vendredi 12 mai 2023

Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil

«Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil», source Food Safety News du 12 mai 2023.

Les autorités de la République tchèque ont révélé que de la viande de volaille en provenance d'Ukraine et du Brésil avait été testée positive pour Salmonella.

L'Administration vétérinaire de l'État (SVS) a effectué plus de 20 inspections dans le cadre d'une campagne de contrôle visant les expéditions de viande de volaille et d'œufs en provenance de pays hors de l'Union européenne.

Au total, 21 inspections, 18 sur la viande de volaille et 3 sur les œufs, ont été réalisées depuis début avril. Au total, 43 échantillons ont été prélevés et les résultats sont disponibles pour 29 d'entre eux.

Des échantillons de viande de volaille en provenance d'Ukraine, du Brésil et du Royaume-Uni ont été testés jusqu'à présent. Tout comme certains œufs d'Ukraine.

Salmonella a été confirmée quatre fois dans de la viande de volaille, une d'Ukraine et trois du Brésil.

Un cas implique plus de 5 tonnes ou 420 cartons, de poulet congelé brésilien. Au total, 165 cartons ont été saisis dans un entrepôt. SVS a suspendu la mise sur le marché de nouveaux produits et les articles déjà distribués sont retirés. Ils ont été envoyés dans des restaurants et des cantines.

Près de 3,5 tonnes de poulet congelé en provenance d'Ukraine ont été identifiés. Les produits étaient destinés à un traitement ultérieur avant la vente dans les magasins JIP východočeská. SVS a interdit la vente de produits semi-finis et ordonné un retrait.

Depuis avril, la République tchèque a émis plusieurs notifications d’alerte au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour Salmonella (voir les référence des notifications en fin d’article). Deux notifications couvrent Salmonella Minnesota et Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil et un autre mentionne Salmonella Infantis dans du poulet congelé d'Ukraine.

Contrôles des céréales
L'Autorité tchèque de l'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) a contrôlé les produits à base de céréales en provenance de pays comme l'Ukraine ces dernières semaines.

Plus de 60 échantillons ont été prélevés pour inspection et pour les 25 avec résultats, tous les paramètres évalués étaient satisfaisants.

Les inspecteurs ont prélevé des échantillons de blé, d'épeautre, de maïs, de seigle et d'orge, qui ont été testés en laboratoire pour détecter la présence de certains résidus de pesticides, de mycotoxines, de métaux lourds et d'autres substances.

«Le SZPI fait tout son possible pour protéger les consommateurs nationaux, mais en même temps, il est nécessaire de souligner que la responsabilité première des paramètres de sécurité sanitaire et de qualité des aliments importés et nationaux incombe aux opérateurs concernés», a dit Martin Klanica, directeur général du SZPI.

L'Autorité nationale vétérinaire, sanitaire et de sécurité des aliments (ANSVSA) de Roumanie a également effectué des contrôles sur les expéditions de céréales en provenance d'Ukraine.

Depuis l'invasion russe, l'ANSVSA a effectué plus de 9 700 contrôles sur les céréales et les produits non animaux en provenance d'Ukraine. Neuf non-conformités ont été enregistrées dont deux pour dépassement des limites maximales autorisées de résidus de pesticides.

En raison de l'impact économique sur les producteurs locaux, les importations de graines de blé, de maïs, de colza et de tournesol originaires d'Ukraine vers la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont été arrêtées par une nouvelle réglementation européenne jusqu'à début juin.

Complément sur les notifications par la République tchèque
- Notification 2023.2997 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil, via l'Irlande.
- Notification 2023.2991 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des demi-filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2894 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2893 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Infantis dans du poulet congelé d’Ukraine, via Slovaquie.

France : De la proposition de résolution adoptée visant à lutter contre les surtranspositions en matière agricole. Les produits phytosanitaires sont dans la ligne de mire ...

Selon nos amis suisses d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), il y aurait une résolution controversée adoptée en France concernant les produits phytosanitaires.

Il s’agit d’une proposition de résolution que vous pouvez lire en intégraliét ici.

Les députés français ont adopté le 11 mai une résolution controversée contre la «surtransposition» de règles européennes dans l'agriculture et les produits phytosanitaires. Un soutien aux agriculteurs selon la majorité, une «capitulation face aux lobbies» selon la gauche.

Des «interdictions de produits phytosanitaires ont été prises au niveau national sans harmonisation européenne et ont conduit de nombreuses filières à des impasses», a déclaré l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, auteur de la résolution cosignée par des députés de la majorité présidentielle.

Il a notamment cité le «1-3D (1,3-Dichloropropène) pour les carottes des sables», ou l'interdiction des néonicotinoïdes en 2018, appelant à ce que les interdictions se fassent à l'échelle européenne. Nous ne pouvons plus nous permettre des distorsions de concurrence», a-t-il argué.

«Recherche d'alternatives»
La résolution, adoptée par 68 voix contre 21 et qui n'a pas force de loi, appelle à «lutter contre les surtranspositions» en matière agricole, c'est-à-dire la traduction de directives européennes dans le droit français en les rendant plus contraignantes qu'à l'origine. Elle demande aussi davantage de «clauses miroir» entre les pays et le renforcement de «la recherche d'alternatives» aux produits phytopharmaceutiques.

Mais au grand dam des élus de gauche, elle appelle surtout à subordonner toute «interdiction de produits phytopharmaceutiques» à «l'existence de solutions alternatives efficaces, n'entraînant pas de perte de rendement, ni de surcoûts inacceptables pour le producteur».

«Capitulation face aux lobbies»
«Vous voilà à revendiquer le droit à tuer les abeilles, d'empoisonner la santé humaine, au nom du productivisme agricole», a tancé l'écologiste et ancienne ministre Delphine Batho, dénonçant une «capitulation face aux lobbies».

La tension entre l'Anses (l'agence de sécurité sanitaire qui a la main sur la mise sur le marché des produits phytosanitaires) et le gouvernement est montée d'un cran ces dernières semaines. L'agence a largement interdit fin avril l'herbicide S-métolachlore, contre l'avis du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Commentaire
Effectivement comme le dit la proposition de résolution qui a été adoptée, «l’interdiction en droit français de substances autorisées au niveau européen est à l’origine de graves distorsions de concurrence, qui nuisent à l’agriculture française et à notre économie.» Mais, il n’y a pas que les produits phytosanitaires ...

Autriche : Contrôles officiels à améliorer sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE

Il y a quelque jours, je vous faisais part qu’au Danemark, les contrôles officiels étaient largement infefficaces sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE.

La série se poursuit, si je puis dire, avec l’Autriche cette fois-ci qui s’y colle ..

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Autriche du 16 au 27 janvier 2023 afin d'évaluer la mise en œuvre des contrôles officiels sur les sous-produits animaux et les produits dérivés.

L'audit faisait partie du programme de travail publié de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer les capacités des autorités compétentes à vérifier de manière fiable la conformité tout au long de la chaîne des sous-produits animaux et des produits dérivés et à prendre des mesures correctives efficaces en cas de non-conformité.

Le rapport conclut que les opérateurs actifs le long de la chaîne des sous-produits animaux et de produits dérivés sont enregistrés et agréés conformément à la législation de l'Union. À quelques exceptions près, les mouvements des sous-produits animaux et des produits dérivés sont accompagnés de documents commerciaux adéquats, ce qui améliore la traçabilité tout au long de la chaîne de production.

Pour les opérateurs sous surveillance vétérinaire (établissements de viande), les contrôles officiels sur les sous-produits animaux générés dans ces établissements alimentaires sont largement efficaces, à l 'exception des contrôles sur le marquage des matériels à risque spécifique. En revanche, pour les exploitants du secteur alimentaire sous la supervision des inspections alimentaires (par exemple, les secteurs du lait, des œufs, du poisson et de la vente au détail), les contrôles officiels sont insuffisants. L'équipe d'audit a constaté qu'en général, les inspecteurs des aliments n'ont pas une connaissance suffisante des exigences des sous-produits animaux pour surveiller la manipulation et l'élimination correctes de ces matériaux.

Alors que les contrôles officiels effectués dans les usines des sous-produits animaux sont adaptés pour vérifier la conformité aux exigences en matière d'infrastructure et d'hygiène, ils n'incluent pas un examen minutieux suffisant des autocontrôles des opérateurs, des procédures basées sur HACCP et de la réalisation des paramètres de traitement et de transformation requis. De même, les contrôles officiels de validation du mode de traitement (en cas de modification du mode de traitement) sont mal enregistrés ou incomplets. L'équipe d'audit a également constaté que, contrairement aux exigences de l'Union, tous les contrôles officiels dans les usines des sous-produits animaux sont notifiés au préalable, parfois jusqu'à une semaine avant la date de l'inspection.

À titre d'explication, les autorités compétentes ont indiqué que les ressources (personnelles) limitées affectées à ce domaine ont nécessité à la fois la notification préalable des inspections et la limitation de la durée des dites inspections, d'où un manque de temps disponible pour vérifier de manière adéquate le respect par l'opérateur de toutes les exigences applicables.

Le rapport contient sept recommandations aux autorités autrichiennes compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

Commentaire
Ici aussi, il faut constater que les contrôles officiels ne sont pas suffisants, par manque de ressources.

jeudi 11 mai 2023

France : L'État condamné pour insuffisance de ses contrôles de la réglementation relative à la protection animale

«Rodez : l’État est condamné pour «insuffisance» dans l'abattoir», source La France Agricole.

Dans une décision rendue le 4 mai 2023, le tribunal administratif de Montpellier a condamné l’État à verser la somme de 4 500 euros à L214, dont 3 000 euros pour «préjudice moral lié à la faute de l’État dans l’insuffisance de ses contrôles de la réglementation relative à la protection animale par l’abattoir de l’Arsac».

Lors de la publication de sa vidéo en juin 2020, L214 estimait que «les mauvaises pratiques et les cadences infernales entraînent la saignée et l’accrochage d’agneaux encore totalement conscients». Or, selon le tribunal administratif, saisi en 2020 par L214, ces manquements aux législations nationale et européenne avaient été constatés en 2016 et 2019 et une mise en demeure de mise en conformité avait été adressée à la société.

«Non-conformités»
Mais ces constatations n’ont «pas fait l’objet de suites administratives appropriées ou, le cas échéant, de signalement au procureur de la République pour les plus graves d’entre eux», relève le tribunal administratif. Les contrôles de l’État ont été «insuffisants pour prévenir le risque de maltraitance animale alors même qu’à raison des non-conformités majeures relevées en 2016, une vigilance et un suivi particuliers s’imposaient», insiste le juge.

En juin 2020, le ministère de l’Agriculture avait suspendu l’agrément de la société gérant l’abattoir en évoquant des «pratiques inacceptables». Les services de l’État disposent de «deux mois pour évaluer l’opportunité de faire appel», a réagi en fin d’après-midi le ministère de l’Agriculture, assurant que «l’amélioration du bien-être animal et la lutte contre la maltraitance animale» étaient «des priorités» de l’exécutif.

Commentaire
Il n'y a pas que dans le domaine de la protection animale que les contrôles de l'État sont insuffisants, en sécurité des aliments aussi.
Pour preuve, une infographie sur la sécurité sanitaire des aliments parue le 27 mars 2023 indique 58 200, comme nombre d'inspections en sécurité des aliments. Ce chiffre correspond aux données de l'année 2019. Si l'on prend en compte l'année 2022, nous avons 48 960 inspections. Joli tour de passe-passe, n'est-ce pas ? 
Cela étant, il y a 10 ans, en 2013, le nombre d'inspections en sécurité des aliments était de 82 729, de plus en plus étonnant, que ça n'étonne personne !

Nouveau contrôle sanitaire dans le Val d'Oise afin d'alerter les consommateurs et de responsabiliser restaurateurs et vendeurs

Nouvelle opération coordonnée de sécurisation et de contrôle sanitaire à Sannois !

Dans le Val d’Oise, le choix a été fait de rendre visible ces actions des services de l’Etat avec pour objectif d’alerter les consommateurs et de responsabiliser restaurateurs et vendeurs.

Ce matin, intervention simultanée des agents de la direction départementale de la protection des populations, de la police aux frontières et de la police nationale du 95, aux côtés de Philippe Malizard, sous-préfet d’Argenteuil. 

Bilan de l'opération :
Sur 7 établissements contrôlés ;
- 1 fermeture
- 6 mises en demeure pour l’hygiène
- 43 produits cosmétiques dangereux détruits
- 1 procès verbal administratif 
Commentaire
La responsabilité incombe aux restaurateurs et aux vendeurs, les consommateurs ne font hélas que subir ! 
Des internautes demandent à ce qu les noms des établissement soient cités. On peut lire quelques noms sur ce tweet ci-dessous,
Mise à jour du 14 mai 2023
Selon le site actu.fr, à Sannois, «Au terme de cette opération, la préfecture du Val-d’Oise a annoncé avoir procédé à la fermeture administrative en urgence du restaurant Nakama, située 82 boulevard Charles de Gaulle.» 

Un veau créé grâce à l’édition génomique montre une résistance à un virus courant du bétail

«Un veau créé grâce à l’édition génomique montre une résistance à un virus courant du du bétail », source article de Chris Dall paru le 10 mai 2023 dans CIDRAP News.

Des scientifiques américains rapportent qu'ils ont produit un veau cré grâce à l'édition génomique avec une sensibilité réduite au virus de la diarrhée virale bovine (BVDV pour bovine viral diarrhea virus), une innovation qui, selon eux, pourrait potentiellement réduire l'utilisation d'antimicrobiens chez les bovins.

Dans un article de preuves du concept publié dans PNAS Nexus, une équipe dirigée par des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) de l’USDA) décrit comment ils ont utilisé la technologie d'édition de gènes CRISPR pour produire un veau vivant avec une substitution de six acides aminés. dans le domaine de la liaison du BVDV au CD46, le principal récepteur cellulaire du BVDV. Les scientifiques ont édité des cellules de peau de bovins pour développer des embryons porteurs du gène modifié, puis ont transplanté les embryons dans des vaches porteuses.

Le veau, nommé Ginger, est né en juillet 2021 et, après plusieurs mois d'observation, a été hébergé pendant une semaine avec un veau laitier infecté par le BVDV afin de déterminer s'il pouvait être infecté. Des tests de suivi ont montré que les cellules de Ginger présentaient une sensibilité considérablement réduite au BVDV. Les scientifiques disent qu'ils continueront à surveiller sa santé.

Bien qu'un vaccin contre le BVDV soit disponible depuis plus de 50 ans, la maladie reste courante chez les bovins et peut causer de graves dommages respiratoires et intestinaux aux bovins de boucherie et laitiers. De plus, lorsque des vaches gestantes sont infectées, le BVDV peut traverser le placenta et infecter les veaux en développement, entraînant un avortement, une malformation congénitale ou des bovins infectés de manière persistante qui excrètent constamment le virus et sont à risque d'infections bactériennes secondaires.

Les auteurs de l'article disent que si l'approche s'avère viable, elle pourrait améliorer le bien-être des animaux et réduire la dépendance de l'industrie bovine aux antimicrobiens.

«La version la plus réussie de l'avenir que je peux voir est celle où nous n'avons pas à faire face à la résistance aux antimicrobiens parce que nous n'utilisons tout simplement pas autant d'antimicrobiens», a dit le co-auteur de l'article, Brian Vander Ley de l'Université du Nebraska-Lincoln, dans un communiqué de presse de l’université. «C'est mieux pour tout le monde. Cela signifie que nous avons éliminé la cause d'une grande partie de l'utilisation d'antimicrobiens et nous avons éliminé cette dépense pour les éleveurs de bétail.»

NB : La photo représente l'épidémiologiste vétérinaire Brian Vander Ley et Ginger. Source Craig Chandler. Université du Nebraska-Lincoln.

La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxication alimentaire en 2022

«La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxications alimentaire en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 11 mai 2023 dans Food Safety News.

Le nombre des foyers d’intoxication alimentaire et de personnes malades en 2022 a augmenté par rapport à l'année précédente, sur la base de nouvelles données en provenance de Norvège.

Au total, 34 foyers d'origine alimentaire ont été signalées en 2022, ce qui est en hausse par rapport aux 23 et 25 foyers en 2020 et 2021, mais inférieur aux 46 foyers en 2019.

Au total, 628 personnes ont été malades l'année dernière, le plus grand incident touchant 100 personnes, selon un rapport publié par l'Institut norvégien de santé publique (FHI). Dans les 25 foyers en 2021, 327 patients ont été enregistrés.

Huit foyers à norovirus ont rendu malades 135 personnes en 2022. Cinq foyers avec 148 cas ont été causées par Salmonella. Cryptosporidium et Yersinia étaient derrière trois chacun avec respectivement 14 et 51 patients,.

Dix personnes ont été malades lors de deux foyers à Listeria. Un foyer à Campylobacter a touché six patients et un événement à E. coli a touché sept personnes. L'agent était inconnu pour 11 foyers avec 257 cas.

La plupart des foyers d'origine alimentaire ont été signalées dans des restaurants, des cafés et d'autres établissements de restauration commerciale.

Six foyers étaient liées à des produits à base de légumes et d'herbes et cinq étaient causées par des coquillages tels que des crustacés ou des mollusques. Un foyer liée à des produits de porc a touché 37 personnes et un autre lié aux fruits et aux baies a touché 21 patients. Pour 14 foyers, cette information n'était pas connue.

Exemples de foyers de cas à Listeria et Salmonella
Cinq patients ont été inclus dans une éclosion à Listeria, tous étaient des femmes âgées de 60 à 68 ans et vivant dans deux comtés de Norvège. Ils sont tombés malades vers Noël et le Nouvel An, soit de 2020 à 2021, soit de 2021 à 2022. Les entretiens ont indiqué que la source d'infection pourrait être un produit saisonnier, mais aucun producteur n'a pu être identifié, de sorte que l'incident n'a pas été résolu.

Cinq personnes ont également été malades dans une éclosion distincte à Listeria. Les échantillons sont venus de février à octobre 2022. Trois cas étaient des hommes et l'âge médian de tous les patients était de 72 ans. Quatre cas avaient mangé du saumon fumé avant de tomber malade, trois mentionnant le même producteur, Troll Salmon.

La souche de l'éclosion a été détectée dans du saumon fumé de l'entreprise. Certains échantillons environnementaux étaient également positifs pour Listeria monocytogenes. Cela a provoqué un rappel de produit et l'entreprise a intensifié les mesures pour prévenir la contamination.

Dans une autre épidémie, 22 cas à Salmonella Blockley ont été détectés dans sept comtés. Les personnes sont tombées malades de novembre 2021 à février 2022. Il s'agissait de neuf hommes et 13 femmes âgés de 1 à 80 ans avec une moyenne de 38 ans. Quatorze personnes ont été hospitalisées. Les entretiens avec les patients n'ont pas indiqué de source spécifique de l'infection. Des légumes et des salades ont été suspectés et les chaînes d'approvisionnement ont été investiguées sans que les responsables ne puissent tirer de conclusions.

Une épidémie à Salmonella Typhimurium n'a pas non plus pu être résolue. Neuf personnes sont tombées malades en novembre et décembre 2021. Les patients étaient cinq hommes et quatre femmes âgés de 13 à 82 ans avec un âge médian de 30 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées.

Une autre éclosion à Salmonella Typhimurium avec 21 cas était liée à de la pastèque. La plupart des échantillons ont été prélevés en juillet. Les cas étaient âgés de 1 à 87 ans avec une moyennee de 54 ans et 60% étaient des hommes. Huit personnes ont été hospitalisées. Quinze des 16 cas interrogés avaient mangé de la pastèque dans les jours précédant la maladie. Cependant, aucun fournisseur ou lot commun de pastèques n'a pu être trouvé.

Au total, 89 personnes sont tombées malades lors d'une épidémie à Salmonella Agona en novembre. Ils étaient âgés de 1 à 91 ans avec une moyenne de 37 ans, et 50 étaient des femmes. Trente et une personnes ont été hospitalisées. La Suède et les Pays-Bas ont également signalé des cas au cours de la même période. Certains lots de concombres d'un fournisseur espagnol ont été suspectés comme étant la source probable de l'infection.

Résultats de l'épidémie à Yersinia
Une éclosion à Yersinia enterocolitica a été liée à des aliments servis dans une école. Sur 37 cas de l'épidémie, 33 étaient liés à l'école et ils sont tombés malades fin janvier 2022. Deux repas servis dans un restaurant lié au site se sont démarqués comme sources possibles d'infection. Des échantillons de porc, provenant du même lot servi dans l'un des repas, étaient positifs pour la souche épidémique.

Une autre épidémie à Yersinia a touché neuf personnes au cours des trois premières semaines de juin. Les cas étaient âgés de 12 à 57 ans et six étaient des hommes. Deux personnes ont été hospitalisées. La source probable était un type de salade, mais cela n'a pas été confirmé.

Enfin, des personnes sont tombées malades fin novembre à la suite d'une conférence de deux jours tenue à Stavanger, où la nourriture de deux entreprises de restauration a été servie. D'après les réponses au questionnaire, 48 personnes, qui ont assisté au premier jour de l'événement, sont tombées malades.

Beaucoup avaient mangé des salades au buffet du déjeuner ou dans des plateaux de fruits servis pendant une pause mais aucun aliment ne restait pour être analysé. Dans des échantillons de selles de trois participants, Salmonella et deux types différents de E. coli entérotoxinogène (ETEC) ont été détectés. Les responsables ont dit qu'il n'était pas possible de savoir si l'infection provenait d'aliments contaminés ou d'employés ou d'invités malades.

Espagne : Plus de 16 tonnes d'aliments impropres à la consommation saisis

«Des tonnes d'aliments potentiellement dangereux saisis en Espagne », source Food Safety News du 11 mai 2023.
Les autorités espagnoles ont confisqué plus de 16 tonnes de nourriture qui, selon elles, était impropre à la consommation humaine.

La Guardia Civil et des responsables de la région d'Aragon ont fait la découverte dans un entrepôt de distribution de produits alimentaires.

Une personne a été arrêtée et accusée de crimes contre la santé publique, de fraude et de falsification de documents.

À la mi-avril, les autorités d'Aragon ont demandé l'aide du Service de protection de la nature (SEPRONA) de la Guardia Civil de Calatayud lors d'une inspection en cours dans un entrepôt de la zone comprenant un espace de stockage et des chambres froides.

Les agents de SEPRONA ont trouvé une série de problèmes liés au stockage des produits et aux conditions. Ceux-ci comprenaient des rongeurs morts dans différentes parties de l'entrepôt et leurs excréments, des insectes, de la saleté à l'intérieur des chambres froides, des aliments dont la durée de conservation a expiré, des étiquettes avec des dates de péremption modifiées et un manque de documents de traçabilité des produits.

Les produits comprenaient des boissons, des conserves, des produits à base de viande, des fruits à coques et divers types de sucreries. Les inspections se sont déroulées sur plusieurs jours en raison du grand nombre d'articles entreposés dans l'entrepôt. Le poids total était de 16 500 kg.

Des enquêtes sont en cours pour déterminer dans quels établissements les produits en cause auraient pu être vendus.

Vol d'olives
La Guardia Civil a également enquêté sur divers vols de plus de 17 tonnes d'olives dans la région de Las Vegas en Espagne.

Cinq personnes ont fait l'objet d'une enquête et 16 ont été arrêtées, dont les responsables de deux moulins qui ont reçu les olives. Les suspects sont âgés de 20 à 57 ans.

L'opération Kalabrea s'est concentrée sur six vols dans des fermes de la région. L'enquête a commencé en janvier lorsqu'une plainte a été reçue d'un agriculteur, qui s'est fait voler 8 400 kg d'olives dans diverses fermes.

Les enquêtes ont révélé que cela était lié à d'autres incidents présentant des caractéristiques similaires dans lesquels les propriétaires de différentes fermes de la région de Las Vegas subissaient des vols de grandes quantités d'olives.

En février, un véhicule a été détecté dans lequel cinq personnes transportaient 140 kg d'olives. Lorsqu'ils ont été arrêtés, ils n'ont pas pu prouver l'origine des produits.

Des enquêtes plus approfondies ont révélé que deux moulins des provinces de Tolède et de Guadalajara avaient reçu les olives. Des responsables de SEPRONA faisaient partie d'une équipe qui a fouillé ces sites. De nombreux documents relatifs à la vente d'olives ont été saisis et des cuves contenant de l'huile ont été retrouvées.

Des phages candidats prometteurs pour le contrôle biologique de Bordetella avium

Des chercheurs ont isolé et caractérisé 7 phages ciblant Bordetella avium, la cause de la bordetellose chez la volaille. Avec leur large gamme d'hôtes et leurs effets lytiques, les phages peuvent être des candidats prometteurs pour le contrôle biologique de Bordetella avium. L’étude, «Characterization of Temperate LPS-Binding Bordetella avium Phages That Lack Superinfection Immunity», a été publiée en accès libre dans Microbiology Spectrum.

Résumé
Bordetella avium provoque une maladie des voies respiratoires supérieures hautement contagieuse chez les dindes et autres volailles avec des pertes économiques élevées. Compte tenu de la crise de la résistance aux antimicrobiens, les bactériophages (phages) peuvent constituer une approche alternative pour traiter les infections bactériennes telles que la bordetellose. Nous décrivons ici sept phages de B. avium, isolés de l'eau potable et des excréments d'élevages de poulets et de dindes. Ils ont montré une forte activité bactériolytique avec une large gamme d'hôtes et ont utilisé des lipopolysaccharides (LPS) comme récepteur hôte pour leur adsorption. Tous les phages sont des myovirus d'après leur structure observée par microscopie électronique à transmission. Les analyses de la séquence du génome ont révélé des tailles d'assemblage du génome allant de 39 087 à 43 144 bp. Leurs génomes permutés ont été organisés de manière colinéaire, avec un ordre de module conservé, et ont été conditionnés selon une stratégie de conditionnement prédite. Notamment, ils contenaient des gènes codant pour des marqueurs putatifs de la lysogénie, indicatifs de phages tempérés, malgré leur phénotype lytique. Une investigation plus approfondie a révélé que les phages pouvaient en effet subir un cycle de vie lysogène avec une fréquence variable. Cependant, les bactéries lysogènes étaient toujours sensibles à la surinfection avec les mêmes phages. Cette absence d'immunité stable contre la surinfection après lysogénisation semble être une caractéristique des phages de B. avium, ce qui est favorable en termes d'utilisation thérapeutique potentielle des phages pour le traitement de la bordetellose aviaire.

Importance
Pour maintenir l'efficacité des antibiotiques sur le long terme, des alternatives pour traiter les maladies infectieuses sont nécessaires de toute urgence. Par conséquent, les phages sont récemment revenus sur le devant de la scène car ils peuvent infecter et lyser spécifiquement les bactéries et sont d'origine naturelle. Cependant, il existe peu d'informations sur les phages qui peuvent infecter les bactéries pathogènes des animaux, comme l'agent causal de la bordetellose de la volaille, B. avium. Par conséquent, dans cette étude, les phages de B. avium ont été isolés et caractérisés de manière exhaustive, y compris l'analyse du génome entier. Bien que l'on pense phénotypiquement que les phages subissent un cycle lytique, nous avons démontré qu'ils subissent une phase lysogène, mais que l'infection ne confère pas une immunité stable à la surinfection de l'hôte. Ces résultats fournissent des informations importantes qui pourraient être pertinentes pour le contrôle biologique potentiel de la bordetellose aviaire en utilisant la phagothérapie.

mercredi 10 mai 2023

Danemark : Analyses microbiologiques de Listeria falsifiées. Verdict clément de trois mois de mise à l'épreuve

Dans un article récent du blog, «Danemark : Une émission de télévision révèle qu'une entreprise de poissons a volontairement faussé un résultat positif de Listeria», et voici que nous avons désormais une décision de justice.

«Rapports falsifiés sur des bactéries mortelles dans le saumon - le verdict a maintenant été rendu», source TV2.

Un ancien directeur et un ancien employé de la société Jelex Seafood ont été condamnés à trois mois de mise à l'épreuve.

Les deux hommes avaient falsifié les rapports de laboratoire de l'ancienne société Hirtshals, de sorte que les tests positifs à la listeria pour le saumon semblaient plutôt négatifs, ce qui peut mettre la vie en danger.

Les avocats de la défense des deux hommes désormais condamnés ont entamé leurs procédures après l'acquittement des deux clients et ont vivement critiqué la crédibilité du témoin qui avait dénoncé l'entreprise pour avoir falsifié des documents.

Je pense qu'il n'est pas digne de confiance, a déclaré le défenseur Mogens Mogensen Olesen.

L'autre avocat de la défense, Jan Snogdal, a estimé dans sa procédure que l'explication du témoin avait le caractère d'un roman policier. Ses explications sont trop tirées par les cheveux, dit-il.

L'affaire a été révélée dans le programme TV 2 Operation X en 2018, où un témoin a fait des enregistrements audio cachés et a remis les documents falsifiés de l'entreprise, ce qui a amené à la fois la Food and Drug Administration danoise et le laboratoire à l'origine des analyses originales de Listeria à signaler l’usine de poissons à la police.

Aucun des condamnés n'a choisi de faire appel de sa peine.

NB : Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé l'information.

Commentaire
Vraiment très cool la justice danoise. On comprend ainsi pourquoi les deux prévenus n’ont pas fait appel.