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dimanche 27 août 2023

Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées

«Une étude suisse révèle la présence de microplastiques issus de pneus dans la majorité des salades testées», source Affidia.

Une découverte inquiétante a été faite par des laboratoires mandatés par KTipp, un mensuel suisse de consommation, révélant des traces d'usure de pneus de voiture dans 12 des 15 échantillons de salades analysés. Les plus contaminées étaient les salades d'origine italienne.

Cette étude pionnière de KTipp indique que la laitue et d’autres plantes absorbent par leurs racines les microplastiques provenant des pneus de voiture. Ces microplastiques, résidus de l’usure des pneumatiques, finissent par se retrouver dans nos assiettes.

Pour mener cette étude, diverses salades, dont de la laitue et de la roquette, ont été achetées auprès de grands distributeurs suisses et envoyées à un laboratoire viennois spécialisé dans la pollution de l'environnement. Le laboratoire a examiné ces produits à la recherche de produits chimiques généralement présents dans les pneus.

Les résultats étaient alarmants puisque des résidus de poussière de caoutchouc ont été trouvés dans 12 des 15 échantillons de laitue analysés. De multiples analyses ont révélé les concentrations les plus élevées de résidus chimiques dans la laitue, la roquette et les épinards nouveaux d'Italie, avec des valeurs maximales mesurées entre 59 et 104 nanogrammes par gramme de laitue. Neuf autres échantillons de laitue provenant de Suisse, d'Italie et d'Espagne se sont également révélés contaminés, quoique en quantités moindres, allant de 0,1 à 45,9 nanogrammes par gramme de laitue. Sur une note positive, trois échantillons (un en Italie, un en Suisse et un en Espagne) n'ont montré aucun résidu de pneus de voiture.

Les effets à long terme sur la santé de l’ingestion de tels microplastiques sont largement inconnus et peu étudiés. Cependant, ce qui est alarmant, c’est que presque toutes les substances présentes dans la laitue sont considérées comme dangereuses. Certaines de ces substances sont même soupçonnées d’augmenter le risque de cancer ou d’impacter la fertilité.

Lorsque K-Tipp a interrogé les grossistes sur leurs pratiques d'approvisionnement en laitue, la plupart sont restés vagues. Des entreprises comme Aldi et Lidl ont déclaré qu'elles respectaient les exigences légales applicables et que la proximité des champs de laitue avec des routes très fréquentées ou des sites industriels n'était pas un facteur pris en compte.

Thilo Hofmann, directeur de la plateforme de recherche «Le plastique dans l'environnement et la société» de l'Université de Vienne, s'est dit surpris de ces découvertes dans les salades des supermarchés. Son équipe de recherche avait démontré en 2022 que les plantes pouvaient absorber les produits chimiques contenus dans les microplastiques dans des conditions de laboratoire.

Les chercheurs ont démontré comment les produits chimiques contenus dans le caoutchouc des pneus peuvent pénétrer dans les parties comestibles des plantes. L’étude a montré que les plantes absorbent ces produits chimiques par leurs racines, les transportent jusqu’à leurs feuilles comestibles et les stockent. Ce processus d'absorption a également conduit à la formation d'autres substances, dont certaines sont toxiques pour les poissons et d'autres dont les effets sur la santé humaine et animale restent à déterminer.

Ces résultats ont incité les chercheurs à réclamer de nouvelles limites légales pour ces substances, exhortant les autorités à considérer que les plantes stockent et convertissent les produits chimiques des microplastiques en d'autres substances lors de la fixation de ces limites. Source Ktip.

NB : L’image indique que des salades peuvent contenir des pneus de voiture

lundi 21 novembre 2022

De la qualité microbiologique des salades prêtes à consommées en Angleterre de 2020 à 2021

Un article paru dans Journal of Food Protection, il y a quelques mois, se proposait d’étudier la qualité microbiologique des salades prêtes à consommées collectées dans des établissements de vente au détail et dans la restauration en Angleterre de 2020 à 2021. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
De la salade et d'autres produits réfrigérés ont été collectés en Angleterre auprès d'entreprises de vente au détail et de la restauration entre 2020 et 2021 et ont été analysés pour Salmonella, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC), Listeria, Bacillus cereus et E. coli. Sur les 604 échantillons collectés, 57% provenaient de commerces de détail et 43% de la restauration ; 61% étaient soit des feuilles de salade, soit des feuilles de salade mélangées à d'autres produits. Un nombre égal d'échantillons étaient préemballés ou en vrac, et 50% étaient réfrigérés au moment des prélèvements. En combinant les résultats de tous les paramètres microbiologiques, 84% ont été interprétés comme satisfaisants, 12% ont été interprétés comme limites et 4 % ont été interprétés comme non satisfaisants. Un échantillon (feuilles préemballées, concombre et tomate provenant d'un traiteur) a été classé comme inacceptable et potentiellement dangereux en raison de la détection de STEC O76 ; aucun STEC provenant d'infections humaines au Royaume-Uni ne correspondait à cet isolat. Aucune souche de Salmonella enterica n'a été détectée, mais Listeria monocytogenes a été récupéré à partir de 11 échantillons : 1 à 20 UFC/g et le reste à <20 UFC/g. B. cereus a été détecté à des niveaux limites (103 à ≤105 UFC/g) dans 9% des échantillons et à un niveau insatisfaisant (>105 UFC/g) dans un échantillon. E. coli a été détecté dans 3% des échantillons à des niveaux limites (20 à ≤102 UFC/g) et dans 4% à des niveaux non satisfaisants (>102 UFC/g). Il y avait une association significative entre la détection de L. monocytogenes et des niveaux limites ou non satisfaisants de E. coli. Il n'y avait pas de profils de risque spécifiques associés aux produits présentant les niveaux les plus élevés de B. cereus, STEC ou Listeria, mais les niveaux élevés de E. coli étaient principalement confinés aux produits en vrac du Royaume-Uni collectés auprès des traiteurs pendant l'été ou l'automne 2021 et peuvent avoir résulté de l'assouplissement des restrictions liées à la COVID-19. Parmi les isolats de L. monocytogenes, un seul correspondait à ceux de cas humains et a été récupéré dans une salade composée préemballée d'une entreprise de restauration en 2021. Cet isolat était la même souche que celle responsable d'une épidémie dans plusieurs pays (2015 à 2018) associée du maïs doux hongrois surgelé ; aucun lien avec la chaîne alimentaire de l'éclosion n'a été établi.

Faits saillants
- La qualité microbiologique de 604 échantillons de salades a été évaluée.
- De tous les échantillons, 84% étaient satisfaisants, 12% étaient limites et 4% étaient non satisfaisants.
- Pas de Salmonella détectée, un échantillon avait des STEC et un avait un niveau élevé de B. cereus.
- Des niveaux élevés de E. coli étaient associés à 11 échantillons contaminés par L. monocytogenes.
- Un isolat a été regroupé avec une précédente épidémie dans plusieurs pays de listériose liée à du maïs doux.

Dans la conclusion, les auteurs notent,
Cette étude a analysé la qualité microbiologique de 604 salades et autres produits réfrigérés collectés en Angleterre dans des établissements de vente au détail et de la restauration de septembre 2020 à décembre 2021. Des données ont été présentées sur les tendances probables et les différences saisonnières dans l'approvisionnement en salades spécifiques, ainsi que les pratiques susceptibles d'affecter l'hygiène dans différents contextes. Les résultats de cette étude ne suggèrent pas qu'il y ait eu des améliorations de la qualité microbiologique depuis les études précédentes au cours des 20 à 25 dernières années. Cependant, les résultats présentés ici montrent que 84% des salades prêtes à consommer étaient de bonne qualité microbiologique, moins de 5% donnant des résultats insatisfaisants. Ces résultats indiquent des axes d'amélioration de l'hygiène lors de la production et de la manipulation des salades, notamment dans le secteur de la restauration.

Mise à jour du 22 décembre 2022
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 22 décembre 2022 dans Food Safety News, Angleterre : Des analyses de salades révèlent qu’une souche de Listeria est à l'origine de la dernière épidémie.

vendredi 18 mars 2022

De la présence de parasites dans des salades et des baies prêtes à consommer achetées en Italie, selon une étude

«De la salade et des baies prêtes à consommer achetées en Italie sont contaminées par Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Entamoeba histolytica», source article paru dans International Journal of Food Microbiology

Faits saillants
- Nous avons analysé des produits réfrigérés italiens et importés pour la contamination par des parasites.
- La microscopie (FLOTAC) et des méthodes moléculaires ont été utilisées.
- Des génotypes de Giardia A, B et E, et quatre espèces de Cryptosporidium ont été détectés.
- Entamoeba histolytica a ét détecté au microscope et au niveau moléculaire dans des myrtilles importées.
- Des produits réfrigérés sur le marché italien pourraient être une source de transmission pour certains parasites.

Résumé
Des salades et les baies prêtes à consommer (PAC) sont de plus en plus consommées dans les pays industrialisés. Ces produits peuvent être contaminés par des parasites pathogènes responsables d'épidémies d'origine alimentaire dans le monde entier. En Italie, il existe peu de données sur la contamination des salades et des baies PAC par des stades de transmission parasitaire, ce qui nécessite des investigations plus approfondies. Pour estimer la prévalence de la contamination par Cryptosporidium spp. et Giardia duodenalis dans ces produits réfrigérés, un total de 324 emballages de salades composées PAC locales, appartenant à trois marques industrielles différentes, et 324 emballages de baies, des myrtilles du Pérou, des mûres du Mexique, des framboises d'Italie, ont été achetés dans des supermarchés situés à Bari et à Foggia, dans la région des Pouilles, Italie. Un pool de neuf emballages a été choisie et un total de 72 pools ont été traités au cours de l'année. Après lavage, ils ont été examinés au microscopie (FLOTAC) et analysés à l'aide d'une PCR simplex, ciblant Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis et Entamoeba spp. et séquençage. Plusieurs espèces de Cryptosporidium et des génotypes de Giardia duodenalis, dont certains ont une pertinence zoonotique potentielle, ainsi que Entamoeba spp., ont été identifiés dans les deux matrices. Par microscopie, des kystes de type Giardia dans des framboises locales et des kystes de type Entamoeba dans les myrtilles importées ont été détectés. Giardia duodenalis (génotypes A, B et E) et Entamoeba histolytica ont été moléculairement confirmés avec des prévalences globales respectivement de 4,6% (IC à 95% 3,0 à 6,8) et 1% (IC à 95% 0,3 à 2,1). Les méthodes moléculaires ont identifié Cryptosporidium ryanae, Cryptosporidium bovis, Cryptosporidium xiaoi et Cryptosporidium ubiquitum dans les deux matrices, avec une prévalence de 5,1% (IC à 95%: 3,3 à 7,3). Une saisonnalité distincte de la prévalence a été observée pour G. duodenalis, la plupart des positifs se produisant au printemps, alors que Cryptosporidium n'a montré aucune variation saisonnière significative. Ces résultats soulignent qu'une gestion inadéquate des produits réfrigérés, qu'ils soient produits localement ou importés, tout au long de la chaîne alimentaire peut avoir des conséquences potentielles sur la santé humaine.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mercredi 29 décembre 2021

Des oignons nouveaux d'Egypte à l'origine d'une épidémie à E. coli au Danemark

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...

Danemark: L'épidémie majeure à E. coli est probablement due à des oignons nouveaux dans une salade de chou prête à consommer.

Le Statens Serum Institut (SSI) a constaté une augmentation du nombre de patients enregistrés en raison d'un Escherichia coli spécial (EIEC ou Escherichia coli entéroinvasif) au Danemark depuis le 23 novembre 2021. L'enquête montre que la source de l'infection est probablement de la ciboule utilisée dans des salades de chou prêtes à consommer, qui sont vendues dans trois chaînes de vente au détail différentes.

Une épidémie à E. coli au Danemark qui a touché plus de 60 personnes en moins d'un mois a été liée à des oignons de printemps (ciboule ou cébette) en provenance d'Égypte. Source article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News.

E. coli entéro-invasif (EIEC) est généralement associée à de la diarrhée du voyageur, mais les 68 patients de l'épidémie n'ont pas voyagé à l'étranger.

Une enquête menée par le Statens Serum Institut (SSI), l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen), les hôpitaux locaux et le DTU Food Institute a révélé que la source probable de l'infection était les oignons nouveaux (ciboule ou cébette) utilisés dans les salades prêtes à consommer vendues dans trois chaînes de vente différentes.

Du 23 novembre au 17 décembre, 68 cas d’infections ont été enregistrées dont 43 femmes et 25 hommes âgés de 1 à 91 ans malades avec un âge médian de 53 ans.

Vingt personnes ont été admises dans les hôpitaux et les patients vivent dans tout le pays, à l'exception de la région du Nordjylland.

EIEC a été isolé chez plus de 20 patients et les autres sont positifs par PCR pour le gène de l'antigène plasmidique d'invasion H (ipaH), qui est spécifique de l'espèce Shigella et de EIEC.

Déterminer la source de l'infection
Le SSI a interrogé 17 patients et une source de nourriture courante pour 11 d'entre eux est constituée de salades prêtes à consommer. L'évaluation des données d'achat a montré que les salades ont été achetées du 15 au 30 novembre.

Six personnes ont fourni suffisamment d'informations à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise pour identifier au moins trois types de salades et un producteur danois.

Les autorités ont inspecté le producteur et les résultats ont montré que les ingrédients communs pour toutes les salades prêtes à consommer impliquées étaient des oignons nouveaux provenant d'un fournisseur néerlandais mais originaires d'Égypte.

Des recherches et des études de traçabilité sont en cours pour découvrir comment les salades ont été contaminées par E. coli, mais les premiers résultats sont que cela ne s'est pas produit au Danemark.

Les salades ont été vendues dans les magasins REMA1000, COOP et Meny. Ils ont une courte durée de conservation de six jours et on pense également que des lots d'oignons de printemps potentiellement contaminés ne sont plus sur le marché, car les dates de livraison se situaient entre le 16 et le 30 novembre.

EIEC peut provoquer des infections intestinales et est généralement observée chez les voyageurs. Il est étroitement lié à Shigella. EIEC se transmet de personne à personne ou par l'eau de boisson et de baignade, ainsi que par des aliments contaminés par des excréments humains ou animaux. Des quantités microscopiques de matières fécales peuvent causer la maladie.

Le délai entre l'infection et l'apparition des symptômes est généralement d'un à trois jours. L'infection peut causer de la diarrhée, des maux d'estomac, des nausées, des vomissements ou de la fièvre durant plusieurs jours et disparaît généralement d'elle-même. Il est important de boire beaucoup de liquides pour prévenir et traiter la déshydratation liée à la diarrhée et aux vomissements. En cas de maladie diarrhéique sévère, consultez un médecin ou rendez-vous aux urgences.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !

mercredi 3 mars 2021

Le lavage de salades par ultrasons pourrait réduire les cas d'intoxication alimentaire

«Le lavage de salades par ultrasons pourrait réduire les cas d'intoxication alimentaire», source communiqué de l'Université de Southampton.

Une nouvelle étude a montré que de doux courants d'eau transportant des bulles d'air soniques et microscopiques peuvent nettoyer les bactéries des feuilles de salade plus efficacement que les méthodes de lavage actuelles utilisées par les fournisseurs et les consommateurs. En plus de réduire les intoxications alimentaires, les résultats pourraient réduire le gaspillage alimentaire et avoir des implications sur la menace croissante de résistance antimicrobienne.

Un régime alimentaire contenant de la salade non cuite, des fruits et des légumes est essentiel pour réduire une série de conditions, dont des maladies cardiovasculaires, le diabète de type II et certains types de cancer. (C'est de la pub pour des repas végétariens, on peut aimer et manger les salades, les fruits et les légumes sans en faire partie -aa).

Cependant, la salade et les légumes à feuilles vertes peuvent être contaminés par des bactéries dangereuses lors de la culture, la récolte, la préparation et la vente en distribution, ce qui entraîne des épidémies d'intoxication alimentaire qui peuvent être mortelles chez les groupes vulnérables.

Puisqu'il n'y a pas de processus de cuisson pour réduire la charge microbienne dans les salades fraîches, le lavage est vital pour le fournisseur et le consommateur.

Le lavage avec du savon, de l'eau de Javel ou d'autres désinfectants n'est pas recommandé et les crevasses à la surface des feuilles signifient qu'un lavage à l'eau ordinaire peut laisser une dose infectieuse sur la feuille. Même si des produits chimiques sont utilisés, ils peuvent ne pas pénétrer dans les crevasses. (Pourtant l'eau de Javel ou du vianigre blanc sont couramment utilisé pour tenter de désinfecter les salades à moins que ce soit plutôt pour désinfecter l'eau et éviter ainsi un gaspillage d'eau -aa).

Dans cette nouvelle étude, publiée dans la revue Ultrasound in Medicine and Biology, des scientifiques ont utilisé des courants d'eau acoustiques pour nettoyer les feuilles d'épinards directement issues de grandes cultures, puis ont comparé les résultats avec des feuilles rincées à l'eau ordinaire à la même vitesse.

Le professeur Timothy Leighton de l'Université de Southampton, qui a inventé la technologie et dirigé cette recherche, explique: «Nos courants d'eau transportent des bulles microscopiques et des ondes acoustiques jusqu'à la feuille. Là, le champ sonore crée des échos à la surface des feuilles et dans les crevasses des feuilles, qui attirent les bulles vers la feuille et dans les crevasses. Le champ sonore provoque également une ondulation très rapide des parois des bulles, les transformant en machines à «récurer» microscopiques. La paroi de la bulle ondulante fait circuler de forts courants dans l'eau autour de la bulle et balaie les microbes de la feuille. Les bactéries, les biofilms et les bulles elles-mêmes sont ensuite rincés de la feuille, la laissant propre et exempte de résidus.»

Les résultats ont montré que la charge microbienne sur les échantillons nettoyés avec les courants acoustiques pendant 2 minutes était significativement plus faible six jours après le nettoyage que sur ceux traités sans ajout de sons et de micro-bulles. Le nettoyage acoustique n'a également causé aucun autre dommage aux feuilles et a démontré le potentiel de prolonger la durée de conservation des aliments, ce qui a d'importantes implications économiques et de durabilité.

Améliorer la façon dont les fournisseurs de produits alimentaires nettoient les produits frais pourrait avoir un rôle majeur à jouer dans la lutte contre la menace de résistance antimicrobienne. En 2018 et 2019, il y a eu des éclosions mortelles de différentes souches de E. coli sur de la laitue romaine aux États-Unis et au Canada et des échantillons provenant d'humains infectés ont montré des souches résistantes aux antibiotiques.

L'étudiant en doctorat de l'Université de Southampton, Weng Yee (Beverly) Chong, qui faisait partie de l'équipe de recherche, a ajouté: «Je suis très reconnaissant envers Vitacress et à l'EPSRC d'avoir financé mon doctorat. Je suis ingénieur et j'ai suivi les cours du professeur Leighton, mais il m'a dit que je pouvais être doctorant transdisciplinaire et devenir microbiologiste tout en augmentant mes compétences en ingénierie. Je suis également très reconnaissant envers Sloan Water Technology Ltd. ils ont ouvert leurs laboratoires à des étudiants comme moi, afin que je puisse continuer à travailler sur mes expériences. C'est un environnement passionnant dans lequel travailler car ils font tellement de travail inventif pour lutter contre la pandémie et les infections dans leur ensemble.»

Le travail a été soutenu par Vitacress, dont la directrice technique du groupe, Helen Brierley, a déclaré: «Assurer la sécurité des aliments de nos produits est une exigence essentielle. Chez Vitacress, nous lavons nos produits dans de l'eau de source naturelle, et ce type de nouvelle technologie révolutionnaire contribue à améliorer notre processus tout en garantissant le maintien de notre engagement à protéger l'environnement. Nous sommes toujours intéressés par les nouveaux développements et sommes ravis de voir les résultats de cette recherche.


Les autres co-auteurs de l'article sont le Dr Tom Secker, le Dr Craig Dolder et le professeur Bill Keevil.

Le projet de recherche était une collaboration entre Sloan Water Technology Limited, Vitacress et l'Université de Southampton, une collaboration formée et soutenue par Global-NAMRIP (le Réseau mondial pour la résistance aux antimicrobiens et la prévention des infections).

lundi 21 décembre 2020

La Norvège enquête sur une augmentation des cas d'infection à Yersinia

«La Norvège enquête sur une augmentation des cas d'infection à Yersinia», source Food Safety News, article adapté par mes soins -aa.

Les responsables de la santé en Norvège enquêtent sur une augmentation des cas d'infection à Yersinia ces dernières semaines.

Folkehelseinstituttet (Institut norvégien de santé publique) a signalé une augmentation de l'incidence de Yersinia enterocolitica O3, dans un communiqué du 18 décembre 2020. Jusqu'à présent, une infection a été détectée chez 10 personnes vivant dans plusieurs comtés.

Une enquête sur l'épidémie a été lancée avec les autorités locales compétentes, l'Institut vétérinaire et Mattilsynet (Autorité norvégienne de sécurité des aliments) pour déterminer si les personnes ont une source commune d'infection.

Les patients ont entre 11 et 59 ans et sont tous des femmes. Les personnes infectées vivent à Innlandet, Viken, Oslo, Vestfold et Telemark, et Vestland.

Des bactéries avec un profil ADN similaire ont été détectées chez 10 personnes, ce qui indique qu'une source commune est probable. Des échantillons ont été prélevés au cours des deux dernières semaines de novembre et la première semaine de décembre.

Les patients seront interrogés et Mattilsynet prélèvera des échantillons de nourriture dans les maisons de ceux qui sont infectés, si des restes sont disponibles, pour essayer d'identifier la source de l'épidémie.

Chaque année, entre 40 et 80 cas de yersiniose sont signalés au Folkehelseinstituttet, 60 à 80% d'entre eux étant infectés au niveau national.

Épidémie précédente cette année

Plus tôt cette année, le 12 juin 2020, les autorités norvégiennes ont signalé une autre épidémie de Yersinia enterocolitica O3 liée à une salade importée aux épinards ou à des pousses d'épinards.

Au total, 23 personnes sont tombées malades en mai. L'épidémie a impliqué 15 femmes et huit hommes âgés de 2 à 58 ans.

Cette source probable d'infection n'a pas été confirmée par les analyses microbiologiques dans aucun produit, mais 22 personnes sur 23 ont déclaré avoir consommé des produits de salade prélavés avec des épinards ou des pousses d'épinards dans la semaine avant de tomber malade.

Cela étant, 96% des patients avaient consommé un produit d'épinards prélavés.

D'autres épidémies de yersiniose sont intervenues en Norvège en 2000, 2006, 2011, 2013, 2014, 2017 et 2018.

La yersiniose est une infection causée par la bactérie Yersinia enterocolitica. Les symptômes les plus courants chez les enfants sont la diarrhée, la fièvre et les douleurs abdominales. Chez les enfants plus âgés et les adultes, des douleurs abdominales du côté droit et de la fièvre peuvent être les principaux symptômes. Ils se développent généralement quatre à sept jours après l'exposition et durent une à trois semaines.

mercredi 11 novembre 2020

Estimation du caractère infectieux de norovirus dans les salades, selon un programme de recherche français

Détecter norovirus dans les salades, plus facile à dire qu'à faire, et pourtant un programme français de recherche à décider de s'y atteler ...

« L'EFSA évalue le risque de salmonelles et de norovirus dans les légumes à feuilles », source EFSA du 27 mars 2020.
La pluie, l'utilisation d'eau d'irrigation contaminée et l'équipement contaminé font partie des facteurs qui peuvent amener les salmonelles et les norovirus à contaminer les légumes-feuilles. Telles sont quelques-unes des conclusions du dernier avis de l'EFSA sur les facteurs de risque contribuant à la contamination des légumes-feuilles à différents stades de la chaîne alimentaire. Pour éviter toute contamination, le comité BIOHAZ recommande aux producteurs d'appliquer de bonnes pratiques agricoles, de fabrication et d'hygiène. Le panel suggère également des critères microbiologiques spécifiques pour la production primaire.
Dans ce document, on peut relever ce qui suit,
Un critère d'hygiène des procédés pour E. coli dans les usines de conditionnement de légumes verts à feuilles ou les usines de végétaux fraîchement découpés a été envisagé et donnera également une indication du degré de mise en œuvre des programmes BPA, BPH, BPF ou HACCP. Un critère de sécurité des aliments pour Salmonella dans les légumes verts à feuilles pourrait être utilisé comme un outil pour informer les producteurs et les transformateurs que Salmonella ne devrait pas être présent dans le produit. Les études sur la prévalence et l'infectiosité du norovirus sont limitées et les données quantitatives sur la charge virale sont rares, ce qui rend difficile l'établissement de critères microbiologiques pour le norovirus sur les légumes verts à feuilles.
Voici une information utile à propos de « Norovirus dans les salades », source Actalia du 2 novembre 2020.
Le projet Norostan est un programme CASDAR. Il vient de débuter pour se terminer en 2023. Le but est la « Mise au point d’une méthode indirecte d’estimation du caractère infectieux des norovirus (NoV) dans les salades destinées aux marchés de la 1ère et 4ème gamme ».
Ce projet a pour ambition d’améliorer la gestion du danger à norovirus dans les salades de la 1ère et 4ème gamme. L’objectif de ce projet repose sur la mise au point d’une méthode précise et sensible pour discriminer les NoV infectieux et non infectieux dans les salades, en utilisant les FRNAPH (bactériophages ARN F-spécifique) comme indicateurs.
Le blog vous avait entretenu en juin 2020 dans un article de l'«Intérêt des phages ARN F-spécifiques comme indicateurs du danger à norovirus dans les coquillages». c'est désormais le cas dans les salades ...
Les partenaires du projet sont : ACTALIA (chef de file), LCPME, SVFPE, UniLasalle, trois établissements d’enseignement agricole, le Service Commun des Laboratoires de Montpellier (LNR norovirus – végétaux).

lundi 13 juillet 2020

Augmentation des cas d’infection à Cyclospora liée à des salades aux Etats-Unis. Des cas sont aussi retrouvés au Canada


« Augmentation des cas d’infection à Cyclospora liée à des salades aux Etats-Unis. Des cas sont aussi retrouvés au Canada », source Doug Powell du barfblog.

Chris Koger de The Packer rapporte que les cas d'infection à Cyclospora liés aux salades Fresh Express continuent d'augmenter, selon les Centers for Disease Control and Prevention, et le Canada signale ses premiers cas.

Selon le CDC, les cas confirmés en laboratoire, qui seraient liés à de la laitue iceberg, des carottes ou du chou rouge dans des salades garden, étaient de 509 aux États-Unis au 9 juillet. Les 28 et 29 juin, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a effectué des rappels. Fresh Express a rappelé des produits au Canada. Ils ont été distribués à l'échelle nationale par Crescent Multi-Foods, Federated Co-Operatives Ltd., Fresh Express et Walmart Canada Corp., selon l'Agence canadienne.

L’agence de  la santé publique du Canada a signalé le 8 juillet 37 cas en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les salades, y compris les salades garden en sachet de marque privée, ont été transformées dans les installations de Fresh Express à Streamwood, Illinois, selon la FDA.

Fresh Express a rappelé des salades de l'usine contenant les trois ingrédients sous investigation, ainsi que Aldi, Giant Eagle, Hy-Vee, Jewel-Osco, ShopRite et Walmart émettant des rappels de salades de marque distributeur.

Une version éditée de la dernière mise à jour du CDC est ci-après:

Le 27 juin 2020, Fresh Express a rappelé des salades de marque Fresh Express et de marque privée produites à son usine de Streamwood, Illinois, qui contiennent de la laitue iceberg, du chou rouge et/ou des carottes en raison d'une possible contamination par Cyclospora.

509 personnes atteintes d'infections à Cyclospora confirmées en laboratoire et qui ont déclaré avoir consommé un mélange de salade en sachet avant de tomber malade ont été signalées dans 8 États du Midwest (Illinois, Iowa, Kansas, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du Nord et Wisconsin).

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 11 mai 2020 au 1er juillet 2020.

33 personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

L'Agence de la santé publique du Canada enquête sur une éclosion d'infections à Cyclospora survenant dans trois provinces canadiennes. L'exposition  à certains produits de salade de la marque Fresh Express contenant de la laitue iceberg, des carottes et du chou rouge, a été établie comme la source probable de l’éclosion. Certaines des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir consommé des produits de salade de la marque Fresh Express renfermant ces ingrédients avant l’apparition de la maladie. L’origine de la maladie des autres personnes fait toujours l’objet d’une enquête.

Des preuves épidémiologiques et de traçabilité indiquent que le mélange de salade en sachet contenant de la laitue iceberg, des carottes et du chou rouge produit par Fresh Express est une source probable de cette éclosion.

Le CDC et la FDA continuent d'enquêter pour déterminer quel(s) ingrédient(s) du mélange de salade ont été contaminés et si d'autres produits sont une source de maladies. Le CDC fournira des mises à jour lorsque plus d'informations seront disponibles.

Depuis la dernière mise à jour du nombre de cas le 26 juin 2020, 303 nouveaux cas d’infection à Cyclospora confirmés en laboratoire ont été signalés.

Au 8 juillet 2020, un total de 509 personnes avec des infections à Cyclospora confirmées en laboratoire associées à cette éclosion avaient été signalées dans 8 États: Illinois (151), Iowa (160), Kansas (5), Minnesota (63), Missouri (46) Nebraska (48), Dakota du Nord (6) et Wisconsin (30).

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 11 mai 2020 au 1er juillet 2020. Les personnes malades ont entre 11 et 92 ans, avec un âge médian de 60 ans et 53% sont des femmes. Sur 506 personnes disposant d'informations disponibles, 33 personnes (7%) ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

Les maladies peuvent ne pas encore être signalées en raison du temps qu'il faut entre le moment où une personne tombe malade et le moment où la maladie est signalée. Cela prend en moyenne 4 à 6 semaines. Si le nombre de cas signalés par les CDC est différent du nombre signalé par les autorités sanitaires nationales ou locales, les données déclarées par les juridictions locales doivent être considérées comme les plus à jour. Toute différence peut être due au moment du reporting et des mises à jour du site Internet.

Mise à jour du 28 juillet 2020. Selon les CDC des Etats-Unis, au 24 juillet 2020, le nombre total de cas est de 641.

lundi 22 juin 2020

Etats-Unis : Même lavées trois fois et prêtes à consommer, des sachets de salades contiennent Cyclospora


Selon Outbreak News du 21 juin 2020, Le CDC et la FDA enquêtent sur une épidémie comprenant 76 cas de maladie à Cyclospora dans 6 États liés à des salades en sachets achetées dans les magasins Aldi, Hy-Vee et Jewel-Osco.

Pour le moment, aucun rappel officiel n'a été annoncé par la FDA, mais Jewel-Osco a volontairement rappelé ses salades affectées «par excès de prudence». Jusqu'à présent, 16 personnes ont été hospitalisées.

La répartition des cas par État est la suivante: Iowa (28), Illinois (23), Kansas (1), Minnesota (10), Missouri (7) et Nebraska (7).

La FDA et le CDC recommandent aux consommateurs de ne pas consommer ces salades et aux restaurants et distributeurs de ne pas vendre, ni servir toutes les salades de la marque «Garden Salad» vendues dans les bars à salades chez ALDI dans l’Iowa, l’Illinois, le Minnesota et le Missouri ; toutes les salades de la marque «Garden Salad» de chez Hy-Vee vendues dans l’Iowa, l’Illinois, le Kansas, le Minnesota, le Missouri et le Nebraska ; et toutes les salades de la marque «Garden Salad» de chez Jewel-Osco vendues en Illinois.

Les investigations sont toujours en cours, et le CDC et la FDA avertissent les consommateurs qu'il est probable que davantage de marques, de magasins et de mélanges de salade soient liés.

Pour Bill Marler, l’avocat en sécurité des aliment bien connu aux Etats-Unis, rapporte à propos de salades commercialiées, «Lavées trois fois et prêtes à déguster» (Triple-Washed and Ready to Enjoy) et Cyclospora est toujours dans le sachet de laitue, mais au fait, «qui a transformé la salade»?

Les distributeurs ALDI, Hy-Vee et Jewel-Osco n'ont probablement pas transformé la «salade à Cyclospora». Il est très probable qu'un transformateur ait conditionné les salades «triple lavage et prêtes à déguster» pour les salades conditionnes avec cette marque «Garden Salads» vendues chez ces distributeurs.

La FDA, en collaboration avec le CDC et des partenaires étatiques et locaux, enquête sur une épidémie dans plusieurs États sur des cas d’infections à Cyclospora potentiellement liés à ALDI, Hy-Vee et Jewel-Osco concernant des salades de marque «Garden Salads» contenant de la laitue iceberg, du chou rouge et des carottes. Cela s'applique uniquement aux salades de cette marque étiquetée comme «Garden Salads»  et non pas aux autres types de salades conditionnées d’autres marques de magasin vendues chez ces distributeurs.

samedi 14 mars 2020

De l'emploi de l'ozone, en tant qu'auxiliaire technologique, pour le lavage des salades prêtes à l'emploi


L’Anses a été saisie le 25 juin 2019 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) d’une demande d’avis relatif à l’autorisation d’extension d’utilisation de l’ozone sur les salades prêtes à l’emploi (dites de 4ème gamme).

L’Anses signale :
La présente demande porte sur une extension d’emploi d’ozone en tant qu’auxiliaire technologique dans l’eau utilisée pour le lavage des salades dites de 4ème gamme. L’ozone est un gaz oxydant dont l’emploi en tant qu’auxiliaire technologique est actuellement autorisé en France dans deux applications pour le traitement des grains de blé avant mouture. L’ozone peut aussi être utilisé en France pour la désinfection des eaux destinées à la consommation humaine. Au niveau européen, l’air enrichi en ozone est autorisé pour le traitement des eaux minérales naturelles et des eaux de source.
Pour rappel, l’emploi d’hypochlorite de sodium est autorisé en France depuis de nombreuses années en tant qu’agent de décontamination dans l’eau de lavage des produits d'origine végétale : les fruits et légumes et champignons destinés à la mise en conserve et à la congélation et fruits, légumes, champignons et herbes aromatiques prêts à l'emploi (dits de 4 ème gamme) à une concentration en chlore libre de 80 mg/kg (L) au maximum, avec rinçage obligatoire.

Cette précision est utile car de nombreuses personnes pensent à tord que l’hypochlorite de sodium est utilisé pour désinfecter les produits d’origine végétale comme le lavage des poulets aux Etats-Unis ...

Sur les travaux proposés à l’évaluation par l’Anses,
Il n’a pas été démontré dans le dossier que ces conditions d’utilisation puissent être maintenues pendant au moins 150 min, ni pendant une durée de production classique.
Par ailleurs, quel que soit l’auxiliaire technologique utilisé (ozone ou chlore), cet essai semi-industriel présente des contaminations microbiennes élevées. Du point de vue microbiologique, le circuit fermé de l’essai semi-industriel n’est peut-être pas représentatif des conditions rencontrées dans une installation industrielle.
En l’absence d’indication sur le taux de renouvellement de l’eau de lavage et la tendance d’augmentation de la charge microbienne des salades observée au bout de 130 min, il n’a pas été démontré si une journée de production reste compatible avec la bonne qualité microbiologique des produits.

Cela fait beaucoup d’où cette conclusion laconique,
Concernant les aspects microbiologiques, dans les conditions testées, les essais tendent à montrer un effet similaire entre un lavage à l’eau ozonée (couples concentration et temps calculés ou CT compris entre 0,22 et 0,75 mg.min/L) et un lavage à l’eau chlorée (CT cible de 30 mg.min/L) sur le maintien de la qualité microbiologique des eaux de lavage, endessous d’un seuil cible fixé par le pétitionnaire (100 UFC/ml pour les microorganismes aérobies mésophiles). Concernant les salades, la qualité microbiologique par lavage à l’eau ozonée semble être similaire à celle obtenue par lavage à l’eau chlorée. Le CES BIORISK regrette le petit nombre de réplicats et l’absence de certains témoins ce qui ne permet pas de conclure sur la base d’une analyse statistique quant à l’efficacité antimicrobienne du procédé.

mercredi 11 décembre 2019

Nouvelle éclosion à E. coli associée à des préparations de salade aux Etats-Unis et au Canada


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Préparations de salade liées à une nouvelle éclosion à E. coli aux États-Unis et au Canada », source CIDRAP News du 10 décembre 2019.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a averti le 9 décembre les consommateurs d'éviter certaines préparations de salade prédécoupée Fresh Express désormais liées à une épidémie à Escherichia coli O157:H7 dans plusieurs États des États-Unis ainsi que des cas dans cinq provinces canadiennes.

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Le CDC suit également une épidémie à E coli O157:H7 liée à de la laitue romaine cultivée à Salinas, Californie. Au 4 décembre, 102 personnes dans 23 États ont été malades au cours de cette épidémie et 58 personnes onnt été hospitalisées.

Les responsables du CDC tentent de déterminer si la laitue romaine contenue dans les préparations de salade est à l'origine de la nouvelle épidémie signalée.

Trois patients ont une insuffisance rénale
La nouvelle épidémie a rendu malades huit personnes dans trois États, dont trois patients qui ont développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Aucun décès n'a été signalé. Quatre cas ont été signalés au Minnesota, trois au Wisconsin et un au Dakota du Nord.

Les patients ont signalé l'apparition des symptômes du 5 au 15 novembre 2019, et leur âge varie de 21 à 91 ans, avec un âge médian de 32 ans. Cinq des patients sont des femmes, selon le CDC.

Des sept personnes qui ont été interrogées, toutes ont déclaré avoir mangé des légumes verts à feuilles au cours de la semaine avant de développer des symptômes, et six ont déclaré avoir mangé ou peut-être mangé une préparation de salade prédécoupée de tournesol croquant de Fresh Express.

Le Canada signale 16 cas
L'investigation est également menée avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), qui a identifié 16 cas à E. coli dans cinq provinces de l'Est probablement liés aux mêmes préparations de salade. Des patients canadiens ont signalé l'apparition de symptômes entre le 5 novembre et le 22 novembre, et quatre ont été hospitalisés. Comme aux États-Unis, aucun décès n'a été signalé.

Des investigations sont toujours en cours pour déterminer quel composant de la préparation de salade prédécoupée est contaminé.

« La laitue romaine est l'un des ingrédients des préparations de salade, mais nous ne savons pas encore si cette épidémie est liée à une épidémie actuelle liée à de la laitue romaine de la région de culture de Salinas, en Californie », a déclaré le CDC. « Les informations préliminaires indiquent que la laitue romaine contenue dans les préparations de salade consommée par certains malades provenait probablement de la région de culture de Salinas. »

Les acheteurs et les vendeurs devraient jeter les préparations de salade de tournesol croquant Fresh Express, avec une DLC au 7 décembre 2019 inclus, a indiqué le CDC. Les préparations sont clairement marqués sur le devant du sachet et sont étiquetés UPC 0 71279 30906 4, en commençant par le code de lot Z.

« Vérifiez votre réfrigérateur pour cette préparation de salade », a déclaré le CDC. « Ne pas la consommer. Jetez-la. Même si une partie du sachet a été consommée et que personne n'est tombée malade, jetez le reste. »