jeudi 8 décembre 2022

Riz doré»: les graines ont germé

Sur l'île philippine d'Antique, plusieurs dizaines de tonnes de riz doré ont été récoltées pour la première fois cet automne. (Photo : Bureau d'information de la province d'Antique).

«Riz doré»: les graines ont germé», article de Peter Rüegg, ETH Zurich. Le titre original est The seeds have germinated | ETH Zurich. Merci à André Heitz d’avoir traduit le texte de l’anglais et de l’avoir publié sur son blog.

Pour la première fois, des agriculteurs des Philippines ont cultivé du riz doré à grande échelle et ont récolté près de 70 tonnes de grains en octobre dernier. Cette histoire presque interminable a commencé à l'ETH Zurich.

Cet automne restera probablement dans l'histoire agraire. En octobre, les agriculteurs de la province philippine d'Antique ont récolté pour la première fois une quantité substantielle de riz doré enrichi en bêta-carotène, soit un total de 67 tonnes provenant de 17 champs.

Les grains séchés et polis vont être distribués à des ménages comptant des femmes enceintes, des mères allaitantes ou des enfants d'âge préscolaire qui risquent de souffrir de maladies dues à une carence en vitamine A.

Le professeur émérite de l'ETH, Ingo Potrykus, père et inventeur du riz doré, considère sa culture aux Philippines comme une percée : «Le pas vers une utilisation pratique a enfin été franchi. Après des décennies pendant lesquelles le génie génétique a été utilisé exclusivement pour l'agriculture commerciale, le premier exemple d'un projet humanitaire l'utilisant pour résoudre un problème de santé majeur devient maintenant une réalité.»

La carence en vitamine A menace des millions d'enfants
La carence en vitamine A est un problème de santé majeur dans de nombreuses régions des Philippines ainsi que dans d'autres pays du Sud. Elle entraîne notamment la cécité, des déficiences cognitives et la mort d'enfants dont le système immunitaire est affaibli. À l'échelle mondiale, plusieurs centaines de millions d'enfants sont exposés à ces maladies liées aux carences.

De nombreux autres pays, comme le Bangladesh, l'Indonésie, le Vietnam, l'Inde et la Chine, ont donc emboîté le pas aux Philippines et ont fait des progrès considérables dans l'introduction du riz enrichi en vitamine A.

Étapes importantes
- 1991 : M. Ingo Potrykus lance l'idée d'une variété de riz enrichie en vitamine A pour lutter contre la malnutrition. Les expériences commencent en 1992.
- 1993 : M. Peter Beyer, spécialiste des caroténoïdes, rejoint le projet.
- 1999 : Les deux chercheurs présentent le prototype du Riz Doré. Cette percée démontre qu'il est possible de reconstituer la voie métabolique des caroténoïdes dans les grains de riz.
- 2000 : MM. Potrykus et Beyer décident de proposer que le développement nécessaire du produit comme un projet humanitaire.
- 2005 : Le remplacement des gènes de jonquille par des gènes de maïs augmente la teneur en provitamine A.
- 2006-2018 : Compilation de toutes les données nécessaires pour le dossier réglementaire requis avant qu'un produit génétiquement modifié puisse être cultivé en plein champ.
- 2021 : Les autorités philippines chargées de la biosécurité donnent le feu vert à la culture et à la consommation du Riz Doré.
- 2022 : Début de la culture aux Philippines sous la supervision de l'institut national de recherche sur le riz PhilRice.

Au début des années 1990, l'ancien professeur de sciences végétales de l'ETH et son collègue Peter Beyer de l'Université de Fribourg ont décidé de lutter contre la malnutrition - également appelée «faim cachée» - en modifiant génétiquement le riz de manière à ce que la plante accumule du bêta-carotène dans ses grains. Le corps humain convertit le bêta-carotène en vitamine A, dont il a besoin pour survivre. Cela aiderait les habitants des pays où le riz est la principale source d'hydrates de carbone à couvrir leurs besoins quotidiens en vitamine A.

En 1999, l'année où M. Potrykus a pris sa retraite, lui et M. Beyer ont présenté un prototype de ce qui allait devenir le Riz Doré : une variété de riz qui accumulait du bêta-carotène dans ses grains grâce à une construction transférée composée de plusieurs gènes étrangers. Les grains avaient une teinte jaune d'or : le premier Riz Doré (GR - Golden Rice) était devenu une réalité.

Mais je suis aussi très contrarié que les retards aient fait souffrir des millions d'enfants.
Ingo M. Potrykus

Comme la quantité de bêta-carotène contenue dans le prototype était encore trop faible pour couvrir les besoins quotidiens en vitamine A, M. Beyer a mis au point une deuxième variante - GR2 - en collaboration avec une équipe de la société de technologie agricole Syngenta. Au lieu de gènes de jonquille, les chercheurs ont utilisé des gènes de maïs doux. Cela a conduit à une augmentation significative de la teneur en bêta-carotène des grains de riz par rapport au prototype.

Retardé et différé
Le Riz Doré a été controversé dès le début. Son utilisation a été bloquée, reportée et retardée pendant des années. Des groupes environnementaux se sont battus bec et ongles contre cette plante et d'autres plantes génétiquement modifiées. Les gouvernements, eux aussi, ont refusé d'approuver la culture du Riz Doré. Entre son développement et sa culture à grande échelle, 22 ans se sont écoulés.

Aujourd'hui âgé de presque 89 ans, M. Potrykus est ravi que le Riz Doré ait enfin été planté à grande échelle : «Je suis très soulagé de voir enfin la culture commencer après tant d'années de retard», déclare-t-il. Le fait que la science ait battu l'idéologie lui procure une grande satisfaction. «Mais je suis aussi très contrarié que ces retards aient causé des souffrances supplémentaires à des millions d'enfants».

Le défi de la déréglementation
Dans de nombreux pays, l'allègement de la réglementation stricte qui entoure l'utilisation des cultures génétiquement modifiées reste un défi majeur. «Les données des Philippines sont librement accessibles aux autres pays, ce qui facilite grandement l'élaboration de leurs propres dossiers nationaux», explique M. Potrykus.

Mais cela demande aussi du courage, ajoute-t-il. Les autorités philippines chargées de la biosécurité et le ministre de l'agriculture ont eu le courage d'approuver le GR2.
Plantes de Riz Doré peu avant la récolte. (Photo : Bureau d'information de la province d'Antique)

L'objectif est maintenant d'étendre de manière exponentielle la culture du GR2 à 17 autres provinces soigneusement évaluées. Les semences étant fournies à un plus grand nombre d'agriculteurs, des études d'efficacité permettront de déterminer dans quelle mesure la consommation de GR2 prévient la carence en vitamine A. L'objectif est de mettre le riz en vente localement une fois la recherche terminée.

Selon M. Potrykus, aucune autre amélioration du GR2 en termes de vitamine A n'est prévue. «Le Riz Doré contient suffisamment de bêta-carotène pour répondre aux besoins quotidiens de la population».

Le riz va devenir riche en fer et en zinc
Les phytologues sont actuellement en train d'ajouter du fer et du zinc au profil nutritionnel du GR2. Les carences en ces oligo-éléments entraînent également de graves problèmes de santé. C'est une autre longue histoire : au symposium de 1999 organisé à l'occasion du départ à la retraite de M. Potrykus, où celui-ci et M. Beyer ont présenté leur Riz Doré, la doctorante Paola Lucca a également présenté une variété de riz transgénique plus riche en fer.

Dans de nombreux pays d'Asie du Sud et du Sud-Est, les variétés de riz sont actuellement optimisées pour chaque pays. Au Bangladesh, le GR2 est prêt à être semé. «Tout est prêt là-bas. Mais le ministre de l'environnement du pays bloque le projet pour des raisons idéologiques», explique M. Potrykus. Il est toutefois convaincu que le ministre est à court d'arguments – et espère que la réussite du projet Golden Rice aux Philippines sera entendue par le ministère de l'environnement du Bangladesh.

Le projet Golden Rice a bénéficié d'un financement important de l'ETH Zurich, de la Fondation Rockefeller et de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Suspicion d'intoxication alimentaire : 18 collégiens malades, à Gourdeliane (Guadeloupe)

«Suspicion d'intoxication alimentaire : 18 collégiens malades, à Gourdeliane», source Gualeloupe1 du 7 décembre 2022. Encore et toujours une suspicion, il faudrait que Santé publique France puisse créer une rubrique spéciale ...

18 collégiens de Gourdeliane, à Baie-Mahault, ont été pris en charge, cet après-midi, suite à une suspicion d'intoxication alimentaire. Des vers auraient été découverts dans les repas. Au final, beaucoup n'ont eu, pour le déjeuner, qu'un carré de formage, avec du pain.

Nouveaux cas de suspicion d’intoxications alimentaires, dans un établissement de la commune de Baie-Mahault.
Vers 15h20, ce mardi 6 décembre 2022, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) a été appelé à intervenir au collège de Gourde Liane, où 18 élèves ont présenté des symptômes évocateurs d’intoxication.

Les pompiers les ont trouvés dans un état jugé «léger». Après régulation médicale par le Service d'aide médicale urgente (SAMU), chacun des collégiens concernés a pu regagner son domicile, avec ses parents.

Les services de gendarmerie, du SAMU et de la mairie étaient représentés sur place. L’Agence régionale de santé (ARS) a été informée de la situation.

Cette situation n'aurait rien à voir avec les faits survenus à l’école élémentaire de la Jaille, à Baie-Mahault, où 30 enfants avaient été victimes d’un phénomène similaire. A l’époque, le problème était lié à l’eau et la cuisine centrale.

Cette fois, les repas avaient été livrés par un prestataire basé en Basse-Terre. Les conteneurs sécurisés (afin que la chaine de froid soit respectée) étaient sur place dès 9h30/10h00, pour un service qui début à 11h30 chaque jour.

Seulement voilà, lors du deuxième service, les jeunes ont découvert de petites bêtes dans leur plat ; vers, mites, thermites, nul ne sait, à cette heure. Des prélèvements ont été effectués, pour être analysés, selon Manuel Samyde, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) au sein de l'établissement

Dans l'urgence, le principal de l'établissement n'a pu trouver de restaurant, au pied levé, pour que les enfants puissent manger. En désespoir de cause, ils ont dû se contenter d'un carré de fromage frais et d'un bout de pain.

Les parents d'élèves ont manifesté leur colère, sur les réseaux sociaux, avant même que l'intoxication ne soit révélée.

Le dernier article du blog sur le sujet était, Des vers de farine retrouvés dans des repas servis à des enfants dans six cantines à Bobigny, ce doit encore une suspicion d'intoxication alimentaire ...

Interpol et l'opération Thunder en Belgique, fraudes multiples liées aux produits alimentaires

Selon le Service Public Fédéral (SPF) de Belgique du 6 décembre 2022, «Saisies de viande, carapaces, crânes et squelettes d’espèces menacées».

Durant tout le mois d’octobre, la Belgique a participé à l’opération Thunder, coordonnée par Interpol au niveau international. A cette occasion, l’Administration Générale des Douanes et Accises du SPF Finances, l’AFSCA et le SPF Santé publique ont renforcé leurs contrôles sur le commerce des plantes et d’animaux menacés et de leurs produits dérivés, avec comme saisie à la clé, une collection de crânes, squelettes et carapaces en tous genres.

Saisies dans les bagages des voyageurs et les colis postaux
A l’aéroport de Zaventem (aéroport de Bruxelles), l'opération s'est concentrée pendant 2 jours sur les vols en provenance d'Afrique centrale et occidentale. Les valises des passagers ont été ouvertes afin de vérifier qu’elle ne contenaient pas de marchandises protégées par la convention CITES. 2 pièces d'ivoire, 4 morceaux de coraux, 2,62 kg de viande de varan et 3,6 kg de viande de singe ont été découverts.

Les douaniers, aidés de contrôleurs de l’AFSCA et du SPF Santé publique, ont trouvé des compléments alimentaires (coupes-faims, anti-cholestérol,…) fabriqués avec des plantes protégées dans les colis postaux destinés à des particuliers. Un sérum à base d’extraits de singe, destiné à une entreprise, a également été saisi. 107 autres infractions concernent des produits de santé, des denrées alimentaires, des plantes et des produits végétaux non-protégés par CITES. Tous ces produits illicites ont été confisqués par l’AFSCA.

La convention CITES réglemente, depuis 1975, le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d’extinction. L’accord compte actuellement 184 partenaires parmi lesquels l’Union européenne et ses États membres (dont la Belgique depuis 1984). La convention protège plus de 5.000 espèces d’animaux et 30.000 espèces de plantes. Pour plus d’informations sur la Convention CITES : www.citesenbelgique.be

Selon France 24 du 25 novembre 2022, la France est aussi très bien placée,
La France, avec ses 12 territoires ultra-marins présents dans cinq «hot spots» de la biodiversité, est un pivot du trafic d'espèces sauvages. Considéré comme «la troisième activité de criminalité transnationale organisée la plus lucrative au monde», selon la Plateforme intergouvernementale scientifique sur la biodiversité (IPBES), ce trafic contribue à la disparition d'espèces sauvages.

Rien qu'en 2021, «36 tonnes de produits illégaux issus d'espèces sauvages ont été saisies dans le Terminal 2 de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle», où arrivent les vols d'Afrique, selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature ), dont une dizaine de tonnes de viande de brousse (pangolin, primates, chauves-souris, agoutis…).

Ci-dessous la liste incroyable des saisies de l’opération Thunder 2022 ...

Les curiosités de Google Trends aux Pays-Bas : Salmonella est en 8e position

Les données de la recherche sur Google Trends pour les Pays-Bas rapportent qu’à la rubrique «Qu'est-ce que c’est ?», Salmonella arrive au numéro 8.

Je vous laisse méditer sur cette recherche …

Pour la France, comme pour la Chine, il n’est pas possible d’utiliser Google Trends afin de savoir quel le top 10 des «Qu'est-ce que c’est ?», si quelqu’un a la raison, je suis preneur …

Cela étant, si l’on fait une recherche sur Google Trends avec le terme ‘Salmonelle’ pour la France, il y a un pic autour d’avril 2022, les mots associés principaux étaient, Kinder, Ferrero. 

De même, si le terme devient ‘Syndrome hémolytique et urémique’, le pic se situe aussi autour d’avril, les termes associés sont plus nombreux, Buitoni, Escherichia coli, pizza, diarrhée, ...

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Nouvelles règles européennes pour limiter les substances perfluoroalkylées (PFAS) dans les aliments

L’Anses avait indiqué dans un communiqué du 12 mai 2022 que les «PFAS étaient des substances chimiques dans le collimateur».

Aussitôt dit, aussitôt fait, voici que «la Commission adopte de nouvelles règles pour protéger les citoyens contre les contaminants dangereux dans les aliments», source nouvelles de la Commission européenne du 7 décembre 2022.

La Commission a adopté de nouvelles règles pour protéger les citoyens contre les produits chimiques qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le système immunitaire, le développement des fœtus et des bébés ou le cholestérol. Les nouvelles règles limitent les niveaux de quatre produits chimiques environnementaux, les substances perfluoroalkylées (PFAS), dans les aliments. Ils protégeront les consommateurs de l'UE en réduisant leur exposition à ces produits chimiques dangereux.

Les quatre produits chimiques en question, le sulfonate de perfluorooctane (PFOS), l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorononanoïque (PFNA) et l'acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), sont également connus sous le nom de «produits chimiques éternels*» car leur composition chimique ne permet pas leur décomposition. Les États membres ont soutenu à l'unanimité les nouvelles règles qui sont basées sur une évaluation scientifique solide de l'EFSA. Les nouvelles règles s'appliqueront à partir du 1er janvier 2023.

Ils reflètent un engagement important pris par la Commission dans le cadre de la stratégie de l'UE pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques visant à lutter contre la présence de PFAS dans les aliments en introduisant des limites dans la législation sur les contaminants alimentaires.
Pour plus d'informations, veuillez consulter cette page.

*L’Anses répond à la question «Pourquoi appelle-t-on les PFAS les «produits chimiques éternels» ?

Les PFAS contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l'environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les «forever chemicals» ou «produits chimiques éternels».

mercredi 7 décembre 2022

Matières plastiques du compost domestique, faut-il suivre l'Anses ou la ville de Paris ?

Pas facile d'être écologiste à Paris voire même d’être un simple citoyen afin de trier ses déchets.

Dans «Proscrire les matières plastiques du compost domestique», document du 28 novembre 2022, l’Anses recommande donc de Ne mettre aucune matière plastique, même libellée «biodégradable» et/ou «compostable», dans les composteurs domestiques et collectifs.

Pour autant, la ville de Paris nous recommandé l'inverse comme l'indique cette poubelle dédiée aux déchets alimentaires trouvée près du marché de la place des Fêtes. Il est stipulé que le sac doit compostable...

Tout, cela m'inquiète un peu car dois-je suivre ce que dit la ville de Paris ou bien l'Anses ?

J'ai bien envie de ne suivre personne ...

NB : L’image ci-dessus est issue de l’image ci-après.

Urgence sanitaire : pourquoi le gouvernement doit impérativement mettre en œuvre un plan anti-rats à Paris

Après entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ?, selon le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 15 juillet 2022, voici «Urgence sanitaire : pourquoi le gouvernement doit impérativement mettre en œuvre un plan anti-rats à Paris», source article paru dans FigaroVox du 7 décembre 2022.

Le nombre de rats dans la capitale ne cesse de croître, explique le biologiste et chef d'entreprise Romain Lasseur, ce qui pose de graves problèmes de santé publique. D'où la nécessité, à l'approche des Jeux olympiques, de tout mettre en œuvre pour les éradiquer, argumente-t-il.

Romain Lasseur est docteur en toxicologie, biologiste. Il est le fondateur d'Izipest, une entreprise spécialisée dans la lutte contre les nuisibles.

Si l'on considère le double objectif de la consigne - assurer tant la réputation de Paris que la protection des personnes - on ne peut s'empêcher de dénoncer, à 600 jours du lancement des Jeux, l'autre menace planant, tant sur l'image de la ville hôte, que sur les millions de personnes attendues dans la capitale, qu'il s'agisse de la famille olympique ou des visiteurs : la présence croissante des rongeurs dans la ville, et leur proximité toujours plus grande avec l'homme, à l'image de l'incroyable mésaventure d'une Parisienne, récemment interviewée… la suite est réservée aux abonnés

Même France info, chantre de l’information politiquement correcte, indique à propos la mésaventure de cette dame, qui aurait eu lieu à Boulogne-Billancourt, et non pas à Paris, «Cela dit, même s'il ne s'agit pas de Paris, les rats sont bien un problème dans la capitale, tout comme à Marseille. D'après l'Académie de médecine, dans ces deux villes, il y aurait entre 1,5 et 1,75 rat par habitant.» Ouf !

Y aura-t-il une opération fêtes de fin d'année en France ?

 La question que chacun se pose en cette fin d’année 2022 est de savoir si nos autorités sanitaires compétentes en France organiseront ou non cette année une opération de contrôles appelée Opération Fêtes de Fin d‘année ou OFFA.  

En effet, il est de tradition, que lors des Opérations Fêtes de fin d’année (OFFA), les contrôles renforcés concernent les produits festifs consommés surtout pendant les Fêtes de fin d'année.

Il est hélas à craindre, en raison de la restructuration des services compétents ou police sanitaire, que comme l’Opération Alimentation Vacances durant l’été, il n’y ait pas d’OFFA cette année …

Selon le site du ministère de l’agriculture, il n’y a plus d’opérations quelle qu'elle soit depuis 2019 ...

Mais, il y a des pays comme en Belgique, où cette opération existe toujours, «En pleine saison des marchés de Noël, l’AFSCA dresse un premier bilan rassurant des contrôles effectués cet été auprès des exploitants ambulants», source AFSCA.

Le lecteur attentif du blog aura noté qu’en Belgique, il ne s’agit pas de fêtes de fin d’année mais pour l’agence sanitaire belge, de marchés de Noël. Noël n’est pas un mot tabou ...

«Au vu de ces résultats rassurants de l’été», selon l’AFSCA, l’agence «a toutes les raisons de penser que les opérateurs actifs sur les marchés de Noël vont accorder suffisamment de vigilance aux règles de sécurité alimentaire.»

Cela étant, le blog estime tout de même que la situation n'est que très moyennement rassurante ; en effet, cet été, en Belgique, «sur les quelques 750 contrôles déjà effectués cette année, 42% des opérateurs contrôlés ont reçu un avertissement et 8,26% d’entre eux ont reçu un procès-verbal d’infraction.» Pas mal, non ?

Pas d’OFFA donc encore cette année en France, bien triste période pour la sécurité des aliments, heureusement qu’il nous reste des bougies pour nous éclairer ...

Complément
C’est bien ce que je rapportais, pas d’opération fêtes de fin d’année, voire même plus du tout, mais un petit communiqué publié le 7 décembre 2022 par Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), «Marchés de Noël : comment bien acheter pour éviter les pièges ?»

Vous aimez l'ambiance des marchés de Noël ? Vous avez l'habitude d'y dénicher des cadeaux originaux ? Découvrez les conseils prodigués par la DGCCRF en cette fin d’année pour éviter les pièges sur la provenance des produits du terroir, de l’artisanat local… Service-Public.fr détaille les points de vigilance à privilégier sur les marchés de Noël.

Pourquoi du poulet farci, pané et surgelé est toujours une source si fréquente de Salmonella aux Etats-Unis, selon le CDC

«Pourquoi du poulet farci, pané et surgelé est toujours une source si fréquente de Salmonella aux Etats-Unis, selon le CDC», source Meatingplace.

Malgré une sensibilisation et une éducation accrues sur l'importance de la cuisson à cœur des produits de poulet farcis, panés et surgelés, ils sont restés obstinément une source courante de contamination par la Salmonella. Une enquête récente menée par le Centers for Disease Control révèle que des habitudes bien ancrées et des défis socio-économiques conduisent souvent les consommateurs à ignorer les instructions de cuisson sans danger pour les aliments incluses sur les emballages.

Historiquement, la cuisson de produits de poulet farcis, panés et surgelés dans tout appareil autre qu'un four conventionnel a été associée à de fréquentes épidémies de Salmonella, a dit le CDC. Néanmoins, alors que les fours étaient l'appareil le plus souvent déclaré utilisé pour cuire des produits de poulet farcis, panés et surgelés, 54,0% des répondants ont déclaré utiliser d'autres appareils au lieu ou en plus des fours conventionnels, y compris le four à micro-ondes (29,0%).

De plus, les répondants à faible revenu et qui vivent dans des maisons mobiles ont déclaré utiliser moins de fours et plus de micro-ondes. Les personnes au sein de ces groupes pourraient courir un risque accru de maladie liée à la fois aux difficultés de préparation de ces aliments et à l'accès aux appareils.

Les efforts visant à prévenir ces infections à Salmonella se sont appuyés sur les fabricants pour élaborer des instructions de cuisson et un étiquetage validés afin d'informer les consommateurs que les fours conventionnels sont recommandés, car les micro-ondes, les friteuses à air chaud et les fours grille-pain ont tendance à chauffer de manière incohérente du poulet farci, pané, surgelé ou du poulet cru pané surgelé. Souvent, les instructions ne comprennent même pas d'informations sur la cuisson du produit dans des friteuses à air chaud ou des fours grille-pain, et peuvent en fait mettre en garde contre l'utilisation du micro-ondes. Mais, a dit le CDC, les consommateurs ne lisent pas souvent les instructions sur l'emballage.

En fait, dans l'enquête la plus récente, 30% des répondants ont déclaré utiliser une friteuse à air chaud, 29% un micro-ondes et 14% un four grille-pain. Ces résultats suggèrent que se fier à l'étiquetage et aux instructions de cuisson pourrait ne pas être suffisant pour prévenir la maladie.

Les résultats sont importants pour les efforts du Food Safety Inspection Service (FSIS) de l’USDA afin d’éradiquer la contamination par Salmonella.

L'enquête a été menée auprès de 4 142 adultes de mai à juillet 2022.

Bien que Salmonella n'ait pas été historiquement considéré comme un contaminant aux Etats-Unis dans les produits non prêts à consommer, y compris les produits de poulet farcis, crus et surgelés, le FSIS a annoncé le 1er août 2022 son intention de déclarer Salmonella comme contaminant dans ces produits. Ces résultats peuvent orienter les politiques réglementaires et les stratégies de prévention pour l'industrie.

Manger des donuts peut faire maigrir, si norovirus inside !

«Un employé malade a probablement causé une importante épidémie à norovirus liée à des donuts, selon une étude», source article de Joe Whitworth paru le 7 décembre 2022 dans Food Safety News.

Selon des chercheurs, la source d'une épidémie à norovirus qui a touché plus de 200 personnes dans un État d’Australie était probablement un manipulateur d'aliments malade.

En novembre 2021, l’Australian Capital Territory Department of Health (ACT Health) a été informé par le propriétaire d'un point de restauration d'un signalement de maladie chez 11 personnes suite à la consommation de donuts. La boulangerie vendait principalement des donuts faits sur place.

Les donuts étaient un nouveau véhicule pour les maladies d'origine alimentaire en Australie, selon l'étude publiée dans Communicable Diseases Intelligence, «Donuts for weight loss? A norovirus outbreak associated with a bakery in the Australian Capital Territory».

L’ACT Health a également reçu deux rapports de cas de maladie le même jour liés à la même boulangerie. Des entretiens avec des patients et leurs contacts ont révélé qu'ils avaient tous mangé des donuts du magasin 24 à 48 heures avant de tomber malade. Les commandes provenaient de clients sans rendez-vous, de demandes pré-réservées ou d'applications de livraison de nourriture tierce, et aucune alerte publique n'a été émise par ACT Health.

La véritable étendue de l'épidémie inconnue
Au total, 301 personnes ont été interrogées ou interrogées dans le cadre de l'épidémie ; 215 répondaient à la définition de cas. Seize autres personnes ont signalé une maladie plus bénigne et ne répondaient pas à la définition. Il s'agissait de l'une des plus grandes épidémies d'origine alimentaire jamais étudiées par l'ACT.

L'âge médian des répondants était de 33 ans avec une fourchette de 3 à 91 ans et 159 étaient des femmes. La période d'incubation médiane des personnes malades était de 34 heures, mais elle variait de 9 à 112 heures.

Les symptômes les plus courants étaient la diarrhée; vomissement; nausées et douleurs abdominales. Huit cas ont signalé la présence de sang dans les selles et deux personnes ont été hospitalisées. Tous les clients interrogés ont mangé de la nourriture achetée sur place entre le 20 et le 24 novembre 2021.

Huit cas avaient une période d'incubation de 96 heures ou plus. Tous ces patients avaient au moins un autre membre de leur ménage qui était un cas et dont la maladie est apparue plus tôt. Ils ont probablement été infectés par transmission secondaire, plutôt que par une source alimentaire, ont dit les scientifiques.

Huit des 11 échantillons prélevés sur des personnes malades étaient positifs pour norovirus. Les manipulateurs d'aliments du magasin n'ont pas fourni d'échantillons de selles pour les tests.

Lien vers les donuts fourrés mais aucune saveur identifiée
Une étude patients-témoins a inclus un groupe de 140 personnes lors d'une réception avec traiteur. Au total, 192 donuts ont été préparés dans la journée. Dans l'ensemble, 59 personnes ont répondu au questionnaire et 27 répondaient à la définition de cas. Manger n'importe quel type de donut fourré était associé à tomber malade, mais aucune saveur unique n'a été identifiée comme source d'infection.

Une inspection de la boulangerie fin novembre a révélé que le respect des durées de stockage n'a pas pu être confirmé, car les étiquettes de date manquaient sur certains conteneurs.

Aucun agent pathogène n'a été détecté dans les six échantillons d'aliments ou les 17 écouvillons environnementaux. Cependant, aucun test viral n'a été effectué sur des échantillons car le laboratoire d'analyse du gouvernement de l'ACT (ACTGAL) n'est pas en mesure de tester les agents pathogènes viraux.

Le propriétaire a déclaré que le personnel n'était pas malade pendant la période d'étude et qu'il n'y avait aucun cas de vomissements ou de diarrhée parmi les employés ou les clients. Les dossiers de commande ont été éliminés une fois terminés.

Deux échantillons d'aliments ont montré des résultats supérieurs aux limites détectables pour les coliformes ; les deux étaient fabriqués sur place. Les donuts fourrés nécessitaient une manipulation méticuleuse de chacun d’entre eux après la cuisson.

La source de contamination n'a pas été confirmée mais on soupçonne qu'un manipulateur d'aliments a travaillé alors qu’il était infectieux et que des donuts ont été contaminés. L'ampleur de la maladie suggère également qu'il y a eu un manque d'hygiène des mains et de bonnes procédures de manipulation des aliments. Les résultats soulignent l'importance d'exclure les manipulateurs d'aliments du travail lorsqu’ils sont malades, ont dit chercheurs.

Le magasin a été fermé de novmbre 2021 à juillet 2022.

Sur le site l’ESCAIDE, vous pourrez aussi retrouver page 198, Doughnuts for weight loss? A norovirus outbreak in the Australian Capital Territory, November 2021.