vendredi 21 mai 2021

comparaison de l'efficacité de l'acide peracétique et du chlore lors de la transformation des légumes fraîchement coupés

Voici une étude parue dans Journal of Food Protection qui traite de la comparaison de l'efficacité de l'acide peracétique et du chlore lors de la transformation des légumes fraîchement coupés à l'échelle industrielle.

Résumé

Cette étude a été menée pour comparer l'efficacité de deux agents désinfectants (chlore et l'acide peracétique ou PAA) pour réduire les micro-organismes (à la fois les micro-organismes d'altération et pathogènes) et pour réduire les sous-produits de désinfection (SPD) au stade du lavage de trois types de légumes peu transformés: la laitue iceberg , les carottes et de jeunes pousses de salade. Ces produits fraîchement coupés sont consommés crus et, par conséquent, un nettoyage-désinfection adéquat est essentiel pour prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire. La comparaison a été faite à l'échelle industrielle, en utilisant des équipements déjà présents dans l'industrie du légume fraîchement coupés et des laveurs conçus et fabriqués à cet effet.

Les résultats ont montré qu'en ce qui concerne l'hygiène de l'eau de lavage et la qualité microbienne du produit fini, l'utilisation du PAA avait une efficacité similaire à celle du chlore. Différents scénarios combinant PAA, chlore et eau ont été testés en simulant les procédés industriels actuels pour chacun des légumes testés. Dans l'ensemble, les résultats ont confirmé que l'utilisation d'un désinfectant, du PAA ou du chlore, dans l'eau de lavage des trois légumes testés est efficace pour la prévention de la contamination croisée pendant le processus de lavage et donc, pour garantir la sécurité des aliments des produits.

En ce qui concerne la qualité microbiologique et la durée de conservation du produit fini, l'utilisation de chlore ou de PAA n'a montré aucune différence significative dans les laitues ni dans les feuilles de jeunes pousses de salade.

Compte tenu de la formation potentielle de sous-produits chlorés de désinfection dans l'eau de traitement, ils n'ont pas été retrouvés en quantités significatives lorsque l'eau de lavage était traitée avec du PAA dans tous les scénarios et les légumes testés.

Un lavage avec 80 mg/L de chlore a généré des quantités importantes de trihalométhanes (THMs,) chlorates et chlorites. Bien que les chlorates et les chlorites aient toujours été inférieurs aux niveaux recommandés ou aux limites légales établies pour l'eau potable, les THMs ont dépassé ces limites légales.

En ce qui concerne les perchlorates, les valeurs étaient inférieures à la limite de quantification dans tous les scénarios.

Les résultats obtenus dans la présente étude montrent que le PAA est une alternative fiable aux stratégies de désinfection au chlore dans l'industrie du de légumes fraîchement coupés.

La déclaration des allergènes pour les professionnels

La déclaration des allergènes, source Sécurité Alimentaire Luxembourg du 19 mai 2021.

Le règlement européen concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires oblige les exploitants alimentaires à déclarer la présence de quatorze groupes d’ingrédients.

Tous les exploitants du secteur alimentaire sont donc dans l’obligation d’informer le consommateur sur les ingrédients allergènes dans leurs produits.

Le consommateur allergique ou intolérant doit à tout moment pouvoir choisir des aliments qui conviennent à son régime alimentaire. L’information sur les allergènes est ainsi obligatoire pour tous les produits alimentaires, que ce soit pour les produits préemballés, les produits emballés sur demande, les produits sans étiquetage voire les plats vendus en vrac (p.ex.: carte apéritif, boissons, desserts, plat du jour,..).

Bien qu’il existe d’autres aliments pouvant déclencher une réaction allergique chez les personnes sensibles (P.ex. : le kiwi, les pignons de pin, les pois, la viande poulet, etc.), seule la déclaration des allergènes repris dans la liste officielle ci-dessous est actuellement exigée en Europe. Ces derniers sont responsables de la majorité des réactions allergiques en Europe. Cette liste pourra éventuellement changer dans le futur.

Questions – réponses sur la déclaration d’allergène

Les réponses aux questions suivantes sont également expliquées dans ce document.

Informations complémentaires

Bahamas: Alerte aux conques après des cas d'intoxication suspectée

Si le déconfinement progressif vous permet d'aller aux Bahamas, attention, «Alerte aux conques après des cas d'intoxication suspectée», source Doug Powell du barfblog.

Khrisna Russell de Tribune 242 rapporte que des responsables de la sécurité des aliments mettent en garde contre la consommation de conques fraîches après plusieurs cas suspects d'intoxication aux conques.

Plusieurs rapports d'intoxication aux conques ont fait le tour des réseaux sociaux au cours des derniers jours avant que la Bahamas Agricultural Health and Food Safety Authority ne publie une déclaration hier.

L'autorité a averti les consommateurs d'éviter les conques fraîches jusqu'à ce que les autorités soient en mesure de déterminer la source de la contamination.

L'intoxication par les conques est généralement causée par la bactérie Vibrio parahaemolyticus, la contamination étant attribuée à de mauvaises pratiques d'hygiène lors de sa manipulation et de sa préparation.

Le ministre de la Santé, Renward Wells, a déclaré qu'une dizaine de cas d'empoisonnement aux conques avaient été signalés.

Les vendeurs doivent également éviter que la conque ne reste au soleil pendant de longues périodes et une fois la viande de conque retirée, elle doit être éviscérée et rincée à fond sous l'eau courante potable pendant suffisamment de temps pour éliminer soigneusement toute la boue et les débris présents. De plus, les vendeurs doivent se laver les mains avant et après la préparation avec du savon liquide pour les mains et de l'eau courante pendant 20 à 30 secondes.

Des gants doivent également être portés lors de la préparation de la salade de conques ou d'autres préparations fraîches où la cuisson n'est pas totale.

Des filets à cheveux et des tabliers jetables doivent également être portés pour éviter la contamination croisée. Les gants doivent être changés régulièrement s'ils se déchirent ou entre les tâches.

D'autres précautions incluent que les vendeurs de salade de conques utilisant des planches à découper séparées pour trancher les légumes et les conques. Les planches à découper et les ustensiles doivent être nettoyés et désinfectés entre les préparations pour éviter la contamination croisée ou le transfert de contamination entre les préparations.

Les consommateurs sont instamment priés d'être vigilants pour s'assurer que partout où ils achètent des plats de conque crus, les vendeurs suivent des pratiques d'hygiène. Ceux qui achètent des conques crues pour les préparer à la maison devraient également suivre ces étapes de préparation.

Salmonella rend malade plus de 200 personnes dans l'UE et au Royaume-Uni

«Salmonella rend malade plus de 200 personnes dans l'UE et au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 21 mai 2021 dans Food Safety News.

Plus de 200 personnes dans 11 pays pourraient faire partie d'une épidémie à Salmonella à travers l'Europe. Des enquêtes pour retrouver la source des infections à Salmonella Braenderup sont en cours.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC)
a confirmé à Food Safety News qu'il soutenait les pays dans leurs enquêtes et suivait de près l'incident avec l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Le pays le plus touché est le Royaume-Uni avec 52 cas d'infection confirmés tandis que la France n'a qu'un seul patient confirmé. Le Danemark en compte 27 et la Suède 25 cas d'infection confirmé, les Pays-Bas enregistrant 13 personnes malades.

Principalement des femmes malades au Danemark et en Suède

Il y a eu quatre cas confirmés et 37 cas probables en Belgique et 13 cas confirmés et 21 probables en Allemagne.

La République tchèque a signalé quatre cas probables, la Finlande a eu trois cas confirmés et deux probables, l'Irlande quatre cas confirmés tandis que la Norvège a eu cinq cas confirmés.

Au Danemark, entre le 26 mars et le 28 avril, 27 cas au total à Salmonella Braenderup ont été signalés au Statens Serum Institut.

Le séquençage du génome entier a révélé que les souches étaient de type séquence 22 et étroitement liées les unes aux autres, ce qui signifie qu'elles sont probablement liées à la même source.

Les malades vivent dans tout le pays, la majorité étant des femmes, mais huit hommes ont été malades. Ils sont âgés de 1 à 90 ans et l'âge médian est de 68 ans.

La Suède compte 25 cas confirmés et les femmes sont principalement touchées. Les patients sont âgés de moins de 1 à 91 ans. L'âge médian est de 40 ans. La maladie a commencé à la mi-avril.

L'Agence suédoise de la santé publique (Folkhälsomyndigheten) a signalé que l'épidémie avait touché des personnes dans 10 régions différentes du pays.

Un propriétaire d'un restaurant au Pays de Galles a continué de servir de la nourriture malgré une infestation de cafards

«Un propriétaire d'un restaurant au Pays de Galles a continué de servir de la nourriture malgré une infestation de cafards», source Doug Powell du barfbog.

Cela faisait 10 ans que nous étions à Cardiff et à la maison de mon père à Newport, Pays de Galles, et je me sentais étrangement chez moi, mais c'était peut-être le discours universel sur la sécurité des aliments.

Une infestation de cafards a été découverte dans la cuisine d'un restaurant de plats à emporter (takeaway) de Cardiff par des inspecteurs après que le propriétaire ait ignoré une demande de nettoyage en profondeur du restaurant.

Flame Grillhouse, à Clare Road, Riverside, a reçu la visite d'agent de l'hygiène alimentaire du Conseil de Cardiff ; ils ont trouvé des cafards morts et vivants dans la cuisine, la zone de préparation et dans la zone de service.

L'entreprise de lutte contre les nuisibles a dit au propriétaire, Mohammed Hussain, de fermer son entreprise pour que le bâtiment soit nettoyé en profondeur, mais il n'a pas donné suite à la demande et a poursuivi ses activités commerciales.

Une audience de détermination de la peine à Cardiff Crown Court mardi a appris que les clients auraient pu être à risque de Salmonella, E. coli et de fièvre typhoïde en raison de l'infestation.

Le procureur Nik Strobl a déclaré que l'entreprise avait initialement reçu une note d'hygiène d'une étoile qui avait été augmentée à une note de trois étoiles en 2018.

Décrivant l'inspection incriminante, il a déclaré: «Il y avait des preuves d'une infestation de cafards à cycle de vie complet dans l'entreprise. Des cafards vivants et morts ont été trouvés à différents stades de maturité.»

Il a ajouté que bien qu'il ait été informé du problème, Hussain n'a pas entrepris de nettoyer son entreprise et a continué à servir de la nourriture malgré l'infestation.

Après la découverte, le défendeur a accepté de fermer volontairement le restaurant et le 3 septembre, une autre inspection a été effectuée qui a convaincu les agents que l'infestation avait été éradiquée.

Le restaurant a rouvert ses portes en septembre et a actuellement une note en hygiène de quatre étoiles à compter du 6 novembre 2019.

L'avocat de la défense William Bebb a déclaré que son client acceptait pleinement sa culpabilité pour l'infestation et souhaitait s'excuser auprès du tribunal.

Lors de la détermination de la peine, le juge Niclas Parry a déclaré: «Il y aurait eu un risque sérieux pour la santé publique. Salmonella la bactérie E. coli et la fièvre typhoïde peuvent toutes être provoquées lorsque des cafards et la consommation humaine se croisent.»

«Le problème est aggravé par le fait que vous ne tenez pas compte de vos obligations du bout des lèvres et que vous ignorez plus d’un avertissement. Vous saviez qu'il y avait un problème, mais vous l'avez laissé s'envenimer.»

Hussain a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pendant 18 mois. Il a également été condamné à effectuer 80 heures de travail non rémunéré et à payer 750 livres sterling à titre de dépens.

jeudi 20 mai 2021

Norvège : La surveillance des aliments révèle de faibles niveaux de Salmonella

«Norvège : La surveillance des aliments révèle de faibles niveaux de Salmonella», source Food Safety News.

Les bovins, porcs et volailles norvégiens ne sont que rarement infectés par Salmonella, selon les résultats des programmes de surveillance en 2020.

La présence de Salmonella chez les animaux d'élevage et les produits d'origine animale norvégiens est très faible par rapport à la plupart des autres pays. La salmonellose a augmenté au cours des dernières décennies, mais la majorité des infections sont contractées à l'étranger.

La surveillance couvre les animaux vivants tels que les porcs, les volailles et les bovins, les œufs et la viande fraîche de porcs et de bovins. Toute souche de Salmonella isolée dans les programmes doit être notifiée à l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet). L'Institut vétérinaire norvégien coordonne les programmes de surveillance, examine les échantillons fécaux et rend compte des résultats. Les laboratoires privés analysent les échantillons prélevés dans les abattoirs et les ateliers de découpe.

Les programmes sont approuvés par la Commission européenne, ce qui permet à la Norvège d'exiger des garanties supplémentaires sur Salmonella lors de l'importation d'animaux vivants et de produits alimentaires d'origine animale en provenance de l'Union européenne.

Résultats de la surveillance

Les objectifs de ce travail consistent à garantir que les animaux producteurs de denrées alimentaires et les produits d'origine animale norvégiens sont pratiquement indemnes de Salmonella et à prévenir une augmentation des infections à Salmonella dans le pays.

Pour la volaille, 8 882 échantillons de matières fécales, y compris des écouvillons de bottes provenant de 1 342 exploitations différentes ont été examinés. Un troupeau de poulets de chair était positif pour Salmonella Typhimurium.

Au total, 1 496 échantillons de matières fécales provenant de 78 troupeaux reproducteurs de porcs ont été examinés et Salmonella n'a pas été détectée. Au total, 3 245 échantillons de ganglions lymphatiques provenant de porcs ont été analysés. L'un des porcs d'abattage était positif pour Salmonella Typhimurium.

Près de 3 000 échantillons de ganglions lymphatiques provenant de bovins ont été examinés et trois étaient positifs pour Salmonella Typhimurium, Salmonella Hessarek et Salmonella Diarizonae 61:k:1,5,(7). Tous les troupeaux ont été suivis en testant les excréments de différentes espèces animales, des aliments pour animaux et de l'environnement, et les échantillons étaient négatifs.

Un total de 5 905 échantillons sur écouvillon provenant de carcasses de bovins et de porcs ont été examinés et un était positif pour Salmonella Diarizonae 61:k:1,5,(7). Au total, 2 785 échantillons de viande hachée provenant d'usines de découpe ont été examinés et deux étaient positifs pour Salmonella diarizonae 61:k:1,5, 7) et un pour le variant monophasique de Salmonella Typhimurium.

Le nombre d'échantillons d'écouvillons et de ganglions lymphatiques examinés chez les porcs et les bovins doit être d'au moins 3 000 par an. Cet objectif n'a pas été atteint pour tous les types en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, mais le programme a toujours montré une très faible prévalence de Salmonella, selon le rapport.

Yersinia chez le porc

Pendant ce temps, l'Institut vétérinaire norvégien a également analysé les produits du porc pour Yersinia enterocolitica.

Plus de 150 échantillons de viande hachée de porc ont été collectés dans les supermarchés en 2019 et analysés en 2019 et 2020 à la demande de Mattilsynet. Yersinia enterocolitica pathogène a été isolé à partir de neuf échantillons.

En 2020, 82cas d'infection à Yersinia enterocolitica ont été signalées. Il y a eu entre 50 et 100 cas par an depuis 2010, sauf en 2014 où il y a eu une épidémie avec 133 cas. On pense que les porcs sont le principal réservoir de Yersinia enterocolitica, et le porc est considéré comme une source majeure d'infection.

Un total de 26 échantillons étaient positifs pour le gène ail avec Yersinia enterocolitica pathogène dans neuf d'entre eux. Huit des neuf échantillons étaient de sérotype O:3.

Les résultats montrent qu'il y a une faible incidence de Yersinia enterocolitica pathogène dans les produits de porc norvégiens. Les experts ont mis en garde contre le faible nombre d'échantillons analysés, mais ont déclaré que les résultats pourraient aider l'industrie et les autorités à avoir un aperçu de la situation et à suivre les tendances, car ils fournissent des données mises à jour de la dernière étude en 1997 et 1998.

La nouvelle stratégie de la Food Standards Scotland s'engage à lutter contre les maladies d'origine alimentaire

«La Food Standards Scotland s'engage à lutter contre les maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 20 mai 2021 dans Food Safety News.

Prendre des mesures pour prévenir les maladies d'origine alimentaire est l'une des priorités identifiées par Food Standards Scotland (FSS) dans le cadre de sa nouvelle stratégie quinquennale.

Les cas signalés de maladies d'origine alimentaire sont restés relativement constants au cours des 15 dernières années.

Jacqui McElhiney, responsable scientifique à la FSS, a déclaré que les maladies d'origine alimentaire continuaient d'être un problème de santé publique important pour l'Écosse.

«Nous visons donc à adopter une approche plus ciblée pour réduire le fardeau des infections en faisant un meilleur usage des données collectées par nous-mêmes et par Public Health Scotland (PHS) pour identifier où nous pouvons avoir le plus grand impact: aider à contrôler la transmission et à protéger les groupes de population qui sont les plus vulnérables», a déclaré McElhiney.

Réduire Campylobacter

Campylobacter est la cause la plus fréquente de maladies bactériennes d'origine alimentaire avec environ 6 500 cas signalés en Écosse chaque année, bien qu'il puisse atteindre 54 000 en raison d'une sous-déclaration avec des coûts de santé directs d'environ 3 millions de livres sterling chaque année. Viennent ensuite norovirus et Salmonella. Un travail avec Public Health Scotland a montré que 14% des cas de Campylobacter nécessitent une hospitalisation.

«Le poulet est la source la plus importante d'infection à Campylobacter et l'industrie avicole britannique a fait des progrès significatifs dans le contrôle de la contamination de la ferme à la vente au détail», a déclaré McElhiney.

«Notre surveillance a indiqué qu'il est encore possible de réduire les risques de transmission grâce à la manipulation du poulet cru à la fois dans les établissements de vente au détail et à la maison. Les recherches que nous avons menées avec PHS ont également montré qu'en Écosse, l'infection à Campylobacter a les conséquences les plus graves pour les personnes âgées et celles qui vivent dans des zones plus défavorisées. Nous pouvons utiliser ces preuves pour adapter nos conseils et nos conseils aux domaines de risque - en aidant les entreprises et les consommateurs à adopter des contrôles et des bonnes pratiques d'hygiène qui sont efficaces pour lutter contre Campylobacter.»

La réduction des maladies causées par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) est également une priorité pour la FSS. Comparé à Campylobacter, les STEC sont responsables de beaucoup moins de cas signalés chaque année, mais cela peut entraîner une maladie plus grave. Les taux d'infection STEC sont les plus élevés chez les enfants.

Faire ce qui a le plus d'impact

La stratégie 2021-2026 stipule que la FSS fera un meilleur usage des données épidémiologiques et de séquençage génomique pour identifier les meilleurs moyens de réduire le fardeau des maladies d'origine alimentaire.

«Les progrès de la science des données ont transformé les méthodes d'identification des sources et des voies de transmission des maladies d'origine alimentaire grâce à l'avènement du séquençage du génome entier (WGS)», selon le document.

Geoff Ogle, directeur général de la FSS, a déclaré que l'agence continuerait de veiller à ce que les aliments soient sûrs et authentiques.

«Des problèmes importants et des changements sociétaux tels que la sortie de l'UE et le COVID-19 ont radicalement changé notre mode de vie et auront un impact dans les années à venir, tandis que le changement climatique présente des défis futurs en matière de sécurité, de qualité nutritionnelle et de sécurité sanitaire de notre chaîne alimentaire», a-t-il dit.

«La vente de produits alimentaires en ligne est un défi en termes de changement d'environnement et c'est un problème auquel sont confrontés de nombreux services réglementaires. En ce qui concerne les entreprises alimentaires non enregistrées, il est clair que même si vous vous installez dans une maison pour vendre des gâteaux en ligne, vous devez vous inscrire auprès des autorités locales et nous avons émis des messages de renforcement sur l'importance de cela.»

Ian McWatt, directeur général adjoint et directeur de la réglementation de la science et des opérations, a déclaré que l'autorité était bien placée pour le développement de la base de données nationale écossaise (SND), qui offre un lien en temps réel vers 32 autorités locales, pour collecter des données sur la santé environnementale. agents chargés des entreprises alimentaires.

«Nous suivons de très près le nombre d’entreprises non enregistrées et nous travaillons avec le Scottish Food Enforcement Liaison Committee et c’est là que nous abordons certaines des priorités clés qui ressortent des données que nous trouvons dans le SND. Les ventes en ligne sont au cœur de cette période stratégique.»

Accent sur la criminalité alimentaire

La stratégie couvre également le Scottish Food Crime and Incidents Unit (SFCIU), qui recueille des renseignements sur les domaines de la chaîne alimentaire les plus vulnérables à la fraude. Des preuves suggèrent quedles petites entreprises fabriquant des denrées périssables et des produits de grande valeur d'origine écossaise peuvent être particulièrement à risque.

Ron McNaughton, chef de la SFCIU, a déclaré que l'agence n'avait pas constaté d'augmentation de la criminalité alimentaire pendant la pandémie.

«La grande majorité des entreprises alimentaires sont réputées et s'efforcent de produire des aliments sains, malheureusement, il y a une petite minorité d'individus qui chercheront à profiter de ces opportunités de fraude qui peuvent survenir, telles que pendant la pandémie», a-t-il déclaré.

«Nous avons vu pas mal de commentateurs universitaires qui ont suggéré que nous devions peut-être encore voir quel en serait le résultat parce que nous ne sommes pas assez loin dans la pandémie. Dans l'état actuel des choses, nous ne voyons pas une augmentation dans le renseignement mettant en évidence une augmentation de la criminalité alimentaire, mais il y a toujours cette opportunité en raison des pressions exercées sur les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales.»

McNaughton a également parlé de l'opération Opson, qui est coordonnée par Europol et Interpol, et de l'Alliance mondiale sur la criminalité alimentaire, qui comprend le Royaume-Uni, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Canada.

«Nous sommes impliqués dans l’opération Opson depuis six ans, bien que la pandémie ait limité l’opération l’année dernière, nous commencerons à planifier au cours des prochains mois en vue de commencer les activités vers novembre», a-t-il déclaré.

«Le but de l'Alliance mondiale contre la criminalité alimentaire est de réduire la menace de la criminalité alimentaire, de réduire la vulnérabilité de l'industrie et des consommateurs et de renforcer les capacités nationales et mondiales. L’objectif principal de ce travail au cours de l’année à venir sera de créer un réseau mondial de partage de renseignements.»

Irlande : Des chercheurs évaluent les changements de comportement alimentaire pendant le confinement

«Des chercheurs évaluent les changements de comportement liés aux aliments pendant le confinement.», source Food Safety News.

Des chercheurs ont fourni des preuves de changements dans le comportement alimentaire des consommateurs pendant les restrictions du COVID-19 en Irlande.

L'étude, basée sur une enquête en ligne auprès de 651 adultes et publiée dans Irish Journal of Agricultural and Food Research (article disponible en intégralité -aa) a montré comment le premier confinement de la pandémie du début à la mi-2020 a forcé les gens à changer leurs habitudes d'achat et de cuisine.

Il examine la planification des aliments, les achats, la préparation et le comportement alimentaire, y compris le stockage et les influences sur la prise de décision.

Le COVID-19 a eu un impact positif sur la demande de marques reconnues. Des sociétés telles que Nestlé, Kraft et Heinz ont enregistré une très bonne performance des ventes en 2020, en particulier au premier trimestre.

Bien que cela puisse être dû en partie à des comportements de stockage, le sentiment d'anxiété des consommateurs et les préoccupations en matière de sécurité des aliments peuvent avoir conduit certains à se tourner vers des marques bien établies. La confiance et la confiance associées à de telles marques ont peut-être rassuré, ont déclaré les chercheurs.

Les trois aliments les plus susceptibles d'avoir été stockés en Irlande étaient les pâtes/riz, œufs et farine, reflétant le désir de cuire et de cuisiner pendant la pandémie. Selon l'étude, l'utilisation de restes et le fait de ne pas jeter les aliments ont augmenté pendant le confinement.

Le passage au travail à domicile, le licenciement ou la perte de son emploi, la fermeture de restaurants et d'autres points de restauration, la file d'attente pour entrer dans les points de vente au détail, la réduction des options de marque et la nécessité de se comporter différemment chez les distributeurs ont tous eu un impact sur les décisions liées à l'alimentation.

Longévité du changement de comportement

Les répondants ont indiqué que de bonnes normes d'hygiène et de sécurité sanitaire étaient les aspects les plus importants lors des courses, et leur importance a augmenté considérablement depuis le confinement.

La question demeure de savoir si les nouveaux comportements continueront ou si les gens reviendront aux comportements d'avant le confinement lorsque la pandémie prendra fin et s'ils auront moins de temps à la maison.

Le professeur Maeve Henchion, chercheur à Teagasc et auteur de l'étude, a déclaré que certains des changements observés pendant la pandémie de COVID-19 sont probablement là pour rester.

«Du point de vue de la santé publique, cela pourrait être un moment propice à l'apprentissage. La sécurité des aliments, une bonne hygiène et l'accent mis sur l'hygiène au supermarché continueront d'être importants. Les gens sont devenus vraiment conscients de choses comme les caddies propres et d'autres choses comme cela.»

L'enquête en ligne a été réalisée dans 38 pays entre avril et juin 2020 avec la coordination de l'Université d'Anvers (article disponible en intégralité -aa). Elle a révélé que les gens entraient dans l'une des deux catégories suivantes: les débrouillards et les restricteurs agités du COVID.

Les restricteurs agités avaient des changements d'attitude plus importants envers les achats que les débrouillards du COVID, les voyant plus négativement pendant le confinement qu'auparavant.

mercredi 19 mai 2021

Des nouveaux savons biologiques et moins polluants

«Des nouveaux savons biologiques et moins polluants», source INRS, l'institut National de la recherche Scientifique.

Une équipe de recherche internationale a découvert une nouvelle molécule qui pourrait révolutionner le marché des biosurfactants.

Dirigé par le professeur Charles Gauthier de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), le groupe a caractérisé un nouveau biosurfactant dans une étude publiée dans Chemical Science, la revue phare de la Royal Society of Chemistry. Synthétisés à partir du pétrole, les surfactants forment l’ingrédient actif principal de la majorité des savons, des détergents et des shampoings. Moins polluants et produits par des bactéries, les biosurfactants peuvent remplacer ces surfactants synthétiques.

Parmi eux, les molécules de rhamnolipides attirent particulièrement l’attention, puisqu’elles sont biodégradables, peu toxiques, peu polluantes et qu’elles peuvent être produites à partir de résidus industriels. Mais il y a un hic. Elles sont produites par Pseudomonas aeruginosa, une bactérie pathogène et à risque pour l’être humain.

Les molécules, récupérées de cette bactérie, sont parfois mélangées à d’autres composés ou à des facteurs de virulence, ce qui complexifie leur utilisation.

Pour pallier ces limitations, l’équipe de recherche a identifié des molécules semblables à celles des rhamnolipides chez la bactérie non pathogène Pantoea ananatis. Elle a également pu synthétiser ces molécules, appelées «ananatosides», en laboratoire. Il serait ainsi possible d’en produire en plus grande quantité que par voie bactérienne. L’industrie démontre déjà un intérêt pour ces nouvelles molécules prometteuses.

Analyser la structure

Ces nouvelles molécules se présentent sous deux formes distinctes. La première, nommée «forme A», est dite fermée. La deuxième, ou «forme B», est ouverte. Les molécules du premier type sont refermées sur elles-mêmes pour former une boucle. Le processus responsable de cette fermeture, appelé «lactonisation», a également été réalisé sur les rhamnolipides afin de créer de nouvelles molécules.

L’équipe a montré que la forme lactonisée a une incidence importante sur l’activité biologique des molécules. En effet, elle diminue les propriétés surfactantes des rhamnolipides tout en les rendant toxiques. Le groupe de recherche veut maintenant caractériser davantage de biosurfactants et assurer la stabilité des molécules.

Une équipe interdisciplinaire

Cette équipe de recherche est entre autres composée du professeur de l’INRS Éric Déziel, dont l’expertise sur les biosurfactants fut précieuse. Son équipe a contribué au projet en produisant et en isolant les ananatosides naturellement produites à partir de cultures de la bactérie Pantoea ananatis.

Mayri Alejandra Dìaz De Rienzo, chercheuse à l’Université Liverpool John Moores, en Angleterre, a également participé aux travaux comme professeure invitée de l’INRS. Ses connaissances en fermentation et en traitement en aval des biosurfactants a permis de déterminer les propriétés surfactantes de glycolipides microbiens.

Maude Cloutier, doctorante et récipiendaire d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanieret Marie-Joëlle Prévost, boursière d’été du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), ont principalement contribué aux travaux de synthèse chimique en laboratoire.

À propos de l’étude

L’article «Total synthesis, isolation, surfactant properties, and biological evaluation of ananatosides and related macrodilactone-containing rhamnolipids», par Maude Cloutier, Marie-Joëlle Prévost, Serge Lavoie, Thomas Feroldi, Marianne Piochon, Marie-Christine Groleau, Jean Legault, Sandra Villaume, Jérôme Crouzet, Stéphan Dorey, Mayri Alejandra Dìaz De Rienzo, Eric Déziel et Charles Gauthier, a été publié le 4 mai dans la revue Chemical Science. L’étude a reçu du soutien financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Santé des troupeaux de porcs en Suisse, c'est PathoPig

Les problèmes de santé du troupeau sont relativement fréquents dans les élevages porcins. Pour préserver la santé des animaux et garantir une production de denrées alimentaires sûres, l’OSAV soutient financièrement le programme «PathoPig» qui vise à identifier de manière précoce la cause des problèmes affectant le troupeau au moyen d’autopsies.

Rapport annuel PathoPig

En 2020, 301 cas de problèmes sanitaires ont été examinés dans le cadre du programme PathoPig. La répartition géographique des exploitations testées correspondait en 2020, comme les années précédentes, à celle des densités de porcs en Suisse. En 2020, les problèmes de santé ont pu être élucidés dans 86 % des cas. Pour les autres cas aussi, les résultats des examens ont fourni des informations importantes au vétérinaire de troupeau et lui ont permis de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier au problème de santé sur l’exploitation.

Résumé

Depuis 2014, le projet PathoPig permet aux détenteurs d’animaux de faire effectuer par des laboratoires de pathologie des autopsies subventionnées pour clarifier les problèmes de santé affectant leur troupeau.

En 2020, 301 cas de problèmes sanitaires ont été examinés dans le cadre de PathoPig. Les analyses ont porté sur un total de 467 porcs provenant de 252 exploitations différentes. Ces chiffres s’inscrivent en léger recul par rapport aux années précédentes (moyenne annuelle de 2014 à 2019 : 359 cas, 596 animaux, 299 exploitations). Ce repli s’explique par différents facteurs, dont probablement la pandémie de coronavirus. Comme les années précédentes, la répartition géographique des exploitations testées en 2020 correspond à celle des densités de porcs en Suisse. Entre 2014 et 2020, 1354 exploitations différentes ont fait l’objet de tests dans le cadre de PathoPig. Parmi celles-ci, 34 % (461) ont été testées au cours de deux années ou plus. En 2020, quatre laboratoires ont mené les examens du programme et 76 expéditeurs (2019 : 88) différents (cabinets vétérinaires, services sanitaires porcins, cliniques porcines universitaires) ont soumis au moins une fois des porcs à des examens via PathoPig. Comme les années précédentes, la majorité des envois concernait des porcelets allaités et des porcelets sevrés. Comme en 2019, ce sont des porcelets sevrés (36 %) qui ont été envoyés le plus fréquemment (porcelets allaités : 29 %). En 2020, le nombre d’envois regroupant plusieurs animaux (40 %) s’est inscrit en baisse par rapport aux années précédentes (moyenne de 49 %). La cause du problème affectant le troupeau a pu être identifiée dans 86 % des cas, un taux supérieur à la moyenne depuis le lancement du programme (80 %). Comme les années précédentes, les motifs d’envoi les plus fréquents étaient des problèmes gastro-intestinaux (55 %), des septicémies (11 %) et des troubles de l’appareil locomoteur (7 %). S’agissant d’épizooties réglementées dans l’ordonnance correspondante, les examens menés en 2020 dans le cadre du programme PathoPig ont permis de détecter la présence du Teschovirus dans une exploitation. Décrit pour la première fois en Italie il y a peu, le Pestivirus du mouton a été détecté chez les porcs d’un troupeau. Sur le plan antigénétique, ce virus s’apparente au virus PPC (peste porcine classique).

Au fil des années, PathoPig s’est établi auprès des vétérinaires et détenteurs de porcs en Suisse comme une méthode fiable pour dresser des diagnostics dans les cheptels. Le programme contribue ainsi à l’amélioration de la santé porcine, notamment par le biais du dépistage (précoce) de maladies. Il intensifie l’échange d’informations entre les détenteurs d’animaux, les vétérinaires et les laboratoires, ce qui est essentiel pour clarifier de manière durable les problèmes affectant un troupeau et améliorer ainsi la santé des animaux concernés.

En 2019 et 2020, le projet PCE-VT a été mené parallèlement à PathoPig. Ce projet pilote de l’OSAV a pour but de promouvoir les prélèvements ciblés dans les exploitations porcines par les vétérinaires de troupeau, qui bénéficient ainsi, outre de PathoPig, d’une option supplémentaire de diagnostic au sein du troupeau. Les deux programmes se complètent parfaitement et permettent d’améliorer les diagnostics et la santé au sein des cheptels de porcs, tout en offrant un meilleur aperçu de la situation sanitaire à l’échelle nationale. La poursuite des deux programmes en parallèle sera organisée en 2021 pour les prochaines années.