samedi 4 juin 2022

Semaine cahotique de la sécurité des aliments en France, mais tout va bien !

Semaine cahotique et des scènes tout aussi cahotiques de la sécurité des aliments en France, triste spectacle en vérité, rappels oubliés et augmentation sigificative du nombre de cas de salmonellose dans la crise Ferrero et les chocolats Kinder qui n'en finit pas de toucher des enfants, sans que cela ne choque personne, pas de réaction, pas de question, pas d'investigation, rien ... 

Rappels
J'avais indiqué dans un article sur les rappels de mai 2022 que je cessais provisoirement la revue des rappels hebdomadaires et mensuels. Que se passe-t-il donc pour que j'écrive de nouveau un article sur le sujet, la raison est simple, il s'en passe des choses dans le monde des rappels de cette première semaine de juin 2022, jugez plutôt ...

Le 3 juin, rappels d’huiles de sésame & de noix Auchan Gourmet de la marque MMM Auchan pour cause d’inversion de l’étiquette arrière entre les deux produits. Chacune de ces références contient un allergène différent. Cela se passe au Luxembourg et il y aura donc une notification au RASFF de l’UE, un jour peut-être ...

En France, Auchan rappelle le 2 juin ces deux huiles suite à une inversion de l’étiquette arrière entre les deux produits. Le souci ici, et ce n’est pas la première fois, est que RappelConso a ‘oublié’ ces rappels d’huiles … inquiétant, non ?

Cette semaine, encore, dans la série pas de chance ou jamais deux sans trois, l’entreprise retenue est Les Entrées de la Mer avec sa choucroute de la mer et sa sauce beurre blanc qui a rappelé le 3 juin pour cause d’erreur de DLC. Il faut positiver comme l’on dit avec cette entreprise qui avait déjà rappelé sa choucroute de la mer et sa sauce beurre blanc, le 26 janvier et le 24 janvier pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il y a du progrès …

Sujet de préocuppation plus important, s’il en est, le rappel le 3 juin de Valençay AOP, bûches de chèvres, crottins, rond plat, pyramide blanche pointue, fromage blanc de chèvres au lait cru pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26. Les produits ont été commercialisés du 09/05/2022 au 28/05/2022, c’est-à-dire bien avant la date de rappel … à suivre ...

Ferrero et l’épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants en France qui continue de grandir
Le blog vous avait informé sur l’épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants en France en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point au 2 juin, malgré les rappels, +31 cas par rapport au 4 mai.

Au 2 juin, selon le point de Santé publique France, quelques constats,
- +31 cas par rapport au point du 4 mai.

Santé publique France indique qu’il y a eu des retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l'usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, et que cela devrait limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose en lien avec ces chocolats. Mais ce n’est pas le cas !

Depuis la fin de la semaine 14, soit 4 semaines après la séquence des rappels, il y a encore de nouveaux cas de salmonellose, et voici ce qu’en dit Santé publique France, «L’éventuelle identification de nouveaux cas avec des dates d'isolement à distance des mesures de retrait rappel fera l’objet d’investigations le cas échéant.» On se moque du monde !

C’est la même chose quand Santé publique France indique «Cinquante et un cas ont été interrogés par Santé publique France», soit le même nombre qu’il y a un mois, c’est-à-dire que rien n’a avancé sur ce point, faute de personnels, on a le droit de savoir ...

Bien triste semaine pour la sécurité des aliments en France, toutes autorités sanitaires confondues, et dire qu’il va falloir s’habituer à cela …

Mise à jour du 7 juin 2022. Enfin, tout va bien, RappelConso signale le 7 juin, le rappel du 2 juin de perles saumonées, tout peut donc arriver ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

vendredi 3 juin 2022

France: Épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point au 2 juin, malgré les rappels, +31 cas par rapport au 4 mai

Dans un article du 10 mai 2022, le titre rapportait, France: Épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point au 4 mai, malgré les rappels, +22 cas par rapport au 27 avril.

Qu’en est-il aujourd’hui de la situation, après les écrans de fumée du directeur général (1 et 2) et du directeur marketing, avec la publication par Santé publique France le 3 juin d’un point au 2 juin 2022, de l’épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder.

Au total, à la date du 02/06/2022 : 118 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France (figure 1). 

Figure 1 : Courbe épidémique : nombre de cas confirmés de salmonellose à Salmonella Typhimurium, variant monophasique (cluster 1 HC5_296366 et cluster 2 HC5_298160), par semaine d’isolement (avec en rouge la semaine correspondant au retrait rappel des produits de l’usine d’Arlon en Belgique) - France métropolitaine, semaines 2 à 18, 2022 (N=118).

Si je compte bien cela fait +31 cas par rapport au point de situation du 4 mai 2022, cela ressemble de plus en plus à l’histoire de la salmonelle qui monte, qui monte … près de 4 semaines après les phases successives de rappels.

La semaine 14 (en rouge) a commencé le 4 avril 2022 et s’est terminée le 10 avril 2022. Selon la DGCCRF, les rappels de produits de la marque Kinder ont eu lieu,

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l'usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose en lien avec ces chocolats.

L’éventuelle identification de nouveaux cas avec des dates d'isolement à distance des mesures de retrait rappel fera l’objet d’investigations le cas échéant. 

Malgré les rappels successifs le nombre de cas de l’épidémie de salmonellose chez des jeunes enfants continue de grimper sensiblement, très étonnant, si, comme on nous le présente, les rappels ont été réellement efficaces.
On peut donc douter de l’explication servie depuis quelque temps ...

Les 118 cas sont répartis sur 12 régions métropolitaines (Ile-de-France (24 cas), Grand-Est (19 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (17 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (17 cas), Hauts-de-France (9 cas), Bourgogne-Franche-Comté (7 cas), Occitanie (7 cas), Normandie (6 cas), Nouvelle-Aquitaine (6 cas), Bretagne (3 cas), Corse (2 cas) et Pays de la Loire (1 cas)) avec un âge médian de 4 ans, et concernent 57 filles et 61 garçons.

Cinquante et un cas ont été interrogés par Santé publique France. Tous les cas, sauf 1, rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 04/04/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici.

Le chiffre de 51 cas intérrogés est exactement le même que celui fourni le 4 mai, ce qui signifie que l’interrogation n’a pas eu lieu ou n'a pas avancé pendant presque 1 mois !

 Vingt-deux personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Ces données sont strictement les mêmes que celles du 4 mai 2022, date du précédent point de situation.

A suivre ...

Curiosité. Santé publique France aime bien les nouveautés, ainsi neuf communiqués depuis le 19 mai sur des cas de variole du singe (monkeypox) en France et dans le monde. La sécurité des aliments n'a pas toujours eu les mêmes attentions ...

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L'EFSA publie les dernières études d’un programme d'évaluation des risques

«L'EFSA publie les dernières études d’un programme d'évaluation des risques», source Food Safety News.

Une étude a évalué le risque d'Anisakis à partir de poissons au Portugal et les connaissances des personnes sur le parasite.

Les chercheurs ont recueilli des informations sur la perception du risque et les attitudes de la population portugaise face à la contamination des poissons par Anisakis et sur leur connaissance des méthodes de prévention de l'infection.

Les nématodes parasites du genre Anisakis sont l'agent causal de l'anisakiose. L'homme est infecté par la consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit contaminé par le parasite. L'infection peut entraîner des symptômes gastro-intestinaux et allergiques. Il y a peu de rapports d'anisakiose au Portugal, mais des preuves d'allergie à Anisakis existent, indiquant qu'une exposition a lieu.

Le Portugal a l'un des niveaux de consommation de poisson les plus élevés au monde et le merlu européen est l'un des plus populaires. Il n'y a pas de tradition de consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit au Portugal, mais ces produits deviennent de plus en plus populaires et les méthodes de cuisson courantes telles que les grillades n'atteignent pas toujours des températures suffisantes pour tuer les larves de parasites.

Il y a eu une augmentation des rapports d'anisakiose au cours des dernières décennies. Cela est probablement dû à des facteurs tels que des mesures d'inspection accrues pour les produits de la pêche conduisant à des taux de détection plus élevés de produits de la mer contaminés et à des techniques de diagnostic améliorées détectant davantage d'infections humaines.

Quarante-cinq merlus européens d'âges divers ont été mesurés, pesés et les viscères et les muscles ont été examinés à la recherche de larves d'Anisakis. Au total, 473 larves d'Anisakis au stade 3 ont été trouvées.

Parmi les 746 répondants à l'enquête, la plupart ont cité la «transmission de parasites» comme un risque associé à la consommation de poisson cru. Beaucoup de personnes n'avaient pas entendu parler d'Anisakis ou de méthodes de prévention. Parmi ceux qui connaissaient ces méthodes, la majorité ont cité la «cuisson à cœur» et la «congélation» comme étant les plus importantes.

Seules 7% des personnes ont évité d'acheter ou de manger du poisson à cause de la présence de vers. Au total, 35% des personnes interrogées seraient prêtes à payer entre 1 euros et 2,5 euros supplémentaires pour un produit de poisson traité pour éliminer les larves et les allergènes d'Anisakis.

Autres évaluations publiées
Les travaux ont été effectués dans le cadre du programme de bourses de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) (EU-FORA), qui offre aux scientifiques des organisations de sécurité des aliments à travers l'Europe l'opportunité d'approfondir leurs connaissances et d'acquérir de l'expérience dans l'évaluation des risques alimentaires.

Un projet a examiné la prévalence de Salmonella dans les carcasses de porc. Il a été réalisé dans un abattoir en Italie entre octobre 2018 et octobre 2021 et 757 carcasses de porc ont été prélevées.

Au total, 19 échantillons positifs ont été retrouvés. Le type était Salmonella Derby huit fois, Salmonella Typhimurium et Salmonella London trois fois, Salmonella Give et Salmonella Brandenburg deux fois et Salmonella Goldcoast une fois.

La prévalence de Salmonella était plus élevée dans les échantillons provenant d’élevages distants de plus de 200 km. Les raisons possibles pourraient être le séjour plus long des animaux dans des véhicules de transport avec une hygiène inadéquate et leur contact étroit. Le taux de positivité a également augmenté pour les animaux plus lourds, mais dans une moindre mesure.

Une autre étude a évalué la résistance aux antimicrobiens (RAM) chez Campylobacter en Italie sur une décennie. Plus de 2 734 souches de Campylobacter jejuni isolées d'animaux domestiques et sauvages et d'humains entre 2011 et 2021 ont été analysées.

La proportion de souches complètement sensibles était très similaire dans les isolats d'humains et d'animaux domestiques, tandis que les souches d'animaux sauvages avaient une prévalence significativement plus élevée. Les échantillons de volaille ont montré un niveau élevé de résistance à l'acide nalidixique, à la ciprofloxacine et à la tétracycline.

L'analyse a révélé qu'une meilleure connaissance des niveaux de résistance de Campylobacter jejuni était nécessaire, et une surveillance obligatoire de Campylobacter chez différents animaux a été suggérée.

D'autres travaux ont évalué les risques pour la santé associés à la consommation de préparations botaniques de kratom. Il est disponible via des plateformes en ligne sous forme de compléments alimentaires. Le kratom a été considéré comme une plante potentiellement préoccupante pour la santé par la FDA et l'EFSA.

L'évaluation a indiqué que la consommation a le potentiel d'entraîner des effets neurologiques indésirables, y compris la dépendance et le syndrome de sevrage et d'autres manifestations de toxicité, telles que la toxicité hépatique.

La caractérisation des risques réels est rendue difficile par des incertitudes considérables, notamment la variabilité de la composition des préparations de kratom, des informations insuffisantes sur les relations dose-réponse ou les effets d'une utilisation à long terme.

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Un sondage révèle un faible niveau de préoccupation en matière de sécurité des aliments en Autriche

Joe Whitworth de Food Safety News nous dit qu’il est «Impossible de savoir si c'est une bonne nouvelle ou non. Ne pas s'inquiéter est bien car les aliments devraient être sûrs, mais cela peut être une mauvaise nouvelle à cause de la complaisance».

«Un sondage révèle un faible niveau de préoccupation en matière de sécurité des aliments en Autriche», source Food Safety News.

Selon un sondage, la sécurité des aliments fait partie des sujets auxquels les Autrichiens accordent une grande confiance.

Le sondage 2022 sur la perception des risques s'est focalisé sur la santé, l'environnement, le changement climatique et la nutrition. Il a été réalisé en ligne en mars 2022 auprès plus de 600 personnes.

L'objectif était de mesurer l'inquiétude de la population sur certains sujets afin d'aider l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité des aliments (AGES) dans la communication des risques.

Moins d'un tiers des Autrichiens s'inquiétaient de la sécurité sanitaire ou de la qualité des aliments, tandis que les agents pathogènes dans les aliments constituaient une préoccupation pour moins de la moitié des personnes interrogées.

Connaissance des grands enjeux
Parmi les risques nutritionnels, les microplastiques dans les aliments étaient les plus préoccupants, 75% d'entre eux se déclarant préoccupés par ce sujet. Ce risque a été inclus dans le sondage pour la première fois en 2022.

En comparant 2017 à 2022, les préoccupations concernant le changement climatique, la numérisation, la sécurité des aliments et la qualité et l'offre nutritionnelles sont restées inchangées.

Interrogés sur l'influence qu'un rapport sur un risque spécifique a sur leurs propres actions, près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu'elles changeraient temporairement leurs habitudes. Près d'un quart changerait définitivement ses habitudes et 20% seraient concernés mais ne modifieraient pas leur comportement.

Environ les trois quarts des répondants se sentent insuffisamment informés sur les substances de type hormonal dans les aliments, les produits d'hygiène et autres, les toxines provenant des moisissures dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, les résidus d'antibiotiques et les substances dangereuses produites lors de la préparation des aliments.

Les personnes interrogées sont nettement moins préoccupées qu'il y a cinq ans par les substances dangereuses produites lors de la préparation des aliments, les antibiotiques et la résistance aux antibiotiques, et les substances de type hormonal dans les produits alimentaires, d'hygiène et autres.

Contrôles des aliments à haut risque et prêts à consommer
Pendant ce temps, un contrôle dans les entreprises à haut risque qui manipulent des produits d'origine animale en 2021 a retrouvé 11 échantillons alimentaires non conformes sur 267 analysés.

Dans le cas du lait, six des 167 échantillons présentaient des problèmes. Deux à cause de E. coli, un à cause de bactéries coliformes et trois à cause de l'étiquetage. Deux des 69 échantillons de viande ont enfreint les règles en raison de la présence de E. coli et d'informations trompeuses sur la durée de conservation. Trois des 31 échantillons de poisson étaient non conformes. L'un à cause des staphylocoques à coagulase positive, le second à cause de la présence de Listeria monocytogenes et le troisième à cause d'une déclaration trompeuse sur la durée de conservation.

Au total, 1 414 échantillons ont été prélevés auprès de 166 entreprises dont 1 147 échantillons environnementaux. Dans les échantillons environnementaux, Listeria monocytogenes était détectable dans 17,8% et Listeria spp. dans 8,9% des échantillons.

Listeria a été détectée dans des échantillons environnementaux provenant de 43 sites. Dans neuf de ces établissements, il y avait également des indices de Listeria dans des échantillons d'aliments prélevés sur le même site.

Un autre contrôle a porté sur les aliments prêts à consommer des hôtels, des traiteurs, des supermarchés, des écoles et des maisons de retraite. Près de 1 300 échantillons ont été prélevés et 100 ont rencontré des problèmes.

Un échantillon d'aliments contenant du saumon était contaminé par Listeria monocytogenes et deux avaient des niveaux extrêmement élevés de Bacillus cereus présumés viables.

Huit échantillons ont enfreint les règles d'hygiène en raison d'écarts par rapport à la température indiquée pendant le stockage. Trois échantillons n'étaient pas conformes en raison d'allergènes. Près de 50 échantillons de produits préemballés présentaient des problèmes d'étiquetage.

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jeudi 2 juin 2022

Insolite, un homme dit voir du glyphosate partout !

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RappelConso, après les avis de rappel publiés en retard, voici que certains sont oubliés ...

J'ai indiqué dans l'article sur les rappels de mai 2022 que je cessais provisoirement la revue des rappels hebdomadaires et mensuels.

C'est effectivement le cas, mais cette information ci-après  est faite pour le bien commun, il y a un risque Listeria monocytogenes

En effet, RappelConso, le site dont on nous disait qu’il permettait de «rester informé de tous les rappels de produits dangereux, en un clic» a oublié ce rappel ci-dessous ...

Malheureusement, 'rester informé de tous les rappels' n’est pas tout à fait exact et ce n’est pas la première fois. Il y a les retards à l'information d'un à trois jours, c'est du classique, mais aussi des oublis et en voici détecté le 1er juin 2033, mais daté du 30 mai 2022, chez Carrefour.

La question à se poser pourquoi y a t-il des retards à l'information par rapport aux distributeurs, et plus grave encore, pourquoi certains rappels ne sont pas signaler ?
Merci d'informer le blog, si vous avez la réponse ...

Mise à jour du 7 juin 2022. Enfin, tout va bien, RappelConso signale le 7 juin, le rappel du 2 juin de perles saumonées, tout peut donc arriver ...

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Le seul et unique hamburger, celui de Rion-des-Landes ?

Comme le disait Georges Orwell, cité par Bernard Crick, Georges Orwell, une vie, «Il y a des gens, comme les végétariens et les communistes, avec qui il est impossible de discuter.» Personnellement, j‘ajouterai les sociologues et les nutritionnistes.

C’est à cette aimable communauté, mais aussi à bien d’autres, que je dédis cet hamburger de Rion-des-Landes réalisé par Maïté, il y a quelques années …
Bon appétit !
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Irlande: Audits inopinés sur l'étiquetage et la traçabilité de la viande = niveau élevé de non-conformités à la législation alimentaire

En temps normal, c’est la routine, as usual, mais quand un audit inopiné survient, bonjour des dégâts ...

«La FSAI constate des non-conformités dans plusieurs entreprises alimentaires lors d'un audit de l'étiquetage et de la traçabilité de la viande», source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 31 mai 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié un audit qui a révélé un niveau de non-conformités à la législation alimentaire et a ensuite conduit à la mise en œuvre de dix mesures d'application formelles. L'audit de la FSAI sur la conformité des opérateurs du secteur alimentaire aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande a évalué un échantillon représentatif d'entreprises alimentaires, y compris des supermarchés, bouchers, établissements de restauration, établissements de stockage et de distribution, usines de transformation de la viande et des abattoirs et leur conformité aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. L’audit a examiné la disponibilité, l'exactitude et la pertinence des renseignements fournis sur les étiquettes et des renseignements sur les produits de viande non préemballés.

Au total, 27 audits inopinés sur site ont été menés dans des entreprises alimentaires, avec un accent particulier sur la vérification du respect des exigences en matière d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Les principaux résultats du rapport comprennent:

La non-conformité aux exigences d'étiquetage des aliments préemballés a été détectée dans 18 des établissements audités et 5 de ces établissements présentaient une non-conformité grave.

La non-conformité aux exigences en matière d'information sur les aliments pour les aliments non préemballés (dans les établissements de vente au détail et de restauration) a été détectée lors des audits dans cinq établissements. Un de ces cinq établissements présentait une non-conformité grave.

Le non-respect des exigences de traçabilité a été détecté lors des audits dans dix établissements. Cinq de ces dix établissements présentaient des non-conformités graves.

Le non-respect d'autres aspects de la législation alimentaire, en dehors du périmètre prévu de l'audit, a également été détecté lors des audits de 17 établissements. Dans 14 sur 17 établissements, la non-conformité était considérée comme grave. Des rapports d'actions correctives ont été délivrés à toutes les entreprises alimentaires où une non-conformité a été détectée.

De bonnes pratiques ont été relevées dans certaines entreprises au cours de l'audit, notamment des tests de spéciation ADN de routine, l'utilisation élective de chaînes d'approvisionnement courtes pour les ingrédients carnés et la conservation des enregistrements numériques des étiquettes, des documents commerciaux et des enregistrements de traçabilité.

L'audit a conduit à dix actions formelles d'application de la part de l'inspection des aliments ou de la FSAI contre six entreprises alimentaires. Quelque 14 recommandations ont également été formulées pour renforcer le respect de la législation alimentaire, notamment en demandant aux entreprises de veiller à ce que les aliments soient étiquetés avec précision. Une autre recommandation indiquait que la conformité aux exigences de traçabilité devrait être améliorée et que les entreprises alimentaires devraient disposer des ressources pour les aider. Il a également été conseillé aux entreprises alimentaires de minimiser le gaspillage alimentaire en examinant si une date limite de consommation ou une DDM doit être appliquée sur les étiquettes des aliments surgelés préemballés.

S'exprimant, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a rappelé aux entreprises alimentaires que le respect des exigences légales en matière d'étiquetage et de traçabilité est essentiel pour protéger la santé et les intérêts des consommateurs.

(...) «Bien que de bonnes pratiques aient été observées dans certaines entreprises alimentaires, malheureusement, cet audit a révélé qu'il y avait un degré variable de conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Heureusement, le non-respect grave de ces exigences était limité à un petit nombre d'entreprises. Il est également décevant que de graves non-conformités en dehors de la portée prévue de l'audit aient été observées dans de nombreuses entreprises auditées. Les consommateurs ont le droit à des aliments sains et leur santé et leurs intérêts doivent être primordiaux dans tout ce que font les entreprises alimentaires. Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec l'inspection des aliments pour explorer les possibilités de renforcer le respect de la législation alimentaire. Nous exhortons les entreprises alimentaires à s'assurer qu'elles respectent leurs exigences légales en matière de sécurité des aliments et qu'elles doivent également tirer pleinement parti des informations et de l'assistance fournies sur notre site Internet.

La FSAI a la responsabilité globale de l'application de la législation alimentaire en Irlande. Elle réalise des audits ciblés des entreprises alimentaires afin de déterminer le niveau de conformité à la législation alimentaire en vigueur et l'efficacité de sa mise en œuvre. Cet audit ciblé a été réalisé entre août 2021 et mars 2022.

Rapport de 38 pages, Audit of Food Business Operator Compliance with Meat Labelling and Traceability Requirements (Audit de la conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande).

Commentaire
Les entreprises auditées ne sont pas citées, la transparence a des limites ...
J’ai de nombreux doutes sur la réalisation d’une telle action en France, principalement en raison du manque de personnel.

Mise à jour du 27 juin 2022. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety NewsAudit uncovers meat sector violations.

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mercredi 1 juin 2022

Viande de cheval: Arrestations pour fraude en Belgique

Photo d'illustration

«Viande de cheval : des arrestations pour fraude en province de Namur», source DHNet.be.

La police judiciaire fédérale d'Anvers a mené, mercredi, huit perquisitions dans les provinces de Namur et d'Anvers dans le cadre d'une enquête pour fraude alimentaire présumée.

Le dossier concerne de la viande de cheval et d'animaux protégés, indique le parquet anversois. Six personnes ont été interpellées. Le parquet a expliqué qu'une enquête était menée depuis un certain temps à propos de plusieurs sociétés et de leurs dirigeants impliqués dans l'importation et l'exportation à grande échelle de chevaux mais aussi d'autres équidés, comme des ânes. À côté de ces activités, ces entreprises sont également actives en tant que grossistes d'animaux, de produits agricoles et de matières textiles. Il serait question d'un commerce frauduleux d'animaux exotiques et protégés.

Les sociétés suspectes auraient aussi systématiquement falsifié des passeports et puces électroniques, a ajouté le parquet. Les animaux recevaient une nouvelle identité, essentiellement des chevaux qui étaient ensuite vendus pour leur viande ou comme chevaux de loisir. «De cette manière, un avantage financier était retiré mais cela créait un risque pour la santé publique et le bien-être des animaux n'était pas pris en compte», a exposé le parquet.

Les perquisitions ont notamment permis la saisie de passeports équins, de certificats sanitaires, de produits anesthésiques, de produits hormonaux, de neuf véhicules, d'argent liquide et d'une arme. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et les services d'inspection ont été contactés pour accueillir les animaux concernés.

Les perquisitions ont été menées à Mettet, Jemeppe-sur-Sambre et Couvin dans la province de Namur, ainsi qu'à Arendonk, Berlaar et Duffel en province d'Anvers. La PJF d'Anvers a collaboré à cette opération avec les services de police locaux, l'Afsca, l'Inspection du bien-être animal, le Service d'inspection des biens de consommation, le service Cites, qui s'assure du respect des animaux protégés, ainsi qu'avec l'agence flamande de l'environnement (Agentschap voor Natuur en Bos). En outre, l'agence policière européenne Europol et l'agence espagnole de protection de la nature Seprona ont été impliquées, l'organisation criminelle visée ayant potentiellement des ramifications internationales.

Les personnes interpellées sont quatre hommes belges âgés de 26 à 55 ans, une femme belge de 55 ans et un homme espagnol de 29 ans. Ils vont être entendus et probablement présentés à un juge d'instruction.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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Surveiller les infections aux champignons en France pour mieux y faire face

Surveiller les infections aux champignons pour mieux y faire face, source communiqué de l'Insttitut Pasteur.

Une étude synthétique sur l’épidémiologie des infections fongiques en France ouvre des voies de recherche pour mieux lutter contre ces maladies.

À l’Institut Pasteur, le centre national de référence (CNR) Mycoses invasives et antifongiques est chargé de la surveillance épidémiologique des infections fongiques sévères en France. Dans une récente publication parue dans la revue mBioune revue de l’American Society for Microbiology, l’équipe du CNR synthétise plusieurs années de veille afin de fournir une vision globale des infections (septicémies, pneumonies, méningites, etc…) dues à des champignons pathogènes microscopiques. Elles sont représentées par les candidoses (due à des levures du genre Candida), les aspergilloses et les mucormycoses (dues à des moisissures environnementales), et la pneumocystose.

Entre 2012 et 2018, le CNR a recueilli des données épidémiologiques et microbiologiques sur ces principales infections fongiques. Grâce à un maillage de 21 centres hospitalo-universitaires intéressant l’ensemble du territoire, il a pu rassembler les données de près de 10 000 épisodes d’infections. Ce sont essentiellement des infections liées à l’immunodépression ou des complications liées aux soins, comme des infections nosocomiales (acquises à l’hôpital) ou iatrogènes (en conséquences du traitement d’une autre pathologie).

Une mortalité toujours élevée des infections fongiques
L’étude montre une certaine stabilité du nombre d’infections, en dehors d’une augmentation des infections mixtes à plusieurs moisissures, mais une baisse relative d’infections particulières, comme l’aspergillose. Les candidoses ne présentent qu’une augmentation modeste, essentiellement associée au vieillissement de la population. Par ailleurs, l’étude de la sensibilité aux molécules antifongiques in vitro ne montre pas d’augmentation de la résistance aux traitements chez les champignons responsables de ces infections. Plus préoccupant, la mortalité globale des patients atteints de mycoses invasives reste désespérément élevée: jusqu’à 59% pour des infections comme les mucormycoses.

Ces tendances épidémiologiques, dans l’ensemble plutôt stables, et associées à une mortalité élevée inchangée, sont observées alors que de nouveaux traitements antifongiques se sont généralisés, notamment pour les candidoses, et que de nombreuses recommandations pour la prise en charge de ces infections sont disponibles pour les soignants. Ces résultats suggèrent que certains arguments avancés pour expliquer la mortalité très élevée associée aux infections fongiques devraient être rediscutés pour orienter les recherches vers d’autres voies d’amélioration.

Référence
Active Surveillance Program to Increase Awareness on Invasive Fungal Diseases: the French RESSIF Network (2012 to 2018), mBio, 2 mai 2022.

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