jeudi 22 décembre 2022

Le plus faible nombre de cas d'hépatite A enregistrés, cinq autres maladies d'origine alimentaire et hydrique atteignant les niveaux pré-pandémiques, selon l'ECDC

L’ECDC revient sur quelques maladies infectieuses d’origine alimentaire avec cet article intitulé, «Le plus faible nombre de cas d'hépatite A enregistrés, cinq autres maladies d'origine alimentaire et hydrique atteignant les niveaux pré-pandémiques», qui est sensé fournir des explications.

Les chapitres couvrent des maladies causant le plus grand nombre d'infections d'origine alimentaire et hydrique dans l'UE et l’EEE (Espace Économique européen), à savoir la campylobactériose, la salmonellose, la yersiniose, l'infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines, la listériose et l'hépatite A.

Dans l'UE et l’EEE, le taux de notification de l'hépatite A était exceptionnellement faible en 2021, avec 0,92 cas pour 100 000 habitants, contre 2,2 cas en 2019. Cela peut être attribué principalement à la pandémie de la COVID-19 et aux restrictions, y compris la réduction des voyages internationaux.

Cependant, une forte baisse de la tendance des cas d'hépatite A a également été observée dans l'UE et l’EEE au cours des cinq dernières années. D'autres facteurs contribuant à cela peuvent être la sensibilisation accrue à la transmission de l'hépatite A, l'augmentation des mesures préventives telles que la pratique d'une bonne hygiène et l'augmentation de la vaccination parmi les groupes à risque. Une immunité naturelle accrue dans les groupes à risque à la suite d'une grande épidémie dans plusieurs pays survenue en 2017 et 2018 peut également être importante.

En 2020, le nombre de cas de campylobactériose et de salmonellose, les deux infections gastro-intestinales les plus fréquemment signalées dans l'UE et l’EEE, a notamment diminué en raison de la pandémie de COVID-19. Contrairement à l'hépatite A, ceux-ci ont semblé augmenter en 2021, mais les niveaux sont encore bien inférieurs à ceux des années pré-pandémiques. Cela pourrait être en partie un effet de la réduction des voyages, car les infections liées aux voyages étaient à leur plus bas niveau en 2021.

Les tendances de la listériose, des infections, à Escherichia coli producteurs de shigatoxines et de la yersiniose ont diminué moins sensiblement en 2020 et le nombre de cas est revenu aux niveaux pré-pandémiques en 2021. Cela pourrait être dû aux symptômes plus graves causés notamment par la listériose et les infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines, qui sont alors plus susceptibles d'être diagnostiqués et rapportés. De plus, de nombreux cas sont acquis au sein de l'UE et de l’EEE, et les données ne sont pas aussi affectés par les restrictions de voyage internationales.

En 2021, bien que la pandémie de la COVID-19 soit toujours en cours, la réduction progressive des mesures de restriction lies à la COVID-19, ainsi que le retour à la vie quotidienne normale (événements sociaux, visites chez le médecin, voyages), la réouverture des bars, restaurants et traiteurs (par exemple les écoles, les lieux de travail), peuvent expliquer l'augmentation des cas des cinq maladies d'origine alimentaire et hydrique.
Mise à jour du 4 janvier 2023
On lira avec intérêt l’article paru le 4 janvier dans Food Safety News, Recent data shows Salmonella and E. coli infections rose in Europe in 2021.

Les éleveurs néo-zélandais toujours «asphyxiés» par le plan de taxation punitive

Le blog vous en avait déjà parlé dans «En Nouvelle-Zélande, une police des pets de vaches ?»

«Les éleveurs néo-zélandais toujours «asphyxiés» par le plan de taxation», source La France Agricole.

Malgré des changements apportés au plan de taxation des émissions de gaz à effet de serre émises par les animaux d’élevage, les agriculteurs néo-zélandais ne décolèrent pas. Ils dénoncent une «réponse punitive» du gouvernement, qui fait de «vagues promesses».

Dévoilé le 11 octobre dernier, le plan controversé du gouvernement néo-zélandais sur la taxation des émissions de gaz à effet de serre du bétail ne passe toujours pas auprès des éleveurs. Et ce, malgré plusieurs changements apportés ce mercredi 21 décembre 2022.

Le méthane, un facteur du changement climatique
La Nouvelle-Zélande entend mettre sur pied la première taxe sur les émissions de méthane et de protoxyde d'azote au monde, pour contrôler l'empreinte environnementale de ses six millions de vaches et vingt-six millions de moutons.

Le méthane est moins abondant et ne reste pas aussi longtemps dans l'atmosphère que le dioxyde de carbone, mais il constitue un facteur beaucoup plus puissant de changement climatique. Ce composé chimique est responsable d'environ 30% du réchauffement de la planète depuis la Révolution industrielle, estiment les scientifiques, bien qu'il ne représente qu'une fraction de la composition du gaz à effet de serre.

Développer la sylviculture pour réduire la taxe
Selon la première version du plan néo-zélandais, les éleveurs devront payer en fonction des émissions de leurs animaux, ce qui a fait bondir la communauté agricole néo-zélandaise et provoqué des manifestations à la fin d'octobre.

Les fermiers avaient tout simplement demandé à la Première ministre, Jacinda Ardern, d'abandonner cet impôt, en pointant le risque d'une augmentation des prix des denrées alimentaires.

L'un des changements apportés par le gouvernement inclut la possibilité de contrebalancer les émissions de carbone animales par le développement de la sylviculture sur les exploitations, afin de profiter d'une taxe faible. «Notre objectif commun est d'aider les fermiers à exporter plus, réduire leurs émissions et faire en sorte que notre secteur agricole reste compétitif au niveau international», a déclaré Jacinda Ardern dans un communiqué.

Un plan qui ne passe toujours pas
«La Nouvelle-Zélande est la seule à opter pour une réponse punitive», a critiqué dans un communiqué le président de la Fédération des fermiers néo-zélandais, Andrew Hoggard, ajoutant que la production agricole était un secteur «efficace» et «non-subventionné».

Il a également accusé le gouvernement de faire «de vagues promesses», malgré la volonté de Jacinda Ardern de mettre en place «un système de réduction des émissions durable».

mercredi 21 décembre 2022

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de décembre 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de décembre 2022 (12/2022). Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une petite sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

Microbiologie
Des espèces bactériennes du genre Listeria réputées «inoffensives» développent des résistances: Les bactéries d’origine alimentaire Listeria innocua et Listeria welshimeri sont souvent considérées comme inoffensives, par comparaison à la mortelle Listeria monocytogenes. Mais ces deux espèces développent un nombre inattendu de caractéristiques nuisibles qui peuvent rendre les mesures de sécurité alimentaire plus difficiles à maintenir, selon une étude de séquençage du génome entier réalisée en Afrique du Sud. Certaines souches de L. innocua et L. welshimeri analysées possèdent des gènes de virulence et de résistance identiques à ceux de L. monocytogenes. EurekAlert, 3 pages. (05.12.2022). Publication originale: MicrSpectr.

Le risque de maladies d’origine alimentaire dues à des germes du genre Vibrio augmente en Europe: Selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les maladies d’origine alimentaire devraient augmenter en raison des effets du changement climatique. Les bactéries du genre Vibrio, en particulier, constituent une menace pour la sécurité des produits de la pêche provenant de la mer Baltique. Selon le rapport, la prévalence ou apparition de nombreuses maladies d’origine hydrique et alimentaire est affectée par les conditions climatiques ou exacerbée par des événements météorologiques extrêmes, tels que les fortes pluies et les inondations. Les bactéries du genre Vibrio prospèrent dans les eaux chaudes de salinité modérée et leur temps de réplication est parmi les plus rapides comparé à celui des autres bactéries étudiées, ce qui les rend extrêmement réactives aux changements environnementaux. FoodSafetyMag, 1 page. (11.11.2022). Publication originale: EEA.

La hausse des prix de l’énergie peut mettre en danger la sécurité alimentaire: La sécurité des aliments pourrait pâtir des problèmes causés par la hausse des prix de l’énergie, selon plusieurs groupes industriels européens et britanniques. L’Association interprofessionnelle européenne des fruits et légumes frais a prévenu que la fraîcheur, la qualité et la sécurité des produits peuvent être menacées en l’absence d’un stockage à température contrôlée et que la contamination microbiologique serait accrue si la chaîne du froid était rompue. FSN , 2 pages. (12.11.2022).

Risque de transmission du virus de la variole du singe (MPXV) par la manipulation et la consommation d’aliments: Une évaluation qualitative du risque récemment publiée avait pour but d’étudier la probabilité de transmission du virus de la variole du singe (MPXV) par les aliments lors de leur manipulation et de leur consommation. L’évaluation a conclu que seule la viande de brousse était soupçonnée d’être une source de MPXV. MicrRiskAnalysis, 13 pages. (12.2022).

Foyer à E. coli O121 dû à des falafels congelés: Un foyer dans plusieurs Etats à E. coli O121, signalé pour la première fois aux alentours du 7 octobre, est éteint, selon les centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies. Les données épidémiologiques, de laboratoire et de traçabilité ont montré que des falafels congelés vendus dans une chaîne de supermarchés rendaient les gens malades. Au total, 24 personnes infectées par la souche de E. coli O121 de l’épidémie ont été signalées dans 6 États. FSN , 2 pages. (02.12.2022). Publication originale: CDC.

Chimie
Microplastiques dans les viscères de poissons: Une étude récente a estimé l’absorption annuelle de microplastiques par les humains adultes sur la base de la présence de microplastiques trouvés dans le tractus gastro-intestinal de 160 espèces de poissons. Sur la base des classes de taille des poissons estimées pour l’étude, les chercheurs pensent que près de 15 % des microplastiques trouvés dans les viscères des animaux évalués ont le potentiel de traverser la barrière intestinale des poissons et d’atteindre leur musculature. Les muscles contaminés sont ensuite ingérés par l’homme et peuvent, par la suite, gagner des tissus du corps humain. FoodSafetyMag, 1 page. (18.11.2022). Publication originale: Food Control.

De l’arsenic dans des snacks pour enfants: L’enquête d’un radiodiffuseur britannique sur les niveaux d’arsenic inorganique dans le riz a remis en question la sécurité des produits destinés aux enfants, tels que les gâteaux de riz et les céréales pour petit-déjeuner à base de riz, bien que toutes les entreprises impliquées affirment que leurs niveaux sont conformes aux recommandations actuelles. BakeryAndSnacks, 2 pages. (15.11.2022).

Enrobage dans du bioplastique pour lutter contre les aflatoxines: Des chercheurs du service de recherche agricole du ministère américain de l’agriculture (USDA’s ARS) utilisent un enrobage dans du bioplastique pour protéger naturellement les semences contre l’Aspergillus, un type de champignon qui produit de l’aflatoxine. La nouvelle méthode consiste à enrober les graines d’une souche inoffensive et protectrice d’Aspergillus, délivrée par un mélange de bioplastique biodégradable à base d’amidon de maïs et de charbon bio. FoodSafetyMag, 1 page. (05.12.2022). Publication originale: USDA.

Les experts déconseillent de considérer que tous les PFAS soient également toxiques: Un groupe d’experts a déconseillé de considérer que toutes les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) sont aussi toxiques et puissantes les unes que les autres, tout en donnant d’autres avis sur les groupes de PFAS et l’évaluation des risques. En outre, les experts ont estimé qu’une évaluation complète des risques pour la santé humaine d’un mélange représentatif de PFAS n’est pas réalisable actuellement. FoodSafetyMag, 2 pages. (08.11.2022). Publication originale: Regul. Toxicol. Pharmacol.

Nutrition
Un complément alimentaire populaire provoque un risque de cancer et des métastases cérébrales: Alors que des études antérieures avaient établi un lien entre des compléments alimentaires commerciaux comme la nicotinamide riboside (NR), une forme de vitamine B3, et des bienfaits pour la santé cardiovasculaire, métabolique et neurologique, une nouvelle recherche a montré que le NR pouvait en fait augmenter le risque de maladies graves, notamment de cancer. L’équipe internationale de chercheurs a découvert que des niveaux élevés de NR pouvaient non seulement augmenter le risque de développer un cancer du sein triple négatif, mais aussi provoquer des métastases ou une propagation du cancer au cerveau. EurekAlert, 1 page. (11.11.2022). Publication originale: BiosBioel.

L’extrait de thé vert peut nuire au foie: L’utilisation d’extrait de thé vert à forte dose sur le long terme peut offrir une certaine protection contre le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’obésité et le diabète de type 2, mais elle peut aussi créer des lésions hépatiques chez une petite minorité de la population. EurekAlert, 1 page. (01.12.2022). Publication originale: JDietSuppl.

Fraude / Tromperie
Présence d’alcool dans des boissons sans alcool: En Suisse, le laboratoire cantonal de Zurich a détecté de l’alcool dans cinq des 25 boissons sans alcool testées. Le but du test était de montrer si les promesses faites sur l’étiquette étaient vraies. FoodAktuell, 1 page. (18.11.2022). Publication originale: KLZH.

Falsification des épices et des huiles: La falsification des épices et des huiles est en augmentation dans de nombreux districts en Inde. Les négociants d’huiles, de graines de cumin, de poudre de piment rouge et d’autres produits frelatés installent leurs entrepôts près des marchés de gros des villes, alors que la production de ces produits a lieu dans des zones résidentielles à forte densité de population ou dans les banlieues. siasat, 1 page. (05.12.2022).

Les cas de shigellose augmentent en Europe, alimentés par la hausse au Royaume-Uni

«Les cas de shigellose augmentent en Europe, alimentés par la hausse au Royaume-Uni», source article de Chris Dallparu le 20 décembre 2022 dans CIDRAP News.

Un nouveau rapport de surveillance du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) montre une légère augmentation des infections à Shigella signalées en Europe, avec une augmentation significative au Royaume-Uni et concernant les niveaux de résistance à plusieurs antibiotiques.

Pour 2019, 30 pays de l'Union européenne et de l’Espace économique européen ont signalé 8 448 cas confirmés de shigellose. Le taux global de notification de 2,2 cas pour 100 000 habitants était légèrement supérieur à celui de 2018. Le taux de notification le plus élevé a été observé chez les enfants de moins de 5 ans (4,8 cas pour 100 000), suivis des hommes âgés de 25 à 44 ans (3,7 cas pour 100 000) . Le plus de cas confirmés se trouvaient au Royaume-Uni (3 207, contre 2 617 en 2018).

La shigellose est une maladie gastro-intestinale causée par l'une des quatre espèces de la bactérie Shigella (Shigella sonnei, S. flexneri, S. boydii et S. dysenteriae). Bien qu'elle soit généralement associée à une exposition à des aliments ou à de l'eau contaminés par des matières fécales humaines, des infections peuvent également survenir lors de relations sexuelles orales et anales. Sur les 8 448 cas confirmés, la transmission par voie alimentaire était la plus fréquemment signalée (572), suivie par le sexe (142) et la transmission de personne à personne (87, à l'exclusion de la mère à l'enfant et de la transmission sexuelle).

Les tests de sensibilité aux antibiotiques des isolats de S. sonnei et de S. flexneri ont montré une résistance élevée à l'ampicilline et au triméthoprime-sulfaméthoxazole chez les deux espèces (45,6% à 88,2%), ainsi qu'une résistance considérable à la ciprofloxacine (25,5% à 36,9%).

Les responsables de l'ECDC attribuent l'augmentation des infections à Shigella en Angleterre, en particulier chez les hommes âgés de 25 à 44 ans, à une transmission accrue chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les taux de résistance aux antibiotiques ont également été extrêmement élevés dans ce groupe.

«En général, la prévention de l'infection et le contrôle des épidémies reposent sur de bonnes pratiques d'hygiène personnelle et environnementale pour prévenir la transmission féco-orale, en particulier lors d'activités sexuelles», a dit l'ECDC. «Des campagnes d'information ciblées pour accroître la sensibilisation à la shigellose pourraient aider à réduire la propagation de l'infection parmi les groupes à risque.»

«La prévention des infections et le contrôle des épidémies reposent sur de bonnes pratiques d'hygiène personnelle et environnementale.»

Un rapport de l'ECDC en février a noté une augmentation des infections à S. sonnei ultrarésistantes aux antibiotiques au Royaume-Uni et ailleurs en Europe et a averti que le risque de propagation parmi les réseaux de HSH qui se livrent à des pratiques sexuelles à haut risque, telles que le contact oral-anal, pourrait être élevé dans les mois à venir.

RASFF : Vous avez dit réseau d'alerte rapide ?

Faut-il faire confiance au réseau d’alerte rapide sur les aliments ou RASFF au sein de l’UE ?

Le blog répond pas vraiment, et vous en fournit un énième exemple ...

Le 15 décembre 2022, RappelConso informe du rappel de bloc de foie gras de canard avec morceaux en raison d’une altération organoleptique (odeur).
Le 20 décembre 2022, la France notifie au RASFF de l’UE la présence d’un défaut organoletique (odeurs) dans du foie gras de canard de France. Le produit a été distribué au Luxembourg, Suisse et Allemgne.
Le 21 décembre 2022, le Luxembourg informe du rappel de bloc de foie gras de canard avec morceaux en raison d’une odeur inhabituelle (défaut organoleptique) de la marque Feyel.

Moralité de l’histoire, cinq jours pour informer les Etats membres de l’UE, on doit pouvoir faire mieux, si la sécurité des aliments est une vrai priorité au sein de l'UE, et pas que dans les textes ...

Miracle au pays des rappels ? C'est Noël !

Un miracle a eu lieu chez RappelConso, selon des experts, cela est-il attribué à Noël, sans pour autant authentifier le miracle. L'Anses devrait certainement s'autosaisir car il y  va de la protection des consommateurs.

Petit retour en arrière ...

Le blog vous avait informé dès le 17 décembre 2022 en ces termes, «Information sur un rappel (oublié ou en retard ?) de cuissot de chevreuil». 

Carrefour a informé du rappel le 15 décembre 2022 de cuissot de chevreuil avec crosse mariné, saveurs forestières, en raison de la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage.

Mais, voici que tranquillou, RappelConso informe du rappel le 21 décembre 2022 de cuissot de chevreuil avec crosse mariné.
Premier constat, RappelConso ne lit pas le blog, le blog s’en remettra ...

Deuxième constat, à quoi attribuer cette information avec un retard de cinq à sept jours ?

La réalité est que cela tient du miracle de Noël et donc un grand merci à RappelConso de nous avoir fait partager ce grand moment !

Vin et étiquetage : allergènes, message sanitaire et plus encore ...

La DGCCRF s’est intéressée à «l’étiquetage des vins : savoir lire les étiquettes», Pour la fête de Noël, cela peut être utile ...

Les mentions figurant sur l’étiquette répondent à plusieurs objectifs : donner aux consommateurs des critères de choix, leur fournir une information loyale favorisant une concurrence équitable, protéger leur santé et établir la traçabilité des produits. Lisez les étiquettes !

Le blog a extrait ci-après les mentions sur les allergènes et le message sanitaire.

Allergènes
Pour les vins, la mention des allergènes est une mention obligatoire sur l’étiquetage dès lors que des substances allergènes (sulfites, œufs et produits à base d’œufs, lait et produits à base de lait) sont détectables.
La présence d’allergènes est obligatoirement mentionnée sur l’étiquette via l’expression «contient» suivie du nom de l’allergène (ce terme doit être mis en exergue, par exemple en gras ou via une police de caractère différente) :
- pour les sulfites : ils doivent être indiqués au-delà de 10 mg/litre exprimés en SO2, via les termes «sulfites» ou «anhydride sulfureux». La France a admis l’utilisation de la mention anglaise «contains sulphites», facilement compréhensible par le consommateur français ;
- pour l’œuf et les produits à base d’œuf, via les termes «œuf», «protéine de l’œuf», «produit de l’œuf», «lysozyme de l’œuf» ou «albumine de l’œuf» ;
- pour le lait et les produits à base de lait, via les termes «lait», «produit du lait», «caséine du lait» ou «protéine du lait».

Tiens l'anglais est désormais autorisé ...

Message sanitaire
Les boissons alcoolisées (plus de 1,2% vol.) commercialisées sur le territoire français doivent porter sur leur conditionnement un message sanitaire destiné aux femmes enceintes préconisant la non-consommation d’alcool.
Il peut s’agir d’un pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré ou d’un message rédigé ainsi «la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant».

L’article de la DGCCRF n’entre pas dans le sujet du vin issu de l’agriculture biodynamique, qui concerne le plus souvent des vins achétés par quelques bobos parisiens. Le blog vous avait proposé récemment un article sur le sujet avec Biodynamie : «l’influence» de l’anthroposophie.

Pour information, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Mivuldes) a publié récemment son rapport annuel. Elle revient sur le sujet de l’anthroposophie «doctrine spirituelle et philosophique» développée dans les années 1920 par l’Autrichien Rudolf Steiner. Lire aussi L'ésotérisme n'a pas sa place en agriculture !

Enfin, le tweet de la DGCCRF, ci-dessous, annonçant la parution de l’article sur le vin et étiquetage semble faire la part belle au bio …

Les difficultés du bio ou la fin de l'omerta

Mise à jour du 6 mars 2023
Crise du bio : fermeture de nombreux magasins. Plus de 200 magasins bio ont fermé en 2022 (dont une quarantaine de Biocoop) «en raison d’une baisse du nombre de clients» indique le site Reporterre (1er mars). «Mais le pire pourrait survenir cette année avec l’explosion des factures d’énergie» poursuit le site. Source blog-notes d’Olivier Masbou.

La FAO et l'OMS publient des rapports complets sur les STEC et Listeria

«La FAO et l'OMS publient des rapports complets sur E. coli (STEC) et Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 21 décembre 2022 dans Food Safety News.

Deux rapports finaux sur les mesures de maîtrise de E. coli et de Listeria dans les aliments prêts à consommer ont été dévoilés par la FAO et l'OMS.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont publié les rapports complets dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques.

Une réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) en juin 2020 a porté sur les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande et les produits laitiers, tandis que l'autre réunion en octobre et novembre 2020 a examiné Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé l'élaboration de lignes directrices pour maîtriser les STEC dans la viande bovine, le lait cru et le fromage produit à partir de lait cru, de légumes verts à feuilles et de graines germées. Le JEMRA a été sollicité pour un avis scientifique sur l'efficacité des mesures de maîtrise contre les STEC lors de la production primaire et de la transformation de la viande crue, du lait cru et des fromages au lait cru de vache. Les interventions ont été notées comme étant élevées, moyennes ou faibles sur la base des données probantes de la littérature.

Preuve des mesures de maîtrise
Les pratiques agricoles peuvent réduire le portage, l'excrétion et la transmission des STEC au sein d'un troupeau. Mais cela peut être annulé à des étapes ultérieures de la chaîne de transformation en raison du mélange avec d'autres animaux. Les bonnes pratiques comprennent un logement et une litière hygiéniques, une faible densité d'animaux, de l'eau potable, la biosécurité, un assainissement sûr et efficace et la gestion du fumier. L'impact des additifs alimentaires, des vaccins et des stratégies nutritionnelles a été mitigé.

Il existe une grande variation dans les réductions signalées lors de l'utilisation d'acides organiques et d'autres agents chimiques pour décontaminer les carcasses avant le refroidissement. Les mesures de transformation qui ont réduit les STEC sur les carcasses comprenaient le traitement par de la vapeur, l'eau potable chaude, la pasteurisation à la vapeur et le refroidissement à l'air 24 heures sur 24. Les preuves des bactériophages, des traitements à l'acide lactique et de l'irradiation sont mitigées. Le traitement à haute pression, l'irradiation gamma et eBeam ont été efficaces pour réduire les STEC dans les emballages de vente au détail.

L'efficacité des interventions lors de la production de lait cru et de fromages au lait cru dépend de l'origine animale du lait, des pratiques de fabrication, de l'échelle de production et de la charge microbienne.

Pour le lait cru, les interventions utilisant la bactofugation, la microfiltration, les bactériophages, l'eBeam et la haute pression ont réduit les niveaux de bactéries, mais elles s'accompagnent toutes de problèmes logistiques. La pasteurisation est très efficace.

Pour les fromages au lait cru, les étapes de cuisson, d'acidification et d'affinage, ou une combinaison de celles-ci, peuvent réduire E. coli ; cependant, le niveau de déclin variait selon le sérotype et le type de fromage.

Les tests sont complexes et les niveaux de STEC sont généralement faibles dans les aliments. Selon le rapport, un échantillonnage de produits de viande bovine et de lait cru permet de vérifier que les programmes de sécurité des aliments fonctionnent.

Les experts ont dit que les producteurs et les transformateurs doivent tenir compte de leur capacité et de leur logistique à utiliser la mesure de maîtrise, de son aspect pratique, de son statut réglementaire, des problèmes de santé et de sécurité au travail et de son coût. Ils ont ajouté que l'introduction de nombreuses interventions appliquées en séquence, car un «schéma de barrières multiples» pour réduire les STEC dans plusieurs points de la chaîne alimentaire serait le plus efficace.

Résultats sur Listeria
La réunion Listeria a identifié des lacunes dans le modèle d'évaluation des risques de la FAO/OMS et a convenu que sa mise à jour aiderait à éclairer les stratégies d'analyse des risques.

Le groupe d'experts a recommandé que les légumes verts à feuilles, le melon cantaloup, les fruits de mer prêts à consommer et les légumes surgelés tels que les pois et le maïs soient au centre des futures évaluations des risques. Ils ont noté que les produits réfrigérés sont devenus une source importante de listériose.

La maîtrise mondial de Listeria monocytogenes devrait continuer à utiliser une approche qui ne tient pas compte des sous-groupes tout en permettant aux gestionnaires de risques dans certains pays d'utiliser les informations sur les sous-types pour éclairer leurs décisions.

Les efforts doivent être concentrés sur la gestion et la maîtrise de Listeria en ayant un système complet de management de la sécurité des aliments. Un élément clé est la surveillance de l'environnement. Il a été conseillé aux organismes chargés de la réglementation d'utiliser une combinaison d'essais sur les produits finis et de surveillance environnementale pour vérifier la bonne mise en œuvre des stratégies de maîtrise par les entreprises.

La réglementation devrait encourager une surveillance environnementale agressive pour éliminer les sources de Listeria. Selon les experts, des critères microbiologiques tels que la tolérance zéro peuvent avoir un impact négatif sur la mise en œuvre du système complet de management de la sécurité des aliments et sur la manière dont les programmes de surveillance environnementale sont utilisés et rapportés.

La communication publique devrait se concentrer sur l'information des groupes vulnérables sur leur sensibilité et sur les aliments qui présentent un risque élevé de contenir Listeria.

Les scientifiques ont depuis développé des modèles d'évaluation des risques pour arial;">Listeria monocytogenesarial;"> dans certains aliments. L'accent était mis sur les légumes verts à feuilles, les légumes surgelés, le melon cantaloup et les fruits de mer prêts à consommer. Les modèles seront testés et revus, puis rendus publics.

Des agriculteurs heureux !

Un hommage aux agriculteurs pour une fois sur le service public de la télévision, Joyeux Noël et bonnes vacances aux heureux bénéficiaires ...