vendredi 20 octobre 2023

Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés

Il paraît que cette fois-ci c’est une vraie intoxication alimentaire et non pas une suspicion, mais restons prudent …
«Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés, source O.-F. du 19 octobre 2023.

À la Caisse primaire d’assurance maladie du Morbihan, un tiers du personnel manquait à l’appel, ce jeudi 19 octobre 2023. Certains agents étaient en arrêt maladie, d’autres se sont présentés au travail le matin, mais sont repartis dans l’après-midi, après l’apparition de symptômes de type gastrique.

Au total, à 14 h, la direction comptabilisait l’absence de 236 salariés (sur un total d’environ 700). Et ce chiffre était susceptible d’évoluer encore au fil de la journée.

Intoxication alimentaire ? Infection bactérienne ou virale ? En milieu d’après-midi, alors que des analyses étaient en cours, il n’y avait «aucune certitude sur la cause», indiquait alors Sonia Bourion, directrice adjointe de la CPAM du Morbihan qui suivait «heure par heure, l’évolution de la situation».

Le fait que les personnels touchés travaillent aussi bien à Vannes qu’à Lorient, Pontivy, Ploërmel ou Auray, laissait toutefois penser à une intoxication alimentaire, alors que la CPAM, organisait, mardi 17 octobre, au palais des congrès de Lorient, son assemblée générale.

Deux hospitalisations

Dans la soirée, la préfecture confirmait la thèse d’une «toxi-infection alimentaire collective». Sur les 570 agents présents à cette journée, 170 ont été rapidement malades, dont deux ont été hospitalisés. «Beaucoup de collègues ont eu des symptômes dans la nuit de mercredi à jeudi, confie un agent. Le repas, assuré par un traiteur, comprenait du poisson cru et de la pintade.»

Deux enquêtes ont été diligentées. La première, auprès des malades, est menée par l’Agence régionale de santé. La seconde est conduite par la direction départementale de la protection des populations. En menant une analyse pathogène sur les plats témoins du repas, elle devrait permettre de déterminer l’origine de cette intoxication alimentaire d’ampleur.

Angleterre : Un projet sur les phages bénéficie d'un financement accru

«Angleterre : Un projet sur les phages bénéficie d'un financement accru», source article publié dans Food safety News du 20 octobre 2023.

Les travaux menés en Angleterre pour développer des bactériophages destinés à lutter contre les maladies ont reçu un soutien financier.

La subvention de 800 000 £ (916 100 euros) du Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC) contribuera à faire progresser la production de phages pour lutter contre les maladies dans le domaine vétérinaire et à les commercialiser.

Les bactériophages sont des virus qui infectent et tuent les bactéries. Ils sont naturellement présents dans l’environnement et pourraient constituer une alternative aux antibiotiques dans certaines situations.

La professeur Martha Clokie, directrice du Leicester Center of Phage Research, et la Dr Anisha Thanki, travailleront sur le projet de deux ans qui débutera au début de l'année prochaine avec le Dr Robert Atterbury, de l'École de médecine et de sciences vétérinaires de l'Université de Nottingham.

Plus tôt cette année, Thanki a développé un produit liquide de bactériophages pour prévenir la présence de Salmonella chez les poulets de chair. Ceci sera utilisé comme étude de cas pour faire progresser la manière dont les phages peuvent être produits en toute sécurité saniataire à plus grande échelle afin de respecter les directives britanniques.

«Nous savons que le développement de bactériophages contribuera à contrer la résistance croissante aux antimicrobiens existants. Si un produit comme celui-ci était finalement commercialisé, il pourrait permettre à l’industrie agricole d’économiser des milliards de livres chaque année tout en empêchant Salmonella d’entrer dans notre chaîne alimentaire», a-t-elle déclaré.

«Cependant, nous disposons actuellement d’un produit efficace, mais aucun moyen connu de le commercialiser à plus grande échelle. Notre travail est si nouveau qu’il n’existe pas encore de protocoles, ni de réglementations permettant que cela se produise. Nous sommes très heureux que ce financement nous permette de traduire ce travail pour déterminer comment utiliser efficacement les phages à une échelle beaucoup plus grande et dans le cadre des directives réglementaires britanniques. Une fois que nous aurons fait cela, nous visons un plan réussi pour amener d’autres produits à base de phages efficaces sur le marché commercial.

Réglementation et travail jusqu'à présent

En Europe, il n’existe aucune réglementation sur l’utilisation des phages dans l’industrie alimentaire. Il est donc difficile de savoir s’ils seraient classés comme décontaminants, additifs ou auxiliaires technologiques. Certains pays de l’UE autorisent leur utilisation limitée en vertu des règles nationales. Certains produits à base de phages sont approuvés pour prévenir les agents pathogènes présents dans les aliments aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada.

Il n’existe pas encore de processus d’autorisation standardisé pour l’utilisation des bactériophages au Royaume-Uni.

«Nous étudions les possibilités de réformer le processus d'approbation des produits réglementés tout en maintenant les normes de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Dans le cadre de ce travail, nous envisageons de futures options de réforme qui conviendraient le mieux au marché britannique, notamment en réglementant les substances qui ne relèvent pas actuellement du cadre des produits réglementés, telles que les auxiliaires technologiques et les traitements de réduction des agents pathogènes. Nous nous efforcerons de maximiser les opportunités de réforme du droit européen retenu et de collaborer avec les parties prenantes lors de l’élaboration de notre approche», a dit un porte-parole de la Food Standards Agency (FSA).

Les chercheurs étudient les systèmes d’administration des phages à base d’aliments et d’eau.

Une étude a examiné si un cocktail de phages administré dans les aliments pouvait réduire la colonisation par Salmonella chez les poulets soumis à des épreuves expérimentales et déterminer la dose optimale.

Les résultats publiés dans la revue Emerging Microbes and Infections ont montré que l'administration de phages via l'alimentation réduisait efficacement Salmonella chez les poulets.

Atterbury a dit que le projet contribuerait à surmonter certains des principaux obstacles qui empêchent actuellement leur utilisation plus large dans des secteurs tels que l'agroalimentaire.

«La résistance aux antimicrobiens est l’un des principaux défis mondiaux de santé publique du 21e siècle. Les bactériophages sont très prometteurs dans le traitement des infections causées par des bactéries multirésistantes chez les animaux et chez l’homme.

Destruction de vin espagnol par des viticulteurs français : Il paraît que c'est à cause de la concurrence déloyale

Un autre point de vue ...

jeudi 19 octobre 2023

Incroyable, le budget 2024 prévoient des hausses de taxes pour nos agriculteurs

«Des agriculteurs taxés et abandonnés face aux enjeux climatiques et environnementaux», source Chambres d’Agriculture de France du 18 octobre 2023.

Alors qu’il vient d’être décidé de faire adopter le projet de loi de finances sans vote à l’Assemblée Nationale, les chambres d’agriculture s’indignent du risque de ne pas pouvoir bénéficier de moyens financiers suffisants pour accompagner des agriculteurs pour faire face aux enjeux climatiques et environnementaux faute d’une revalorisation de leurs ressources à hauteur de l’inflation.

Les tellines font de nouveau reparler d’elles pour cause de présence de toxines lipophiles

Effectivement, RappelConso signale le rappel de tellines le 19 octobre 2023 pour cause de présence de quantité de toxines lipophiles non conforme, biotoxines marines DSP ou diarrheic shellfish poison (toxines diarrhéiques).

Le souci est que rappel intervient un peu tardivement car les tellines ont été commercialisées du 10/10/2023 au 12/10/2023.

A noter que ce rappel intervient le même jour que la notification au RASFF de l’UE le 19 octobre 2023 par la France en raison de la présence de toxines lipophysaires dans une zone de pêche de tellines.

Ce rappel intervient après deux rappels précédents les 2 octobre et 1er septembre 2023.

Le blog avait déjà parlé de ces rappels, une première fois, le 5 septembre, dans Scène courante dans les rappels de produits alimentaires au sein de l'UE : le cas des tellines.

Et une seconde fois dès le 29 septembre avec Rappel de tellines pour cause de présence de toxines lipophiles dépassant le seuil sanitaire réglementaire. A cette occasion, le blog avait signalé le retard à l’information par RappelConso, puisque le rappel n’a été officiellement publié que le 2 octobre, soit trois après le communiqué d’Auchan.

Autres rappels

En Belgique cette fois-ci, avec ce rappel par l’Afsca le 19 octobre 2023 d’huîtres creuses de Bretagne de la marque Carrefour pour cause de présence possible de E. coli.
Ce rappel fait suite à une notification au RASFF de l’UE le 17 octobre 2023 par les Pays-Bas en raison de la présence de E. coli dans des huîtres de France.
Signalons aussi la notification au RASFF de l'UE par l'Italie le 13 octobre 2023 de la présence de norovirus dans des huîtres de France.

Commentaire
Le ministère de l’Agriculture rapporte à propos de la sécurité sanitaire des aliments, Budget 2024 : Axe n°3 - La capacité à prévenir et réagir face aux risques sanitaires.
On ne demande qu’a y croire ...

NB : La photo illustre les trois rappels récents de tellines.

Mise à jour du 24 octobre 2023
Notification au RASFF de l'UE par l'italie le 24 octobre 2023 de la présence de norovirus dans des huîtres de France.

Rhône : Fermeture administrative d’un fast-food à Déclines pour probabilité importante de contaminations et risques d’intoxication

«Le B Tasty de Décines fermé après un contrôle sanitaire», source Le Progrès du 13 octobre 2023.

Ce jeudi 13 octobre, la préfecture du Rhône a pris un arrêté pour fermer administrativement le B Tasty, un établissement de restauration rapide situé à Décines-Charpieu. Cette fermeture intervient à la suite d’un contrôle réalisé ce même jour par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).

Aux alentours de 13 heures, deux agents de la DDPP ont débarqué au B Tasty, un fast-food situé au 20 rue Antoine-Lumière, pour procéder à un contrôle sanitaire. Ces derniers ont relevé des «manquements graves aux règles d’hygiène». Notamment un défaut de nettoyage et d’entretien des locaux de préparation, des locaux de stockage mais aussi des équipements divers.

«Probabilité importante de contaminations et risques d’intoxication»

«La poursuite des activités de fabrication et de stockage de denrées alimentaires dans les conditions constatées présente une menace pour la santé des consommateurs en raison de la probabilité importante de contaminations et des risques d’intoxication qui en résultent», indique la préfecture qui, par conséquent, a décidé de fermer administrativement le commerce. Et ce, jusqu’à ce que les mesures correctives exigées soient réalisées. Plus précisément, la DDPP exige le désencombrement, le rangement, le nettoyage et la désinfection des locaux. Elle exige également que le plan de lutte contre les rongeurs soit renforcé et qu’une formation à l’hygiène soit dispensée à l’ensemble du personnel.

Commentaire
Encore un petit effort de communication en diffusant l'information sur les réseaux sociaux et en fournissant, l'adresse du fast-food et des photos des principales non-conformités.

Métropole de Lyon : Fermeture administrative immédiate d'une boucherie de Meyzieu en raison des manquements graves aux règles d’hygiène

«Crottes de souris, défaut de traçabilité, vétusté… À Meyzieu, la boucherie Zahra est fermée», source Le Progrès du 19 octobre 2023.

Après avoir fait l’objet d’un contrôle sanitaire, ce jeudi matin, la boucherie Zahra de Meyzieu a été fermée par la préfecture. Dans le commerce, ouvert en début d’année, la Direction départementale de la protection des populations a constaté «des manquements graves aux règles d’hygiène».

Ce jeudi, à 9 heures, un agent de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) est entré au sein de la boucherie Zahra de Meyzieu pour effectuer un contrôle. Après sa visite, il a effectué un rapport mettant en évidence «des manquements graves aux règles d’hygiène».

Une fermeture administrative immédiate

Considérant que «la poursuite de l’activité de restauration présente une menace importante pour la santé des consommateurs», la préfecture du Rhône a immédiatement pris un arrêté pour fermer le commerce situé au 2 rue Saint-Mathieu dans le quartier du Mathiolan.

Défaut de nettoyage, vétusté des billots, absence d’autocontrôles, défaut de traçabilité des denrées… Parmi les manquements constatés, on note également «la présence de déjections de souris dans l’ensemble des locaux», «les mauvaises conditions de stockage et de conservation», ou encore «la méconnaissance des bonnes pratiques d’hygiène».

35 mesures correctives à réaliser pour rouvrir

Fermée immédiatement, la boucherie ouverte à Meyzieu au mois de janvier affichera porte close jusqu’à ce que les pas moins de 35 «mesures correctives», exigées par la DDPP, soient réalisées. À savoir, pas moins de 35 mesures. Notamment, «désencombrer les zones de production de tous objets non utiles à l’activité : vélo, hoverboard, etc.», «mettre en place un plan de lutte efficace contre les nuisibles» et «un système de traçabilité des denrées», «prendre une société d’équarrissage pour la collecte des déchets», ou encore «mettre en œuvre l’information aux consommateurs sur l’origine des viandes bovines».

Une fois que ces éléments seront réalisés, un agent de la DDPP devra constater l’effectivité des mesures afin que la préfecture puisse autoriser la réouverture de la boucherie.

«Hamas Tacos» : Un restaurant Chamas Tacos menacé de fermeture en raison du dysfonctionnement du «C» de l'enseigne

À la suite d’un signalement, la police municipale de Valence est intervenue, demandant l’extinction immédiate de l’enseigne lumineuse. La première lettre éteinte, elle affichait «Hamas Tacos».

Une lettre manquante lourde de sens. Mercredi soir, un restaurant de fast-food Chamas Tacos de Valence, dans la Drôme, s’est vu menacé de fermeture administrative. La raison ? Un dysfonctionnement de l’enseigne lumineuse extérieure. La lettre «C» dysfonctionnant, l’inscription «Hamas Tacos» brillait dans la nuit. Une défaillance pouvant prêter à confusion, au moment où le conflit israélo-palestinien bat son plein. Alertée, la police municipale valentinoise est intervenue mercredi soir, demandant au gérant du restaurant d’éteindre complètement l’enseigne lumineuse et le menaçant d’une «fermeture administrative», à en croire une vidéo postée sur TiktTok et relayée sur X. Une intervention confirmée au Figaro par le gérant de la franchise. Source Le Figaro.

«On fait du commerce, pas de la politique»

Mohamed, le responsable du tacos valentinois, est tombé des nues. Ce jeudi matin, il n'en revient toujours pas de l'intervention de la police municipale. «Cette histoire est très grave, elle va trop loin. Le C est tombé en panne il y a des mois de cela. On a fait un devis pour refaire toute la façade dans les prochains mois. J'ignorais jusqu'à maintenant que le «Hamas» était une organisation terroriste. C'est une triste coïncidence, du hasard complet. Nous on fait du commerce, pas de la politique».

Intervention justifiée répond la mairie

La municipalité se dit surprise de l'ampleur prise par l'affaire. Selon la mairie, de nombreux passants se sont émus de voir le mot «Hamas» apparaitre le soir depuis le guerre Israël-Hamas. La direction de la police municipale a donc envoyé un équipage pour demander l'extinction de l'enseigne. Toujours selon la mairie, comme les employés prenaient l'intervention à la rigolade, les policiers municipaux ont rappelé que, si c'était volontaire, l'établissement risquait une fermeture administrative. Puisque l'enseigne a été éteinte jusqu'à réparation, l'incident est clos pour la municipalité. Soure France bleu.

Seine-Saint-Denis : Deux fermetures administratives envisagées pour des commerces de Bondy et du Raincy

- 2 procédures de fermeture engagées
- 1 avertissement
- 5 employés non déclarés auprès des organismes de protection sociale
- 6 employés en situation irrégulière

Commentaire

Je suppose au vu des photos proposées par DDPP que des fermetures sont engagées envers deux commerces de Bondy et du Raincy pour cause de manque d'hygiène. Pourquoi ne pas donner les noms et adresses comme le préfet du Val d’Oise ? A quoi rime cette discrétion ?

Etats-Unis : Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages

«Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages», source article de Chris Dall paru le 18 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Une épidémie de salmonellose qui a rendu malades des personnes dans 12 États au cours de l'hiver 2020-2021 a été associée à des étourneaux sansonnets sauvages, ont rapporté des chercheurs dans Emerging Infectious Diseases.

L'épidémie de maladies infectieuses causée par Salmonella enterica sérovar Typhimurium a été identifiée pour la première fois par les responsables de la santé publique chez huit personnes dans l'Oregon et l'État de Washington en février 2021. Le séquençage du génome entier a déterminé que les isolats collectés auprès des patients étaient génétiquement liés les uns aux autres ainsi que à un isolat d'un tarin des pins (un type de pinson) collecté dans l'Oregon en décembre 2020.

Pour identifier des cas supplémentaires et trouver la source potentielle de l'épidémie, les enquêteurs ont analysé la base de données PulseNet du Centers for Disease Control and Prevention (qui suit les maladies d'origine alimentaire et hydrique), interrogé les patients sur les expositions potentielles et mené des examens post-mortem d'oiseaux chanteurs morts collectés dans Oregon, Washington et Californie.

Seize cas liés à une exposition à des oiseaux sauvages

Au total, 30 patients dans 12 États ont été identifiés (20 en Oregon, Washington et Californie), avec des dates d'apparition de la maladie allant du 26 décembre 2020 au 19 mai 2021. L'âge des patients variait de moins de 1 an à 89 ans. Quatorze patients ont été hospitalisés.

Sur les 22 patients interrogés, 14 ont déclaré avoir une mangeoire à oiseaux dans leur propriété, 7 ont été en contact avec des oiseaux chanteurs vivants ou morts au cours de la semaine précédant l'apparition de la maladie, 18 avaient des chiens de compagnie et 7 des chats de compagnie. Au total, 16 cas pourraient être liés à une exposition à des oiseaux sauvages, soit par contact direct avec des oiseaux, par contact avec des mangeoires pour oiseaux, ou par contact indirect avec des animaux de compagnie ayant pu entrer en contact avec des oiseaux.

Parallèlement, des experts de la faune sauvage de certains des États concernés ont noté une augmentation du nombre de rapports d'oiseaux chanteurs malades et morts dans et autour des mangeoires à oiseaux, à peu près au même moment que l'épidémie de salmonellose humaine. Le séquençage de 23 isolats de Salmonella provenant d'oiseaux morts dans l'Oregon (15), l'État de Washington (4) et la Californie (4) a révélé qu'ils étaient génétiquement liés les uns aux autres et à la souche épidémique, tout comme un isolat provenant d'un chien de l'Oregon. Les propriétaires du chien ont signalé que des oiseaux morts avaient été observés sur leur propriété et sur des propriétés voisines.

Les enquêteurs ont également identifié 29 oiseaux dans 8 États décédés entre le 22 janvier et le 23 mars 2021, et les examens post mortem ont révélé des symptômes compatibles avec la salmonellose des oiseaux chanteurs. Bien que la souche épidémique n'ait pas été confirmée chez les oiseaux dans tous les États où il y avait des cas humains, on soupçonne que la présence de mangeoires pour oiseaux a probablement attiré des oiseaux chanteurs migrateurs comme les tarins des pins, constituant ainsi une source d'exposition.

Risque de débordement

Les auteurs de l'étude notent que même si Salmonella a été isolée depuis des décennies chez des oiseaux sauvages sains et malades aux États-Unis et a contribué à la mort d'oiseaux chanteurs sauvages, la prévalence a été difficile à estimer. Ils disent que les résultats de cette épidémie illustrent le potentiel de propagation de Salmonella des oiseaux sauvages aux humains, soit par la manipulation d'oiseaux morts, soit par le contact avec des surfaces contaminées par des excréments d'oiseaux, comme les mangeoires pour oiseaux.

«Cette épidémie à Salmonella Typhimurium démontre la nécessité constante de sensibiliser le public au potentiel d'acquisition de Salmonella par des animaux sauvages tels que les oiseaux chanteurs», ont-ils écrit. «Les personnes doivent éviter tout contact direct avec les oiseaux sauvages, en particulier ceux qui sont visiblement malades ou morts, et doivent se laver les mains après tout contact avec des oiseaux, des mangeoires ou des bains, même si elles portent des gants.»

Ils conseillent également aux propriétaires d'animaux d'empêcher leurs animaux d'entrer en contact avec des oiseaux sauvages, des mangeoires pour oiseaux, des graines déversées et des bains d'oiseaux afin de réduire leur risque d'être infecté par Salmonella ou de transmettre ce pathogène à leurs propriétaires.

«Compte tenu de la détection répétée de cette souche épidémique au fil du temps et des décès périodiques associés à Salmonella chez certains oiseaux sauvages, il est possible que d'autres maladies surviennent chez des personnes ou leurs animaux de compagnie aux États-Unis», ont-ils écrit.