Je publie bien volontiers cet article coup de poing, Défendre la science et la raison par Marcel Kuntz.
Ce
blog existe car aujourd’hui, en 2020, il est toujours nécessaire
de défendre la science contre ses ennemis. Ce terme est utilisé
sciemment : il ne s’agit plus, autour de la science et des
technologies, d’un débat civilisé où chacun présente
courtoisement ses arguments. Il s’agit pour certains d’imposer
une vision unique, la leur, et d’utiliser tous les moyens pour
faire taire les autres, y compris par l’intimidation.
Qui
sont-ils ? Ceux qui promeuvent des fake
news:
- quelles qu’elles soient, sur des questions pour lesquelles des réponses scientifiques existent (non pas que la science sait tout, mais elle sait quand même un certain nombre de choses).
- d’où qu’elles viennent, y compris de journalistes-militants… notamment au service de l’écologie politique la plus radicalisée.
J’ai
ainsi théorisé le concept de "science"
parallèle.
Si
elle a été mise en œuvre, c’est vrai, au départ par les
industriels du tabac, elle est aujourd’hui produite à un niveau
industriel par les franchisés de l’écologie politique
radicalisée.
La
question
des OGM a permis d’identifier ce phénomène.
Ce
blog héberge ainsi 270 lettres
d’informations scientifiques (gratuites) sur les OGM (depuis
2004). Qui n’ont bénéficié d’aucune subvention.
Le
problème est en réalité plus grave.
Si
la "science" parallèle est personnifiée par quelques
alterscientiques,
très médiatisés, dont les fausses allégations ont été
démontrées comme telles, elle touche aujourd’hui plus largement
certains domaines scientifiques et j’ai ainsi employé le terme
d’une science
malade du militantisme et de l’idéologie (chacun a bien sûr,
en tant que citoyen, le droit de militer, mais ici il s’agit d’une
contradiction éthique fondamentale avec la déontologie
scientifique).
Le
problème de la sociologie non-scientifique
Le
militantisme qui s’en prend à la science (souvent par une haine
viscérale et obsessionnelle de l’entreprise privée) a de plus
bénéficié du corpus théorique fourni par une chapelle
de "sociologues", celle du postmodernisme, qui a
entrepris de déconstruire la notion même de Vérité, ou la Raison,
en contribuant à créer une confusion intellectuelle suicidaire au
sein des sociétés occidentales (il ne s'agit pas de prétendre que
la science détient LA Vérité, mais l'excès inverse, "tout se
vaut", n'est pas une voie d'avenir).
Défendre
la science et la raison, ce n'est donc pas défendre sa propre
boutique, ni "les industriels" (si ceux-ci mentaient autant
que les militants de l'écologie radicale, ce blog les critiquerait
aussi), c'est défendre un certaine conception de la démocratie.
Qui
n'est pas celle où des propagandistes de ladite écologie, du haut
de leur donjon intouchable d'un journal de "référence",
adeptes du "journalisme"
d'insinuation, déversent à jet continu un militantisme à sens
unique et malveillant.
Défendre
la science et la raison, c'est aussi s'opposer à l'extension du
domaine de la culpabilisation.
C'est
plus précisément sur ce dernier domaine que je continuerai à
m'exprimer, ne me laissant bien sûr pas intimider, bien au
contraire…
Lire
aussi: La
République a toujours besoin de savants.
Merci, un grand merci à Marcel Kuntz !
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