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vendredi 12 mai 2023

Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil

«Tchéquie : Salmonella détecté dans de la viande de poulet d'Ukraine et du Brésil», source Food Safety News du 12 mai 2023.

Les autorités de la République tchèque ont révélé que de la viande de volaille en provenance d'Ukraine et du Brésil avait été testée positive pour Salmonella.

L'Administration vétérinaire de l'État (SVS) a effectué plus de 20 inspections dans le cadre d'une campagne de contrôle visant les expéditions de viande de volaille et d'œufs en provenance de pays hors de l'Union européenne.

Au total, 21 inspections, 18 sur la viande de volaille et 3 sur les œufs, ont été réalisées depuis début avril. Au total, 43 échantillons ont été prélevés et les résultats sont disponibles pour 29 d'entre eux.

Des échantillons de viande de volaille en provenance d'Ukraine, du Brésil et du Royaume-Uni ont été testés jusqu'à présent. Tout comme certains œufs d'Ukraine.

Salmonella a été confirmée quatre fois dans de la viande de volaille, une d'Ukraine et trois du Brésil.

Un cas implique plus de 5 tonnes ou 420 cartons, de poulet congelé brésilien. Au total, 165 cartons ont été saisis dans un entrepôt. SVS a suspendu la mise sur le marché de nouveaux produits et les articles déjà distribués sont retirés. Ils ont été envoyés dans des restaurants et des cantines.

Près de 3,5 tonnes de poulet congelé en provenance d'Ukraine ont été identifiés. Les produits étaient destinés à un traitement ultérieur avant la vente dans les magasins JIP východočeská. SVS a interdit la vente de produits semi-finis et ordonné un retrait.

Depuis avril, la République tchèque a émis plusieurs notifications d’alerte au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour Salmonella (voir les référence des notifications en fin d’article). Deux notifications couvrent Salmonella Minnesota et Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil et un autre mentionne Salmonella Infantis dans du poulet congelé d'Ukraine.

Contrôles des céréales
L'Autorité tchèque de l'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) a contrôlé les produits à base de céréales en provenance de pays comme l'Ukraine ces dernières semaines.

Plus de 60 échantillons ont été prélevés pour inspection et pour les 25 avec résultats, tous les paramètres évalués étaient satisfaisants.

Les inspecteurs ont prélevé des échantillons de blé, d'épeautre, de maïs, de seigle et d'orge, qui ont été testés en laboratoire pour détecter la présence de certains résidus de pesticides, de mycotoxines, de métaux lourds et d'autres substances.

«Le SZPI fait tout son possible pour protéger les consommateurs nationaux, mais en même temps, il est nécessaire de souligner que la responsabilité première des paramètres de sécurité sanitaire et de qualité des aliments importés et nationaux incombe aux opérateurs concernés», a dit Martin Klanica, directeur général du SZPI.

L'Autorité nationale vétérinaire, sanitaire et de sécurité des aliments (ANSVSA) de Roumanie a également effectué des contrôles sur les expéditions de céréales en provenance d'Ukraine.

Depuis l'invasion russe, l'ANSVSA a effectué plus de 9 700 contrôles sur les céréales et les produits non animaux en provenance d'Ukraine. Neuf non-conformités ont été enregistrées dont deux pour dépassement des limites maximales autorisées de résidus de pesticides.

En raison de l'impact économique sur les producteurs locaux, les importations de graines de blé, de maïs, de colza et de tournesol originaires d'Ukraine vers la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont été arrêtées par une nouvelle réglementation européenne jusqu'à début juin.

Complément sur les notifications par la République tchèque
- Notification 2023.2997 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil, via l'Irlande.
- Notification 2023.2991 du 5 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Minnesota dans des demi-filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2894 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Heidelberg dans des filets de poitrine de poulet congelés du Brésil.
- Notification 2023.2893 du 3 mai 2023 par la République tchèque, présence de Salmonella Infantis dans du poulet congelé d’Ukraine, via Slovaquie.

mardi 5 juillet 2022

République tchèque: Les autorités mettent en garde contre l'augmentation des infections à STEC

«Les autorités mettent en garde contre l'augmentation des infections à E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 5 juillet 2022 dans Food Safety News.

Une augmentation des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) a déclenché une alerte des autorités sanitaires en République tchèque.

L'Institut national de la santé publique (SZU) a indiqué qu'au cours des six premiers mois de cette année, 25 cas ont été enregistrés et 15 d'entre eux se sont produits au cours des deux derniers mois.

Huit ont été signalés en mai et sept en juin. Cela représente plus de la moitié de tous les cas jusqu'à présent en 2022. La majorité des personnes malades sont des enfants de moins de cinq ans. En 2021, 46 cas ont été enregistrés.

Les personnes malades viennent de tout le pays, mais surtout de Prague, des régions de Moravie du Sud et de Bohême du Sud. Douze cas d’infection ont été causées par E. coli O26 et six par E. coli O157.

Les personnes peuvent être infectées par contact avec des animaux, en mangeant de la viande insuffisamment cuite, en buvant du lait non pasteurisé ou par contact avec une personne infectée.

Augmentation estivale
SZU a dit que la maladie est souvent associée à des activités saisonnières, telles que des barbecues ou des visites dans des fermes d'animaux ou des zoos. L'agence a exhorté les gens à faire attention à l'hygiène et à la préparation correcte des aliments.

Depuis 2018, 165 cas d’infection à STEC ont été rapportés en République tchèque et 47 personnes ont été hospitalisées. Parmi elles, 37 étaient des enfants de moins de 5 ans et un est décédé.

Les symptômes des infections à E. coli varient d'une personne à l'autre, mais comprennent souvent de graves crampes d'estomac et de la diarrhée, souvent sanglante. Certains patients peuvent également avoir de la fièvre. Le temps qu'il faut pour commencer à avoir des symptômes après avoir été infecté est généralement de trois à quatre jours et la plupart des patients se rétablissent dans les cinq à sept jours.

Environ 5 à 10% des personnes diagnostiquées avec des infections à E. coli développent une complication d'insuffisance rénale potentiellement mortelle, connue sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les symptômes du SHU comprennent de la fièvre, des douleurs abdominales, une sensation de grande fatigue, une diminution de la fréquence des mictions, de petites ecchymoses ou des saignements inexpliqués et une pâleur.

Cette condition peut survenir chez les personnes de tout âge, mais elle est plus fréquente chez les enfants de moins de cinq ans en raison de leur système immunitaire immature, les personnes âgées en raison de la détérioration du système immunitaire et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les patients atteints de cancer.

Rapport annuel du SZPI
Entre-temps, l'Autorité tchèque d'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) a révélé que près d'un quart des denrées alimentaires contrôlées étaient non conformes en 2021.

Le rapport annuel couvre des compléments alimentaires, des contrôles des ventes alimentaires en ligne, l'authenticité du miel, de l'huile d'olive et du safran et l'oxyde d'éthylène dans les épices et les graines de sésame.

L'agence a trouvé 3 202 lots non conformes d'aliments et d'autres produits. Près de 27% des denrées alimentaires en provenance de pays tiers ne sont pas conformes à la législation nationale ou européenne. Près de 20% des lots provenant des pays de l'UE avaient des non-conformités ainsi que 16,2% des produits nationaux. Le pourcentage le plus élevé de lots non conformes concernait le chocolat et la confiserie,les produits déshydratés, les arômes liquides, les vinaigrettes, le sel et la moutarde.

La principale catégorie jugée microbiologiquement dangereuse était les produits de viande, suivis des produits laitiers et de la boulangerie. La principale non-conformité à la sécurité sanitaire était la croissance de moisissures visibles et l’altération due à l'activité microbienne.

Salmonella a été découvert dans cinq lots de poulet réfrigéré et deux lots d'aliments prêts à cuire de viande. Vibrio parahaemolyticus a été retrouvé dans deux lots de crevettes. Listeria monocytogenes a été détectée dans trois lots de produits d'épicerie fine d'une usine de production.

Des E. coli producteurs de shigatoxines ou E. coli entéropathogènes (EPEC) ont été trouvés dans trois lots de steak tartare sur le marché ainsi que dans un plat froid de steak tartare d'un restaurant. Des EPEC ont également été détectés dans des graines germées de radis du marché. Campylobacter a été détecté dans deux lots de plats cuisinés chauds kebab et doner.

En 2021, 2 407 procédures administratives contre des entreprises alimentaires ont été conclues, au cours desquelles des amendes totalisant 3,69 millions d’euros ont été infligées. Le SZPI a imposé 11 285 interdictions de commercialisation de produits alimentaires l'an dernier, et la valeur des articles interdits s'élevait à 2,43 millions d’euros.

Légende de l’image. Milieu CHROMagar™ STEC pour la détection des E. coli producteurs de shigatoxines

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 8 octobre 2021

La République tchèque entend avoir pour ses consommateurs des aliments bien contrôlés. La Commission européenne lui adresse un avis motivé avant saisine de la cour de justice de l'UE

En effet, un rapport du Sénat de février 2021, «Sur les retraits et les rappels de produits à base de graines de sésame importées d'Inde ne respectant pas les normes minimales requises dans l'Union européenne», indiquait, «la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles largement accrus.»

Voici que la Commission européenne met en garde la République tchèque contre les règles officielles de contrôle des aliments, source article de Joe Whitworth paru le 8 octobre dans Food Safety News. Adaptation par mes soins.

La Commission européenne a de nouveau mis en garde la République tchèque pour non-respect des règles relatives aux contrôles officiels.

La République tchèque ferait-elle moins de contrôles ? Pas du tout, c’est même tout le contraire !

Cette affaire comme dans d’autres est une nouvelle fois liée au droit national versus le droit européen, qui est plus permissif …

Un avis motivé supplémentaire a été envoyé au pays dans le cadre de la procédure d'infraction européenne. La Commission peut intenter une action en justice contre un pays de l'UE qui ne met pas en œuvre la législation de l'UE.

L'avis motivé est la deuxième étape de la procédure après une lettre de mise en demeure demandant des informations complémentaires et avant la saisine de la Cour de justice de l'Union européenne. La lettre de mise en demeure sur le sujet a été envoyée pour la première fois à la République tchèque en janvier 2019 et un avis motivé a été émis en juillet 2019.

Une précédente action de la Commission européenne avait eu lieu en 2020.

Violation des règles de l'UE

La République tchèque exige systématiquement une notification préalable à l'arrivée des denrées alimentaires. La Commission a déclaré que l'obligation de signaler l'arrivée de marchandises en provenance d'un autre État membre ne doit pas être systématique et doit être limitée à ce qui est strictement nécessaire pour organiser des contrôles officiels.

Les autorités tchèques ont décidé d'effectuer une évaluation des risques et des contrôles officiels potentiels ciblant certaines denrées alimentaires en provenance d'un autre État membre chaque fois qu'un tel produit entre dans le pays. L'avis ne nomme pas le produit ou le pays.

Les autorités ont inscrit dans la législation nationale l'obligation pour les opérateurs de notifier, au moins 24 heures à l'avance, l'arrivée de certaines denrées alimentaires au lieu de destination.

La République tchèque enfreint «continuellement et systématiquement» les règles de l'UE sur les contrôles officiels, a déclaré la Commission.

Le pays de l'UE dispose de deux mois pour prendre des mesures pour se conformer à l'avis motivé complémentaire, faute de quoi la Commission peut saisir la Cour de justice de l'UE.

On trouvera quelques unes des raisons qui ont motivé la République tchèque dans ces articles de 2019, Le bœuf polonais et accessoirement Salmonella pomme de discorde entre la République Tchèque, la Pologne et la Commission européenne et Après la viande bovine, de la volaille de Pologne contaminée par Salmonella est une nouvelle pomme discorde avec la République tchèque.

La position de la République tchèque se justifie d’autant plus que la plupart des problèmes rencontrés en République tchèque le sont avec des produits alimentaires importés.

Règles bulgares de commercialisation de l'eau

La Commission européenne a également envoyé un avis motivé à la Bulgarie pour non-respect des règles de l'UE relatives aux exigences de commercialisation des eaux minérales naturelles et des eaux de source.

La législation bulgare n'exige pas le nom de la source sur l'étiquette ou n'interdit pas la vente d'eaux minérales naturelles et d'eaux de source provenant de la même source sous plus d'une dénomination commerciale.

Les règles de l'UE ont été adoptées pour éliminer les différences entre les lois des États membres régissant les eaux minérales naturelles et les eaux de source afin de protéger la santé des consommateurs, d'empêcher les consommateurs d'être induits en erreur et d'assurer un commerce équitable.

La Bulgarie a deux mois pour prendre des mesures correctives avant que l'affaire puisse être renvoyée devant la Cour de justice de l'UE.

lundi 28 juin 2021

Une production illégale de graines germées découverte en République tchèque

«Une production illégale de graines germées découverte en République tchèque», source Food Safety News.

Les inspecteurs de l'agence alimentaire de la République tchèque et de la police ont découvert une production illégale de graines germées de haricot mungo.

L'Autorité tchèque d'inspection de l'agriculture et de l'alimentation (SZPI) et des policiers de Prague ont découvert l'entreprise non enregistrée opérant dans une maison du quartier de Šeberov de la capitale.

Les responsables ont identifié que les graines germées avaient été cultivées et produits dans des conditions d'hygiène insatisfaisantes et dans des locaux non autorisés. Ils ont donc utilisé un colorant pour s'assurer qu'ils ne pouvaient pas être vendus et le propriétaire a reçu l'ordre de détruire 120 kg de produit.

Aliment à risque

Selon le SZPI, la culture et la production de graines germées de haricot mungo sont un processus à risque microbiologique.

Les établissements où la germination a lieu doivent en informer les autorités et être approuvés avant le début de la production de graines germées. Avant l'approbation, le producteur doit être inspecté et se conformer aux exigences légales. Des critères microbiologiques spécifiques liés à la culture d'une denrée alimentaire sensible à la contamination bactérienne, telle que E. coli producteurs de shigatoxines, doivent être respectés. Le non-respect des conditions de culture et de production prescrites présente un risque de maladie grave.

La police a été informée de la possible culture et distribution illégales de germes de haricot mungo provenant d'une maison avec des produits envoyés au marché de Prague. En visitant la maison la semaine dernière, ils ont découvert que des germes de haricot mungo étaient en train d’être cultivés. Un homme de 35 ans sur le site risque une amende.

C'est la deuxième fois en trois ans que SZPI découvre une production illégale de graines germées dans la propriété nationale. En décembre 2018, l'agence a interdit la production de graines germées à la maison.

L'opérateur a détruit 504 conditionnements de graines germées, certains étant de sa propre production et d'autres fabriqués par un producteur d'origine inconnue.

Les inspections trouvent des problèmes liées à la viande

Par ailleurs, une inspection menée ce mois-ci par l'Administration vétérinaire d'État (SVS) dans un entrepôt du district de Smíchov à Prague a révélé près de 200 kg de viande de volaille d'origine inconnue.

La viande de poulet et de canard congelée et réfrigérée n'était pas étiquetée conformément à la législation et la documentation soumise n'était pas conforme, il n'a donc pas été possible de prouver l'origine, selon les responsables.

Certaines informations telles que le nom, les conditions de stockage et la date de péremption figuraient sur l'emballage mais la marque d'identification du fabricant manquait. De plus, le fournisseur présumé n'était pas enregistré auprès de l'Administration vétérinaire nationale pour la manipulation de produits d'origine animale. L'agence a empêché la mise sur le marché des produits.

Une autre opération a révélé que la viande de poulet de Pologne, qui était utilisée pour produire près de 1,5 tonnes de brochettes de poulet, contenait Salmonella.

L'inspection chez un producteur de la ville de Blatná a impliqué le prélèvement d'échantillons de poulet. Des tests effectués à l'Institut vétérinaire d'État de Prague ont détecté Salmonella enteritidis.

La viande de poulet avait été transformée en préparations de viande à partir desquelles des brochettes étaient préparées. Tous les produits semi-finis étaient encore en stock et aucun d'entre eux n'a été mis sur le marché.

Des procédures administratives seront engagées avec une amende potentielle pouvant aller jusqu'à 1,96 millions d’euros pour non-conformité avec la législation.

mercredi 23 juin 2021

L’inspection des ventes en ligne de produits alimentaires en hausse en République tchèque pendant la pandémie

«L’inspection des ventes en ligne de produits alimentaires en hausse en République tchèque pendant la pandémie», source Food Safety News.

L'Autorité tchèque d'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) a révélé comment les inspecteurs ont dû se concentrer davantage sur les ventes en ligne en raison de la pandémie du coronavirus en 2020.

L'agence a effectué plus de 1 000 inspections axées sur les ventes en ligne de 616 entreprises dans 806 établissements, selon son rapport annuel. Cela s'explique par l'augmentation du chiffre d'affaires des boutiques en ligne de produits alimentaires et la vente de produits alimentaires via les réseaux sociaux et les marchés en ligne.

En 2020, les agents ont effectué 56 781 inspections (pour situer c'est presque autant que la France en 2019 avec 58 200 inspections -aa) dans des entreprises alimentaires, des établissements de restauration publique, des entrepôts douaniers et des boutiques en ligne. Au total, 2 874 lots d'aliments et autres produits non conformes ont été trouvés.

L'amidon et les produits amylacés constituaient la principale catégorie en cause, suivis du chocolat et de la confiserie, des produits déshydratés, des arômes liquides, des vinaigrettes, du sel et de la moutarde, des additifs et arômes et des boissons non alcoolisées.

La conformité aux critères microbiologiques a été vérifiée pour 2 603 échantillons de denrées alimentaires, repas, glace, eau en bouteille et écouvillons d'équipements et d'objets. Les inspections sur place ont permis de découvrir 189 lots impropres à la consommation humaine et 117 échantillons non conformes ont été détectés lors de tests en laboratoire. Le plus grand nombre d'échantillons jugés dangereux étaient des produits carnés, les produits laitiers et les légumes frais.

Faits saillants non-conformes

Salmonella a été découvert dans cinq lots d'aliments préparés semi-finis à base de viande, dans un lot de poulet réfrigéré et un lot de produits de confiserie. Listeria monocytogenes a été retrouvé dans un lot de salade de charcuterie. E. coli producteur de shigatoxines (STEC) a été détecté dans deux lots de steak tartare du marché et un plat froid dans un restaurant. Campylobacter a été retrouvé dans un plat de pizza chaude. Un lot de framboises congelées était contaminé par norovirus.

Au total, 855 échantillons ont été prélevés pour déterminer le niveau de pesticides. Des quantités supérieures à la limite ont été retrouvées dans 19 échantillons de thés verts, de mandarines, de poivrons et de persil. Deux échantillons de pistaches et d'arachides avaient une valeur supérieure à la limite pour la somme des aflatoxines B1, B2, G1 et G2.

Les premiers signalements d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame en provenance d'Inde ont été enregistrés dans le RASFF avec des valeurs analysées dépassant la limite de plus de 100, et parfois même de 400 fois.

Lors d'une inspection ciblée, 10 lots de graines de sésame ont été prélevés, dont neuf provenaient d'Inde et un du Mozambique. Six lots provenant d'Inde n'étaient pas satisfaisants et l'analyse en laboratoire a révélé de l'oxyde d'éthylène dans les échantillons. Lorsque des résultats supérieurs aux limites étaient découverts, les opérateurs devaient analyser tous les autres lots de graines de sésame reçus au cours des deux mois suivants.

Près de 2 500 procédures administratives ont été engagées contre des entreprises et des amendes totalisant près de 96,6 millions de couronnes tchèques (4,6 millions de dollars) ont été imposées. Un blâme a été prononcé dans 253 cas.

Inspections en ligne

Une inspection des ventes en ligne de produits carnés a prélevé 14 échantillons dans neuf points de vente. Des lacunes retrouvées comprenaient des informations manquantes concernant les conditions de stockage ou le pays d'origine incorrect de l'aliment.

Davantage de contrôles ont été effectués sur les ventes de denrées alimentaires via Internet, en particulier pour les denrées alimentaires qui prétendaient avoir des effets positifs concernant le traitement contre la COVID-19.

Dans le cadre d'une opération à l'échelle de l'UE sur les allégations faites sur les aliments concernant le traitement ou la prévention de l'infection à la COVID-19, les inspecteurs tchèques ont constaté 87 non-conformités aux règles. Ceci était basé sur des notifications ou des recherches de sites Internet non conformes. La majorité des offres et publicités illégales concernaient les compléments alimentaires.

L'incapacité des opérateurs de restauration à informer correctement les consommateurs sur les allergènes a été identifiée lors de 108 inspections. Les inspecteurs ont réalisé 19 audits d'entreprises alimentaires sur les 85 prévus.

Au total, 2 767 notifications ont été diffusées via le point de contact national RASFF : 279 notifications originales concernant la République tchèque et 2 488 informations complémentaires. La République tchèque a envoyé 70 notifications originales.

Au total, 195 notifications et 357 demandes, notifications d'information et réponses connexes ont été distribuées via l'outil en ligne d'assistance administrative et de coopération en 2020. Sur les notifications, 49 cas ont été envoyés depuis la République tchèque et 146 cas ont été reçus d'autres États membres.

«Malgré les événements imprévisibles et les conditions de travail difficiles en 2020, nous pouvons affirmer que les résultats de notre travail n'ont pas été fondamentalement affectés de manière négative. Cependant, les priorités, les techniques d'inspection et les approches ont changé, et ce fait est démontré par les données du rapport annuel 2020», a déclaré Martin Klanica, directeur général de la SZPI.

dimanche 11 avril 2021

Epidémie transfrontalière de cas à Salmonella Bareilly entre la République tchèque et la Slovaquie, de 2017 à 2018

 Une étude parue dans Eurosurveillance fait le point sur une épidémie transfrontalière de cas à Salmonella Bareilly confirmée par séquençage du génome entier entre la République tchèque et la Slovaquie, de 2017 à 2018.

Salmonella spp. sont la troisième cause de maladies bactériennes d'origine alimentaire dans le monde et le deuxième agent zoonotique le plus fréquemment signalé dans l'Union européenne (UE). Le genre bactérien Salmonella comprend les espèces Salmonella enterica et Salmonella bongori. Plus de 2 500 sérotypes de Salmonella enterica ont été identifiés à ce jour, dont beaucoup infectent couramment les animaux (par exemple la volaille, les porcs, les bovins) et les humains. La distribution des sérotypes prédominants dans chaque pays est affectée par les changements dans le commerce mondial des aliments et le bétail, les voyages internationaux et les migrations humaines.

Salmonella enterica subsp. enterica serovar Bareilly (S. Bareilly) appartient au sérogroupe C1 (formule antigénique 6, 7,14:y:1,5) et a été identifié pour la première fois en Inde en 1928. Au Royaume-Uni (Royaume-Uni), 31% de tous les cas humains à S. Bareilly identifiés entre 2005 et 2009 ont été attribués à un voyage depuis l'Inde. Depuis 2004, S. Bareilly a été le plus souvent isolé des épices. Les graines de haricot mungo contaminées ont probablement été à l'origine d'une épidémie de S. Bareilly au Royaume-Uni en 2010, avec un total de 231 cas. Lors d'une épidémie de salmonellose aux États-Unis, qui comprenait 410 cas à S. Bareilly dans 28 États et dans le district de Columbia, les miettes de thon importées d'Inde ont été identifiées comme étant la source en utilisant des méthodes basées sur le séquençage du génome entier (WGS).

Depuis 2016, S. Bareilly fait partie des 20 principaux sérotypes de Salmonella associés aux maladies humaines dans l'Union européenne/Espace économique européen (UE/EEE). Entre 2006 et 2016, S. Bareilly figurait parmi les 25 premiers sérotypes détectés chez l'homme en République tchèque, avec une incidence annuelle allant de 0,04 à 0,23 pour 100 000 habitants (données du système national tchèque de notification électronique des maladies transmissibles). Selon les données du programme national tchèque de lutte contre Salmonella chez la volaille, S. Bareilly a été identifié dans des troupeaux de poulets de chair avec une prévalence allant jusqu'à 0,06%.

La salmonellose est une maladie à déclaration obligatoire en République tchèque et en Slovaquie depuis 1951. Les responsables régionaux de la santé publique notifient les données basées sur les cas au système national de notification électronique des maladies transmissibles (EpiDat/ISIN en République tchèque et Epidemic Intelligence Information System (EPIS) en Slovaquie). Les deux systèmes enregistrent des données sur tous les cas qui répondent à la définition d'un cas confirmé conformément à la décision d'exécution 2119/98/CE de la Commission européenne. Les informations sur le sérotype de Salmonella, fournies par les laboratoires microbiologiques de routine manipulant des échantillons humains, sont incluses dans les systèmes de notification. Ces laboratoires testent généralement un spectre limité de sérotypes uniquement, et S. Bareilly n'est généralement pas inclus. Les laboratoires nationaux de référence (LNR) tchèques et slovaques (le LNR tchèque fait partie de l'Institut national de la santé publique de Prague, le LNR slovaque fait partie de l'autorité de santé publique de Bratislava) fournissent le sérotypage des sérotypes moins courants et confirment les résultats de laboratoires microbiologiques de routine sur demande.

Il existe plusieurs options pour confirmer la parenté des isolats de Salmonella dans les laboratoires. L'analyse par macro-restriction suivie d'une électrophorèse sur gel en champ pulsé (PFGE) est généralement une méthode appropriée pour la détection et l'investigation des épidémies à Salmonella. Cependant, dans certains cas, cela ne fournit pas un pouvoir discriminatoire suffisant pour distinguer les isolats d'épidémie. Par conséquent, les méthodes de typage basées sur le WGS sont maintenant de plus en plus appliquées comme outils d'épidémiologie moléculaire pour aider aux enquêtes sur les épidémies.

Détection de l'épidémie

En août 2017, le nombre de cas humains à S. Bareilly signalés en République tchèque a dépassé le nombre total annuel maximal de cas des 5 années précédentes (n = 25). Cela s'est accompagné d'un nombre accru de demandes des laboratoires microbiologiques de routine au LNR pour l'identification/la confirmation du sérotype de S. Bareilly.

L'épidémie a été reconnue en République tchèque en octobre 2017 après avoir identifié le pulsotype par PFGE de l'épidémie dans une sélection d'isolats de S. Bareilly provenant de la collection d'isolats du LNR tchèque. Ces tests ont été sous-traités à l'Institut de recherche vétérinaire (VRI), Brno, République tchèque, qui fournit des tests PFGE pour l'Administration vétérinaire d'État (SVA), la République tchèque et les secteurs de la santé publique tchèque et slovaque.

Discussion

La République tchèque et la Slovaquie signalent les nombres les plus élevés de cas de salmonellose dans l'UE/EEE, mais il n'y a pas de preuves des sources/vecteurs des épidémies d'origine alimentaire par rapport aux autres pays de l'UE/EEE. La République tchèque et la Slovaquie ont un système de contrôle de la santé publique à deux niveaux (un régional et un national) dans lequel le niveau national sert d'évaluateur des risques et doit être invité par l'autorité régionale de supervisation afin de soutenir une enquête sur une épidémie. L'épidémie signalée ici était dispersée dans les 14 régions tchèques et les huit régions slovaques, avec un faible nombre de cas par région. Par conséquent, l'épidémie n'était reconnaissable qu'au niveau national, ce qui a entraîné une reconnaissance tardive de l'épidémie. Une simple analyse épidémiologique descriptive de la liste de lignes incluant l'âge et le sexe était insuffisante dans la construction d'une hypothèse. Nous avons révélé des lacunes dans la stratégie d'interview actuellement utilisée qui s'est jusqu'à présent concentrée sur la consommation d'œufs et de viande de poulet pour identifier les sources d'épidémies d'origine alimentaire. Par conséquent, nous avons dû trouver et adopter la stratégie la plus efficace pour le dépistage et la confirmation des cas dans les conditions locales. Plus précisément, nous avons appliqué le questionnaire largement dans les deux pays touchés pour la première fois. Cependant, la limite de cette approche était l'application tardive du questionnaire pendant la période de l'épidémie, c'est-à-dire après le pic de l'épidémie lorsque le nombre de nouveaux cas était déjà faible. En conséquence, le nombre de répondants au questionnaire était faible, même si le taux de réponse était élevé (75%). Comme la cause probable de l'épidémie était présente en tant qu'ingrédient commun dans plusieurs types d'aliments, le questionnaire n'a pas fourni une indication claire concernant l'aliment contaminé. Cependant, le questionnaire nous a permis de comprendre que le véhicule était probablement largement distribué par les chaînes de magasins dans les deux pays et n'était pas lié à des produits alimentaires inhabituels ou importés. Nous ne pouvons pas exclure un biais de rappel en raison du délai entre l'apparition des symptômes et l'entrevue.

Nous avons décidé de ne pas mener d'étude analytique en raison du faible nombre de nouveaux cas et de l'hypothèse faible basée sur le questionnaire. Une sensibilisation accrue des autorités alimentaires et vétérinaires a conduit plus tard à l'identification de l'isolat de S. Bareilly étroitement apparenté à de l'œuf en poudre (mélange d'œufs séchés).

Après la reconnaissance de l'isolat génétiquement étroitement lié dans des œufs en poudre, les données du questionnaire ont été réévaluées et une exposition possible à des produits alimentaires contenant des ovoproduits en poudre a été retrouvée dans tous les cas.

La gamme des produits alimentaires suspects était très large (des tablettes de chocolat à la mayonnaise) et leurs marques sont restées non identifiées dans plus de la moitié des cas.

L'utilisation de méthodes de typage basées sur le WGS a conduit à de nombreux retraits réussis dans les épidémies multi-pays. Ces épidémies sont difficiles à détecter car il est difficile de confirmer s'il existe un lien épidémiologique entre les cas. Bien que le sérotypage de routine des isolats de Salmonella puisse être bénéfique dans la phase initiale de détection de l'épidémie, en particulier lorsque le sérotype est rare, des méthodes de typage plus précises sont nécessaires pour la confirmation de l'épidémie. La seule méthode de typage avancée disponible dans les deux pays était la PFGE. Les ressources allouées à de tels événements étant limitées, nous n'avons pas été en mesure de tester tous les isolats humains. Tous nos isolats humains séquencés provenaient de la République tchèque en 2017.

Il a été rapporté que la PFGE de S. Bareilly présentait un faible niveau de discrimination, en particulier pour les souches originaires d'Asie du Sud. Cependant, dans l'épidémie rapportée ici, un pulsotype spécifique pour les isolats des épidémies tchèques et slovaques a été identifié. Différents pulsotypes ont été observés avant et également pendant la période d'épidémie.

Les ovoproduits en poudre sont considérés comme sûrs en raison de leur traitement microbicide (traitement thermique, faible activité de l'eau), mais les séchoirs par atomisation contaminés ont parfois été décrits comme des sources d'épidémie. Les ovoproduits en poudre (jaune d'œuf, blanc d'œuf ou un mélange des deux) servent d'ingrédients à plusieurs produits alimentaires et une inactivation thermique supplémentaire n'est pas nécessaire.

Le propriétaire du séchoir par atomisation pendant la période e ld'épidémie à l'emplacement A disposait d'un vaste réseau de distribution dans les deux pays comprenant des boulangeries, des producteurs de produits semi-finis et des producteurs de confiserie, ce qui est conforme à la répartition nationale des cas. Tous les lots ont été épuisés et consommés au moment où l'isolat étroitement lié dans les produits d'œufs en poudre a été détecté. Le propriétaire actuel du séchoir par atomisation à l'emplacement B a coopéré avec les autorités vétérinaires de l'État pour résoudre le problème de la contamination. L'installation a été fermée et une reconstruction complète de la technologie est en cours.

Conclusion

L'utilisation de méthodes de typage moléculaire nous a permis de relier les cas à S. Bareilly répartis dans deux pays sur une période prolongée. La PFGE a servi avec succès d'outil de première ligne dans l'identification de l'épidémie, et les méthodes basées sur le WGS ont joué un rôle crucial dans la confirmation de l'épidémie et dans l'identification de la source possible. Le questionnaire adopté a été partagé par les deux pays touchés et peut être utilisé en temps opportun dans de futures enquêtes sur des épidémies d'origine alimentaire présumées. Les séchoirs par atomisation contaminés doivent être considérés comme des sources potentielles de contamination croisée des ovoproduits en poudre par Salmonella.

mardi 25 août 2020

30% des échantillons de crème glacée et 43% des échantillons de glace pour boissons non-conformes en République tchèque


« Problèmes d'hygiène détectés dans un tiers des échantillons de crème glacée en République tchèque », source Food Safety News.

Près d'un tiers des échantillons de crème glacée testés par les autorités de la République tchèque se sont avérés non-conformes.

Les inspecteurs de l'Autorité tchèque d'inspection de l'agriculture et des aliments (SZPI) se sont penchés sur la sécurité sanitaire et la qualité des glaces et glaces fouettées et molles utilisées pour les boissons, y compris l'équipement pour leur préparation. Ces contrôles concernaient principalement les confiseries et les établissements publics de restauration.

Les résultats ont montré qu'un certain nombre d'opérateurs ne respectaient pas les procédures de production prescrites et qu'une quantité importante d'échantillons n'était pas conforme aux exigences législatives, en particulier sur les limites de présence de bactéries. Au cours de la période allant jusqu'au 31 juillet 2020, 30% des crèmes glacées et près de 43% des échantillons de glace pour boissons étaient non-conformes.

Résultats pour la crème glacée
En 2020, les inspecteurs du SZPI ont évalué 64 échantillons de crème glacée molle fouettée et dosée et 19 ne respectaient pas les critères d'hygiène. Les analyses de laboratoire ont confirmé le nombre de bactéries Enterobacteriaceae au-dessus de la limite. Le nombre d'échantillons évalués est légèrement inférieur par rapport aux années précédentes en raison du démarrage tardif de la saison.

Lors des inspections en 2019, 37% des échantillons n'étaient pas conformes à la législation, contre 30% en 2018 et 26% en 2017.

La principale cause de résultats insatisfaisants est un nettoyage-désinfection insuffisant des équipements de production de crème glacée ainsi que des matières premières contaminées, dont l'évaluation consiste souvent uniquement en une inspection visuelle par les entreprises alimentaires. Une formation insuffisante du personnel peut également jouer un rôle, a dit le SZPI.

Une des causes courantes du problème avec la crème glacée molle est la pratique des opérateurs qui mettent la crème glacée restante dans la machine le lendemain et ne la jettent pas en fin de journée. Cette procédure peut entraîner la transmission d'une contamination bactérienne de la machine au mélange de crème glacée et vice-versa.

Vérifications de la glace
Les inspecteurs ont évalué 21 échantillons de glace utilisés pour les boissons et neuf ne respectaient pas les limites de santé ou d'hygiène. Les paramètres surveillés comprenaient la présence de E. coli, de Clostridium perfringens, d'entérocoques, de bactéries coliformes et de colonies bactériennes.

Lors des inspections en 2019, 40% des échantillons n'avaient pas respecté les limites légales, 47% en 2018 et 45% en 2017. La principale cause de ces résultats est la sous-estimation des pratiques d'hygiène lors de la production de glace.

Les résultats de 2020 et des inspections précédentes montrent que de nombreux opérateurs sous-estiment encore considérablement les risques liés au non-respect des procédures d'hygiène lors de la production, du stockage et de la vente de ces produits.

Cependant, la part des échantillons non-conformes ne peut pas être généralisée à l'ensemble du marché, car SZPI les sélectionne en fonction d'une analyse de risque et les établissements problématiques sont contrôlés plus fréquemment.

Dans les sites où les inspecteurs du SZPI ont prélevé des échantillons non-satisfaisants, une interdiction d'utiliser du matériel a été imposée sur place et l'opérateur a reçu l'ordre de procéder au nettoyage-désinfection et à l'analyse microbiologique ultérieure par un laboratoire accrédité. Les inspecteurs n'autoriseront la réutilisation de l'équipement qu'après un résultat satisfaisant de cette analyse.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 18 août 2020

La Commission européenne met en garde la Roumanie et la République tchèque au sujet des règles de sécurité des aliments


« La Commission européenne met en garde la Roumanie et la République tchèque au sujet des règles de sécurité des aliments », source Food Safety News.

La Commission européenne a mis en garde la Roumanie et la République tchèque contre le non-respect des règles de sécurité des aliments.

La Roumanie a du mal à ne pas informer la Commission du projet de législation sur l'hygiène alimentaire et de ses critères d'exclusion pour les produits d'origine animale.

La République tchèque n'a pas respecté les règles de l'UE en matière de contrôles officiels pour assurer la vérification du respect de la législation sur les aliments pour animaux et les denrées alimentaires, la santé et le bien-être des animaux.

Les deux pays disposent de trois mois à compter de juillet pour mettre en place des mesures de conformité avant que la Commission ne prenne potentiellement de nouvelles mesures.

Action roumaine
La Commission européenne peut intenter une action en justice contre un État membre qui ne respecte pas ses obligations en vertu du droit communautaire. La procédure d'infraction commence par une demande d'informations, également appelée lettre de mise en demeure, adressée au pays concerné.

Si la Commission n'est pas satisfaite des informations, elle peut alors envoyer une demande formelle de se conformer au droit de l'UE, également appelée avis motivé, invitant l'État membre à informer la Commission des mesures prises pour s'y conformer.

Si un pays ne parvient pas à garantir le respect du droit de l'UE, la Commission peut décider de le renvoyer devant la Cour de justice européenne, mais la plupart des cas d'infraction ne vont pas aussi loin.

La lettre de mise en demeure adressée à la Roumanie couvre l'exclusion de certaines livraisons de produits d'origine animale du champ d'application du règlement de l'UE n°853/2004 sur les règles spécifiques d'hygiène applicables aux denrées alimentaires d'origine animale, qui sont régies par le droit national, sans respecter les conditions d'exclusion de le règlement de l'UE.

Cela concerne également le non-respect par la Roumanie de certaines parties du règlement général sur la législation alimentaire du règlement n°178/2002 et du règlement de l'UE n°852/2004 sur l'hygiène des denrées alimentaires.

Les règles roumaines en hygiène alimentaire s'appliquent aux marchandises soumises à la libre circulation dans le marché intérieur. Ces lois nationales auraient dû être communiquées au stade de projet pour permettre à la Commission d'évaluer la compatibilité avec le droit de l'UE, mais la Roumanie ne l'a pas fait.

Avertissement à la République tchèque
La lettre de mise en demeure supplémentaire adressée à la République tchèque est due au fait que les autorités ont décidé de procéder à une évaluation systématique des risques et à d'éventuels contrôles officiels ciblant certaines denrées alimentaires provenant d'un autre État membre à chaque fois que ce produit entre dans le pays.

Les autorités tchèques ont mis dans la législation nationale la nécessité pour les opérateurs de notifier systématiquement, au moins 24 heures à l'avance, l'arrivée de ces denrées alimentaires au lieu de destination.

Cela va à l'encontre du cadre établi dans les règles de l'UE qui stipule que l'obligation de déclarer l'arrivée de marchandises d'un autre État membre ne doit pas être systématique. La notification de l'arrivée de ces marchandises ne peut être demandée par les autorités que sur la base des risques et pour ce qui est strictement nécessaire pour organiser des contrôles officiels.

Une lettre de mise en demeure et un avis motivé ont été envoyés par la Commission à la République tchèque en janvier et juillet 2019, respectivement, pour violation d'une partie du règlement n°882/2004.

Cette loi a été abrogée et remplacée par le règlement (UE) 2017/625 en décembre 2019, mais la partie violée a été maintenue dans la nouvelle législation. Ainsi, la République tchèque enfreignant continuellement ces dispositions, une lettre de mise en demeure supplémentaire a été envoyée par la Commission.

En raison de la pandémie de coronavirus, les délais de réponse aux procédures d'infraction en cours depuis le début de l'année ont été prolongés. Les États membres ont la possibilité de répondre à chaque lettre de mise en demeure et avis motivé du paquet d'infraction de juillet dans un délai de trois mois au lieu des deux mois habituels.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

jeudi 16 janvier 2020

Problèmes récurrents de la présence de Salmonella dans les volailles de la République tchèque, étonnant, malgré la législation de l'UE ?


Le 12 décembre 2019, l’EFSA indiquait que « Salmonella est la cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine alimentaire dans l'UE ».
Près d'un foyer épidémique d'origine alimentaire sur trois dans l'Union européenne en 2018 a été causé par la bactérie Salmonella. C'est l'une des principales conclusions du rapport annuel sur les tendances et les sources des zoonoses publié aujourd'hui par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Quand on lit ce résumé d’un audit en République tchèque, on se dit que Salmonella a de beaux jours devant lui en dépit de la législation de l’UE ...

Voici donc le résumé du rapport final d'un audit réalisé en République tchèque du 11 au 21 juin 2019 afin d'évaluer la mise en œuvre des actions réalisées en réponse aux audits précédents sur les contrôles officiels de la production de viande de volailles et de produits dérivés de celle-ci et les programmes nationaux de contrôle de Salmonella dans les populations particulières de volailles.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit en République tchèque, du 11 au 21 juin 2019, dans le cadre du programme de travail publié de la DG Santé et Sécurité alimentaire.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer la mise en œuvre et l'efficacité des mesures prises par l'autorité compétente en réponse aux recommandations formulées lors des audits précédents effectués sur la production de viande de volailles et de produits dérivés et de Salmonella chez les volailles. Les résultats liés à Salmonella dans la volaille et, en particulier, aux programmes nationaux de lutte contre Salmonella sont décrits dans un rapport séparé.

Le rapport conclut que le système tchèque de contrôle officiel de la viande de volailles et des produits à base de viande de volaille s'est amélioré depuis le dernier audit, en particulier en termes de performance et d'efficacité, et que les mesures correctives prises par l'autorité compétente ont effectivement permis de traiter 4 des 6 recommandations de l'audit de 2010. Néanmoins, les lacunes détectées lors de l'audit montrent que certaines non-conformités ne sont pas détectées/enregistrées lors des contrôles officiels et, par conséquent, aucune mesure d'application n'est prise pour les corriger.

En outre, et comme cela a été constaté lors de l'audit précédent, la pratique du lavage des carcasses de volailles après éviscération et avant l'inspection post mortem continue d'être une non-conformité qui n'est pas identifiée ou en tout cas non corrigée par aucun niveau de l'autorité compétente, lors de leurs contrôles.

La contamination étant éliminée avant que les oiseaux ne soient présentés pour une inspection post mortem, cette pratique empêche les agents de prendre la décision appropriée concernant la viande et, en outre, empêche les agents de contrôle de demander aux opérateurs d'adapter leur production afin de minimiser la contamination de la chaîne de production et la viande, conformément à la législation de l'UE.

Par conséquent, la recommandation sur ce point contenue dans le précédent rapport d'audit (recommandation n°5) n'a pas été effectivement prise en compte ni par l'autorité compétente ni par les opérateurs. Ce point est particulièrement important étant donné que l'équipe d'audit a constaté une augmentation de la production sans augmenter les capacités des abattoirs, ce qui a un impact négatif sur l'hygiène de la production et également sur le maintien de la chaîne du froid dans la viande fraîche.

L'hygiène de la production et la contamination des carcasses étaient déjà des problèmes identifiés lors de l'audit de 2010, qui sont encore exacerbés par la volonté actuelle d'augmenter la production dans les établissements.

Le rapport contient des recommandations à l'autorité compétente tchèque pour remédier aux lacunes identifiées.