosystèmes de l'ETH Zurich à Bâle visaient à comprendre comment la maladie se propageait sur les marchés de la volaille et à tirer des conclusions qui aideraient à améliorer les efforts futurs pour surveiller et contrôler les épidémies de grippe aviaire.

Les marchés de volailles vivantes jouent un rôle clé
En Chine, les poulets et autres volailles sont souvent vendus vivants sur les marchés. On sait depuis longtemps que ces marchés jouent un rôle clé dans la transmission de la grippe aviaire, à la fois d'animal à animal et d'animal à humain.

Grâce à leurs analyses phylogénétiques, les chercheurs de l'ETH Zurich ont confirmé que le virus H7N9 circulait probablement dans les volailles pendant plusieurs mois avant d'être découvert à la fois sur les marchés de la volaille et chez l'homme. Leurs résultats suggèrent également que davantage de marchés de volailles pourraient avoir été touchés qu'on ne le pensait auparavant. Surtout entre 2013 et 2016, lorsque le virus a provoqué peu de symptômes chez les volailles, ce qui a rendu difficile la détection des épidémies. Comme le virus a muté et provoqué des symptômes plus graves chez les volailles à partir de 2016, il est devenu plus facile de reconnaître les volailles atteintes.

«Nos résultats montrent qu'il est préférable de ne pas attendre jusqu'à l'apparition des premiers cas, car le virus circule alors vraisemblablement depuis plus longtemps», indique Tanja Stadler. «Il conviendrait plutôt selon elle de procéder à des tests réguliers dans les élevages ou sur les marchés de volailles.»

Toujours en alerte
Les chercheurs se sont principalement concentrés sur l'analyse des virus des régions métropolitaines de Shanghai et du Guangdong. Leurs découvertes suggèrent que le virus avait largement circulé dans les marchés de volailles de ces régions. Bien qu'il existe une possibilité théorique que le virus soit introduit à plusieurs reprises entre les régions en raison du transport d'oiseaux infectés, les arbres phylogénétiques n'ont indiqué aucun schéma clair d'une introduction aussi régulière du virus entre les régions. Cela indique que les marchés de volailles vivantes dans les régions urbaines ont joué un rôle clé dans l'incidence de la maladie. «Compte tenu de la gravité d'épidémies comme celle-ci, il est crucial que chaque région touchée prenne des mesures immédiates pour arrêter la propagation du virus», dit Guinat, qui travaille désormais à l'INRAE de Toulouse.

L'épidémie de H7N9 était limitée à la Chine ; le pays a commencé à vacciner les volailles contre cet agent pathogène en 2017. Parallèlement à l'amélioration des mesures d'hygiène sur les marchés de volailles, les autorités ont pu réduire l'épidémie chez les animaux et réduire considérablement les cas de transmission à l'homme. Mais des épidémies isolées de la maladie se produisent encore. Le dernier décès humain résultant de complications d'une infection par le H7N9 remonte à 2019. Étant donné que les génomes du virus mutent constamment, il subsiste un risque que le virus H7N9 redevienne une menace pour l'homme. Les experts de la santé publique restent donc en alerte.

La FAO évalue l'impact de l'édition génomique sur la sécurité des aliments

«La FAO évalue l'impact de l'édition génomique sur la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 22 avril 2023 dans Food Safety News.

Selon la FAO, il n'est pas essentiel de créer un tout nouvel ensemble de réglementations pour l'édition génomique et la sécurité des aliments.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a examiné les problèmes de sécurité des aliments liés à l'édition génomique et a déclaré que même si les approches peuvent varier, de nombreux pays ont trouvé un moyen d'inclure les aliments modifiés génétiquement dans une catégorie réglementaire existante pour gérer ces problèmes.

L'édition génomique est différente de la modification génétique où l'ADN d'une espèce est introduit dans une autre. Les organismes génétiquement modifiés produisent des changements qui pourraient être apportés lentement en utilisant les méthodes de sélection traditionnelles.

L'édition génomique est un groupe de techniques qui peuvent être utilisées pour sélectionner de nouvelles variétés végétales, des races animales et des souches microbiennes à des fins agricoles. Elle peut potentiellement augmenter la production alimentaire et contribuer à la durabilité et à la résilience au changement climatique.

Évaluation au cas par cas
L'évaluation a révélé que les ences chargées de la réglementation avaient traité les organismes génétiquement modifiés et les aliments qui en sont dérivés de la même manière que les nouveaux aliments, les OGM ou les produits conventionnels. Certains pays exigent une analyse au cas par cas de chaque produit.

La FAO a dit qu'il était souhaitable d'éviter d'établir des règles et des réglementations sur les processus et les méthodes de production qui n'ont pas d'impact direct sur la sécurité sanitaire des produits.

«Il convient d'éviter d'inclure des exigences onéreuses dans les cadres réglementaires sans fondement scientifique, sinon la mise en œuvre de ces réglementations peut devenir un problème de conformité fastidieux plutôt que l'objectif ultime de la protection des consommateurs.»

Un soja à haute teneur en acide oléique génétiquement modifié a été lancé en 2019 aux États-Unis et le riz protégé contre la brûlure bactérienne a été approuvé pour la culture par l'Institut agricole colombien (ICA) en 2020.

Un certain nombre de produits sont en cours de développement, tels que les bananes protégées contre certains virus, le manioc à teneur réduite en cyanure, le blé sans gluten et les porcs protégés contre la peste porcine africaine.

Un examen des lignes directrices du Codex a montré que les protocoles existants tels que l'analyse des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments et les orientations sur les processus d'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments peuvent être adaptés et appliqués à l'évaluation de la sécurité des aliments génétiquement modifiés.

Les effets possibles de l'édition génomique sur la sécurité sanitaire, la qualité et le commerce des aliments ne devraient pas être très différents de ce qui existe déjà sur les aliments issus de techniques de sélection préexistantes, a dit la FAO.

Changements en Angleterre
L'Angleterre a récemment adopté le Genetic Technology (Precision Breeding) Act couvrant les plantes et les animaux élevés avec précision. La sélection de précision implique l'utilisation de technologies telles que l'édition de gènes pour adapter le code génétique des organismes. Des réglementations plus strictes restent en place pour les organismes génétiquement modifiés (OGM).

L'objectif est d'aider les agriculteurs à cultiver des cultures résistantes à la sécheresse et aux maladies, à réduire l'utilisation d'engrais et de pesticides et à élever des animaux protégés contre les maladies.

Gideon Henderson, conseiller scientifique en chef du Defra, a déclaré : «La possibilité d'utiliser l'édition génomique pour apporter des modifications précises et ciblées au code génétique des organismes, d'une manière qui peut imiter la sélection traditionnelle, permet le développement de nouvelles variétés de cultures plus résistantes. aux ravageurs, plus sain à manger et plus résistant à la sécheresse et à la chaleur à mesure que le climat change.»

Il n'y a aucune exigence d'étiquetage pour les produits de précision en vertu de la loi. La Food Standards Agency (FSA) mènera des consultations sur la nouvelle législation relative aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux et produira une évaluation des risques pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux élevés avec précision.

La Commission européenne travaille également sur une nouvelle approche réglementaire pour les nouvelles techniques génomiques (NGTs pour New Genomic Techniques), qui comprend la sélection de précision. Les techniques de sélection de précision pour l'agriculture ne sont pas soutenues par les gouvernements du Pays de Galles et d'Écosse. Cependant, les aliments produits à l'aide de ces méthodes en Angleterre peuvent être vendus en Écosse et au Pays de Galles en vertu de la loi britannique sur le marché intérieur.

Une nouvelle découverte arrête la contamination des phages

«Une nouvelle découverte arrête la contamination via un virus bactérien», source EurekAlert!

Une nouvelle découverte par des chercheurs de l'Université de Warwick pourrait aider à arrêter la contamination des bactéries par des virus, réduisant ainsi les perturbations et les coûts de l'industrie et de la recherche.

Les bactéries sont couramment utilisées dans la recherche biologique et biomédicale. Ils sont cruciaux dans la production alimentaire et les biotechnologies industrielles émergentes, où les «usines» bactériennes peuvent être utilisées pour produire de nouveaux matériaux, médicaments et produits chimiques. La biotechnologie industrielle utilise des micro-organismes comme alternatives aux processus industriels traditionnels et est cruciale pour le développement durable. Cependant, ces micro-organismes, comme nous, sont susceptibles de contracter une infection.

Les virus ciblant les bactéries, les infections par des ‘phages’, peuvent facilement contaminer les laboratoires et les usines microbiennes. Cela entraîne des temps d'arrêt importants dans la recherche et les processus industriels, qui coûtent de l'argent, ainsi que des protocoles de désinfection rigoureux et lents à rectifier.

L’étude publiée dans le Journal of the American Chemical Society montre comment un simple produit ajouté aux bactéries peut prévenir l'infection. Cette nouvelle découverte, issue des départements de chimie, de la faculté de médecine et des sciences de la vie de l'Université de Warwick, en collaboration avec la société de biosciences Cytiva Ltd, vise à développer des biotechnologies industrielles de nouvelle génération et à éliminer un goulot d'étranglement dans la recherche fondamentale.

Le professeur Matthew Gibson, Département de chimie et Warwick Medical School à l'Université de Warwick, a déclaré : «Notre équipe interdisciplinaire a examiné comment nous pouvons déployer des biomatériaux pour relever les défis de la santé et de la biotechnologie, et le problème de la contamination par les phages est un gros problème. Nous avons criblé un grand nombre de polymères (grosses molécules) et en avons trouvé un qui était particulièrement actif, empêchant les phages de tuer les bactéries et stoppant leur réplication.

«Ce qui est très excitant, c'est que le polymère que nous avons découvert est déjà produit à l'échelle industrielle et est facile à utiliser en l'ajoutant simplement aux liquides déjà utilisés pour la croissance bactérienne. Notre découverte peut aider à la fabrication durable de produits chimiques, de matériaux et de médicaments à l'aide de bactéries, en empêchant la contamination et la perte d'usines bactériennes dues à l'infection.»

Des chercheurs mettent au point un test rapide de détection de Salmonella dans les aliments

Légende du graphique : Un capteur de pointe Au-sur-Au simple et portable a été construit pour obtenir une détection spécifique, sensible et colorimétrique de Salmonella Typhimurium à l'aide d'une molécule d'acide nucléique spécifique à la RNase H2 dérivée d'un pool d'acides nucléiques synthétiques à séquence aléatoire par sélection in vitro.

«Une nouvelle solution pour détecter Salmonella : Des chercheurs mettent au point un test rapide de contamination des aliments », source communiqué de McMaster Univerity.

Des chercheurs de McMaster ont mis au point un test rapide et peu coûteux pour la contamination par Salmonella du poulet et d'autres aliments, un test plus facile à utiliser qu'un test COVID à domicile.

Le test, décrit dans un nouvel article de la revue Angewandte Chemie, «A Simple Colorimetric Au-on-Au Tip Sensor with a New Functional Nucleic Acid Probe for Food-borne Pathogen Salmonella Typhimurium», pourrait améliorer la sécurité des aliments, réduire le coût de transformation de la volaille réfrigérée et d'autres aliments, et aider à limiter les rappels étendus aux lots qui ont été spécifiquement identifiés comme contaminés.

Les chercheurs ont montré que le test fournit des résultats précis en une heure ou moins sans avoir besoin d'accessoires ou d'une source d'alimentation, par rapport à la surveillance actuelle par le biais de cultures en laboratoire, qui nécessitent au moins une journée complète pour produire des résultats.

Une fois mis à l'échelle et mis à disposition dans le commerce, le nouveau test pourrait être une aubaine importante pour les transformateurs de volaille, pour qui Salmonella est l'un des risques de contamination les plus importants.

Le test serait également bénéfique pour assurer la transformation en toute sécurité sanitaire d'autres aliments particulièrement vulnérables à Salmonella, tels que les œufs, les produits laitiers et la viande bovine hachée.

Un seul grand transformateur de volailles effectue chaque année des dizaines de milliers de tests de laboratoire sur la Salmonella. Réduire ou même éliminer le besoin de cultures de laboratoire pendant la nuit représenterait des économies importantes et faciliterait l'identification de la contamination plus tôt dans le processus.

«N'importe qui peut l'utiliser directement là où des aliments sont préparés, transformés ou vendus», déclare le co-auteur de l'étude, Yingfu Li, professeur de biochimie et de biologie chimique qui dirige le groupe de recherche sur les acides nucléiques fonctionnels à McMaster.

«Il y a un équilibre entre le coût, la commodité et les besoins. Si c'est bon marché, fiable et facile, pourquoi ne pas l'utiliser ?»

La recherche fait partie d'un effort continu et plus large visant à établir McMaster et son Global Nexus for Pandemics and Biological Threats comme centre de développement de capteurs en temps réel, de matériaux anti-agents pathogènes et d'autres produits qui améliorent la sécurité des aliments.

«C'est très important pour nous dans le développement de notre programme d'analyse des aliments», déclare le co-auteur Tohid Didar, professeur de génie mécanique et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nano-biomatériaux.

«Pouvoir créer un test facile à utiliser et qui produit une couleur facilement visible en une heure est important.»

La réduction des maladies et du gaspillage alimentaire correspond aux valeurs de Toyota Tsusho Canada, a expliqué le président de Toyota Tsusho Canada Inc., Grant Town.

«Notre objectif est d'aider à apporter la recherche éprouvée du laboratoire sur le marché, où elle peut profiter à la société», déclare Town. «Réduire le risque de maladie tout en réduisant le gaspillage alimentaire profitera à tout le monde, et Toyota Tsusho Canada y voit une excellente opportunité.»

vendredi 21 avril 2023

La gestion de Nestlé dans l’affaire Buitoni est critiquée pour son manque de transparence, lors de l’assemblée générale du groupe

«Assemblée générale de Nestlé: Ethos attend plus de transparence concernant l’affaire Buitoni», source communiqué d’Ethos du 20 avril 2023.

Ethos regrette le manque d’informations de Nestlé concernant l’affaire des pizzas Buitoni qui ont fait deux morts en France en 2022. Ethos a pris bonne note de l’accord entre Nestlé et les familles des victimes annoncé le 17 avril mais considère que les informations contenues dans le rapport annuel sur cette affaire sont très insuffisantes. Ethos considère également que la transparence du rapport de rémunération demeure très en deçà des pratiques de marché. Finalement, Ethos est déçu par la décision du conseil d’administration de ne pas soumettre le rapport climatique au vote des actionnaires de manière proactive.

Ethos recommande de s’opposer à la décharge des membres du conseil d’administration et de la direction (point 2 de l’ordre du jour) lors de l’assemblée générale qui se tient le 20 avril 2023 à Lausanne en raison du manque d’informations fournies par l’entreprise dans le cadre de l’affaire Buitoni en France. Si un accord a été annoncé lundi entre Nestlé et les familles suspendant ainsi la procédure civile, l’action pénale de l’affaire est toujours en cours. Pour cette raison, Ethos estime que le conseil d’administration doit rester responsable et ne peut donc être déchargé pour l’année 2022. 

Pour rappel, une cinquantaine de personnes, en grande majorité des enfants, étaient tombées malades au mois de mars 2022 en France après avoir mangé des pizzas de la marque Buitoni, propriété de Nestlé depuis 1988. Deux enfants étaient décédés en raison de la présence de la bactérie Escherichia coli. Ethos regrette en particulier le manque d’informations communiquées par Nestlé dans son rapport annuel et ses comptes 2022 au sujet de cette affaire. Les provisions exactes réalisées pour ce litige ne sont pas indiquées de manière spécifique dans les comptes qui ne mentionnent même pas cette affaire.

A propos d’Ethos
Ethos est une fondation suisse pour un développement durable, regroupe actuellement 247 caisses de pension et fondations d’utilité publique. Créée en 1997, la Fondation Ethos a pour buts de promouvoir l’investissement socialement responsable et de favoriser un environnement socio-économique stable et prospère au bénéfice de la société civile actuelle et future.

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir diffusé cette information.

Commentaire
Pour rappel, et surtout pour Ethos, il n'y a pas eu 'une cinquantaine de personnes' touchées dans cette épidémie, mais 55 personnes et deux décès. un peu de respect svp !