dimanche 28 août 2022

Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine, selon une étude

Vous lirez ce document de l’Anses de 2018 sur La peste porcine africaine en 14 questions.

En attendant, on apprend que «Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine», source AGIR.

Le statut d'hygiène des porcs joue un rôle important dans le développement de la peste porcine africaine (PPA), révèle une étude bernoise publiée dans la revue PLOS Pathogens, «The baseline immunological and hygienic status of pigs impact disease severity of African swine fever».

Il n'existe pour l'heure pas de vaccin contre cette maladie.

«L’institut de virologie et d’immunologie (IVI) de Mittelhäusern (Suisse) cherche notamment à déterminer quel type de réponse immunitaire est nécessaire pour induire une protection chez les porcs», fait savoir l'IVI vendredi dans un communiqué. Le virus de la PPA provoque une fièvre hémorragique chez les porcs domestiques et les sangliers, à l'issue presque systématiquement fatale en quelques jours.

En collaboration avec l'Université de Berne, les chercheurs de l'IVI ont infecté des porcs avec des souches atténuées de PPA. Ils ont constaté que «les porcs domestiques avec un très haut niveau d’hygiène et de santé présentaient une maladie plus légère et plus courte et guérissaient complètement.» En revanche, «les porcs d’élevage de ferme avec une hygiène conventionnelle standard présentaient une maladie prolongée avec une létalité de 50%».

Virus complexe
Selon les scientifiques cités dans le communiqué «ces résultats sont d’une grande importance dans le contexte du développement de vaccins vivants atténués contre la PPA et plus généralement dans la compréhension des interactions hôte-pathogène dans les fièvres hémorragiques.»

Outre les porcs domestiques et les sangliers, l’épizootie engendrée par la PPA «touche aussi des centaines de millions d’animaux en Afrique, Europe et en Asie, et a des impacts socio-économiques majeurs», souligne l'IVI. La Suisse en est toutefois «aujourd'hui indemne».

Avec son génome de plus de 160 gènes, le virus de la PPA est «grand et complexe», indiquent les chercheurs qui précisent que «les défis sont dus aux propriétés fondamentales de ce virus qui infecte les macrophages et prend en otage le système immunitaire». Le virus est cependant sans danger pour l'être humain.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Mais qui peut bien en vouloir aux petits écoliers français ? La crainte de Salmonella les prive de leurs biscuits favoris ...

La rentrée scolaire risque d’être difficile pour nos petits écoliers, plusieurs mises en garde ayant été faites, l’Anses a ouvert le bal avec «Mieux encadrer la présence de substances dangereuses dans les fournitures scolaires», l’agence ne dit pas vraiment comment d’où des spéculations ici et là.

L’AFSCA de Belgique nous informe, «En route avec l’AFSCA pour une rentrée scolaire en toute sécurité alimentaire», il s’agit de conseils pour les repas de la pause de midi.

Et il faudra aussi compter, pour cette rentrée, sur le manque de profs ...

Bref, rentrée compliquée. Mais, il y a pourtant un autre souci qui est en train de priver les petits écoliers français et cela tourne autour de Salmonella ...

En juin 2022, le blog vous avait parlé dans «Le groupe Barry Callebaut impacté par une contamination à Salmonella dans son usine de Wieze».

En juillet 2022, le blog apprenait, «Exit Salmonella, Barry Callebaut reprendra ses activités début août, as usual ?»

Voici donc que Salmonella fait encore parler avec cette information en France, «Alerte à salmonelle dans une usine de production de biscuits», source CNEWS du 27 août 2022.

Ce n’est donc pas en raison de la guerre en Ukraine, que les petits écoliers français sont privés de leurs biscuits préférés, Mikado, Oreo, Pépito, Pim’s, Granola ou encore Petit Écolier …

Les nutritionnistes peuvent donc remercier, pour un moment seulement, Salmonella qui prive les enfants d’un de leur goûter préféré.

Plusieurs marques de biscuits risquent de se faire rares dans les rayons en raison d'une alerte à la salmonelle de leur fabriquant, le géant Mondelez, qui a dû mettre à l'arrêt certaines lignes de production.

Je précise bien arrêt préventif pour éviter de se retrouver sur la sellette comme Ferrero ou encore Buitoni Nestlé ...

Après les pizzas, les biscuits. Pépito, Pim’s, Granola ou encore Petit Écolier… toutes ces marques de biscuits bien connues du grand public se font de plus en plus rare en magasin à cause d’un risque de salmonelle détectée dans leur fabrication.

Contacté par Olivier Dauvers, expert en grande consommation, le service consommateur du géant alimentaire Mondelez a expliqué «qu'une usine a été arrêtée en Belgique pour un grand nettoyage». Il s'agit de l'unité de production de Wieze de son fournisseur en cacao Barry-Callebaut. «Notre fournisseur en cacao nous a alerté sur la présence possible de salmonelle», poursuit l'industriel.

Une perte du chiffre d'affaires
Pour précaution, Mondelez a préféré nettoyer ses sites industriels plutôt que se retrouver dans une situation comme Ferrero et les Kinder contaminés à la salmonelle. Des sites comme Cestas en Gironde sont concernés.

De quoi provoquer des ruptures de stock qui ont commencé début août en grande distribution et qui s'accélèrent. A ceci s’ajoute une perte du chiffre d’affaires étant donné la part de marché de Mondelez en France qui est de 39% dans le segment des biscuits sucrés. Le groupe espère néanmoins «une reprise de production dans les prochaines semaines».

Selon le blog d’Olivier Dauvers, auquel j’emprunte la photo en haut d’article, «Pourquoi les rayons se vident des biscuits Mondelez…».

Il suffit de traîner en magasin pour s’en rendre compte. Les rayons biscuits se vident dangereusement en ce moment, particulièrement les références Mondelez : Pépito, Pim’s, Granola, Petit Écolier et autre stars des tablettes. Dans la majorité des cas, aucune communication clients (après tout, ils commencent à s’habituer aux ruptures !). Parfois, une affiche, comme ici, dans ce Market de la Riviera. Et, surtout, un numéro de téléphone. Au bout du fil, le service consommateurs de Mondelez et… l’explication (qui n’est pas un conflit commercial avec une enseigne même si, à vue de nez, Carrefour me semble plus concerné que les autres).

En fait, l’industriel ne livre plus ses références depuis plusieurs semaines et «probablement pour plusieurs mois encore». En cause, «une usine qui a été arrêtée en Belgique pour un grand nettoyage». Et au curieux qui cherche à comprendre (j’ai pas eu beaucoup à me forcer), la réponse fuse : «Notre fournisseur en cacao nous alerté sur la présence possible de salmonelle.» Le fournisseur en question ? Barry. Voilà pourquoi les rayons biscuits se vident.

Pour autant, pas de rappel prévu. «Vous pouvez consommer sans inquiétude les produits que vous trouvez encore en rayon.» Quant à la gestion «low profile» de la situation (que m’ont confirmé des commerciaux de la maison), elle s’explique. Pas question de vivre un «Kindergate». Ça se comprend !

Difficile rentrée donc pour nos petits écoliers, à moins de faire des stocks de Pépito ...

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Stratégies de réduction du risque Clostridium botulinum dans les végétaux réfrigérés découpés

Un avis de rappel sur l’application RappelConso a signalé le 22 août 2022 la présence de Clostridium botulinum dans une conserve de pousses de bambou, photo ci-contre. 

Raison de plus pour vous parler des «Stratégies de réduction du risque Clostridium botulinum dans les végétaux frais coupés», source article de Laurel L. Dunn paru le 15 août 2022 dans Food safety Magazine.
NB : Par produits frais, l’auteur entend produits réfrigérés.

C. botulinum est de plus en plus considéré comme un agent pathogène préoccupant potentiel pour les légumes, les fruits et les champignons frais découpés

Le risque associé à Clostridium botulinum et aux aliments en conserve à faible acidité, aux viandes, aux produits de la mer et aux aliments conservés à des température excessives sont généralement bien établis. Cependant, on s'intéresse de plus en plus à C. botulinum et à son potentiel en tant qu'agent pathogène préoccupant pour les légumes, les fruits et les champignons fraîchement découpés.

Pour un segment de l'industrie assiégé par les récentes épidémies à Escherichia coli producteurs de shigatoxines, de Salmonella enterica et de Listeria monocytogenes, la prise en compte d'un pathogène bactérien aux caractéristiques de croissance très différentes, moins traditionnellement associé aux produits frais, peut sembler fastidieux. Cependant, les incidences récentes de C. botulinum chez des champignons conditionnés (1), la caractérisation accrue des conditions de croissance requises par C. botulinum non protéolytique, l'adoption généralisée par l'industrie du conditionnement sous atmosphère modifiée (modified atmosphere packaging ou MAP) et même l'augmentation des coûts de carburant peuvent nécessiter un deuxième examen de l'association de l’agent pathogène avec des produits frais.

Qu'est-ce que C. botulinum ?
C. botulinum est l'agent causal du botulisme. La bactérie forme une spore thermotolérante, ce qui lui permet de survivre pendant de longues périodes dans l'environnement et par des processus thermiques légers à modérés. Lorsqu'elles sont exposées à des conditions de croissance favorables (par exemple, températures ambiantes, humidité, atmosphères anaérobies ou à faible teneur en oxygène et nutriments), les spores peuvent germer, se multiplier et produire la toxine botulinique (ou botulique).

De nombreux cas de maladie peuvent survenir lorsque des aliments contenant C. botulinum sont laissés à des températures ambiantes qui permettent la production de toxines, puis réchauffés, car la toxine peut persister dans les aliments. De petites doses de toxine botulique (30 ng) peuvent être mortelles, et les premières indications de botulisme comprennent la perte de la motricité et de la fonction musculaire. Lorsque les muscles du diaphragme sont touchés, une insuffisance respiratoire peut survenir (2).

La croissance de C. botulinum et la production de toxines se produisent dans les aliments ou les substrats dont le pH est supérieur à 4,6. Cela place la plupart des légumes fraîchement découpés et certains fruits qui ont un pH plus élevé, y compris les melons, dans la plage appropriée pour la croissance de C. botulinum. Par conséquent, pour maîtriser la croissance de C. botulinum, l'industrie des produits frais découpés s'appuie sur d'autres interventions. La réfrigération est le principal moyen de maîtriser de nombreux dangers microbiens d'origine alimentaire, y compris C. botulinum. Cependant, les plages de températures de croissance de C. botulinum varient. C. botulinum protéolytique comprend des souches hautement résistantes à la chaleur qui produisent des toxines entre 10-12°C et plus. C. botulinum non protéolytique est légèrement moins tolérant à la chaleur que les souches protéolytiques, mais peut persister dans des produits en conserve ou transformés de manière inadéquate. De plus, C. botulinum non protéolytique est psychrotrophe, ce qui fait qu’il peut se développer et produire des toxines à des températures de stockage au froid aussi faibles que 3°C (3). Cette température est inférieure à celles de nombreuses installations commerciales de transformation et de stockage et des réfrigérateurs grand public, de sorte que la maîtrise de la température seul peut être insuffisante pour lutter contre l'agent pathogène.

Les abus de température survenant tout au long de la distribution peuvent exacerber le risque pour les produits. Par exemple, la désactivation des systèmes de refroidissement dans les camions frigorifiques réduit les coûts de carburant et est particulièrement susceptible de se produire lorsque les températures des remorques ne sont enregistrées que lorsque le produit est chargé et déchargé. Le produit laissé sur le quai de chargement pendant plusieurs heures peut permettre la germination des spores de C. botulinum protéolytique et non protéolytique, selon la durée pendant laquelle le produit n'est pas à température maîtrisée. Si ces produits dont la température était auparavant dépassée sont placés dans des réfrigérateurs domestiques non surveillés au-dessus de 3°C, les risques peuvent être encore accrus.

Les produits frais coupés présentent-ils un risque ?
Les spores de C. botulinum se trouvent facilement dans les sols, y compris les sols agricoles pour la production de produits. Bien que tous les produits soient susceptibles d'être contaminés par C. botulinum, les produits dont la partie comestible traverse le sol, comme les champignons et les asperges, peuvent être les plus susceptibles d'être contaminés par des spores. Les données recueillies (4) par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont identifié les légumes comme une source majeure d'épidémies de botulisme depuis les années 1950, mais les maladies causées par les légumes étaient principalement dues à des pratiques de mise en conserve inadéquates à domicile et non à des produits frais.

Les produits fraîchement découpés sont fréquemment conditionnés et vendus dans des sachets sous atmosphère modifiée ou MAP (modified atmosphere packaging). Le produit peut subir un balayage de gaz qui modifie l'atmosphère à l'intérieur de l'emballage (MAP actif), ou les gaz peuvent se diffuser à travers l'emballage lui-même lorsque l'atmosphère à l'intérieur du récipient change en raison de l'activité métabolique du produit (MAP passif). Pour la plupart des types de produits, le rinçage au gaz comprend jusqu'à 90 à 95% d'un gaz inerte (souvent de l'azote), 1 à 5% d'oxygène et 1 à 5% de dioxyde de carbone. Cette formulation à faible teneur en oxygène ralentit l’altération de la production en diminuant le taux de respiration, tout en étant suffisante pour maîtriser la germination des spores de C. botulinum qui nécessitent une condition anaérobie.

Cependant, l'atmosphère au sein de ces types d'emballages peut varier tout au long de la durée de conservation du produit. La respiration des plantes se poursuit après la récolte, bien qu'à des rythmes variables selon le type de produit, la température de stockage et l'atmosphère de l'emballage (5).

Pendant la respiration, les tissus végétaux absorbent l'oxygène et génèrent du dioxyde de carbone et de l'eau. Pour les produits sous MAP, l'atmosphère à l'intérieur de l'emballage pourrait éventuellement devenir anaérobie, ce qui est propice à la croissance de C. botulinum (6). Pour cette raison, les produits frais découpés sont conditionnés dans des plastiques perméables ou microperforés qui permettent l'échange d'oxygène et de dioxyde de carbone, garantissant que l'environnement à l'intérieur du sac reste aérobie tout au long de la durée de conservation d'un produit.

Le degré de perméabilité de l'emballage peut être sélectionné en fonction du taux d'activité respiratoire d'un produit, réduisant ainsi la mesure dans laquelle l'atmosphère à l'intérieur de l'emballage fluctue (5). S'il n'y a pas d'échange de gaz, comme lorsque le produit est conditionné dans un récipient hermétique, alors l'environnement peut devenir anaérobie. Bien que cet environnement puisse faciliter la croissance de C. botulinum, les produits à l'intérieur du récipient passent également de la respiration aérobie à la respiration anaérobie, dont les sous-produits sont le dioxyde de carbone et l'éthanol. Les produits soumis à la respiration anaérobie se dégradent rapidement au point d'être impropres, d'un point de vue qualitatif, à la consommation.

Une série d'études dans les années 1990 a révélé que si la toxine botulique pouvait être produite sur des produits frais inoculés dans des conditions anaérobies ou autres conditions de MAP, au moment où la toxine était présente, le produit lui-même était généralement non comestible (7,8,9). En fait, après avoir examiné la laitue, le chou, le brocoli, les carottes et les haricots verts sous MAP, Larson et al. (7) ont suggéré que dans les aliments examinés, la probabilité de production de toxine botulique avant altération était inférieure à 1 sur 100 000.

Certains types de produits peuvent nécessiter une attention supplémentaire en raison de différences physiologiques qui augmentent leur sensibilité à C. botulinum. Des champignons frais ont été rappelés en raison de préoccupations concernant C. botulinum, y compris un rappel canadien qui a eu lieu au début de 2021 (1). Non seulement les champignons sont cultivés en contact étroit avec le sol et sont donc susceptibles d'entrer en contact avec des spores de C. botulinum, mais ils ont également un effet très taux de respiration élevé par rapport à d'autres produits (10). Sugiyama et Yang (11) ont déterminé que les champignons enveloppés dans un film de chlorure de polyvinyle (PVC) semi-perméable consommaient de l'oxygène plus rapidement qu'il ne pouvait imprégner le film, entraînant la formation de toxine botulique avant que les champignons ne soient visiblement altérés. Cependant, les champignons de cette étude ont été stockés à 20°C, et l'équipe a découvert qu'aucune toxine botulique n'était présente sur les champignons stockés à 4°C (11).

Quelques années plus tard, un groupe de la FDA des États-Unis a publié une étude indiquant que lorsque deux trous de 1/8 de pouce étaient ajoutés au film PVC, aucune toxine botulique n'était présente dans les emballages de champignons inoculés (12). Maintenir des champignons à des températures de réfrigération et assurer la ventilation dans le film d'emballage est important non seulement pour réduire le risque de croissance de C. botulinum, mais aussi pour préserver la qualité de cet aliment hautement périssable.

Meilleures pratiques pour maîtriser C. botulinum sur les produits frais
Le maintien et la surveillance de la chaîne du froid sont peut-être les contrôles de sécurité et de qualité des aliments les plus critiques pour garantir que les consommateurs reçoivent des légumes, des fruits et des champignons frais coupés de haute qualité. Les fluctuations de température peuvent exacerber les risques microbiens, y compris C. botulinum, et réduire considérablement la qualité et la durée de conservation des produits. Lorsque le contrôle de la température est associé à un emballage bien ventilé pour des produits comme les champignons, ou à un film perméable permettant un échange d'oxygène et de dioxyde de carbone correspondant aux taux de respiration approximatifs des produits sous MAP, la probabilité de formation de la toxine de C. botulinum est faible. Les entreprises doivent évaluer les compositions atmosphériques de leurs produits sous MAP dans des conditions d'abus de température probables afin de déterminer si les produits supporteraient la croissance de C. botulinum tout au long de leur durée de conservation prévue.
Les consommateurs peuvent également réduire leur risque d'exposition en s'assurant que les produits qu'ils achètent ne sont pas entreposés dans des contenants hermétiques, qu'ils sont consommés pendant la durée de conservation du produit et qu'ils sont entreposés à la température appropriée. Pour les produits réfrigérés, l'utilisation d'un thermomètre calibré dans le réfrigérateur domestique peut garantir le maintien de températures sûres. Santé Canada (13) recommande aux consommateurs de conserver les champignons dans des emballages ventilés ou des sachets en papier sous réfrigération pour s'assurer qu'il n'y a pas de croissance de C. botulinum et de formation de toxines, et que tout produit altéré doit être jeté.

Références
  1. Canadian Health Inspection Agency. Food Recall Warning-Belle Grove brand Whole White Mushrooms recalled due to potential presence of dangerous bacteria. January 9, 2021.
  2. Peck, M. W. Clostridium botulinum and the safety of minimally heated, chilled foods: An emerging issue? Journal of Applied Microbiology 101, no. 3 (2006): 556-570.
  3. Lindström, M., K. Kiviniemi, and H. Korkeala, Hazard and control of Group II (non-proteolytic) Clostridium botulinum in modern food processing. International Journal of Food Microbiology 108, no. 1 (2006): 92-104.
  4. U.S. Centers for Disease Control and Prevention. Botulism in the United States, 1899-1996. Handbook for Epidemiologists, Clinicians, and Laboratory Workers. 1998.
  5. Sandhya. "Modified atmosphere packaging of fresh produce: Current status and future needs. LWT-Food Science and Technology 43, no. 3 (2010): 381-392.
  6. Lilly, T. Jr., H. M. Solomon, and E. J. Rhodehamel. Incidence of Clostridium botulinum in vegetables packaged under vacuum or modified atmosphere. Journal of Food Protection 59, no. 1 (1996): 59-61.
  7. Larson, A. E., E. A. Johnson, C. R. Barmore, and M. D. Hughes. Evaluation of the botulism hazard from vegetables in modified atmosphere packaging. Journal of Food Protection 60, no. 10 (1997): 1208-1214.
  8. Larson, A. E. and E. A. Johnson. Evaluation of botulinal toxin production in packaged fresh-cut cantaloupe and honeydew melons. Journal of Food Protection 62, no. 8 (1999): 948-952.
  9. Hao, Y. Y., R. E. Brackett, L. R. Beuchat, and M. P. Doyle. Microbiological quality and production of botulinal toxin in film-packaged broccoli, carrots, and green beans. Journal of Food Protection 62, no. 5 (1999): 499-508.
  10. Ares, G., C. Lareo, and P. Lema. Modified atmosphere packaging for postharvest storage of mushrooms: A review. Fresh Produce 1, no. 1 (2007): 32-40.
  11. Sugiyama, H. and K. H. Yang. Growth potential of Clostridium botulinum in fresh mushrooms packaged in semipermeable plastic film. Applied Microbiology 30, no. 6 (1975): 964-969.
  12. Kautter, D. A., T. Lilly, Jr., and R. Lynt. Evaluation of the botulism hazard in fresh mushrooms wrapped in commercial polyvinylchloride film. Journal of Food Protection 41, no. 2 (1978): 120-121.
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Des champignons en conserve liés à une intoxication à staphylocoques en Espagne

Récemment, l’Espagne avait lancé une alerte à l’histamine concernant des pizzas au thon d’italie, le blog vous en avait parlé ici.

Voici maintenant «Champignons liés à une intoxication à staphylocoques en Espagne», source Food Safety News.

Deux personnes sont malades en Espagne après avoir mangé une certaine marque de champignons (Boletus edulis).

Deux cas d'intoxication alimentaire staphylococcique ont été rapportés liés à des champignons frits dans de l'huile d'olive dans des bocaux en verre de la marque ‘El Agricultor’. L'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) a dit avoir été informée de l'incident par des responsables de la région de La Rioja.

L'intoxication alimentaire staphylococcique est causée par la consommation d'aliments contaminés par des toxines produites par la bactérie Staphylococcus aureus.

Produit impliqué
Le pot concerné de «Hongos fritos en aceite de oliva» de 180 grammes porte la date du 2 février 2026 et le numéro de lot du 2 février 2021. Un rappel élargi comprend également les marques Emperatriz, Huerta Real, Boletus, Lierni et Radvi.

La distribution comprend la Navarre, le Pays basque, les Asturies, la Catalogne, la Castille-La Manche, les îles Canaries et La Rioja.

Les informations ont été reçues via le Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI) afin que les autorités locales puissent vérifier le retrait et le rappel des produits concernés de la vente.

L'AESAN a conseillé aux personnes qui ont le produit incriminé à la maison, de ne pas le consommer et de le rapporter au lieu d'achat.

L'agence a ajouté que si quelqu'un mange le lot concerné et présente des symptômes tels que nausées, vomissements, diarrhée ou douleurs abdominales, il doit se faire soigner.

Les symptômes d'intoxication alimentaire staphylococcique se développent généralement dans les 30 minutes à huit heures après avoir mangé ou bu un produit contaminé et ne durent pas plus d'une journée. Le traitement le plus important consiste à boire beaucoup de liquides. Les bactéries Staphylococcus aureus sont tuées par la cuisson, mais les toxines ne sont pas détruites et peuvent encore causer des cas de maladie.

Complément
On lira la notification au RASFF de l'UE par l'Espagne du 26 août 2022 à ce sujet. 

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Carte postale de vacances en France : 38 rappels du 22 au 27 août 2022, dont 20 en raison de la présence de Listeria

Cette quatrième carte postale, je la dédie aux consommateurs, non pas pour leur ouvrir les yeux sur la situation intenable des rappels de produits alimentaires à répétition en France, mais de souhaiter, par exemple, que l’Anses prenne position sur ces problématiques qui vont en s’accroissant. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ..

Le rythme des rappels de produits alimentaires se maintien donc toujours à un niveau élevé, jugez plutôt … est-ce un triste reflet de la sécurité des aliments en France ? Cela doit bien vouloir dire quelque chose, d’autant que nombre de ces rappels ne sont pas proactifs, loin sans faut ! Vous lirez ci-après l’exemple crevettes crues venant d’Équateur contaminées par Vibrio vulnificus

Y aura-t-il un ou plusieurs oublis de rappel cette semaine de la part de RappelConso, quel suspense, vous lirez cela dans la rubrique Curiosités ci-dessous …

Voici le bilan quantitatif de cette quatrième carte postale et le mois d’août n’est pas encore terminé, c’est dire, et je vous laisse faire le calcul du nombre total de rappels depuis début août ...

- 41 rappels du 1er au 5 août,
- 31 rappels du 8 au 13 août,
- 32 rappels du 16 au 20 août 2022 (mais seulement 29 avis de rappels pour RappelConso),
- 38 rappels du 22 au 27 août 2022 (mais seulement 37 avis de rappels pour RappelConso).

Ce qui frappe à nouveau cette semaine, c’est le nombre de produits rappelés contaminés par Listeria monocytogenes, 20 rappels (54%) sur 37 !

Catégories de produits
- Viandes, 8
- Céréales et produits de boulangerie, 6
- Produits de la pêche et d’aquaculture, 7
- Plats préparés et snacks, 6
- Lait et produits laitiers, 5
- Herbes et épices, 3
- Fruits et légumes, 2
Autres, 1

Causes des rappels
- Listeria monocytogenes, 20
- alcaloïdes de l’ergot, 5
- erreur de DLC, 3
- Salmonella, 2
- Clostridium botulinum, 1
- pesticides, 1
- Vibrio vulnificus, 1
- absence de DLC, 1
- colorant interdit, 1
- allergènes, 1
- oxyde d’éthylène, 1
- corps étrangers, 1

Curiosités
- Enfin, le rappel le 23 août de dés de chorizo bio a eu lieu chez RappelConso, en raison d’une erreur de DLC. Pour mémoire, ce produit a été rappelé par Auchan et Carrefour le 12 août !
- Le rappel de rôti de porc chez Auchan le 16 août vient de trouver son épilogue chez RappelConso, mais seulement le 23 août 2022.
- Rappel de crevettes crues décongelées le 23 août 2022 pour cause de présence de Vibrio vulnificus. Cela fait suite à une notification de la France au RASFF de l’UE le 16 août pour des crevettes d’Équateur. Sept jours pour lancer le rappel est, me semble-t-il, très long ! Ces crevettes étaient commercialisées depuis le 16 août 2022, les consommateurs ne sont pas fragiles. Rappel aussi au Luxembourg le 24 août 2022.
- Rappel le 26 août 2022 par Carrefour de salade museau de bœuf pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Oubli momentané de Rappel conso, on entendra peut-être parler le lundi 29 août ...

Tableau d’honneur de la semaine
- Trois rappels de lardons bio au mois d’août pour erreur de DLC ...
- 20 rappels pour cause de présence d’alcaloïdes d’ergot depuis début août. Au total, 26 rappels depuis le début de l’année 2022 ...
- Quatre rappels de gésiers confits émincés en raison de la présence Listeria monocytogenes.
- Trois rappels de harengs doux en raison de la présence Listeria monocytogenes. Il s’agit du quatrième rappel en août et 13e rappel depuis le début de l’année 2022. Il y a eu une notification au RASFF de l’UE le 25 août pour des harengs doux fumés de France pour cause de présence de Listeria monocytogenes. A noter, le rappel de harengs doux fumés à Hong Kong le 26 août 2022.
- Le blog vous a informé le 26 août de «Plusieurs cas d'intoxication alimentaire à l'histamine en France» liés à du thon d’Espagne, information mal maîtrisée par nos autorités sanitaires, on ne connait pas bien le nombre, alors on dit plusieurs, bien triste constat !

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samedi 27 août 2022

Qui veut la peau des pizzas ? 78 tonnes de pizzas pepperoni sont rappelées aux etats-Unis pour cause de non inspection sanitaire

Qui veut la peau des pizzas ?
Après l’affaire Buioni Nestlé puis récemment en Espagne des pizzas au thon rappelées, voici que «78 tonnes de pizzas pepperoni sont rappelées pour cause de non inspection sanitaire», source Meatingplace. Ça donne le tournis ...

Pizza John's d'Essex, dans le Maryland, rappelle environ 156 498 pounds de pizzas pepperoni qui ont été produits sans le bénéfice d'une inspection fédérale, a annoncé jeudi le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA.

Les pizzas pepperoni surgelées ont été produites et distribuées dans le commerce entre mars 2020 et le 28 juillet 2022. Les produits suivants font l'objet d'un rappel (les étiquetages peuvent être consultés ici) :

- 33,25 oz. des emballages en plastique transparent contenant «PIZZA JOHN'S BAKE AT HOME 12 Inch Pepperoni Pizza» avec le code UPC 9589334921.
- 57 oz. des emballages en plastique transparent contenant «PIZZA JOHN'S BAKE AT HOME 16 Inch Pepperoni Pizza» avec le code UPC 958939019.

Les produits faisant l'objet du rappel ne portent pas la marque d'inspection de l'USDA car Pizza John's n'est pas un établissement inspecté par le gouvernement fédéral. Ces articles ont été expédiés à des points de vente au détail dans le Maryland.

Le problème a été découvert lors des activités de surveillance de routine du FSIS lorsqu'il a été déterminé que les pizzas au pepperoni ne portaient pas la marque d'inspection de l'USDA et étaient produites dans un établissement qui n'était pas inspecté par l'USDA.

Il n'y a eu aucun rapport confirmé d'effets indésirables dus à la consommation des produits. Toute personne préoccupée par une réaction doit contacter un fournisseur de soins de santé.

Le FSIS craint que certains produits ne se trouvent dans les congélateurs des consommateurs. Les consommateurs ayant acheté les produits sont priés de ne pas les consommer.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Retour sur une intoxication alimentaire pour des personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Un article de Nice Matin du 12 août 2022 nous informe des «cinq étapes pour tenter d'obtenir réparation dans le cadre d’une intoxication alimentaire». Article réservé aux abonnés mais tout semble être dans le verbe ‘tenter’ …

Dans un autre cas de figure, le blog nous avait narré le 6 août 2022 les aventures d’un restaurant marocain, L'Arganier d’or à Saint-Quentin, dans Intoxication alimentaire pour 23 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin ; 23 personnes selon une source, 21 personnes selon d’autres, autour d’une vingtaine vraisemblablement.

France 3 Hauts de France n’a pas lâché le morceau comme l’on dit et publie un article le 26 août 2022 sobrement intitulé, «Un restaurant de Saint-Quentin ferme définitivement ses portes après une intoxication collective».

En effet, «L’hypothèse de l’intoxication alimentaire était alors la plus probable après que des tests de monoxyde de carbone se soient révélés négatifs. Une hypothèse confirmée par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).» Donc, il s’agit bien d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).

Contactée par France 3, la Préfecture de l’Aisne indique : «Suite à l'intervention d'inspecteurs de la DDPP, le jour même de la TIAC dans ce restaurant, 8 prélèvements pour analyses microbiologiques ont été réalisés sur les différentes denrées servies au repas du midi qui était composé notamment d'une entrée à base d'une salade de pommes de terre et d'un couscous»

Selon la préfecture de l’Aisne, «Sur 5 prélèvements, il a été retrouvé la présence de Bacillus cereus et sur un prélèvement Escherichia coli, en quantité plus ou moins importante, la salade de pommes de terre étant la denrée la plus contaminée.»

Des conditions d’hygiène douteuses selon la préfecture
Selon la Préfecture de l’Aisne, «le restaurant était connu défavorablement de la DDPP puisqu'une mise en demeure avait été engagée au mois de juin dernier compte tenu des mauvaises pratiques d'hygiène (locaux et matériels sales notamment). Une formation aux bonnes pratiques d'hygiène avait été ordonnée également au gérant.»

Lors de la dernière inspection du restaurant le 5 août, «il a été constaté à nouveau l’absence de nettoyage». Depuis, l’établissement est sous le coup d’un arrêté préfectoral de fermeture.

Pour le gérant, une réalité toute autre
Pour le gérant de l’établissement Brahim Azhar, «il n’y a vraiment eu que deux personnes réellement malades. Les autres ont vomi, parce qu’elles ont vu les autres vomir. Même moi, j’ai eu la nausée. Aux urgences, ils n'ont pas fait d'examen», nous dit-il au téléphone. Le 5 août, les pompiers nous avaient effectivement indiqué qu’une seule personne, une femme âgée de 62 ans en état d’urgence absolue, avait réalisé un examen médical, confirmant une intoxication alimentaire la concernant. Brahim Azhar met également en avant le fait qu’une serveuse, n’ayant rien mangé au restaurant ce jour-là, était également malade.

Malgré les résultats de l’enquête de l’ARS, le gérant de l’Arganier d’Or est persuadé que la bactérie mise en cause dans cette TIAC provient de l’eau : «L'agglomération de Saint-Quentin a fait des travaux dans la rue, devant mon établissement, une semaine avant. Ils m'ont envoyé un technicien pour vérifier 15 jours après. Mais après 15 jours, la bactérie est partie, il aurait fallu envoyer le technicien directement», fustige-t-il.

Contactée, la mairie de Saint-Quentin confirme la réalisation de travaux dans la rue, mais réfute tout problème lié à l’eau : «Au niveau de nos études sur l’eau, nous avons eu les résultats des contrôles bactériologiques menés par l’ARS. Et les résultats sont conformes aux exigences réglementaires», indique le cabinet du maire, d’autant plus que les travaux effectués rue Raspail «ne concernaient aucunement l’eau, la Ville effectuait des sondages géotechniques du sous-sol.»

Un contrôle sanitaire en juin satisfaisant
Brahim Azhar conteste également les résultats de l’enquête de la DDPP, jurant que son restaurant répond aux normes d’hygiène : «Je ne travaille qu’avec des produits frais. J’ai eu un contrôle d’hygiène quelques mois avant l’histoire, et j’ai obtenu le document de satisfaction. Si ça n’allait déjà pas, ils auraient pu fermer le restaurant à ce moment-là.»

Le site internet Alim'confiance, permettant de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments, indique effectivement un niveau d’hygiène satisfaisant en date du 1er juin 2022.

Pour information, le niveau d’hygiène Satisfaisant,

Établissements présentant des non-conformités qui ne justifient pas l’adoption de mesures de police administrative mais auxquels l’autorité administrative adresse un courrier de rappel de la réglementation en vue d’une amélioration des pratiques. 

Je pense que le niveau d’hygiène de ce restaurant était plutôt À Améliorer,

Établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives. 

Pour rouvrir, il suffisait au gérant de l’établissement de se soumettre aux exigences sanitaires de la DDPP. Mais, abattu par cette affaire, Brahim Azhar a choisi de déposer le bilan : «Avec les commentaires que j’ai eus et la mauvaise pub, j’ai trop honte. Les gens ne reviendront pas, ils ne retiendront que cette affaire d’intoxication.»

Commentaire
Bien triste et complexe affaire. Vérité d’une inspection le 1er juin 2022 par la DDPP ne vaut pas face à une inspection du 5 août 2022 par la même DDPP, assez étonnant, tout de même ...
Plutôt que de tenter de remonter la pente, le gérant a préférer jeter l’éponge, comme quoi qu’il s’agisse d’un restaurant ou d’un particulier, tenter quelque chose vis-à-vis de la chose publique est une pure perte de temps en France de nos jours, on ne nous écoute pas !

Aux lecteurs du blog
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