mercredi 19 mai 2021

Santé des troupeaux de porcs en Suisse, c'est PathoPig

Les problèmes de santé du troupeau sont relativement fréquents dans les élevages porcins. Pour préserver la santé des animaux et garantir une production de denrées alimentaires sûres, l’OSAV soutient financièrement le programme «PathoPig» qui vise à identifier de manière précoce la cause des problèmes affectant le troupeau au moyen d’autopsies.

Rapport annuel PathoPig

En 2020, 301 cas de problèmes sanitaires ont été examinés dans le cadre du programme PathoPig. La répartition géographique des exploitations testées correspondait en 2020, comme les années précédentes, à celle des densités de porcs en Suisse. En 2020, les problèmes de santé ont pu être élucidés dans 86 % des cas. Pour les autres cas aussi, les résultats des examens ont fourni des informations importantes au vétérinaire de troupeau et lui ont permis de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier au problème de santé sur l’exploitation.

Résumé

Depuis 2014, le projet PathoPig permet aux détenteurs d’animaux de faire effectuer par des laboratoires de pathologie des autopsies subventionnées pour clarifier les problèmes de santé affectant leur troupeau.

En 2020, 301 cas de problèmes sanitaires ont été examinés dans le cadre de PathoPig. Les analyses ont porté sur un total de 467 porcs provenant de 252 exploitations différentes. Ces chiffres s’inscrivent en léger recul par rapport aux années précédentes (moyenne annuelle de 2014 à 2019 : 359 cas, 596 animaux, 299 exploitations). Ce repli s’explique par différents facteurs, dont probablement la pandémie de coronavirus. Comme les années précédentes, la répartition géographique des exploitations testées en 2020 correspond à celle des densités de porcs en Suisse. Entre 2014 et 2020, 1354 exploitations différentes ont fait l’objet de tests dans le cadre de PathoPig. Parmi celles-ci, 34 % (461) ont été testées au cours de deux années ou plus. En 2020, quatre laboratoires ont mené les examens du programme et 76 expéditeurs (2019 : 88) différents (cabinets vétérinaires, services sanitaires porcins, cliniques porcines universitaires) ont soumis au moins une fois des porcs à des examens via PathoPig. Comme les années précédentes, la majorité des envois concernait des porcelets allaités et des porcelets sevrés. Comme en 2019, ce sont des porcelets sevrés (36 %) qui ont été envoyés le plus fréquemment (porcelets allaités : 29 %). En 2020, le nombre d’envois regroupant plusieurs animaux (40 %) s’est inscrit en baisse par rapport aux années précédentes (moyenne de 49 %). La cause du problème affectant le troupeau a pu être identifiée dans 86 % des cas, un taux supérieur à la moyenne depuis le lancement du programme (80 %). Comme les années précédentes, les motifs d’envoi les plus fréquents étaient des problèmes gastro-intestinaux (55 %), des septicémies (11 %) et des troubles de l’appareil locomoteur (7 %). S’agissant d’épizooties réglementées dans l’ordonnance correspondante, les examens menés en 2020 dans le cadre du programme PathoPig ont permis de détecter la présence du Teschovirus dans une exploitation. Décrit pour la première fois en Italie il y a peu, le Pestivirus du mouton a été détecté chez les porcs d’un troupeau. Sur le plan antigénétique, ce virus s’apparente au virus PPC (peste porcine classique).

Au fil des années, PathoPig s’est établi auprès des vétérinaires et détenteurs de porcs en Suisse comme une méthode fiable pour dresser des diagnostics dans les cheptels. Le programme contribue ainsi à l’amélioration de la santé porcine, notamment par le biais du dépistage (précoce) de maladies. Il intensifie l’échange d’informations entre les détenteurs d’animaux, les vétérinaires et les laboratoires, ce qui est essentiel pour clarifier de manière durable les problèmes affectant un troupeau et améliorer ainsi la santé des animaux concernés.

En 2019 et 2020, le projet PCE-VT a été mené parallèlement à PathoPig. Ce projet pilote de l’OSAV a pour but de promouvoir les prélèvements ciblés dans les exploitations porcines par les vétérinaires de troupeau, qui bénéficient ainsi, outre de PathoPig, d’une option supplémentaire de diagnostic au sein du troupeau. Les deux programmes se complètent parfaitement et permettent d’améliorer les diagnostics et la santé au sein des cheptels de porcs, tout en offrant un meilleur aperçu de la situation sanitaire à l’échelle nationale. La poursuite des deux programmes en parallèle sera organisée en 2021 pour les prochaines années.

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