Norovirus
représente le fardeau le plus lourd pour la société sur 13
pathogènes analysés au Royaume-Uni. Etude réalisée de juillet
2020 à septembre 2021, en utilisant une analyse décisionnelle multicritères.
La
Food
Standards Agency (FSA), publiée en
novembre 2021, a classé les pathogènes
d'origine alimentaire par ordre d'effet néfaste sur la société
britannique. Il s'agissait de Campylobacter, Clostridium
perfringens, E.
coli O157, Listeria
monocytogenes, Salmonella,
Shigella,
Cryptosporidium,
Giardia,
adénovirus, astrovirus, norovirus, rotavirus et sapovirus.
Les
résultats du classement moyen montrent que norovirus, Listeria
monocytogenes, Campylobacter, Salmonella et
Clostridium perfringens ont un impact élevé.
E.
coli O157, adénovirus, sapovirus et Giardia se sont tous
classés au milieu de la fourchette tandis que les astrovirus,
rotavirus, Cryptosporidium et Shigella se sont classés
bas.
L'objectif
était d'aider la FSA à hiérarchiser ses priorités, son
financement et ses ressources pour les 13 pathogènes.
Les
critères utilisés pour les évaluer comprenaient le nombre estimé
de cas annuels, les préoccupations du public, le coût total annuel
pour la société et les décès annuels estimés. La sélection et
la pondération ont eu lieu au travers de discussions, d'enquêtes et
d'ateliers sur plusieurs mois et ont inclus différentes équipes de
la FSA.
Coût
pour la société et les personnes concernées
Les
chiffres du coût pour la société varient de 2,46 à 1,87
milliards d’euros, tandis que ceux du nombre de décès varient de
0 à 56. Par exemple, Listeria monocytogenes se classe au
premier rang des
décès en pourcentage du nombre total de cas et du coût total. par
cas, mais est le dernier pour le nombre de cas.
Le
coût total pour la société était le plus élevé, à 1,87
milliard de livres d’euros
pour norovirus, suivi de 834
millions d’euros pour Campylobacter et de 248
millions d’euros pour Salmonella. C’était
juste au-dessus de 117
millions d’euros pour Clostridium perfringens, 43
millions d’euros pour Listeria et 4,7 millions d’euros
pour E. coli O157.
On
dénombre près de 400 000 cas
d’infections à norovirus par an avec 56 décès,
près de 300 000 cas de Campylobacter avec 21 décès, près
de 85 000 pour Clostridium perfringens avec 25 décès et 31
601 cas à
Salmonella avec 33 décès. Les données ont
également montré 468 cas d’infections à E. coli O157 avec
un décès par an et 162 personnes infectées par Listeria
monocytogenes avec 26 décès.
Le
personnel de l'équipe de communication de la FSA a réaliser
un sondage pour évaluer les 13 pathogènes en fonction
de leur probabilité de susciter l'inquiétude du public. Norovirus,
Listeria, E. coli O157 et Salmonella ont tous
reçu une note élevée et
Campylobacter a
eu une note modérée.
Astrovirus,
rotavirus et sapovirus sont principalement transmis par les aliments
et l'eau et associés à la gastro-entérite chez les bébés et les
jeunes enfants; l'infection peut survenir chez l'adulte mais est
rarement associée à la maladie, sauf chez les personnes âgées ou
immunodéprimées.
L'infection
par l'adénovirus provoque une gamme de symptômes, principalement
chez les bébés et les jeunes enfants. Les voies de transmission et
la proportion de cas conduisant à une maladie gastro-intestinale ne
sont pas bien comprises.
L’étude
complète est ici,
Prioritising Foodborne Disease with
MultiCriteria Decision Analysis.
Estimations
des maladies mises à jour
Pendant
ce temps, un autre projet de recherche a commencé à mettre à jour
les estimations du fardeau sociétal et des causes des maladies
intestinales infectieuses (MII) au Royaume-Uni.
La
troisième étude sur les maladies intestinales infectieuses, menée
par l'Université de Newcastle, a commencé en octobre et se
poursuivra jusqu'en octobre 2025. La recherche évaluera le fardeau
global des
MII et découvrira ses principales causes. Il examinera
également le nombre de cas susceptibles d'être causés par des
maladies d'origine alimentaire.
La
MII est causée par une gamme de micro-organismes, y compris des
bactéries, des virus et des parasites, et la transmission peut se
produire par diverses voies. Les deux études précédentes ont été
réalisées en 1993-1996 et 2007-2009.
Les
deux ont indiqué que le nombre de cas de
MII au Royaume-Uni est considérablement sous-déclaré
et souvent non attribué à un pathogène, avec une sous-déclaration
due à des facteurs tels que l'individu ne cherchant pas de soins
médicaux et les échantillons ne sont pas prélevés au point de
contact avec le principal les fournisseurs de soins de santé.
Des
études qui permettent à la FSA d'examiner si les interventions
fonctionnent, de cibler de nouveaux domaines de préoccupation et de
comprendre les principaux risques pour les consommateurs. Les travaux
antérieurs serviront de référence pour surveiller l'évolution des
risques.
Rappelons qu’en France, il n’existe pas de données sur le coût des maladies infectieuses d’origine alimentaire. Par ailleurs, il existe une étude de Santé publique de France, publiée en janvier 2018, Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013.