vendredi 4 septembre 2020

Le désarroi de l'agriculture française


Un grand bravo et un grand merci à seppi pour son article qui s’intitule « Agriculture et eau... pinion ». Que d'informations pertinentes !

Le 18 août 2020, L'Opinion a publié quatre articles – évidemment de grande qualité – sur l'agriculture et l'eau :

« Changement climatique, usage domestique ou agricole : la ressource en eau sous pression », avec en sur-titre : « La science infuse », et en chapô : « Un manque chronique d’eau n’est pas à craindre en France. Il faut gérer les stockages en acceptant que la perturbation, minime, du cycle naturel est acceptable au regard du bénéfice pour l’agriculture. »

« Histoire d’eau: comment la France maltraite son agriculture », avec en sur-titre : « sado-masochisme », et en chapô : « Eleveurs et cultivateurs font face cette année à une sécheresse dramatique. Une situation amenée à se répéter. Des solutions de gestion et de stockage de l’eau existent mais se heurtent à de fortes résistances » ;

« Agriculture: l’irrigation emportée par un flot de désinformation », avec en sur-titre : « Inondation », et en chapô : « L’irrigation, bien que peu utilisée en France au regard de ce qui se pratique ailleurs en Europe, déchaîne les oppositions écologistes » 

« Dans le droit de l’eau, le besoin agricole ne se fait plus entendre » (c'est une citation), avec en sur-titre : « Noyade », et en chapô: « Pour la juriste Carole Hernandez-Zakine, la complexification du droit de l’eau, dans une conception environnementaliste, a déséquilibré la prise en compte des besoins ».
Voici un « extrait de l'un d'eux (ne pas lire si vous voulez rester de bonne humeur) », ou être très triste pour notre agriculture :
« Finalement, le problème est que l’agriculture, activité de «pollueurs» pour ses détracteurs, recoure à l’eau. Pour Carole Hernandez-Zakine, l’écriture des documents de planification de l’usage de l’eau montre que le contrôle de l’accès est devenu le levier pour changer le modèle économique agricole, imposer la fin des pesticides, trier les cultures «correcte de celles qui ne le sont pas. « On explique aux agriculteurs qu’ils ne doivent pas faire de maïs ici, pas de maraîchage là, pas d’abreuvement d’animaux là-bas. Qu’on ne parle pas de transition agroécologique : c’est un leurre. On ne demande pas aux agriculteurs de s’adapter mais de renoncer. » C’est, dans les faits, condamner au désert agricole des zones entières de la France. »

Et dire qu’il y a un plan de relance de l’agriculture qui a pour volet la transition agro-écologique, afin soit-disant d’« accélérer la transition agroécologique pour donner accès à tous les Français à une alimentation saine, durable et locale ».

A suivre ...


Mise à jour du 6 septembre 2020. On lira l'éditorial de Jean-Paul Pelras dans l'agriPlan de relance : « 1 % pour ceux qui nourrissent la France ».

A mon sens, ce n'est plus un désarroi mais un grand désarroi de l'agriculture qui est laissée pour compte par l'Etat ...

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