mardi 29 août 2023

Des niveaux élevés de PFAS dans les pailles en papier et à base de plantes, selon une étude belge

L’origine exacte des PFAS présents dans les pailles n’est pas claire, si elles ont été intentionnellement ajoutées par les fabricants pour rendre les pailles résistantes à l’eau ou s’il s’agissait de sous-produits de contamination. Source tweet de l’Affidia.

«Une étude belge révèle des niveaux élevés de PFAS dans les pailles en papier et à base de plantes», source Affidia.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs belges indique que les pailles en papier et en bambou contiennent des niveaux plus élevés de substances poly- et perfluoroalkyles (PFAS) que leurs homologues en plastique.

Souvent surnommés «produits chimiques éternels», les PFAS sont largement utilisés dans les produits du quotidien, des équipements de plein air aux ustensiles de cuisine antiadhésifs, en raison de leur capacité à résister à l'eau, à la chaleur et aux taches. Cependant, ces produits chimiques peuvent potentiellement nuire aux humains, à la faune et à l’environnement.

Les chercheurs de l'Université d'Anvers ont découvert que la majorité des pailles testées contenaient du PFAS, celles en papier et en bambou présentant les concentrations les plus élevées. Les résultats, publiés dans la revue à comité de lecture Food Additives and Contaminants, remettent en question l’idée selon laquelle les pailles à base de plantes constituent une alternative plus durable et plus respectueuse de l’environnement aux pailles en plastique.

«Les pailles à base de plantes sont souvent présentées comme un choix plus écologique que le plastique», explique le Dr Thimo Groffen, scientifique environnemental à l'Université d'Anvers et contributeur à l'étude. «Mais la prévalence des PFAS dans ces pailles suggère que cela pourrait ne pas être le cas.»

L'étude a examiné 39 marques différentes de pailles fabriquées à partir de cinq matériaux : papier, bambou, verre, acier inoxydable et plastique. Les pailles, provenant principalement de magasins, de supermarchés et de restaurants fast-food, ont été soumises à deux phases d’essais pour les PFAS. Les résultats ont montré que les PFAS étaient présents dans 69% des marques testées, les pailles en papier étant en tête de liste (90% des marques testées), suivies du bambou (80 %), du plastique (75 %) et du verre (40 %). Aucune des pailles en acier inoxydable testées ne contenait de PFAS.

Les PFAS retrouvés dans les pailles comprenaient de l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), une substance interdite dans le monde depuis 2020, ainsi que des PFAS «à chaîne ultra courte» comme l'acide trifluoroacétique (TFA) et l'acide trifluorométhanesulfonique (TFMS). Ceux-ci sont très solubles dans l’eau et pourraient donc s’infiltrer des pailles dans les boissons.

Bien que les concentrations de PFAS soient faibles et que le risque pour la santé humaine puisse être limité en raison de l’utilisation occasionnelle de paille, les PFAS peuvent persister dans le corps pendant des années et s’accumuler avec le temps. «De petites doses de PFAS, bien qu'elles ne soient pas dangereuses en elles-mêmes, peuvent contribuer à la charge chimique globale dans le corps», explique le Dr Groffen.

L’origine exacte des PFAS présents dans les pailles n’est pas claire, si elles ont été intentionnellement ajoutées par les fabricants pour rendre les pailles résistantes à l’eau ou s’il s’agissait de sous-produits de contamination. Cependant, la présence généralisée de PFAS dans les pailles en papier suggère qu’elles ont probablement été utilisées comme revêtement hydrofuge. En ce qui concerne les pailles de bambou, les sources potentielles de contamination incluent le sol dans lequel le matériau végétal a été cultivé et l'eau utilisée dans le processus de fabrication.

L’étude n’a pas exploré si les PFAS pouvaient s’infiltrer des pailles dans les liquides. Le Dr Groffen conclut : «La détection de PFAS dans les pailles en papier et en bambou indique qu'elles ne sont peut-être pas aussi biodégradables qu'on le suppose. Nous n'avons trouvé aucun PFAS dans les pailles en acier inoxydable, les consommateurs pourraient donc vouloir envisager ce type ou simplement éviter d'utiliser des pailles. tout à fait.»

lundi 28 août 2023

Rappel de coques vendues à l'étal chez Auchan et au Luxembourg suite à la présence de Escherichia coli, mais pas chez RappelConso ...

Rappel de coques moyennes vendues à l’étal le 28 août 2023 chez Auchan, suite à la présence de Escherichia coli. La date du rappel est le 25 août mais l’information est apparue le 28 août 2013.

Curieusement, le Luxembourg annonce le rappel le 28 août 2023 de coques moyennes vendues à l'étal chez Auchan en raison de la présence de Escherichia coliLa période de vente du produit concerné s’étendait du 22/08/2023 au 25/08/2023.

Mais RappelConso n’a pas encore publié d’information sur ce rappel ... étonnant, non ?, d'autant que le site avait publié un rappel de produit alimentaire un dimanche. On le croyait donc guéri ...

Mise à jour du 29 août 2023

Information sur l'application RappelConso sur le rappel de coques chez intermarché.

Mise à jour du 30 août 2023

Information sur l'application RappelConso sur le rappel de coques chez Auchan. Deux jours de retard ...

Il était une fois, les œufs, le beurre, le lait et l'Anses

 L'Anses a diffusé le tweet ci-dessous.

Et Nos scientifiques ont fait le point pour les dnatweets (tweets du journal DNA, Denières Nouvelles d’Alsace) ! Un aide-mémoire pour faire le point …

Les sujets concernent la conservation des œufs, du lait et du beurre et ils sont publiés dans le journal DNA.

Pour les œufs, je vous laisserais lire ce qui est rapporté, frigo or not frigo ?

Cela étant, selon l'EFSA, «Conserver les œufs au frigo est la seule manière de réduire le risque accru d’infection dû à une conservation prolongée. Toutefois, si les dates limites de vente et de consommation sont prolongées de plus de trois semaines, le risque augmente, même si les œufs sont réfrigérés dans les établissements de vente.»

Il me semble que ce sont plutôt les fluctuations de température des œufs, les rentrer, les sortir ainsi de suite plusieurs fois que les variations liées à l’ouverture de la porte du réfrigérateur. Un frigo en bon état de marche fait peu de condensation. Je conseille aussi de les conserver dans leur boîte d’origine.

Pour le lait, je suis d’accord avec la conservation à température ambiante d’une bouteille ou d’une brique de lait UHT non ouverte, après ouverure, le froid s’impose.

Pour le beurre, Le froid me semble approprié.

Ce qui est rapporté me paraît être sujet à discussion, «Ce n’est pas un produit très sensible d’un point de vue microbien pour la bonne et simple raison que le beurre est fabriqué à partir de crème pasteurisée et a une teneur en eau très faible », nous explique un responsable pédagogique du réseau des Ecoles Nationales d’Industrie Laitière (ENIL). Aucun risque sanitaire donc face aux variations de température.»

Tout d’abord, il existe des beurres au lait cru, et même avec du lait pasteurisé, il peut y avoir une recontamination. On assiste depuis quelques années à des rappels, certes peu nombreux, de beurre pour cause de présence de Listeria monocytognes. Il y en a eu déjà 3 en 2023 en France.


Notons enfin qu’il existe aussi un beurre tartinable dès qu’il est sorti du frigo.

Sujets d’intérêt pour la rentrée scolaire : les toilettes et la restauration

C’est bientôt la rentrée !
Voici deux exemples de soucis qu’un enfant peut rencontrer au cours de sa scolarité, les toilettes et la restauration scolaire …

Pour les toilettes, l’exemple choisi est celui d’une Tribune collective signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance, publiée le 27 août 2023 dans Le Figaro, «Hygiène et sécurité des toilettes scolaires relèvent des droits les plus essentiels des enfants».

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation est récente.

Cette tribune collective est signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance (liste complète en bas de l’article).

Huit enfants sur dix se retiennent d’aller aux toilettes à l’école (Regards croisés des enfants et des parents sur l’enjeu des toilettes à l’école). Au-delà des conséquences physiques et psychologiques, la question de l’hygiène des toilettes scolaires relève des droits les plus essentiels des enfants, et cela doit inciter les pouvoirs publics à mobiliser l’ensemble des acteurs et à mettre en place des solutions dès la rentrée 2023.

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation, elle, est récente. Alors que l’Éducation nationale a publié un guide d’aménagement et que de nombreuses collectivités ont engagé la rénovation de leurs toilettes scolaires, le problème persiste pour plusieurs raisons: l’enjeu est traité en silo alors qu’il devrait être coordonné entre les instances locales et nationales ; la rénovation des toilettes se limite souvent à une rénovation à l’identique du bâti au détriment d’une réflexion globale basée sur les besoins des enfants ;

La suite est réserévée aux abonnés …

Pour la restauration scolaire, l’exemple est pris chez nos amis belges avec «Rentrée scolaire – L’AFSCA déconstruit les nombreux mythes qui circulent à propos de l'alimentation à l'école

Acheter du nouveau matériel scolaire, renouveler les abonnements de transports en commun, s'inscrire aux activités parascolaires, ... la liste des choses à faire à la veille de la rentrée est longue. C’est également le moment de penser à la façon dont vos enfants prendront leur pause de midi, aux pâtisseries que vous apporterez pour l'anniversaire de votre enfant et à ce qui sera servi lors de la fête de l'école. L'AFSCA est à vos côtés pour vous donner quelques conseils importants.


Sont traités les sujets suivants :
- La pause de midi : un repas scolaire ou une lunch box faite maison
- Une pâtisserie pour un anniversaire ou une soupe maison pour les élèves de la classe, bien sûr!
- Contrôles et formations gratuites par l'AFSCA
Un restaurant scolaire est contrôlé par l'AFSCA tous les 2 à 4 ans, selon que les repas sont préparés sur place ou non. En 2022, l'AFSCA a effectué 1 305 inspections dans les cuisines scolaires et a délivré un PV dans seulement 1,2% des cas.

Outre ces contrôles, l'AFSCA joue également un rôle important dans le domaine de la prévention, de la formation et de la sensibilisation aux risques sanitaires. Nous offrons des formations gratuites au personnel des cuisines professionnelles sur la sécurité, l'hygiène, l'étiquetage, la traçabilité et les allergènes. En outre, il existe également un e-learning pour les personnes qui travaillent dans l’HoReCa et les cuisines de collectivité qui peut être suivi à la maison, à son propre rythme.

En France, la rentrée scolaire n’est souvent que synomyme de prix, 1 et 2.

Mise à jour du 30 août 2023

L'Anses nous indique dans un communiqué, Comment bien préparer sa rentrée ?
- Que trouve-t-on dans les fournitures scolaires ?
- Laver les vêtements neufs avant de les porter
- Anti-poux : ne pas utiliser des traitements destinés aux animaux sur les enfants
- Plus d’activité physique pour une meilleure santé
- Pour la pause de midi, privilégier la restauration collective

Seine-Saint-Denis : Le train-train des mesures adoptées au titre de l’hygiène en juillet 2023

Après Seine-Saint-Denis, les contrôles sanitaires marquent le pas en juin, voici le bilan des mesures adoptées au titre de l’hygiène en juillet 2023.

- 25 établissements contrôlés
- 9 fermetures administratives envisagées pour travail illégal.

En ce qui concerne l’hygiène,


- 6 fermetures envisagées
- 9 avertissements
- 3 mises en demeure

A suivre ...

Biodiversité : un cas de plus d'instrumentalisation politique de la science

Je relaie bien volontiers ce message de Science-Technologies-Actions(STA) qui est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.
La lecture de quatre articles par des membres du Collectif STA traitant de la biodiversité sous l'angle scientifique pour sortir de son instrumentalisation politique, est vivement recommandée.

Gérard Rass, dans un article très documenté en trois parties, donne une définition complète de la biodiversité, développe la transformation de la biodiversité sauvage en biodiversité cultivée et subspontanée et l'enjeu des techniques agricoles sur la biodiversité des écosystèmes. Écosystèmes qu'il classe en naturels, intermédiaires (agriculture extensive) et intensifs (agriculture productive).

Il évalue l'impact sur la biodiversité des systèmes de culture, notamment l'agriculture biologique et l'agriculture de conservation des sols(ACS)

Marcel Kuntz s'attache à montrer que la biodiversité, terme scientifique est devenu un concept sociétal et politique depuis le Sommet de Rio en 1992. Elle est devenue un enjeu majeur dans la bataille culturelle menée avec succès par les écologistes auprès des responsables politiques au nom d'une prééminence de la nature bonne sur l'action humaine maléfique.

Il dénonce le catastrophisme entretenu notamment par des scientifiques dans l'espoir d'obtenir de nouveaux financements.

Jean-Paul Oury, s'inquiète de la «loi de la restauration de la nature» adopté par le Parlement européen le 12 juillet 2023 qui vise à geler 20% des zones terrestres et maritimes d'ici 2030. Un nouveau texte contraignant qu'il qualifie d'un pas de plus vers la «biodiversitocratie» ou instrumentalisation de la biodiversité à des fins politiques alors même que des solutions techniques existent, qu'il s'agisse d'agriculture, d'exploitation des matières premières ou encore d'aménagement du territoire.

André Heitz critique un article du CNRS «L'intensification de l'agriculture est à l'origine de la disparition des oiseaux en Europe» en date du 16 mai 2023 aux tonalités militantes. Sa critique porte sur la méthodologie de l'étude et la causalité de la mortalité des oiseaux exclusivement attribuée aux pesticides et aux engrais.

Il déplore que d'autres causes de mortalité comme l'urbanisation, la sécheresse, la grippe aviaire, les virus ou les éoliennes soient écartées.
Il s'étonne que la forte augmentation de la population des pigeons ramiers et d'autres grandes espèces ne soit pas évoquée.

Des chercheurs évaluent le lien entre le statut social et le risque d’infection

«Des chercheurs évaluent le lien entre le statut social et le risque d’infection», source article paru le 27 août 2023 dans Food Safety News.

La relation entre le niveau de vie et l'incidence d'une infection au Royaume-Uni varie selon l'agent pathogène, selon les scientifiques.

Une étude a analysé l'association entre la privation socio-économique et l'incidence des maladies infectieuses intestinales (MII) par des pathogènes gastro-intestinaux signalés à l'Agence britannique de la santé (UKHSA).

La maladie infectieuse intestinale (MII) est une infection du tractus gastro-intestinal qui provoque une gastro-entérite. Bien que la plupart des cas soient bénins, certaines personnes doivent s'absenter du travail ou de l'école en raison de symptômes et d'agents pathogènes particuliers. Les mesures de santé publique exigent l'exclusion du travail de certains groupes, tels que les manipulateurs d'aliments.

Les données couvrent la période 2015 à 2018 pour les infections à Salmonella, Campylobacter, Shigella, Giardia et norovirus confirmées en laboratoire. Les résultats ont été publiés dans la revue Epidemiology and Infection.

Variation des pathogènes

Campylobacter et Giardia ont diminué avec l'augmentation de la privation. Cependant, l'incidence de norovirus, des espèces Salmonella non typhique, de Salmonella Typhi/Paratyphi et de Shigella augmentait avec une privation plus élevée.

Au cours d’une période d'étude de 4 ans, 314 381 patients ont été signalés, dont 167 299 étaient des hommes et 59 827 étaient des enfants.

Près de 250 000 cas vivaient dans des zones urbaines et 4% ont déclaré avoir voyagé hors du Royaume-Uni dans les sept jours suivant l'apparition des symptômes.

Environ les deux tiers des patients étaient infectés par Campylobacter, 6% chacun pour Giardia et Cryptosporidium, 8% chacun par norovirus et Salmonella, et 3% chacun par Salmonella Typhi/Paratyphi et Shigella.

Il y avait une nette tendance à la diminution de la probabilité d'un rapport de laboratoire avec tous les agents pathogènes issus de MII avec une privation croissante, ont dit les chercheurs. Ils ont reconnu que l’utilisation des données de surveillance nationale aboutit à un ensemble de données qui surreprésente les agents pathogènes tels que Campylobacter et sous-représente le véritable fardeau de l’infection à norovirus dans la communauté.

Résultats par mode de transmission

Pour les agents pathogènes les plus fréquemment associés à la transmission d’origine alimentaire, notamment Campylobacter et Salmonella, l’incidence était plus faible dans les zones les plus défavorisées.

«Nos résultats pourraient être influencés par le fait que des personnes qui consomment des fast-foods, des voyageurs vers des pays à revenu faible ou intermédiaire, ainsi que celles qui vivent dans des zones rurales et ont des contacts réguliers avec du bétail présentent un risque accru d'infection à Campylobacter», ont dit les scientifiques.

Pour les pathogènes d’origine hydrique, comme Giardia, l’incidence était plus faible dans les régions les plus défavorisées, même après avoir pris en compte les différences rurales et urbaines.

Pour les agents pathogènes transmis par contact de personne à personne, tels que norovirus, les espèces de Shigella et Salmonella Typhi/Paratyphi, l'incidence était plus élevée dans les quartiers les plus défavorisés.

Les infections les plus fortement associées aux zones de privation croissante étaient celles transmises par contact de personne à personne. Cette forme de transmission peut être contenue en mettant en œuvre des politiques ciblant la surpopulation et le manque d'hygiène, ont dit les chercheurs. Ceux transmis par une contamination zoonotique de l’environnement étaient les moins susceptibles d’être associés aux zones les plus pauvres.

dimanche 27 août 2023

Les contrôles de l'été : 70% des commerçants inspectés en Vendée non-conformes aux règles de sécurité alimentaire

Gentil clip de la préferture de la Vendée à propos de l'Opération interministérielle vacances (OIV) dans ce département, suivi de deux autres tweets ...

J’ai dû rater une étape, mais il m’avait semblé que l'Opération interministérielle vacances (OIV) n’existait plus depuis 2020 ! S’il y a des spécialistes du sujet parmi les lecteurs, je suis preneur de l’information ...

Dans le clip, on entend que sur 1 700 restaurants que compte le département, 85 ont été contrôlés, ce sera la seule données quantitative obtenue …

Plus vague, on apprend dans un tweet que «Plus de 200 inspections ont déjà été réalisées cet été en Vendée.»


Mais heureusement, la presse est là !
Ainsi selon O.-F. du août 2023, «Le 18 août, une opération de contrôle était menée auprès des commerçants du marché Arago aux Sables-d’Olonne (Vendée), afin d’éviter les tromperies sur les marchandises. Depuis le début de l’été, 70% des commerçants inspectés en Vendée étaient non-conformes aux règles de sécurité alimentaire.»

Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées

«Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées», source Affidia.

Une découverte inquiétante a été faite par des laboratoires mandatés par KTipp, un mensuel suisse de consommation, révélant des traces d'usure de pneus de voiture dans 12 des 15 échantillons de salades analysés. Les plus contaminées étaient les salades d'origine italienne.

Cette étude pionnière de KTipp indique que la laitue et d’autres plantes absorbent par leurs racines les microplastiques provenant des pneus de voiture. Ces microplastiques, résidus de l’usure des pneumatiques, finissent par se retrouver dans nos assiettes.

Pour mener cette étude, diverses salades, dont de la laitue et de la roquette, ont été achetées auprès de grands distributeurs suisses et envoyées à un laboratoire viennois spécialisé dans la pollution de l'environnement. Le laboratoire a examiné ces produits à la recherche de produits chimiques généralement présents dans les pneus.

Les résultats étaient alarmants puisque des résidus de poussière de caoutchouc ont été trouvés dans 12 des 15 échantillons de laitue analysés. De multiples analyses ont révélé les concentrations les plus élevées de résidus chimiques dans la laitue, la roquette et les épinards nouveaux d'Italie, avec des valeurs maximales mesurées entre 59 et 104 nanogrammes par gramme de laitue. Neuf autres échantillons de laitue provenant de Suisse, d'Italie et d'Espagne se sont également révélés contaminés, quoique en quantités moindres, allant de 0,1 à 45,9 nanogrammes par gramme de laitue. Sur une note positive, trois échantillons (un en Italie, un en Suisse et un en Espagne) n'ont montré aucun résidu de pneus de voiture.

Les effets à long terme sur la santé de l’ingestion de tels microplastiques sont largement inconnus et peu étudiés. Cependant, ce qui est alarmant, c’est que presque toutes les substances présentes dans la laitue sont considérées comme dangereuses. Certaines de ces substances sont même soupçonnées d’augmenter le risque de cancer ou d’impacter la fertilité.

Lorsque K-Tipp a interrogé les grossistes sur leurs pratiques d'approvisionnement en laitue, la plupart sont restés vagues. Des entreprises comme Aldi et Lidl ont déclaré qu'elles respectaient les exigences légales applicables et que la proximité des champs de laitue avec des routes très fréquentées ou des sites industriels n'était pas un facteur pris en compte.

Thilo Hofmann, directeur de la plateforme de recherche «Le plastique dans l'environnement et la société» de l'Université de Vienne, s'est dit surpris de ces découvertes dans les salades des supermarchés. Son équipe de recherche avait démontré en 2022 que les plantes pouvaient absorber les produits chimiques contenus dans les microplastiques dans des conditions de laboratoire.

Les chercheurs ont démontré comment les produits chimiques contenus dans le caoutchouc des pneus peuvent pénétrer dans les parties comestibles des plantes. L’étude a montré que les plantes absorbent ces produits chimiques par leurs racines, les transportent jusqu’à leurs feuilles comestibles et les stockent. Ce processus d'absorption a également conduit à la formation d'autres substances, dont certaines sont toxiques pour les poissons et d'autres dont les effets sur la santé humaine et animale restent à déterminer.

Ces résultats ont incité les chercheurs à réclamer de nouvelles limites légales pour ces substances, exhortant les autorités à considérer que les plantes stockent et convertissent les produits chimiques des microplastiques en d'autres substances lors de la fixation de ces limites. Source Ktip.

NB : L’image indique que des salades peuvent contenir des pneus de voiture

De la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets

Un article paru dans Food Microbiology traite de la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets.

Résumé

Le poulet fait partie des principaux réservoirs de Salmonella et les abattoirs ont été identifiés comme des sites clés pour la contamination croisée de ce pathogène.

Cette étude visait à quantifier le taux de transfert de Salmonella dans différents scénarios de contamination croisée rencontrés dans les abattoirs de poulets.

À cette fin, un pool de Salmonella spp. a été inoculé sur des carcasses et des cuisses de poulet, atteignant des concentrations de 2 à 5 log10 UFC/g. Après inoculation, les carcasses et les cuisses ont été utilisées pour reproduire quatre scénarios de contamination croisée basés sur la réalité industrielle :

1. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène ;
2. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets suspendues;
3. Transfert de Salmonella des surfaces en acier inoxydable vers les carcasses de poulet, et,
4. Transfert de Salmonella des cuisses vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène.

Les résultats ont montré que les taux de transfert (TR) de Salmonella sur les carcasses de poulet vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 25,77 ± 22,63% et 24,71 ± 13,93%, tandis que le TR entre les carcasses de poulet suspendues était de 5,11 ± 1,71%.

Lors du glissement des carcasses à travers une rampe en acier inoxydable, 41,47 ± 1,32% de Salmonella présents sur la rampe adhèrent aux carcasses de poulet, et le transfert le plus important semble être lié aux surfaces humides. Les taux de transfert des cuisses vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 1,81± 0,66% et 9,0 ± 1,34%.

La contamination croisée s'est produite quels que soient le poids de l'échantillon, le temps de contact et la quantité d'inoculum.

Dans un extrait de la conclusion, les auteurs notent,

Cette étude a identifié et simulé quatre scénarios possibles de contamination croisée pouvant survenir dans les abattoirs de poulets. Nos résultats ont montré que le TR le plus élevé s'est produit dans le scénario 3 et impliquait la surface en acier inoxydable et le glissement des carcasses de poulets plus humides, où la première carcasse glissée était contaminée tandis que les autres étaient exemptes de contamination par Salmonella. Le TR le plus faible a été observé dans le scénario 4, où les cuisses contaminées ont transféré Salmonella aux surfaces en acier inoxydable ...