vendredi 15 septembre 2023

Belgique : Plusieurs cas de contamination par Shigella dans un restaurant

Ce n’est pas une histoire belge, mais plus sérieusement la présence de
Shigella qui a contaminé de nombreuses personnes à deux reprises. Dans ces conditions, l’AFSCA a ordonné une fermeture temporaire par ‘précaution’. Apparemment le nettoyage serait à l’origine de la contamination puisqu’il est exigé par une entreprise extérieure. Je ne crois que cela soit une garantie d’efficacité, bref, nous verrons ...

«Contaminations par la Shigella dans l’établissement Zandberghoeve à Beernem: L’AFSCA et le Departement flamand Zorg ferment l’établissement par précaution et mènent une enquête approfondie pour identifier la source de contamination», source communiqué de l’AFSCA du 14 septembre 2013.

Ces deux derniers week-ends, des personnes ont été infectées par la bactérie Shigella après une réception au sein de l’établissement Zandberghoeve de Beernem. Afin de protéger le consommateur, une fermeture temporaire de l’ensemble de l’établissement est imposée par mesure de précaution. L’AFSCA exige également un nettoyage de l’ensemble du bâtiment par une firme externe et prélève des échantillons de l’environnement de travail. Le Departement Zorg étend l’analyse des échantillons de selles à l’ensemble des membres du personnel.

Joris Moonens, porte-parole du Departement Zorg : «Au départ, les contaminations semblaient se limiter à un groupe d’une cinquantaine de personnes ayant participé à une fête organisée à la «Zandberghoeve» le week-end du 2 septembre. Après un suivi actif du Departement Zorg, aucune autre personne malade n’a été signalée parmi les autres groupes présents dans les salles de la Zandberghoeve ce week-end-là. Mais dans un groupe de 8 personnes ayant fréquenté le restaurant de la Zandberghoeve samedi dernier, nous comptons désormais 6 personnes présentant des symptômes de la shigellose. Chez l’une d’entre elles, ce diagnostic a été confirmé avec certitude. Il est possible que d’autres cas soient identifiés dans d’autres groupes du week-end dernier. Cela indiquerait la présence d’une source de contamination au sein de la Zandberghoeve. Il peut s’agir d’une personne ou d’une denrée alimentaire ou un objet contaminé.».

Hélène Bonte, porte-parole de l’AFSCA : «Nous enquêtons sur la source de contamination en collaboration avec le Departement Zorg. Dans ce contexte, nos contrôleurs ont prélevé des échantillons de nourriture ainsi que des échantillons de l’environnement. À ce jour, l’AFSCA et le Departement Zorg ne sont pas encore parvenus à une conclusion. Afin de protéger le consommateur, nous sommes dès lors contraints de procéder à la fermeture temporaire de l’ensemble de la «Zandberghoeve». L’exploitant est tenu de faire désinfecter l’ensemble des lieux par une entreprise de nettoyage professionnel.»

Le Departement Zorg poursuit son enquête en parallèle afin de détecter d’éventuelles contaminations parmi le personnel. Après la première série de contaminations, des échantillons de selles avaient déjà été prélevés chez les membres du personnel ayant servi ce groupe. L’analyse de ces échantillons par le laboratoire national de référence et Sciensano est en cours. Plusieurs échantillons de selles vont désormais être prélevés chez tous les membres du personnel. Ces derniers ne pourront reprendre le travail que si ces échantillons de selles montrent qu’ils ne sont pas contaminés. Le Departement Zorg va également interroger le personnel et les invités au sujet des points communs et contacts communs entre les groupes au sein desquels des cas de maladie apparaissent.

Sur base des résultats des échantillons prélevés dans l’environnement et auprès du personnel, et après le nettoyage des lieux par une firme externe, l’AFSCA évaluera, en concertation avec le Departement Zorg, quand la Zandberghoeve pourra rouvrir ses portes au public.

Deux projets de recherche à l’Institut Pasteur pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la résistance aux antibiotiques

«Santé alimentaire et antibiorésistance : une lutte contre Listeria et Salmonella», source communiqué de l’Institut Pasteur.

La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires soutient deux projets de recherche à l’Institut Pasteur pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

La sécurité alimentaire est une préoccupation essentielle dans notre société, exigeant une attention permanente et des efforts de recherche constants afin de contrer les risques microbiologiques qui y sont associés. L’Institut Pasteur a pour mission la surveillance chez l’Homme de six maladies d’origine alimentaire : listériose, salmonellose, infection à E. coli entéro-hémorragique, shigellose, botulisme et infection à vibrions.

La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, créée en 1998 à l’initiative du Groupement Les Mousquetaires, est un acteur majeur de la grande distribution en Europe. Accompagnant des projets à fort enjeu économique ou sociétal, la Fondation soutient l’Institut Pasteur et tout particulièrement deux projets de recherche scientifique d’une importance capitale pour la sécurité alimentaire et la santé publique.

Grâce au soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, voici les deux projets qui ont été financés :

1. la lutte contre la bactérie Listeria monocytogenes ;
2. la compréhension de l'émergence des premières bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques.

1- La lutte contre la bactérie Listeria monocytogenes

L’unité de Biologie des infections, en collaboration avec le centre national de référence (CNR) et le centre collaborateur de l’OMS (CCOMS) Listeria dirigés par Marc Lecuit, étudie la bactérie Listeria monocytogenes, un pathogène alimentaire redoutable. Cette bactérie présente une capacité unique à survivre dans des conditions hostiles, y compris les environnements acides et les températures froides, ce qui lui permet de contaminer des aliments tels que les produits laitiers et carnés. Elle peut provoquer des infections très graves voire mortelles, en particulier chez le fœtus ou le nouveau-né, les personnes âgées et les individus immunodéprimés.

Dans ce contexte, l’étude de cette bactérie et de l’infection qu’elle induit sont d’une importance majeure au plan scientifique, médical, de santé publique et économique. La surveillance épidémiologique nationale recense chaque année en France plus de 400 cas de listériose, la maladie causée par Listeria monocytogenes, avec une mortalité supérieure à 30%. Ces chiffres mettent en évidence l’importance de mieux comprendre les caractéristiques des souches de Listeria monocytogenes qui contaminent les aliments et les installations de production alimentaire, ainsi que d’identifier les mécanismes de virulence de cette bactérie.

Commentaire

Listeria monocytogenes est largement en tête des produits alimentaires rappelés en 2023.

2 - La compréhension de l’émergence des premières bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques

Dirigé par François-Xavier Weill, responsable de l’unité des Bactéries pathogènes entériques de l’Institut Pasteur, ce projet ambitieux repose sur l'étude de 1000 souches historiques de bactéries pathogènes intestinales appartenant aux genres Salmonella et Vibrio afin de retracer l’évolution des résistances aux antibiotiques et de comprendre comment ces bactéries, responsables d’infections alimentaires, ont émergé et se sont propagées au fil du temps.

Le séquençage complet de l’ADN bactérien permettra d’explorer la parenté génétique entre les souches et les différentes structures génétiques responsables de la résistance aux antibiotiques. En étudiant ces 1000 souches, provenant d’infections humaines, animales et de produits alimentaires, les chercheurs pourront retracer l’évolution de la résistance aux antibiotiques et déterminer si les mêmes lignées bactériennes ont persisté jusqu’à nos jours.

Comprendre les étapes précoces de l’émergence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques aidera à développer de nouvelles stratégies de prévention et de contrôle de ces infections. De plus, cette étude permettra d'évaluer l’efficacité des mesures actuelles de lutte contre la résistance aux antibiotiques et d’orienter les politiques de santé publique.

L’Institut Pasteur se félicite du fidèle soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires.

L’impact des recherches qu’elle soutient est essentiel pour la santé publique et la sécurité alimentaire. Les données recueillies permettront d'améliorer les mesures de prévention, les stratégies de contrôle et les politiques de santé, contribuant ainsi à sauver des vies et préserver le bien-être de la société.

jeudi 14 septembre 2023

28 tonnes de produits alimentaires saisis en Espagne après une prétendue modification des dates de conservation

«28 tonnes de produits alimentaires saisis en Espagne après une prétendue modification des dates de conservation», source article de Food Safety News du 14 septembre 2023.

Les autorités espagnoles ont saisi plus de 28 tonnes de produits alimentaires qu'elles ont jugé impropres à la consommation humaine.

Des produits ont été trouvés dans les installations d'entreprises des provinces de Saragosse, Valence et Almería, selon la Guardia Civil.

Les responsables ont déclaré que des produits carnés,du poisson congelé et d'autres produits étaient vendus avec des dates de conservation expirées, des étiquettes manipulées et des irrégularités dans la traçabilité.

Huit personnes ont été arrêtées et 81 autres font l'objet d'une enquête pour crimes, notamment fraude, atteintes à la santé publique et falsification de documents.

L'opération Potacar a également impliqué des responsables d'Aragon, de Valence et d'Andalousie.

Manipulation des dates de conservation

Des aliments ont été saisis dans des entrepôts de distribution. La première inspection a eu lieu dans une entreprise de Cuarte de Huerva, Saragosse. Les agents ont trouvé des aliments qui, selon eux, avaient été réétiquetés avec une durée de conservation plus longue, et divers lots avaient été vendus à d'autres sites.

Une deuxième inspection dans une autre entreprise à Saragosse a révélé des problèmes similaires avec des aliments périmés et des produits qui auraient dû être vendus comme réfrigérés, mais qui avaient été congelés avant la date de péremption et mis en vente par la suite.

Lors d'une autre inspection à Xirivella, les enquêteurs de Valence ont découvert une entreprise qui vendait des produits avec des dates de péremption et des irrégularités dans l'étiquetage.

Des visites dans 19 autres établissements situés dans diverses autres localités ont révélé d'autres non-conformités, selon la Guardia Civil.

Dans une autre phase de l'opération, qui s'est déroulée sur plusieurs mois, de nombreux points de vente ont été inspectés dans plusieurs zones différentes. Plus de 18 000 kg de produits alimentaires ont été saisis, les agents ayant jugé qu'ils n'étaient pas propres à la consommation humaine.

Enfin, 45 autres inspections dans différents établissements ont conduit à la confiscation d'autres produits alimentaires. La plupart des aliments ont été trouvés dans une entreprise de Saragosse qui fournissait des produits carnés à d'autres sites.

Plus tôt cette année, les autorités espagnoles ont confisqué plus de 16 tonnes d’aliments parce qu'ils étaient impropres à la consommation.

La Guardia Civil et des responsables de la région d'Aragon ont fait la découverte dans un entrepôt de distribution de produits alimentaires. Les produits comprenaient des boissons, des produits en conserve, des produits carnés, des fruits à coque et divers types de sucreries. Les inspections ont été réalisées sur plusieurs jours en raison du grand nombre de produits stockés dans l'entrepôt.

Dans une autre enquête, neuf personnes ont été arrêtées pour avoir vendu du cannabis dans des paquets imitant des sachets de bonbons.

Dans le cadre de l'opération Kaugumi, la Guardia Civil a découvert que les produits étaient emballés dans des sachets ressemblant à des éléments de la chaîne alimentaire, certains d'entre eux ressemblant à des bonbons. L'opération a commencé à la suite de plusieurs enquêtes menées par la Guardia Civil d'Almería. Les officiers ont trouvé à Grenade une entreprise dotée d'une structure pour assurer la production, la préparation, la distribution et la vente de ces produits. Ils étaient vendus dans des sites tels que des magasins de nutrition sportive et des stations-service.

NB : Photo de la Guardia Civil.

La FAO et l'OMS publient un rapport complet sur les dangers liés aux fruits et aux légumes frais

«La FAO et l'OMS publient un rapport complet sur les dangers liés aux fruits et aux légumes frais», source article de Joe Whitworth paru le 14 septembre 2023 dans Food Safety News.

La FAO et l'OMS ont publié le rapport complet d'une analyse visant à réduire le risque de dangers microbiologiques dans les fruits et légumes frais.

Le document de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) couvre les légumes verts à feuilles et les herbes, les baies et les fruits tropicaux, les melons et les fruits de vergers, ainsi que les légumes à graines et les légumes-racines

Les réunions conjointes d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) ont publié un résumé des conclusions l'année dernière, mais le rapport final est désormais disponible dans le cadre de la série d'évaluation des risques microbiologiques (MRA pour Microbiological Risk Assessment).

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé l'élaboration de lignes directrices pour le contrôle de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans les légumes verts à feuilles et les graines germées.

Pour soutenir cela, le JEMRA a organisé une série de sessions sur la prévention et le contrôle des risques microbiologiques dans les fruits et légumes frais. Une réunion en septembre 2021 a porté sur les fruits et légumes prêts à consommer et peu transformés, y compris les légumes verts à feuilles. Un événement ultérieur a porté sur les graines germées depuis la production de graines destinées à la germination jusqu'au point de vente.

Évaluer les moyens de réduire les risques

Des scientifiques ont évalué les interventions spécifiques aux produits utilisées lors de la production de fruits et légumes, depuis la production primaire jusqu'à la récolte, en passant par le transport, le point de vente et l'utilisation par le consommateur. Ces produits sont principalement consommés crus et ont une durée de conservation limitée.

Les experts ont constaté que les mesures préventives telles que les bonnes pratiques agricoles (BPA) et les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pendant la production primaire restent les moyens les plus efficaces pour réduire le risque d'agents pathogènes dans les fruits et légumes.

Les activités après récolte nécessitent des BPH, de bonnes pratiques de fabrication (BPF) et un système foné sur l'analyse desdangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) pour prévenir la contamination microbienne, réduire la contamination croisée ou éviter la croissance d'agents pathogènes.

Des systèmes de production très diversifiés sont utilisés pour cultiver une gamme de légumes verts à feuilles dans des régions géographiques aux environnements, à la biodiversité et au climat variables. En outre, les récoltes de ces systèmes sont livrées aux consommateurs via différents canaux de marché.

Les eaux d’irrigation de qualité microbiologique médiocre ou variable ont été qualifiées de «facteur de risque majeur» lors de la production de fruits et légumes. La qualité de l’eau de traitement était également d’une importance cruciale.

Plusieurs méthodes, telles que les UV, le plasma, la lumière pulsée et les ultrasons, ont été étudiées pour la désinfection des eaux de traitement. Cependant, il existe peu de preuves de son utilisation dans l’industrie.

«Le manque d'adoption des interventions par l'industrie indique la nécessité de recherches futures pour aborder plus attentivement le caractère pratique des nouvelles technologies et examiner leurs performances dans des conditions qui simulent étroitement la production sur le terrain, le conditionnement à l’exploitation agricole et la transformation commerciale, ou par expérimentation. dans les installations de transformation commerciale», ont dit les experts.

Légumes, fruits et baies

L'irradiation est le traitement après récolte le plus efficace contre les agents pathogènes des légumes, mais son coût et la réaction négative des consommateurs continuent d'entraver les applications commerciales. L'eau électrolysée associée à d'autres traitements peut réduire les bactéries pathogènes et les bactériophages présentent également un potentiel, mais tous deux présentent des inconvénients, ont dit les scientifiques.

Les baies peuvent être produites en plein champ et en agriculture avec un environnement contrôlé, qui comprend l'agriculture en intérieur et l'agriculture verticale, tandis que les fruits tropicaux poussent principalement sur des arbres ou des buissons. Les étapes telles que le lavage ne sont pas courantes sur les baies en raison du risque de dommages et de croissance de moisissures.

Les traitements assistés par l'eau, comme les UV et la lumière pulsée, présentaient un potentiel dans certaines situations pour les baies et les fruits tropicaux. Les méthodes à base de gaz telles que les lingettes à libération contrôlée ont également eu des effets variables.

Habituellement, les fruits à pépins, tels que les pommes et les poires, sont soumis à une atmosphère contrôlée et à un stockage au froid pour conserver les fruits plus longtemps.

La principale stratégie de sécurité sanitaire des melons et des fruits des vergers implique une manipulation hygiénique et un contrôle de l'hygiène, y compris la surveillance de l'environnement pendant le tri et le conditionnement. Il est également essentiel d’avoir un environnement et un équipement de conditionnement exempts de contamination.

«Bien que de nombreux travaux aient été réalisés sur ces produits, ils ont principalement été associés à un nombre limité d'agents pathogènes bactériens d'origine alimentaire, ce qui laisse des lacunes dans les connaissances liées aux protozoaires ou aux cibles virales», ont dit les scientifiques.

Val d'Oise : Fermeture administrative d'une boulangerie à Eaubonne

- locaux et équipements sales
- absence d'équipements permettant un nettoyage hygiénique des mains
- présence de nuisibles
- traçabilité des denrées non assurée
- pratiques d’hygiène non respectées

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d'intoxication alimentaire, l'établissement a fait l'objet d'une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l'établissement sera aux normes en vigueur.

Commentaires d’internautes suite à cette fermeture

- Ils n’ont pas de formation HACCP ces gens là et Surtout pas de conscience professionnel !
- Faut pas s’étonner si ces putains de franchise viennent nous bouffer !! Mérite d’être radié des chambres de métiers.
- Mais, y a rien de mangeable dans le 95 ouuuu …
- Tous les jours, ça ne s'arrêtera donc pas.

Commentaire
A ma connaissance, il s'agit de la cinquième boulangerie dans le Val d'Oise depuis le début de l'année 2023.

Agriculture de conservation des sols. Le rôle du glyphosate

mercredi 13 septembre 2023

Rappel de moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel AOP pour cause de présence de Escherichia coli

Le courrier est daté du 12 septembre mais Auchan
 diffuse le 13 septembre 2023 le communiqué de rappel du produit suivant :

Moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel AOP vendues à l’étal de votre rayon marée, suite à la présence de Escherichia coli.

Les produits ont été vendus dans votre magasin durant la période du 05/09/2023 au 10/09/2023.

Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Si vous détenez un produit concerné par ce rappel, nous vous demandons de ne plus le consommer et de le rapporter en magasin pour un remboursement.

Commentaire

Un peu tardif ce rappel, n'est-ce pas ?
Pour l’instant, pas de nouvelle de RappelConso, peut-être le 14 septembre, qui sait ?

Mise à jour du 14 septembre 2023
Toujours pas de nouvelle de RappelConso, doit-on s'inquiéter ?

Mise à jour du 15 septembre 2023

Auchan diffuse le 14 septembre 2023 un nouveau communiqué de rappel de moules, cette fois-ci, il s'agit de moules de bouchot de Pénestin.
La société Mytilimer Production procède au rappel du produit suivant : «Moules de bouchot Pénestin» et «Moule de bouchot Pénestin Label Rouge», les zones de productions des moules font l’objet d’un arrêté préfectoral de fermeture pour présence de toxines lipophiles.

Commentaire

De plus en plus inquiétant, pas de nouvelle de RappelConso.

Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire

«Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le risque de corruption existe à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, selon une analyse de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

La publication de l'ONUDC met en évidence certains des principaux risques potentiels tout au long de la chaîne d'approvisionnement et explique comment ils pourraient être atténués. Il mentionne également comment ce problème peut affecter la confiance du gouvernement, affaiblir les systèmes de contrôle et menacer les relations commerciales.

Les pratiques de corruption vont du plus haut niveau dans la mise en œuvre d'intérêts économiques au-dessus de la santé publique jusqu'au plus petit pot-de-vin versé à un inspecteur pour délivrer de manière incorrecte un certificat d'hygiène alimentaire, qui peut être utilisé pour donner la fausse impression que des mesures adéquates de sécurité des aliments sont en place et les systèmes de contrôle sont adaptés à leur usage.

Un exemple donné est celui d'un propriétaire de restaurant qui soudoie un inspecteur des aliments pour qu'il ignore les manquements en matière d'hygiène et attribue à l'établissement une note de sécurité sanitaire élevée. Cependant, le site peut alors être responsable de cas d’intoxication alimentaire chez des clients, amenant à remettre en question le système de notation. À plus grande échelle, les entreprises multinationales disposant de vastes ressources peuvent exercer une influence sur les décideurs politiques pour augmenter le niveau autorisé d'un pesticide dangereux sur les cultures, entraînant une résistance aux antimicrobiens ou des problèmes de santé chez les consommateurs.

Dangers des pratiques de corruption

Parmi les exemples concrets cités dans le rapport figurent le lait en poudre frelaté avec de la mélamine en Chine en 2008 et l'opération Carne Fraca en 2017 au Brésil, qui a révélé la corruption d'inspecteurs de l'hygiène des viandes.

La corruption peut inciter les agents chargés de l'application des lois à ignorer les opérations illégales, elle peut nuire à la concurrence dans l'industrie alimentaire en versant des pots-de-vin aux autorités compétentes, et elle peut garantir que les inspections n'auront pas lieu ou que les résultats ne seront pas communiqués, ou encore motiver les agents des douanes à autoriser la commercialisation d'aliments dangereux à passer les inspections aux frontières, selon le rapport.

La corruption peut également être utilisée par des acteurs peu scrupuleux pour contourner les mesures de sécurité des aliments et les systèmes de contrôle mis en place pour la protection du public. La corruption liée à ces mesures et systèmes de contrôle peut également contribuer à la propagation de maladies d’origine alimentaire. Cela amplifie également le risque que les aliments soient frelatés avec des ingrédients bon marché ou dangereux avant d’être proposés aux consommateurs.

Une autre raison pour laquelle l'industrie alimentaire peut être vulnérable est que la responsabilité des mesures de sécurité sanitaire et des systèmes de contrôle liés aux aliments est souvent partagée par différentes agences ou ministères dont les mandats peuvent se chevaucher, indique le rapport, citant le scandale de la viande de cheval de 2013.

Importance de réduire les risques

Au niveau de la production primaire, les agriculteurs dont les sites ne respectent pas les normes de sécurité sanitaire ou d'hygiène peuvent soudoyer les autorités compétentes pour garantir qu'aucune inspection n'ait lieu ou que les non-conformités aux normes ne soient pas signalées et que des sanctions ne soient pas appliquées. Compte tenu des grandes quantités et de la nature périssable des aliments, certains peuvent chercher des moyens non conformes pour minimiser les pertes de déchets et écouler les marchandises sur le marché.

En amont de la chaîne, les entreprises peuvent tenter d’inclure des certifications ou des logos sur les emballages même si de telles reconnaissances n’ont pas été accordées pour ce produit, puis corrompre les inspecteurs. Les entreprises cherchant à maximiser leurs profits et à minimiser leurs coûts peuvent chercher à contourner les mesures de sécurité des aliments qui impliquent d’importants investissements financiers, techniques ou en ressources humaines.

Les données d'un questionnaire de l'ONUDC de 2020 avec 32 réponses ont montré des difficultés dans la prévention de la corruption, telles qu'une législation obsolète et des capacités et des ressources limitées pour mettre en œuvre des mesures de contrôle alimentaire. Les problèmes liés à la détection et à la prévention comprenaient de faibles taux de signalement par les consommateurs et des sanctions clémentes.

Les avantages de s’attaquer à ce problème incluent la protection de la santé publique, des relations commerciales, de l’environnement et des intérêts des consommateurs, ainsi que l’instauration de la confiance dans les gouvernements.

Des mesures préventives telles que l'utilisation du processus de gestion des risques de corruption pour identifier les vulnérabilités, la promotion de la transparence et le renforcement des contrôles pourraient être utiles, selon le rapport.

Le document encourage les décideurs politiques, les autorités nationales compétentes et les principales parties prenantes du secteur alimentaire à jouer un rôle de premier plan dans la résolution du problème. Il a également été demandé que des recherches plus approfondies soient menées sur les effets de la corruption sur l'approvisionnement alimentaire mondial.

Nouvelle fermeture administrative d'un restaurant à Argenteuil (Val d'Oise). Attention, ici, le préfet veille !

- traçabilité des denrées non assurée
- denrées dont les dates de consommation sont dépassées
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- formation non aboutie quant à la réglementation et des bonnes pratiques d'hygiène

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d'intoxication alimentaire, l'établissement a fait l'objet d'une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l'établissement sera aux normes en vigueur.

Commentaires d’internautes suite à cette fermeture

- Cet homme exerce un pressing inimaginable c’est remarquable.
- Bravo, bravo, regarder l’affaire du botulisme un homme est mort après avoir mangé dans un restaurant ce week-end !
- Préfet de l’Oise, à quand les mêmes contrôles chez nous ?
- Merci d’agir en conséquence mais maintenant il s’agirait de nous dire quel restaurant est ok dans le 95 ?
- Merci à ce préfet qui garanti notre santé dans les établissements de restauration de son département.

NB : La photo est issue de ce tweet.

Pour mémoire, la veille, le 12 septembre, les services de la ville d’Argenteuil (Val d'Oise) ont procédé à la fermeture administrative du supermarché Casino pour des raisons d’hygiène des aliments.

Pendant l’été, les attaques contre les agriculteurs continuent

Lu sur l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, «Agriculture : pendant l’été les attaques continuent».

Pas de pause estivale pour les attaques contre les agriculteurs :

- au mois d’août, des centaines d’agriculteurs, ont reçu des lettres anonymes. Extrait de l’une d’entre elles : «Nous sommes en droit de nous demander à quoi vous servez, quel est le but de votre existence et quelle est votre pertinence lorsque nous sommes témoins scandalisés de ce que nous voyons» ;

- dimanche 3 septembre, le bâtiment agricole d’un responsable de la FNSEA 44 a été volontairement incendié, et des slogans, accusant la FNSEA de proximité avec le l’industrie chimique ont été inscrits ;

- samedi 9 septembre, des dégradations ont été commises autour du chantier d’une bassine à Priaires (Deux-Sèvres). La préfète du département a relevé «une barricade (…) sur la voie publique et la destruction de plusieurs barrières à Priaires», ainsi que la «détérioration d’un compteur d’eau à Mauzé». Priaires est la plus petite des 16 bassines programmées dans les Deux-Sèvres.

Cette liste n’est, hélas, certainement pas exhaustive.