jeudi 28 avril 2022

L’épidémie à Salmonella liée à des chocolats Kinder touche 151 personnes dans le monde, principalement des enfants, et une personne est désormais malade aux États-Unis

«L’épidémie à Salmonella liée à des chocolats Kinder touche 151 personnes dans le monde, principalement des enfants, et une personne est désormais malade aux États-Unis», source article de Bill Marler paru le 27 avril 2022 dans Food Poison Journal.

Le 27 avril 2022, l'OMS a été informée par le point focal national du règlement sanitaire international du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) de cas groupés largement répandus à Salmonella enterica sérovar Typhimurium (S. Typhimurium) avec une source non identifiée. Le typage moléculaire a confirmé l'isolement de la bactérie S. Typhimurium séquence type (ST) 34 et des preuves épidémiologiques ont par la suite lié l'épidémie à des produits de chocolat en provenance de Belgique, qui, au 25 avril 2022, se sont révélés être distribués dans au moins 113 pays et territoires dans toutes les régions de l'OMS

S. Typhimurium monophasique correspondant aux cas d'éclosion humaine a été identifié dans des tanks de babeurre à l'usine Ferrero Corporate d'Arlon, en Belgique, en décembre 2021 et janvier 2022. Après la mise en œuvre de mesures d'hygiène et des analyses négatives vis-à-vis de Salmonella, les produits impliqués (tous les produits Kinder fabriqués à l'usine impliquée (Arlon) comprenant Kinder Surprise, Kinder Mini Eggs, Kinder Surprise Maxi 100g et Kinder Schoko-Bons) ont été distribués en Europe et dans le monde.

Selon les analyses de l'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA), la souche épidémique est résistante à six types d'antibiotiques: pénicillines, aminoglycosides (streptomycine, spectinomycine, kanamycine et gentamycine), phénicols, sulfamides, triméthoprime, tétracyclines.

Au 25 avril 2022, un total de 151 cas génétiquement apparentés à S. Typhimurium suspectés d'être liés à la consommation des produits chocolatés en cause ont été signalés dans 11 pays (Figure 1): Belgique (26 cas), France (25 cas ), Allemagne (10 cas), Irlande (15 cas), Luxembourg (1 cas), Pays-Bas (2 cas), Norvège (1 cas), Espagne (1 cas), Suède (4 cas), Royaume-Uni (65 cas) et États-Unis d'Amérique (1 cas).

Les infections à Salmonella sont généralement modérées et ne nécessitent pas de traitement, cependant, les enfants et les personnes âgées sont plus à risque de complications graves liées à la déshydratation associée. À ce jour, la plupart des cas concernent des enfants de moins de 10 ans, ce qui peut être dû au fait que le produit en cause est destiné aux enfants.

Bien qu'aucun décès associé à l'épidémie n'ait été signalé au 25 avril 2022, parmi les cas avec des informations sur les symptômes et la gravité (n = 21), un taux d'hospitalisation élevé (43% ; n = 9) a été observé. Des informations supplémentaires sont nécessaires pour permettre une évaluation plus précise de la gravité associée à cet événement, y compris des données sur les symptômes.

L'épidémie a été épidémiologiquement et moléculairement liée au chocolat produit en Belgique et distribué à l'échelle mondiale dans plus de 113 pays et territoires dans toutes les Régions de l'OMS. Alors que 150 des 151 cas connus ont été signalés en Europe, un cas a été signalé aux États-Unis d'Amérique et il est probable que d'autres cas soient signalés dans d'autres pays étant donné la large distribution des produits pendant les vacances de Pâques, ce qui peut conduire à à une consommation accrue du produit en cause ou au transport du produit en cause vers d'autres endroits à la suite de voyages liés aux vacances.

Figure1. Répartition géographique des cas rapportés liés à l’épidémie à Salmonella Typhimurium (n = 151) et pays où les produits impliqués ont été distribués (n = 113), au 25 avril 2022.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Mise à jour du 29 avril 2022.On lira l'article de Jie Whitworth dans Food Safety NewsOne sick in U.S. as part of 11-country Salmonella outbreak traced to Ferrero chocolate.

Mise à jour du 3 mai 2022. Un communiqué de l'agence suédoise de sécurité des aliments annonce le 30 avril 2022 que Ferrero Suède informe d'une extension du rappels de ses produits de la marque Kinder.

Mise à jour du 8 mai 2022. Comment ne pas penser à des problèmes de rappels quand on lit ce communiqué de Ferrero Belgique du 22 avril 2022,
Ferrero souhaite attirer l’attention sur la présence possible, bien qu’infime et peu probable, de Kinder Schokobons de formats différents que ceux habituellement présents sur le marché belge, et ce parce qu’ils seraient importés de marchés étrangers. Ces produits, également fabriqués dans l’usine d’Arlon, ne doivent pas être consommés.
Kinder Schokobons et Kinder Happy Moments, tous formats confondus, ont été retirés du marché le 8 avril passé. Depuis lors, Ferrero ainsi que les distributeurs, mettent tout en œuvre pour s’assurer que les produits retirés du marché ne circulent plus et ne soient plus disponibles à la vente, et ce sous contrôle de l’AFSCA.
Il semble cependant que certains formats de Schokobons, d’habitude non distribués en Belgique, soient présents en quantités infimes sur le marché et ce, suite à des pratiques d’import, non maitrisées par Ferrero Belgique. 
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Il est urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat, selon le président de la Coopération agricole

«Il est urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat», p
ar Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, qui fédère 2 200 entreprises coopératives. Source FigaroVox du 28 avril 2022. Article disponible en intégralité et gratuitement.
Extraits.

La tragique guerre en Ukraine révèle brutalement la fragilité de l'indépendance agricole française, écrit le président de la Coopération agricole Dominique Chargé. Selon lui, produire plus est une évidence quand on risque la pénurie. 

Ce conflit vient nous placer au pied du mur de la souveraineté alimentaire: la France sera-t-elle, dans les années à venir, encore en capacité de nourrir tous ses enfants ? Ce n'est pas certain. Pour éviter un tel désastre, il faut agir maintenant. Le défi est immense et collectif: producteurs, acteurs de l'agro-alimentaire, citoyens et consommateurs sont à bord du même bateau. (...)

Le conflit a donc un triple effet inflationniste sur les marchés agricoles, par la cause d'un choc d'offre de la matière première agricole, de l'énergie et de fertilisants. Une partie de nos agriculteurs et de nos entreprises risque de ne pouvoir s'en relever, ce qui affaiblirait d'autant ce secteur, déjà à la peine et aurait des effets néfastes sur l'ensemble de la chaîne agro-alimentaire qui est menacée, et avec elle, notre alimentation.(...)

Il est donc urgent d'ériger l'alimentation en grande cause du quinquennat à l'égal d'autres causes priorités fondamentales comme la sécurité, la santé et l'éducation. Il est urgent d'assurer la relocalisation de notre alimentation: cela est d'autant plus indispensable que la crise que nous vivons n'est pas que conjoncturelle, liée à l'Ukraine, elle s'est dessinée structurellement dans un passé récent, qui a vu notre agriculture et notre agroalimentaire décliner, et dans un futur proche qui va voir le nombre de bouches à nourrir croître de deux milliards d'ici 2050, alors même que plus de 800 millions de personnes souffrent de faim aujourd'hui. (...)

Produire plus est une évidence quand on risque la pénurie: céder aux lubies «décroissantes» serait au contraire absurde et mortifère. Cela implique d'abord une stratégie nationale pour construire de grands champions nationaux qui passe notamment par une baisse des charges et des impôts qui affaiblissent notre compétitivité : les opportunités de l'alimentation française doivent aussi s'enrichir avec un assouplissement des possibilités par les acteurs publics d'acheter des produits français. Enfin notre agriculture est concurrencée par des pays qui respectent moins de normes sociales, sanitaires ou environnementales que les nôtres. Notre vertu devient une faiblesse ! Nous proposons d'instaurer un principe d'équivalence des normes avec les pays tiers pour garantir l'absence de distorsion de concurrence au sein de l'Europe comme avec les pays extra-européens.

Produire mieux, c'est produire avec moins de carbone, moins de chimie, moins de plastique. Pour financer cette transition, il faut créer un Fonds qui investirait dans la modernisation et le verdissement de l'outil productif. Il faut également conditionner les décisions de retrait ou de restriction des traitements (phytosanitaires par exemple) à l'existence de solutions alternatives viables.

Enfin, produire durable, c'est continuer à participer à la dynamique socio-économique de nos territoires en poursuivant les efforts de promotion et d'apprentissage des métiers de nos filières alimentaires. Objectif: renouveler les forces productives alors que la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030. C'est également créer un « chèque alimentaire» pour faciliter l'accès des plus démunis à des produits frais et en circuits courts.

Ce plan est ambitieux. Mais il est crucial. Sans de telles mesures, nous ne pourrons enrayer le déclin agricole et alimentaire français. Durant l'antiquité, des pays comme l'Égypte ou la Tunisie étaient considérés comme les greniers de Rome. Ils sont aujourd'hui dépendants de la production agricole étrangère. À la merci des émeutes de la faim. C'est le spectre qu'il nous faut combattre aujourd'hui.

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mercredi 27 avril 2022

Notification au RASFF de l'UE à propos de la traçabilité liée à l'épidémie internationale de salmonellose suspectée d'être causée par des produits chocolatés en provenance de Belgique.

Que se passe-t-il au sein du réseau d’alerte dit rapide ou RASFF ? Bref rappel des faits ...

Le 25 mars 2022, il y a eu une notification au RASFF de l’UE (2022.1799) par la Commission européenne avec pour objet, une épidémie dans plusieurs pays de cas d’infection à S.Typhimurium monophasique.
Cela est désomais connu comme étant les produits chocolatés de la marque Kinder de chez Ferrero qui sont progressivement rappelés. Le 9 avril 2022, Ferrero France publie une liste des produits Kinder concernes par le rappel volontaire en cours.
Le 22 avril 2022, un communiqué de l’AFSCA de Belgique rapporte,
Ferrero souhaite attirer l’attention sur la présence possible, bien qu’infime et peu probable, de Kinder Schokobons de formats différents que ceux habituellement présents sur le marché belge, et ce parce qu’ils seraient importés de marchés étrangers. Ces produits, également fabriqués dans l’usine d’Arlon, ne doivent pas être consommés.

Le 27 avril 2022, notification au RASFF de l’UE (2022.2452) par la Belgique en ce qui concerne la traçabilité liée à l'épidémie d'origine alimentaire (Salmonella Typhimurium monophasique) suspectée d'être causée par des produits chocolatés en provenance de Belgique.

Cette notification est sans doute bien tardive car «les produits ne sont (probablement) plus sur le marché».

Attendons la suite qui ne manquera pas de venir, mais le lecteur attentif au calendrier aura bien noté le temps qui s’est écoulé entre la notification initiale du 25 mars et les rappels du 9 avril, vous avez dit réseau d’alerte rapide …

Cela étant, selon La Voix du Nord du 27 avril 2022,

La découverte de salmonelle dans les produits Kinder a conduit à des rappels massifs en mars. Le 8 avril dernier, l’agence de sécurité alimentaire belge (Afsca) a fait fermer l’usine Ferrero d’Arlon d’où étaient issus tous ces produits. La semaine dernière, l’Afsca a remis une liste de recommandations à la direction de l’usine pour préparer sa réouverture. «L’usine pourra rouvrir une fois que tous les points de liste que nous avons remis auront été respectés», expliquait Aline Van den Broeck, la porte-parole de l’Afsca, citée par Sudinfo.

L’usine désinfectée dès la semaine prochaine
Depuis, le chocolatier italien travaille à un plan concret et accéléré pour résoudre le problème dû à la contamination par la salmonelle. Ce plan comprendra une intervention extensive dans l’usine et une révision du protocole et procédures pertinentes à Arlon.

Les lignes de production vont subir un nettoyage en profondeur qui commencera la semaine prochaine. des nouveaux protocoles d’hygiène et de contrôle vont ensuite être mis en place.

La réouverture est bien sûr très attendue par les salariés qui toucheront leur salaire jusqu’au 8 mai. Une réunion entre les syndicats et la direction est prévue le 2 mai. «Nous avons une bonne concertation sociale dans cette entreprise, si des développements importants devaient survenir d'ici là, nous serions tenus au courant», estime Sylviane Arnould pour la CSC Alimentation.

Complément
Nettoyer et désinfecter est plus facile à dire qu'à faire. Le nettoyage et la désinfection des installations de transformation des aliments à faible humidité sont difficiles en raison de la nécessité de limiter l'exposition à l'eau et à l'humidité. Lorsque de l'eau est introduite dans une zone de transformation des aliments à faible humidité pour le nettoyage, elle peut soit introduire des agents pathogènes d'origine alimentaire, soit favoriser la survie d'agents pathogènes.

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Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer

Un morceau de fibre microplastique et de biofilm (bleu flou) vus au microscope révèlent des pathogènes T. gondii (point bleu) et Giardia (point vert) dans des expériences sur l'eau de mer. (UC Davis).

«Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer», source University of California, Davis.

Des microplastiques peuvent transporter des parasites terrestres vers l'océan, affectant la faune et la santé humaine Selon une étude de l'Université de Californie à Davis, des microplastiques sont une voie permettant aux pathogènes terrestres d'atteindre l'océan, avec des conséquences probables pour la santé humaine et celle de la faune.

L'étude, publiée dans la revue Scientific Reports, est la première à établir un lien entre les microplastiques dans l'océan et les pathogènes terrestres. Elle a découvert que des microplastiques peuvent faciliter la concentration des pathogènes dans des zones océaniques contaminées par du plastique.

Les agents pathogènes étudiés, Toxoplasma gondii, Cryptosporidium et Giardia, peuvent infecter à la fois les humains et les animaux. Ils sont reconnus par l'Organisation mondiale de la santé comme des causes sous-estimées de maladies liées à la consommation de coquillages et se retrouvent partout dans l'océan.

«Il est facile pour les gens de rejeter les problèmes de plastique comme quelque chose qui n'a pas d'importance pour eux, ainsi, «Je ne suis pas une tortue dans l'océan; Je ne m'étoufferai pas avec cette chose», a dit l'auteur correspondant Karen Shapiro, experte en maladies infectieuses et professeure à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Mais une fois que vous commencez à parler de maladie et de santé, vous avez plus de pouvoir pour mettre en œuvre des changements. Les microplastiques peuvent en fait déplacer les germes, et ces germes se retrouvent dans notre eau et notre nourriture.

Un problème humain et animal
Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique inférieures à 5 millimètres, pas plus grosses qu'un grain de riz. Ils ont contaminé des eaux aussi éloignées que l'Antarctique. Les résultats de l'étude indiquent qu'en faisant de l'auto-stop sur des microplastiques, les pathogènes peuvent se disperser dans l'océan, atteignant des endroits où un parasite terrestre ne serait normalement jamais retrouvé.

T. gondii, un parasite retrouvé uniquement dans des excréments de chat, a infecté de nombreuses espèces océaniques avec la toxoplasmose. L’UC Davis et ses partenaires ont une longue histoire de recherche reliant le parasite à la mort des loutres de mer. Il a également tué des espèces sauvages en danger critique d'extinction, notamment des dauphins d'Hector et les phoques moines hawaïens. Chez l'homme, la toxoplasmose peut provoquer des maladies à vie, ainsi que des troubles du développement et de la reproduction.

Cryptosporidium et Giardia provoquent des maladies gastro-intestinales et peuvent être mortelles chez les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.

«C'est vraiment un problème qui affecte à la fois les humains et les animaux», a déclaré la première auteure Emma Zhang, étudiante en quatrième année de médecine vétérinaire à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Cela souligne l'importance d'une approche One Health qui nécessite une collaboration entre les disciplines humaines, fauniques et environnementales. Nous dépendons tous de l'environnement océanique.»

Microbilles et microfibres
Pour l'étude, les auteurs ont mené des expériences en laboratoire pour tester si les pathogènes sélectionnés peuvent s'associer aux plastiques dans l'eau de mer. Ils ont utilisé deux types de microplastiques différents : des microbilles de polyéthylène et des microfibres de polyester. Les microbilles se trouvent souvent dans les cosmétiques, tels que les exfoliants et les nettoyants, tandis que les microfibres se retrouvent dans les vêtements et les filets de pêche.

Les scientifiques ont découvert que plus de parasites adhéraient aux microfibres qu'aux microbilles, bien que les deux types de plastique puissent transporter des pathogènes terrestres. Les particules vaporeuses de microfibres sont courantes dans les eaux californiennes et ont été retrouvées dans des coquillages.

Une voie pour les pathogènes
Les auteurs disent que le plastique permet aux pathogènes d'atteindre plus facilement la vie marine de plusieurs manières, selon que les particules de plastique coulent ou flottent.

Les microplastiques qui flottent à la surface peuvent parcourir de longues distances, propageant des pathogènes loin de leurs sources terrestres. Les plastiques qui coulent peuvent concentrer des pathogènes dans l'environnement du benthos, près du fond de la mer. C'est là que vivent les animaux filtreurs comme le zooplancton, les palourdes, les moules, les huîtres, les ormeaux et autres crustacés, ce qui augmente la probabilité qu'ils ingèrent à la fois du plastique et des pathogènes.

«Lorsque des plastiques sont jetés, cela trompe les invertébrés», a dit Shapiro. «Nous modifions les réseaux trophiques naturels en introduisant ce matériau fabriqué par l'homme qui peut également introduire des parasites mortels.»

Réduire le plastique
La co-auteure Chelsea Rochman, experte en pollution plastique et professeure d’écologie à l'Université de Toronto, a dit qu'il existe plusieurs façons pour les humains de contribuer à réduire les impacts des microplastiques dans l'océan. Elle note que les microfibres sont généralement rejetées par es machines à laver et peuvent atteindre les cours d'eau via les systèmes d'évacuation des eaux usées.

«Ce travail démontre l'importance de prévenir les sources de microplastiques dans nos océans», a dit Rochman. «Les stratégies de réduction comprennent des filtres sur les machines à laver, des filtres sur les sèche-linge, des cellules de biorétention ou d'autres technologies pour traiter les eaux pluviales, et les meilleures pratiques de gestion pour prévenir la libération de microplastiques par les industries du plastique et les chantiers de construction.»

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Nos prairies sont en fête, et surtout pour les vaches !

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Israël: Du chocolat de chez Strauss contaminé par des salmonelles. Le fabricant et mais surtout les autorités sanitaires éludent la question du délai de rappel des produits, du jamais vu !


Cela étant ce qui suit dépasse l’entendement, le ministère de la santé vient au secours de l’industriel Strauss, accusé d’avoir tardé à rappeler les produits. Trouver des salmonelles dans l’environnement ne signifie pas que l’on a des salmonelles dans le produit, mais depuis quand a-t-on un raisonnement aussi stupide ?

C’est pourtant ce qui se passe en Israël, jugez plutôt ...

«Strauss confirme les traces de salmonelles ; des produits retirés de la vente», source Times of Israël du 27 avril 2022.

Fabricant et autorités éludent la question du délai de rappel des produits ; l'entreprise fait face à la tempête médiatique et le PDG propose de dédommager les consommateurs.

Les autorités n’ont pas encore précisé ce qui aurait pu causer la présence des salmonelles. Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, a déclaré mardi que l’incident ferait l’objet d’une enquête approfondie et que l’usine ne serait pas autorisée à reprendre ses activités avant d’être complètement désinfectée.

Le ministère de la Santé a indiqué que Strauss avait détecté la trace de salmonelles dans ses installations il y a une semaine, mais avait attendu les résultats complets des analyses pour ordonner le rappel, en conformité avec les directives du ministère.

Les responsables du ministère ont eux-mêmes justifié le délai de rappel, relevant que les salmonelles avaient été détectées au sein de l’usine, et non dans les produits eux-mêmes.

«Nous n’avons rien à reprocher à Strauss pour ce qui est de l’information donnée», a déclaré le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, à la Douzième chaîne.

Sharon Alroy Preis, chef des services de santé publique au ministère de la Santé, a confirmé qu’il était injuste de s’indigner du prétendu caractère tardif du rappel, ordonné quelques jours seulement après la première détection.

«On ne peut pas ordonner le rappel de produits à chaque fois qu’un test est positif sur une surface de travail. Cela n’aurait aucun sens», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse mardi. «Nous avons affaire à un processus qui prend plusieurs jours.»

Commentaire
Il va falloir que cespersonnes du ministère de la santé suivent de toute urgence une formation en sécurité des aliments ciblée sur les salmonelles et l’environnement des opérations de fabrication.

Mise à jour du 28 avril 2022«Salmonellose: Strauss étend son rappel aux chewing-gums et aux bonbons», source Times of Israël.
La société déclare prendre ces mesures par excès de prudence et fermer l'usine ; «Nous nous excusons auprès du public, des clients et des détaillants pour ce dysfonctionnement».

Avant, il fallait prendre son temps pour rappeler les produits, désormais, on rappelle d’autres produits par ‘excès de prudence’, où est la logique ?

Mise à jour du 29 avril 2022. On lira un article de Patti Waller dans Food Poison Journal concernant des éclaircissements du ministère de la Santé d’Israël sur l'éclosion à Salmonella liée au chocolat Strauss.

Le ministère de la Santé souhaite clarifier la séquence des événements :
Le 19 avril 2022, les premiers résultats ont été reçus du fabricant. Ces résultats ont été reçus dans le cadre de tests de routine et ont montré des traces de salmonelles dans la zone de fabrication, mais pas dans les produits alimentaires échantillonnés dans l'usine qui n'ont pas encore été expédiés. Par conséquent, le fabricant a été chargé de procéder à des tests plus approfondis sur la zone de fabrication, les produits et les matières premières.
Le 21 avril 2022, dans la soirée, des rapports ont été reçus faisant état de découvertes non définitives indiquant une contamination par des salmonelles dans la matière première. Ces résultats sont le résultat d'un test rapide plutôt que d'un test de laboratoire complet qui prend environ 5 jours. Par conséquent, le fabricant n'était pas tenu d'émettre un rappel.
Hier dimanche (24 avril 2022), dans l'après-midi, le fabricant s'est adressé au ministère de la Santé avec les résultats finaux des tests, révélateurs d'une contamination par des salmonelles dans la zone de fabrication et dans la matière première.
Suite à la réception des résultats finaux des tests des matières premières et de la zone de fabrication, le fabricant a émis un rappel volontaire en coordination avec le service alimentaire du ministère de la Santé pour tous les produits à base de chocolat fabriqués depuis début février.
Il convient de noter que les résultats finaux des tests n'ont pas encore été reçus pour les produits de chocolat échantillonnés actuellement vendus en magasin. Cela signifie queces rappels sont une précaution supplémentaire, jusqu'à ce que les résultats définitifs soient reçus pour les produits à base de chocolat demain (27 avril 2022).
Suite au rappel de Strauss-Elite, d'autres fabricants de produits alimentaires qui utilisent les mêmes matières premières que Strauss-Elite dans leurs produits émettent des rappels supplémentaires.
Commentaire
Quand on n’a pas été clair la première fois, cela devient difficile par la suite ...

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Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie à E. coli en France

«Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie française à E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 27 avril 2022 dans Food Nafety News.

Le PDG de Nestlé a déclaré que les expériences d'es cas groupés à E. coli en France occuperont l'entreprise pendant «des mois et des années à venir».

Santé publique France confirmé 53 cas à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) liés aux pizzas Fraîch'Up de la marque Buitoni et enquêtent sur 26 autres infections.

Interrogé sur l'incident lors d'un appel discutant des résultats financiers de Nestlé au premier trimestre, le PDG Mark Schneider a déclaré que l'entreprise prenait très au sérieux le lien entre les pizzas surgelées et les cas de maladie, car la confiance des consommateurs dans les produits est essentielle.

«En plus de l'enquête officielle, lorsqu'il s'agit de gérer tous les détails de l'affaire, en essayant de maximiser les enseignements de ceux-ci, cela nous occupera pendant des mois et des années à venir. Il est donc clair que c'est quelque chose sur lequel nous ne lésinons pas», a-t-il déclaré.

Plus de 50 enfants malades
Au total, 51 cas d’infections ont été causées par E. coli O26 et deux par E. coli O103, selon Santé publique France. Les pizzas vendues depuis juin 2021 ont été retirées et rappelées à la mi-mars après que Nestlé ait été averti de la présence potentielle de E. coli O26 dans de la pâte utilisée pour les fabriquer.

Sur les 53 patients confirmés, 52 sont des enfants et un est un adulte. Ils sont tombés malades entre le 18 janvier et le 16 mars. Deux enfants sont décédés mais on ne sait pas s'ils ont mangé les pizzas. Les enfants malades ont entre 1 et 17 ans avec un âge médian de 7 ans. Au total, 23 sont des filles et 29 des garçons.

Près de la moitié des patients ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), un type d'insuffisance rénale associé à des infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Buitoni a suspendu la production et a déclaré qu'elle ne redémarrerait pas tant que la cause de la contamination n'aurait pas été identifiée afin que les mesures correctives nécessaires puissent être prises.

Les pizzas impliquées ont été distribuées dans plusieurs pays africains ainsi qu'en Andorre, Belgique, Luxembourg, Suisse et Slovénie. Le parquet de Paris a ouvert fin mars une enquête sur l'incident.

Investigation en cours
Schneider a exprimé sa sympathie aux personnes touchées et a confirmé que l'entreprise apporterait tout le soutien possible aux personnes malades et à leurs familles.

«C'est d'autant plus bouleversant qu'il y a un certain nombre d'enfants parmi les personnes impactées. Permettez-moi de vous dire que dès que nous avons été informés par les autorités françaises sur le soupçon que dans la pâte à pizza, il y aurait E. coli, nous avons immédiatement procédé à un rappel volontaire du produit par excès de prudence, interrompu tous livraisons et production suspendue», a-t-il déclaré.

«En ce moment, comme vous le savez, une enquête publique est en cours. Cela limite le nombre de détails que nous pouvons partager sur la situation. Mais nous coopérons pleinement avec les autorités. Ils ont une tâche très importante à accomplir, et c'est de trouver l'origine ultime de cette épidémie particulière.»

Santé publique France, la direction générale de l'alimentation, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la direction générale de la santé poursuivent les travaux épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité.

Schneider a également abordé les articles d'anciens employés parlant de mauvaises conditions d'hygiène dans les usines de production.

«En ce qui concerne la vidéo, permettez-moi simplement de vous dire que ce sont de vieilles photos de 2020. Elles ne sont pas représentatives des normes sanitaires et de qualité strictes d'aucune usine Nestlé, et elles ne sont pas non plus liées à la situation actuelle. Ils sont donc clairement sortis de leur contexte, et nous regrettons l'impression trompeuse que cela a créée.»

Commentaire
Le PDG de Nestlé semble avoir une mémoire sélective ou bien est-il mal informé ...

En effet, pour mémoire, toutes les pizzas ont été produites dans une usine à Caudry dans les Hauts-de-France. Dans un premier temps, la production a été interdite par la préfecture le 1er avril à la suite de deux «inspections d'hygiène approfondies» les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mis en lumière de graves manquements. L'usine a également fait l'objet d'une perquisition par la gendarmerie le 13 avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

Cela ne s’est pas passé en 2020 mais en 2022 !

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Aux lecteurs du blog
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mardi 26 avril 2022

Une étude danoise suggère une propagation potentielle de Clostridioides difficile entre des porcs et des humains

«Une étude danoise suggère une propagation potentielle de Clostridioides difficile entre des porcs et des humains», source CIDRAP News.

Une étude menée sur des porcs danois a trouvé des souches de Clostridioides difficile similaires à celles trouvées chez l'homme, avec de multiples gènes de résistance, ont rapporté des chercheurs à la fin de la semaine dernière à l'ECCMID.

Dans l'étude, des chercheurs de l'Université de Copenhague et du Statens Serum Institut ont testé 514 échantillons prélevés en deux lots dans 14 élevages porcins danois pour détecter la présence de C. difficile. Ils ont également effectué un séquençage du génome entier pour déterminer le type de séquence multilocus, les toxines et les gènes de résistance, et pour comparer les isolats de porc aux isolats prélevés sur des patients humains atteints de C. difficile au cours de la même période.

Au total, 54 échantillons de porcs des deux lots ont été testés positifs, une analyse plus approfondie montrant que C. difficile était plus fréquent chez les porcelets et les truies que chez les porcs de boucherie. Tous les isolats étaient toxigènes et 13 types de séquences ont été retrouvés, toutes également présentzs dans les échantillons humains. La séquence type la plus répandue dans les isolats porcins et humains était ST11, et dans 16 cas, les isolats ST11 chez les porcs étaient presque identiques aux isolats humains, une découverte qui suggère le potentiel de transfert entre les porcs et les humains.

Trente-huit isolats de porcs contenaient au moins un gène de résistance, et la résistance a été prédite pour au moins sept classes d'antibiotiques, les plus courantes étant les macrolides, les bêta-lactamines, les aminoglycosides et la vancomycine.

Les auteurs de l'étude disent qu'une analyse phylogénétique plus approfondie serait nécessaire pour déterminer si C. difficile se propage des porcs aux humains ou si la transmission est bidirectionnelle. Mais l'identification des gènes de résistance partagés est une préoccupation, disent-ils.

«Notre découverte de gènes de résistance multiples et partagés indique que C. difficile est un réservoir de gènes de résistan uteur de l'étude, Semeh Bejaoui dans un  ce aux antimicrobiens qui peuvent être échangés entre les animaux et les humains», a dit le co-auteur de l'étude, Semeh Bejaoui dans un communiqué de presse de l'ECCMID. «Cette découverte alarmante suggère que la résistance aux antibiotiques peut se propager plus largement qu'on ne le pensait auparavant, et confirme les liens dans la chaîne de résistance menant des animaux de ferme aux humains.»

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Fiche introductive aux mycotoxines par l'Académie d’Agriculture de France

«Fiche introductive aux mycotoxines », source Académie d’Agriculture de France.

Fiche questions sur n° 08.02.Q10, par Dominique PARENT-MASSIN et Isabelle OSWALD, membres de l'Académie d'Agriculture de France, février 2022

Mots clés : toxine naturelle - toxique - récolte - moisissure - alimentation - risque - sécurité alimentaire – aliment.

À l’heure où le consommateur considère que le naturel est sain et que les produits naturels ne peuvent être toxiques, il est bon de se souvenir que les plus puissants poisons sont d’origine naturelle, et que certaines toxines naturelles sont potentiellement présentes dans les denrées alimentaires ; les mycotoxines de la famille des trichothécènes sont suspectées d’avoir été utilisées comme arme chimique dans la seconde partie du XXe siècle en Asie ou au Moyen-Orient.

Les mycotoxines sont des produits du métabolisme secondaire secrétés par des moisissures appartenant notamment aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Elles peuvent se développer sur la plante au champ ou en cours de stockage, et présentent une toxicité à l'égard de l'Homme et des animaux.

Les mycotoxines peuvent persister sur la denrée alimentaire bien après la disparition de la moisissure, et résistent à de très fortes températures lors de la cuisson.

Certaines mycotoxines présentant une forte toxicité ou une forte prévalence dans les denrées alimentaires, la Commission européenne a mis en place une réglementation qui définit les seuils tolérables et vise à garantir une alimentation saine (règlement européen 1881/2006 du 19 décembre 2006). En 2022, ce règlement est en cours de révision pour certaines denrées et certaines mycotoxines.

Ce qu'il faut retenirDans un contexte où les risques induits par la présence de résidus de produits phytopharmaceutiques dans l'alimentation inquiètent le grand public, il est important rappeler que des toxines naturelles – comme les mycotoxines – peuvent faire courir aux consommateurs des risques plus importants que les résidus de produits phytopharmaceutiques.  Sur le terrain, on constate que la diminution de l'usage des fongicides favorise la réémergence de l'ergot de seigle.

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