« Islande : Amélioration
nécessaire des contrôles des aliments prêts à
consommer », source article
de Joe Whitworth publié le 5 septembre 2020 dans Food Safety News.
Il
a été demandé à l'Islande d'améliorer les contrôles officiels
sur les aliments prêts à consommer par l'Association européenne
de libre-échange (AELE) ou European
Free Trade Association (EFTA)
L'Autorité
de surveillance de AELE (ESA pour EFTA
Surveillance Authority) contrôle le respect des
règles dans
l'Espace économique européen (EEE) en Islande, au Liechtenstein et
en Norvège.
L'ESA
a évalué comment l'Islande satisfait aux exigences d'hygiène de
l'EEE pour les aliments prêts à consommer (PAC)
tels que le saumon fumé, le salami et les fromages lors d'un audit
en mars de cette année.
Problèmes
de ressources et calendrier de suivi
Les
auditeurs ont constaté que l'Islande dispose d'un système basé sur
les risques pour effectuer des contrôles officiels dans les usines
produisant des aliments PAC, ce qui est généralement efficace.
Cependant, il y a un manque de ressources pour effectuer les
inspections et de longs intervalles sont accordés aux entreprises
pour mettre en œuvre des mesures correctives. Ils ont déclaré que
cela pourrait augmenter le risque de mise sur le marché d'aliments
insalubres car toutes les non-conformités ne sont pas détectées et
traitées en temps opportun.
« L'Islande
doit veiller à ce que suffisamment de temps et de ressources soient
disponibles pour les inspections de sécurité des aliments.
De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir
accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème
identifié lors de l'inspection », selon le rapport
d'audit.
Au
cours des trois dernières années, le nombre d'heures d'inspection
effectuées par l'Autorité islandaise alimentaire et vétérinaire
(MAST) dans le secteur de la viande et des produits laitiers a
diminué par rapport aux heures prévues. Cependant, dans le secteur
des produits de la pêche, il y a eu une augmentation des heures
d'inspection.
En
raison de la pandémie de coronavirus, une seule visite de site dans
un établissement de produits de la pêche a eu lieu. Des réunions
ont été organisées avec deux entreprises de produits carnés et un
producteur de produits laitiers, de salades et de sandwichs, une
entreprise de restauration et un laboratoire national de référence
(LNR).
Réaction
aux problèmes soulevés lors de l'audit
Dans
l'usine de produits de la pêche visitée, l'équipe d'audit a vu des
exemples de non-conformités tels que le stockage d'emballages
portant des marques d'identification d'un autre établissement, le
mélange de sous-produits animaux et d'aliments, le mélange
d'aliments et de produits plus d'un an après sa date d'expiration et
un manque de traçabilité sur certains produits.
Le
stockage des emballages portant la marque d'identification d'un autre
site avait été détecté par l'autorité plus de cinq semaines
auparavant et n'avait pas été abordé. Un élément de
non-conformité lié à la traçabilité avait été enregistré lors
d'une inspection précédente plus d'un an auparavant.
« Dans
ce cas, la gravité a été évaluée de la manière qu'il n'y avait
aucun risque immédiat de sécurité des aliments
pour les consommateurs. En règle générale, si une non-conformité
n'a pas été corrigée au moment de la prochaine visite
d'inspection, l'exploitant du secteur alimentaire en question subira
une non-conformité grave et une baisse de la catégorie de
performance », a dit
la MAST, ajoutant que l'entreprise n'est plus en fonctionnement.
«Une
non-conformité concernant la traçabilité a été constatée lors
d'une inspection le 21 juin 2019, où les produits étaient stockés
sans marquage. Lors d'une visite du 2 octobre 2019, cela aurait été
corrigé. Par la suite, lors des trois prochaines inspections en
notre nom, aucune remarque n'a
été faite sur la traçabilité. Donc, aucune remarque
n'a été faite pendant un certain temps et malheureusement, cela se
passe à nouveau.
Prélèvements
pour la recherche de Listeria
Le
rapport d'inspection le plus récent d'un établissement, en activité
depuis 2018, ne mentionnait aucune procédure écrite de traçabilité
ou de rappel de produit et qu'un système HACCP n'était pas encore
mis en œuvre. Ces
non-conformités n'étaient pas considérées comme des
écarts graves et l'autorité prévoyait de vérifier ces
non-conformités lors de la prochaine inspection.
La
MAST a dit
que cela avait été corrigé grâce à l'utilisation du système
d'inspection informatisé Isleyfur.
Une
entreprise alimentaire rencontrée par l'équipe d'audit a soumis
deux unités plutôt que cinq pour constituer un échantillon pour
l'analyse de Listeria monocytogenes. Cela n'est pas conforme à
la réglementation de l'UE, mais n'a pas été détecté lors des
contrôles officiels et était en cours depuis au moins deux ans.
En
réponse, la MAST a dit
qu'elle examinait les directives d'échantillonnage de Listeria
pour les entreprises alimentaires.
« La
fréquence appropriée d'échantillonnage et le nombre correct
d'unités formant un échantillon pour l'analyse de Listeria
monocytogenes seront clairement indiqués dans les directives. La
règle principale restera que cinq unités sont nécessaires pour
constituer un échantillon destiné à l'analyse de Listeria
monocytogenes. »
La
MAST a dit
que si moins de cinq unités sont acceptées pour l'échantillonnage,
les entreprises devront démontrer avec des données historiques
qu'elles disposent d'un système HACCP efficace conforme aux règles
de l'UE. Ceci sera vérifié par une visite pour passer en revue
toutes les questions dans la section HACCP du manuel d'inspection.
NB : Tous les liens sont de mon fait -aa.
Commentaire. Je pense qu'il est possible de remplacer Islande par France dans la phrase ci-dessous:
L'Islande doit veiller à ce que suffisamment de temps et de ressources soient disponibles pour les inspections de sécurité des aliments. De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème identifié lors de l'inspection.