Parfois, les insectes comestibles sont au premier plan du débat public en tant que sources possibles de protéines. En Allemagne, l'idée demande encore un certain temps d'adaptation, mais dans d'autres cultures, les insectes sont au menu depuis longtemps. En collaboration avec l'Université Jomo Kenyatta de Nairobi au Kenya, l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a lancé le projet de recherche ContamInsect afin de mieux identifier les problèmes de santé qui pourraient être liés à la consommation d'insectes comestibles. L'équipe de recherche internationale veut savoir si et dans quelle mesure les espèces d'insectes les plus consommées au Kenya sont contaminées par des substances indésirables. L'objectif est d'apporter une contribution à la sécurité des aliments et donc aussi à l'approvisionnement alimentaire.
Les insectes comestibles sont discutés comme une alternative possible à la viande. En tant qu'animaux à sang froid, ils nécessitent moins d'énergie que les animaux de ferme traditionnels. En Afrique en particulier, l'utilisation accrue des insectes pourrait contribuer à la sécurité des aliments par la consommation directe, mais aussi comme aliment riche en protéines pour le bétail.
Cependant, il existe encore un besoin considérable de recherche concernant les problèmes de santé potentiels pour les consommateurs d'insectes comestibles. Pour clarifier l'état de contamination des insectes, le BfR a donc lancé un projet de trois ans, connu sous le nom de ContamInsect, en collaboration avec l'Université Jomo Kenyatta. Dans la première partie du projet, l'accent sera mis sur la mesure dans laquelle les insectes sont exposés à des substances indésirables, par ex. dioxines, biphényles polychlorés, hydrocarbures aromatiques polycycliques ou toxines de moisissures telles que les aflatoxines. A cet effet, les insectes collectés au Kenya seront analysés dans les laboratoires du BfR à Berlin.
Dans une autre partie du projet, une expérience d'alimentation avec des céréales contenant des aflatoxines et des larves de la mouche soldat noire (Hermetia illucens) sera menée au Kenya. Le climat chaud et humide du Kenya offre un terreau idéal pour les moisissures productrices d'aflatoxines, qui peuvent rendre une grande partie de la récolte non comestible. Les analyses chimiques doivent montrer si les larves qui se nourrissent de grains moisis accumulent ou excrètent des aflatoxines. Par exemple, les grains contaminés par l'aflatoxine pourraient être convertis en biomasse d'insectes et donc en protéines de haute qualité.
ContamInsect est un projet financé soutenu par le ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL). Des informations supplémentaires sur le projet de recherche ContamInsect sont ici.
Mise à jour du 21 février 2022. On lira «Un projet au Kenya examine la sécurité sanitaire des insectes comestibles. L'UE approuve les grillons domestiques», source Food Safety News.
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