vendredi 22 novembre 2019

Fraude aux aides européennes en Corse : 6 personnes vont être jugées


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

En 2010, je vous avais proposé un article sur la Corse avec ce titre, « Où étiez-vous en ce lundi de Pentecôte ? À la plage avec les vaches ! », puis en 2012, un autre, « Des vaches sur la plage ou à la plage avec les vaches » et pourtant il n’était pas question de pratiques frauduleuses sur les aides de la PAC …

Le mardi 29 octobre 2019 se tenait une réunion au ministère de l’Agriculture à ce sujet ...
Objectif de cet entretien : tenter de désamorcer les tensions et les craintes des agriculteurs insulaires. Dans un communiqué, la chambre d’agriculture de Haute-Corse indiquait ainsi vouloir notamment demander « une renégociation et une redéfinition des critères de contrôle inapplicables et inadaptés à la Corse par Bruxelles », ainsi qu'une « suspension immédiate de ces contrôles et [...] une solution pour subvenir aux besoins immédiats de trésoreries des exploitations. »
A l'entrée de la réunion, plusieurs agriculteurs se voulaient optimiste quant aux suites de cette réunion. Mais au sortir des échanges, l'espoir a laissé place au doute et à la déception.
En Corse, 850 exploitations agricoles sollicitant des aides européennes ont été récemment contrôlées. Près de 373 présentent des « anomalies » constatées par des photographies aériennes. Les agriculteurs contestent la méthode et dénoncent des suspensions de paiements de certaines aides.

Et puis, patatras, selon l’AFP du 22 novembre 2019, « Fraude aux aides européennes : 6 personnes vont être jugées»
Six personnes, dont le directeur de la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud, sont convoquées en avril 2020 pour être jugées dans une enquête sur des fraudes aux aides européennes portant sur un préjudice estimé à 1,4 million d'euros, a indiqué jeudi à l'AFP le procureur d'Ajaccio.
Jeudi matin, ce responsable administratif, son épouse, ses deux fils et un ouvrier agricole ont été convoqués à la gendarmerie et placés en garde à vue. Ces cinq personnes et la mère du dirigeant de la chambre d’agriculture, âgée de 86 ans, sont convoquées devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio le 7 avril 2020, pour être jugés pour « escroquerie en bande organisée et blanchiment en bande organisée », a indiqué Eric Bouillard, procureur de la République d’Ajaccio. Ce dernier a requis le placement sous contrôle judiciaire du dirigeant avec interdiction d’exercer sa fonction jusqu’au procès. L’enquête a révélé une surévaluation du cheptel « d’au moins 50 % » et « le parquet a fait des demandes de saisies d’avoirs criminels sur des biens leur appartenant à hauteur du préjudice estimé à 1,4 million d’euros », a aussi précisé le magistrat.
L’enquête avait été ouverte après un contrôle du comité départemental antifraude (Codaf) sur ces exploitations d’une famille de Letia (Corse-du-Sud), qui percevait « un peu plus de 400 000 euros d’aides européennes chaque année, sous la forme de primes à la surface et de primes aux vaches allaitantes » pour 600 hectares déclarés et 530 vaches, avait indiqué le procureur en novembre 2018. Le dirigeant de la chambre « reconnaît qu’il n’existe globalement qu’une seule entité, et qu’il en est l’exploitant principal de fait, alors que son statut lui interdit d’être exploitant », avait détaillé le procureur.
Trois autres enquêtes dans la région de Bonifacio, de la Gravone, autour d’Ajaccio, et dans la zone de l’Alta Rocca, sont en cours pour des soupçons de fraudes aux aides européennes en Corse-du-Sud, a ajouté le procureur, indiquant que l’une d’elles visait un élu de la chambre d’agriculture de Corse-du-Sud. En Haute-Corse, une enquête pour « escroquerie » et « association de malfaiteurs pour commettre un délit » est également en cours concernant les exploitations à Lucciana de quatre membres de la famille d’un dirigeant du syndicat agricole FDSEA, a précisé à l’AFP la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot.
L’enquête vise à vérifier la part « régulièrement perçue » des « 760 000 euros d’aides bovines allaitantes et d’aides découplées » liées à la surface perçus par les quatre membres de la famille au titre de la Politique agricole commune (PAC) entre 2015 et 2018, sachant que selon les premiers éléments, il « y a bien un agriculteur mais les trois autres ne le seraient pas », a-t-elle expliqué. Près de 650 contrôles sur les 2 150 exploitations corses sollicitant des aides européennes sont par ailleurs en cours dans l’île pour vérifier la conformité de ces demandes.

Complément du 2 décembre 2019Combien coûteront les fraudes aux aides agricoles en Corse ? 1,4 milliard d’euros estiment plusieurs sources dans l’île. Les sanctions toucheraient tous les agriculteurs du pays. Source La France Agricole.
Ces abus et les 40 % d’anomalies, contre 10 % sur le continent, dans les déclarations de surface pour obtenir des aides Pac en 2018 ont conduit Bruxelles à demander 653 contrôles d’exploitations agricoles insulaires, en plus des 200 déjà prévus cette année, selon la préfète de Corse Josiane Chevalier. 
Un contrôle antifraude de cinq exploitants agricoles à Moltifao et Asco (Haute-Corse), ayant touché au total plus de 850 000 euros d'aides agricoles pendant cinq ans, a conduit à l'ouverture d'une enquête pour escroquerie en bande organisée, a indiqué vendredi à l'AFP la procureure de Bastia.

jeudi 21 novembre 2019

Près de 50 tonnes de produits de salade rappelés à cause de E. coli O157:H7


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Suite d'un récent article sur le sujet, voici que « Près de 50 tonnes de produits de salade rappelés à cause de E. coli », source Food Safety News.

Plus de produits de salade ont été rappelés à cause de E. coli.

L’établissement Missa Bay basé à Swedesboro, New Jersey, rappelle environ 97 272 pounds de produits de salade car la laitue pourrait être contaminé par E. coli O157:H7, selon le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l’agriculture.

Ce rappel intervient juste après que des responsables aient cité la laitue romaine lors d'une épidémie à E. coli dans le Maryland.

Les produits de salade ont été fabriqués du 14 octobre 2019 au 16 octobre 2019.
Cette liste complète se trouve sur ce document.

Le FSIS mettra probablement à jour le volume rappelé au fur et à mesure que plus d'informations seront disponibles. Le FSIS publiera également l’étiquetage des produits sur son site Internet dès que cela sera disponible.

Les produits rappelés portent le numéro d'établissement « EST. 18502B » à l'intérieur de la marque d'inspection de l'USDA. Ces articles ont été expédiés vers des points de distribution situés en Alabama, Connecticut, Floride, Géorgie, Illinois, Indiana, Louisiane, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Mississippi, Missouri, New Jersey, Caroline du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Caroline du Sud, Virginie et Wisconsin.

L'USDA a déclaré que le problème avait été découvert lorsque le Maryland Department of Health avait collecté un sachet non ouvert de salade césar au poulet élevé sans antibiotique de chez Ready Pac, portant l'inscription FSIS EST 18502B sur l’étiquetage. L'État a collecté et testé les ingrédients individuellement dans la salade et la laitue s'est révélée positive pour E. coli O157:H7. Tous les produits du même lot de laitue sont inclus dans le rappel.

Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un fournisseur de soins de santé.

E. coli O157:H7 est une bactérie potentiellement mortelle qui peut provoquer une déshydratation, une diarrhée sanglante et des crampes abdominales 2 à 8 jours plus tard (3 à 4 jours en moyenne) après l'exposition à l'organisme. Alors que la plupart des gens se rétablissent en une semaine, certains développent un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). Cette affection peut survenir chez les personnes de tout âge, mais est plus fréquente chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes plus âgés. Il se caractérise par des ecchymoses, une pâleur et une diminution du débit urinaire. Les personnes présentant ces symptômes doivent immédiatement consulter un médecin.

Le FSIS effectue régulièrement des contrôles d’efficacité des rappels pour vérifier que les entreprises, qui procèdent à un rappel, informent leurs clients du rappel et s’assurent que des mesures soient prises pour que le produit ne soit plus disponible pour les consommateurs. Lorsqu'elles seront disponibles, les listes de magasins de distribution seront affichées sur le site Internet du FSIS.

Retour sur l'intoxication alimentaire à l'Ehpad de Lherm, « De graves manquements en matière d'hygiène et de sécurité », seraient en cause


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Voici quelques informations complémentaires telles que les rapportent deux médias.
Selon France bleu,
Les résultats des expertises menées cet été après le décès de cinq résidents de l'Ehpad du Lherm confirment les premières craintes : il y avait « de graves manquements en matière d'hygiène et de sécurité » dans cette maison de retraite selon l'avocat d'une famille de victime.
Défaut d'hygiène, la chaîne du froid et la chaîne du chaud non respectées, du matériel non conforme. L’enquête sur les décès à la maison de retraite la Chêneraie au Lherm confirme des dysfonctionnements répétés depuis des années, selon l’un des avocats d’une famille de victime au vu des expertises judiciaires.
« Les mesures d’hygiène n’étaient pas du tout respectées, et depuis des années » explique Maitre Nicolas Raynaud de Lage, l’avocat d’une famille de l’une des résidentes décédées. Selon lui, les expertises judiciaires menées cet été confirment que cet établissement du groupe Korian présenté comme étant d'une qualité supérieure était très loin de sa réputation affichée. L’avocat confirme le constat sur le non-respect des mesures d’hygiène élémentaires dans ce type d’établissement.
« Le personnel quand il était souffrant continuait à travailler. En cuisine, le port du masque et du bonnet, de la blouse pour la préparation des repas n’était pas respecté. Tant la chaîne du chaud que la chaîne du froid n’étaient pas respectés, et cela fait longtemps qu’ils ne l’étaient pas. L’échelle, la machine qui permet de maintenir les plats à température pour éviter la prolifération de bactéries n’a jamais fonctionné. »

Selon L’Express,
Par la voix d'un porte parole du groupe, Korian, propriétaire de l'Ehpad, assure: « Cet article (France bleu) relaie le point de vue d'un avocat d'une partie civile, ses propos n'engageant que lui-même. Il ne s'agit nullement d'une communication officielle du Parquet. Nous avons toute confiance dans le bon déroulement de l'enquête à laquelle nous collaborons activement depuis le premier jour. L'enquête est toujours en cours d'instruction et elle seule apportera les réponses dont les familles, Korian ainsi que toute la communauté de la Chêneraie ont besoin. »

Sur les 26 victimes, seules 17 plaintes ont été déposées …

Ce qui serait intéressant à connaître est le contenu de la dernière inspection par les services officiels et aussi de savoir quel est la cause (bactéries, toxines, virus…) à l’orogine de cette intoxication alimentaire collective …

Le cone du silence* existe bel et bien dans cette triste affaire …

* Le ‘Cone of Silence’ est l’un des nombreux dispositifs de plaisanterie récurrents de Get Smart, une série télévisée de comédie américaine des années 1960 sur un espion incompétent (Wikipédia en anglais).

Un groupe européen sur la santé publie sa ‘feuille de route’ pour lutter contre la résistance aux antibiotiques


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

J’avais indiqué trois articles sur l’antibiorésistance (1, 2 et 3) mais en voici un quatrième …

« Un groupe européen sur la santé publie sa ‘feuille de route’ pour lutter contre la résistance aux antibiotiques », source CIDRAP News.

Le réseau de parties prenantes sur la résistance antimicrobienne (RAM) de l'Alliance européenne de santé publique a publié une feuille de route décrivant la voie à suivre par les dirigeants européens pour lutter contre les infections résistantes aux antibiotiques.

Soulignant la nécessité d'une approche multidisciplinaire « Une seule santé », la feuille de route appelle les États membres et les institutions de l'Union européenne (UE) à poursuivre cinq stratégies contre la RAM:

Fixer des objectifs et des indicateurs de performance pour progresser dans la réduction de l'utilisation des antibiotiques et de la résistance aux antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire
Aider les pays à mobiliser des ressources pour une meilleure mise en œuvre des politiques nationales de lutte contre la RAM
Combler le fossé de collaboration entre la société civile et les décideurs politiques de l'UE
Concentrer la prise de décision de l'UE sur les programmes de contrôle et de prévention des infections et de gestion des antibiotiques
S'attaquer à la dimension environnementale de la RAM dans le cadre de l'accord vert européen

Les stratégies visent ce que le réseau des parties prenantes sur la RAM considère comme l'une des lacunes actuelles de la réponse de l'UE à la résistance croissante aux antibiotiques.

À ce jour, selon le groupe, la Commission européenne n'a défini aucun objectif, ni indicateur de performance pour l'utilisation des antibiotiques, plusieurs pays de l'UE ne disposent pas de plan d'action national et les groupes de la société civile n'ont pas été officiellement intégrés au processus décisionnel.

« Pour que l'Europe devienne un chef de file mondial et une région dotée des meilleures pratiques en matière de RAM, l'UE doit faire preuve d'ambition, de leadership et de cohérence des politiques entre tous les domaines liés à la RAM, en veillant à ce que les priorités politiques et les politiques se traduisent en actions et aient un impact durable », écrivent les signataires de la feuille de route.

Le CDC rapporte des maladies d'origine alimentaire liées à la salade et à la viande bovine hachée


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

J’en avais un peu parlé dans La communication sur la sécurité des aliments aux Etats-Unis se fait désormais via twitter, mais voici que « Le CDC rapporte des maladies d'origine alimentaire liées à la salade et à la viande bovine hachée », source CIDRAP News.

Le 19 et le 20 novembre 2019, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé une nouvelle éclosion à Escherichia coli liée à des salades César au poulet pré-emballées, ainsi qu’un nouveau cas dans une éclosion en cours à Salmonella liée à de la viande bovine hachée contaminée.

Insuffisance rénale dans une intoxication alimentaire avec de la salade
Le 20 novembre, le CDC a déclaré que 17 personnes dans huit États américains avaient été malades lors d’une épidémie d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines O157:H7. Sept personnes ont été hospitalisées, dont deux atteintes du syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Aucun décès n'a été signalé.

Des responsables du Maryland Department of Health ont identifié E coli O157 dans un paquet non ouvert de un bol de salade césar au poulet Bistro de Ready Pac Foods, recueilli au domicile d'un malade dans cet État, a annoncé le CDC. Ready Pac est basé à Irwindale, en Californie.

« Les personnes malades dans le Maryland ont déclaré avoir mangé une salade César au poulet Bistro de chez Ready Pac Foods », a déclaré le CDC. « Des analyses de laboratoire supplémentaires sont actuellement en cours pour cet échantillon afin de déterminer s'il est étroitement apparenté génétiquement aux E. coli retrouvés chez des personnes impliquées dans cette éclosion. »

À l'heure actuelle, les patients d'autres États n'ont pas indiqué avoir mangé la salade de poulet préparée.

Le CDC a également déclaré que la Food and Drug Administration est en train de tracer l’approvisionnement en laitue romaine utilisée dans la salade et a identifié des exploitations agricoles potentielles à Salinas, Californie. La romaine d’Arizona et de Californie a été impliquée dans des épidémies à E. coli au cours des dernières années.

« Les informations préliminaires indiquent que la laitue romaine utilisée dans le produit testé positif a été récoltée à la mi-octobre et n'est plus dans les dates de péremption actuelles », a déclaré le CDC.

L'agence conseille aux consommateurs de ne pas consommer, ni de vendre les salades dont la date de péremption est le 31 octobre.

Les dates d'apparition de la maladie vont du 24 septembre au 8 novembre. Le Wisconsin compte le plus grand nombre de cas (6), suivis de l'Idaho (3), 2 en Californie et au Maryland, et 1 en Arizona, au Colorado, au Montana et dans l'État de Washington.

Un cas de plus dans une épidémie liée à la viande bovine hachée
Le 19 novembre 2019, le CDC a déclaré qu'une autre personne avait été malade lors d'une épidémie dans plusieurs Etats à Salmonella liée à la viande bovine hachée et impliquant le sous-type Dublin, connu pour causer des infections graves.

Jusqu'à présent dans cette épidémie, il y a eu 11 cas dans sept États. Huit personnes ont été hospitalisées, dont un décès. Le CDC a signalé l'épidémie pour la première fois le 1er novembre.

La semaine dernière, la Central Valley Meat Co. de Hanford, Californie, a rappelé 34 222 pounds de viande bovine hachée pouvant être contaminé par Salmonella. La viande bovine hachée rappelée a été produite le 23 juillet 2019 et expédié à des points de vente au détail en Californie, a précisé la CDC.

« À l'heure actuelle, aucun fournisseur, distributeur ou marque de viande bovine hachée n'a été identifié qui puisse expliquer toutes ces cas de maladie liés à cette éclosion », a déclaré le CDC. « Ne consommez pas la viande bovine hachée rappelée. Vérifiez dans votre maison, y compris dans votre congélateur. Rapportez-la au magasin ou jetez-la. »

Le CDC a déclaré plus tôt ce mois-ci qu'il s'agissait d'une épidémie grave, avec plus d'hospitalisations que la normale. Les 11 cas sont au Colorado (3 cas), en Californie (2), au Kansas (2), en Iowa (1), en Oklahoma (1), au Texas (1) et à Washington (1).

Les dates d'apparition de la maladie vont du 8 août au 22 septembre. L'âge des patients varie de 39 à 74 ans. Huit des patients sont des hommes.

Le long et difficile combat contre l'antibiorésistance en France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Cet article trouve son origine dans la communication de Santé publique de France du 18 novembre 2019, « Antibioresistance - Tous les acteurs mobilisés »
L’antibiorésistance est identifiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l'une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique. Elle est corrélée à l’utilisation des antibiotiques qui génère, au fil du temps, une augmentation des résistances bactériennes menaçant l’efficacité des traitements.

« L’antibiorésisatnce est l’une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique, selon l’OMS », c’est entendu, mais qu’en est-il précisément pour la France et comment puis-je être mobilisé ?

Pour cela, il vous faut aller dans le dossier de presse pour en savoir plus ...

Quelques données :
En 2018, il a été vendu en France 728 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine et 471 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé animale. En santé animale, 95 % des antibiotiques sont administrés à des animaux destinés à la consommation humaine et 5 % à des animaux de compagnie. En santé humaine, 93 % des antibiotiques sont dispensés en médecine de ville et 7 % en établissements de santé ; parmi ceux dispensés en ville, 13 % relèvent d’une prescription hospitalière.
En France, la consommation d’antibiotiques en santé humaine amorce une diminution depuis 2016. La résistance des entérobactéries aux céphalosporines de 3ème génération semble également amorcer une diminution qui reste à confirmer.

Là aussi cela manque de données plus précises … mais on apprend qu’en 2018, il y a eu une surveillance de la résistance aux antibiotiques rénovée avec de nouveaux indicateurs …

De même, on peut accéder à « des indicateurs de la consommation des antibiotiques plus précis et accessibles à tous », mais ce n’est pas simple, alors ce que l’on veut savoir ce sont des données concrètes, ça baisse oui ou non !

On apprend aussi que « l'accès aux antibiotiques existants, menacé en raison de pénuries de plus en plus fréquentes et prolongées. »
Or, pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, un arsenal thérapeutique diversifié doit être maintenu et durablement sécurisé. C’est une condition indispensable pour prévenir et se préparer à la menace sanitaire majeure et transfrontalière que représente l’antibiorésistance.

Dans le volet, La mobilisation de l’Assurance Maladie au service du juste recours aux antibiotiques, on nous dit,
La France maintient un niveau élevé de consommation d’antibiotiques. Sa consommation, en doses définies journalières pour 1 000 habitants, la situe au troisième rang en Europe derrière la Grèce et Chypre. Elle est ainsi trois fois supérieure à celle des Pays-Bas, qui sont les moins consommateurs, sans qu’aucune raison épidémiologique ne vienne expliquer cet écart. Elle est le double de celle de l’Allemagne et reste supérieure d’un tiers à celle du Royaume-Uni.

On découvre ainsi que « notamment grâce à des dispositions conventionnelles comme la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) », je pense qu’il s’agit d’une rémunération, si, par exemple, le médecin a moins prescrit d’antibiotiques, je trouve cela complètement sidérant, mais passons, vous lirez deux tableaux qui rapportent des baisses chez l’adulte,
... la dynamique de recul de la prescription se poursuit : la part de traitements par antibiotiques particulièrement générateurs d’antibiorésistance continue de baisser (-2,6 points entre 2018 et 2017) tout comme la prescription d’antibiotiques des médecins traitants à leurs patients âgés de 16 à 65 ans sans affection de longue durée (le nombre de traitements par antibiotiques pour 100 patients passe de 36,1 à 35,8 en moyenne par rapport à 2017).

et des baisses plus significatives chez l’enfant
Pour les prescriptions chez les enfants, les deux indicateurs de prévention d’antibiorésistance inclus dans la Rosp du médecin traitant de l’enfant continuent d’afficher de bons résultats avec une baisse continue depuis 2016 et qui se poursuit en 2018 : un recul de presque 10 points depuis 2016 et encore de -2,9 points chez les enfants de moins de 4 ans.

Bref, le combat contre l'antibiorésistance en France, c'est pas gagné ... 

mercredi 20 novembre 2019

La moitié des cas d'infection à Salmonella en Irlande sont contractées à l'étranger


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« La moitié des cas d'infection à Salmonella en Irlande sont contractées à l'étranger », source Food Safety News.

Selon un rapport récent, plus de la moitié des infections à Salmonella en Irlande l'année dernière étaient associées à des voyages internationaux.

En 2018, 363 personnes ont été atteintes de salmonellose, dont 349 confirmées et 14 probables par rapport à 414 en 2017, selon les chiffres du Health Protection Surveillance Centre (HPSC), l'agence irlandaise de surveillance des maladies transmissibles, qui fait partie du Health Service Executive (HSE).

Les 363 cas en 2018 représentent une diminution de 12% par rapport à 2017; Lorsque l'on ne compare que les cas confirmés, les 349 en 2018 représentent une diminution de 8% par rapport à 2017. Une importante épidémie à Salmonella Brandebourg a touché 71 personnes en 2017.

Infections et éclosions associées aux voyages
Dans l'ensemble, les notifications ont augmenté de 40% par rapport aux 260 cas enregistrés en 2014, mais restent en deçà des niveaux de 2007 à 2008. L'augmentation depuis 2014 est plus prononcée parmi les infections associées aux voyages, en hausse de 113%, avec une augmentation de 22% parmi les infections internes. cas acquis.

Lorsque le pays à l’origine de l’infection a été signalé, pour 51%, soit 166 des 328 cas, c’était lié à un voyage. Il y avait un pic entre juillet et octobre qui coïncidait avec la période des vacances d'été.

Parmi les cas associés à des voyages, les principaux pays où l’infection a eu lieu comprenaient 31 personnes malades après avoir quitté l'Espagne, 27 de Bosnie-Herzégovine, 13 de Thaïlande et 10 d'Inde. Le nombre inhabituel lié aux voyages en Bosnie-Herzégovine était lié à une épidémie.

Cette épidémie internationale à Salmonella variant monophasique de Typhimurium, séquence type 19, faisait partie d'un groupe de pèlerins revenant de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, en septembre 2018. Davantage de cas de salmonellose chez des voyageurs revenant de Medjugorje ont été signalés dans d'autres régions du pays et dans un autre pays de l'UE, indiquant que c'était un événement plus large.

Au total, 29 cas ont été identifiés parmi des résidents irlandais; Dont 18 confirmés en laboratoire. Leur tranche d'âge était de 42 à 83 ans. Ils se sont produits sur une période d'un mois, la première apparition ayant eu lieu en septembre et la dernière en octobre. La source de l'infection n'a pas été identifiée, mais beaucoup de ces malades se souviennent avoir consommé des œufs.

Un cas groupé de six cas à Salmonella Enteritidis en 2018 a été génétiquement lié à un foyer dans l'UE associé à des œufs de Pologne. L'ECDC et l'EFSA mettent actuellement à jour cette épidémie multi-pays et la publication est prévue pour fin janvier 2020.

Deux cas de salmonellose apparemment sporadiques étaient génétiquement liés à d'autres épidémies internationales identifiées en Europe. L'une d'elles faisait partie d'une épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Agona liée à des aliemnts prêts consommer contenant des concombres.

Il y a eu une autre intoxication alimentaire collective familiale avec sept personnes malades; un repas de famille était le véhicule présumé de transmission. Trois éclosions restantes étaient petites avec deux à trois cas chacune; deux étaient des incidents présumés liés à un voyage liés à la nourriture et une transmission de personne à personne a été rapportée pour l'autre.

Le taux d'incidence spécifique par âge le plus élevé concernait les enfants de moins de cinq ans, ce qui est probablement influencé par les cliniciens qui recherchent plus facilement des échantillons cliniques dans ce groupe d'âge. Le deuxième taux le plus élevé a été observé chez les 20 à 24 ans et le plus bas cette année, chez les 15 à 19 ans.

La diarrhée était le symptôme le plus courant parmi les cas déclarés en 2018, suivie de la douleur abdominale. Une diarrhée sanglante s'est produite parmi un tiers des cas. La durée médiane de la maladie était de huit jours avec une fourchette de un à 67 jours, sur 192 cas. Un total de 135 personnes ont été hospitalisées contre 124 en 2017.

Salmonella Enteritidis et Typhimurium, y compris les variants monophasiques de Typhimurium, étaient les sérotypes les plus courants, suivis de Newport.

La maladie acquise en Irlande était plus communément causée par les souches de Salmonella Typhimurium et les varients monophasiques de Typhimurium que par les souches de Salmonella Enteritidis. La maladie en Europe était principalement associée à Salmonella Enteritidis, suivie de Typhimurium, y compris des souches monophasiques de Typhimurium.

Pour les cas du reste du monde, les cas non-Enteritidis, non-Typhimurium sont prédominants, avec Salmonella Enteritidis représentant 20% et Typhimurium comprenant des souches monophasiques de Typhimurium représentant 23% des cas.

De moins en moins d'additifs dans nos assiettes, selon l'Anses


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« De moins en moins d'additifs dans nos assiettes », source ATS.

La pression des consommateurs semble avoir un effet sur le contenu de leur assiette : l'utilisation des additifs dans les aliments industriels a globalement diminué en 10 ans, selon un rapport officiel français publié mercredi. « Il semblerait que les tendances actuelles de recherche d'une alimentation plus saine et la crainte des consommateurs envers les additifs aient incité les industriels à revoir les listes d'ingrédients de leurs produits, en réduisant l'utilisation d'additifs », selon ce rapport de l'Oqali. 
L’Anses publie ce jour un état des lieux de l’utilisation des additifs dans les aliments transformés disponibles sur le marché français, dans le cadre de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) opéré conjointement par l’Anses et l’INRA. 

L'étude porte sur 30'000 produits dans une vingtaine de catégories, des barres de céréales aux plats préparés en passant par les boissons ou le chocolat. Les aliments les plus riches en additifs sont « les viennoiseries et desserts surgelés, les produits traiteurs frais (sandwiches, plats préparés en barquette, salades...) et les glaces et sorbets », explique à l'AFP l'une des responsables de l'étude, Céline Ménard (Anses).

Les additifs plus fréquents sont l'acide citrique (E330, régulateur d'acidité), présent dans 23% des produits, les amidons modifiés (épaississants), dans 22%, et les lécithines (E322, émulsifiants), dans 17%.
La deuxième partie de l'étude met en évidence « une tendance à la baisse, notamment pour les additifs les plus utilisés », souligne Céline Ménard.

Globalement, il y a de plus en plus d'aliments sans additifs : depuis le début des années 2010, leur part est passée de 13,7% à 18,3%. Cette tendance est particulièrement marquée pour les produits traiteurs frais (de 3 à 16%), les pizzas surgelées (de 23 à 32%) ou les plats préparés surgelés (de 15 à 19%). Idem pour la charcuterie. Auparavant, seuls 3% de ce type de produits ne contenaient aucun additif, contre 9% aujourd'hui. Les additifs utilisés dans la charcuterie industrielle sont essentiellement les nitrites, dans le viseur des associations de consommateurs en raison de leur rôle dans l'apparition de certains cancers digestifs.

Selon La Dépêche.fr, « Additifs alimentaires, encore très présents dans les produits transformés ».
Les additifs alimentaires, largement pointés du doigt depuis plusieurs années, continuent d’être largement utilisés par l’industrie. Pourtant, une légère tendance à la baisse ressort d’une étude menée par l’Anses.