jeudi 21 novembre 2019

Le long et difficile combat contre l'antibiorésistance en France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Cet article trouve son origine dans la communication de Santé publique de France du 18 novembre 2019, « Antibioresistance - Tous les acteurs mobilisés »
L’antibiorésistance est identifiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l'une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique. Elle est corrélée à l’utilisation des antibiotiques qui génère, au fil du temps, une augmentation des résistances bactériennes menaçant l’efficacité des traitements.

« L’antibiorésisatnce est l’une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique, selon l’OMS », c’est entendu, mais qu’en est-il précisément pour la France et comment puis-je être mobilisé ?

Pour cela, il vous faut aller dans le dossier de presse pour en savoir plus ...

Quelques données :
En 2018, il a été vendu en France 728 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine et 471 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé animale. En santé animale, 95 % des antibiotiques sont administrés à des animaux destinés à la consommation humaine et 5 % à des animaux de compagnie. En santé humaine, 93 % des antibiotiques sont dispensés en médecine de ville et 7 % en établissements de santé ; parmi ceux dispensés en ville, 13 % relèvent d’une prescription hospitalière.
En France, la consommation d’antibiotiques en santé humaine amorce une diminution depuis 2016. La résistance des entérobactéries aux céphalosporines de 3ème génération semble également amorcer une diminution qui reste à confirmer.

Là aussi cela manque de données plus précises … mais on apprend qu’en 2018, il y a eu une surveillance de la résistance aux antibiotiques rénovée avec de nouveaux indicateurs …

De même, on peut accéder à « des indicateurs de la consommation des antibiotiques plus précis et accessibles à tous », mais ce n’est pas simple, alors ce que l’on veut savoir ce sont des données concrètes, ça baisse oui ou non !

On apprend aussi que « l'accès aux antibiotiques existants, menacé en raison de pénuries de plus en plus fréquentes et prolongées. »
Or, pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, un arsenal thérapeutique diversifié doit être maintenu et durablement sécurisé. C’est une condition indispensable pour prévenir et se préparer à la menace sanitaire majeure et transfrontalière que représente l’antibiorésistance.

Dans le volet, La mobilisation de l’Assurance Maladie au service du juste recours aux antibiotiques, on nous dit,
La France maintient un niveau élevé de consommation d’antibiotiques. Sa consommation, en doses définies journalières pour 1 000 habitants, la situe au troisième rang en Europe derrière la Grèce et Chypre. Elle est ainsi trois fois supérieure à celle des Pays-Bas, qui sont les moins consommateurs, sans qu’aucune raison épidémiologique ne vienne expliquer cet écart. Elle est le double de celle de l’Allemagne et reste supérieure d’un tiers à celle du Royaume-Uni.

On découvre ainsi que « notamment grâce à des dispositions conventionnelles comme la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) », je pense qu’il s’agit d’une rémunération, si, par exemple, le médecin a moins prescrit d’antibiotiques, je trouve cela complètement sidérant, mais passons, vous lirez deux tableaux qui rapportent des baisses chez l’adulte,
... la dynamique de recul de la prescription se poursuit : la part de traitements par antibiotiques particulièrement générateurs d’antibiorésistance continue de baisser (-2,6 points entre 2018 et 2017) tout comme la prescription d’antibiotiques des médecins traitants à leurs patients âgés de 16 à 65 ans sans affection de longue durée (le nombre de traitements par antibiotiques pour 100 patients passe de 36,1 à 35,8 en moyenne par rapport à 2017).

et des baisses plus significatives chez l’enfant
Pour les prescriptions chez les enfants, les deux indicateurs de prévention d’antibiorésistance inclus dans la Rosp du médecin traitant de l’enfant continuent d’afficher de bons résultats avec une baisse continue depuis 2016 et qui se poursuit en 2018 : un recul de presque 10 points depuis 2016 et encore de -2,9 points chez les enfants de moins de 4 ans.

Bref, le combat contre l'antibiorésistance en France, c'est pas gagné ... 

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