vendredi 17 mars 2023

Des vents violents peuvent aggraver la propagation d'agents pathogènes dans les élevages de poulets en plein air

«Des vents violents peuvent aggraver la propagation des agents pathogènes dans les élevages de poulets en plein air», source Washington State University.

Une étude sur les élevages de poulets de l'Ouest a révélé que des vents violents augmentaient la prévalence de Campylobacter chez les troupeaux extérieurs, un pathogène bactérien chez les volailles qui est la principale cause de maladie d'origine alimentaire aux États-Unis.

Des chercheurs ont découvert qu'environ 26% des poulets individuels avaient l'agent pathogène dans les élevages «en plein air» dans l'étude, qui comprenaient des élevages de poulets bio et en plein air. Des vents violents la semaine précédant l'échantillonnage et l'emplacement des élevages dans des environnements agricoles plus intensifs étaient liés à une plus grande prévalence de Campylobacter.

«Les éleveurs doivent être conscients du risque», a dit la co-auteure principale Olivia Smith, récemment titulaire d'un doctorat de l'Université de l'État de Washington. «Ces facteurs environnementaux influencent si la volaille va avoir des agents pathogènes d'origine alimentaire, donc les éleveurs doivent être conscients de ce qui les entoure. S'il y a beaucoup de vent et s'ils sont dans des zones vraiment agricoles, c'est un problème.

Pour aider à réduire l'exposition à Campylobacter, les chercheurs ont suggéré aux éleveurs d'envisager d'installer des brise-vent et de surveiller les conditions météorologiques, afin qu'ils puissent ramener les poulets à l'intérieur pendant les périodes de vents violents qui pourraient souffler les bactéries sur leurs élevages depuis les champs et les zones d'élevage à proximité.

Pour l'étude, publiée dans la revue Animals, les chercheurs ont analysé des fientes de poulet prélevés dans 27 élevages en Californie, Oregon, Washington et Idaho, aux États-Unis, a révélé une diversité de pratiques de gestion utilisées pour élever des volailles en plein air. Ici, nous évaluons les facteurs environnementaux et de gestion qui ont un impact sur la prévalence de Campylobacter spp. dans 962 échantillons fécaux de poulets provenant de 62 troupeaux sur une période de trois ans. Nous avons détecté Campylobacter spp. dans 250/962 (26,0%) des échantillons fécaux dépistés, dans 69,4% (43/62) des troupeaux et dans 85,2% (23/27) des élevages. Nous avons découvert que la prévalence de Campylobacter spp. était prévue pour être augmentée chez les volailles dans les élevages où la vitesse moyenne du vent était plus élevée au cours des sept jours précédant l'échantillonnage chez des élevages intégrées dans des paysages plus agricoles et chez des troupeaux caractérisés par des oiseaux plus jeunes, plus de rotations, des densités de troupeaux plus élevées et la production de poulets de chair. Collectivement, nos résultats suggèrent que les élevages situées dans des zones où la vitesse du vent est plus élevée et plus d'agriculture environnante sont plus exposées au risque d’introduction de Campylobacter spp. dans leurs troupeaux.

jeudi 16 mars 2023

Norvège : Des prélèvements ont détectés Listeria lié à une éclosion chez un producteur

«Des résultats de prélèvements ont détectés Listeria 
lié à une éclosion chez un producteur», source article de Joe Whitworth publié le 16 mars 2023 dans Food Safety News.

Les autorités norvégiennes ont trouvé des problèmes avec le plan d'échantillonnage d'une entreprise liés à une épidémie à Listeria en 2022, selon un rapport.

Lors d'une inspection en octobre, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a découvert que le plan d'échantillonnage d’un producteur de poissons n'était pas suffisant et que des échantillons environnementaux n'avaient pas été prélevés conformément au programme interne de Troll Salmon.

Au cours de la visite, l'agence a prélevé 14 prélèvements environnementaux et l'entreprise a également procédé à un échantillonnage par la suite. L'un des tests de l'autorité s'est avéré positif et le producteur a aussi détecté Listeria dans deux prélèvements de siphons différents.

L'entreprise a été sommée de réaliser quotidiennement des prélèvements pendant une période indéterminée et de mettre à jour le plan d'échantillonnage. L’entreprise a également effectué un nettoyage et une désinfection supplémentaires des locaux et du matériel ainsi que des travaux pour trouver la source de la souche épidémique.

Cinq personnes malades
L'Institut vétérinaire a aidé l'Institut norvégien de santé publique (FHI) et l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire dans l'enquête.

D'avril à octobre 2022, l'Institut national de santé publique a détecté une listériose chez cinq personnes. Les dates de prélèvements allaient de février à octobre.

Les cas étaient deux femmes et trois hommes âgés de 50 à 95 ans avec un âge moyen de 72 ans. Ils vivaient dans quatre comtés : Nordland, Trøndelag, Viken et Oslo, et tous ont été hospitalisés.

Après des entretiens avec des patients par l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments en octobre, le poisson fumé de Troll Salmon a été considéré comme une source possible d'infection. Trois personnes ont déclaré avoir consommé du saumon fumé ou de la truite et deux ont nommé du saumon fumé de ce producteur. Deux patients étaient trop malades pour être pleinement interrogés, mais l'un d'eux a confirmé avoir mangé du saumon fumé de ce producteur avant de tomber trop malade.

Listeria avait été retrouvé dans deux produits de saumon fumé de l'entreprise plus tôt dans l'année, mais à une concentration inférieure à la limite légale, de sorte que les produits n'ont pas été rappelés. Les produits ont été obtenus dans un magasin en avril et analysés le dernier jour de la durée de conservation en mai 2022.

Des prélèvements ont été réalisés lors de la surveillance des aliments prêts à consommer dans des magasins en 2022, un programme de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments. Les séquences ont été partagées avec le FHI, qui les a ensuite comparées aux isolats de patients.

Problèmes passés possibles
La découverte de Listeria monocytogenes dans des prélèvements environnementaux du producteur a coïncidé avec la détection du cinquième cas de l'épidémie, et l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a ordonné à l'entreprise de retirer certains produits du marché en octobre.

Il a été découvert plus tard que ces isolats avaient un profil différent de la souche épidémique, mais étaient similaires à ceux prélevés sur le saumon fumé du producteur dans le cadre du programme de surveillance de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour les produits prêts à consommer, ainsi que les isolats historiques des patients.

Listeria monocytogenes qui ressemble à la souche épidémique a déjà été observé parmi des cas en Norvège de 2010, 2014 et 2018. Des isolats similaires de Listeria ont été retrouvés dans un prélèvement du programme de surveillance du saumon tranché de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments, dans des prélèvements environnementaux du producteur et des patients de 2010 à 2015. Cependant, le manque de données épidémiologiques sur d'anciens patients signifie qu'il n'est pas clair s'il existe un lien ou non.

Listeria monocytogenes n'a été retrouvé dans un sachet non ouvert de saumon fumé de Troll, sorti du réfrigérateur d'un des patients. Les autorités n'ont pas indiqué si le patient avait consommé du poisson d'un autre sachet.

La découverte de Listeria dans les aliments ou dans les locaux de production n'est pas soumise à déclaration obligatoire en Norvège, mais la législation fixe des critères pour la quantité autorisée dans les aliments prêts à consommer.

Le faible nombre de cas peut être dû au fait que le type de séquence détecté a une faible virulence et que la concentration dans les aliments était initialement faible, ont déclaré des responsables de la santé.

Aucun autre pays qui a répondu à une demande de données n'avait de cas avec le même génotype que la souche épidémique de Norvège.

Le nucléaire en France, sur le mode ce n'est pas moi ...

Crédibilité de l'expertise ou qui veut la peau de l'Anses ?

La France Agricole
publie un article de l’AFP, «La crédibilité de l’Anses de plus en plus contestée»

Un rapport scientifique remet en cause l’Anses à la suite d’expertises controversées. Ce dernier invite l’agence à revoir ses procédures.  

On lira Conseil scientifique : AVIS et RAPPORT relatif à la Crédibilité de l’expertise scientifique. Mieux vaut se faire un avis par soi-même ...

Vous lirez donc les recommandations du conseil scientifique, qui ont pris comme par hasard, trois exemples d’avis sur les produits phytopharmaceutiques ou pesticides : néonicotinoïdes, glyposate et SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), sans oublier le dossier des OGM. Etonnnat, non ?

Plusieurs recommandations
À l’issue des travaux, le conseil scientifique, «soucieux de limiter les risques de mise en cause de l’expertise», formule quatre groupes de recommandations :
- Améliorer les procédures ;
- Mieux éclairer le processus de décision ;
- Intensifier les interactions avec les parties prenantes ;
- Renforcer la séparation de l’évaluation et de la gestion des risques au sein de l’Anses.

Parmi ces recommandations, figure notamment le fait de «favoriser la diversité scientifique dans les travaux», «recourir autant que nécessaire au format des auditions quand une compétence ponctuelle est requise», veiller au renouvellement régulier du vivier d’experts, affiner le traitement des liens d’intérêt ou encore renforcer les liens entre l’Anses et les organismes de recherche.

Des expertises «violemment contestées»
Ces dernières années, «les expertises produites par l’Anses (et dans certains cas les experts y ayant contribué) ont été contestées, voire violemment attaquées, directement ou par médias interposés», constatent les auteurs du rapport. Leur analyse s’est concentrée sur trois études de cas passés : le glyphosate, les néonicotinoïdes et les fongicides SDHI.

«Cette situation pourrait, si elle n’est pas gérée attentivement, menacer la crédibilité de l’agence, notamment pour la gestion des dossiers pesticides et pour le transfert programmé de l’évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM), autre dossier très sensible ayant notamment trait à des produits réglementés», ajoute le groupe de travail.

Le conseil scientifique dit avoir relevé trois tensions fortes s’exerçant l’expertise scientifique» :
1. Tension entre la nécessité de cadres méthodologiques et les modalités d’intégration des connaissances nouvelles ;
2. Tension entre l’urgence sanitaire et les délais nécessaires à la réalisation d’une expertise collective de qualité ;
3. Tension entre l’impératif de séparation de l‘évaluation et de la gestion des risques et la traduction des avis scientifiques dans des mesures de gestion, en particulier en situation d’incertitude.

L’Anses a répondu au conseil scientifique dans une Note de positionnement de l’Anses suite à l’avis de son Conseil scientifique intitulé «Crédibilité de l’expertise scientifique : enjeux et recommandations».

L’Anses rappelle que les trois cas d’étude choisis par le conseil scientifique ont trait aux produits phytopharmaceutiques, dont il est notoire qu’ils font l’objet d’attentions voire de controverses.

Suite aux travaux du Conseil scientifique, l’Anses va s’efforcer de mieux rendre compte de ces différents leviers d’action, de leur articulation et des limites de ses compétences dans le champ de la gestion et de la réglementation en tant qu’agence nationale d’expertise scientifique.

L’Anses dit s’investir dans quatre pistes de travail :
- La prise en compte plus explicite des incertitudes et des niveaux de preuve dans les évaluations de risque, pour un éclairage le plus juste des décideurs en charge de leur gestion ;
- L’amélioration des méthodologies d’évaluation des substances et produits, généralement développées au niveau européen ;
- L’enrichissement du dialogue avec les parties prenantes ;
- La poursuite de l’intégration de l’économie et des sciences sociales dans l’expertise.


Mise à jour du 27 mars 2023

Le vrai scandale de l'eau, par Mme Géraldine Woessner

Une curiosité sanitaire, la Moldavie est autorisée à exporter de la viande de volaille et des œufs vers l'UE

«La Moldavie est autorisée à exporter de la viande de volaille et des œufs en Europe», source Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Moldavie a reçu l'autorisation d'exporter de la viande de volaille transformée et des œufs de table vers les pays européens.
Voir le Règlement d’exécution (UE) 2023/514 de la Commission du 8 mars 2023 modifiant le règlement d’exécution (UE) 2021/405 en ce qui concerne les produits hautement raffinés, la liste des pays tiers ayant mis en place un plan de contrôle approuvé et l’inscription de la Moldavie sur la liste des pays tiers en provenance desquels les envois d’œufs destinés à être mis sur le marché en tant qu’œufs de la catégorie A sont autorisés à entrer dans l’Union (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)

La décision fait suite à une réunion de février 22023 de la section Contrôles et conditions d'importation du Comité des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), au cours de laquelle les États membres ont exprimé leur soutien au projet de législation de la Commission européenne visant à inscrire la Moldavie pour ces produits d'origine animale.

Le pays avait soumis un programme de maîtrise de Salmonella dans les troupeaux de poules pondeuses dans l'espoir d'être autorisé à envoyer des œufs de classe A vers les pays de l'UE. Les œufs de classe A sont de la plus haute qualité.

Les contrôles ont été évalués par la Commission européenne et revérifiés lors d'un audit* réalisé en avril 2022.

«Nous encourageons les entrepreneurs à investir dans des installations de transformation et de production à plus forte valeur ajoutée. De nouvelles améliorations de la qualité des produits contribueront à renforcer la position des producteurs moldaves sur le marché de l'UE», a dit la délégation de l'UE en Moldavie, qui a qualifié le processus d'accès au marché de l'UE de «complexe et long».

Des discussions sur l'autorisation des exportations de viande de volaille fraîche vers l'UE sont en cours avec la Commission européenne.

La Commission européenne a récemment publié un rapport évaluant la capacité de la Moldavie à remplir les obligations liées à l'adhésion à l'UE. La Moldavie a demandé à devenir membre en mars 2022. Il a été constaté que le pays avait un certain niveau de préparation en matière de sécurité des aliments, de politique vétérinaire et phytosanitaire.

Modifications du plan de contrôles
L'approbation de la viande de volaille transformée et des œufs de table de Moldavie vers les pays européens était l'une des nombreuses modifications récentes apportées à la législation de l'UE sur les envois d'animaux producteurs de denrées alimentaires, de produits d'origine animale et de produits composites.

Pourtant, selon ce rapport d’audit précité, il avait été noté, «Dans l’attente de la correction des lacunes constatées au cours de cet audit, y compris de la mise en œuvre de certaines mesures déjà proposées (notamment pour renforcer la capacité des laboratoires de détecter rapidement l'influenza aviaire hautement pathogène et à mettre en œuvre un programme de surveillance renforcé), la Moldavie n'est pas encore en mesure de fournir toutes les garanties zoosanitaires prévues dans le certificat d'exportation de viandes fraîches de volaille et d’œufs de table vers l’Union

*Rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire dans la République de Moldavie du 19 avril 2021 au 24 juin 2022 afin d’évaluer les contrôles zoosanitaires mis en place dans le pays en ce qui concerne sa demande d’inscription sur la liste en vue d’exporter des viandes de volaille, des produits de volailles et des œufs vers l’Union européenne.

mercredi 15 mars 2023

Hérault : Une boucherie de Lunel fermée pour de «graves manquements aux règles d’hygiène»

Hérault : Une boucherie de Lunel fermée pour de «graves manquements aux règles d’hygiène», source 20 minutes du 15 mars 2023.

«Le risque d’intoxication est avéré», selon la préfecture qui a fermé l’établissement, une institution dans la commune

Une boucherie située à Lunel a été fermée sur ordre de la préfecture de l’Hérault. Cette fermeture administrative par la direction départementale de la protection des populations concerne «la boucherie Mailhet, à Lunel, en raison de graves manquements aux règles d’hygiène».

La préfecture évoque des locaux et équipements sales, des denrées conservées dans des conditions inadéquates et une traçabilité insuffisante. Cette succession d’entorses sanitaires entraîne «un risque d’intoxication avéré».

La décision de la préfecture de l’Hérault a été accueillie avec surprise à Lunel. L’établissement, connu pour se fournir en viande chevaline et de taureau essentiellement auprès des éleveurs de Camargue, est une institution dans la commune.

Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles

C’est en quelque sorte une suite de l’article «Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter».

Voici «Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles»,, source article de Joe Whitworth paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques ont examiné une série d'interventions liées à Campylobacter dans la viande de volaille.

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) a examiné les données et les preuves récentes et a fourni des avis scientifiques sur les mesures de maîtrise de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans la chaîne de production de poulets de chair.

Campylobacter était à l'origine de plus de 95 millions de cas de maladie et de 21 374 décès en 2010 selon les estimations de l'OMS.

Un document contenant les conclusions de la réunion sur la maîtrise de Campylobacter avant et après abattage dans la viande de volaille a été publié pour soutenir les travaux de mise à jour des directives connexes du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH). Le rapport complet sera publié ultérieurement dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques (ERM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La viande de volaille est l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour les infections à Campylobacter.

Les informations sur la lutte contre Campylobacter, y compris la littérature scientifique publiée entre 2008 et octobre 2022, et les données soumises en réponse à un appel ont été prises en compte.

Les experts ont recommandé l'utilisation d'une combinaison d'interventions multiples aux stades de la production et de la transformation pour réduire la contamination de la viande de poulet.

De la production primaire au consommateur
Les scientifiques ont déclaré que des mesures de biosécurité strictes, des pratiques d'hygiène et de nettoyage-désinfection pendant la production primaire peuvent améliorer la maîtrise de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair.

Les facteurs de risque de contamination sur les sites de production primaire, tels que le dépeuplement partiel, la gestion de la litière, la proximité d'autres animaux d'élevage et l'âge d'abattage peuvent aider à orienter les stratégies d'intervention.

Il n'existe pas encore de vaccin commercial contre Campylobacter mais plusieurs candidats potentiels sont en phase de preuve de concept. Il n'y a pas de produits à base de bactériophages disponibles pour la production primaire, et les effets peuvent être temporaires et sujets à la résistance. Les preuves de l'efficacité des acides organiques, des probiotiques et des additifs à base de plantes dans les aliments pour animaux et l'eau sont mitigées.

Selon les experts, l'impact des interventions pendant la transformation dépend de la prévalence et de la concentration de Campylobacter dans et sur l'oiseau dans le troupeau.

Le plumage et l'éviscération peuvent augmenter Campylobacter sur les carcasses, mais l'échaudage peut réduire la concentration et la prévalence à la surface de la carcasse.

Le refroidissement par immersion peut réduire la concentration de Campylobacter dans la carcasse ; cependant, cela dépend du niveau initial de la contamination. Le refroidissement à l'air peut réduire l'agent pathogène, mais son efficacité, lorsqu'il est utilisé sans autres auxiliaires technologiques, n'est pas concluante.

L'irradiation est efficace pour éliminer Campylobacter de la viande et la congélation de ces produits réduit la concentration de l'agent pathogène. La vapeur, les ultrasons, les impulsions lumineuses à haute intensité, la lumière visible, les UV-C et d'autres technologies se sont révélées prometteuses à l'échelle du laboratoire ou du pilote, mais l'impact au niveau commercial est inconnu.

Les auxiliaires technologiques tels que les dérivés chlorés, les acides peroxyacétiques et les acides organiques ajoutés à l'eau utilisée pour le lavage et/ou le trempage peuvent réduire la présence de Campylobacter sur les carcasses.

Les interventions après transformation comprennent une cuisson à cœur et de bonnes pratiques d'hygiène.

Les experts ont dit que les changements dans l'industrie, la croissance démographique, le changement climatique et l'augmentation de la demande de protéines animales dans certaines régions orienteront la nécessité d'une évaluation plus approfondie des mesures de maîtrise.

Appel à experts
Une réunion portant sur Salmonella s'est tenue en septembre 2022. Elle a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

L'OMS et la FAO ont également lancé un appel aux experts pour contribuer aux travaux d'évaluation des risques sur Salmonella et Campylobacter.

Les résultats des réunions d'experts sur les deux agents pathogènes seront utilisés par le JEMRA dans le développement d'une évaluation des risques pour les deux agents pathogènes dans la viande de volaille.

En 2010, l'OMS a estimé que Salmonella d'origine alimentaire a causé 78 millions de cas de maladie et près de 60 000 décès.

Le JEMRA a déjà évalué Salmonella dans les poulets et la viande de poulet. Pour Campylobacter, il a mené des évaluations des risques chez les poulets et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

La sélection des participants commencera le 30 avril 2023 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés. Pour postuler, veuillez suivre ce lien.

Belgique et sécurité alimentaire : Des consommateurs très satisfaits de l'AFSCA !

Des consommateurs très satisfaits, certains en France rêverait d’un tel bilan, mais c’est en Belgique que cela se passe, «En 2022, l'AFSCA a été plus populaire que jamais auprès des consommateurs», source communiqué de l’AFSCA du 15 mars 2023. C’est certes de l’autocongratulation, mais le 15 mars, c’est la journée internationale des consommateurs ...

Avec près de 5 000 plaintes et quelques 6 600 questions, un nouveau nombre record de signalements a été fait en 2022 auprès du Point de contact de l’AFSCA pour les consommateurs. Des questions sur les informations figurant sur une étiquette ou les dates de péremption, un problème avec un produit alimentaire acheté, des questions sur l'autorisation des entreprises alimentaires... Plus que jamais, la sécurité alimentaire vit chez les consommateurs qui trouvent de plus en plus souvent le chemin de l'agence alimentaire. Pour l'AFSCA, ces rapports sont une source d'information importante. Ainsi, chaque plainte et chaque question contribue à une protection en continu du consommateur.

En 2022, le Point de contact a reçu exactement 4 998 plaintes, soit une moyenne de 20 plaintes par jour ouvrable. Il s'agit d'une augmentation de 27% par rapport à l'année 2021, au cours de laquelle le secteur horeca a dû fermer (partiellement) ses portes pendant un certain temps en raison de la crise du Covid. Outre ces plaintes, le personnel du Point de contact a également traité 6 628 demandes de renseignements, soit une moyenne de 26 questions par jour ouvrable. Un net pic de demandes d’informations a pu être observé lors d'un incident alimentaire dans une usine belge de chocolat.

Les intoxications alimentaires, l'hygiène dans les entreprises du secteur alimentaire et les méthodes de stockage forment le top 3 des plaintes
Environ un tiers (31%) du nombre de plaintes reçues en 2022 concernait une potentielle intoxication alimentaire. Il s'agit d'une légère augmentation de 5% par rapport à l'année dernière. En outre, un quart des plaintes traitées concernaient l'hygiène dans les établissements alimentaires et 17% portaient sur des questions liées aux méthodes de stockage telles que les températures, les dates de péremption etc.

La plainte du consommateur est l’élément déclencheur d'une enquête sur place
Les plaintes reçues par le Point de contact pour les consommateurs sont transmises en priorité aux contrôleurs qui peuvent prendre les décisions nécessaires sur place. En 2022, presque toutes les plaintes (92%) ont été traitées par l'AFSCA dans les 30 jours. Dans 1 cas sur 2, nos collaborateurs ont pu constater au moment de l'inspection que la plainte était justifiée, et ont dès lors pris les mesures nécessaires.

45% des questions des consommateurs portent sur un produit rappelé
Près de 3 000 questions posées au Point de contact en 2022 concernaient les rappels de produits alimentaires et les avertissements que l'AFSCA contribue à diffuser. Les consommateurs se demandent quel est le risque s'ils ont consommé les produits, comment identifier les produits concernés et où aller s'ils ont déjà acheté un produit. Environ un tiers des questions posées en 2022 (2 086 questions) l'ont été juste avant la fête de Pâques, suite au rappel d’une série de produits Kinder.

En outre, les consommateurs ont également des questions sur comment bien stocker les produits, sur la meilleure façon de protéger leur volaille contre la grippe aviaire et sur la différence entre une date limite de consommation (DLC) et une date de durabilité minimale (DDM). Grâce à cela, l'AFSCA sait ce qui préoccupe les consommateurs et y répond par des campagnes de sensibilisation.

Sur l'ensemble de l'année 2022, 99% des demandes des consommateurs ont reçu une réponse dans les quatre jours ouvrables.

Des consommateurs très satisfaits du point de contact de l'AFSCA !
Les 782 consommateurs qui ont participé à une enquête de satisfaction ont attribué une note de 8,6/10 aux services du Point de contact. A leur tour, 88% recommanderaient le Point de contact à d'autres personnes. L’Agence compte bien maintenir ce contact quotidien avec les consommateurs afin de répondre adéquatement à toutes leurs questions et plaintes.

David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture : «Le nombre record de plaintes adressées au point de contact de l'AFSCA en 2022 montre que les consommateurs sont de plus en plus attentifs en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Le rôle du consommateur ne doit pas être sous-estimé : les plaintes (dont la plupart sont traités dans les 30 jours) apportent directement une plus-value à la protection de notre chaîne alimentaire.»

Complément
En France, SignalConso serait probablement ce qui se rapproche le plus des points de contact de l’AFSCA. En 2022, par exemple, il y a eu 1 454 contacts pour une intoxication alimentaire, et il y aurait eu 295 contacts en 2023 (au 15 mars).

Mise à jour du 17 mars 2023
On lira l'article de Food Safety News (anglais), «L'incident à Salmonella chez Ferrero a provoqué une augmentation des questions du public».

La sécurité des aliments en France, selon le rapport d'activité 2022 de la DGAL : des chiffres pas du tout au niveau

La DGAL vient de publier le 14 mars 2023 le rapport d’activité 2022. Pas de quoi pavoiser avec ce 15 mars, journée internationale des consommateurs, journée inconnue à l’Anses, au ministère de l’Agriculture et la DGCCRF, c’est dire ...

Désolé pour le personnel de la DGAL que je respecte, mais je ne peux fournir que quelques données seulement extraites de ce rapport 2022 pour éviter d’avoir «Des migraines ... Des nervous breakdown, comme on dit de nos jours.»

Voici le nombre de contrôles en sécurité des aliments en France selon la DGAL du ministère de l’Agriculture. Comme vous pourrez hélas le constater, ces contrôles sont orientés à la baisse, 2022 et sont pratiquement identiques à ceux de 2021, bien triste ce pays qui décline ...

- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
- 2022 : 48 960

Ces 48 960 contrôles se décomposent de la façon suivante :

- Établissements d’abattage, de transformation et d’entreposage: 15 720 inspections versus 16 390 en 2021.
- Restauration collective : 9 570 inspections versus 9 835 en 2021.
- Restauration commerciale : 15 020 (dont 10 420 suites) versus 12 020 en 2021 (dont 8 150 suites). Un très léger mieux, loin du compte, car toutes les autres inspections sont en baisse. On appelle cela «reprendre d’une main ce que l’on donne de l’autre».
- Commerces : 8 650 versus 10 530 en 2021.

Le terme 'transparence' est aux oubliettes dans le rapport,
Une curiosité, pourquoi distinguer dans l’édito du rapport, «la DGAL a poursuivi ses efforts au service des citoyens et des consommateurs», en quoi est-ce utile, citoyens me va très bien !ég

Voilà ce rapport ne mérite pas plus !

Complément
810 fermetures totales ou partielles effectives en 2022 versus 500 en 2021, soit une augmentation de 39%