mercredi 14 juin 2023

Fermeture adminstrative pour cause sanitaire de la cuisine d'une école à Pantin. Le discret maire ne prévient pas les parents d'élèves

Fermeture de la cuisine de l’école Henri-Wallon à Pantin pour raison sanitaire : le maire répond aux parents, source Le Parisien.

Une semaine après les révélations du Parisien, Bertrand Kern, le maire (PS), s’est expliqué lors d’une réunion d’information, lundi soir. Sans vraiment convaincre les parents d’élèves, qui n’avaient pas été prévenus de la décision administrative due à des manquements aux règles d’hygiène. L’élu a aussi annoncé une série de mesures pour régler d’autres problèmes dans l’établissement.

Et oui, on fait cela discrètement … Pantin : la cuisine de l'école Henri Wallon fermée discrètement pour des problèmes d'hygiène, source France 3.

A Pantin, un arrêté préfectoral demandait la fermeture de la cuisine de l'école élémentaire Henri Wallon du 24 au 31 mai pour des problèmes d'hygiène, sans que les parents soient prévenus. Ces derniers ne décolèrent pas.

Les parents d'élèves l'ont appris fortuitement lundi. La cuisine de l'école élémentaire Henri Wallon de Pantin a été fermée du 24 au 31 mai. Une visite surprise de la DDPP 93 (direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis), faisait état de déjections de souris trouvées dans l'office de la cantine, d'une absence d'hygiène de base, ou encore d'une absence de formation sur les gestes d'hygiène.

Pendant ce temps, les repas des enfants étaient froids, à base de chips, de petites salades ou de conserves, sans que les parents en aient été informés selon les représentants des parents d'élèves qui ont appelé la mairie. Cette dernière n'a alors évoqué qu'un souci technique.

Une réunion en urgence à l'école

Après avoir pris connaissance de ces problèmes d'hygiène, les parents ont contacté la mairie, qui les a convoqué ce mercredi en urgence dans l'école. Emmanuelle, dont la fille de huit ans est en CE1 à l'école Henri Wallon, explique que la mairie dit regretter «avoir privilégié l'action à la communication. Ils nous ont dit qu'ils ont préféré régler les problèmes dès le 25 mai comme réparer les trous par où passaient les souris, quelques fuites, et améliorer la formation du personnel».

Entre temps, la fille d'Emmanuelle a été victime d'une gastro «longue qui a duré cinq jours, ce qui est beaucoup plus qu'une gastro classique où en général, en 24 heures, elle récupère. Elle a eu des douleurs de ventres assez conséquentes. Lors de la réunion, j'ai dit à la mairie que si j'avais été prévenue de risques sanitaires à la cantine, je serais allée directement aux urgences» précise Emmanuelle. Cinq ou six autres enfants ont eu les mêmes symptômes, à la même période.

Les parents très en colère

Lors de la réunion organisée ce mercredi, les parents ont évoqué une «rupture de confiance très claire» explique la représentante des parents d'élèves. Ils ont aussi demandé que la cantine de mai ne soit pas facturée, «l'arrêté préfectoral pour connaître la réalité des dégâts, nous communiquer très précisément ce qui a été fait, les analyses bactériologiques réalisées en mars et qui sont apparemment saines. On a aussi demandé une réunion publique car cette grande colère ne va pas s'apaiser comme ça» précise Emmanuelle.

L'arrêté de la DDPP a été levé le 30 mai après une nouvelle visite d'inspection. La mairie a promis de diligenter une enquête pour comprendre d'où viennent les failles. Les parents d'élèves, toujours très en colère, ont l'intention de faire des visites surprises à la cantine où les choses devraient revenir à la normale dès ce mercredi.

Commentaire

La DDPP sait-elle désormais que la mairie de Pantin a la même couleur politique que la mairie de Paris qui elle considère les rats et souris comme nos amis ?
Le maire de Pantin devrait démissionner, s’il sait ce que le mot responsable veut dire. Je vous laisse trouver le qualificatif de ce maire ...

NB : Photo d’illustation.

Le département du Val d'Oise au tableau d'honneur en matière de respect des règles d'hygiène

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.

Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

J’ai bien aimé le stockage des cuisses de poulet conservées à température ambiante en raison du manque de place dans la chambre froide. 

France : Nouveaux rappels d’épinards à cause de la présence de coprs étrangers. Nouveauté, ils sont en plastique de couleur bleu

Il y avait eu pendant plus d’un mois le feuilleton européen de produits contenant des épinards bio pour cause de présence de particules métalliques depuis plus d’un mois, le tout sans notification au RASFF de l’UE.

Vous avez aimé ce feuilleton, voici qu’il existe désormais un version non métallique avec des corps étrangers en plastique de couleur bleu. Il s’agit cependant pour l'instant d’un feuilleton essentiellement français avec tout de même quatre rappels à la clé !

Différences avec les précédents rappels d’épinards

La première différence avec le précédent feuilleton est qu’il y a eu une notification par la France au RASFF de l’UE le 8 juin 2023 (voir image), suite à une à une plainte d’un consommateur.
Deuxième différence, les épinards n’auraient été distribués qu’en Belgique.
Troisième et dernière différence, les épinards ne sont pas bio.

Les rappels en France

Ces produits ont été commercialisés du 19 mai au 10 juin. L’avis de rappel a été publié le 13 juin 2023 par RappelConso, soit cinq jours après la notification au RASFF. On doit faire beaucoup mieux en termes de rappels proactifs ...

Commentaire

Il n’est pas aisé de détecté du plastique bleu dans des épinards, je dis ça, je dis rien ...

Fermeture administrative, et une boucherie à Lyon !

«Cafards, rats et souris : après un contrôle, la préfecture ferme cette boucherie», source Le Progrès.

Le commerce pourrait rouvrir à condition de corriger les manquements constatés, notamment après l’éradication des nuisibles par une entreprise spécialisée, un nettoyage et une désinfection totale des locaux, mettre des poubelles hygiéniques…

Petit flash back, cette boucherie avait déjà été contrôlée le 22 avril 2023, «Une boucherie de Rive-de-Gier ne respectait pas les mesures sanitaires. Si de nouveaux manquements étaient constatés, l’établissement fera l’objet d’une fermeture administrative.» 

Un contrôle ça va, deux bonjour les dégats !

Le lundi 12 juin 2023, La sanction ne s’est pas fait attendre. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes a procédé à la fermeture administrative de la boucherie « Beauvisage » située au 141 de la rue Professeur-Beauvisage (Lyon 8e). Un arrêté préfectoral atteste de cette décision prise à la suite d’un contrôle effectué par deux agents de la direction départementale de la protection des populations (DDPP), lundi matin.

Plusieurs manquements graves aux règles d’hygiène

Dans les locaux de la boucherie, les agents ont constaté plusieurs «manquements graves aux règles d’hygiène» enfreignant la législation européenne. Parmi eux, un manque de nettoyage des locaux de production et de stockage, la présence de cafards, de rats et de souris, l’absence d’endroits pour se laver les mains, des mauvaises conditions de stockages et de conservation des matières premières, un défaut de traçabilité des aliments etc.

Une réouverture possible ?

Le commerce pourrait rouvrir à condition de corriger tous les manquements constatés. Cela passe, entre autres, par l’éradication des nuisibles par une entreprise spécialisée, un nettoyage et une désinfection totale des locaux, mettre des poubelles hygiéniques…

«La réouverture ne pourra avoir lieu qu’à la suite d’une vérification d’un agent de la DDPP qui aura constaté l’effectivité des mesures correctives», précise la préfecture dans son arrêté. Contactée, la boucherie n’a pas répondu.

Commentaire
Je ne me presserais pas pour la réouverture de cet établissement compte tenu de ses antécédents en matière d'hygiène ...   

mardi 13 juin 2023

Etats-Unis : Une personne décède après avoir mangé des huîtres crues. Vibrio vulnificus inside ?

«Un homme décède d'une infection bactérienne après avoir mangé des huîtres», source article de Coral Beach paru le 13 juin 2023.

Un homme du Missouri est décédé après avoir mangé des huîtres crues, selon les responsables locaux de la santé publique.

Le St. Louis County Department of Public Health a signalé le décès le 12 juin lorsqu'il a été notifié par l'hôpital St. Claire. L'homme est décédé le 8 juin d'une infection causée par la bactérie Vibrio vulnificus.

Les responsables du comté ont émis un avertissement de santé publique concernant les huîtres crues, qui provenaient de «The Fruit Stand & Seafood» de Manchester, Missouri. Quiconque a mangé des huîtres crues de l'endroit et qui est tombé malade doit immédiatement consulter un médecin.

Les infections causées par la bactérie Vibrio vulnificus provoquent des symptômes tels que des crampes abdominales, des nausées, des vomissements, de la fièvre, des frissons et des cloques. Quiconque a mangé des huîtres crues de l'entreprise et est tombé malade doit informer ses prestataires de soins de santé qu'il a consommé des coquillage crus susceptibles d'avoir été contaminés par Vibrio vulnificus.

«Il n'y a aucune preuve que l'entreprise ait fait quoi que ce soit pour contaminer les huîtres, qui étaient probablement déjà contaminées lorsque l'établissement les a reçues», ont déclaré les responsables de la santé du comté de St. Louis.

L'homme de 54 ans n'a pas été identifié par les autorités sanitaires. Il a consommé des huîtres crues de The Fruit Stand & Seafood au cours de la semaine dernière.

Les autorités continuent d'enquêter sur la situation. Ils mènent des efforts de traçabilité pour déterminer d'où viennent les huîtres, selon le département de la santé.

Toutes les huîtres de l'entreprise étaient sous embargo par le département de la santé.

Plusieurs types de bactéries Vibrio peuvent provoquer des maladies, bien que Vibrio vulnificus soit le type le plus susceptible de provoquer une maladie grave, selon les responsables de la santé du comté. La vibriose est une maladie très différente du choléra, qui est causée par une autre espèce de vibrion, Vibrio cholerae.

Vibrio vulnificus peut être trouvé dans les eaux côtières chaudes, généralement pendant les mois d'été. Des personnes tombent généralement malades avec Vibrio vulnificus en consommant des huîtres crues ou insuffisamment cuites et d'autres coquillages. Vibrio vulnificus peut également provoquer une infection des plaies si une personne présentant des lésions cutanées nage ou est exposée à de l'eau contaminée par la bactérie. Les infections causées par Vibrio vulnificus ne se transmettent pas d'une personne à l'autre.

Les personnes infectées par Vibrio vulnificus commencent généralement à ressentir des symptômes 12 à 72 heures après avoir consommé des coquillages crus ou insuffisamment cuits, bien que cela puisse prendre jusqu'à une semaine avant l'apparition des symptômes. Les symptômes d'infection apparaissent généralement très rapidement. Contrairement à d'autres types de vibriose, Vibrio vulnificus ne provoque généralement pas de diarrhée, bien que certaines personnes présentent des symptômes gastro-intestinaux.

La maladie causée par Vibrio vulnificus peut être très grave. Aux États-Unis, le taux de mortalité associé à l'infection par Vibrio vulnificus est d'environ une personne sur trois infectée par la bactérie, selon le département de la santé.

Vibrio vulnificus cause plus de 95% des décès liés aux produits de la mer aux États-Unis. Les personnes atteintes d'une maladie hépatique chronique ou qui abusent de l'alcool, ainsi que les personnes immunodéprimées, courent un risque accru de développer une maladie grave et doivent éviter de manger des huîtres et autres coquillages crus ou insuffisamment cuits.

La Food Standards Agency va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments

«La FSA va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments, source Food Safety News du 13 juin 2023.

La Food Standards Agency (FSA) a introduit un modèle révisé pour la prestation de contrôles des règles alimentaires.

Ces contrôles sont effectués par les autorités locales ou les conseils de district pour s'assurer que les aliments produits et vendus par les entreprises soient sûrs et conformes aux indications.

La FSA a dit que les changements aideront les autorités locales à adopter une approche d'inspection plus basée sur les risques et axée sur le renseignement, en concentrant du temps et des ressources sur les entreprises qui présentent les plus grands risques.

Cela se traduira par des contrôles plus fréquents des entreprises non conformes, tout en réduisant les contrôles pour les entreprises qui peuvent démontrer de bons niveaux durables de conformité.

Cette décision fait suite à un projet pilote avec sept autorités locales en Angleterre et en Irlande du Nord l'année dernière. Un essai du modèle de règles alimentaires proposé au Pays de Galles devrait commencer sous peu.

Katie Pettifer, directrice de la stratégie et de la conformité réglementaire de la FSA, a dit qu'il était essentiel que les autorités locales disposent de suffisamment de ressources pour protéger les consommateurs.

«La FSA est très préoccupée par la baisse des ressources des autorités locales pour le travail sur les règles alimentaires. Le nombre de professionnels travaillant sur les normes alimentaires dans les autorités locales a diminué de moitié au cours de la dernière décennie. Le nouveau modèle met l'accent sur l'utilisation du renseignement pour perturber l'approvisionnement en aliments frauduleux ou dangereux dans la chaîne alimentaire, avant qu'ils n'atteignent les rayons», a-t-elle dit.

Il y aura une approche progressive du déploiement du modèle en Angleterre et en Irlande du Nord, qui devrait commencer cet été. Chaque autorité locale peut passer au nouveau système, mais celui-ci doit être en place d'ici la fin mars 2025.

Faits saillants de la consultation

La FSA a révisé le Food Law Code of Practice à la suite d'une consultation de 12 semaines. Les conseils et les groupes de normalisation commerciale ont soumis des commentaires ainsi que le chimiste gouvernemental, l’Institute of Food Science and Technology (IFST) et le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH).

Un certain nombre de réponses ont soutenu le modèle mais elles ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si les autorités locales ont les ressources nécessaires pour répondre aux exigences et si la FSA est consciente du manque général d'agents qualifiés, qui pose des problèmes de recrutement.

Une matrice de décision comprend 25 résultats réglementaires différents possibles pour les entreprises en fonction des niveaux de risque et de conformité associés, établissant 10 fréquences minimales basées sur les risques pour les contrôles officiels entre un mois et 10 ans.

D'autres commentaires ont porté sur l'inclusion d'un facteur de risque de notation des allergènes, l'utilisation d'évaluations à distance, l'impact sur les contrôles d'hygiène alimentaire, l'inspection des nouvelles entreprises dans les 28 jours, l'augmentation des ventes en ligne et le rôle des systèmes d'assurance privés de l'industrie et des partenariats avec la Primary Authority.

Le CIEH a soutenu l'approche davantage fondée sur les risques, mais s'est dit préoccupé par le niveau de soutien aux autorités, la fréquence proposée des contrôles et les mises à jour requises des systèmes d'information de gestion.

«Nous nous félicitons du fait que les changements proposés permettent aux autorités locales d'allouer leurs ressources à des entreprises à haut risque, mais pensons qu'en utilisant pleinement la capacité de la communauté élargie des membres de la santé environnementale, cela soulagerait une grande partie de la pression ressentie par les autorités locales. dans tout le pays», a déclaré Phil James, directeur général du CIEH.

«Nous devons également reconnaître le fait que de nombreuses autorités locales ressentent la pression d'être à la fois surchargées de travail et sous-financées. Nous appelons une fois de plus à une injection de fonds plus importante dont nous avons tant besoin pour permettre aux équipes de réglementation des autorités locales de fournir les services vitaux nécessaires à la protection du public.»

Le Val d'Oise, département pionnier dans la fermeture administrative pour cause d'un manque d'hygiène

- denrées d’origines animales dont les dates limites de consommation sont dépassées
locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- traçabilité des denrées non assurée
- Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.
- Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

Les phtos sont démonstratives.

Ils nous soulèvent le cœur

Ils nous soulèvent le cœur, source blog-notes d'Olivier Masbou paru le 13 juin 2023

Le mouvement Les Soulèvements de la terre a encore frappé. Deux serres, dont une expérimentale, du groupement les Maraichers nantais ont été saccagées ce dimanche.

Ah le joli brin de muguet, symbole du 1er mai, de la Fête du travail, du retour du printemps, de cette jolie tradition qui fait qu’une fois dans l’année tout le monde peut se mettre au coin d’une rue et vendre un brin de muguet pour gagner 3 sous ! Oui mais voilà, même la culture de cette fleur est insupportable aux yeux des activistes du mouvement Les Soulèvements de la Terre. 

A l’occasion d’une manifestation dimanche 11 juin, ils ont saccagé deux serres dans la région nantaise : une de salades, et une de muguets. « Si nous avons choisi de remplacer et réensemencer symboliquement avec du sarrasin bio le muguet industriel et les serres de la Fédération des Maraîchers Nantais, c’est parce que nous pensons que l’ensemble des terres accaparées par ce lobby devrait être restitué à la polyculture élevage et au maraîchage diversifié » écrivent les organisateurs dans tract. C’est le retour de la confiscation des terres ! 

Leur principe : «ce que vous faites ne me convient pas, donc je le détruit». Le reste est affaire de vocabulaire. Il s’agit de lutter contre « le maraichage industriel». Le muguet n’est pas arraché, mais «déplanté». Ca doit faire moins mal. Les réactions condamnant ces exactions sont nombreuses. «Ces méthodes d’action révèlent l’archaïsme paradoxal de gens qui se disent de progrès et dont l’application des principes amènerait les productions françaises vers une inéluctable confidentialité́. C’est la souveraineté́ alimentaire du Peuple Français qui est ainsi attaquée. Les salades piétinées et arrachées, les concombres piétinés sont un gaspillage indigne et une insulte à la société́ en proie à la cherté́ des productions alimentaires» écrit notamment Légumes de France. «Tout mon soutien aux maraîchers nantais victimes d’irresponsables qui défient les autorités et cherchent le chaos. Urgence à agir. Tout cela va très mal finir. Les appels au calme et à la raison portés par la FNSEA ne tiendront pas longtemps sans décisions fortes» indique Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur son compte Twitter.

En relisant le tract des activistes, je repense à une phrase de Pierre Desproges : «Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c’est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles, vous avez à la fois la Nausée et les mains sales».

Saccages agricoles : plus facile de «soulever la terre» que de savoir la travailler !

Saccages agricoles : plus facile de «soulever la terre» que de savoir la travailler !, source 
Tribune paru dans le Point du 12 juin 2023. Ancien maraîcher et syndicaliste agricole, Jean-Paul Pelras* dénonce la complaisance des institutions à l’égard des ultra-violents «Soulèvements de la terre».

Comme eux, j'ai été maraîcher jusqu'à l'aune des années 2000 – 13 hectares de serre double paroi gonflable, production de plants, cultures hors sol en tomates et concombres, cultures de salades et d'artichauts en plein champ… Et puis, parce que nous étions frontaliers avec l'Espagne, nous avons dû plier boutique, car confrontés au jeu des importations déloyales. Depuis, maraîchage et arboriculture dans les Pyrénées-Orientales sont réduits à leurs portions congrues. Je sais, comme eux, ce que provoque chez le paysan le caprice des éléments, quand la neige (comme dans les Pyrénées-Orientales en 1992) fait s'effondrer les serres ou quand le vent fait claquer les bâches au milieu de la RCnuit, quand la chaudière tombe en panne, quand le forage se tarit, quand les mercuriales s'effondrent, quand l'huissier tape à la porte, quand plus rien n'a de prix…

Mais je n'ai jamais vécu ce que les maraîchers nantais viennent de vivre. Peut-être parce qu'à l'époque, les activistes anti-agriculteurs n'étaient pas encore adulés par certains responsables politiques, peut-être parce que la notion de propriété était encore respectée, peut-être parce que rentabilité et compétitivité n'étaient pas systématiquement relayées au rang des priorités à dévoyer, à éliminer. Peut-être parce que ceux qui «soulevaient la terre» étaient ceux qui savaient la travailler. Peut-être, surtout, parce qu'il existait encore des responsables syndicaux capables de s'indigner autrement qu'en répétant à l'envi : « Tenez bon, nous sommes là, nous vous avons compris ! »

De mon temps, eh oui, il faut parler comme ça… les énergumènes qui ont saccagé en toute impunité les exploitations maraîchères nantaises, qu'elles soient ou non destinées à l'expérimentation, donc à l'amélioration des productions, n'auraient certainement jamais pu renouveler leurs exploits une seconde fois. Cette propension à détruire tout ce qui pousse ou contribue à faire pousser doit cesser. Car, devenue virale, elle suscite un climat de colère qui pourrait, bien évidemment, dégénérer. Sachant, de surcroît, que si elles ont bien évidemment un impact économique, ces actions sont totalement contre productives écologiquement parlant, puisqu'elles condamnent les efforts entrepris par la recherche pour limiter l'usage en eau et l'utilisation des produits phytosanitaires.

Droit de réponse

Les syndicats agricoles (excepté bien sûr celui qui cautionne, avec l'appui politicien des leaders écologistes, les mouvements activistes) doivent sans délai soutenir les exploitations vandalisées et intenter des actions en justice. Ils doivent le faire en dénonçant les saccages bien entendu, mais également les pertes de revenu, le préjudice financier, matériel et moral. Oui, moral comme le font certains environnementalistes quand ils évoquent les nuisances imputées au monde agricole et la gêne occasionnée par les pratiques champêtres qui les empêchent, soi-disant, de vivre leurs vies d'enfants repus et gâtés.

La FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Coordination Rurale doivent, sans plus attendre, porter plainte afin de dénoncer l'ensemble des exactions et autres intrusions recensées, toutes filières confondues et sur l'ensemble du territoire, depuis des années. Ils doivent également exiger de la part de l'État, non pas du soutien, mais des actes et des mesures coercitives à l'encontre de ceux qui vandalisent l'outil de production. Tout comme ils doivent exiger de l'Arcom des droits de réponse systématiques aux émissions à charge diffusées contre l'agriculture par certains médias et notamment ceux appartenant au service public.

Le déferlement de mensonges, d'idées préconçues et de raisonnements écologistes promus par des célébrités ou des journalistes pro-environnementaux est d'en train d'influencer auditeurs et téléspectateurs dans des proportions qui suscitent la nausée et finiront par légitimer les actions de ceux qui, au nom de la nature, se croient autorisés à tout casser.

La stigmatisation, qu'elle soit active ou passive, à l'encontre du monde agricole français est en train de précipiter le déclin de notre ruralité et condamne, à court terme, notre autonomie alimentaire déjà suffisamment malmenée par le flux des marchandises importées. Quant à ceux qui détruisent les cultures, car ils estiment qu'elles ne sont pas vivrières, nous pouvons nous demander s'ils déploient autant d'énergie pour saccager d'autres productions. Celles que nous qualifierons d'irrégulières !

*Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L'Agri des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Roussillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred-Sauvy pour Le Vieux Garçon. Son dernier ouvrage, Bien chers tous, est paru aux Éditions MBE (Aubrac/Espalion)

lundi 12 juin 2023

Des avis de rappels en retard pour des gâteaux décongelés et réfrigérés en raison de la présence de Listeria monocytogenes

Les avis de rappels sont souvent l’occasion de s’intéresser à la nature informations fournies. En voici quelques exemples, et le moins que l’on puisse dire, est que ces rappels de gâteaux à la crème sont très tardifs ...

1. Informations publiées lors d’un rappel de Paris Brest le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
Conditionnement x2
- Date limite de consommation : entre le 09/05/2023 et le 18/05/2023
- Date début/Fin de commercialisation : du 09/05/2023 au 14/05/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Informations complémentaires : produits recondionnés par le magasin et vendus entre le 9 mai et le 14 mai 2023.
- Produit décongelé, ne pas recongeler.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 21 jours après la fin de la DLC ?
- Parmi les modalités de compensation, il y a le remboursement, étonnant, non ?

2. Autre exemple celui du rappel de chou chantilly 90g (décongelé) le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 07/11/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 11/05/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 07/11/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.
- Ce produit semble cumuler les problèmes, présence de Listeria monocytogenes et présence d’une DDM au lieu d’une DLC pour un produit qui a été décongélé.

3. Ce troisème exemple est quaisment similaire au précédent. Il s’agit du rappel de Paris Brest 75 g (décongelé) le 9 juin 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 04/10/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 07/04/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Il s’agit d’un produit décongelé.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 04/10/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.

4. Quatrième et dernier exemple, avec le rappel le 9 juin 2023 de Paris Brest familial 550 g (décongelé) pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Date de durabilité minimale : 07/11/2024
- Date début/Fin de commercialisation : du 11/05/2023 au 02/06/2023
- Température de conservation : produit à conserver au réfrigérateur
- Il s’agit d’un produit décongelé.
Questions subsidiaires
- Que peut faire le consommateur quand il apprend cette information publiée 7 jours après la fin de la commercialisation ?
- Erreur ou non, ce produit à conserver réfrigéré a une DDM au 07/11/2024 ! Ce qui est très surprenant, c’est que ce produit n’a pas de DLC.

NB : Photo d'illustration e Paris Brest.