Affichage des articles dont le libellé est Pays-Bas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Pays-Bas. Afficher tous les articles

jeudi 23 septembre 2021

L'unité néerlandaise des risques émergents a couvert 20 sujets la première année

«L'unité néerlandaise des risques émergents a couvert 20 sujets la première année», source Food Safety News.

Selon le premier rapport annuel d'une nouvelle unité de risque de sécurité des aliments aux Pays-Bas, deux problèmes ont été envoyés pour complément d'enquête.
Les experts ont identifié plus de 20 domaines et quelques-uns d'entre eux ont été transmis aux coordinateurs du réseau.

Les deux problèmes n'ont pas été divulgués car ils font toujours l'objet d'une enquête mais sont de nature chimique. D'autres n'ont pas non plus été signalés car des informations supplémentaires étaient nécessaires avant que les experts puissent juger de leur importance.

Origines du réseau

En 2019, le Dutch Safety Board a recommandé la création d'une équipe pour identifier et évaluer les nouveaux risques pour la sécurité des aliments afin que des mesures puissent être prises plus rapidement pour protéger la santé publique. L'agence a enquêté sur le système de sécurité des aliments aux Pays-Bas à la suite de l'incident du fipronil dans les œufs en 2017 et a conclu que le pays était «vulnérable».

En réponse, les ministères de la Santé, du Bien-être et des Sports (VWS) et de l'Agriculture, de la Nature et de la Pêche (LNV) ont mis en place la cellule d'alerte précoce en matière de sécurité des aliments pour surveiller et identifier les risques microbiologiques et chimiques émergents.

Elle comprend des experts de l'Institut national pour la santé publique et l'environnement (RIVM), du Wageningen Food Safety Research (WFSR), de l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA), le Conseil néerlandais pour l'autorisation des produits phytopharmaceutiques et des biocides et le Conseil d'évaluation des médicaments.

Le Dutch Safety Board a déclaré que la production et le commerce des aliments sont devenus plus complexes au cours des dernières décennies, le nombre de consommateurs vulnérables tels que les personnes âgées et les malades chroniques augmente et il existe une tendance à consommer plus souvent des aliments crus et non transformés.

Les deux premières réunions se sont tenues au second semestre 2020. Cette année, deux experts du monde des affaires participeront également au réseau avec des réunions trimestrielles prévues. Des informations seront fournies au groupe par le Centre national d'information sur les poisons et le Centre de nutrition néerlandais (Voedingscentrum) pourrait être impliqué.

L'unité devrait recevoir et échanger des signaux internationaux et coopérer avec la Commission européenne, d'autres États membres et des institutions telles que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Domaines couverts en 2020

La partie du réseau qui s'intéresse à la microbiologie a identifié huit signaux et les experts en chimie ont parlé de 13 problèmes.

Les signaux microbiologiques incluent l'augmentation de Yersinia dans le pays malgré l'absence de surveillance en laboratoire, une épidémie causée par le virus de l'encéphalite à tiques (TBEV) dans du fromage de chèvre au lait cru de France et la possibilité que cela se produise aux Pays-Bas, et le risque d'une épidémie domestique à Cryptosporidium étant donné qu'il n'y a pas de surveillance active du parasite car des épidémies se sont produites dans d'autres pays.

Les autres sujets étaient les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la farine, des risques microbiologiques non notifiables tels que Shigella sont présents dans les produits frais importés, la COVID-19 et la transmission du SRAS-CoV-2 via les aliments et la présence croissante de Vibrio spp. dans la mer à cause du changement climatique.

La NVWA a inclus Vibrio dans son programme de contrôle et de surveillance de la sécurité microbiologique des aliments et la recherche du RIVM présente cet agent.

Les problèmes chimiques comprenaient l'acrylamide, les plastiques biodégradables, les compléments alimentaires avec des allégations médicales, la réutilisation des écorces d'orange, les niveaux d'alcaloïdes pyrrolizidiniques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) dans l'huile de CBD (cannabidiol).

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 22 septembre 2021: 17 rappels.
- oxyde d'éthylène: 14
- alcaloïde de l’ergot de seigle: 1, spaghetti à l’épautre biologique. Ce rappel a eu lieu en Allemagne les 16 et 20 septembre 2021, en Suisse le 16 septembre 2021. RappelConso très en retard sur ce rappel !
Salmonella: 1, escalope de poulet mariné 1kg, source Auchan du 20 septembre 2021. Oubli de RappelConso, ce sera certainement pour le 23 septembre ...
Listeria monocytogenes: 1, jambon supérieur de marque Reflet de France. A ce sujet, Carrefour rapporte ce rappel mais le 17 septembre 2021.
- STEC O103:H2: 1, Valençay AOP

vendredi 3 septembre 2021

Pays-Bas: Mise en évidence de nombreuses non-conformités dans des produits alimentaires lors d'une épidémie de listériose. L'agence de sécurité des aliments NVWA sur la sellette

Le blog vous avait proposé en 2019 et 2020 une série d’articles sur cette épidémie de lisériose aux Pays-Bas, ici.

On apprend désormais par RTL Nieuws du 2 septembre 2021, 

L'entreprise de viande Offerman a pris pendant des années le risque que des consommateurs contractent une infection alimentaire potentiellement mortelle due à la bactérie Listeria

Il ressort des documents que RTL Nieuws a demandés à l'organisme de sécurité des aliments NVWA au sujet de l'épidémie de listériose liée à l'entreprise en 2019. Des dizaines de personnes sont tombées gravement malades en consommant des produits de viande contaminés. En conséquence, six personnes sont décédées, deux femmes ont fait une fausse couche.

Points clés de la recherche sur Listeria

- Offerman a donné aux produits carnés une durée de conservation trop longue
- La NVWA a envoyé un avertissement à l'entreprise à trois reprises, mais n'a pas donné suite
- Le personnel connaissait trop peu les règles d'hygiène et de nettoyage

Pendant des années, Offerman (depuis décembre 2017, la société s'appelle Ter Beke) a mis une date de péremption sur l'emballage sans justification valable. Par exemple, la durée de conservation du pâté et du luncheon meat, entre autres, a été beaucoup trop prolongée. Cela a rendu les bactéries Listeria plus susceptibles de se multiplier à des quantités dangereuses.

Par exemple, la viande du déjeuner pourrait être conservée pendant 31 jours, selon Ter Beke. Selon la NVWA, cela ne pouvait être que de 21 jours.

Garder une durée de conservation trop longue est dangereux, car Listeria peut se développer rapidement à des températures de réfrigération, selon des experts. «C'est très mauvais», déclare le microbiologiste Rijkelt Beumer de l'Université de Wageningen.

«Ce n'est pas une bactérie qui vous donne juste un peu de douleur à l'estomac ou de diarrhée, vous pouvez en mourir. On joue avec la santé des autres. Ce n'est pas juste, vous devriez travailler sans danger pour les aliments et ils ne l'ont tout simplement pas fait.»

Réponse de NVWA

Réponse de NVWA à l’article de RTL Nieuws, qui confirme ce qu'avance l'article et voici un extrait.

Sécurité alimentaire sans garantie

Malheureusement, la sécurité alimentaire à cent pour cent ne peut être garantie, et il ne peut pas non plus être exclu que des personnes tombent malades en conséquence. La production alimentaire n'est généralement pas stérile, et il y a donc toujours un risque de contamination, malgré les efforts des entreprises pour l'empêcher et malgré les efforts des services réglementaires qui encadrent cela.

La NVWA continue de faire des efforts pour prévenir les épidémies telles que celles d'Offerman en appelant les entreprises à rendre compte de leur responsabilité de travailler de manière aussi hygiénique que possible et en vérifiant si les entreprises se conforment aux exigences légales. Les récents ajustements de la surveillance qui y contribuent davantage incluent la nouvelle politique d'intervention selon laquelle les amendes sont infligées plus rapidement, une plus grande attention dans la surveillance des procédures de nettoyage et la priorisation de la réinspection dans des situations comparables.

Mise à jour du 4 septembre 2021. On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Dutch regulator warned Ter Beke about shelf life data; food linked to outbreak.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 2 septembre 2021, 15 produits alimentaires
- oxyde d’éthylène: 8
Listeria monocytogenes: 5pecorino toscano, langue de porc en sauce, salade thon et pommes de terre, salade tagliatelle surimi (deux rappels)
- allergènes: 1saumon gravlax
- erreur de DLC: 1, steak haché 

lundi 12 juillet 2021

Surveillance et évaluation des risques des produits chimiques dangereux dans le slime à malaxer et la pâte à modeler aux Pays-Bas

«Surveillance et évaluation des risques des produits chimiques dangereux dans le slime à malaxer et la pâte à modeler aux Pays-Bas», source article paru dans Regulatory Toxicology And Pharmacology

Résumé

En 2019, l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation a effectué une surveillance du marché pour le slime (23 échantillons) et la pâte à modeler (16 échantillons). Pour 35% des slimes et 13 % des pâte à modeler, la migration du bore dépassait la limite légale européenne respectivement de 300 et 1 200 mg/kg. Dans 36% des échantillons de ces jouets, la méthylisothiazolinone (MI) et la chlorométhylisothiazolinone (CMI) ont été détectées à des niveaux allant respectivemen jusqu'à 25 et 38 mg/kg, bien supérieurs à la limite légale européenne pour les jouets aqueux destinés aux enfants de moins de trois ans. 59% des jouets contenaient d'autres conservateurs tels que le 2-phénoxyéthanol, l'acide p-hydroxybenzoïque et des parabens. Dans deux slimes et deux pâtes à modeler de la N-nitrosodiéthanolamine (NDELA) a été retrouvée en des quantités allant jusqu'à 2,3 mg/kg.

Une évaluation des risques a été réalisée pour le bore et le NDELA. L'exposition estimée au bore n'a pas dépassé la valeur recommandée pour la santé. L'exposition estimée à la NDELA à partir de deux slimes peut présenter un risque pour la santé. Pour deux pâtes à modeler, l'exposition estimée au NDELA était quelque peu inférieure, mais des risques pour la santé ne pouvaient pas être exclus. La présence d'isothiazolinones peut entraîner une sensibilisation cutanée. Il est recommandé d'étendre la limite légale pour NDELA, MI et CMI dans les exigences de peinture au doigt et d'étiquetage à d'autres jouets aqueux.

NB: On lira aussi , ce document de la DGCCRF, «Slime : respectez les précautions d’usage !»

L’Anses, la Direction générale de la santé et la DGCCRF appellent à nouveau les consommateurs à la plus grande vigilance sur les risques liés à la préparation et à la manipulation du Slime, une pâte à malaxer gluante et élastique très prisée des enfants et des adolescents.

Voir aussi cet autre document de la DGCCRF, Slime : une pâte qui n'est pas sans danger pour les enfants.

jeudi 10 juin 2021

Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil

Le 14 avril 2021, il y avait eu Fin de partie dans le dossier fipronil, mais c’était aux Pays-Bas, voici maintenant les résultats en Belgique où «Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil», source Food SafetyNews du 9 juin 2021.

Trois personnes en Belgique ont été condamnées pour leurs rôles dans l'affaire du fipronil de 2017 qui impliquait des centaines d'élevages de volailles.

Des peines de prison vont d'un an à 18 mois avec sursis pour atteinte à la santé publique et des dommages-intérêts ont été accordés aux parties civiles. Sept particuliers et quatre entreprises ont fait face au tribunal d'Anvers.

Les investigations ont commencé en 2017 après que des niveaux élevés de fipronil aient été détectés dans des œufs en Belgique et aux Pays-Bas. Des centaines de fermes avicoles ont dû être nettoyées, avec des troupeaux et des millions d'œufs détruits.

Des peines de prison et des sanctions financières

Les autorités belges et néerlandaises ont identifié un réseau de suspects vendant du Dega-16 qui contenait du fipronil pour lutter contre le problème des acariens rouges dans les élevages avicoles. Pour masquer l'utilisation de la substance, de fausses étiquettes ont été utilisées avec des commerçants opérant sans licence valide. Des centaines d'éleveurs de volailles ont commencé à utiliser le produit.

Eurojust a soutenu une journée d'action en 2017 qui a vu plus de 10 locaux perquisitionnés et neuf suspects arrêtés pour des crimes, notamment la possession de biocides dangereux.

Patrick Remijsen, qui a vendu le Dega-16, et son partenaire qui travaillait avec lui dans une société appelée Agro Remijsen, ont été reconnus coupables d'avoir importé du fipronil de Roumanie et d'avoir vendu le produit sans les autorisations nécessaires. Le tribunal a entendu des témoignages selon lesquels ils ont falsifié l'étiquetage du Dega-16 et d'autres documents officiels du produit en ne déclarant pas qu'il contenait du fipronil.

Le premier a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et à une amende de 200 000 euros avec sursis. Son partenaire a été condamné à une peine de prison avec sursis de 18 mois et à une amende de 20 000 euros avec sursis. Un recours est encore possible.

L'une des sociétés qui a utilisé Dega-16 a également été reconnue coupable. Le tribunal a appris que l'entreprise avait utilisé le produit chez des clients sachant qu'il contenait une substance qui n'était pas mentionnée sur l'étiquette. Le gérant de la société a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 20 000 eiros d'amende avec sursis.

Dommages-intérêts accordés

D'autres ont été acquittés car il n'a pas été prouvé qu'ils savaient que Dega-16 contenait du fipronil.

Une indemnisation de plus de 4 millions d'euros a été accordée aux agriculteurs et aux victimes pour les dommages économiques subis après la destruction des volailles et le retrait des œufs des rayons des magasins.

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a reçu une indemnisation de 17 millions d'euros et l'Ovam (Agence publique flamande des déchets) a obtenu 1,8 million d'euros.

Eurojust a participé aux enquêtes en 2017 et a contribué à la mise en place et au fonctionnement d'une équipe d'enquête conjointe entre la Belgique et les Pays-Bas, pour soutenir les actions judiciaires contre les suspects.

En avril de cette année, deux suspects néerlandais ont été condamnés à un an de prison pour leur rôle dans le scandale. Les gérants de Chickfriend et Chickclean ont utilisé du fipronil dans des fermes avicoles aux Pays-Bas. Entre 2015 et 2017, ils ont nettoyé les hangars d'environ 20 pour cent de tous les aviculteurs aux Pays-Bas.

mercredi 14 avril 2021

Fin de partie au tribunal dans le dossier fipronil

«Deux personnes enprisonnées aux Pays-Bas pour des rôles dans le scandale du fipronil», source Food Safety News.

Les principaux suspects du scandale du fipronil dans les œufs de 2017 ont été condamnés à un an de prison par un tribunal néerlandais.

Les dirigeants de Chickfriend et Chickclean ont été condamnés à 12 mois de prison pour avoir utilisé du fipronil dans des élevages avicoles aux Pays-Bas et mis en danger la santé publique.

Les hommes de 28 ans et 35 ans se sont présentés comme des spécialistes de la lutte contre les acariens rouges et ont proposé une solution pour le secteur avicole. Les acariens rouges sucent le sang des poulets, ce qui peut entraîner une réduction de la production d'œufs et une vulnérabilité accrue aux maladies.

Le tribunal a appris qu'ils vendaient sciemment un produit pour désinfecter les poulaillers contenant du fipronil, qui était interdit pour une telle utilisation et négligeait la sécurité des aliments, et causait des risques pour la santé, des dommages environnementaux et économiques.

Chronologie de l'incident

Entre 2015 et 2017, ils ont nettoyé les hangars de 283, soit environ 20 pour cent, de tous les éleveurs de volaille des Pays-Bas. Lorsque cela a été révélé en 2017, des centaines d'élevages ont été fermés, des millions de poulets ont été tués et des dizaines de millions d'œufs détruits.

Les risques pour la santé des personnes liées à la consommation d'œufs contaminés au fipronil ont été jugés très faibles, mais des préoccupations ont également été soulevées concernant l'exposition des éleveurs pendant leur travail.

Les deux sociétés se sont vu infliger une amende conditionnelle de 25 000 euros assortie d’une période d’essai de trois ans. Tout l'argent devrait aller aux parties concernées, telles que les éleveurs de volaille, selon le tribunal.

Le tribunal n'a vu aucune raison de fermer l'entreprise car aucune activité n'a eu lieu pendant une longue période et il n'y a aucune indication d'opérations à l'avenir.

En juillet 2017, l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA) a effectué une inspection après que l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) de Belgique a alerté la NVWA en juin 2017 que du fipronil avait été retrouvé dans des œufs d'une entreprise belge qui avait été traité avec un produit appelé Dega-16 contre des acariens rouges.

Le tribunal a conclu que le fipronil était la substance active de Dega-16, Dega 1 L, Dega P, Fyprorein, Fyprocleaner et Menthol-vanter. Il a ajouté que l'amitraz était utilisé à Miteclean pour lutter contre les acariens rouges. Les deux substances n'étaient pas autorisées à être utilisées pour lutter contre les acariens rouges.

Les suspects ont acheté la plupart des produits à un fournisseur belge et les ont utilisés pour lutter contre les acariens rouges sans vérifier que toutes les substances étaient autorisées. L'étiquetage du Dega-16 n'indiquait pas qu'il contenait du fipronil et les éleveurs de volaille ont indiqué à l'enquête que les suspects ne voulaient pas dire exactement ce qu'il y avait dans le produit.

Autres décisions et statuts en Belgique

Un autre jugement rendu en mars a condamné les éleveurs de volailles qui ont tenu la NVWA responsable des dommages qu'ils ont subis dans le cadre de la crise de 2017.

Les agriculteurs pensaient que la NVWA aurait dû prendre des mesures contre Chickfriend plus tôt, mais leurs demandes ont été rejetées par le tribunal qui a statué que les éleveurs de volaille eux-mêmes sont principalement responsables de la qualité des œufs qu'ils produisent.

En Belgique, 76 opérateurs du secteur primaire et 31 des secteurs de la transformation et de la distribution touchés par l'utilisation illégale du fipronil ont été indemnisés, pour un montant total de 12 millions d'euros.

Sept personnes et quatre entreprises sont fixées pour une date d'audience dans le pays plus tard ce mois-ci.

Les cinq hommes sont âgés de 27, 35, 48, 52 et 64 ans de Ravels, Kortemark, Torhout, Melle, Houthalen-Helchteren et Libramont-Chevigny. Deux femmes âgées de 36 et 37 ans originaires d'Anvers et de Chaam et quatre sociétés de Ravels, Torhout, Melle et Hamois ont également été déférées au tribunal.

Mise à jour du 7 juin 2021Selon La France Agricole du 4 juin 2021, «Un an de prison ferme dans l’affaire des œufs au fipronil».

La justice belge a condamné un chef d’entreprise à trois ans de prison, dont un ferme, pour son implication dans une vaste contamination d’œufs avec du fipronil en 2017. Ce verdict vient après deux condamnations similaires dans le volet néerlandais de l’affaire.

mardi 9 mars 2021

Allergènes : L'étiquetage des aliments peut être beaucoup plus clair et voici comment !

«L'étiquetage des aliments peut être beaucoup plus clair et nous savons déjà comment», source communiqué de l'Université d'Utrecht.

Entrez dans un supermarché au hasard et vous serez submergé par la diversité des produits et des étiquettages. Ce n'est peut-être pas un problème pour la plupart des gens, mais si vous avez une allergie alimentaire ou si vous devez cuisiner pour quelqu'un qui en a une, c'est le cas. Les nombreuses étiquettes affichent toutes les informations sur les allergies d'une manière différente, ce qui n'aide certainement pas le client lorsqu'il essaie de savoir s'il peut manger le produit ou non. Des experts en communication de la Faculté des sciences humaines ainsi que des experts du Centre médical universitaire d'Utrecht (UMCU) et de l'Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO) ont uni leurs forces pour parvenir à une proposition conjointe d'un étiquetage alimentaire qui facilite grandement les choses. avec une allergie ou une intolérance alimentaire pour identifier les informations dont ils ont besoin.

«Au TNO et à l' University Medical Center d'Utrecht, nous avons constaté que les patients présentent régulièrement des réactions allergiques inattendues en mangeant certains produits. L'une des causes s'est avérée être un étiquetage inadéquat des aliments, qui devrait être un moyen important sinon le plus important pour un consommateur de décider si le produit peut être consommé sans danger», dit Marty Blom, chercheur à TNO. «C'était donc une évidence de commencer la collaboration avec l'allergologue André Knulst et les experts en communication Bregje Holleman et Leo Lentz sur l'amélioration de l'étiquetage des aliments. Le projet rassemble les connaissances disponibles dans les trois groupes distincts.»

Corpus

La collaboration avec TNO et le centre médical universitaire d'Utrecht s'est très bien déroulée, déclare le professeur de conception de documents et de communication Leo Lentz. «En tant qu'experts en communication, nous en savions beaucoup sur les textes, la communication, la recherche sur les corpus et les expériences, mais rien du tout sur les allergies, les informations sur les allergies, la pratique clinique ou la législation. Notre panel d'experts, cependant, a démontré qu'il connaissait très bien tout cela. Il a fallu un peu de temps pour apprendre à se comprendre et à se comprendre mutuellement et à combiner cela dans des publications scientifiques, mais cela en valait la peineBregje Holleman, professeur en language et communication, ajoute: «Pour nous, en tant qu'experts en communication, c'était la première fois que nous étions publiés dans une revue médicale. Pour les spécialistes des allergies, le terme «étude du corpus» était complètement nouveau. Dans son monde, un corpus signifie simplement un corps; pour nous, c'est un ensemble de textes qui est systématiquement étudié.»

Allergie clinique et expérimentale

C'était un choix conscient de publier l'article dans la revue médicale Clinical & Experimental Allergy, explique Marty Blom. «Nos parties prenantes internationales lisent ces revues. L'amélioration de la sécurité des patients ayant des allergies alimentaires implique de nombreuses parties: fabricants, législateurs fournissant les cadres, médecins et nutritionnistes conseillant les patients et, enfin et surtout, les patients allergiques alimentaires eux-mêmes. Tous sont régulièrement en contact les uns avec les autres et collaborent à des projets pour améliorer la situation actuelle.»

L'étiquetage des aliments est comme un puzzle

La recherche montre que l'étiquetage des aliments pourrait être beaucoup plus claires «Il ressemble souvent à une énigme, dans laquelle parfois des textes sont illisibles à cause, par exemple, d'un emballage transparent avec des lettres blanches sur fond jaune. De plus, l'ordre des informations pertinentes est presque toujours légèrement différent de celui d'un autre étiquetage», explique Leo Lentz. «Nous avons analysé plus de 300 étiquetages alimentaires dans les supermarchés par rapport à une série d'aspects qui influencent la recherche et la compréhension des informations pour les consommateurs souffrant d'allergie ou d'intolérance alimentaire. Des collègues du centre médical universitaire d'Utrecht et de TNO ont aidé à l'interprétation des étiquettes et ont indiqué les problèmes que les patients rencontrent dans leur vie quotidienne.»

'Peut contenir de l'arachide'

La législation néerlandaise et européenne concernant l'étiquetage des denrées alimentaires est facilement disponible mais laisse une large marge d'interprétation aux fabricants et aux supermarchés. Avant de commencer à étudier l'étiquetage des aliments, Bregje Holleman ne s'était pas rendu compte de la grande diversité actuelle des formulations: «L'étiquetage peuy indiquer que 'le produit a été produit dans une installation qui transforme également de l'arachide', mais aussi que le produit 'peut contenir de l'arachide'. Ces mentions signifient-elles quelque chose de différent? Devez-vous vous abstenir de manger l'un ou l'autre de ces produits si vous avez une allergie alimentaire ou non?» «Les experts de TNO ont pu tout dire aux experts en communication sur la législation pertinente», ajoute Leo. «Auparavant, je n’avais pas réfléchi à deux fois en lisant des formulations telles que 'Peut contenir de l'arachide', mais maintenant je sais qu’elles masquent tout un monde de législation européenne et néerlandaise.»

Étiquetage alimentaire optimale

En étroite collaboration, les chercheurs ont rédigé une proposition d'étiquetage alimentaire optimale permettant l'identification facile des informations pertinentes par les personnes souffrant d'allergies et d'intolérances alimentaires (voir photo au bas de cet article avec l'exemple d'un biscuit). Ils ont également fourni six recommandations à l'industrie afin de les mettre en œuvre. Ces suggestions ne sont pas seulement pertinentes pour les Pays-Bas mais aux industriels alimentaires du monde entier.

Les informations actuelles sur les allergènes posent des problèmes

«Nous avons fait un premier pas vers une plus grande prise de conscience par le gouvernement et l'industrie que les informations actuelles sur les allergènes qui causent des problèmes aux patients ayant des allergies alimentaires et aux personnes qui achètent pour eux», explique Marty Blom. «Cependant, un étiquetage alimentaire n'est pas un insert médical, c'est aussi un moyen de communication pour les fabricants. En conséquence, l'étiquetage doit laisser une marge de manœuvre suffisante pour fournir d'autres informations. Nos recommandations permettent aux entreprises individuelles de faire quelques premiers pas concrets (pensez à la lisibilité), mais pour réaliser de véritables améliorations pour ce groupe de patients, la standardisation de toutes les informations est cruciale.»

Six recommandations pour améliorer la communication concernant les informations sur les allergènes alimentaires:

1. Assurez-vous que toutes les informations sur les aliments soient lisibles (avec un arrière-plan approprié)
2. Présentez les allergènes dans la liste des ingrédients en gras
3. Fournissez un regroupement des sujets connexes et un ordre uniforme des sujets sur l'étiquette.
4. Fournissez une section d'information sur les allergènes
5. Utilisez une déclaration uniforme pour Precautionary Allergen Labelling ou PAL (Étiquetage de précaution contre les allergènes, tel que 'Peut contenir de l'arachide)
6. Utilisation des icônes d'allergène
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

mercredi 17 février 2021

Pays-Bas : Des experts examinent les raisons des différents résultats sur Salmonella chez les volailles

 «Des experts examinent les raisons des différents résultats sur Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 17 février 2021 dans Food Safety News.

Des scientifiques de l’université de Wageningen se sont penchés sur les raisons pour lesquelles il existe des écarts dans les résultats sur Salmonella entre les analyses des éleveurs de volailles et des autorités.

Des experts ont analysé les facteurs associés à la différence entre les analyses positives de la surveillance initiale de routine de Salmonella par les éleveurs de volailles et les résultats négatifs de nouvelles analyses réalisées par l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA). Les nouveales analyses sont fondées sur des soupçons de résultats faussement positifs de la surveillance de routine.

Les travaux, commandés par le ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité des aliments (LNV), ont donné un aperçu des résultats de la surveillance de Salmonella des troupeaux reproducteurs adultes néerlandais.

Des chercheurs ont dit qu'il y avait de bonnes raisons de rendre à nouveau possible dans l'UE les résultats positifs initiaux de la surveillance de routine sur Salmonella. Cela ne concernerait que 10 à 15 cas par an aux Pays-Bas. Le pays a dû changer d'approche début 2020 en raison de la pression de la Commission européenne pour des reanalyser uniquement s'il existe un «doute raisonnable» après un premier résultat.

Facteurs affectant les résultats

L'équipe a reçu des données sur tous les échantillons de surveillance de Salmonella de l'association avicole néerlandaise AVINED pour 2015 à 2019 et les résultats des nouvelles analyses par la NVWA, qui a collecté de nouveaux échantillons en élévage en utilisant la même méthode que les éleveurs de volailles, à savoir des écouvillons de surchaussures (boot swabs en anglais).

Des échantillons ont été prélevés par la NVWA en moyenne un jour après avoir reçu un rapport sur le résultat positif du test de surveillance de routine et en moyenne quatre à six jours après l'échantillonnage de surveillance de routine effectué par l'éleveur.

Les Pays-Bas comptaient 300 à 400 troupeaux reproducteurs adultes entre 2015 et 2019. Au total, 44 échantillons positifs de surveillance de routine provenant de 25 exploitations différentes ont été retestés par la NVWA et 21 ont été testés négatifs et ont été jugés faux positifs. Les échantillons de surveillance de routine ultérieurs se sont révélés pour la plupart négatifs, indiquant l'absence de Salmonella dans les troupeaux.

Au cours de la période d'étude, 18 laboratoires différents effectuaient des tests de recherche de Salmonella pour le secteur de la volaille et neuf laboratoires rapportaient des échantillons positifs initiaux. Les laboratoires où plus de deux échantillons faux positifs, après confirmation NVWA, ont été détectés étaient les sites effectuant le plus de tests. Environ 70 pour cent de tous les échantillons de surveillance ont été testés par eux.

Le résultat positif de la surveillance régulière de Salmonella pourrait être incorrect en raison de la contamination lors de l'échantillonnage par l'éleveur de volailles en raison de mesures d'hygiène insuffisantes; pendant le transport des écouvillons de bottes prélevés, contamination des échantillons dans le laboratoire, résultats faussement positifs en raison des caractéristiques et des performances des tests, contamination des poulaillers sans infection des poulets et vaccination. La contamination lors de l'échantillonnage a été le scénario le plus probable suivi par lors du transport et des échantillons en laboratoire.

Un nouveau test négatif dans le test de confirmation par NVWA peut être incorrect en raison d'un manque de sensibilité de l'échantillonnage par l'agence; le test de laboratoire n'est pas assez sensible ou il n'y a que quelques bactéries présentes; inactivation de Salmonella pendant le transport vers le laboratoire, excrétion intermittente de Salmonella; traitement des volailles avec des antibiotiques; et acidification de l'eau potable après un premier prélèvement positif. Un manque de sensibilité de l'échantillonnage et l'inactivation de Salmonella pendant le transport étaient les plus probables, mais ils étaient toujours classés comme très faibles dans une évaluation de probabilité.

Raisons de retester les premiers positifs

Les estimations ont montré qu'environ un élevage sur deux initialement jugée positif est effectivement infecté. Le diagnostic de confirmation améliorerait la spécificité du système et la confiance qu'un diagnostic positif indique une véritable infection, selon l'étude.

Seule une petite fraction des échantillons de surveillance de routine de Salmonella est positive lors du prélèvement initial. Les années précédentes, ils ont été retestés par la NVWA et 48% ont été testés négatifs.

Il est contraire à l'éthique et au bien-être d'abattre des troupeaux de volailles adultes sur la base d'un résultat de test positif de surveillance de routine, car dans seulement environ 50% des cas, cela reflète le véritable statut de Salmonella d'un troupeau, ont déclaré les experts.

Le protocole de l'industrie avicole aux éleveurs ur la façon de faire un échantillonnage de routine avec des écouvillons des bottes indique que le processus pourrait être enclin à introduire une contamination de l'extérieur du poulailler.

Les résultats des tests d'aptitude du laboratoire national de référence pour Salmonella montrent que les laboratoires accrédités signalent parfois des faux positifs. Il a été recommandé que les audits impliquant les tests de diagnostic de Salmonella effectués par les laboratoires soient inclus dans la réglementation.

jeudi 28 janvier 2021

Une entreprise néerlandaise évite la fermeture mais des préoccupations sont soulevées

«Une entreprise néerlandaise évite la fermeture mais des préoccupationssont soulevées», source article de Joe Whitworth paru le 28 janvier 2021 dans Food Safety News.

Un tribunal régional des Pays-Bas a constaté qu'il y avait des problèmes dans une entreprise alimentaire, mais ils ne sont pas suffisamment graves pour qu'elle soit fermée. Des graines de chia impliquées ont été envoyées aux États-Unis.

Le ministère public souhaitait la fermeture temporaire de Doens Food Ingredients pour non-respect des exigences en matière de sécurité des aliments.

Il fait suite à une enquête du service de renseignement et d'enquête de l'Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA-IOD).

En octobre 2020, le NVWA-IOD a perquisitionné deux sites de l'entreprise dans le sud-ouest du pays et saisi des dossiers.

L'entreprise est soupçonnée de ne pas avoir informé la NVWA de lots qui ne répondaient pas aux exigences de sécurité des aliments et présentaient un risque pour la santé. Celles-ci comprenaient des produits contaminés par Salmonella et des graines de chia avec des niveaux élevés d'aflatoxines. La graine de chia a été vendue respectivement, à une entreprise aux États-Unis et à une autre en Argentine en octobre et décembre 2018.

En faisant cela, l'entreprise a sciemment mis en danger la sécurité des aliments et la santé des consommateurs, selon le ministère public. Les autorités soupçonnent également la société d'avoir falsifié les résultats d'analyses.

Préoccupations qui ne méritent pas la fermeture

L'Economic Council Chamber a estimé qu'il y avait de sérieuses préoccupations, mais la situation n'est pas suffisamment urgente pour justifier la fermeture de l'entreprise pendant six mois.

De 2016 à 2019, la NVWA a rédigé quatre rapports de sanctions pour non-respect des règles de sécurité des aliments par l'entreprise qui aurait également eu des problèmes d'hygiène et de lutte contre les nuisibles en 2016.

Le ministère public et l'Economic Council Chamber a ont exprimé des inquiétudes au sujet de la culture d'entreprise, affirmant qu'il y a des indications selon lesquelles réaliser un profit est plus important pour l'entreprise que la sécurité des aliments.

Malgré des conclusions inquiétantes, le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas de raisons suffisantes de croire que la sécurité des aliments était actuellement menacée par le maintien de l'entreprise.

Il a statué qu'il n'y avait aucune indication concrète que des comportements récents ont mis en danger la sécurité des aliments, les non-conformités présumées ayant eu lieu à partir de janvier 2015. Rien n'indique que des infractions aient effectivement été commises dans un passé récent. La dernière vente liée aux non-conformités évoquées a eu lieu en octobre 2019.

Comme l'entreprise est dans le radar de la NVWA, y compris une lettre de l'agence plus tôt cette année, un fort effet préventif peut être attendu, selon l'Economic Council Chamber.

jeudi 14 janvier 2021

Ceux qui arrivent dans l’UE du Royaume-Uni voient leurs sandwichs saisis

«
Ceux qui arrivent dans l’UE du Royaume-Uni voient leurs sandwichs saisi», source ilpost.it.

La télévision néerlandaise a diffusé des images de simples chauffeurs arrivant en ferry du Royaume-Uni aux douanes avec les Pays-Bas, se faisant saisir des sandwichs au jambon.

Les règles en vigueur après le Brexit interdisent les importations personnelles de viande et de produits laitiers dans l'Union européenne, car selon la Commission européenne, elles pourraient contenir des pathogènes à l'origine de certaines maladies animales, comme la fièvre aphteuse ou la peste porcine, menaçant la santé animale dans l’UE.

Dans la vidéo, l'un des douaniers explique à un chauffeur britannique pourquoi il confisque ses sandwichs: «Il ne peut plus apporter certains aliments en Europe, comme de la viande, des fruits, des légumes, du poisson, ce genre de choses.»

Le chauffeur demande s'il peut au moins garder le pain et laisser le contenu des sandwichs, mais le fonctionnaire répond: «Non, tout sera confisqué. Je suis désolé, bienvenue au Brexit».

A ceux qui pensent qu'il n'y a pas de friction(s) aux frontières en raison du Brexit, voyez cette vidéo ...

Je ferai les commentaires suivants:
  • Cette affaire est bien entendu ridicule et témoigne d'une bureaucratie, certes souriante, mais zélée.
  • Le lien de la Commission européenne cité dans l'article sur les importations personnelles n'existe qu'en langue anglaise ...
  • Depuis le 9 septembre 2020, il existe, au sein de l'UE, des rappels de produits alimentaires à foison (bio et non bio) contaminés par l'oxyde d'éthylène, principalement présent dans des graines de sésame d'Inde (3176 rappels rien qu'en France au 13 janvier 2021), et la seule parade qu'a trouvé la Commission européenne est de publier le 22 octobre 2020 un additif au règlement sur les graines de sésame d'Inde, en oubliant que cette pratique existait depuis quelques temps déjà, et il n'y a pas que l'Inde qui commercialise des graines de sésame, la Turquie aussi ... on se sent vraiment protégé au sein de l'UE ...

lundi 4 janvier 2021

Les exportateurs de fruits et légumes vont-ils éviter Calais à cause du Brexit

«Les exportateurs de fruits et légumes évitent Calais à cause du Brexit», source VMT.

Les exportateurs de fruits et légumes essaient d'éviter la traversée au port français de Calais partout où ils le peuvent. Cela est dû à d'éventuelles fouilles supplémentaires et à des retards dus aux nouvelles règles douanières qui s'appliquent à partir du 1er janvier en raison du départ britannique du marché intérieur européen.

GroentenFruit Huis, représentant d'intérêt de Daco Sol, remarque que de nombreux membres souhaitent actuellement effectuer la traversée vers le Royaume-Uni autant que possible par des ferries depuis les Pays-Bas, rapporte l'ANP. Ils veulent éviter les risques de retards. Ensuite, selon lui, une traversée au plus près de chez lui est la plus pratique.

Nouvelles règles

Les premiers croisements de la nouvelle année se sont déroulés sans problème majeur pour les fruits et légumes, selon Sol. L'essentiel du travail concernant les nouvelles règles, selon Sol, réside dans les formalités préalables. Ensuite, il ne s'agit pas seulement de remplir les formulaires douaniers, mais aussi de se conformer aux nouvelles règles en matière de qualité. «Étant donné que davantage de règles s'appliqueront en matière de santé des végétaux à partir du 1er avril, ce sujet nécessite une attention constante. De nouveaux processus d'inspection sont nécessaires pour faciliter correctement les grands volumes d'exportation au cours de cette année», déclare Sol.

Contrairement à l'exportation de fruits et légumes vers d'autres pays non membres de l'UE tels que la Norvège et la Suisse, selon Sol, de nombreux travaux douaniers sont organisés par les exportateurs néerlandais du côté des importations britanniques en collaboration avec des commerçants anglais. Cela nécessite donc une responsabilité et un effort accrus.

Adaptation des processus de travail

Ce que GroentenFruit Huis entend de la part des membres, c'est que la nouvelle réalité conduit à un ajustement des processus de travail. «C'est une courbe d'apprentissage», déclare Sol, responsable de la logistique. «Les exportateurs doivent configurer leur équipe différemment. Qui fait quoi et combien de temps cela prend-il?» Plus tard lundi, Sol consultera d'autres organisations faîtières de transport. Il s'attend à ce qu'il y ait des questions sur les premières expériences. Contrairement à d'autres secteurs, les transporteurs de produits frais ne peuvent pas «regarder par la porte» quand il s'agit de la nouvelle réalité. «C'est ainsi que nous apprenons les uns des autres.»

Une étude montre la charge des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Pays-Bas

Le rapport fait 52 pages.
«Une étude néerlandaise montre l'impact des maladies infectieuses d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 4 janvier 2021 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont estimé la charge des maladies de certains agents pathogènes d'origine alimentaire aux Pays-Bas en 2019.

Environ 41 pour cent de la charge d'origine alimentaire était associée à la viande comme la volaille, le porc, le bœuf et l'agneau. Ces produits ont causé un tiers de tous les cas mortels liés à l'alimentation.

Chaque année, l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) enquête sur le nombre de personnes qui tombent malades ou décèdent des suites d’une maladie infectieuse de l’estomac ou de l’intestin liée à 14 agents pathogènes. Il s'agit de la charge des maladies et elle est exprimée en années de vie en bonne santé perdues, nommées DALYs* (disability ajusted life years). Les maladies infectieuses d'origine alimentaire représentaient 4 200 des 11 000 DALYs par an et 174 millions d'euros sur les 423 millions d'euros.

Le nombre total de DALYs causées par les pathogènes en 2019 était de 11 000, soit le même qu'en 2018 et 2017. Les sources comprennent les aliments, l'environnement, le contact direct avec les animaux, la transmission interhumaine et les voyages. Les cas dans le circuit alimentaire ont augmenté mais ont diminué dans les quatre autres domaines.

Le coût total des maladies en 2019 de 423 millions d'euros était légèrement inférieur à 426 millions d'euros en 2018. Cela comprend les frais médicaux directs et les coûts pour les patients et/ou leurs familles tels que les frais de déplacement, et les coûts pour d’autres choses, comme l’absence au travail.

La charge des maladies d'origine alimentaire a légèrement diminué, passant de 4 300 DALYs en 2018 à 4 200 en 2019 et le coût total des maladies est passé de 171 millions d'euros en 2018 à 174 millions d'euros en 2019.

Charge des pathogènes étudiés

Les 14 agents pathogènes suivis sont Campylobacter, E. coli O157, Salmonella, Listeria monocytogenes, Bacillus cereus, Clostridium perfringens, Staphylococcus aureus, norovirus, rotavirus, virus de l’hépatite A, virus de l’hépatite E, Cryptosporidium, Giardia et Toxoplasma.

À l'avenir, la charge de morbidité et les coûts de Bacillus cereus, Clostridium perfringens et Staphylococcus aureus ne seront pas estimés en raison de l'absence de surveillance de ces infections. Cependant, pour les estimations globales de 2019, les trois agents pathogènes ont été inclus.

Selon le rapport, il y a eu une légère diminution du total estimé des cas à cause des 14 agents pathogènes d'origine alimentaire, de 1,63 millions en 2018 à 1,57 millions en 2019. Cela était principalement dû au nombre plus faible de cas à norovirus, rotavirus et Cryptosporidium.

Le nombre total estimé de décès dus aux maladies infectieuses d'origine alimentaire en 2019 était légèrement plus élevé qu'en 2018, avec 245 décès contre 238. Soixante-six étaient dus à norovirus, Campylobacter en a causé 53, Salmonella 24 et Listeria 16.

Une augmentation de la charge de morbidité entre 2018 et 2019 a été constatée pour Campylobacter. Pour norovirus et rotavirus, il y a eu une diminution. La charge la plus importante au niveau de la population a été causée par Campylobacter, suivi de Toxoplasma gondii et norovirus. Bien que la charge de morbidité de Campylobacter ait diminué depuis 2010, elle a légèrement augmenté en 2018 et cette augmentation s'est poursuivie en 2019.

Estimations de coût

Les quatre agents pathogènes à l'origine des coûts les plus élevés étaient norovirus 106 millions d'euros, rotavirus 64 millions d'euros, la toxine de Staphylococcus aureus 63 millions d'euros et Campylobacter 62 millions d'euros. La contribution la plus faible a été le virus de l'hépatite A à 1,3 million d'euros.

Les coûts estimés ont diminué pour Cryptosporidium et norovirus. Le coût moyen par cas était le plus élevé pour les infections périnatales à Listeria monocytogenes à 291 000 euros.

Les coûts des soins de santé représentaient 21% des coûts totaux des 14 agents pathogènes, les coûts des patients ou des familles étaient de 2% et les coûts dans les autres secteurs de 77%.

L'étude a été commandée par le ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports (VWS) pour fournir une meilleure compréhension de la charge de morbidité et des voies d'exposition des infections d'origine alimentaire parmi la population néerlandaise et pour suivre les tendances sur plusieurs années.

On se rappellera une étude similaire, hormis le coût, dans Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013, dont l’objectif était d'estimer le nombre annuel de cas symptomatiques, de cas hospitalisés et de cas décédés pour 21 agents pathogènes (10 bactéries, 3 virus, 8 parasites) transmis à l'homme par l'alimentation, en France métropolitaine, sur la période 2008-2013.

La différence avec l’étude française est que le RIVM fait cette étude chaque année.

*DALYs, Cet indicateur synthétique de santé, utilisé par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1990, représente la somme des années de vie perdues (mortalité) et des années de vie vécues avec incapacité (morbidité). Source Santé publique de France.