vendredi 17 novembre 2023

L’antibiorésistance ou comment les bactéries deviennent résistantes

«L
’antibiorésistance ou comment les bactéries deviennent résistantes», source document pédagogique de l’Institut Pasteur du 16 novembre 2023.

La résistance aux antibiotiques - ou antibiorésistance - est un enjeu de santé publique majeur. Conserver l’efficacité des antibiotiques contre les bactéries passe notamment par comprendre comment ces résistances fonctionnent et comment les bactéries deviennent résistantes. Explications.

Les antibiotiques sont des médicaments qui servent à lutter contre les infections dues à des bactéries. Ils ont sauvé et sauvent encore des millions de vies chaque année, mais leur efficacité est menacée car les bactéries peuvent s’adapter et résister au traitement. On parle de résistance aux antibiotiques ou aux antibactériens. «L’antibiorésistance désigne à la fois une dynamique qui existe depuis l’utilisation des antibiotiques, mais aussi l’ensemble des mécanismes que les bactéries utilisent pour résister à ces traitements», résume Didier Mazel responsable de l’unité Plasticité du génome bactérien à l’Institut Pasteur.

Comment les résistances fonctionnent ?

Plusieurs mécanismes de résistance existent et peuvent conduire à une même insensibilité au traitement. La plupart du temps, la bactérie va soit altérer l’antibiotique lui-même, soit la molécule cible avec laquelle celui-ci réagit normalement, ce qui dans les deux cas le rend inefficace. D’autres formes de résistance moins efficaces sont connues, comme la pompe d’efflux, qui permet d’expulser l’antibiotique en dehors de la bactérie.

«La surveillance de l’antibiorésistance passe par la mesure de la fréquence des souches sensibles ou résistantes à un antibiotique, c’est-à-dire la proportion de bactéries devenues insensibles à ce médicament», poursuit Céline Loot, chercheuse dans l’unité de Didier Mazel.

Comment les bactéries deviennent résistantes ?

Quand elles sont confrontées à un antibiotique, les bactéries évoluent : les lignées résistantes se reproduisent mieux et finissent par devenir majoritaires.

Mais les nouvelles résistances se propagent bien plus vite par des mécanismes dits de «transferts horizontaux» : la résistance se transmet entre des organismes de lignées différentes, et non d’une bactérie à ses descendantes.

- La conjugaison, lorsque des bactéries se transmettent entre elles des petits morceaux de matériel génétique, appelés des plasmides, et qui peuvent porter des gènes qui fournissent des résistances. «Les plasmides peuvent se transmettre entre des genres bactériens très différents, ce qui en fait le mécanisme de transmission de résistances le plus important et celui que nous voudrions le plus contrôler», précise Céline Loot.

- La transformation naturelle, qui a lieu quand une bactérie intègre de l’ADN présent dans son environnement.

- La transduction, qui consiste en un transfert de matériel génétique entre une bactérie et un virus qui l’infecte. Ce mécanisme joue cependant un rôle mineur dans l’acquisition de résistance.

«Tout ce qui va stresser les bactéries va favoriser les transferts horizontaux, alerte Didier Mazel. C’est le cas des antibiotiques même à faible concentration, comme dans les eaux usées où l’on en trouve des traces. C’est d’autant plus le cas là où on concentre des bactéries, comme dans les biofilms, des communautés de cellules qui adhérent aux supports solides, et qui peuvent se former par exemple sur le matériel médical».

La lutte contre l’antibiorésistance, un enjeu de santé publique

- La prévention
Pour combattre l’antibiorésistance, «le plus efficace reste la prévention, souligne Céline Loot. Aujourd’hui, les foyers de la résistance sont en Asie du Sud-Est, où l’on voit une utilisation massive d’antibiotiques sans prescription médicale, qu’il faudrait limiter».

- Des alternatives aux antibiotiques actuels

«Nous sommes en quête de nouvelles molécules dont on aurait une utilisation prudente pour prévenir l’apparition de nouvelles résistances», développe la chercheuse. Les scientifiques développent aussi de nouveaux modes de traitements, «comme les bactériophages, ou rendre de nouveau la bactérie sensible à l’antibiotique. On souhaite aussi empêcher les transferts horizontaux pour limiter la dispersion des résistances. Au final, on devient très créatifs !», décrit Didier Mazel.

La recherche fondamentale reste nécessaire, puisque c’est sur ces connaissances que s’appuie le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

ESKAPEE : sept pathogènes à surveiller

Parmi les bactéries incriminées dans l’antibiorésistance, un groupe de sept pathogènes identifiés sous le terme de bactéries ESKAPEE constitue notamment une menace sérieuse. Ce sont les bactéries résistantes qui représentent le plus un problème de santé publique selon l’OMS, et sur lesquelles la recherche se focalise. Ces bactéries sont à l’origine de nombreuses infections nosocomiales : des infections pulmonaires, urinaires ou post-opératoires, mais aussi parfois des septicémies chez les patients immunodéprimés.

- Enterococcus faecium,

- Staphylococcus aureus,
- Klebsiella pneumoniae,
- Acinetobacter baumannii,
- Pseudomonas aeruginosa,
- Enterobacter spp.,
- Escherichia coli.

Botulisme à Bordeaux : l’avocat d’un couple de victimes irlandaises s’estimant «floué par la justice» exige un juge d’instruction

Le blog vous avait abondamment parlé, notamment ici et plus généralement ici.

«Botulisme à Bordeaux : l’avocat d’un couple de victimes s’estimant «floué par la justice» exige un juge d’instruction», source Le Figaro du 16 novembre 2023.

Un couple d’Irlandais, qui a frôlé la mort à cause d’une intoxication alimentaire après avoir dîné au Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux, a porté plainte mercredi.

La plainte du couple irlandais pour blessures involontaires, est partie par recommandé, mercredi. Le parquet de Bordeaux en accusée réception, jeudi, dénombrant ainsi quatre plaintes dans l’affaire du botulisme à Bordeaux. En septembre, plusieurs clients du Tchin Tchin Wine Bar avaient été intoxiqués dans le restaurant où ils avaient dégusté des sardines contaminées car mal conditionnées dans des conserves maison. Une femme, dont la famille a porté plainte, est morte des suites de cet empoisonnement. Une enquête préliminaire pour homicide et blessures involontaires avait ainsi été ouverte par le parquet.

Deux mois après les faits, l’avocat de Caitriona et Eoghan s’insurge qu’un juge d’instruction ne soit pas nommé dans l’affaire. «Ce n’est pas normal, tonne Me Pierre Debuisson. Si on met six mois à avoir un juge d’instruction, ça veut dire qu’on attend cinq ans pour avoir un procès. Pour mes clients, c’est la double peine. Ils viennent en France, ils tombent malades, personne ne prend de leurs nouvelles et ils ont le sentiment d’avoir été floués par la justice». Le couple qui a engagé l’avocat pénaliste - spécialisé dans les affaires d’intoxications alimentaires - voyageait en France pour découvrir le pays et suivre la Coupe du monde de rugby au moment de l’accident. Le 12 septembre, au lendemain de leur soirée au Tchin Tchin Wine Bar, ils se baladaient à Lacanau quand Eoghan a été frappé par des troubles de la vue et pris de difficultés à respirer.

«Ils ont réussi à se diriger vers une pharmacie, qui leur a fait appeler le Samu. Quand le Samu a appris qu’ils avaient mangé au Tchin Tchin, ils ont tout de suite répondu : «Bon, on vous envoie un hélicoptère», relate Me Pierre Debuisson, 37 ans, confirmant une information du Parisien. Quand il arrive à l’hôpital ce jour-là, Eoghan perd connaissance durant son intubation, est plongé dans le coma et subit une trachéotomie (intervention chirurgicale qui consiste à faire un trou au niveau de la trachée et à y placer un petit tube pour permettre au patient de respirer) qui lui sauvera la vie. Soigné aux urgences de Pellegrin du CHU de Bordeaux avant d’être rapatrié à l’hôpital de Cork en Irlande, le voyageur n’est rentré chez lui que cette semaine.

«Les médecins ont dit à sa femme qu’ils avaient failli le perdre ce jour-là», poursuit l’avocat. Avant de souligner, qu’au lendemain des symptômes de son mari, cette dernière avait également été plongée dans le coma. «Cette infection neurologique les a plongés entre la vie et la mort au point d’avoir des troubles pour parler, marcher et manger. Il a des séquelles persistantes, dont des problèmes de mémoire et de pression sanguine», plaide-t-il encore. Avant d’insister : «Si dans quelques semaines il n’y a toujours pas de juge d’instruction, on a la possibilité d’en provoquer la désignation et on le fera.» En matière correctionnelle et criminelle, un dépôt de plainte avec constitution de partie civile entre les mains du doyen des juges d’instruction ouvre en effet d’office une information judiciaire, que le parquet ait engagé des poursuites ou non.

NB : On lira aussi dans Le Figaro, Botulisme : quel est le risque de contamination lorsque vous vous rendez au restaurant ?

Des plastiques recyclés contiennent des centaines de produits chimiques toxiques, selon une nouvelle étude

«Des plastiques recyclés contiennent des centaines de produits chimiques toxiques, selon une nouvelle étude», source Affidia.

Des scientifiques de l'Université de Göteborg ont fait une découverte inquiétante concernant les plastiques recyclés. Après avoir examiné des granulés de plastique provenant d'usines de recyclage dans 13 pays, ils ont découvert la présence de centaines de produits chimiques toxiques, notamment des pesticides et des produits pharmaceutiques.

Ces résultats remettent en question l’idée selon laquelle les plastiques recyclés peuvent être considérés comme sûrs ou adaptés à une utilisation généralisée, entravant ainsi les efforts visant à établir une économie circulaire.

Les résultats de l'étude, publiés dans la revue Data in Brief, ont révélé que les granulés de plastique contenaient un total de 491 composés organiques, avec 170 composés supplémentaires provisoirement identifiés. Ces composés englobent diverses classes, telles que les pesticides, les produits pharmaceutiques, les produits chimiques industriels et les additifs plastiques.

La troisième session du Comité intergouvernemental de négociation du Traité sur les plastiques (INC-3) se déroule cette semaine à Nairobi, au Kenya, pour élaborer un accord international juridiquement contraignant pour résoudre le problème mondial de la pollution plastique. Ici, les auteurs de l'étude exhortent les délégués à prendre en compte les dernières preuves scientifiques, qui indiquent que tous les plastiques contiennent des produits chimiques toxiques et que les plastiques peuvent absorber des produits chimiques supplémentaires pendant leur utilisation, compromettant encore davantage leur sécurité sanitaire et leur circularité.

Les chercheurs soulignent la nécessité urgente pour l’industrie du plastique de limiter l’utilisation de produits chimiques dangereux afin de répondre efficacement à la crise de la pollution plastique. Sur les 13 000 produits chimiques utilisés dans les plastiques, 25% sont classés comme dangereux, ce qui amène les scientifiques à affirmer qu'aucun produit chimique du plastique ne peut être considéré comme sûr.

Les recherches des scientifiques de l'Université de Göteborg contribuent au nombre croissant de preuves mettant en évidence les risques associés aux plastiques recyclés. Il est crucial que les décideurs politiques, les acteurs de l’industrie et la société dans son ensemble reconnaissent ces résultats et prennent des mesures proactives vers une approche plus sûre et plus durable de la gestion des déchets plastiques.

La Lettonie découvre des tonnes de produits alimentaires périmés dans un entrepôt

«La Lettonie découvre des tonnes de produits alimentaires périmés dans un entrepôt», source article de Food safety News paru le 17 novembre 2023.

Les autorités lettones ont découvert environ 18 tonnes de produits alimentaires dans un entrepôt dont la date de péremption était expirée ou modifiée.

Le Service alimentaire et vétérinaire (PVD) a dit que des produits avaient été importés en Lettonie depuis la Lituanie, où ils avaient été retirés du marché plus tôt cette année dans le cadre d'une enquête menée par les autorités sur de fausses dates de péremption.

Le Service national alimentaire et vétérinaire (VMVT) de Lituanie a signalé via les canaux de communication de l'UE que certaines des marchandises retirées dans le pays pourraient avoir abouti en Lettonie.

Le PVD a ouvert une enquête qui a abouti à l'entrepôt de la ville de Daugavpils.

Une inspection a révélé des dates de conservation modifiées sur les produits, dont certains avaient été prolongés jusqu'à un an. Les articles comprenaient du chocolat, des bonbons, des chips, des huiles, des sauces, du thé, des mélanges pour la soupe et d'autres aliments.

Le PVD a déclaré que les marchandises avaient été importées en Lettonie par la société lituanienne MB SYSTEMII, qui les avait achetées auprès d'une autre entreprise lituanienne.

L’agence a empêché la vente d’articles dont la date de péremption était modifiée. MB SYSTEMII a été condamné à une amende de 1 100 euros et condamné à détruire les biens confisqués.

Opération plus large

Dans le cadre de l'opération Opson, au moins 27 personnes ont été arrêtées cette année en Italie et en Lituanie pour avoir prétendument réintroduit des aliments périmés dans la chaîne d'approvisionnement. Ils sont soupçonnés de collecter des aliments et des boissons périmés ou périmés à peu ou pas de frais et de remplacer les dates de péremption par de nouvelles pour permettre leur revente.

La première phase de l'opération en mai a impliqué l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Lituanie, la Roumanie, Europol et Eurojust.

Environ 70 perquisitions d'entrepôts et d'autres emplacements ont été effectuées. Les agents ont découvert du matériel permettant de modifier les dates de péremption, comme des solvants ménagers, des imprimantes et des étiquettes. Dans certains cas, la date imprimée sur chaque article était effacée et une nouvelle était réimprimée. Dans d’autres, une nouvelle étiquette a été réalisée et appliquée.

En juillet, la deuxième partie de l'enquête a impliqué Europol, la France, l'Allemagne, l'Espagne et les autorités italiennes.

Les forces de l'ordre ont mené 14 perquisitions dans des domiciles privés et des sites commerciaux dans six régions et ont saisi plus de 500 000 aliments et boissons ainsi que du matériel utilisé par les criminels présumés.

Actif depuis début 2021, le groupe aurait acheté de grandes quantités de produits alimentaires périmés et d’autres denrées périssables en provenance d’Allemagne et de France. Ils modifiaient les dates des produits et les livraient au marché lituanien, où les consommateurs les achetaient.

Commentaire

L’amende de 1 100 euros est dérisoire ...

Les autorités finlandaises percent le mystère d’une intoxication alimentaire massive

«Les autorités finlandaises percent le mystère d’une intoxication alimentaire massive», source article de Joe Whitworth paru le 17 novembre 2023 dans Food Safety News.

Des niveaux élevés d'un additif dans les tortillas ont été identifiés comme la cause probable d'une épidémie importante en Finlande.

L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto), l'Institut national de la santé et du bien-être social (THL) et les agences locales ont enquêté sur l'épidémie, qui a touché plus de 800 personnes. L'incident s'est produit en août à Mikkeli, et ce sont principalement des enfants qui sont tombés malades.

Des concentrations élevées d’un additif, le propionate de calcium, ont été trouvées dans des échantillons de tortillas. Ruokavirasto a déclaré que c’était la cause probable des symptômes des écoliers. Le propionate de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme conservateur. L'acide propionique inhibe la croissance des moisissures et de certaines bactéries.

Ruokavirasto a dit que les intoxications causées par le propionate de calcium étaient «extrêmement rares».

Un lot concerné

D'après une enquête de plus de 4 000 réponses réalisée par des responsables de la région de Mikkeli et analysée par THL, les tortillas étaient l'explication la plus probable pour laquelle les enfants sont tombés malades.

Au total, 812 personnes ont été malades lors de l'épidémie dans 18 écoles différentes. Plusieurs élèves ont déclaré que les tortillas sentaient ou avaient le goût du savon ou du détergent.

Les principaux symptômes des patients étaient des douleurs à l’estomac, des nausées et des maux de tête. Ils ont commencé rapidement et ont été de courte durée. Chez la plupart des patients, les symptômes ont commencé moins d’une heure après avoir mangé et la durée moyenne était inférieure à 12 heures.

Lors d'études réalisées en septembre, des changements sensoriels et des variations de l'acidité du produit ont été constatés dans certaines tortillas. Des changements n'ont été observés que dans les éléments effectués à certaines heures d'une journée. Les produits impliqués ont été retirés de la vente en août.

Les concentrations de propionate de calcium dans les tortillas suspectées étaient 10 fois plus élevées que dans les autres tortillas. Ils ont dépassé la limite d'utilisation maximale autorisée de l'additif, qui est de 2 000 mg par kg. Le propionate de calcium n’a aucun effet dangereux prouvé sur le long terme.

Le fabricant polonais et les autorités polonaises enquêtent sur ces concentrations élevées.

jeudi 16 novembre 2023

Découvrez Oreillette, de race Normande, l'égérie du Salon International de l’Agriculture 2024

Du 24 février au 3 mars 2024, ce sera Oreillette, vache de race Normande âgée de 5 ans qui en sera le symbole.

Avec sa robe aux trois couleurs et ses lunettes bien dessinées, Oreillette est une belle ambassadrice de la race Normande.

Âgée de 5 ans et mère de 3 veaux, elle nous vient de Briouze, commune située dans le département de l'Orne en Normandie. C’est au GAEC Foucault, une exploitation familiale de 155 hectares dont 80 en herbe qu’Oreillette vie et pâture parmi un troupeau 100% Normand de 110 vaches laitières et 24 bœufs. Le lait produit est livré en laiterie et transformé en camembert et pont Lévêque AOP, assurance de savoir-faire et de qualité. En moyenne, la production laitière d’Oreillette représente 10,5 camemberts par jour de vie. Elle est une digne descendante de Ramette, son arrière-grand-mère, l’une des plus grandes productrices de lait de la race à ce jour.

Avec son tempérament calme et sa capacité d’adaptation, Oreillette portera fièrement les couleurs de la race Normande lors du Salon International de l’Agriculture 2024

France : Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en 2022. Le nombre de souches isolées augmente ...

Qu’en est-il en 2022 ?

Voici que Santé publique France publie le Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2022.

Points clés

En 2022, la surveillance des infections à Campylobacter en France a confirmé les tendances épidémiologiques et biologiques déjà observées ces dernières années :

- une prédominance de l’espèce C. jejuni ;
- un nombre de cas et une incidence plus élevés chez les enfants ;
- une prédominance des infections chez les hommes ;
- un pic saisonnier pendant la période estivale sauf pour C. fetus;
- une résistance élevée aux fluoroquinolones et aux tétracyclines, restée stable ces dernières années ;
- une absence d’augmentation significative des taux de résistances des six antibiotiques testés en routine.

Pour en savoir plus, il vous faut aller dans un autre document.

Caractéristiques des patients infectés par Campylobacter rapportés par le CNR

En 2022, l’âge à l’infection variait entre 0 et 102 ans, avec une moyenne à 34 ans et une médiane à 27 ans. L’incidence était maximale pour la classe d’âge 0-9 ans (27 cas/100 000 habitants).

Globalement, l’incidence était plus élevée chez les hommes (15 cas/100 000 habitants) que chez les femmes (12 cas/100 000 habitants). Cette tendance était observée dans toutes les classes d’âge, sauf chez les 20-29 ans.

Les infections par C. fetus ont été principalement rapportées chez des personnes de 60 ans et plus (91% des infections), tandis que les infections par C. jejuni ont été majoritairement rapportées chez des enfants et jeunes adultes de moins de 30 ans (55% des infections).

Autant en 2021, le bilan s’était cantonné aux caractéristiques des souches de Campylobacter isolées en 2022 répertoriées par le CNR, cette fois-ci, et pour la premère fois, il est fait d’un nombre de patients en 2022.

Le CNR a répertorié 9 160 souches de Campylobacter spp. isolées en 2022 (versus 8 875 en 2021 et 7 920 en 2020), correspondant à 10 498 patients infectés (dont 60 avec plusieurs souches isolées).

Conclusion de la surveillance 2022
Le nombre de souches de Campylobacter répertoriées par le CNR est en augmentation depuis 2013, année de la mise en place de la saisie des données en ligne par les laboratoires du réseau. L’augmentation observée en France pourrait être un reflet d’une réelle augmentation des infections à Campylobacter.

Commentaire

Si le nombre de souches augment, cela peut vouloir signifier que le nombre de cas augmente …
Le reste des constats et des recomandations de ce bilan est assez proche de celui de 2021.
Ce bilan cite en référence une étude de 2018,

 En France, le nombre annuel moyen de cas symptomatiques d’infections à Campylobacter a été estimé à 493 000 (intervalle de crédibilité (IC) 90% : 273 000-1 080 000), dont 392 000 cas auraient été infectés par transmission alimentaire. Campylobacter serait responsable de 26% du nombre total estimé des infections d’origine alimentaire et de 31% des hospitalisations associées à ces infections.

Peut-être faudrait-il actualiser cette étude qui a désormais 5 ans ...

La Commission européenne renouvelle l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Le chantage n'a pas fonctionné. Une victoire pour la Science !

Complément
Complément bis
Les lecteurs du Figaro du 17 novembre semblent ne pas d'accord avec l'autorisation du glyphosate. Y'a du boulot pour la science ...

A l'approche du black friday, l'AFSCA de Belgique met en garde contre les compléments alimentaires dangereux qui sont en vente en ligne

On ne compte plus les les mises en garde de l’Anses à propos des compléments alimentaires, en voici une sélection,

L’AFSCA de Belgique aussi met en garde en rapportant, «A l'approche du Black Friday, l'AFSCA met en garde contre les compléments alimentaires dangereux qui sont en vente en ligne»

Après analyse, 1 complément alimentaire sur 2 envoyé par la poste, s'avère non conforme. Grâce à ces 7 conseils de l'AFSCA, vous vous assurez d'effectuer un achat en toute sécurité !

Les jours sont de plus en plus froids et sombres et nombreux sont ceux qui pensent que leur système immunitaire a besoin d'un coup de pouce. A l'approche du Black Friday - le jour où les acheteurs en ligne peuvent faire de bonnes affaires - l'AFSCA met en garde et rappelle que les compléments alimentaires qui peuvent être achetés en ligne ne sont pas tous sûrs. Dès le moment où vous naviguez sur le web en tant que consommateur, il est important d'être sur vos gardes.

En Belgique, l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) veille à ce que les vendeurs en ligne de denrées et de compléments alimentaires respectent les règles du jeu.

- D’une part, une cellule spécialisée écume le web et examine les différents sites et boutiques en ligne qui proposent des denrées alimentaires et des compléments alimentaires aux consommateurs belges. En 2022, la cellule-commerce a contrôlé 262 boutiques en ligne, dont 86 dans le secteur des compléments alimentaires.

- D’autre part, l'AFSCA, en collaboration avec la Douane, effectue des contrôles sur l'importation de colis postaux, et notamment de compléments alimentaires achetés sur internet. En 2022, 14.945 petits envois ont été contrôlés, dont 2.195 (14%) étaient non conformes. 58 analyses ont été faites sur des compléments alimentaires et 32 d’entre elles ont donné un résultat non conforme. Les substances médicamenteuses les plus fréquemment trouvées sont le sildénafil et la sibutramine. Pourtant, la loi est claire à ce sujet : aucune substance médicamenteuse ne peut faire partie de la composition d’un complément alimentaire.

Que pouvez-vous faire en tant que consommateur ?

Les contrôleurs de l'AFSCA mettent tout en oeuvre pour assurer la sécurité du marché en ligne, mais il est évidemment impossible de fouiller internet de fond en comble. C’est pourquoi, en tant que consommateur, il est également important de ne pas faire une confiance aveugle à tous les vendeurs en ligne. Les conseils ci-dessous vous aideront à reconnaître une entreprise fiable.

Conseil n°1. Vérifiez si les produits sont connus en Belgique

Conseil n°2. Méfiez-vous des remèdes miracles
Conseil n°3. Faites confiance à l’avis de votre médecin ou pharmacien
Conseil n°4 : Vous devez également pouvoir trouver des informations sur les produits sur le site web.
Conseil n°5 : Lisez attentivement les avis
Conseil n°6 : Recherchez des informations sur l’entreprise
Conseil n°7 : Méfiez-vous si un vendeur ne veut communiquer que par des canaux privés

ImportantUne notification au RASFF de l’UE par la France le 16 novembre 2023 rapporte des effets secondaires importants chez quatre personnes en France liés au sibultramine en gélules. Les symptômes sont palpitations, brûlures d’estomac, nausées/

Sécurité des aliments : Une enquête révèle les inquiétudes des petites entreprises en Irlande

«Une enquête révèle les inquiétudes des petites entreprises en Irlande», source article paru dans Food safety News du 16 novembre 2023.

Selon une enquête, près des deux tiers des entreprises sont très préoccupées par l'impact d'un audit ou d'une mauvaise application de la sécurité alimentaire sur leur activité.

L’étude a révélé qu'un peu moins de la moitié des entreprises alimentaires affirment que la sécurité des aliments et le respect des réglementations sont leurs principales priorités.

Alors que près des trois quarts des propriétaires et dirigeants d’entreprises alimentaires estiment être très bien informés en matière de sécurité des aliments, seuls 52% estiment que leur personnel possède ce niveau de connaissances sur le sujet.

Safefood a interrogé 400 propriétaires et dirigeants d'entreprises alimentaires en Irlande en juillet et août. Les entreprises concernées comptaient entre un et 49 salariés. Le groupe promeut la sécurité des aliments et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Trish Twohig, directrice de la sécurité des aliments chez Safefood, a dit : «Nous savons que diriger une entreprise alimentaire s'accompagne d'une longue liste de choses à faire et que la formation peut souvent rester en veilleuse en raison de demandes concurrentes ; plus de la moitié des entreprises ayant participé à notre enquête ont déclaré que trouver du temps était pour elles le plus grand défi en matière de formation du personnel. Le coût de la formation était le deuxième plus grand défi pour plus d’une entreprise alimentaire sur trois.

Module de formation pour les entreprises

Safefood a créé un outil de formation en ligne gratuit sur la sécurité des aliments pour les petites entreprises.

L'analyse des personnes ayant accès à la formation a révélé que 67% sont des apprenants du secteur de la vente au détail de produits alimentaires ou de la restauration, suivis de 17% dans l'enseignement et 14% travaillent dans la transformation et la production de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux.

«Avec déjà plus de 3 000 utilisateurs uniques, cela reflète la demande réelle parmi les propriétaires et les gestionnaires d'entreprises alimentaires de fournir une formation adaptée aux exigences de leur personnel», a dit Twohig.

La plateforme utilise des modules de formation multimédias et interactifs avec des mises en situation réelles. Les gestionnaires et les propriétaires de petites entreprises peuvent suivre les progrès du personnel pendant la formation, afin de pouvoir l'utiliser pour les nouveaux employés dans le cadre du processus d'intégration, comme recyclage pour ceux qui reviennent dans l'industrie ou comme formation de recyclage.

Les sujets abordés sont l'importance de la sécurité des aliments, de la microbiologie alimentaire, du contrôle de la température, de l'hygiène personnelle, du nettoyage, du contrôle des allergènes, de la lutte contre les nuisibles et HACCP.

Seany McCleary, un utilisateur de formation de Blasta Street Kitchen à Monaghan, a dit: «Nous sommes en affaires depuis 2017, et trouver du temps pour suivre une formation sur la sécurité des aliments peut être difficile. Je peux également vérifier en ligne comment cela marche. En tant que propriétaire d’une petite entreprise, cela me donne beaucoup de confiance.