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vendredi 1 avril 2022

Choses lues sur les cas graves de SHU en France

Rien de tel qu'une petite revue de presse ou plus précisément de quelques éléments avec mes commentaires ...

Extraits d’une interview de M. François-Xavier Weill, médecin et microbiologiste, qui dirige à l'institut Pasteur le centre de référence des E. coli.

Si la responsabilité de la contamination des produits revient bien évidemment à l'industriel, il y a un risque que la cuisson de ces pizzas n'ait pas été suffisante. Peut-être des adolescents ne connaissaient-ils pas bien les différents modes de cuisson de leur four, les personnes ont-elles utilisé le préchauffage? Les produits ont-ils été cuits au four traditionnel ou au four à micro-ondes? Enfin, toujours est-il que s'il n'y avait pas eu de contamination de la pâte, il n'y aurait rien eu après.

Ce genre de produits industriels est distribué à large échelle donc on peut imaginer que ça va entraîner plus de cas que sur de plus petites productions locales. D'un côté, il y aura de moins en moins de cas en raison du retrait-rappel du produit. Mais naturellement, on va avoir des cas qui vont arriver au fil de l'eau: le problème, c'est que ce n'est pas un lot de produits que tout le monde va manger en même temps car il est périssable.

Des gens ont acheté ça et vont le garder des semaines dans leur congélateur avant de le consommer. Le risque, c'est que l'information ne leur arrive pas entre-temps. Ça, c'est une bombe à retardement dans les congélateurs.

Commentaire
Comme pour des nuggets de poulet qui sont encore crus ou partiellement cuits en surface, la cuisson de la pâte des pizzas peut ne pas être suffisante. Un mode d’emploi validé doit être clairement écrit sur l’emballage. L’abandon du four à micro-ondes me semble une nécessité !

Selon Les Echos, «E. coli dans les pizzas Buitoni: les premiers tests de Nestlé dans son usine tous négatifs»

Le groupe agroalimentaire suisse, propriétaire de la marque Buitoni fabricant les pizzas surgelées Fraîch'Up contaminées à l'E. coli, a déjà effectué 75 prélèvements sur la ligne de fabrication concernée et dans toute son usine de Caudry, dans le Nord. Nestlé entend analyser l'ensemble de l'usine afin de trouver l'origine de la bactérie présente dans la pâte.

Il est aussi indiqué «Le groupe suisse n'entend pas s'arrêter là. «Nous allons présenter un plan permettant de couvrir l'ensemble de l'usine pour trouver l'origine de la bactérie»
Commentaire
Ce genre d’information n’apporte pas grand-chose, ça meuble. Des analyses négatives, ne signifient pas qu’il n’y a pas de contamination. Le nombre de prélèvement me paraît relativement petit. Où ont été effectués ces prélèvements? Sur le produit, la farine, ou dans l’environnement ? Il me semble qu’il faudra des analyses officielles réalisées par les pouvoirs publics, mais quand ?

On peut aussi faire état d’éléments qui ressortent ici ou là et qui parasitent le sujet, selon un tweet de Joe Whitworth, «C'est incroyable de voir comment, lorsqu'un incident se produit, les anciens employés sont toujours là pour apporter leur contribution.» C'est bien aussi mon avis et on peut aussi ajouter les syndicats …

O.-F. a de répondre à six questions dont ces deux ci-après
Un lien avec les pizzas Buitoni Fraich’up est-il établi ?
Santé Publique France a confirmé mercredi un lien entre plusieurs cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez des enfants et la consommation de pizzas surgelées de la marque Buitoni Fraîch’up.
Comment les bactéries ont-elles pu contaminer de la pâte à pizza ?
«Des contaminations de farines ont été décrites aux États-Unis et au Canada. Si bien qu’il est précisé de ne pas manger de pâte à cookie crue aux États-Unis», indique le Pr Weill. E. coli, qui aime l’humidité, a peu d’affinités avec la farine brute (farine crue -aa). Si la farine était probablement contaminée, la prolifération s’est vraisemblablement produite lors des phases de fabrication ultérieures.
Comment la bactérie a-t-elle résisté à la cuisson ?
Si le froid (frigo ou congélateur) empêche la prolifération de E. coli, il ne l’élimine pas. Elle est cependant sensible à une température de 70°C. « Tout dépend de la quantité de bactéries comme de la durée et de la température de cuisson, rectifie le Pr Weill. Si le four n’est pas assez chaud, ou si le micro-ondes est utilisé, elle pourrait persister.»
Commentaire
Parmi les recommandations de Santé publique de France figurent désormais, «les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites.» Cela était absent auparavant, voir l’article du blog comparatif des recocommandations avant et après cette crise sanitaire.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 20 mars 2022

De l'agribashing au quotidien en France, entre des abrutis et des apprentis terroristes !

On ne sait plus quels mots il faut prononcer, entre crétins et abrutis, mais surtout terrorisme agricole, h'hésitons à employer le terme qu'il faut pour qualifier des actes qui sont inqualifiables ..., mais où est la justice, l'Etat de droit ?

On lira cet excellent artilce de seppi, Délinquance abjecte : un communiqué de presse d'Intercéréales – des médias irresponsables.

Gâcher des céréales... En plus quand le monde – enfin la partie raisonnable – se demande si nous n'allons pas vers des pénuries, des disettes et des famines...

Mise à jour du 22 mars 2022. On lira l'article d'Olivier Babeau dans FigaroVox«Les activistes d'Extinction Rebellion saccagent le travail de nos agriculteurs»

Mise à jour du 26 mars 2022. On lira cet article de seppi sur son blog, Allons-nous connaître une vague d'écoterrorisme ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

mardi 2 mars 2021

Médias et agriculture : le jeu de massacre [par Jean-Paul Pelras]

3 minutes pour dénoncer des centaines d'heures de reportages à charge, de dénigrement, de fictions accablantes, de stigmatisation...  
Médias et agriculture : le jeu de massacre [par Jean-Paul Pelras]

 

jeudi 17 décembre 2020

Un élevage de cochons jugé conforme après une inspection avait été abusivement dénoncé par des soit disant défenseurs de la cause animale

J'avais déjà parlé en février 2020 du bien-être animal dans Bien-être animal et vidéo, la curieuse com du ministère de l'agriculture. Les méthodes de certains soit disant opposant à la souffrance animale avaient été bien mises en évidence, mais alors que dire de ce qui suit … et tout est dit en quelques mots, Merci Mme Géraldine Woessner ... 

Un élevage de cochons ciblé par L214 pour rien ... mais le mal semble avoir était fait ...

Complément du 19 décembre 2020. On lira l'article détaillé de seppiÉlevage « Herta » dans l'Allier « épinglé » par L214 : RAS selon les services officiels... RAS pour la plupart des médias.

Complément du 25 décembre 2020. Article de l'hebdomadaire Le Point du 21 décembre 2020, Bien-être animal : « L214 casse la dynamique de progrès ».

EXCLUSIF. La préfecture vient de blanchir un élevage Herta ciblé par une récente campagne. Arnaud de Belloy, patron du leader français du jambon, se confie.

mercredi 16 décembre 2020

Pourquoi il est important de rétablir la vérité sur les nitrites dans la charcuterie

Au préalable à ce nouvel article, on lira les épisodes précédents,

Voici donc un communiqué du 11 décembre de la FICT qui rapporte, « Nitrites et charcuterie : rétablir la vérité ».

La FICT représente plus de 300 entreprises de charcuterie traiteur, à 90% des PME et réparties sur tout le territoire français.

L’action que nous menons aujourd’hui a pour objectif de rétablir la vérité au regard des communications injustifiées réalisées dans l’application YUKA concernant les nitrites.

Que concluent les expertises scientifiques ?

Aujourd’hui, toutes les expertises scientifiques collectives officielles confirment qu’il n’y a pas de risque lié à l’usage des nitrites aux doses utilisées dans les charcuteries :

  • L’Académie de l’Agriculture de France a rendu un rapport en novembre 2020 dans lequel elle conclut que « le risque soupçonné d’augmentation du cancer colorectal lié à l’utilisation des nitrites comme additifs dans les charcuteries aux dosés autorisées par la réglementation n’est pas scientifiquement établi par les études toxicologiques et épidémiologiques disponibles ce jour » – rapport disponible sur ce lien.
  • L’EFSA, a confirmé en 2017 l’innocuité des nitrites aux doses utilisées comme additifs alimentaires en 2017.
  • L’ANSES, dans son avis de 2011, avait considéré que l’apport de nitrites conformément à la réglementation ne constitue pas un problème de santé publique.

L’ensemble de ces expertises a bien tenu compte des avis du CIRC (OMS) sur les nitrites, mais les effets identifiés par le CIRC ne sont pas retrouvés aux faibles doses auxquelles les nitrites sont utilisés dans les charcuteries, ce qui explique les conclusions de ces études.

D’ailleurs, les nitrites sont recommandés par l’ANSES dans les produits de charcuterie, dans un avis publié en décembre 2019, pour la maîtrise du risque de botulisme. Une nouvelle étude de l’ANSES est attendue d’ici fin 2021.

Pourquoi la FICT trouve-t-elle légitime que la justice statue sur les allégations de YUKA ?

Au vu des expertises scientifiques, la FICT conteste la véracité des mentions qui sont diffusées sur l’application Yuka concernant les nitrites. De ce fait, nous considérons que les allégations de Yuka portent injustement atteinte à l’image et à la réputation des produits de charcuterie.

La FICT considère que l’application YUKA, qui apporte des informations à près de 6 millions de consommateurs, a la responsabilité de communiquer des éléments qui doivent être justifiés scientifiquement.

Aussi, dans une démarche transparente et avec la volonté de rétablir la vérité scientifique concernant les nitrites, nous souhaitons, comme chaque citoyen en a le droit dans notre République, demander à la justice de statuer sur le droit de Yuka à alléguer des informations sans fondement scientifique avéré auprès de millions de consommateurs. La FICT ne prétend en aucun cas vouloir s’opposer à la qualification des produits par une application smartphone dès lors qu’elle est basée sur des critères objectifs et justifiés ou de s’opposer à la signature de pétitions par les citoyens.

Le portail d'information sur la place des nitrites dans la charcuterie est ici.

Par apport à l'application Yuka, rappelons que La Fédération française des Industries d'Aliments Conservés fait condamner Yuka pour dénigrement.

Par ailleurs, selon le site Food Navigator, «Les charcutiers français rejettent les appels à l'interdiction des nitrates dans des produits alimentaires».

Alors que l'Assemblée française s'apprête à voter le 28 janvier une loi visant à interdire l'utilisation des nitrates dans les produits alimentaires, la Fédération des entreprises de Charcuteries Traiteurs (FICT) affirme qu'il n'y a pas de risques pour la santé liés à l'utilisation des nitrites aux niveaux actuellement recommandés.

S'il est adopté, le projet de loi (qui doit ensuite aller au Sénat), déposé par les membres du bloc centriste du président Macron, signifierait une interdiction de l'ajout de nitrites et de nitrates dans le jambon cru tel que le jambon de Bayonne et de Parme à partir de 2023 et une interdiction. sur les autres produits carnés, y compris le jambon cuit, l'andouillette, le boudin, la terrine ou les rillettes, à partir de 2025.

La législation ferait de la France le premier pays européen à imposer une telle interdiction.

Elle imposerait également, jusqu'en 2023, un étiquetage clair sur les viandes transformées contenant des nitrites ou des nitrates ajoutés précisant: «Contient des nitrites ou des nitrates ajoutés et qui peuvent favoriser le cancer colorectal» ainsi que la quantité d'additifs utilisés. La législation concerne également les additifs nitrés issus de bouillons de légumes riches en nitrites et nitrates.

Le projet de loi est né de la pression de groupes comme la Ligue française de lutte contre le cancer, du groupe de consommateurs Foodwatch France et de l'application de nutrition Yuka.

Des conservateurs et des nitrates sont utilisés dans les charcuteries de porc afin de supprimer les bactéries dangereuses et de donner de la coloration à la viande. Mais les groupes prétendent que les additifs E249 (nitrite de potassium), E 250 (nitrite de sodium), E251 (nitrate de sodium) et E252 (nitrate de potassium) - particulièrement utilisés dans les viandes transformées telles que les saucisses industrielles - présentent un risque pour la santé, qui lorsqu'ils sont ingérés peuvent contribuer à la formation de composés cancérigènes dans notre estomac appelés nitrosamines.

Mais la FICT, qui représente 300 entreprises de charcuterie et de traiteurs en France, a qualifié ces allégations d'«injustifiées». Il cite la dernière évaluation des risques des nitrates ajoutés aux aliments par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui a conclu que les niveaux de sécurité existants pour les nitrites et les nitrates ajoutés intentionnellement à la viande et à d’autres aliments sont une protection efficace pour les consommateurs. La dose journalière admissible (DJA) actuel pour les nitrates est de 3,7 mg par kg de poids corporel par jour (mg/kg pc/jour). Le niveau de sécurité pour les nitrites a été rétabli à 0,07 mg/kg pc/jour, proche de la DJA existante légèrement plus conservatrice de 0,06 mg/kg pc/jour.

Pour la FICT,

Conscientes que les consommateurs souhaitent moins d’additifs dans les aliments et moins de nitrites dans les charcuteries, les entreprises de charcuterie poursuivent leurs efforts menés depuis des années en réduisant volontairement en 2020 les additifs de 50% et les nitrites de 20% (après une première réduction de 20% en 2016 par rapport à la réglementation), soit en moyenne moins de 100 milligrammes par kilogramme de charcuterie au lieu de 150mg/kg autorisés par la réglementation.

Voilà pourquoi nous souhaitons rétablir la vérité et continuer à régaler les français avec des produits sains et délicieux.

 Tout est bon dans le cochon, CQFD ... 

Mise à jour du 15 janvier 2021. Publication du rapport d'information sur les sels nitrités dans l'industrie alimentaire

On lira sur ce sujet, un bon article de Marjolaine Ceyrou dans la revue PROCESS AlimentaireNitrites : la Fict remet en cause l’impartialité du rapport parlementaire.

Effectivement après l'avoir largement parcouru, ce rapport n'est qu'à charge, et le procureur n'est pas ici le rapporteur, M. Ramos, avec le concours du Président de la Lique contre le Cancer, l'infréquentable, M. Axel Kahn ...

Apparemment, le prochain avis de l'Anses va faire pencher ou non la balance ...

mercredi 28 octobre 2020

Néonicotinoïdes, glyphosate... ces surtranspositions qui pénalisent la France » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion

Je reprends bien volontiers cet
article de seppi du 27 octobre 2020, «« Néonicotinoïdes, glyphosate... ces surtranspositions qui pénalisent la France » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion »

L'annonce par l'ANSES des nouvelles «règles du jeu» pour l'utilisation d'herbicides à base de glyphosate a donné à Mme Emmanuelle Ducros l'occasion de dénoncer – une fois de plus – la politique suicidaire d'une France «meilleure élève de la classe» en matière – prétendument – agro-environnementale.


Si vous voulez vous informer, lisez... Si vous voulez garder le moral et vos illusions sur l'état de l'agriculture (de la production alimentaire) française, abstenez-vous... et ne lisez pas la suite.

La conclusion de l'article :
« Pendant ce temps, les filières françaises tombent au champ d’honneur, telles ces fameux « héros morts » [de Mme Christiane Lambert]. La filière betteravière a sauvé sa peau – si elle trouve une alternative aux NNI sous trois ans. Le colza, privé lui aussi d’enrobage de semences insecticides, a vu ses surfaces se réduire d’un tiers en trois ans, alors que l’indépendance en oléoprotéagineux n’a jamais été aussi cruciale. Nos vergers ont perdu 40 % de leurs surfaces en 20 ans. Nos productions de légumes se ratatinent. Des filières d’excellence comme la noisette et la moutarde sont sans solution face aux ravageurs. En 2019, la France, ex-fer de lance de l’Europe agricole, est devenue dépendante de ses voisins européens, plus pragmatiques face à la nécessité de défendre les cultures, pour se nourrir. »

Et pour compléter le tout laissons la parole au ministre de l'agriculture, décidément très surprenant,  lors du débat au Sénat le 27 octobre 2020 sur la Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques

En effet, le Sénat a adopté le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières, adopté par l'Assemblée nationale.

mardi 22 septembre 2020

Défendre la science et la raison par Marcel Kuntz

Je publie bien volontiers cet article coup de poing, Défendre la science et la raison par Marcel Kuntz.

Ce blog existe car aujourd’hui, en 2020, il est toujours nécessaire de défendre la science contre ses ennemis. Ce terme est utilisé sciemment : il ne s’agit plus, autour de la science et des technologies, d’un débat civilisé où chacun présente courtoisement ses arguments. Il s’agit pour certains d’imposer une vision unique, la leur, et d’utiliser tous les moyens pour faire taire les autres, y compris par l’intimidation.

Qui sont-ils ? Ceux qui promeuvent des fake news:
  • quelles qu’elles soient, sur des questions pour lesquelles des réponses scientifiques existent (non pas que la science sait tout, mais elle sait quand même un certain nombre de choses).
  • d’où qu’elles viennent, y compris de journalistes-militants… notamment au service de l’écologie politique la plus radicalisée.
J’ai ainsi théorisé le concept de "science" parallèle.

Si elle a été mise en œuvre, c’est vrai, au départ par les industriels du tabac, elle est aujourd’hui produite à un niveau industriel par les franchisés de l’écologie politique radicalisée.

La question des OGM a permis d’identifier ce phénomène.

Ce blog héberge ainsi 270 lettres d’informations scientifiques (gratuites) sur les OGM (depuis 2004). Qui n’ont bénéficié d’aucune subvention.

Le problème est en réalité plus grave. Si la "science" parallèle est personnifiée par quelques alterscientiques, très médiatisés, dont les fausses allégations ont été démontrées comme telles, elle touche aujourd’hui plus largement certains domaines scientifiques et j’ai ainsi employé le terme d’une science malade du militantisme et de l’idéologie (chacun a bien sûr, en tant que citoyen, le droit de militer, mais ici il s’agit d’une contradiction éthique fondamentale avec la déontologie scientifique).

Le problème de la sociologie non-scientifique
Le militantisme qui s’en prend à la science (souvent par une haine viscérale et obsessionnelle de l’entreprise privée) a de plus bénéficié du corpus théorique fourni par une chapelle de "sociologues", celle du postmodernisme, qui a entrepris de déconstruire la notion même de Vérité, ou la Raison, en contribuant à créer une confusion intellectuelle suicidaire au sein des sociétés occidentales (il ne s'agit pas de prétendre que la science détient LA Vérité, mais l'excès inverse, "tout se vaut", n'est pas une voie d'avenir).

Défendre la science et la raison, ce n'est donc pas défendre sa propre boutique, ni "les industriels" (si ceux-ci mentaient autant que les militants de l'écologie radicale, ce blog les critiquerait aussi), c'est défendre un certaine conception de la démocratie.

Qui n'est pas celle où des propagandistes de ladite écologie, du haut de leur donjon intouchable d'un journal de "référence", adeptes du "journalisme" d'insinuation, déversent à jet continu un militantisme à sens unique et malveillant.

Défendre la science et la raison, c'est aussi s'opposer à l'extension du domaine de la culpabilisation.

C'est plus précisément sur ce dernier domaine que je continuerai à m'exprimer, ne me laissant bien sûr pas intimider, bien au contraire…


Merci, un grand merci à Marcel Kuntz !

jeudi 27 août 2020

Rentrée des chroniques de l'ignorance ou de l'agribashing systémique sur Europe 1


On lira l’article de seppi sur « Mme Fanny Agostini : les chroniques matinales de l'ignorance reprennent sur Europe 1 »
Les Rendez-vous à la ferme, chroniques matinales de Mme Fanny Agostini sur Europe 1 s'étaient arrêtées le 8 mai 2020. On pouvait pousser un ouf de soulagement tant quelques-unes de ses interventions étaient nullissimes et concouraient à la désinformation sur les réalités de l'agriculture.
Elles viennent de reprendre le lundi 24 mai 2020 avec « Culture de la betterave : les abeilles menacées à cause des néonicotinoïdes ».
Un festival !


Même écho sur agri-mutuel, « Chronique de Fanny Agostini sur Europe 1, les agris veulent un droit de réponse ».
Pour sa rentrée chez Europe 1, lundi 24 août, Fanny Agostini consacrait sa rubrique « Rendez-vous à la ferme » aux betteraves et à la dérogation accordée pour utiliser les néonicotinoïdes pour les semis 2021. Et cela n'a pas manqué de faire réagir les acteurs du monde agricole sur les réseaux sociaux notamment. Certains dénombrent en 2 min 24 de chronique pas moins de 11 contrevérités. Les agriculteurs réclament un droit de réponse.
Pour le retour de la rubrique « Rendez-vous à la ferme » en cette rentrée 2020 sur Europe 1, Fanny Agostini a choisi de s’intéresser, lundi 24 août, à un sujet phare de l’actualité agricole de l’été : les betteraves et la dérogation d’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage de semences pour les semis 2021 contre les pucerons. Depuis sa ferme pédagogique de Boisset en Haute-Loire, la journaliste dénonce cette décision politique et le « danger qu’elle représente pour les abeilles ».
 Autre élément à charge Agriculteur dans l’Aisne, Vincent Guyot reprend également, point par point, la chronique radio et demande un droit de réponse dans va vidéo à voir ...

« La betterave sucrière est une plante bisanuelle, donc elle ne fleurit pas la première année, c’est-à-dire celle où je la produis. »

« Les néonicotinoïdes ont été interdits en France il y a deux ans sur la betterave, mais sont toujours disponibles pour les colliers anti-puces des chiens et chats et pour les tue-mouches. »

« Les guêpes ne consomment pas forcément de pucerons car elles arrivent trop tard. »

« Je suis un agriculteur qui ne pratique pas la monoculture de betterave, parce que ça n’existe pas. Les betteraves font suite à des céréales, c’est la rotation. »

« Je ne suis pas un agriculteur productiviste, je suis un agriculteur producteur, dessinateur du paysage, je suis un agriculteur nourricier d’une France qui souhaite bien manger »

« Et si à terme, il n’y a plus de de betteraves à sucre, c’est tant mieux il y aura plus d’abeilles, reprenant les termes exacts de la journaliste. Et bien, je ne serai plus là », conclut l’agriculteur.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

jeudi 28 mai 2020

COVID-19: La France et l'Europe vue du Brésil ...


Je ne porte pas de jugement, mais je n'en pas pas moins, sur la démarche du président des Etats-Unis, ni du président du Brésil, mais il est vrai que différents éditorialistes de la presse écrite ou audiovisuelle s'en chargent tellement et régulièrement ...

Si l'on observe le nombre de décès par million d'habitants, l'Europe n'est pas dans la meilleur des positions, c'est le moins que l'on puisse dire, et c'est ainsi que l'on a, selon le CEBM de l'Univesité d'Oxford au 28 mai 2020, 13h20, heure de Paris. Voici quelques exemples :
  • Belgique : 810
  • Espagne : 580
  • Italie : 546
  • Royaume-Uni : 522
  • France : 438
  • Suède : 418
  • Pays-Bas : 343
  • Etats-Unis : 309
  • Brésil : 121
  • Allemagne : 102
  • Russie : 28
On aurait sensiblement les mêmes résultats avec le nombre cas par million d'habitants. On peut observer que la Suède n'a pas fait de confinement contrairement à la France, c'est dire ...

Un ami internaute du Brésil, ça existe, m'a  envoyé l'image ci-dessous qui montre que le Brésil se moque gentiment des éditorialistes de la presse française, jugez plutôt,

jeudi 7 mai 2020

COVID-10: Haro sur le vinaigre blanc ou la revanche de l'eau de Javel ?


Il faut retenir d’emblée, le vinaigre blanc est inefficace pour détruire des virus sur les aliments ou les emballages.

C'est clair, net et précis!

Et pourtant on vient de loin, jugez plutôt … car,
Etant donnée que « Le vinaigre blanc est l’arme du nettoyage écolo », dans la panoplie des produits écologiques incontournables, le vinaigre blanc s’impose comme un produit d’entretien redoutable.
Et pour Maisons et travaux, on a du mal à s'y faire, mais on se range tant bien que mal à cette injection, vous comprenez, avoir passé tant d'années à expliquer que ce qui était valable hier ne l'est plus aujourd'hui, c'est terrible ... 
Pour le nettoyage de la maison, on utilise des produits naturels, qui sont respectueux de la planète et pour notre santé. On a alors le réflexe d’utiliser du savon noir, du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc. Mais ce dernier peut-il éradiquer le coronavirus des surfaces de la maison ? D’après la Direction Générale de la Santé, le vinaigre blanc n’est pas efficace contre le coronavirus. Effectivement, il n’est pas recommandé pour éliminer toute trace potentielle du virus sur les surfaces. La raison ? Ce n’est pas un produit virucide, il « ne relève aucune situation où il est spécifiquement recommandé face à l’épidémie ».

Ce n'est Maisons et travaux qui le dit mais la Direction générale de la Santé ..., nous, on ne fait que rapporter ...

Le site Medisite semble catastrophé,
Si vous êtes nombreux à miser sur le vinaigre blanc lorsque vous récurez vos surfaces, il ne peut, hélas, rien contre le coronavirus, semble-t-il.
Pour éliminer le virus, les produits d’entretien doivent contenir « au moins 70% d’alcool », nous apprennent les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. En outre, la Direction générale de la santé (DGS), interviewée par nos confrères de Franceinfo n'identifie « aucune situation où il est spécifiquement recommandé face à l’épidémie»

Sans oublier ce site qui termine sa démonstration sur les vertus du vinaigre en ces termes étonnants,
Maintenant vous savez tout sur les vertus et les utilisations possibles du vinaigre blanc ménager, fini les produits chimiques et toxiques !

Pour Femmes actuelles, le conditionnel est de mise …
Le vinaigre blanc ne serait donc pas particulièrement efficace contre le coronavirus. La Direction générale de la santé (DGS), interrogée par Franceinfo ne relève d’ailleurs « aucune situation où il est spécifiquement recommandé face à l’épidémie ».

Il faut dire que ce site avait indiquer « Pourquoi il faut bannir l'eau de Javel », produit recommandé pour désinfecter les surfaces et … tuer accessoirement les virus.

Même Ouest-France ne joue pas le jeu quand il nous explique le 23 mars 2020, 
« Coronavirus. L’eau de Javel peut détruire le virus mais ne l’utilisez pas n’importe comment ».

Avec un tel titre, on est pris d’un doute …

Même si l’article indique, « L’Organisation mondiale de la Santé et la Direction générale de la Santé confirment que certains produits ménagers, notamment l’eau de Javel, peuvent être utilisés pour détruire le coronavirus. Mais il faut respecter les consignes d’usage habituelles. »

Tout se situe dans les termes « peut détruire le virus » … encore des ravages de l’éclogie soft power versus les méchants produits chimiques, l’eau de Javel, un peu comme les pesticides méchants, forcément de synthèse, utilisés en agriculture conventionnelle versus les gentils, voire les très gentils pesticides ‘naturels’, … utilisés en agriculture bio …

Même son de cloche, mais en pire pour Le Parisien.fr du 23 mars 2020, Coronavirus : «L’eau de Javel peut-elle tuer le virus ?»

Consternation, décidément avec ce journal que ne ferait-il pas pour désinformer ses lecteurs ?


Dans cet article, éviter l’eau de Javel, on nous dit que même si « L’eau de Javel est un très bon désinfectant, mais son utilisation est très controversée. »

Discours classique utilisé aussi par la grande distribution pour discréditer un produit, on ne sait pas, mais reconnaissez que c'est controversé ... ah, les ravages du marketing pseudo-écolo ...

Oui. Les produits de nettoyage et désinfectants couramment utilisés (eau de Javel, éthanol 70%…) sont efficaces contre le COVID-19.

L’Anses rapporte dans Coronavirus - Alimentation, courses, nettoyage : les recommandations de l’Anses, il est indiqué clairement :
Le vinaigre blanc est-il efficace pour détruire les virus sur les emballages ?
Les études ont montré que le vinaigre blanc était inefficace pour détruire des virus sur les aliments ou les emballages.
Il faut donc suivre ce conseil de nos amis québécois, même en temps normal, sans pandémie du coronavirus, « Le vinaigre n’est donc pas reconnu comme un désinfectant à utiliser ».
Le vinaigre n’est donc pas reconnu comme un désinfectant à utiliser sur votre comptoir de cuisine. Vous pouvez utiliser l’eau de Javel pour le faire ou un produit désinfectant reconnu pour une utilisation alimentaire.