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dimanche 5 septembre 2021

Champignons et risques d'intoxication, suivez les recommandations !

Le ministère de la Santé et l’Anses nous informent très utilement, «La saison des champignons en avance cette année: soyez vigilant face aux risques d’intoxications».

Déjà trois personnes décédées suite à une intoxication en 2021

Les risques d’intoxications sont multiples: confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, consommation de champignons comestibles en mauvais état ou mal cuits. Entre le 1er juillet et le 29 août 2021, 330 cas d’intoxication ont déjà été rapportés aux centres antipoison, dont trois de forte gravité pouvant menacer le pronostic vital, et trois décès sont d’ores et déjà répertoriés.

Bilan de la saison passée

L’Anses assure la surveillance saisonnière des intoxications par des champignons à partir des données des Centres antipoison.
Le bilan de la saison passée montre qu’entre le 1er juillet et le 31 décembre 2020, plus de 1 300 intoxications ont été rapportées aux Centres antipoison, particulièrement au mois d’octobre (56 % des cas), lorsque les conditions météorologiques associant précipitations, humidité et fraicheur ont favorisé la pousse des champignons et leur cueillette. La majorité des intoxications était liée à des champignons cueillis mais dans 4,5% des cas, ils avaient été achetés sur un marché ou dans un commerce. Si les personnes s’étaient le plus souvent intoxiquées au cours d’un repas, 3 % des cas faisaient suite à l’ingestion, par un enfant ou un adulte présentant des troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer ou une déficience intellectuelle, d’un morceau de champignon non comestible trouvé dans le jardin ou la cour de l’école. Dans quelques cas, la confusion avec une espèce comestible était liée à l’utilisation d’une application digitale de reconnaissance de champignons.

NB: L’Anses fournit pas moins de 12 recommandations pour éviter les accidents … il faut les suivre !

Mise à jour du 9 septembre 2020. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Wild mushrooms linked to hundreds of illnesses, three deaths in France

mardi 17 août 2021

La Food Standards Agency examine les risques liés à la congélation des aliments à la date de péremption

«La FSA examine les risques liés à la congélation des aliments à la date de péremption», source article de Joe Whitworth le 17 août 2021 dans Food Safety News.

Selon une étude, il existe peu de preuves suggérant un changement important du risque microbien entre la congélation des aliments à la date de péremption et la veille de la date de péremption.

Les lignes directrices de la Food Standards Agency (FSA) stipulent que les consommateurs peuvent congeler les aliments préemballés jusqu'à la date de péremption et, une fois les aliments décongelés, ils doivent être consommés dans les 24 heures.

Une revue a examiné s'il y avait un risque accru de congeler des aliments prêts-à-consommer (PAC) et non prêts à consommer à la date de péremption par rapport à la veille de la date de péremption.

Elle s'est concentrée sur la façon dont la durée de conservation d'un aliment est déterminée et les effets de la congélation, de la décongélation et de la réfrigération sur des agents pathogènes, notamment Bacillus spp., Campylobacter, Clostridium botulinum, Clostridium perfringens, Listeria monocytogenes, Salmonella, E. coli pathogènes et Shigella.

Modification minimale du niveau de risque
La revue a pris en compte les risques liés à la congélation, à la décongélation puis à la conservation réfrigérée des aliments par les consommateurs pendant 24 heures. Les résultats montrent que la croissance de certains agents pathogènes pendant la réfrigération est une possibilité. La cuisson à des températures correctes pour les aliments non PAC après décongélation élimine certains agents pathogènes.

Il n'y avait pas beaucoup de preuves montrant un changement significatif du risque entre les consommateurs qui congelaient les aliments à la date de péremption par rapport à la congélation la veille de cette date de péremption.

L'Irlande, la Nouvelle-Zélande et le Canada recommandent d'inclure des marges de sécurité dans les durées de conservation. Il n'y a aucune obligation légale au Royaume-Uni d'envisager une telle mesure lors de la définition de la durée de conservation.

Les entreprises alimentaires sont chargées de définir la durée de conservation des aliments dans le cadre de leur plan d'analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise (HACCP).

Il est important que la décongélation se fasse comme recommandé dans un four à micro-ondes, un réfrigérateur ou à l'aide d'eau froide, plutôt qu'à température ambiante, et que les aliments soient réfrigérés ou cuits juste après avoir été décongelés. Le type d'aliment déterminera la croissance et la manipulation des agents pathogènes, la cuisson et le stockage influenceront également la probabilité de maladie, selon le rapport.

Lacunes dans les connaissances

Bien que les spores de Bacillus cereus soient résistantes à la chaleur, il ne semble pas y avoir de risque accru car le temps de latence et le taux de croissance aux températures de réfrigération sont lents, ce qui les rend peu susceptibles de croître à des niveaux capables de provoquer une maladie sur une période de 24 heures.

Les spores de Clostridium botulinum sont résistantes à la chaleur, mais la croissance et la production de toxines sont probablement limitées pendant la congélation, la décongélation et le stockage à 8°C pendant 24 heures. Il existe peu d'informations sur les effets du dégivrage et de la réfrigération subséquente.

Il n'est pas clair s'il peut y avoir un risque accru de listériose liée aux aliments PAC congelés à la date de péremption par rapport aux aliments PAC congelés la veille de la date de péremption. Une revue de la littérature sur les effets de la réfrigération, de la congélation et du dégivrage sur Listeria monocytogenes a montré qu'il peut y avoir un potentiel de préoccupation, en particulier pour les groupes vulnérables où la dose infectieuse est faible.

Il y a également un manque de recherche sur la croissance de Salmonella pendant la congélation et la décongélation domestique.

Selon l'examen, davantage d'informations sur la manière dont les entreprises alimentaires définissent la durée de conservation permettraient de mieux comprendre le processus et l'étendue de la marge de sécurité sanitaire.

Impact des technologies émergentes

Un autre projet s'est penché sur certaines technologies émergentes qui pourraient avoir un impact sur le système alimentaire britannique et la sécurité des aliments au cours de la prochaine décennie.

Le rapport, produit par l'Université de Cambridge pour la FSA, s'est penché sur la production et la transformation des aliments, les nouvelles sources de protéines, telles que les insectes, la biologie synthétique, y compris la viande cultivée en laboratoire, les applications génomiques, les nouveaux emballages et les technologies numériques.

Il a constaté que la FSA doit développer des réponses réglementaires plus rapides que par le passé pour garantir que les nouvelles technologies ne compromettent pas la sécurité des aliments et la santé publique et pour assurer la confiance du public.

Les risques liés à la sécurité des aliments comprennent l'exposition à de nouvelles technologies de production et à des environnements agricoles artificiels, aux allergènes, au risque de fraude alimentaire et à l'utilisation abusive potentielle de la biologie synthétique et des outils génomiques. Les plateformes de distribution en ligne de produits alimentaires font l'objet d'une évaluation distincte.

L'agriculture en intérieur pourrait offrir une meilleure sécurité des aliments, mais la culture à grande échelle dans des conditions artificielles présente de nouveaux risques. Des règles supplémentaires peuvent être nécessaires pour prévenir la contamination et réglementer l'utilisation des pesticides à l'intérieur.

Pour les sources alternatives de protéines, des recherches sont nécessaires sur la sécurité microbienne et hygiénique, les allergènes et la toxicologie. Une évolution vers des emballages réutilisables ou zéro augmente les risques et le potentiel d'exposition à des agents pathogènes, à la contamination, à l'adultération et à la fraude alimentaire.

Les risques émergents associés incluent l'évolution des préférences des consommateurs pour des aliments plus crus et peu transformés, la résistance microbienne aux antibiotiques et aux pesticides et les effets du changement climatique.

Les points positifs incluent les technologies numériques améliorant la sécurité des aliments et la traçabilité des processus de production et des chaînes d'approvisionnement, et des techniques telles que le séquençage du génome entier pour trouver les problèmes de contamination et les épidémies plus rapidement.

dimanche 4 juillet 2021

Royaume-Uni: Un sondage révèle une plus grande sensibilisation au nettoyage depuis la pandémie de COVID-19

«Un sondage révèle une plus grande sensibilisation au nettoyage depuis la pandémie de COVID-19», source Food Safety News.

Un sondage au Royaume-Uni a révélé que les personnes sont plus conscients de la propreté en raison de la pandémie liée au coronavirus, mais il y a encore place à l'amélioration.

Harrison Wipes voulait comprendre dans quelle mesure les attitudes envers le nettoyage ont changé dans le public britannique et à quoi ressemblera la situation après la COVID-19. En mai, la société a interrogé 359 personnes au Royaume-Uni en ligne en association avec Toluna.

Qu'il s'agisse de porter des masques ou de se laver les mains plus régulièrement, le grand public est désormais beaucoup plus attentif à la propreté qu'il ne l'a jamais été, selon Harrison Wipes. L’entreprise a dit qu’un élément des procédures COVID-19 qui devrait rester est la sensibilisation des gens aux pratiques de nettoyage et à l’importance de la façon dont ils nettoient.

Au total, 82% des personnes interrogées étaient plus conscientes de la façon dont elles nettoyaient depuis le début de la pandémie.

Pour la plupart des gens, l'attitude générale envers le nettoyage a changé au cours des 12 derniers mois avec un intérêt accru pour les publicités, les recommandations et une discussion plus visible sur le sujet.

La majorité des personnes interrogées se demandaient pourquoi le nettoyage est important pour eux non seulement en tant qu'habitude d'hygiène, mais en tant que mesure proactive contre les risques. Ils comprennent que tous les produits n'agissent pas de la même manière ou n'ont pas le même effet; il est donc plus vital d'avoir la bonne solution pour ce travail que de nettoyer pour le simple plaisir de nettoyer.

Bonne conscience du nettoyage

Dans l'ensemble, 91% des personnes sont plus conscientes des mesures de nettoyage dans les espaces publics telles que les postes de désinfectant pour les mains ou le personnel essuyant les surfaces avec un désinfectant.

Au total, 75 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles se sentiraient plus à l'aise et confiantes dans l'application des mesures de prévention de la COVID-19 s'ils pouvaient voir des preuves visibles du nettoyage.

Le sondage a révélé que 73 % de ceux qui travaillent à l'extérieur de leur domicile ont assumé des responsabilités de nettoyage supplémentaires sur leur lieu de travail. Plus de la moitié se sont vu confier le nettoyage et la désinfection de leur propre espace de travail, un quart a été chargé de désinfecter un espace de travail partagé et 17% ont été invités à désinfecter une zone où le grand public peut se trouver.

Un nouvel employé de nettoyage sur cinq n'avait reçu que peu ou pas de conseils de la part des employeurs sur la façon de nettoyer efficacement. Cela indique que les entreprises ne font toujours pas assez pour protéger ceux qui relèvent de leur devoir de diligence.

Stephen Harrison, directeur général d’Harrison Wipes, a dit: «Avec les résultats de notre sondage, il est clair que bien que les gens soient plus conscients des problèmes de propreté, la pratique réelle du nettoyage et la connaissance des produits qui conviennent le mieux à leur situation ne sont toujours pas là. il doit l'être. Nous visons à être le lien entre cette prise de conscience et ces connaissances.»

NB : Le rapport est obtenu après avoir rempli une fiche d’information.

mercredi 23 juin 2021

Toxoplasma gondii en tête du classement des risques alimentaires en Norvège

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«Toxoplasma gondii en tête du classement des risques alimentaires en Norvège», source article de Joe Whitworth paru le 23 juin 2021 dans Food Safety News.

Toxoplasma gondii figure en tête d'un rapport de classement des risques de 20 agents pathogènes en Norvège.

Il a été suivi par Campylobacter, Echinococcus multilocularis, E. coli entérohémorragique (EHEC), Listeria monocytogenes et Salmonella non typhique, selon le Comité scientifique norvégien pour l'alimentation et l'environnement (VKM).

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a commandé le rapport, qui sera utilisé pour la hiérarchisation basée sur les risques des programmes de surveillance et de contrôle des agents pathogènes dans les aliments et l'eau.

Le classement des risques était basé sur le nombre de maladies d'origine hydrique et alimentaire, la gravité des maladies aiguës et chroniques, la fraction des maladies chroniques, le taux de mortalité et la probabilité d'une future augmentation de la charge de morbidité. Six critères liés à la santé publique ont été pondérés pour calculer un score de risque global pour chaque agent pathogène.

VKM a examiné les données des programmes nationaux de surveillance et de suivi, les enquêtes de prévalence, les enquêtes sur les épidémies et la recherche, y compris les études épidémiologiques. Lorsque les données norvégiennes manquaient, des rapports internationaux ont été utilisés.

Les cinq derniers pathogènes étaient Clostridium botulinum, Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens, Bacillus cereus et Anisakidae.

Si le nombre de maladies d'origine alimentaire était le critère le plus important, les agents pathogènes les mieux classés étaient norovirus et Campylobacter. Lorsque la sévérité de la morbidité a une importance maximale, l'ordre est Toxoplasma, E. multilocularis, EHEC, Clostridium botulinum et Listeria.

Résultats d'attribution de l’origine

VKM a également identifié des aliments dans lesquels les agents pathogènes se trouvent couramment, l'importance des aliments en tant que source d'infection et les principaux facteurs de risque.

Les légumes frais étaient l'une des sources alimentaires les plus importantes pour 12 des 20 agents infectieux, l'eau potable était associée à huit et cinq étaient liés aux produits à base de lait cru.

Les principaux véhicules alimentaires de Toxoplasma gondii étaient de la viande insuffisamment cuite de mouton, de porc et de bétail et des produits frais non lavés.

Pour E. multilocularis, il s'agissait de manger des légumes crus non lavés, des herbes, des fruits ou des baies contaminés par des œufs de parasites ou de boire de l'eau contaminée.

L'eau de boisson et la volaille sont les principaux véhicules de Campylobacter ainsi que la consommation de lait cru et de produits laitiers non pasteurisés. Pour Salmonella, il s'agissait de divers aliments importés d'origine animale ou végétale et de voyages à l'étranger.

La viande insuffisamment cuite de mouton et de bétail, les produits frais et les produits laitiers non pasteurisés étaient les principaux véhicules de EHEC tandis que pour Listeria, la liste comprenait la charcuterie, les fromages à pâte molle, le poisson fermenté (rakfisk) et les produits laitiers non pasteurisés.

Taran Skjerdal, responsable scientifique de l'équipe, a dit qu'il y avait une grande variation dans les aliments qui étaient la source de chaque agent pathogène.

«Les résultats peuvent changer au fil du temps à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles grâce à la surveillance et à la recherche sur les agents pathogènes et les maladies qu'ils causent. Le processus systématique et transparent décrit dans ce rapport sera probablement plus utile s'il est répété et mis à jour régulièrement avec de nouvelles informations», a-t-elle dit.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a également annoncé qu'elle donnerait la priorité aux inspections des sites qui manipulent de la viande des pays de l'UE et de l'Espace économique européen après plusieurs découvertes de Salmonella dans des produits en provenance d'Allemagne plus tôt cette année. Une épidémie à Salmonella Enteritidis provenant de bœuf importé d'Allemagne a rendu malade au moins 22 personnes plus tôt cette année.

L'agence exigera de l'entreprise qu'elle vérifie que les envois de bœuf et de porc commercialisés satisfont aux conditions relatives aux salmonelles dans le Règlement sur l'hygiène des animaux. Cela peut être fait par la documentation ou par un échantillonnage accru.

mercredi 9 juin 2021

Un projet de recherche sur la communication sur la COVID-19 chez les autorités et les médias

«Communication sur la COVID-19 chez les autorités et les médias», source communiqué de presse conjoint du BfR et de la TU Ilmenau.

Le 1er juin 2021, un projet de recherche international a débuté à la Technische Universität (TU) Ilmenau et à l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), qui se concentre sur la communication des risques de la pandémie de COVID-19 en Allemagne, en Europe et aux États-Unis. Le projet est financé par la Fondation allemande pour la recherche (DFG) à hauteur de 1,8 million d'euros sur une période de trois ans. «La pandémie de COVID-19 a entraîné une offre excessive d'informations, dont certaines étaient contradictoires et d'autres erronées», a dit le président du BfR, le professeur Andreas Hensel. «Nous voulons utiliser ce projet de recherche interdisciplinaire pour contribuer à une meilleure compréhension et observation des effets de la communication pour les pandémies dévastatrices, telles que COVID-19, à l'avenir», ajoute le professeur Dr. Kai-Uwe Sattler de TU Ilmenau.

Le projet analysera de manière comparative l'efficacité avec laquelle les gouvernements, les établissements de santé et les médias en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont informé leurs citoyens sur COVID-19 et encouragé une conduite d'autoprotection. Les participants comprennent quatre départements dans les domaines des sciences de la communication et de l'informatique de la TU Ilmenau ainsi que le département Risk Communication du BfR.

Trois questions cruciales guideront le projet: (1) Quels communiqués et messages sur le COVID-19 et quelles mesures de protection associées les gouvernements et les établissements de santé ont communiqués au public dans les pays respectifs? (2) Comment les médias ont-ils rendu compte de la pandémie et des messages sur les risques la concernant de la part des gouvernements? (3) Comment la population a-t-elle perçu la pandémie et les messages sur les risques?

Les résultats du projet de recherche visent à montrer quelles différentes stratégies de communication sur les risques et les crises ont été utilisées par les gouvernements et les autorités sanitaires en Europe et aux États-Unis. La communication publique et les effets de ces stratégies seront examinés en analysant les médias, les réseaux sociaux et les enquêtes auprès de la population. Cela signifie que non seulement le projet doit contribuer à la compréhension scientifique des pandémies, mais qu'il doit également permettre de tirer des conclusions pour une meilleure communication des autorités et des médias dans les futurs scénarios de crise de ce type.

L'équipe de recherche utilisera une approche multidisciplinaire pour répondre à ces questions, combinant expertise et méthodes des sciences de la communication, de la psychologie et de l'informatique. Des méthodes innovantes de science des données, telles que l'apprentissage automatique et les analyses de réseaux, seront également utilisées pour identifier les réseaux influents et les chambres d'écho dans les médias sociaux dans le contexte de la pandémie.

Les scientifiques de la TU Ilmenau sont impliqués dans divers sous-projets : au BfR, la Direction de la communication des risques mène des recherches sur la perception de la population face à la pandémie. En outre, le projet est soutenu par des experts internationaux d'Italie, des Pays-Bas, de Suède, d'Espagne, des États-Unis et du Royaume-Uni.

lundi 7 juin 2021

7 juin 2021: Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021. Des aliments sains pour un avenir sain

Que peut-on souhaiter ? Notre pays doit investir dans la sécurité des aliments, la clé, c'est plus, beaucoup plus de contrôles et d'inspections qu'actuellement, on peut bien rêver à l'occasion de cette journée ...

Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2021 : Des aliments sains pour un avenir sain, source OMS.

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, célébrée le 7 juin, vise à sensibiliser à la prévention, à la détection et à la gestion des risques d’origine alimentaire et à encourager l’action dans ces domaines, l’objectif étant de favoriser la sécurité des aliments, la santé des populations, la prospérité économique, l’agriculture, l’accès aux marchés, le tourisme et le développement durable.

Sous le thème «Des aliments sains pour un avenir sain», la campagne de cette année vise à souligner les effets bénéfiques immédiats et à long terme de la production et de la consommation d’aliments sûrs pour la population, la planète et l’économie. Reconnaître les liens systémiques qui existent entre la santé des êtres humains, des animaux, des plantes, de l’environnement et de l’économie nous aidera à faire face aux besoins de demain.

Consciente de la charge mondiale des maladies d’origine alimentaire, qui touchent des personnes de tout âge, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les personnes vivant dans des pays à faible revenu, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré en 2018 que le 7 juin serait la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments. En 2020, l’Assemblée mondiale de la Santé a par ailleurs adopté une décision relative à l’intensification de l’action en faveur de la sécurité sanitaire des aliments afin de réduire la charge des maladies d’origine alimentaire. L’OMS et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) facilitent conjointement la célébration de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, en collaboration avec les États Membres et d’autres organismes compétents.

La sécurité sanitaire des aliments relève de la responsabilité commune des autorités nationales, des producteurs et des consommateurs. Chacun a un rôle à jouer, de la ferme à l’assiette, pour garantir que les aliments que nous consommons sont salubres et favorables à la santé. Par le biais de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, l’OMS s’efforce de garantir l’intégration de la sécurité sanitaire des aliments dans l’action des pouvoirs publics et de réduire la charge des maladies d’origine alimentaire au niveau mondial. La sécurité sanitaire des aliments est l’affaire de tous.

Complément.

Ecrit par le service com de l’Anses, voici «Tout savoir sur la sécurité sanitaire des aliment». Cela aurait mérité d’être relu, me semble-t-il ?

Rappelon que l’Anses ne réalise pas de contrôle, ni d’inspection !

Quelles sont les sources potentielles de contamination des aliments ? Qu’est-ce qu’une toxi-infection alimentaire ? Comment éviter les intoxications alimentaires ? Qu’est-ce que la Salmonellose et que provoque-t-elle ? Que fait l’Agence pour garantir la sécurité sanitaire d’un aliment ?

A l’occasion la journée mondiale de la Sécurité sanitaire des aliments, nous vous proposons un dossier dédié pour mieux comprendre les enjeux de la sécurité sanitaire des aliments et découvrir nos actions pour rendre les aliments plus sûrs pour les consommateurs.

Pourtant, on aurait bien aimé que l’Agence nous parle de l’oxyde d’éthylène présent depuis le 9 septembre 2020 dans bon nombre d’aliments ou du pourquoi de,l’augmentation des toxi-infections alimentaires collectives, autant de sujets pour lesquels on n’aura pas de réponse ...


jeudi 6 mai 2021

Suisse : Intérêt porté à la sécurité des denrées alimentaires et la perception des risques

L’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) a commandé une enquête sur l’intérêt porté à la sécurité des denrées alimentaires et la perception des risques en Suisse. Plus de 1 000 personnes ont participé à cette étude menée en ligne et par téléphone à l’automne 2020.

Celle-ci s’est notamment penchée sur les facteurs influençant les choix alimentaires de la population et sur les principales sources consultées pour s’informer des risques alimentaires. Les participants ont aussi été interrogés sur leur sensibilité par rapport à ces questions, leur perception des risques et leur confiance dans différentes sources d’information.

L'enquête visait principalement à déterminer l’intérêt général porté par la population suisse à la sécurité alimentaire, mais aussi les facteurs influençant les décisions en matière d’alimentation, les principales sources d’information sur les risques inhérents aux denrées alimentaires, les changements de comportement et les opinions concernant la complexité de la communication relative à ces risques. L’enquête devait également permettre de mieux appréhender la sensibilisation de la population aux questions liées à la sécurité alimentaire et sa perception des risques, sa confiance dans différentes sources d’information et sa compréhension du système suisse de sécurité des denrées alimentaires. 

Facteurs entrant en compte dans les achats de denrées alimentaires

  • Le facteur de loin le plus important pour les personnes résidant en Suisse lors de l’achat de denrées alimentaires est leur origine (70 %). Parmi les autres aspects essentiels, on peut citer le goût (48 %) et les coûts (46 %). 
  • La teneur en nutriments est considérée comme légèrement moins importante (39 %), tandis que la sécurité alimentaire (33 %) et l’éthique ou les convictions/croyances (31 %), par ex. en matière de bien-être animal, de protection de l’environnement ou de religion, se voient conférer un poids comparativement moindre. 
  • Une part de 74 pour cent de la population suisse déclare toutefois s’intéresser personnellement à la sécurité alimentaire et deux personnes interrogées sur trois (65 %) indiquent qu’il est important pour elles d’avoir une alimentation saine. Lorsqu’elles se projettent dans dix ans, elles sont même trois sur quatre (74 %) à estimer qu’il est important de se nourrir sainement.
  • Chez nos voisins,  c’est en Autriche que la sécurité alimentaire considérée comme un facteur déterminant pour le choix des aliments atteint un score comparable à celui de la Suisse (32 %). Les Allemands (50 %) et les Français (46 %) tendent à répondre de manière similaire à celle de l’Européen moyen (50 %), les Italiens  faisant quant à eux exception (61 %).
Pour environ une personne sur dix en Suisse, la sécurité alimentaire est la principale préoccupation dans le choix des aliments. 
  • Un peu plus d’un dixième de la population suisse (12 %) déclare que la sécurité est le principal facteur guidant son choix des denrées alimentaires. 
  • Près d’un tiers d’entre elles (31 %) estime que la sécurité alimentaire fait partie de ses préoccupations lors du choix des aliments. Les personnes interrogées sont peu nombreuses (5 %) à indiquer que la sécurité ne les préoccupe pas du tout car elles considèrent que leur corps peut supporter les risques liés à la sécurité alimentaire. 
  • Près de la moitié (49 %) affirme partir du principe que les aliments commercialisés sont sûrs. Cette opinion est nettement plus répandue en Suisse alémanique que dans les autres régions linguistiques. 
  • À titre de comparaison avec les pays voisins, la sécurité constitue la principale préoccupation des personnes interrogées lors du choix des aliments pour 13 pour cent des Autrichiens, 16 pour cent des Allemands, 24 pour cent des Italiens et 25 pour cent des Français. Les personnes résidant en Suisse affichent donc sur ce point un comportement similaire à celui des Autrichiens.
Les Français ont-ils des raisons d'être plus inquiets que nos voisins européens ? Quelques exemples, le nombre très élevé de rappels, le faible nombre de contrôles, l'absence de transparence, le manque d'information, etc.

La population suisse est très sensibilisée aux questions de la sécurité alimentaire. Les trois sujets de préoccupation les plus fréquemment cités sont les antibiotiques, hormones ou stéroïdes dans la viande, les résidus de pesticides et les polluants environnementaux. 
  • Les thématiques en lien avec la sécurité alimentaire sont très bien connues de la population résidant en Suisse. Sept personnes interrogées sur dix (69 %) ont déjà entendu parler de huit au moins des 15 sujets cités. Près de deux cinquièmes d’entre elles (39 %) connaissent même douze de ces 15 thématiques au moins. Par comparaison, les Européens sont 55 pour cent à avoir entendu parler de huit au moins des 15 sujets cités. La sensibilisation à la sécurité alimentaire de la population en Suisse est donc supérieure à la moyenne comparée à celle de l’Europe. 
  • Les principaux sujets de préoccupation des personnes interrogées sont les résidus d’antibiotiques, d’hormones ou de stéroïdes dans la viande (62 %), puis les résidus de pesticides dans les aliments (56 %) et enfin les polluants environnementaux dans le poisson, la viande ou les produits laitiers (43 %). Un peu plus d’un tiers (34 %) de la population suisse déclare s’inquiéter des additifs tels que colorants, conservateurs ou arômes utilisés dans les aliments ou les boissons et par les microplastiques retrouvés dans des aliments. 
  • Moins de la moitié des personnes interrogées (45 %) pensent que les produits alimentaires sont pleins de substances nocives. 
  • Les trois sujets considérés comme les plus préoccupants en Suisse en lien avec les aliments sont globalement les mêmes que ceux de l’enquête Eurobaromètre 2019. Dans l’ensemble, les pourcentages sont toutefois plus faibles : les Européens sont préoccupés à 44 pour cent par les antibiotiques, hormones et stéroïdes dans la viande, à 39 pour cent par les pesticides et à 37 pour cent par les polluants environnementaux.
En Suisse, les scientifiques et les associations de consommateurs sont considérés comme les sources d’information les plus fiables sur les risques alimentaires. 
  • Ce sont aux associations de consommateurs (86 %) et aux scientifiques (83 %) que les personnes résidant en Suisse font le plus confiance quand il s’agit d’obtenir des informations sur les risques alimentaires. Ils sont suivis des institutions suisses (80 %), des autorités nationales (80 %), des agriculteurs (69 %) et des organisations non gouvernementales (53 %). 
  • Moins de la moitié des personnes interrogées déclarent qu’elles font confiance aux supermarchés et restaurants (46 %), aux journalistes (41 %), aux industries alimentaires (28 %) et aux célébrités, blogueurs et influenceurs (7 %). 
  • Les scientifiques (82 %) et les associations de consommateurs (79 %) sont également les deux sources d’information considérées comme les plus fiables par les Européens.
Les autres thèmes de l’enquête concernent les principales sources d’information sur les risques alimentaires et les changement intervenus dans les comportement de consommation suite à des informations lues ou entendues à propos de risques alimentaires.

jeudi 18 mars 2021

Vaccin COVID-19 AstraZeneca: les bénéfices l'emportent toujours sur les risques, selon l'Agence européenne du médicament

«Vaccin COVID-19 AstraZeneca: les bénéfices l'emportent toujours sur les risques malgré un lien possible avec de rares caillots sanguins liés avec une baisse des plaquettes sanguinesCommuniqué du 18 mars 2021 de l'Agence européenne du médicament.


Extrait

Le comité de sécurité sanitaire de l'EMA, le comité d'évaluation des risques de la pharmacovigilance, a conclu son examen préliminaire d'un signal de caillots sanguins chez les personnes vaccinées avec le vaccin COVID-19 AstraZeneca lors de sa réunion extraordinaire du 18 mars 2021. Le comité a confirmé que:

  • les avantages du vaccin dans la lutte contre la menace encore répandue du COVID-19 (qui lui-même entraîne des problèmes de coagulation et peuvent être mortels) continuent de l'emporter sur le risque d'effets secondaires;
  • le vaccin n'est pas associé à une augmentation du risque global de caillots sanguins (événements thromboemboliques) chez ceux qui le reçoivent;
  • il n'y a aucune preuve d'un problème lié à des lots spécifiques du vaccin ou à des sites de fabrication particuliers;
  • cependant, le vaccin peut être associé à de très rares cas de caillots sanguins associés à une thrombocytopénie, c'est-à-dire à de faibles taux de plaquettes sanguines (éléments du sang qui l'aident à coaguler) avec ou sans saignement, y compris de rares cas de caillots dans les vaisseaux drainant le sang du cerveau (thrombose des sinus veineux cérébraux ou CVST pour Cerebral venous sinus thrombosis).

dimanche 17 janvier 2021

Initiative PREZODE, Prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies

Je relaie bien volontiers le communiqué de presse du 11 janvier 2021 diffusé par le Cirad, «One Planet Summit : lancement de PREZODE, une initiative internationale inédite pour prévenir de futures pandémies».

Sous l’égide de la France, et notamment du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’initiative PREZODE, Prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies ou Preventing Zoonotic Diseases Emergence, vient d’être annoncée à l’occasion du One Planet Summit du 11 janvier consacré à la biodiversité. Initiée par trois instituts de recherche français, INRAE, le Cirad et l’IRD - en concertation avec une dizaine d’autres organisations de recherche [en France, Anses, Institut Pasteur, Inserm, CNRS et CNES, en Allemagne avec Helmholtz, l’institut Friedrich Loeffler et l’institut de virologie de Charité et aux Pays-Bas avec Wageningen Université], PREZODE regroupe déjà plus d’un millier de chercheurs. Cette initiative, qui se veut d’emblée globale, combinera projets de recherche et actions opérationnelles.

Depuis 50 ans, l’émergence des crises liées aux zoonoses s’accélère. 75 % de ces maladies infectieuses humaines sont en effet issues de réservoirs animaux et dues aux pressions exercées sur la biodiversité.

La crise liée à la pandémie de la COVID-19 qui secoue le monde a un coût humain, sanitaire, économique et social très lourd. Plus que jamais, une approche One Health (une seule santé) intégrant les interactions entre santé humaine, santé animale et santé environnementale s’impose pour anticiper de nouvelles pandémies. Les émergences de virus ou bactéries pathogènes pour l’humain se multiplient et leur récurrence semble inévitable. Il paraît donc aujourd’hui indispensable de travailler en amont de futures crises sanitaires en anticipant les risques d’émergence et en détectant de manière précoce ces maladies, de manière à réagir le plus tôt possible avant qu’elles ne se diffusent. Plusieurs études ont souligné qu’investir dans la prévention des maladies réduirait considérablement le coût de la gestion des crises.

L’initiative PREZODE vise à prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies . Elle s’appuiera et renforcera les coopérations existantes avec les régions du monde (Afrique, Asie, Caraïbe, océan Indien, Méditerranée, Moyen-Orient, Amérique latine et Europe) qui sont le plus confrontées à des risques d’émergences zoonotiques. PREZODE soutiendra l’intégration et le renforcement des réseaux de santé humaine, animale et environnementale , en phase avec le concept «une seule santé» (One Health) afin de mieux évaluer et détecter les menaces d’émergences zoonotiques et de développer les actions de prévention avec l’ensemble des acteurs pour protéger les hommes, la planète, les socio-écosystèmes et réduire ainsi les risques de pandémie.

Cinq piliers, cinq groupes de travail

Suite à l’annonce du conseil d’experts de haut niveau One Health le 12 novembre 2020 au forum de Paris sur la paix, l’initiative PREZODE s’inscrit en cohérence avec les récentes recommandations du rapport sur la biodiversité et les pandémies publié par IPBES en octobre 2020.

PREZODE reposera ainsi sur 5 piliers :

  • l’analyse des risques zoonotiques ;
  • la réduction de ces risques ;
  • la détection précoce et l’évaluation des impacts socio-économiques ;
  • le système de surveillance internationale des risques zoonotiques ;
  • l’engagement des parties prenantes et le co-développement des réseaux régionaux de santé et de biodiversité.

Pour des socio-écosystèmes adaptés et résilients

L’ambition de l’initiative est ainsi de construire des socio-écosystèmes adaptés et résilients, réduisant les risques d’émergences zoonotiques tout en renforçant la biodiversité et en luttant contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

PREZODE vise à fédérer et compléter de nombreux projets et programmes existants. Le travail conjoint des chercheurs, des communautés locales et des décideurs pour définir des solutions adaptées devrait déboucher sur l’identification et la réduction des principaux facteurs à l’origine des risques d’émergences zoonotiques, sur le co-développement de politiques intégrant santé, humaine et animale, et biodiversité, sur des systèmes de surveillance One Health en temps réel, et sur un renforcement des partenariats publics-privés et des dialogues science-société-politique.

Un programme de recherche-actions opérationnel dès 2022

Dès 2021, l’initiative se dotera d’un agenda scientifique et stratégique, d’une gouvernance et d’un plan de mise en œuvre, associé à des indicateurs de performance. Une plateforme numérique de récolte et partage de données sera aussi mise en place en co-construction avec toutes les parties prenantes. Les partenaires établiront également, au niveau global, ainsi que dans les pays et régions concernées, une analyse des étapes nécessaires pour intégrer les systèmes de santé (environnementale, animale et humaine) et de biodiversité en combinant recherche (dont les sciences sociales) et actions opérationnelles construites avec les communautés locales. Ce programme de recherches-actions inédit sera ainsi opérationnel dès 2022.

Ce programme mondial combinant recherches et actions opérationnelles a été co-construit et partagé en décembre 2020 avec plus de 400 participants de 50 pays des 5 continents.

Les organisations internationales comme l'OMS, l’OIE, la FAO, le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement., la Banque Mondiale et la Commission Européenne ont manifesté leur vif intérêt pour cette initiative.

«Je me réjouis de l’initiative Prezode (…) Le monde a besoin d’une santé pour tous, par tous, pour une seule santé donc agissons de manière holistique, cohérente, collective et historique !», a souligné Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.

jeudi 17 décembre 2020

Les avantages de Noël l'emportent-ils sur ses inconvénients? Des experts scientifiques enquêtent sur les risques sanitaires festifs

Il me semble qu'avec toutes les précautions et recommandations dont on nous abreuve, faut-il croire que «Les avantages de Noël l'emportent-ils sur ses inconvénients?». 

Des experts scientifiques enquêtent sur les risques sanitaires festifs, d'après EurkAlert!

Source Harms and the Xmas factor. BMJ 2020; 371 (Published 16 December 2020).

La saison de Noël est associée à des dangers évitables causés par les cartes, les décorations d'arbres et les cadeaux, ainsi que la suralimentation et la consommation excessive d'alcool, alors les avantages de Noël l'emportent-ils sur les méfaits?

Dans le numéro de Noël du BMJ, Robin Ferner et Jeffrey Aronson déterrent quelques récits édifiants dans les archives dans un article dont le titre est évocateur Harms and the Xmas factor.

Ils trouvent que les cartes de Noël peuvent être une source potentielle de danger. En effet, en 1876, un jeune homme a eu un empoisonnement à l'arsenic après avoir peint des cartes de fête avec du vert de Scheele (ou hydrogénoarsénite de cuivre) hautement toxique. Plus récemment, une femme a été amputée du bout de son doigt en postant des cartes de Noël à travers le rabat à ressort d'une boîte aux lettres.

Les blessures causées par des chutes sur la terrasse de la maison avec des lumières de Noël sont courantes, et un rappel de ne pas monter sur des échelles, elles peuvent basculer lorsque vous êtes ivre.

Les articles avalés par inadvertance peuvent également poser des problèmes, écrivent-ils. Les ampoules des lumières de Noël, les étoiles pointues en confettis et les décorations pointues en forme d'arbre de Noël ont toutes trouvé leur chemin dans la gorge des tout-petits et ont dû être enlevées.

Les arbres de Noël peuvent aussi apporter de la douleur et du plaisir. Les aiguilles de pin peuvent pénétrer dans les poumons, provoquant des difficultés respiratoires, et les branches peuvent vous piquer dans les yeux, provoquant une abrasion de la cornée. Les brûlures des bougies sont également courantes (du moins à Berne, Suisse, où il est de coutume d'allumer des bougies sur les arbres de Noël).

Les cadeaux de Noël présentent également des dangers imprévus, ajoutent-ils, par exemple, un hamster de compagnie a propagé le virus de la chorioméningite lymphocytaire, tandis que des tambours bongo haïtiens portaient des bacilles du charbon dans leur peau de chèvre.

Une alimentation excessive et une consommation non moins excessive d'alcool peuvent non seulement augmenter le tour de taille, mais également déclencher des épidémies de gastro-entérite et de salmonellose et provoquer des troubles cardiaques («syndrome du cœur en vacances*»).

Enfin, certaines personnes profitent des vacances de Noël pour profiter des activités de plein air, du moins dans les climats plus chauds. En Australie, Noël entraîne une augmentation des blessures catastrophiques causées par le jet ski.

Alors ça vaut le coup, demandez aux auteurs?

En 2002, des chercheurs ont analysé la rentabilité de Noël et ont conclu que «Noël n'est pas rentable».

Mais la rentabilité n'est pas tout, disent-ils. «La plupart de nos sources sont anecdotiques, et nous n'avons pas trouvé de preuves solides d'effets indésirables généralisés. Nous allons donc vous laisser décider si les avantages de Noël l'emportent sur ses méfaits.»

En conclusion, ils disent: «Assurez votre sécurité, restez calme, continuez et profitez d'un très joyeux Noël!»

*Le syndrome du cœur en vacances est une expression utilisée depuis 1978 pour décrire des patients, qui après une consommation excessive d'alcool, ont souffert de tachychardie supraventriculaire, principalement de fribrillation auriculaire.

jeudi 26 novembre 2020

L'Anses et les compléments alimentaires 'naturels' pour cheveux à mâcher


Les recommandations de l'Anses de cet avis sont celles qui vous sont proposées dans la dernière actualité de l'Anses du 26 novembre 2020, bis repetita donc

Nous allons voir pourquoi cette recommandation de l'Anses ci-après est nécessaire mais non suffisante …

Commercialisé par la société HairBurst, le produit Chewable Hair Vitamins® est un complément alimentaire, sous forme de gommes à mâcher, utilisé notamment pour la vitalité des cheveux.
Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance, l’Anses a reçu en 2019 deux signalements d’hépatites aiguës menaçant le pronostic vital susceptibles d’être liées à la consommation de ce complément alimentaire. Les deux femmes, de 29 et de 36 ans, ont dû être hospitalisées et l’une d’elles a dû recevoir une greffe du foie en urgence. Toutes les deux prenaient un contraceptif oral.
Selon l’Anses, la responsabilité du complément alimentaire dans la survenue de ces deux hépatites aiguës sévères était très vraisemblable. Plusieurs hypothèses sont possibles : un effet complexe de la combinaison des nombreux ingrédients du produit, une interaction avec d’autres substances, notamment celles contenues dans les contraceptifs oraux, ou encore une éventuelle contamination ou adultération, c’est-à-dire un ajout d’une substance de façon frauduleuse.
Recommandations de l’Anses relatives à la consommation de compléments alimentaires :
  • Signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire.
  • Respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant.
  • Eviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…).
  • Etre très vigilant vis-à-vis des allégations abusives.
  • Etre très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé d’un professionnel de santé.
Ces produits ne sont pas que vendus dans les circuits non traditionnels, ils sont aussi vendus, par exemple, chez Séphora,
Chewable Hair Vitamins ou Vitamines Pour Cheveux À Mâcher de marque HAIR BURST, aussi appelées « bonbons gomme », ces vitamines sont des pastilles à la fraise et au cassis, qui contiennent des ingrédients clés pour la santé des cheveux.
Mais quand va-t-on rappeler aux fabricants et aux distributeurs de mettre des recommandations très strictes encadrant ce type de produit et de cesser des allégations non fondées et parfois dangereuses… c'était un message à l'attention de la DGCCRF ...

Parmi les FAQs d'Hairburst, il est rapporté,
Les vitamines produisent-elles des effets secondaires négatifs?
Hairburst est 100% naturel. Par conséquent, aucun effet secondaire connu ne découle de sa prise. Si vous pensez que quelque chose dans les ingrédients peut ne pas être en accord avec vous, consultez votre médecin.
C'est extraordinaire, naturel signifie, pour Hairburst, sans danger !
Puis-je prendre Hairburst si je suis enceinte ou si j'allaite?
Oui, vous pouvez prendre nos vitamines pour les cheveux pour les nouvelles mamans, cette formule a été spécialement adaptée pour les femmes qui allaitent ou qui sont enceintes.
La réponse est non, selon l'Anses !

Dans la dernière publication de la DGCCRF du 10 mars 2020 sur le Contrôle des allégations nutritionnelles et de santé sur les sites internet de compléments alimentaires, il était rapporté, 
La règlementation est peu respectée, quelle que soit la taille de l’entreprise
Les enquêteurs ont contrôlé 95 sites internet proposant l’achat en ligne de compléments alimentaires et ont constaté de nombreux manquements à la réglementation. Le taux moyen de non-conformité (76%) est important.
Les principales anomalies constatées portaient sur l’utilisation d’allégations de santé non autorisées ou employées de manière non conforme (64 % des sites contrôlés concernés), l’utilisation d’allégations thérapeutiques interdites (49 % des sites contrôlés), l’emploi d’allégations dites «générales» non associées à des allégations de santé dûment autorisées (23% des sites contrôlés). 
Y'a encore beaucoup de boulot à faire, peut-être aussi renforcer la législation  ... car un rapide examen pour que la dérive de ces sites Internet se poursuit ...