mardi 13 juin 2023

Etats-Unis : Une personne décède après avoir mangé des huîtres crues. Vibrio vulnificus inside ?

«Un homme décède d'une infection bactérienne après avoir mangé des huîtres», source article de Coral Beach paru le 13 juin 2023.

Un homme du Missouri est décédé après avoir mangé des huîtres crues, selon les responsables locaux de la santé publique.

Le St. Louis County Department of Public Health a signalé le décès le 12 juin lorsqu'il a été notifié par l'hôpital St. Claire. L'homme est décédé le 8 juin d'une infection causée par la bactérie Vibrio vulnificus.

Les responsables du comté ont émis un avertissement de santé publique concernant les huîtres crues, qui provenaient de «The Fruit Stand & Seafood» de Manchester, Missouri. Quiconque a mangé des huîtres crues de l'endroit et qui est tombé malade doit immédiatement consulter un médecin.

Les infections causées par la bactérie Vibrio vulnificus provoquent des symptômes tels que des crampes abdominales, des nausées, des vomissements, de la fièvre, des frissons et des cloques. Quiconque a mangé des huîtres crues de l'entreprise et est tombé malade doit informer ses prestataires de soins de santé qu'il a consommé des coquillage crus susceptibles d'avoir été contaminés par Vibrio vulnificus.

«Il n'y a aucune preuve que l'entreprise ait fait quoi que ce soit pour contaminer les huîtres, qui étaient probablement déjà contaminées lorsque l'établissement les a reçues», ont déclaré les responsables de la santé du comté de St. Louis.

L'homme de 54 ans n'a pas été identifié par les autorités sanitaires. Il a consommé des huîtres crues de The Fruit Stand & Seafood au cours de la semaine dernière.

Les autorités continuent d'enquêter sur la situation. Ils mènent des efforts de traçabilité pour déterminer d'où viennent les huîtres, selon le département de la santé.

Toutes les huîtres de l'entreprise étaient sous embargo par le département de la santé.

Plusieurs types de bactéries Vibrio peuvent provoquer des maladies, bien que Vibrio vulnificus soit le type le plus susceptible de provoquer une maladie grave, selon les responsables de la santé du comté. La vibriose est une maladie très différente du choléra, qui est causée par une autre espèce de vibrion, Vibrio cholerae.

Vibrio vulnificus peut être trouvé dans les eaux côtières chaudes, généralement pendant les mois d'été. Des personnes tombent généralement malades avec Vibrio vulnificus en consommant des huîtres crues ou insuffisamment cuites et d'autres coquillages. Vibrio vulnificus peut également provoquer une infection des plaies si une personne présentant des lésions cutanées nage ou est exposée à de l'eau contaminée par la bactérie. Les infections causées par Vibrio vulnificus ne se transmettent pas d'une personne à l'autre.

Les personnes infectées par Vibrio vulnificus commencent généralement à ressentir des symptômes 12 à 72 heures après avoir consommé des coquillages crus ou insuffisamment cuits, bien que cela puisse prendre jusqu'à une semaine avant l'apparition des symptômes. Les symptômes d'infection apparaissent généralement très rapidement. Contrairement à d'autres types de vibriose, Vibrio vulnificus ne provoque généralement pas de diarrhée, bien que certaines personnes présentent des symptômes gastro-intestinaux.

La maladie causée par Vibrio vulnificus peut être très grave. Aux États-Unis, le taux de mortalité associé à l'infection par Vibrio vulnificus est d'environ une personne sur trois infectée par la bactérie, selon le département de la santé.

Vibrio vulnificus cause plus de 95% des décès liés aux produits de la mer aux États-Unis. Les personnes atteintes d'une maladie hépatique chronique ou qui abusent de l'alcool, ainsi que les personnes immunodéprimées, courent un risque accru de développer une maladie grave et doivent éviter de manger des huîtres et autres coquillages crus ou insuffisamment cuits.

La Food Standards Agency va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments

«La FSA va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments, source Food Safety News du 13 juin 2023.

La Food Standards Agency (FSA) a introduit un modèle révisé pour la prestation de contrôles des règles alimentaires.

Ces contrôles sont effectués par les autorités locales ou les conseils de district pour s'assurer que les aliments produits et vendus par les entreprises soient sûrs et conformes aux indications.

La FSA a dit que les changements aideront les autorités locales à adopter une approche d'inspection plus basée sur les risques et axée sur le renseignement, en concentrant du temps et des ressources sur les entreprises qui présentent les plus grands risques.

Cela se traduira par des contrôles plus fréquents des entreprises non conformes, tout en réduisant les contrôles pour les entreprises qui peuvent démontrer de bons niveaux durables de conformité.

Cette décision fait suite à un projet pilote avec sept autorités locales en Angleterre et en Irlande du Nord l'année dernière. Un essai du modèle de règles alimentaires proposé au Pays de Galles devrait commencer sous peu.

Katie Pettifer, directrice de la stratégie et de la conformité réglementaire de la FSA, a dit qu'il était essentiel que les autorités locales disposent de suffisamment de ressources pour protéger les consommateurs.

«La FSA est très préoccupée par la baisse des ressources des autorités locales pour le travail sur les règles alimentaires. Le nombre de professionnels travaillant sur les normes alimentaires dans les autorités locales a diminué de moitié au cours de la dernière décennie. Le nouveau modèle met l'accent sur l'utilisation du renseignement pour perturber l'approvisionnement en aliments frauduleux ou dangereux dans la chaîne alimentaire, avant qu'ils n'atteignent les rayons», a-t-elle dit.

Il y aura une approche progressive du déploiement du modèle en Angleterre et en Irlande du Nord, qui devrait commencer cet été. Chaque autorité locale peut passer au nouveau système, mais celui-ci doit être en place d'ici la fin mars 2025.

Faits saillants de la consultation

La FSA a révisé le Food Law Code of Practice à la suite d'une consultation de 12 semaines. Les conseils et les groupes de normalisation commerciale ont soumis des commentaires ainsi que le chimiste gouvernemental, l’Institute of Food Science and Technology (IFST) et le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH).

Un certain nombre de réponses ont soutenu le modèle mais elles ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si les autorités locales ont les ressources nécessaires pour répondre aux exigences et si la FSA est consciente du manque général d'agents qualifiés, qui pose des problèmes de recrutement.

Une matrice de décision comprend 25 résultats réglementaires différents possibles pour les entreprises en fonction des niveaux de risque et de conformité associés, établissant 10 fréquences minimales basées sur les risques pour les contrôles officiels entre un mois et 10 ans.

D'autres commentaires ont porté sur l'inclusion d'un facteur de risque de notation des allergènes, l'utilisation d'évaluations à distance, l'impact sur les contrôles d'hygiène alimentaire, l'inspection des nouvelles entreprises dans les 28 jours, l'augmentation des ventes en ligne et le rôle des systèmes d'assurance privés de l'industrie et des partenariats avec la Primary Authority.

Le CIEH a soutenu l'approche davantage fondée sur les risques, mais s'est dit préoccupé par le niveau de soutien aux autorités, la fréquence proposée des contrôles et les mises à jour requises des systèmes d'information de gestion.

«Nous nous félicitons du fait que les changements proposés permettent aux autorités locales d'allouer leurs ressources à des entreprises à haut risque, mais pensons qu'en utilisant pleinement la capacité de la communauté élargie des membres de la santé environnementale, cela soulagerait une grande partie de la pression ressentie par les autorités locales. dans tout le pays», a déclaré Phil James, directeur général du CIEH.

«Nous devons également reconnaître le fait que de nombreuses autorités locales ressentent la pression d'être à la fois surchargées de travail et sous-financées. Nous appelons une fois de plus à une injection de fonds plus importante dont nous avons tant besoin pour permettre aux équipes de réglementation des autorités locales de fournir les services vitaux nécessaires à la protection du public.»

Le Val d'Oise, département pionnier dans la fermeture administrative pour cause d'un manque d'hygiène

- denrées d’origines animales dont les dates limites de consommation sont dépassées
locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- traçabilité des denrées non assurée
- Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.
- Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

Les phtos sont démonstratives.

Ils nous soulèvent le cœur

Ils nous soulèvent le cœur, source blog-notes d'Olivier Masbou paru le 13 juin 2023

Le mouvement Les Soulèvements de la terre a encore frappé. Deux serres, dont une expérimentale, du groupement les Maraichers nantais ont été saccagées ce dimanche.

Ah le joli brin de muguet, symbole du 1er mai, de la Fête du travail, du retour du printemps, de cette jolie tradition qui fait qu’une fois dans l’année tout le monde peut se mettre au coin d’une rue et vendre un brin de muguet pour gagner 3 sous ! Oui mais voilà, même la culture de cette fleur est insupportable aux yeux des activistes du mouvement Les Soulèvements de la Terre. 

A l’occasion d’une manifestation dimanche 11 juin, ils ont saccagé deux serres dans la région nantaise : une de salades, et une de muguets. « Si nous avons choisi de remplacer et réensemencer symboliquement avec du sarrasin bio le muguet industriel et les serres de la Fédération des Maraîchers Nantais, c’est parce que nous pensons que l’ensemble des terres accaparées par ce lobby devrait être restitué à la polyculture élevage et au maraîchage diversifié » écrivent les organisateurs dans tract. C’est le retour de la confiscation des terres ! 

Leur principe : «ce que vous faites ne me convient pas, donc je le détruit». Le reste est affaire de vocabulaire. Il s’agit de lutter contre « le maraichage industriel». Le muguet n’est pas arraché, mais «déplanté». Ca doit faire moins mal. Les réactions condamnant ces exactions sont nombreuses. «Ces méthodes d’action révèlent l’archaïsme paradoxal de gens qui se disent de progrès et dont l’application des principes amènerait les productions françaises vers une inéluctable confidentialité́. C’est la souveraineté́ alimentaire du Peuple Français qui est ainsi attaquée. Les salades piétinées et arrachées, les concombres piétinés sont un gaspillage indigne et une insulte à la société́ en proie à la cherté́ des productions alimentaires» écrit notamment Légumes de France. «Tout mon soutien aux maraîchers nantais victimes d’irresponsables qui défient les autorités et cherchent le chaos. Urgence à agir. Tout cela va très mal finir. Les appels au calme et à la raison portés par la FNSEA ne tiendront pas longtemps sans décisions fortes» indique Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur son compte Twitter.

En relisant le tract des activistes, je repense à une phrase de Pierre Desproges : «Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c’est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles, vous avez à la fois la Nausée et les mains sales».

Saccages agricoles : plus facile de «soulever la terre» que de savoir la travailler !

Saccages agricoles : plus facile de «soulever la terre» que de savoir la travailler !, source 
Tribune paru dans le Point du 12 juin 2023. Ancien maraîcher et syndicaliste agricole, Jean-Paul Pelras* dénonce la complaisance des institutions à l’égard des ultra-violents «Soulèvements de la terre».

Comme eux, j'ai été maraîcher jusqu'à l'aune des années 2000 – 13 hectares de serre double paroi gonflable, production de plants, cultures hors sol en tomates et concombres, cultures de salades et d'artichauts en plein champ… Et puis, parce que nous étions frontaliers avec l'Espagne, nous avons dû plier boutique, car confrontés au jeu des importations déloyales. Depuis, maraîchage et arboriculture dans les Pyrénées-Orientales sont réduits à leurs portions congrues. Je sais, comme eux, ce que provoque chez le paysan le caprice des éléments, quand la neige (comme dans les Pyrénées-Orientales en 1992) fait s'effondrer les serres ou quand le vent fait claquer les bâches au milieu de la RCnuit, quand la chaudière tombe en panne, quand le forage se tarit, quand les mercuriales s'effondrent, quand l'huissier tape à la porte, quand plus rien n'a de prix…

Mais je n'ai jamais vécu ce que les maraîchers nantais viennent de vivre. Peut-être parce qu'à l'époque, les activistes anti-agriculteurs n'étaient pas encore adulés par certains responsables politiques, peut-être parce que la notion de propriété était encore respectée, peut-être parce que rentabilité et compétitivité n'étaient pas systématiquement relayées au rang des priorités à dévoyer, à éliminer. Peut-être parce que ceux qui «soulevaient la terre» étaient ceux qui savaient la travailler. Peut-être, surtout, parce qu'il existait encore des responsables syndicaux capables de s'indigner autrement qu'en répétant à l'envi : « Tenez bon, nous sommes là, nous vous avons compris ! »

De mon temps, eh oui, il faut parler comme ça… les énergumènes qui ont saccagé en toute impunité les exploitations maraîchères nantaises, qu'elles soient ou non destinées à l'expérimentation, donc à l'amélioration des productions, n'auraient certainement jamais pu renouveler leurs exploits une seconde fois. Cette propension à détruire tout ce qui pousse ou contribue à faire pousser doit cesser. Car, devenue virale, elle suscite un climat de colère qui pourrait, bien évidemment, dégénérer. Sachant, de surcroît, que si elles ont bien évidemment un impact économique, ces actions sont totalement contre productives écologiquement parlant, puisqu'elles condamnent les efforts entrepris par la recherche pour limiter l'usage en eau et l'utilisation des produits phytosanitaires.

Droit de réponse

Les syndicats agricoles (excepté bien sûr celui qui cautionne, avec l'appui politicien des leaders écologistes, les mouvements activistes) doivent sans délai soutenir les exploitations vandalisées et intenter des actions en justice. Ils doivent le faire en dénonçant les saccages bien entendu, mais également les pertes de revenu, le préjudice financier, matériel et moral. Oui, moral comme le font certains environnementalistes quand ils évoquent les nuisances imputées au monde agricole et la gêne occasionnée par les pratiques champêtres qui les empêchent, soi-disant, de vivre leurs vies d'enfants repus et gâtés.

La FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Coordination Rurale doivent, sans plus attendre, porter plainte afin de dénoncer l'ensemble des exactions et autres intrusions recensées, toutes filières confondues et sur l'ensemble du territoire, depuis des années. Ils doivent également exiger de la part de l'État, non pas du soutien, mais des actes et des mesures coercitives à l'encontre de ceux qui vandalisent l'outil de production. Tout comme ils doivent exiger de l'Arcom des droits de réponse systématiques aux émissions à charge diffusées contre l'agriculture par certains médias et notamment ceux appartenant au service public.

Le déferlement de mensonges, d'idées préconçues et de raisonnements écologistes promus par des célébrités ou des journalistes pro-environnementaux est d'en train d'influencer auditeurs et téléspectateurs dans des proportions qui suscitent la nausée et finiront par légitimer les actions de ceux qui, au nom de la nature, se croient autorisés à tout casser.

La stigmatisation, qu'elle soit active ou passive, à l'encontre du monde agricole français est en train de précipiter le déclin de notre ruralité et condamne, à court terme, notre autonomie alimentaire déjà suffisamment malmenée par le flux des marchandises importées. Quant à ceux qui détruisent les cultures, car ils estiment qu'elles ne sont pas vivrières, nous pouvons nous demander s'ils déploient autant d'énergie pour saccager d'autres productions. Celles que nous qualifierons d'irrégulières !

*Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L'Agri des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Roussillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred-Sauvy pour Le Vieux Garçon. Son dernier ouvrage, Bien chers tous, est paru aux Éditions MBE (Aubrac/Espalion)

lundi 12 juin 2023

Des avis de rappels en retard pour des gâteaux décongelés et réfrigérés en raison de la présence de Listeria monocytogenes

Les avis de rappels sont souvent l’occasion de s’intéresser à la nature informations fournies. En voici quelques exemples, et le moins que l’on puisse dire, est que ces rappels de gâteaux à la crème sont très tardifs ...

1. Informations publiées lors d’un rappel de Paris Brest le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
Conditionnement x2
- Date limite de consommation : entre le 09/05/2023 et le 18/05/2023
- Date début/Fin de commercialisation : du 09/05/2023 au 14/05/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Informations complémentaires : produits recondionnés par le magasin et vendus entre le 9 mai et le 14 mai 2023.
- Produit décongelé, ne pas recongeler.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 21 jours après la fin de la DLC ?
- Parmi les modalités de compensation, il y a le remboursement, étonnant, non ?

2. Autre exemple celui du rappel de chou chantilly 90g (décongelé) le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 07/11/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 11/05/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 07/11/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.
- Ce produit semble cumuler les problèmes, présence de Listeria monocytogenes et présence d’une DDM au lieu d’une DLC pour un produit qui a été décongélé.

3. Ce troisème exemple est quaisment similaire au précédent. Il s’agit du rappel de Paris Brest 75 g (décongelé) le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 04/10/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 07/04/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Il s’agit d’un produit décongelé.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 04/10/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.

4. Quatrième et dernier exemple, avec le rappel le 9 juin 2023 de Paris Brest familial 550 g (décongelé) pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 07/11/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 11/05/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Il s’agit d’un produit décongelé.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 07/11/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.

NB : Photo d'illustration e Paris Brest.

dimanche 11 juin 2023

Des soit disant militants en action en France en toute impunité pour arracher des tuyaux d'irigation !

Autre action vis-à-vis d'un maraicher... 

Maladies infectieuses émergentes : DURABLE, un projet européen mené par l'Institut Pasteur

«Maladies émergentes : DURABLE, un projet européen mené par l'Institut Pasteur», souce communiqué de l’Institut Pasteur du 5 juin 2023.

Le projet européen DURABLE, mené par l'Institut Pasteur, a été lancé en février 2023. DURABLE signifie Delivering a Unified Research Alliance of Biomedical and public health Laboratories against Epidemics. Il s'agit d'un réseau dont l'objectif principal est de mettre en place un guichet unique pour la préparation des laboratoires aux maladies émergentes. Ce projet à grande échelle, d'une durée de quatre ans, contribuera à la mise en place de systèmes de santé plus solides, plus résistants et plus accessibles.

Avec l'augmentation des épidémies de maladies infectieuses, un réseau solide d'instituts de recherche fondamentale et translationnelle de classe mondiale est nécessaire pour répondre aux menaces sanitaires. Le consortium DURABLE de laboratoires européens de recherche et de santé publique a été financé dans le cadre du programme européen EU4Health à hauteur de 25 millions d'euros dont 20 millions par l'Union Européenne sur quatre ans (2023-2027). En plus de développer un guichet unique, ce projet établira un réseau durable de laboratoires et d'instituts de recherche capable d’améliorer la préparation aux maladies émergentes mais aussi d’alerter, de fournir des données scientifiques en temps réel et des analyses intégrées aux autorités européennes, telles que HERA et ECDC.

Coordonné par le Dr Jean-Claude Manuguerra, responsable de l'unité Environnement et risques infectieux au sein du Département Santé Globale de l'Institut Pasteur (Paris, France), avec le Professeur Marion Koopmans (Erasmus Medical Center, Pays-Bas) et Roberto Bruzzone (HKU-Pasteur Reasearch Pole), DURABLE va également :


- Développer et utiliser des méthodes ciblées et non ciblées pour l'identification des menaces connues et nouvelles ;
- Coordonner, intégrer, analyser et partager les résultats pour une utilisation rapide et directe dans la prise de décision en matière de santé publique ;
- Élaborer des études ciblées pour guider la collecte de données supplémentaires en réponse aux alertes.

Partenaires et entités affiliées de DURABLE

  1. Institut Pasteur (IP) France
  2. Pasteur Network (PN)
  3. Katholieke Universiteit Leuven (KU LEUVEN) Belgique
  4. Statens Serum Institut (SSI) Danemark
  5. Friedrich Loeffler Institut - Bundesforschungsinstitut fuer Tiergesundheit (FLI) Allemagne
  6. Charite - Universitaetsmedizin Berlin (CHARITE) Allemagne
  7. Erasmus Medisch Centrum Rotterdam (EMC) Pays-Bas
  8. Partikas Drosibas, Dzivnieku Veselibas un Vides Zinatniskais Institutsbior (BIOR) Lettonie
  9. Universite d’Aix Marseille (AMU) France
  10. Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu (RIVM) Pays-Bas
  11. Universita Degli Studi di Padova (UNIPD) Italie
  12. Uniwersytet Jagiellonski (JU) Pologne
  13. Agencia Estatal Consejo Superior de Investigaciones Cientificas (CSIC) Espagne
  14. Helsingin Yliopisto (UH) Finlande
  15. Aristotelio Panepistimio Thessalonikis (AUTH) Grèce
  16. Instituto Nacional de Saúde Dr. Ricardo Jorge (INSA) Portugal
  17. Univerzita Karlova (CU) République Tchèque
  18. Istituto Superiore di Sanità (ISS) Italie
  19. Tartu Ulikool (UTARTU) Estonie
  20. Hrvatski Zavod za Javno Zdravstvo (CIPH) Croatie

Une nouvelle approche est nécessaire pour améliorer la sécurité des aliments sur les marchés informels des pays en développement


«Une nouvelle approche est nécessaire pour améliorer la sécurité des aliments sur les marchés informels», source article de Joe Whitworth paru le 9 juin 2023 sans food Safety News.

Des chercheurs ont proposé un changement radical dans la façon dont la sécurité des aliments est considérée dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI).

Ils ont déclaré que la concentration descendante des efforts visant à renforcer les capacités en matière de sécurité sanitaire des aliments dans les PRFI a largement échoué en ce qui concerne le secteur informel. Au lieu de cela, les interventions, à la fois réglementaires et facilitatrices, devraient principalement être mises en œuvre au niveau municipal et l'accent mis sur le renforcement des capacités doit être local.

Le rapport, commandé par l'International Livestock Research Institute (ILRI) et CGIAR Initiative One Health (CGIAR : Consultative Group on International Agricultural Research), a souligné la nécessité de stratégies pour faire face aux risques de sécurité des aliments dans le secteur informel des pays en voie de développement, car très peu de pays ont des plans cohérents pour s'attaquer au problème.

Les auteurs soutiennent que l'utilisation généralisée de termes tels que «secteur informel» et « pays en voie de développement» n'est pas utile pour résoudre le problème car il existe différents types d'acteurs et de profils de risque, opérant dans une variété de contextes. Des distinctions sont nécessaires pour mieux discerner ce qui est possible et ce qui n'est pas possible, et quelles actions devraient être prioritaires et sont les plus réalisables dans différents contextes.

Situation actuelle et domaines d'intervention

«Des études antérieures ont montré des problèmes répandus de contamination des aliments au sein des réseaux de distribution alimentaire informels», a déclaré Steven Jaffee, co-auteur du rapport et maître de conférences à l'Université du Maryland.

Les facteurs contributifs comprennent une sensibilisation insuffisante à la sécurité des aliments, de mauvaises pratiques d'hygiène, des méthodes de stockage et de préparation des aliments inférieures aux normes, ainsi que des infrastructures et des conditions environnementales déficientes. Des études antérieures en Thaïlande, au Mexique et en Malaisie ont révélé des niveaux importants de contamination par Salmonella dans le poulet vendu dans les supermarchés et les marchés traditionnels.

La plupart des approches actuelles font peu de progrès dans la résolution de ces problèmes, ont déclaré les experts. Cependant, le programme Eat Right India a été signalé comme un programme positif qui implique les entreprises alimentaires formelles et informelles et les consommateurs.

Lors d'un webinaire présentant le rapport, Jaffee a déclaré que les systèmes alimentaires dans les pays en voie de développement évoluent rapidement, mais que des acteurs plus petits et des canaux moins formels sont courants pour les produits frais, la viande et le poisson.

«Nous estimons que pour les PRFI inférieurs et inférieurs, une grande majorité du fardeau des maladies d'origine alimentaire peut être attribuée au secteur informel. Les aliments insalubres dans les circuits de distribution informels représentent un élément central des problèmes de sécurité sanitaire des aliments auxquels sont confrontés les pays en voie de développement. C'est un gros problème, il peut s'aggraver et il ne va pas disparaître», a-t-il déclaré.

«Notre évaluation globale est premièrement, nous voyons d'importantes lacunes politiques, très peu de pays ont inclus le secteur informel dans leur vision du développement du système alimentaire national ou défini une approche cohérente de ce secteur dans les lois alimentaires nationales. L'entretien des marchés a souvent été un domaine négligé. Deuxièmement, certaines interventions ont probablement été contre-productives. Les interactions officielles impliquent souvent des tentatives d'imposer des amendes ou d'autres sanctions en raison du non-respect de la réglementation. Troisièmement, certaines interventions ont montré des résultats initiaux prometteurs, mais il a été difficile de maintenir ces gains sans efforts de suivi ou investissements dans les infrastructures.»

Jaffee a déclaré que le simple fait de consacrer plus de ressources aux actions actuelles ne donnerait probablement pas de bien meilleurs résultats.

«Nous ne pensons pas que les agences centralisées puissent fournir des aliments plus sûrs dans le secteur informel. Les programmes et projets autonomes ne sont peut-être pas les moyens les plus efficaces de déployer des ressources. Les initiatives de sécurité des aliments pourraient être mieux intégrées dans d'autres programmes en combinant l'attention avec celle de la nutrition, de l'environnement et de la santé animale ou d'autres domaines», a-t-il déclaré.

«Nous devons rééquilibrer la carotte et le bâton et l'interface entre le gouvernement et les marchés informels. Au fur et à mesure que les PRFI mettent à jour leurs réglementations et renforcent leurs capacités d'application, ils doivent éviter la tentation de poursuivre une approche policière. Au lieu de cela, ils doivent mettre l'accent sur la promotion des bonnes pratiques et l'amélioration continue. Les agents locaux sont ceux qui font l'interface avec les marchés communautaires et les petits transformateurs et vendeurs d'aliments de rue. Donnons-leur de meilleurs outils et plus de ressources pour induire des mises à niveau.

Soutien de l'OMS et de la FAO

Simone Moraes Raszl, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et Markus Lipp, de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), ont salué le rapport.

«Je suis d'accord que nous devons avoir des stratégies cohérentes pour lutter contre les risques de la sécurité des aliments dans le secteur informel et nous devons considérer que chaque contexte nécessitera une solution spécifique. Nous devons comprendre pourquoi les consommateurs choisissent d'acheter sur des marchés ou des vendeurs informels, la réponse n'est peut-être pas la même pour tous les pays. Par exemple, pourquoi un consommateur veut-il se rendre sur un marché pour choisir un poulet vivant à abattre et le ramener chez lui ? Qu'est-ce qui motive ce comportement ? Est-ce la culture, quelque chose que leur mère a toujours fait ou ils ne font pas confiance au service d'inspection du pays ? Si nous ne comprenons pas le comportement, nous ne pourrons pas définir de stratégies. Ils nous faut réfléchir au rôle des femmes sur les marchés alimentaires», a déclaré Raszl.

«C'est fantastique qu'une approche très complète et systématique des marchés informels ait été publiée car elle façonnera les discussions à venir. Tout le monde connaît les aliments et cela rend la discussion compliquée car elle devient personnelle si des changements de comportement sont nécessaires. Les marchés informels font partie du système agro-alimentaire et ils y resteront encore longtemps. Nous pensons que ce rapport nous donne le langage et le cadre intellectuel pour poursuivre, affiner et élargir les discussions et s'appuyer sur cela avec des interventions qui, espérons-le, amélioreront la sécurité des aliments pour tout le monde», a déclaré Lipp.

Le rapport met en lumière le rôle dominant des petits transformateurs, épiciers, vendeurs de marché et opérateurs de restauration commerciale sur les marchés informels de plus de 20 pays à revenu faible et intermédiaire et souligne qu'une approche unique ne suffira pas.

Des investissements ont été réalisés dans les laboratoires d'essais, les unités d'inspection des entreprises alimentaires et les agences nationales, mais les efforts se concentrent principalement sur les moyennes et grandes entreprises du secteur formel.

Il est peu probable que l'application stricte de la réglementation soit efficace pour les opérateurs du secteur alimentaire informel. Des améliorations progressives et continues de l'hygiène alimentaire et d'autres pratiques sont plus susceptibles d'aider à assurer leur viabilité continue, ont déclaré les auteurs.

Les municipalités doivent voir les pénalités financières comme un dernier recours, plutôt qu'une source de revenus. Bien que la fermeture d'entreprises et le harcèlement des vendeurs de rue puissent envoyer un message de sérieux sur la sécurité des aliments au public, ces mesures ont tendance à ne pas se traduire par des aliments plus sûrs et durables sur le marché. Les auteurs ont suggéré que les primes des agents alimentaires pourraient être liées au nombre de fournisseurs ou d'entreprises de transformation conformes à la sécurité des aliments, plutôt qu'au montant des amendes infligées.

Une nouvelle étude soulève des inquiétudes quant à la sécurité sanitaire des édulcorants artificiels couramment utilisés

«Une nouvelle étude soulève des inquiétudes quant à la sécurité sanitaire des édulcorants artificiels couramment utilisés», source article de Jonan Pilet paru le 11 juin 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs de la North Carolina State University ont récemment mené une étude révélant l'innocuité du sucralose. Le sucralose est commercialisé sous la marque Splenda et est le principal substitut du sucre du pays. Il est également ajouté à de nombreux produits et identifié comme sucralose sur les étiquettes des produits.

L'étude, Toxicological and pharmacokinetic properties of sucralose-6-acetate and its parent sucralose: in vitro screening assays publiée dans le Journal of Toxicology and Environmental Health, a découvert que les produits chimiques présents dans le sucralose peuvent décomposer l'ADN humain, ce qui présente des risques potentiels pour la santé humaine.

La popularité généralisée du sucralose a désormais fait l'objet d'un examen minutieux en raison des dangers potentiels découverts par des chercheurs de la North Carolina State University.

L’étude épidémiologique a indiqué un lien entre l'augmentation des cancers colorectaux, les maladies inflammatoires de l'intestin et les choix alimentaires couplés à la dysbiose, suggérant potentiellement une association avec la consommation de sucralose.

L'objectif de l'étude était d'étudier les propriétés toxicologiques et pharmacocinétiques du sucralose-6-acétate, une impureté et un analogue structurel retrouvé dans les échantillons de sucralose disponibles dans le commerce.

Pour évaluer la génotoxicité du sucralose-6-acétate, les chercheurs ont utilisé plusieurs tests. Les résultats ont indiqué que le sucralose-6-acétate est génotoxique, provoquant des ruptures de brins d'ADN classées comme clastogènes. Une seule boisson quotidienne édulcorée avec du sucralose s'est avérée contenir des niveaux de sucralose-6-acétate qui dépassaient le seuil de préoccupation toxicologique pour la génotoxicité.

Les chercheurs ont également exposé la paroi externe de l'intestin humain au sucralose-6-acétate et au sucralose. Ils ont effectué une analyse du séquençage de l’ARN (ou séquençage aléatoire du transcriptome entier) pour déterminer l'expression génique induite par ces expositions. L'étude a révélé que le sucralose-6-acétate augmentait de manière significative l'expression des gènes associés à l'inflammation, au stress oxydatif et au cancer. Il convient de noter en particulier l'expression accrue du gène de la métallothionéine 1 G (MT1G). De plus, le sucralose-6-acétate et le sucralose ont altéré l'intégrité de la barrière intestinale.

Une investigation plus approfondie a démontré que le sucralose-6-acétate inhibe deux enzymes, CYP1A2 et CYP2C19, appartenant à la famille des cytochromes P450 responsables du métabolisme des médicaments.

Ces résultats ont soulevé des inquiétudes importantes quant à l'innocuité et au statut réglementaire du sucralose lui-même. Selon les chercheurs, la compréhension de la génotoxicité du sucralose-6-acétate, son impact potentiel sur la santé humaine et son influence sur l'intégrité de la barrière intestinale nécessitent une exploration plus approfondie.