mercredi 3 mars 2021

Pour la santé du microbiote intestinal, faut-il préférer des glycanes des végétaux ou des bifidobactéries ? Science versus marketing ?

Voici une mini revue, parue Applied and Environmental Microbiology, une revue d el'Américan Society for Microbiology, qui estime que pour moduler le microbiote intestinal des humains, il faut opter pour une intervention diététique avec des glycanes végétaux.

Le côlon humain contient une communauté d'espèces microbiennes, principalement des bactéries, souvent appelées microbiote intestinal. La communauté est considérée comme essentielle au bien-être humain en conférant une capacité supplémentaire de récupération d'énergie, une exclusion de niche des pathogènes et des activités de signalisation moléculaire qui sont intégrées dans les processus physiologiques humains.

Les polysaccharides végétaux (glycanes, fibres alimentaires) sont une source importante de carbone et d'énergie qui soutient le maintien et le fonctionnement du microbiote intestinal.

Par conséquent, la quantité et la qualité quotidiennes des glycanes végétaux consommés par l'hôte humain ont le potentiel d'influencer la santé. Les membres du microbiote intestinal diffèrent par leur capacité à utiliser différents types de glycanes végétaux.

Les interventions diététiques avec des glycanes spécifiques pourraient moduler le microbiote, neutralisant les perturbations écologiques qui perturbent les relations complexes entre le microbiote et l'hôte (dysbiose).

Cette revue examine les perspectives et les options de recherche pour la modulation du microbiote intestinal par la formulation de régimes alimentaires qui, lorsqu'ils sont consommés de façon habituelle, corrigeraient la dysbiose en créant divers consortiums qui stimulent la résilience fonctionnelle.

Les «prébiotiques» traditionnels favorisent les bifidobactéries et les lactobacilles, alors que des mélanges alimentaires de glycanes végétaux dont la complexité chimique est variée favoriseraient des microbiotes à haute diversité.

Il est conclu que la recherche devrait viser à améliorer la connaissance des consortiums bactériens qui, grâce à une alimentation partagée, dégradent et fermentent les glycanes végétaux. La composition des consortiums peut varier d'une personne à l'autre, mais les résultats fonctionnels seront cohérents dans un contexte donné en raison de la redondance métabolique entre les bactéries. Ainsi, l'individualité des microbiotes intestinaux pourrait être englobée, la résilience fonctionnelle encouragée et la correction de la dysbiose obtenue.

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