mardi 7 juin 2022

Irlande: Près des deux tiers des adultes ne savent pas comment déposer une plainte concernant des aliments impropres ou de mauvaises pratiques d'hygiène

«Près des deux tiers des adultes ne savent pas comment déposer une plainte concernant des aliments impropres ou de mauvaises pratiques d'hygiène», Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 7 juin 2022.

- L’étude montre que les «baby-boomers» sont les moins susceptibles de se plaindre
- La Food Safety Authority of Ireland lance une nouvelle campagne de sensibilisation, See Something, Say Something, pour marquer la Journée mondiale de la sécurité des aliments.

Près des deux tiers (61%) des adultes en Irlande ne savent pas comment déposer une plainte auprès des autorités concernant des aliments impropres ou de mauvaises pratiques d'hygiène. L’information survient alors que la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) lance une nouvelle campagne de sensibilisation, See Something, Say Something, qui insiste auprès des consommateurs sur leur droit à des aliments sûrs.

Lancée aujourd'hui pour marquer la Journée mondiale de la sécurité des aliments, la campagne est soutenue par une solide présence en ligne et comprend plusieurs vidéos, chacune encourageant les consommateurs à porter plainte s'ils sont confrontés à des aliments impropres ou à de mauvaises pratiques d'hygiène lors de l'achat de nourriture ou au restaurant. Signaler un problème est facile et peut être fait via le site Internet de la FSAI en remplissant un simple formulaire de plainte en ligne pour signaler une entreprise alimentaire ou un produit alimentaire..

Une nouvelle étude (réalisée entr le 17- 24 mai 2022 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 adultes en Irlande) commandée par la FSAI, montre également des disparités entre les générations en ce qui concerne le dépôt de plaintes concernant des aliments impropres ou de mauvaises pratiques d'hygiène, les personnes âgées de 54 ans et plus étant les moins susceptibles de l'avoir déjà fait.

Pendant ce temps, lorsqu'ils sont confrontés à une préoccupation, les Millennials (ceux âgés de 23 à 37 ans) sont les moins susceptibles de savoir comment déposer une plainte. «Des aliments plus sûrs, une meilleure santé» est le thème de la Journée mondiale de la sécurité des aliments de cette année qui souligne le rôle que jouent des aliments sains et nutritifs pour assurer une bonne santé et un bien-être humains.

Organisée conjointement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la journée se concentre sur la collaboration avec les États membres de l'ONU et d'autres parties prenantes pour faire passer le message de la sécurité des aliments aux communautés du monde entier.

Commentant ce sondage, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a souligné le rôle que nous pouvons tous jouer pour aider à obtenir des aliments plus sûrs pour une meilleure santé.

«Que nous cultivions, transformions, transportions, vendions, préparions ou servions des aliments, la sécurité des aliments est entre nos mains. Les consommateurs ont le droit à des aliments sains et à bénéficier de tous les avantages pour la santé d'aliments sains. Il est bon de voir d'après nos études que les trois quarts des adultes sont confiants quant aux normes de sécurité des aliments en Irlande, et près de 2 sur 5 (39%) savent déjà comment déposer une plainte s'ils sont confrontés à des aliments impropres ou à de mauvaises pratiques d'hygiène. Notre nouvelle campagne, See Something, Say Something, donne au public les connaissances dont il a besoin pour déposer une plainte. Que vous achetiez de la nourriture ou que vous mangiez au restaurant, vous avez le droit à une alimentation saine et vous avez également le droit d'exercer ce droit.

La Dr Byrne a également rappelé aux entreprises alimentaires qui cherchent à apporter des modifications à leurs processus pour accroître la durabilité, afin de garantir que la sécurité des aliments reste au cœur de tout ce qu'elles font.
«C'est formidable de voir autant de producteurs et de fournisseurs prendre des mesures pour devenir plus durables, mais cela ne peut jamais se faire au détriment de la sécurité des aliments. Nous exhortons les entreprises alimentaires à s'assurer qu'elles respectent leurs exigences légales en matière de sécurité des aliments et qu'elles devraient également tirer pleinement parti des informations et du soutien fournis par la FSAI et d'autres autorités», a ajouté la Dr Byrne.

Commentaire
En France, vous rencontrez un problème avec un produit alimentaire écrivez une lettre circonstanciée en laissant vos coordonnées à votre DDPP et en joignant copie de tout élément utile ou bien signalez-le à SignalConso.

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lundi 6 juin 2022

Le maïs génétiquement modifié n'endommage pas les organismes non ciblés

«Le maïs génétiquement modifié n'endommage pas les organismes non ciblés», source USDA ARS News.

L'analyse de données la plus vaste et de la plus haute qualité jamais réalisée révèle que le maïs Bt génétiquement modifié a peu d'impact sur les insectes non ciblés et d'autres organismes, en particulier par rapport à la culture du maïs conventionnel.

Cette étude a été publiée dans Environmental Evidence par un scientifique de l’Agricultural Research Service Service de l'USDA et ses collègues suisses.

Le maïs Bt est du maïs qui a été génétiquement modifié afin qu'il produise des protéines à partir de la bactérie Bacillus thuringiensis pour lutter contre la pyrale du maïs, les chrysomèles du maïs et d'autres nuisibles majeurs du maïs. Le premier maïs Bt a été approuvé en 1996 et les critiques ont suggéré qu'il peut également détruire les insectes bénéfiques ou d'autres organismes non ciblés.

L'un des problèmes avec les évaluations des dommages possibles aux organismes non ciblés par le maïs Bt a été que chaque étude était limitée dans sa portée, son environnement ou sa taille. Les trois auteurs de l'article ont compensé ces lacunes en rassemblant systématiquement les données d'études dans 12 bases de données bibliographiques, 17 pages Internet spécialisées et les sections de référence de 78 articles de synthèse qui répondaient tous aux normes les plus élevées en matière de qualité de la recherche.

«Nous avons rassemblé des centaines d'études individuelles publiées entre 1997 et 2020 qui ont examiné si la culture du maïs Bt modifiait l'abondance environnementale d'animaux non ciblés tels que les arthropodes, les vers de terre et les nématodes, en particulier par rapport à la culture de maïs non génétiquement modifié accompagné du pesticide nécessaire pour lutter contre les principaux nuisibles», a expliqué l'entomologiste de l'ARS Steve Naranjo, directeur de l’U.S. Arid Land Agricultural Research Center à Maricopa en Arizona, et l'un des auteurs de l'étude.

Naranjo et les entomologistes Joerg Romeis et Michael Meissle d'Agroscope, l'homologue suisse de l'ARS, ont découvert que cette agrégation massive de données montrait que le maïs Bt n'avait aucun effet négatif sur la plupart des groupes d'invertébrés, notamment les coccinelles, les punaises des fleurs et les chrysopes. Les populations d'insectes Braconidae, qui sont des guêpes parasitoïdes qui se nourrissent de la pyrale du maïs, ont été réduites avec le maïs Bt.

Une nouvelle méta-analyse majeure a révélé que le maïs Bt n'endommage pas les organismes non ciblés. (Photo de Preston Keres, USDA).

Les chercheurs ont même examiné si la paternité ou le soutien financier des sociétés de biotechnologie affectait les résultats des études individuelles.

«Cela pourrait être un peu surprenant, mais selon l'analyse, lorsque des effets négatifs du maïs Bt sur des organismes non ciblés ont été trouvés dans les données, ils ont été attribués plus souvent dans les études avec le soutien du secteur privé que lorsqu'aucun soutien des sociétés de biotechnologie n'a été déclaré», a ajouté Meissle.

«Mais après que tous les calculs aient été faits, ce que nous avons découvert, c'est que, dans l'ensemble, le maïs Bt n'a tout simplement pas d'impact négatif sur les organismes non ciblés», a déclaré Naranjo.

Les normes de qualité pour lesquelles les études seraient incluses dans la méta-analyse et qui seraient supprimées ont été définies et approuvées par les parties prenantes, des scientifiques non impliqués dans le projet de méta-analyse et même des membres du comité de révision de la revue, dont aucun ne savait s'il y en avait. les données de l'étude ont montré un impact négatif ou non sur les organismes non ciblés.

Le résultat est le plus grand pool de données de haute qualité que quiconque ait jamais analysé à cette fin, composé de 7 279 enregistrements individuels d'invertébrés issus de 233 expériences dans 120 articles, dont 75% provenaient de revues à comité de lecture. L'ensemble des données a également été publié dans BMC Research Notes.

En résumé, cette méta-analyse majeure a largement prouvé les études individuelles précédentes. Le maïs Bt représente une technologie de lutte antiparasitaire hautement sélective avec relativement peu de conséquences négatives pour les invertébrés non ciblés, en particulier par rapport à l'utilisation d'insecticides à large spectre pour lutter contre les nuisibles ciblés par le Bt, selon les scientifiques.

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Une date à ne pas oublier. Mardi 7 juin 2022, Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments

Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2022, source OMS.
Des aliments sûrs pour une meilleure santé

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, le 7 juin 2022, attirera l’attention et appellera à l’action afin de prévenir, détecter et gérer les risques d’origine alimentaire, ainsi que d’améliorer la santé humaine.

Il est possible de télécharger un Guide de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments 2022 : Des aliments sûrs pour une meilleure santé.

Quelques messages clés
Un aliment à risque, ce n'est pas un aliment
Il n'y a pas de sécurité alimentaire sans sécurité sanitaire des aliments. Il est indispensable que les aliments soient sûrs pour qu'ils puissent satisfaire les besoins nutritionnels et aider les adultes à vivre une vie saine et active et les enfants à grandir et à se développer.

La sécurité sanitaire des aliments repose sur la science
Les consommateurs ne peuvent généralement pas déterminer, simplement par la vue ou par l'odorat, si leurs aliments sont sûrs, mais les scientifiques ont élaboré des tests et des outils à cet effet. Les chercheurs en science de l'alimentation, les microbiologistes, les vétérinaires, les médecins et les toxicologues, pour ne nommer qu'eux, nous informent sur les pratiques à adopter concernant la production, la transformation, la manipulation et la préparation des aliments pour en assurer la sécurité sanitaire. Dès lors que des pratiques sûres sont employées tout au long de la filière alimentaire, la sécurité sanitaire des aliments est garantie.

Quelques faits et chiffres
Chaque année, une personne sur dix dans le monde tombe malade après avoir mangé de la nourriture contaminée. Tous les pays sont concernés.

Le fardeau que les maladies d'origine alimentaire font peser sur la santé publique est comparable à celui du paludisme et du VIH/sida.

Plus de 200 maladies sont dues à l'ingestion d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques telles que des métaux lourds.

Les microbes résistants aux antimicrobiens peuvent se transmettre par la filière alimentaire, par un contact direct entre humains et animaux ou par l'environnement. Chaque année, dans le monde, environ 700 000 personnes décèdent à la suite d'infections résistantes aux antimicrobiens.

Mise à jour du 7 juin 2022. On lira ces différents documents de l’Anses dans Tout savoir sur la sécurité sanitaire des aliments.

Quelles sont les sources potentielles de contamination des aliments ? Qu’est-ce qu’une toxi-infection alimentaire ? Comment éviter les intoxications alimentaires ? Qu’est-ce que la Salmonellose et que provoque-t-elle ? Que fait l’Agence pour garantir la sécurité sanitaire d’un aliment ?
A l’occasion la journée mondiale de la Sécurité sanitaire des aliments, nous vous proposons un dossier dédié pour mieux comprendre les enjeux de la sécurité sanitaire des aliments et découvrir nos actions pour rendre les aliments plus sûrs pour les consommateurs.

A la question, «que fait l’Agence pour garantir la sécurité sanitaire d’un aliment ?», je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante, sachant que l’Agence ne fait pas de contrôles, ni d’inspections ...

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Textiles techniques: 36% des établissements contrôlés en anomalie

Photo d'illustration

Un communiqué de la DGCCRF du 3 juin rapporte les résultats d’un enquête sur des «Textiles techniques : entre innovation et surenchère».

En 2021, la DGCCRF a mené une enquête sur les textiles dits « techniques », qui répondent à des fonctionnalités et performances particulières. Les enquêteurs ont particulièrement contrôlé les allégations commerciales employées, notamment celles relatives aux propriétés d’hygiène et de confort.

Ces textiles techniques répondent à de nouveaux besoins liés en particulier à l’essor des pratiques sportives. Ils ont pour objectif d’améliorer le confort, la résistance et l’hygiène des produits. Les professionnels sont ainsi de plus en plus nombreux à revendiquer l’usage de textiles techniques dans leurs produits. Les contrôles de la DGCCRF ont montré une surenchère dans l’emploi des allégations commerciales et une tendance à exagérer les bénéfices réels apportés par les produits.

Des termes pseudo-scientifiques mis en avant pour inciter à l’achat
Les propriétés techniques relevées dans les étiquetages cherchent à répondre aux attentes des consommateurs en termes de bien-être et d’hygiène. Cependant, l’enquête de la DGCCRF révèle que certains descriptifs et étiquetages recourent à une accumulation de termes « scientifiques » et de noms de marques commerciales censés correspondre à des technologies innovantes. Ces termes, utilisés pour convaincre et inciter le consommateur à acheter le produit, ne sont pas expliqués par des précisions sur les propriétés objectives des produits.

Des propriétés annoncées… mais qui ne sont pas prouvées
Les contrôles réalisés par la DGCCRF montrent que les propriétés annoncées sur les produits (« thermorégulant », « respirant », « ergonomique ») ne sont pas toujours établies de façon suffisamment étayée. Certains professionnels ne sont pas en mesure de fournir des justificatifs permettant de prouver le bien-fondé de leurs allégations. Le problème ? Cela peut induire le consommateur en erreur, voire le tromper, et le conduire à acheter un produit qui ne présente pas forcément les qualités annoncées.

Produits antibactériens ou « anti-odeurs » : des traitements biocides utilisés mais non mentionnés
S’agissant des produits antibactériens ou « anti-odeurs », il apparaît que ces propriétés sont souvent mises en avant seules sur l’étiquetage, sans autre précision. Pourtant, elles renvoient généralement à des traitements biocides contenant des substances chimiques, parfois sous forme de nanoparticules, qui doivent impérativement être mentionnées dans l’étiquetage des produits (Règlement (UE) n°528/2012 relatif aux produits biocides). Le laboratoire de la DGCCRF, qui a analysé six prélèvements, confirme ces constats : deux produits étaient traités avec des nanoparticules d’argent, sans que cette information ne soit portée à la connaissance des consommateurs. À la suite de l’enquête de la DGCCRF, les deux opérateurs commercialisant ces deux produits les ont retirés du marché.

Résultats
Lors de cette enquête, 36% des établissements contrôlés étaient en anomalie :
- 13 avertissements ont été adressés, dont 5 visant des allégations trompeuses et des non-conformités au règlement (UE) n°528/2012)
- 10 injonctions, dont 6 pour obtenir des justificatifs ou faire modifier des étiquetages ;
- 2 procès-verbaux administratifs ;
- 4 procès-verbaux pénaux.
Les 8 autres avertissements et les 4 autres injonctions portent sur des dispositions réglementaires moins directement liées l’objet principal de l’enquête : défaut d’emploi de la langue française, non-conformité au règlement (UE) n°1007/2011 relatif à l’étiquetage des produits textiles, non-conformité au décret n°96-477 du 30 mai 1996 relatif à l'étiquetage des articles chaussants, défaut d’affichage des conditions d’application des ventes privées, défaut d’information précontractuelle des consommateurs, clauses illicites et abusives.

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dimanche 5 juin 2022

Impact de l'eau chlorée sur l'inactivation des pathogènes pendant le tempérage du blé et la qualité de la farine qui en résulte

Voici un article utile sur le plan pratique paru dans Journal of Food Protection, Impact de l'eau chlorée sur l'inactivation des pathogènes pendant le tempérage du blé et la qualité de la farine qui en résulte.

Le tempérage consiste à ajouter de l'eau au grain sec et à le laisser reposer pendant un certain temps avant d'être moulu.

Cet article prend un relief particulier dans le contexte de la crise liée aux pizzas Buitoni Nestlé ...

Résumé
Les épidémies d'agents pathogènes entériques liés à la farine de blé ont conduit l'industrie de la meunerie à rechercher des solutions pour résoudre ce problème de sécurité des aliments. L'eau chlorée à 400-700 ppm a été utilisée dans l'industrie de la minoterie comme auxiliaire de tempérage pour maîtriser la croissance des levures et des moisissures dans les bacs de tempérage. Cependant, l'efficacité de l'eau chlorée pour inactiver les pathogènes entériques sur les grains de blé restait inconnue. Cinq souches de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) et deux souches de Salmonella ont été inoculées sur du blé tendre vitreux panifiable à hauteur de 7 log UFC/g et conservées à température ambiante pendant 1 mois. Le blé inoculé a été tempéré avec quatre concentrations (0, 400, 800, 1200 ppm) d'eau chlorée (pH 6,5). La réduction due au chlore a été déterminée en calculant le changement de densité cellulaire à chaque niveau de chlore en utilisant la réponse à 0 ppm comme référence. Du blé non ensemencé tempéré avec de l'eau chlorée a été utilisé pour mesurer les paramètres de qualité de la farine. Les changements de densité des pathogènes sur 18 heures variaient de -2,35 à -0,30 log UFC/g avec de l'eau chlorée à 800 ppm et n'étaient pas significativement différents des changements à 400 ppm et 1200 ppm. Des différences significatives (p<0,05) dans l'étendue de la réduction ont été observées entre les souches. Cependant, l'effet de l'eau chlorée sur la réduction des microbes indigènes sur les grains de blé était minime, avec une réduction moyenne de 0,39 log UFC/g pour toutes les concentrations. Aucun changement significatif (p>0,05) n'est survenu dans la qualité de la farine et la fonctionnalité du gluten, ou pendant la panification pour les céréales tempérées à 400 et 800 ppm d'eau chlorée. Il y avait des changements faibles mais significatifs (p <0,05) dans la teneur en protéines de la farine, la viscosité finale et l'absorption d'eau lorsqu'ils étaient tempérés avec de l'eau chlorée à 1200 ppm. Les données ont montré que le niveau d'eau chlorée actuellement utilisé dans l'industrie pour le tempérage pourrait réduire le nombre de pathogènes entériques de 1,22 log UFC/g pour les STEC et de 2,29 log UFC/g pour Salmonella, sans effets significatifs sur la qualité de la farine et la fonctionnalité du gluten.

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Une étude évalue le lien entre les résultats des inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire

«Une étude évalue le lien entre les résultats des inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire», source Food Safety News. Ce que dit en gros cette étude, c’est que des résultats d'inspection moins bons ne sont pas toujours associés à un risque élevé d'intoxication alimentaire. 

Des chercheurs ont essayé de savoir si les résultats d'inspection peuvent être utilisés pour prédire où les toxi-infections alimentaires peuvent se produire.

L'étude a examiné si les résultats des inspections de routine étaient associés à la survenue de foyers de cas d’intoxication alimentaire dans la restauration commerciale et la restauration collective.

L'hypothèse était que des résultats d'inspection plus bas seraient associés à un risque élevé d’intoxication alimentaire.

La restauration collective comprend les cuisines centrales et industrielles, la restauration et les sites de préparation de produits alimentaires précuits destinés à la vente.

Aucune différence majeure n'a été observée dans la restauration commerciale, mais dans la restauration collective, des résultats d'inspection nettement plus bas ont été détectés dans des établissements qui ont eu des cas d’intoxication alimentaire, selon l'étude publiée dans International Journal of Environmental Health Research.

Résultats des inspections et nature des établissements
Au total, 143 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été associés à des restaurants et des établissements de restauration collective de 2015 à 2018 et 150 points de vente liés à des foyers faisaient partie de l'étude. Les rapports de 121 sites inspectés de mai 2013 à décembre 2018 ont été inclus. Des sites de restauration autres que les établissements à l’origine de cas d’intoxication alimentaire ont été choisis comme témoins.

Le délai moyen entre les inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire était de plus de sept mois et demi et le principal agent causal des cas d’intoxication alimentaire était soit inconnu, soit norovirus.

Les résultats de la dernière inspection de routine avant l'incident dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire ont été comparés aux résultats d'une inspection de routine choisie au hasard dans chaque point de vente témoin.

Le système finlandais de notation de la sécurité des aliments utilise une échelle avec quatre points: excellent, bon, à corriger et médiocre.

Les foyers de cas d'ntoxication alimentaire confirmés sont classés en «preuves solides» (A), «preuves probables» (B), «preuves possibles» (C) ou «preuves peu claires» (D) sur la base des résultats épidémiologiques descriptifs et analytiques, des résultats des analyses de laboratoire. et des facteurs contributifs possibles.

Les scientifiques ont identifié les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire dans les données et sélectionné leur inspection de routine la plus récente avant l'éclosion. Cependant, ils ont noté que la correction des non-conformités peut signifier que les non-conformités détectées lors de la dernière inspection ne sont plus présentes au moment de l'éclosion.

Les résultats des inspections des restaurants sur les «vêtements de travail» et «l'hygiène des mains» étaient plus favorables dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire que les établissements témoins.

Principaux résultats en restauration collective
En restauration collective, des différences ont été observées dans la propreté des installations, des surfaces et des équipements. Des différences ont également été observées dans l'adéquation et l'entretien des installations et de l'équipement. Cela suggère qu'un environnement de manipulation des aliments bien entretenu et propre est essentiel pour prévenir les maladies d'origine alimentaire, ont déclaré les chercheurs.

Les résultats d'inspection concernant les pratiques de travail du personnel ou la gestion de la température des aliments en cuisine ne différaient pas entre les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire et des établissements témoins en restauration collective.

Cependant, pour la «gestion de la durée de conservation et la période de vente des aliments», la proportion des notes «Bon» et «À corriger» était plus élevée dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire associés à des foyers de cas avec des preuves au moins modérées que dans les établissements témoins.

Ce domaine couvre le temps de mise en place des aliments pour le service, les températures pendant la vente ou l'affichage pour le service, ainsi que les enregistrements de température et les éventuelles actions correctives par l'entreprise alimentaire. L’abus de temps et de température lors du stockage des aliments a été identifié comme un facteur contributif commun dans les épidémies d'origine alimentaire enregistrées, selon l'étude.

Les chercheurs ont dit que les entreprises doivent faire attention à la propreté de l'environnement et de l'équipement de manipulation des aliments.

«La correction efficace des non-conformités en matière de propreté de l'environnement et des équipements de manipulation des aliments et le maintien constant d'une situation favorable sont essentiels pour assurer un haut niveau de sécurité des consommateurs dans la restauration commerciale», selon les chercheurs.

Commentaire
Difficile de faire une étude similaire en France, mais pas impossible, car selon Santé publique France, «Depuis sa mise en place en 1987, la surveillance des TIAC par la déclaration obligatoire a permis de déclencher des investigations pour en identifier les causes et mettre en place rapidement des mesures correctives au sein des établissements afin d’améliorer la sécurité des aliments.» Alors qu’attend on ?

Cela étant, les inspections en restauration commerciale en 2022 sont peu nombreuses au regard du nombre d’établissements, ainsi, il y en a eu 929 en avril, 1 309 en mars , 1041 en février et 990 en janvier, selon Alim’confiance open data soft. Les chiffres de mai ne sont pas consolidés. Pour la restauration collective, selon la même source, 690 en avril, 996 en mars, 776 en février et 751 en janvier.

Par ailleurs, autre aspect, chez ce qui pourrait une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) se transforme le plus souvent en épidémie de gastro et le tour est joué …

Pourtant, dans les bilan des TIAC, Santé publique de France rapporte, «Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.»

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samedi 4 juin 2022

Une étude détaille l'émergence de Salmonella résistant aux antibiotiques chez le poulet brésilien

Des chercheurs découvrent que le vaccin contre Salmonella chez la volaille a contribué à l'augmentation des bactéries résistantes aux antibiotiques au Royaume-Uni.

«Une étude détaille l'émergence de Salmonella résistant aux antibiotiques chez le poulet brésilien», source CIDRAP News.

Une analyse des isolats de Salmonella provenant de poulets brésiliens suggère que l'introduction d'un vaccin contre Salmonella et l'utilisation croissante d'antibiotiques par les agriculteurs brésiliens ont abouti à des souches de Salmonella plus résistantes aux antibiotiques mais moins susceptibles de provoquer des maladies humaines, ont rapporté des chercheurs britanniques et brésiliens dans PLOS Genetics.

Le Brésil est le plus grand exportateur de viande de poulet au monde, et des recherches antérieures ont révélé que de grandes quantités de viande de poulet contaminée par Salmonella étaient importées au Royaume-Uni et dans les pays européens depuis le Brésil. Pour identifier les sérotypes de Salmonella les plus répandus dans la viande de poulet importée du Brésil et pour déterminer si ces souches contribuent à l'augmentation des cas d'intoxication alimentaire au Royaume-Uni, des chercheurs ont examiné 183 génomes de Salmonella de poulets au Brésil, ainsi que 357 génomes de Salmonella prélevés sur des poulets. et de la viande de poulet importée au Royaume-Uni, de la volaille domestique et des résidents du Royaume-Uni qui avaient confirmé des infections à Salmonella.

L'analyse a révélé que Heidelberg et Minnesota étaient les sérotypes les plus courants chez les poulets brésiliens et dans la viande de poulet importée au Royaume-Uni. La comparaison avec plus de 1 200 génomes accessibles au public de ces deux sérotypes au Brésil a suggéré qu'ils sont apparus au début des années 2000, à peu près au même moment où le pays a introduit un vaccin contre Salmonella pour la volaille.

En outre, les génomes des clades de Heidelberg et du Minnesota partageaient des gènes de résistance aux antibiotiques sulphanomide, bêta-lactamines et tétracyclines, qui résultaient probablement de l'utilisation accrue d'antibiotiques par des agriculteurs brésiliens. Ces gènes, suggèrent les auteurs, pourraient avoir permis à Heidelberg et au Minnesota de devenir les sérotypes dominants de Salmonella chez les poulets brésiliens.

Cependant, les données de surveillance britanniques n'ont montré aucune augmentation des cas humains à Salmonella Heidelberg ou à Salmonella Minnesota, et aucune propagation aux volailles domestiques.

«Bien que cela ne pose aucun risque immédiat pour la santé des pays importateurs comme le Royaume-Uni, des bactéries étaient résistantes aux antimicrobiens, ce qui souligne l'importance d'adopter une approche «One Health» qui voit des liens entre la santé des personnes, des animaux et l'environnement, en particulier lors de l'évaluation des chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales», a déclaré la co-auteure de l'étude Alison Mather du Quadram Institute Bioscience au Royaume-Uni dans un communiqué de presse.

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Le Vietnam disposerait d’un vaccin contre la peste porcine africaine

Un précédent article du 1er octobre 2021 rapportait, «Un vaccin offre enfin aux producteurs de porc une défense contre le virus de la peste porcine africaine».

Voici la suite, «Le Vietnam disposerait d’un vaccin contre la peste porcine africaine», source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Le Vietnam a annoncé mercredi avoir développé avec succès un vaccin contre la peste porcine africaine.

Il vise à être le premier pays à produire et exporter commercialement un vaccin contre la peste porcine africaine.

Le Vietnam a perdu 20% de ses porcs après la première épidémie en février 2019.
Il est originaire d'Afrique avant de se propager en Europe et en Asie et a tué des centaines de millions de porcs dans le monde, frappant particulièrement durement la Chine.

«Il s'agit d'une étape importante pour l'industrie vétérinaire», a déclaré le vice-ministre de l'Agriculture, Phung Duc Tien, dans un communiqué.

«Avec une immunité de six mois, le vaccin sera un bouclier pour l'industrie porcine et la production porcine dans le monde.»

Le vaccin est en développement depuis novembre 2019, en partenariat avec des experts américains, avec cinq essais cliniques en cours.

Son innocuité et son efficacité ont été confirmées par l’Agricultural Research Service de l’USDA, a déclaré Tien.

«Ce succès ouvre de grandes attentes et la marge d'exportation du vaccin contre la peste porcine africaine produit au Vietnam est immense», a ajouté M. Tien.

Il n'a pas fourni de délai pour l'exportation du vaccin, ni d'estimation de la capacité de production du Vietnam.

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Suède: épidémie à Salmonella Newport liée à des écrevisses cuites congelées importées dans de la saumure à l'aneth

Photo d'illustration

Un article est paru dans Eurosurveillance qui traite d’une première, à savoir une épidémie à Salmonella Newport liée à des écrevisses cuites congelées importées dans de la saumure à l'aneth en Suède, de juillet à novembre 2019. Cet article est intéressant car il traite aussi d ela méthodologie utilisée lors de l’investigation.

L'enquête épidémiologique a identifié une marque importée spécifique d'écrevisses entières cuites congelées dans de la saumure à l'aneth comme véhicule suspect de l'infection à Salmonella Newport ST46.

Le véhicule de l'infection a ensuite été confirmé microbiologiquement dans des échantillons provenant de lots d'écrevisses rappelés et dans un échantillon provenant du contrôle aux frontières. Malgré le rappel complet du produit, deux cas supplémentaires avec la souche épidémique ont été identifiés, un en 2020 et un en 2021. Cela démontre la difficulté d'éliminer complètement le risque associé aux aliments contaminés avec des dates de péremption longues, car la possibilité de associer un aliment dans le congélateur à un rappel ou à l'annonce d'une épidémie diminue avec le temps.

Il s'agit, à notre connaissance, du premier foyer de cas à Salmonella lié à des écrevisses précuites congelées en saumure à l'aneth. Les épidémies à Salmonella Newport ont déjà été liées à des véhicules animaux et végétaux, par exemple le bœuf, la pastèque et les graines germées de haricot mungo. On ne sait pas comment le produit a été contaminé. Salmonella a déjà été détectée dans des écrevisses sauvages et il est possible que les écrevisses aient été insuffisamment cuites. Cependant, étant donné que Salmonella a été détecté dans deux lots, indiquant une contamination persistante, il est plus probable que le produit ait été contaminé après la cuisson, par l'ajout d'aneth contaminé ou par une contamination environnementale lors de la préparation. Nous avons utilisé une étude de cas basée sur le questionnaire exploratoire national suédois sur Salmonella pour identifier une source possible dans cette épidémie. Outre la rapidité d'exécution, McCarthy et Gieseke ont proposé que les avantages des études cas-cas par rapport aux études cas-témoins sont une réduction des biais de sélection et de rappel. En effet, les cas d'éclosion et les cas témoins sont identifiés à partir du même système de surveillance et parce que les cas témoins sont susceptibles de mieux se souvenir de leurs expositions que les témoins sains. Des études cas-cas ont été utilisées auparavant, à la fois pour comparer des cas sporadiques avec différentes maladies gastro-intestinales, pour établir une comparaison de base de cas avec différentes maladies, et dans les enquêtes sur les épidémies. Dans cette enquête sur l'épidémie, la justification de la réalisation d'une étude cas-cas était que l'écrevisse est un plat de saison, traditionnellement consommé en Suède lors des fêtes d'écrevisses en août et septembre. Les écrevisses sont généralement servies froides et les écrevisses précuites congelées sont prêtes à être consommées après décongélation, sans réchauffage.

Dans cette enquête sur l'épidémie, l'approche d'étude de cas a été couronnée de succès, identifiant un véhicule suspect d'infection sur lequel on pouvait agir en temps opportun et confirmé par une enquête microbiologique. Compte tenu des circonstances suédoises, avec l'utilisation de questionnaires nationaux, les études de cas pourraient être un outil utile lors de futures épidémies de maladies d'origine alimentaire et hydrique. La détection du signal d'éclosion montre la force d'un programme national de surveillance microbienne dans lequel Salmonella est typée en temps opportun dans le but d'identifier les épidémies, en particulier avec des cas largement répartis géographiquement. Cependant, le programme de surveillance microbiologique de l’agence nationale de santé de Suède (PHAS) ne comprend que l'analyse WGS des isolats provenant de cas domestiques. Par conséquent, il est possible que nous n'ayons pas détecté tous les cas d'épidémie, s'ils étaient considérés comme infectés à l'étranger.

Conclusion
Cette enquête a démontré l'utilisation réussie d'une étude de cas et de tests microbiologiques ciblés pour identifier les écrevisses importées congelées et précuites dans la saumure à l'aneth comme étant la source de l'éclosion. Cela montre l'importance de mettre en œuvre et de maintenir des systèmes de management de la sécurité des aliments efficaces dans l'ensemble de la chaîne de production, en particulier des aliments prêts à consommer.

Elle montre également la difficulté d'éliminer complètement le risque lié aux aliments contaminés avec des dates limites de consommation longues, comme en témoignent les deux cas supplémentaires bien après le rappel. L'action immédiate prise par l'entreprise de vente au détail vendant le produit, qui comprenait à la fois un rappel approfondi et une analyse des produits alimentaires, était importante pour confirmer le véhicule de l'infection et arrêter l'épidémie.

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L’Obscurantisme vert. La véritable histoire de la condition humaine

Le Figaro nous propose un entretien avec Yves Roucaute (article réservé aux abonnés).

Le philosophe, dans un livre iconoclaste, démonte une par une les idées fausses de l’écologie punitive et remet l’humain au centre de l’univers.

Assez de ces petits bonshommes verts qui ne cessent de condamner l’humanité pour mieux idolâtrer la planète. Épistémologue, l’universitaire, féru d’art moderne et contemporain, préfère défendre la vraie écologie, celle qui sauve les humains, dotés d’une réelle créativité. Maniant, non sans humour, la science et la réflexion philosophique, l’auteur de nombreux ouvrages publie L’Obscurantisme vert. La véritable histoire de la condition humaine (Éditions du Cerf).

Il nous explique dans cet entretien, si science sans conscience est ruine de l'âme; une conscience sans science peut être perdue.

La fiche du livre aux éditions du Cerf indique:
Sauver la planète ? Sauver l’humanité, voilà l’urgence pour le philosophe Yves Roucaute !
Aux obscurantistes verts qui font grand commerce de l’idolâtrie, de la culpabilité et de l’apocalypse, il oppose les faits. Et, au tribunal du bon sens et de la lucidité, il convoque ses témoins : l’histoire de la Terre, la grande aventure humaine, les sciences et les technologies.

Avec humour, Yves Roucaute démonte une par une les idées fausses. Les cyclones, séismes et variations climatiques ? Pires hier qu’aujourd’hui. Peut-on vivre en harmonie avec la nature sans la dominer ? Non. Le CO2 ? Rien de diabolique. L’éolien ? Beaucoup de vent pour rien. Le nucléaire ? Une alternative. Les produits bio ? Tous chimiques. La «Transition écologique» ? Une chimère. Le productivisme ? Une évidence. Et la société de consommation ? Une espérance. L’écologie ? Yves Roucaute est pour, mais une écologie non punitive, alimentée par le savoir, tournée vers l’avenir.

Réaliste, la vraie écologie rappelle aux nations que puissance rime avec croissance et décroissance avec décadence. Métaphysique, elle appelle à briser les spiritualismes d’occasion. Morale, elle remet l’humain au centre de l’univers. Voici une ode à la créativité, à la liberté, à la vie apte, enfin, à réenchanter le monde.

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