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vendredi 13 novembre 2020

Alternatives au glyphosate : le fiasco


C'est dans ce contexte que je vous livre cette nouvelle information,
« Alternatives au glyphosate : le fiasco », source communiqué du 13 novembre 2020 de Science-Technologies-Actions qui est un collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.
Julien Denormandie, troisième Ministre de l’Agriculture en 3 ans, a annoncé le 5 novembre dernier « un budget de 7 millions d’euros supplémentaires à la recherche dans les alternatives au glyphosate ».
Pour qui ? Pour l’INRAE doté d’un budget d’un milliard d’euros dans le but de lancer de nouvelles études ?
Pour quoi? Pour trouver un meilleur herbicide alors que France n’a plus d’industrie phytosanitaire et qu’il faut 200 millions d’euros, 10 ans de recherche pour lancer un nouveau produit phytosanitaire et plus encore pour découvrir de nouveaux modes de lutte contre les « mauvaises herbes »?
A l’évidence, une nouvelle annonce qui traduit l’embarras de nos gouvernants confrontés à la décision du Président Macron du 27 novembre 2017 d’interdire le glyphosate « dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans ».
Une décision strictement politique précipitée, sans étude d’impact, sans analyse risques/bénéfices dont les conséquences sont vites apparues : impact économique pour les agriculteurs à nouveau pénalisés, impact négatif sur l’environnement et le climat alors que cette décision cherchait à satisfaire les revendications des écologistes !
Pourquoi le cacher ? L’alternative au glyphosate sera le retour du labour et du travail du sol avec ses inconvénients bien connus : dégradation de la fertilité et de la vie biologique des sols, perte de matière organique, davantage d’érosion, de carburant et d’émission de CO2.
Mais surtout, pourquoi interdire un herbicide qui, depuis près d’un demi-siècle de large utilisation dans le monde a fait la preuve de son intérêt agronomique, de sa contribution à la protection des sols, alors que les risques qu’il présente sont infimes aux yeux de toutes les agences sanitaires française, européennes et internationales, à l’exception du CIRC classant le glyphosate « cancérogène probable »? Tout comme la viande rouge!
Quel responsable politique aura le courage d’affronter une opinion publique conditionnée depuis plusieurs années par les militants écolos et les médias, pour enfin éclairer les citoyens sur la réalité et revenir à la raison?
Le Collectif STA composé de chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants et autres citoyens consternés par la marginalisation de la Science et les attaques incessantes contre les technologies innovantes, a pour but de faire entendre la voix de la raison, de l'approche scientifique et du progrès, notamment auprès des décideurs et des médias.

Chic, on risque donc fort de revenir à ce que disait Sully en 1638 : « Labourage pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée ».

Autre décision précipitée, celle concernant la politique énergétique de la France,
s'il y en a une, depuis que François Hollande, par pur calcul politique, a décidé de diminuer rapidement la part du nucléaire dans notre électricité. La fermeture de Fesseinheim n'en est que la conséquence.Tout cela est absurde. Je suis très inquiet des conséquences de cette décision. Le nucléaire est l'énergei qui produit le moins de CO2 par unité d'énergie produite. C'est grâce à notre énergie nucléaire que la France est un des pays industrialisés les moins émetteurs de CO2, alors oui il faut prolonger nos centrales nucléaires et en construire de nouvelles, encore plus efficaces et sûres. Au fond, le GIEC ne dit pas autre chose.
Source article de Marc Fontecave, « Le catastrophisme en écologie conduit à l'affaiblissement des volontés », Le Figaro du 13 novembre 2020,
13 novembre 2015 : 130 personnes étaient assassinées au Bataclan, victimes du terrorisme islamique. Ne les oublions pas.

samedi 4 mars 2023

Si vous n'aviez pas encore tout vu ou entendu sur le sabotage de notre énergie nucléaire

 Voici donc un condensé, bienvenue en Absurdisthan !
Complément
Lire ou écouter Mme Emmanuelle Ducros, «Nucléaire: effarantes révélations de la commission d’enquête sur un saccage programmé».

dimanche 28 août 2022

Insolite, un homme dit qu'il faut cesser de mentir aux Français en leur disant que le nucléaire est une énergie sûre

Après avoir dit «voir du glyphosate partout», le même homme récidive, «Il faut cesser de mentir aux Français en leur disant que le nucléaire est une énergie sûre.» Il faudrait sans doute qu'il consulte ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 24 octobre 2022

La France classée 4ème pays le plus vert au monde. Merci qui ? Merci le nucléaire !

La nouvelle était passée inaperçue ...
Selon le classement mondial Green Future Index réalisé par la MIT technology Review, la France est le quatrième pays le plus vert au monde derrière l’Islande, le Danemark et la Norvège . Ce classement passe en revue 76 pays à partir de cinq critères : les émissions de CO2, la transition énergétique, la société verte, l’innovation verte et la politique climatique. Les derniers du classement sont la Russie, l’Iran, le Paraguay et le Qatar qui sont considérés comme des «abstentionnistes du climat». 15 des 20 premiers sont des pays européens. La France obtient ce bon score principalement grâce à son énergie nucléaire.

Bon, c’est un classement comme il y en a des tas, avec ses atouts et ses limites. Il me semble que l’on en a peu parlé ces derniers jours. Pourtant, en général, on nous bassine plus souvent les oreilles quand le résultat de ce type d’enquête correspond davantage à la grille de lecture de la bobosphère. Source Nouvelles fraîches d’Olivier Masbou du 24 octobre 2022 sur son blog-notes.

Complément
L’article de Transitions Energies rapporte,
Une performance pour un pays qui ne bénéficie pas des atouts énergétiques (géothermie, éolien et hydraulique) des trois pays nordiques qui le précède. Cela n’a pourtant pas empêché au début de l’année, le tribunal administratif de Paris de condamner les «manquements» de l’Etat français dans la lutte contre le réchauffement climatique…

Cherchez l’erreur. Dans un jugement soi-disant historique rendu le 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris a condamné les «manquements» de l’État français dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il serait ainsi responsable d’un préjudice écologique. Deux ans après le lancement de «l’Affaire du siècle», les quatre ONG requérantes (Notre Affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France et Oxfam France) avaient crié victoire. Au passage, rappelons tout de même que l’impact climatique d’une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre par la France à l’horizon 2030 n’est pas mesurable en terme climatique à l’échelle de la planète. Cela reviendrait, en s’appuyant sur les calculs du GIEC sur l’impact d’un doublement des émissions de gaz de serre et ceux du physicien François Gervais, à limiter la hausse des températures de 0,0002°C !

Dans la même logique, il y a quelques jours, le 28 mars 2021, une centaine de manifestations plus ou moins importantes dans toute la France ont été organisées par plusieurs organisations écologistes pour dénoncer le manque d’ambition de la loi climat et résilience examinée à l’Assemblé nationale.

lundi 27 décembre 2021

La Food Standards Agency envisage de mettre fin aux contrôles de Fukushima

La dernière mouture de la réglementation européenne sur le sujet est le Règlement (UE) n°2021/1533 du 17 septembre 2021 imposant des conditions particulières à l'importation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux originaires ou expédiés du japon à la suite de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima et abrogeant le règlement d'exécution (UE) 2016/6 (J.O.U.E. du 20/09/2021). 

Pour autant, «La FSA envisage de mettre fin aux contrôles de Fukushima», source Food Safety News.

La Food Standards Agency (FSA) propose de recommander la suppression des contrôles à l'importation des produits alimentaires de Fukushima et des régions avoisinantes.

La FSA est en train de réviser les contrôles sur les importations de denrées alimentaires en provenance du Japon, qui sont en place depuis un accident nucléaire en mars 2011, afin de fournir des conseils en matière de sécurité des aliments et de santé publique aux ministres et afin qu'une décision puisse être prise quant à savoir s'ils sont toujours nécessaires. L'Irlande du Nord suivra toujours les règles de l'UE et la décision finale sera prise par les ministres de chaque pays d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Écosse.

Une évaluation des risques a estimé que la suppression du niveau maximal de 100 becquerels par kilogramme (Bq/Kg) de radiocésium (formes radioactives de césium) pour les aliments importés du Japon au Royaume-Uni entraînerait une augmentation négligeable du risque pour les consommateurs.

La plupart des aliments en provenance du Japon peuvent déjà être importés sans restrictions, ni contrôles des niveaux de radioactivité. Cependant, des contrôles subsistent pour certains produits de certaines régions comme un certain nombre d'espèces de poissons, de champignons sauvages et de légumes fourragers.

Consultation ouverte
Une période de commentaires publics donne aux gens la possibilité d'avoir leur mot à dire sur les prochaines étapes, notamment le maintien des contrôles actuels, leur suppression ou l'application de contrôles à moins de produits. Il est ouvert jusqu'au 11 février 2022.

Depuis 2014, les analyses en laboratoire sont effectuées de manière aléatoire sur 5% au maximum des envois. Au cours des 10 années où les contrôles ont été mis en place, il n'y a eu aucun cas où les contrôles ont trouvé des niveaux supérieurs à 100 Bq/kg sur des produits importés au Royaume-Uni.

Le potentiel de dommages causés par la radioactivité est mesuré en millisieverts (mSv). La Commission internationale de protection radiologique recommande que les personnes ne reçoivent pas plus que la limite inférieure de 1 à 20 mSv par an. L'évaluation des risques de la FSA estime que la dose pour les consommateurs britanniques ne dépasserait pas 0,016 mSv par an en raison de la consommation d'aliments importés du Japon.

Certains aliments importés du Japon nécessiteraient toujours des déclarations et seraient soumis à des contrôles officiels pour d'autres raisons de sécurité sanitaire des aliments lorsqu'ils sont classés comme aliments à haut risque.

Action de l'UE et des États-Unis
Plus tôt cette année, les États-Unis et l'Union européenne ont modifié les règles concernant l'importation de denrées alimentaires en provenance des régions proches de Fukushima. Alors que la Food and Drug Administration des États-Unis a supprimé une alerte à l'importation, la Commission européenne n'a modifié la réglementation que pour modifier les contrôles sur les importations de denrées alimentaires.

Rebecca Sudworth, directrice des politiques à la FSA, a déclaré que la sécurité des aliments est une priorité dans le processus.

«Les produits de cette région ne sont importés au Royaume-Uni qu'en petites quantités, destinés principalement aux personnes ayant un régime japonais et aux restaurants spécialisés dans la cuisine japonaise», a-t-elle déclaré.

«Ces réglementations ont depuis été régulièrement revues par la Commission européenne. Cette responsabilité a maintenant été transférée à la FSA, ainsi qu'à Food Standards Scotland, et nous avons réalisé une évaluation des risques d'importation au Royaume-Uni et une évaluation de l'impact économique. Nous accueillons tous les points de vue sur d'éventuelles modifications des contrôles, avant de conseiller les ministres sur les prochaines étapes.»

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !

dimanche 20 mars 2022

Réponses des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé vis-à-vis d'un traitement thermique

«Réponses métaboliques des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé au traitement thermique révélées par la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.  

Résumé
Les épidémies à Escherichia coli liées à la consommation de farine de blé n'ont cessé d'apparaître ces dernières années, ce qui a nécessité l'intégration d'une étape antimicrobienne dans le processus de production de la farine. Les objectifs de cette étude in vivo étaient d'évaluer de manière holistique (c’est-à-dire dans sa globalité aa) l'efficacité de destruction par traitement thermique à 60 et 70°C contre les «big six» souches de E. coli (O26:H11, O45:H2, O103:H11, O111, O121:H19 et O145) dans la farine de blé et pour évaluer les réponses métaboliques spécifiques à la souche à l'aide de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN). La température de traitement à 70°C a inactivé toutes les souches de manière indiscriminée de plus de 4,3 log UFC/g en 20 minutes, ce qui suggère l'efficacité de la destruction élevée de cette température de traitement, alors que le traitement à 60°C a inactivé les souches à divers degrés au cours de la période d'une heure de traitement. Les souches les plus résistantes à 60°C, O26 et O45, étaient caractérisées par une déplétion en acides aminés et en sucre, et leur haute résistance a été attribuée aux doubles effets de la synthèse des protéines de choc thermique activées et de la glycolyse qui est favorisée. O121 a également démontré ces changements métaboliques, mais sa résistance thermique était largement altérée par la structure membranaire affaiblie et la protection osmotique diminuée en raison de l'épuisement de la phosphorylcholine. En revanche, O111, O145 et O103 ont présenté une élévation substantielle des métabolites après un stress à 60°C; leur résistance thermique modérée s'expliquait principalement par l'accumulation d'acides aminés sous forme d'osmolytes. Dans l'ensemble, l'étude a amélioré notre compréhension des réponses métaboliques des big six E. coli au stress thermique et a fourni un modèle pour mener des études métabolomiques basées sur la RMN dans des matrices alimentaires en poudre.

Importance
Les «big six» souches de Escherichia coli ont provoqué plusieurs épidémies liées à la consommation de farine de blé au cours de la dernière décennie, révélant l'importance vitale d'adopter un traitement antimicrobien pendant le processus de production de farine. Par conséquent, la présente étude a été réalisée afin d’évaluer l'efficacité d'une approche de destruction typique, le traitement thermique, contre les big six souches dans de la farine de blé ainsi que les mécanismes antimicrobiens sous-jacents. Les résultats ont montré qu'un traitement thermique à 60 et 70°C pouvait considérablement réduire les charges de toutes les souches dans la farine de blé. De plus, la synthèse de protéines de choc thermique activées combinée à une glycolyse accélérée et à une protection osmotique améliorée ont été identifiées comme deux principaux modèles d'altération métabolique dans les souches de E. coli pour faire face au stress thermique. Avec des réponses élucidées sur les big six dans de la farine de blé vis-àvis d’un traitement thermique, une base scientifique pour l'incorporation d'une étape d'inactivation thermique dans la production de farine de blé a été fournie.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

vendredi 24 septembre 2021

Les États-Unis et l'UE assouplissent les règles d'importation de Fukushima

«Les États-Unis et l'UE assouplissent les règles d'importation de Fukushima», source article de Joe Whitworth paru le 24 septembre 2021 dans Food Safety News.

Les États-Unis et l'Union européenne ont modifié les règles concernant l'importation de denrées alimentaires en provenance de régions proches de Fukushima au Japon.

Alors que la FDA a supprimé une alerte d'importation, la Commission européenne a modifié la réglementation pour modifier les contrôles sur les importations de denrées alimentaires.

En mars 2011, un accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a libéré une contamination radiologique dans les zones environnantes.

Après la catastrophe, le gouvernement du Japon a déterminé que certains produits alimentaires dans les préfectures touchées, également appelées États, n'étaient pas propres à la consommation humaine, en raison du risque pour la santé publique associé à la contamination par les radionucléides et a interdit la vente de ces articles au Japon et à l'exportation. .

Mesures américaines

La FDA des États-Unis a mis en place une alerte à l'importation sur certains produits alimentaires en provenance des préfectures japonaises à proximité de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima Daiichi en 2011. Elle a demandé au personnel de terrain de la FDA de retenir les envois en provenance du Japon si les aliments sont susceptibles de contenir une contamination par des radionucléides.

Après analyse des mesures de contrôle du Japon qui comprennent la décontamination, la surveillance et l'application de la loi, l’examen des résultats sur 10 années d'échantillonnage de produits alimentaires et après avoir déterminé un très faible risque pour les consommateurs américains d'aliments contaminés par la radioactivité importés du Japon, la FDA a décidé que l'alerte à l'importation n'était plus nécessaire pour protéger la santé publique et devait être supprimée.

Fin juillet, la FDA avait testé 1 749 échantillons importés et nationaux pour la contamination de l'installation de Fukushima. Trois contenaient des niveaux détectables de césium, mais ils étaient inférieurs au niveau d'intervention dérivé établi et ne posaient aucun problème de santé publique.

Les contrôles japonais et les mesures de surveillance et d'échantillonnage standard de la FDA continueront de contribuer à garantir que les aliments importés du Japon ne posent pas de risque pour la sécurité des aliments des consommateurs en raison de la contamination par les radionucléides.

Action de l'UE

En 2011, la Commission européenne a imposé des conditions à l'importation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux originaires ou en provenance du Japon. Les réglementations fixent les niveaux maximaux de radionucléides pour correspondre aux valeurs de la loi japonaise.

Après avoir examiné les dernières données, l'UE a déclaré que l'obligation d'échantillonner et d'analyser les produits avant l'exportation doit être maintenue ou établie pour certains produits mais peut être levée pour d'autres.

Cela prend en compte plus de 87 000 données d'occurrence sur la radioactivité dans les aliments pour animaux et les denrées alimentaires autres que la viande bovine et plus de 429 000 données d'occurrence sur la radioactivité dans la viande bovine fournies par les autorités japonaises pour les 9e et 10e saisons de croissance suivant l'accident. Les données ont été rapportées de janvier 2019 à décembre 2020.

L'UE a déclaré qu'il était approprié d'exiger l'échantillonnage et l'analyse des champignons sauvages et des produits dérivés des préfectures d'Iwate, Nagano, Niigata et Ibaraki, du poisson et des produits de la pêche de Gunma, de la fougère sauvage et des produits dérivés de Fukushima et de la fougère et produits dérivés de la préfecture de Miyagi en plus des produits déjà inscrits sur la liste.

Cependant, les exigences ont été supprimées pour les graines germées d'Aralia et les produits dérivés des préfectures de Fukushima, Miyagi et Gunma, le bambou et les produits dérivés de Fukushima, les champignons et les produits dérivés de Gunma, et le koshiabura et les produits dérivés de Shizuoka, Yamanashi et Yamagata.

Aucun cas de non-respect de la législation de l'UE n'a été constaté lors des contrôles à l'importation depuis plus de neuf ans, de sorte que la fréquence des contrôles officiels est restée faible.

Le règlement sera réexaminé à la mi-2023 lorsque les résultats de l'échantillonnage et de l'analyse de la présence de radioactivité dans les aliments pour animaux et les denrées alimentaires au cours des 11e et 12e saisons de croissance en 2021 et 2022 seront disponibles.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 23 septembre 2021: 22 produits
- oxyde d’éthylène: 15
Listeria monocytogenes4, salade de lentilles tofu biocubes de saumon qualité sashimi, saucisson à l’ail, pâté au jambon cru forêt noire
résidus de médicaments vétérinaires: 1, cuisses de grenouille
Salmonella: 1, escalope de poulet mariné 1kg. Rappel déjà signalé le 22 septembre par le blog. Ce rappel ne sera pas décompté.
erreur de marquage de la DLC: 1, Gü dessert gourmand
- plante non comestible: 1, laurier cerise au lieu de laurier sauce en vente chez Lidl. Oubli de RappelConso.

vendredi 4 août 2023

Les applications du nucléaire en agriculture , selon le Codex Alimentarius

Selon ce tweet du Codex Alimentarius du 30 juillet 2023, voici quelques exemples des applications du nucléaire en agriculture :
- lutter contre les nuisibles et les maladies
- augmenter la production agricole
- protéger les terres et les ressources en eau assurer la sécurité des aliments et l'authenticité des aliments
augmenter la production animale.

Tout le contraire de nos pseudo écologistes de chez nous ...

dimanche 17 juillet 2022

L’empoisonnement du puits, par le collectif Science et pseudo-sciences

Je relaie bien volontiers cet article et souhaitant qu'il ait un maximum de lecteurs. «L’empoisonnement du puits», source éditorial de Science et pseudo-sciences n°341 (Juillet 2022), publié sur le site de l’Afis.

L’«empoisonnement du puits» désigne une figure rhétorique consistant à donner au public une information négative, vraie ou fausse, peu importe, afin de décrédibiliser une personne ou un groupe dans tout ce qu’elle ou il pourra dire par la suite. L’objectif est de rendre la source d’information inutilisable. Cette expression fait référence aux accusations lancées au Moyen Âge contre les juifs présumés responsables d’avoir empoisonné des fontaines et des sources d’eau pour assoiffer les chrétiens. On leur a par la suite imputé de nombreux maux, dont celui de propager la peste [1].

Cette figure rhétorique est une forme de sophisme qui évite de discuter des propos réels et des arguments avancés. Le discrédit est jeté a priori sur la source afin que tout ce qui pourra en être issu n’ait plus aucune valeur. L’empoisonnement du puits peut prendre la forme d’une attaque ad hominem : la personne ou l’entité est accusée d’un acte grave ou d’un comportement infamant la rendant d’emblée infréquentable, peu importe la réalité des faits.

Mais il existe une autre forme d’empoisonnement du puits dans le débat public : elle consiste à transformer certains objets de controverses en véritables symboles du mal, en objets maléfiques dont la simple évocation suffit pour invalider tout propos qui y ferait référence. Au-delà de la source empoisonnée, ce sont des débats plus généraux qui sont interdits.

Le glyphosate est l’un de ces objets. Il n’est plus question de discuter de la forme d’agriculture souhaitée, du meilleur compromis à réaliser entre préservation de la biodiversité et rendements de l’agriculture ou de la manière d’assurer un accès pérenne pour tous à une nourriture suffisante et de qualité. Le glyphosate a été érigé au statut de poison absolu, malgré les avis, réitérés jusqu’à ce jour, des agences d’évaluation sanitaire. Dernier en date : l’avis de l’Echa, l’agence européenne des produits chimiques, pour qui «les preuves scientifiques disponibles ne répondaient pas aux critères de classification du glyphosate pour sa toxicité pour des organes cibles spécifiques, ou en tant que substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique» [2]. Peu importe, la source est empoisonnée : l’avis de l’agence ne peut être perçu que comme révélant sa collusion avec «les lobbies». Le débat de fond est confisqué.

Il en va de même de l’énergie nucléaire. Le recours à l’atome pour produire de l’électricité a été diabolisé à un point tel que son refus ou son acceptation devient un marqueur qui permettrait de distinguer ceux qui seraient soucieux de la planète de ceux qui ne le seraient pas. Le puits est empoisonné par des chiffres effrayants associés aux accidents de Tchernobyl ou de Fukushima, bien au-delà de ce que les différentes agences qui ont évalué les conséquences de ces événements ont pu établir. Si un accident peut rayer un pays de la carte, alors, comment est-il encore possible d’en discuter ?

La réalité n’est jamais binaire et peut, parfois, se retourner contre les empoisonneurs de puits. La guerre en Ukraine a révélé, s’il en était besoin, que les questions d’énergie ou de ressources alimentaires sont des questions complexes où aucune solution n’est sans inconvénient, et pour lesquelles on ne peut se satisfaire de schémas idéologiques. Le nucléaire, une certaine productivité de l’agriculture et bien d’autres sujets ostracisés retrouvent place dans le débat public, dévoilant les effets délétères de l’empoisonnement des puits sur la démocratie. Des prises de décisions éclairées supposent la mise à disposition d’un état objectif des connaissances, loin de toute caricature ou diabolisation.

Science et pseudo-sciences

Références

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 20 novembre 2022

Choses entendues sur notre énergie décarbonée, l'énergie nucléaire !

Le blog vous a déjà parlé de notre énergie et principalement de notre énergie décarbonée, à savoir l’énergie nucléaire. Lire les principaux articles ici.
Mais les propos tenus ci-dessous, plein de bon sens, ont de quoi faire hurler tant ils sont criant de vérités, à vous de voir ...

mercredi 26 juillet 2023

L'UE lève lève les restrictions «Fukushima» sur les importations de produits alimentaires. D’autres pays soulèvent des problèmes de rejet d'eau

«L'UE lève les contrôles liés à Fukushima. D’autres pays soulèvent des problèmes de rejet d'eau», source article de Joe Whitworth paru le 26 juillet 2023 dans Food Safety News.

La Commissioneuropéenne va lever les restrictions à l'importation de denrées alimentaires en provenance du Japon suite à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011.

Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l'Union européenne avait accepté de supprimer les mesures restrictives à l'importation restantes liées à l'incident.

«Nous avons pris cette décision sur la base de la science, sur la base de preuves et sur la base de l'évaluation de l'Agence internationale de l'énergie atomique», a-t-elle déclaré.

Le gouvernement japonais s'est félicité de cette annonce, ajoutant qu'il avait demandé à plusieurs reprises à l'UE et à ses États membres de lever les mesures.

L'UE supprime les restrictions

Après l'accident, l'UE a imposé des analyses de radioactivité avant l'exportation des produits alimentaires. Depuis que les restrictions ont été adoptées en 2011, elles ont été réexaminées par la Commission européenne tous les deux ans et ont été assouplies à mesure que les risques diminuaient. Le dernier examen, en septembre 2021, a limité les restrictions en matière d'essais avant exportation aux champignons sauvages, à certaines espèces de poissons et à des plantes sauvages comestibles.

Aucun non-respect des niveaux maximaux de radionucléides fixés dans la réglementation n'a été observé à l'importation dans l'UE depuis juin 2011, ce qui montre que le système de contrôle et les vérifications effectués par les autorités japonaises sont efficaces, a déclaré la Commission européenne. Les niveaux de radionucléides dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux en provenance du Japon continueront d'être surveillés pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs.

Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré qu'à la suite du travail des autorités japonaises et de la collaboration avec des experts de l'UE, les restrictions peuvent être assouplies.

«Les résultats des contrôles favorables de ces dernières années démontrent le fort engagement et la coopération de nos partenaires japonais, et je suis très reconnaissante à tous ceux qui ont rendu cela possible», a-t-elle déclaré.

Les restrictions à l'importation ont été supprimées en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles en juin 2022 à la suite d'une évaluation de la Food Standards Agency (FSA) et de la Food Standards Scotland (FSS).

Préoccupations concernant le rejet d'eau traitée

La Commission européenne a déclaré qu'il était important que le Japon continue de surveiller la production nationale de radioactivité. Cela comprend les poissons, les produits de la pêche et les algues à proximité du site de rejet de l'eau traitée. Ils doivent être contrôlés pour la présence de radionucléides, y compris le tritium.

Un examen de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a révélé que les projets du Japon de rejeter dans la mer l'eau traitée stockée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi sont «conformes» à ses normes de sécurité.

L'AIEA a déclaré que les rejets d'eau traitée auraient un impact radiologique «négligeable» sur les personnes et l'environnement.

L'eau stockée a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium. Avant de rejeter, le Japon diluera l'eau pour amener le tritium en dessous des normes réglementaires.

Cependant, Hong Kong a annoncé son intention d'interdire l'importation de produits aquatiques en provenance de 10 régions du Japon une fois que le pays commencera à rejeter les eaux usées de Fukushima, afin de garantir la sécurité des aliments et la santé publique.

Les produits comprennent tous les produits aquatiques vivants, congelés, réfrigérés, séchés ou autrement conservés, le sel de mer et les algues non transformées ou transformées.

Les responsables ont déclaré qu'il n'y avait aucune garantie que le système de purification puisse fonctionner de manière continue et efficace à long terme après le début du plan de rejet, et que le déménagement ne poserait pas de risques potentiels pour la sécurité des aliments. La Chine a pris des mesures similaires, selon des médias.

Dans une communication en juin adressée au Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Japon a appelé une douzaine de pays et régions qui avaient encore des mesures d'importation en place pour les supprimer et a fourni une mise à jour sur la situation des rejets d'eau.

mardi 4 juillet 2023

Nucléaire en france : Les ingérences allemandes démasquées !

Ce n'est pas la première fois que je vous livre quelques informations sur l'énergie nucléaire en France, mais ici, si vous allez jusqu'au bout, vous apprendrez comment  l'Allemagne agit en sous-main, pays dont on nous dit que c'est une nation amie et alliée. Comme il est dit en fin de propos, il faut s'occuper parfois de ses amis avant de s'occuper de ses adversaires  ... 

lundi 13 avril 2020

Caractérisation métabolique de huit souches de Escherichia coli dont les "Big Six" et réponses au stress acide de souches révélées par spectroscopie RMN


« Diversité métabolique des « big six » des souches de E. coli », source National Univseristy of Singapore.
La figure montre le processus impliqué dans l'examen de la tolérance acide des souches dE. coli en utilisant la résonance magnétique nucléaire (RMN). Des cultures de bactéries ont été préparées et séparées en deux ensembles, avec l'un d'eux soumis à un traitement acide. Crédit: Université nationale de Singapour.
Des scientifiques alimentaires de la National Univseristy of Singapore (NUS) ont découvert que les six principales souches de Escherichia coli (E. coli) qui causent des maladies d'origine alimentaire ont des métabolismes et une tolérance différents dans des conditions acides.

Les E. coli pathogènes sont responsables de nombre d’éclosions de maladies d'origine alimentaire. Parmi les centaines de sérogroupes (souches) de E. coli, l'agent pathogène E. coli O157:H7 est le plus largement reconnu en raison de la gravité des maladies d'origine alimentaire qu'il provoque.

Outre E. coli O157, six autres sérogroupes sont identifiés par la Food and Drug Administration des États-Unis comme des agents pathogènes émergents que l'on trouve couramment dans les éclosions de maladies d'origine alimentaire.

Ce sont les «big six». Dans le cadre de la sécurité sanitaire des aliments, il est important de pouvoir caractériser ces agents pathogènes et comprendre leur comportement afin que des mesures appropriées puissent être développées pour les tenir à distance.

Une équipe de recherche dirigée par le professeur Yang Hongshun du Département des sciences et technologies alimentaires, NUS, a utilisé des technologies métabolomiques pour étudier la réponse adaptative des agents pathogènes sous différents facteurs de stress d'inactivation (eau électrolysée, ultrasons, agent antibactérien naturel, etc.).

Dans leur étude, l'équipe a étudié les profils métaboliques de huit sérotypes de E. coli, y compris E. coli O157:H7 et les «big six» en utilisant la résonance magnétique nucléaire (RMN).

Les résultats ont montré qu’une diversité métabolique existait parmi les huit souches et que les différentes souches présentaient une tolérance différente aux conditions acides.

L'équipe de recherche a constaté que les sérotypes pathogènes nécessitent une production d'énergie plus élevée pour alimenter leurs activités physiologiques par rapport à la souche non pathogène. Les différences métaboliques sous stress acide indiquent que les métabolismes de l'énergie et des acides aminés (en particulier le système dépendant de l'acide glutamique) ont contribué aux différentes capacités adaptatives acides des sérotypes de E. coli.

Ces résultats suggèrent que le contrôle des voies métaboliques connexes pendant les traitements de désinfection pourrait potentiellement améliorer l'inactivation des bactéries.

Les caractérisations traditionnelles des bactéries impliquent l'examen physique des caractéristiques morphologiques à l'aide de microscopes et la caractérisation biochimique de leurs propriétés biologiques à l'aide de bactéries cultivées sur différents milieux. Ces tests prennent beaucoup de temps, sont complexes et demandent beaucoup de travail. En revanche, la RMN fournit une méthode pratique, non destructive et hautement automatisée pour obtenir un profil métabolique complet des micro-organismes.

M. Chen Lin, un étudiant en Ph.D. travaillant sur le projet a déclaré: « En surveillant les changements de la métabolomique microbienne, un instantané précis des cellules avec différents états physicochimiques peut être obtenu. Les résultats de la recherche de l'analyse métabolomique des « big six » pathogènes ont permis de mieux comprendre les aliments propriétés bactériennes liées à la sécurité des aliments. »

« Ces résultats fournissent de précieuses références pour le développement de mesures de contrôle de la sécurité alimentaire très efficaces, en particulier pour contrôler les ‘big six’ émergents », a ajouté le professeur Yang.

Référence
Lin Chen et al. Metabolic characterisation of eight Escherichia coli strains including "Big Six" and acidic responses of selected strains revealed by NMR spectroscopy, Food Microbiology (2019). DOI: 10.1016/j.fm.2019.103399

lundi 19 août 2019

L’écologie politique à contresens en France


Je relaie bien volontiers la tribune libre de « L’écologie politique à contresens ».

« L’inculture scientifique fréquente chez les responsables politiques et des leaders d’opinion ouvre la voie à la démagogie, au relativisme ambiant accordant la même valeur à tous les avis ».

Une croyance forte, une conviction bien ancrée, si légitimes qu’elles puissent paraître, peuvent paralyser la pensée et aboutir à l’inverse du but recherché, si elles s’écartent de la réalité et de la vérité scientifique assise sur la démarche expérimentale. L’écologie politique très prégnante dans la société française n’échappe pas à cette dérive et conduit souvent à des choix politiques néfastes s’éloignant des véritables enjeux. C’est le cas pour des sujets fortement médiatisés touchant au climat, à l’énergie, à l’agriculture ou à la biodiversité.

Pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’écologie politique défend le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire photovoltaïque) et la réduction, voire l’abandon de l’énergie nucléaire. Elle feint d’ignorer que le cycle complet du nucléaire français est très faiblement émetteur de CO2, qu’il produit de l’électricité à la demande, contrairement aux énergies renouvelables, dont l’intermittence liée aux caprices de la météo, impose le concours de centrales pilotables à gaz ou au charbon qui détériorent leur bilan CO2 et renchérissent, comme en Allemagne, le coût de l’électricité.

Ces investissements considérables et contestables dans l’éolien et le solaire photovoltaïque pour répondre à l’urgence climatique se font au détriment des deux secteurs les plus émetteurs de CO2 et les plus créateurs d’emploi : les transports et l’habitat.

Nuisances. Enfin, surprenant est le choix des défenseurs de l’environnement et de la biodiversité en faveur des éoliennes géantes qui défigurent nos paysages, aujourd’hui dans nos campagnes, demain sur notre littoral malgré leur coût faramineux, qui créent diverses nuisances aux riverains et occasionnent perturbation et mortalité des oiseaux et chauves-souris.

Concernant l’agriculture, l’écologie politique milite pour une agriculture sans intrants chimiques, ni innovation biotechnologique en amélioration des plantes (OGM) et prône l’agriculture biologique, ignorant les conséquences économiques et écologiques de ces choix.

Même si elle utilise aussi des pesticides qualifiés de naturels, l’agriculture biologique (AB) est le modèle agricole alternatif fortement promu par les décideurs politiques et la mouvance écologiste. S’il répond à une demande des consommateurs aisés, bénéficie du marketing offensif et intéressé de la grande distribution alimentaire et peut améliorer le revenu des agriculteurs, l’AB a ses limites à la fois sur les plans économiques, environnemental et sanitaire.

Avec des rendements aléatoires et plus faibles que l’agriculture conventionnelle, la généralisation de l’AB nécessiterait, pour satisfaire la demande alimentaire, la mise en culture de nouvelles terres au détriment de la biodiversité et l’importation accrue de produits bio, peu souhaitable d’un point de vue économique et environnemental. Plus exigeante en travail mécanique, elle génère davantage de CO2 et demandant plus de travail manuel, elle est plus vulnérable à la concurrence des pays à bas coût de main-d’œuvre. Enfin, les prix plus élevés des produits bio et la plus grande exposition de l’AB aux contaminants biologiques sont de réels freins au développement de ce mode de production agricole.

De nombreux écologistes et quelques responsables politiques vont jusqu’à réclamer l’abandon total et immédiat de tous les pesticides, ignorant les caractéristiques spécifiques de chacun d’eux, rejetant les évaluations rigoureuses et au cas par cas des agences sanitaires avant leur mise en marché et surtout sans proposer des solutions alternatives efficaces pour lutter contre insectes ravageurs, maladies et mauvaises herbes affectant les cultures.

Cette phobie des pesticides irréfléchie et l’ignorance de la réalité agricole conduisent à des aberrations comme l’interdiction programmée et sans fondement scientifique du désherbant glyphosate utilisé dans le monde depuis quarante-cinq ans. Une décision strictement politique répondant aux demandes des écologistes qui va mettre un terme à ce qui se fait aujourd’hui de mieux en matière d’agroécologie : l’agriculture de conservation reposant sur le semis direct (aucun travail du sol) combiné avec un couvert végétal du sol en interculture. Une technique agronomique offrant à la fois réduction des coûts, amélioration de la fertilité des sols et des bénéfices environnementaux majeurs comme la séquestration du CO2 atmosphérique dans le sol et la diminution des émissions de CO2 lié à la réduction du nombre de passages de tracteurs.

Technique qui participe aussi à l’amélioration de la biodiversité en activant la vie biologique des sols et en offrant refuge et nourriture à la faune sauvage en toute saison. Autant d’avantages ignorés ou rejetés par les écologistes politiques ne retenant qu’une seule chose : la nécessaire application annuelle d’une faible dose de glyphosate avant semis !

Biodiversité. L’écologie politique est fâchée avec la chimie mais elle l’est tout autant avec la génétique et les biotechnologies végétales à l’instar des OGM, autre psychose française. L’Union européenne autorise l’importation et la consommation de nombreux OGM mais un seul est autorisé à la culture, un maïs résistant à deux insectes ravageurs (pyrale et sésamie), connu par son acronyme Mon810 ou maïs Bt. Sous la forte pression écologiste et prétextant du principe de précaution, la France, frileuse, l’a interdit, toujours sans justification scientifique et contre l’avis des instances officielles d’évaluation.

Ce maïs permettait de supprimer deux traitements insecticides aériens, contribuait à préserver la biodiversité en respectant les insectes auxiliaires utiles (abeilles, coccinelles, syrphes…) et les oiseaux. En plus il offrait un bénéfice sanitaire en réduisant les teneurs en mycotoxines du maïs dont plusieurs sont des cancérigènes avérés. Diabolisés en France, les OGM sont utilisés chaque année par 17 millions d’agriculteurs dans le monde sur des surfaces représentant sept fois la surface agricole française !

Une fois encore les croyances l’ont emporté sur les savoirs conduisant le pays dans la voie du dogmatisme et de choix politiques erronés souvent contraires aux objectifs écologiques affichés. La passion écologique se montre réfractaire au doute, à l’analyse critique et manifeste une propension surprenante à se focaliser sur les risques et ignorer les bénéfices. Elle a pris une inquiétante coloration anti-science alors que c’est justement la science et les technologies qui permettront de répondre aux grands défis de la société.

L’inculture scientifique fréquente chez les responsables politiques et des leaders d’opinion ouvre la voie à la démagogie, au relativisme ambiant accordant la même valeur à tous les avis. Elle laisse s’installer, comme les récents débats pour les élections européennes l’ont montré, une orthodoxie « écolomaniaque», sans véritable débat argumenté et rationnel s’appuyant sur les faits et la science.

Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome ; Jean-Pierre Riou est chroniqueur indépendant sur l’énergie. Ils sont membres du Collectif Science-Technologies-Actions.

NB : L'image proposée est de mon fait. -aa