lundi 21 mars 2022

Troisième semaine de mars très mouvementée pour les rappels de produits alimentaires en France

Au sommaire de cette troisième semaine, notons un jour sans rappel, le 16 mars, mais rassurez-vous ou pas, c’est une curiosité sans lendemain, car il y a eu surtout un rappel massif de pizzas de marque Buitoni.

Si vous êtes lecture du site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette information vous aura sans doute échappée, c’est normal, elle n’est pas présente, le communiqué de Santé publique de France n’est repris que par la DGCCRF, chacun son job donc, très étonnant pays, non ? Y aura-t-il sur cette affaire une nouvelle guerre des polices ? C’est aussi la même chose avec l’oxyde d’éthylène !

Déjà 37 et 32 rappels respectivement pour la première et seconde semaine de mars et 43 pour cette troisème semaine de mars 2022. La présence de 16 rappels cette semaine pour présence de pathogènes doit surtout inquiéter.

Voici le détail de cette troisième semaine de mars 2022,

14 mars 2022
- Listeria monocytogenes: 9
- corps étrangers: 1 (plastique blanc)
- ochratoxine A: 1
Coulisses des rappels
- Huit rappels sur neuf sont liés à des quenelles pour cause de présence de Listeria monocytogenes, plusieurs distributeurs concernés. Cela signifie donc que la maîtrise de Listeria tant dans l’environnement qu’en production n’est pas assurée chez Lustucru, hélas, dont fait partie Pastacorp Traiteur. Selon la fiche de rappel proposés par Casino et Leader Price, la date du rappel serait du 11 mars 2022. Rappel aussi en Belgique. Le neuvième rappel est lié à du pâté de campagne acheté entre le 7/03/2022 et le 12/03/2022. Ça commence à faire beaucoup ...
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 14 mars de la présence d’histamine dans du thon germon (Thunnus alalunga) congelé de France, expédié de Côte d'Ivoire. Cela fait suite à un rappel le 8 mars 2022.
15 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 15
- Listeria monocytogenes: 2
- allergènes: 2
- Salmonella: 1
Coulisses des rappels
- Le rappel initial pour cause d’allegène non mentionné sur l‘étiquetage avait été publié le 12 mars au Luxembourg (voir l'article du blog), et vient, d’être, trois jours après, publié en France. A noter désormais une curiosité, le Luxembourg indique désormais que la date du rappel est du 14 mars 2022. Cela étant, l’affichette de rappel indique qu’elle est à afficher du 11 mars au 11 avril 2022
- Une notification au RASFF de l’UE par la France le 15 mars 2022 fait état de la présence de Listeria monocytogenes dans des quenelles de France. L’analyse du 14 février indique la présence de 1 500 UFC/g.

16 mars 2022
Pas de rappel ce jour, voir l’article du blog.
Coulisses des rappels
- La journée du 16 mars était un artefact sans conséquence, ouf, les affaires ont repris le 17 mars ...

17 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 4
- Salmonella: 1
- présence d’alcaloïdes d’ergot supérieurs à la limite réglementaire: 1
Coulisses des rappels
- Notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 17 mars en raison d’une teneur trop élevée en cyanure dans les graines de lin de France. En même temps, le 17 mars, la France notifie au RASFF de l’UE la présence de Salmonella dans des graines de lin des Pays-Bas.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 17 mars de la présence de noix non mentionné sur l’étiquetage d’une spécialité de viandes sechees 100% jambon de France.

18 mars 2022
- Listeria monocytogenes: 3
- E. coli: 1
- résidus de pesticides: 1
- corps étranger: 1
Coulisses des rappels
- A noter deux rappels de jambon supérieur pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Cela devient de plus en plus étonnant, souci de concentration en sel …
- Un rappel massif de pizzas de marrque Buitoni dont on suspecte que E. coli serait en fait E. coli O26. Lire les deux articles du blog, 1 et 2.
- Une notification au RASFF de l'UE par la France concernant des nouilles chinoises pour cause de corps étrangers, morceaux de métal.

19 mars 2022
Au Luxembourg, rappel de nems crevettes, merlu, crabe pour pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Un rappel similaire avait eu lieu le 18 mars en France par RappelConso. Pas de notification au RASFF de l’UE.

20 mars 2022
Au Luxembourg, rappel de toutes les pizzas de la gamme Fraich’Up de la marque Buitoni, pour cause de présence de bactéries E. coli. Vente au Luxembourg par Auchan et Monoprix, mais une vente par d'autres exploitants ne peut être exclue.
A ce jour, pas de notification au RASFF de l’UE, vous avez dit réseau d’alerte rapide ...

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020. Ainsi, selon la DGCCRF, il y a eu au 17 645 rappels (références et lots) au 18 mars 2022 versus 17 382 rappels au 4 mars 2022.
Rappelons que de son côté, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ignore ce qu’est la contamination par l’oxyde d’éthylène et les 17 622 rappels (références et lots), très étonnant, ce pays, non ?

ComplémentDouze régions concernées par 58 cas de SHU.
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 20 mars 2022

France: A la recherche de Escherichia coli O26:H11

Demande aux services déconcentrés d’obtenir auprès des laboratoires l’ensemble des résultats d’analyse montrant l’isolement de souches E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 (ou stx: si type 1 ou 2 non déterminé lors de l’analyse).
Résumé
Dans le cadre de l’enquête épidémiologique mise en œuvre suite à l’épidémie en cours de syndromes hémolytiques et urémiques sur le territoire national métropolitain liés à des infections humaines par des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 depuis la mi-janvier 2022, la DGAL demande aux services de l’ensemble des DD(ETS)PP d’obtenir des laboratoires d’analyses (publics et privés) situés dans leurs départements respectifs la transmission de l’ensemble de leurs résultats d’analyse obtenus depuis le 1er septembre 2021 montrant l’isolement d’une souche E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) du type O26:H11 stx2 (ou stx s’il n’a pas été caractérisée si elle est stx1 ou stx2) dès lors que la souche a été isolée d’une matrice alimentaire autre qu’un lait cru ou un fromage au lait cru.

Selon le code rural, article R201-11,
Les propriétaires et détenteurs d'animaux ou de denrées alimentaires d'origine animale concernés par l'enquête épidémiologique consécutive à une toxi-infection alimentaire, à un cas humain de maladie zoonotique ou à un foyer de maladie réglementée au sens de l'article D. 221-2 tiennent à la disposition de l'autorité administrative mentionnée à l'article R. 201-5, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon et résultat d'analyse utile à l'enquête. Ils font parvenir au laboratoire désigné par l'autorité administrative qui en fait la demande les analytes isolés dans le cadre de leurs autocontrôles. Ils veillent à ce que les conditions de conservation des échantillons et analytes ne gênent pas l'interprétation d'analyses de laboratoire ultérieures et en préservent la traçabilité. De plus, ils n'entreprennent aucune mesure susceptible de gêner le déroulement de l'enquête sans l'autorisation de l'autorité administrative.
La note précise,
Les responsables de laboratoires concernés par une enquête épidémiologique mentionnée à l'alinéa précédent tiennent à la disposition de l'autorité administrative, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon, analyte isolé et résultat d'analyse utile à l'enquête.

On apprend par cette note de la DGAL que suite aux «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant», les aspects suivants,

À ce stade des investigations, une contamination environnementale commune (eaux de baignade, eaux de consommation, contacts avec les mêmes animaux excréteurs…) parait très peu probable. La piste principale est donc celle d’une origine alimentaire. La DGAL et la DGCCRF sont fortement mobilisées pour les investigations alimentaires : mise en analyse d’aliments prélevés aux domiciles des cas, enquête de traçabilité autour des aliments consommés ou susceptibles d’avoir été consommés par les patients afin de rechercher un facteur commun à un nombre significatif des cas humains du cluster. Certaines DD(ETS)PP ont été déjà sollicitées dans ce cadre. Jusqu’ici, les investigations n’ont pas abouti. Vu la gravité de la situation, toutes les sources d’information doivent être exploitées. C’est dans ce contexte que je vous sollicite. 

Apparemment, et il faut l’espérer, que l’ensemble des investigations ont commencer à donner des résultats, suite au «retrait - rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26».

A suivre …

ComplémentDouze régions concernées par 58 cas de SHU.
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Aux lecteurs du blog
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Réponses des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé vis-à-vis d'un traitement thermique

«Réponses métaboliques des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé au traitement thermique révélées par la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.  

Résumé
Les épidémies à Escherichia coli liées à la consommation de farine de blé n'ont cessé d'apparaître ces dernières années, ce qui a nécessité l'intégration d'une étape antimicrobienne dans le processus de production de la farine. Les objectifs de cette étude in vivo étaient d'évaluer de manière holistique (c’est-à-dire dans sa globalité aa) l'efficacité de destruction par traitement thermique à 60 et 70°C contre les «big six» souches de E. coli (O26:H11, O45:H2, O103:H11, O111, O121:H19 et O145) dans la farine de blé et pour évaluer les réponses métaboliques spécifiques à la souche à l'aide de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN). La température de traitement à 70°C a inactivé toutes les souches de manière indiscriminée de plus de 4,3 log UFC/g en 20 minutes, ce qui suggère l'efficacité de la destruction élevée de cette température de traitement, alors que le traitement à 60°C a inactivé les souches à divers degrés au cours de la période d'une heure de traitement. Les souches les plus résistantes à 60°C, O26 et O45, étaient caractérisées par une déplétion en acides aminés et en sucre, et leur haute résistance a été attribuée aux doubles effets de la synthèse des protéines de choc thermique activées et de la glycolyse qui est favorisée. O121 a également démontré ces changements métaboliques, mais sa résistance thermique était largement altérée par la structure membranaire affaiblie et la protection osmotique diminuée en raison de l'épuisement de la phosphorylcholine. En revanche, O111, O145 et O103 ont présenté une élévation substantielle des métabolites après un stress à 60°C; leur résistance thermique modérée s'expliquait principalement par l'accumulation d'acides aminés sous forme d'osmolytes. Dans l'ensemble, l'étude a amélioré notre compréhension des réponses métaboliques des big six E. coli au stress thermique et a fourni un modèle pour mener des études métabolomiques basées sur la RMN dans des matrices alimentaires en poudre.

Importance
Les «big six» souches de Escherichia coli ont provoqué plusieurs épidémies liées à la consommation de farine de blé au cours de la dernière décennie, révélant l'importance vitale d'adopter un traitement antimicrobien pendant le processus de production de farine. Par conséquent, la présente étude a été réalisée afin d’évaluer l'efficacité d'une approche de destruction typique, le traitement thermique, contre les big six souches dans de la farine de blé ainsi que les mécanismes antimicrobiens sous-jacents. Les résultats ont montré qu'un traitement thermique à 60 et 70°C pouvait considérablement réduire les charges de toutes les souches dans la farine de blé. De plus, la synthèse de protéines de choc thermique activées combinée à une glycolyse accélérée et à une protection osmotique améliorée ont été identifiées comme deux principaux modèles d'altération métabolique dans les souches de E. coli pour faire face au stress thermique. Avec des réponses élucidées sur les big six dans de la farine de blé vis-àvis d’un traitement thermique, une base scientifique pour l'incorporation d'une étape d'inactivation thermique dans la production de farine de blé a été fournie.

Aux lecteurs du blog
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L'Angleterre voit une baisse des cas et des foyers à E. coli O157

«L'Angleterre voit une baisse des cas et des foyers à E. coli O157», source Food Safety News.

Le nombre d'infections à E. coli O157 en Angleterre montre une tendance à la baisse, selon une étude couvrant 11 ans de données de surveillance.

De 2009 à 2019, 8 295 cas d’infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 ont été signalées à la surveillance nationale et 1 472 ont été classées comme cas épidémique.

En Angleterre, E. coli O157 est une infection à déclaration obligatoire et chaque cas signalé nécessite un suivi de santé publique.

Au cours de la période d'étude, le nombre de cas a diminué, la moyenne annuelle passant de 887 pour 2009-2014 à 595 pour 2015-2019. La baisse a été la plus élevée parmi les cas non épidémiques d'infection contractée au pays, selon l'étude publiée. dans la revue Epidemiology and Infection. The epidemiology of Shiga toxin-producing Escherichia coli serogroup O157 in England, 2009-2019.

La proportion de personnes ayant développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) a diminué, tandis que le pourcentage de personnes déclarant une diarrhée sanglante et une hospitalisation est resté stable.

Le nombre d'épidémies a diminué au fil du temps, bien que de meilleures méthodes aient lié plus de cas à chaque incident. À l'exception de 2013, de 2009 à 2014, il y a eu plus de 10 foyers par an. À partir de 2015, il y a eu 10 épidémies ou moins par an, tombant à quatre en 2018 et 2019.

Le déclin de E. coli O157 semble être reflété par la diminution des cas infectés par le phage type, PT21/28, le lysotype qui ne possède presque exclusivement que stx2. Cela peut suggérer des changements dans les comportements ou les risques d'exposition, ont déclaré les chercheurs.

Informations des patients
Pour plus de 8 000 patients dont les données sont disponibles, plus de 1 700 ont déclaré avoir voyagé hors du Royaume-Uni pendant au moins un des sept jours précédant l'apparition des symptômes avec la Turquie, l'Espagne, Malte et l'Égypte mentionnées comme destinations.

De 2009 à 2019, E. coli O157 était le plus élevé chez les enfants de 1 à 4 ans. L'incidence était significativement plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 79 ans.

En comparant les données 2009-2014 avec 2015-2019, il y a eu une diminution dans tous les groupes d'âge, mais les plus fortes baisses ont été observées chez les enfants. L'incidence dans les zones rurales et urbaines a chuté, mais la baisse a été plus importante dans les zones rurales.

Sur 7 598 cas symptomatiques présentant des signes d'infection à E. coli O157, 2 597 ont été hospitalisés et 348 ont développé un SHU. Sur 1 040 patients pour lesquels des informations étaient disponibles, la durée médiane d'hospitalisation était de trois jours. Parmi les 348 cas de SHU, 163 avaient moins de 5 ans.

Les cas ayant eu un contact direct avec des animaux de ferme ont diminué, tout comme les visites à la ferme. Cependant, le pourcentage de personnes malades vivant sur ou ayant accès à une ferme privée a augmenté.

«Bien que le risque pour les enfants de développer un SHU causé par STEC O157 puisse avoir diminué, les hospitalisations dans tous les groupes d'âge restent élevées par rapport à d'autres pathogènes gastro-intestinaux courants. Des données de surveillance améliorées peuvent soutenir la détection de types de souches émergentes et de nouvelles sources et voies de transmission. L'intégration des données épidémiologiques aux données de typage microbiologique est essentielle pour comprendre les changements dans la charge de l'infection à STEC, l'évaluation des risques pour la santé publique et la prédiction et la réduction des menaces émergentes.», ont écrit les chercheurs.

NB : Pour la France, on lira «Surveillance des Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines (STEC) en France depuis 1995. Recherche dans les aliments, l’environnement et chez l’animal» dans Surveillance nationale des maladies infectieuses 1998 – 2000.

En France, les cas sont majoritairement sporadiques et l’incidence des STEC sur la santé humaine est évaluée à travers la surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez les enfants de moins de 15 ans.  

Selon cet article du Bull. Acad. Natle Méd., 2012, Les infections d’origine alimentaire en France, il est rapporté, «Toutefois, ce réseau ne permet ni la surveillance des infections à STEC n’évoluant pas vers un SHU, ni la surveillance des infections chez l’adulte.» Il se termine par cette phrase, «La survenue de plusieurs épidémies de salmonelloses et d’infection à STEC a montré que le potentiel épidémique de ces infections est toujours une réalité.»

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De l'agribashing au quotidien en France, entre des abrutis et des apprentis terroristes !

On ne sait plus quels mots il faut prononcer, entre crétins et abrutis, mais surtout terrorisme agricole, h'hésitons à employer le terme qu'il faut pour qualifier des actes qui sont inqualifiables ..., mais où est la justice, l'Etat de droit ?

On lira cet excellent artilce de seppi, Délinquance abjecte : un communiqué de presse d'Intercéréales – des médias irresponsables.

Gâcher des céréales... En plus quand le monde – enfin la partie raisonnable – se demande si nous n'allons pas vers des pénuries, des disettes et des famines...

Mise à jour du 22 mars 2022. On lira l'article d'Olivier Babeau dans FigaroVox«Les activistes d'Extinction Rebellion saccagent le travail de nos agriculteurs»

Mise à jour du 26 mars 2022. On lira cet article de seppi sur son blog, Allons-nous connaître une vague d'écoterrorisme ?

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samedi 19 mars 2022

Salmonella représente près de 80% des non-conformités des pathogènes dans les importations alimentaires américaines de 2002 à 2021

«Salmonella représente près de 80% des non-conformités des pathogènes dans les importations alimentaires américaines de 2002 à 2021», source ERS USDA.

Comme la quantité d'aliments importés aux États-Unis continue d'augmenter, il est de plus en plus important de minimiser les risques de maladies d'origine alimentaire pour les consommateurs américains. Les aliments contaminés par des pathogènes ou des toxines peuvent entraîner des maladies d'origine alimentaire. Une étude récente de l'Economic Research Service (ERS) de l’USDA, a examiné le nombre de refus d'importation aux États-Unis causés par une contamination par des pathogènes et des toxines et quels agents pathogènes étaient à l'origine de ces non-conformités de la sécurité sanitaire. De 2002 à 2019, 22 460 non-conformités de pathogènes et de toxines ont été découvertes parmi les expéditions importées. Salmonella était le pathogène le plus fréquemment identifié parmi les aliments importés au cours de la période avec 80%, soit 17 922 non-conformités au nombre total des pathogènes et des toxines. Listeria a enregistré le deuxième plus grand nombre de non-conformités avec 2 463, soit 11% du total. Cela était suivi par l'histamine avec 804 non-conformités (3,6%), les aflatoxines avec 663 non-conformités (3 %) et les bactéries autres que Salmonella ou Listeria avec 455 non-conformités (2%). Ces cinq pathogènes et toxines les plus fréquemment détectés représentaient 99,3% du nombre total de non-conformités liées aux pathogènes et aux toxines des aliments importés au cours de la période. Ce graphique est tiré du rapport de l’ERS, Examining Pathogen-Based Import Refusals: Trends and Analysis From 2002 to 2019, publié en décembre 2021.

Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé l'information;

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Cas graves de SHU chez l’enfant : rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par Escherichia coli O26

Illustration

Un communiqué du 18 mars 2022 de Santé publique de France rapporte, «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant : retrait et rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26»

Dans le cadre des investigations menées par les autorités sur les cas de syndromes hémolytiques et urémiques graves signalés depuis le 1er janvier 2022 sur le territoire national, les analyses (épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité) menées suggèrent, à ce stade, un lien possible avec la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni.

Les investigations se poursuivent pour déterminer l’origine de la contamination, y compris pour d’autres produits, ainsi que les enquêtes épidémiologiques afin d’établir les liens potentiels avec l’ensemble des cas détectés sur le territoire depuis début janvier 2022.

En conséquence, par mesure de précaution, et dans l’attente d’analyses complémentaires, l’entreprise, procède ce jour, au retrait-rappel de l’ensemble des pizzas de la gamme Fraîch’Up, de marque Buitoni, commercialisé à ce jour.

Le blog vous avait parlé hier le 18 mars 2022 dans Rappel massif en France de pizzas surgelées Fraîch’Up Buitoni.

Apparemment, la communication de Nestlé n’aura pas suffi quand elle indique, «Une des caractéristiques des pizzas surgelées, c'est que les Escherichia coli disparaissent avec la chaleur, une pizza passée au four ne présente plus de danger si elle est consommée

Oui, mais, mauvaise cuisson, mauvaise pratique, cuisson insuffisante presque tous les scénarios sont possibles …

De même quand le communiqué de Buitoni rapporte: «Nos procédures de fabrication, nos contrôles qualité et le respect des consignes de conservation, de préparation et de cuisson, garantissent l’hygiène et la sécurité alimentaire de nos pizzas.». Il faut croire que cela n'a pas été suffisant. Sur le mode d'emploi, il est précisé, «A cuire avant de consommer.»

Rappelons aussi que parmi les recommandations de Santé publique de France dans un précédent communiqué du 18 mars 2022, il était noté, à mon sens pour la première fois,

La transmission de E. coli responsables du SHU peut être évitée par des gestes simples, en particulier chez les enfants de moins de 16 ans et les personnes âgées et d’indiquerles préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites. 

A noter que le communiqué de Santé publique de France est repris par la DGCCRF, mais pas par la DGAL, chacun son job, étonnant pays, non ? 

A suivre ... 

Complément du 21 mars 2022Douze régions concernées par 58 cas
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

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vendredi 18 mars 2022

A propos de deux épidémies au Danemark, l'une à STEC et l'autre à EIEC

A la même date, les autorités sanitaires danoises publient deux communiqués à propos de E. coli dans deux épidémies distinctes ...

1. «Eclosion à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 au Danemark», source dernière modification le 18 mars 2022 du Statens Serum Institut.

De décembre 2021 à janvier 2022, 14 personnes ont été identifiées comme faisant partie d'une éclosion avec un type spécifique de bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), dont 3 enfants qui ont développé une insuffisance rénale aiguë, également appelée syndrome hémolytique et urémique (SHU). L'épidémie s'est arrêtée et il n'a pas été possible de déterminer la source de l'infection.

L'épidémie a été étudiée par SSI en collaboration avec l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et l'Institut alimentaire DTU pour déterminer si les patients avaient une source commune d'infection. Entre autres, des entretiens ont été menés avec des patients ou des parents de patients pour obtenir des informations sur les apports alimentaires pertinents, les contacts avec les animaux et autres expositions, ainsi que pour obtenir des données sur les achats.

Les entretiens avec les personnes concernées ont montré qu'elles n'avaient pas voyagé pendant la période précédant leur maladie, qu'elles ne se connaissaient pas et qu'elles n'avaient pas participé à des événements communs. Cela suggère que c'est un aliment courant qui a été vendu dans tout le pays qui est la source de l'infection. Cependant, il n'a pas été possible d'identifier de quel aliment il s'agissait.

Au sujet de la socuche bactérienne, la souche épidémique a le sérotype O157: H7 et possède le gène eae et code pour les sous-types stx1a et stx2a de la toxine shiga. stx2a est le type le plus courant associé au SHU. Dans le séquençage du génome entier, il a été constaté que les isolats de 10 patients sont étroitement liés et sont deséquence type 11.

2. «Eclosion à Escherichia coli entéro-invasif au Danemark», source dernière modification le 18 mars 2022 du Statens Serum Institut.

Du 23 novembre au 4 février 2022, 88 personnes infectées par Escherichia coli entéro-invasif (EIEC) ont été enregistrées au Statens Serum Institut. L'enquête montre que la source d'infection était des oignons nouveaux émincés dans des salades de chou prêtes à consommer.

Entre le 23 novembre et le 4 février 2022, 88 personnes infectées par EIEC, positif pour le gène ipaH, ont été enregistrées au Statens Serum Institut. Les données sont basées sur des examens de laboratoire et la soumission d'isolats par les services de microbiologie clinique danois. EIEC est une bactérie intestinale que nous associons généralement à la diarrhée des voyageurs, mais dans ce cas, les patients n'ont pas voyagé. Les malades vivent dans tout le pays (à l'exception du Jutland du Nord) et il y a 58 femmes et 30 hommes âgés de 0 à 91 ans. L'âge médian est de 52 ans. Tous les patients étaient tombés malades en novembre et en décembre. Trois décès liés à cette épidémie ont été enregistrés ainsi que 27 admissions à l’hôpital (31%).

Source de l'infection
En collaboration avec l'administration vétérinaire et alimentaire danoise et le DTU Food Institute, le Statens Serum Institut a découvert que la source de l'infection était des oignons nouveaux tranchés, qui sont inclus comme ingrédient commun dans diverses salades de chou prêtes à consommer vendues par exemple dans des magasins REMA1000, COOP et MENU en novembre 2021.

Souche épidémique
EIEC a été isolé chez 34 patients et les 54 patients restants étaient PCR positifs pour le gène ipaH (marqueur diagnostique pour toutes les espèces de Shigella et de EIEC). Le sérotypage de EIEC a identifié deux types de cette épidémie, O136:H7 et O96:H19. L'accumulation a ensuite été génétiquement confirmée par le séquençage du génome entier, où deux types d'épidémies ont été détectés.

CommenatireOn ne manquera pas de (re)lire cet article publié sur le blog, Comment E. coli est devenu célèbre ?
Merci à Joe Whiworth de m'avoir communiqué ces informations.

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