mardi 4 juillet 2023

Rappel de brandade de morue à la Nîmoise 200g, suite à la mise en évidence d'un morceau de verre

Carrefour
signale 4 juillet 2023 le rappel de brandade de morue à la Nîmoise 200g.

La société COUDENE procède à un retrait de la vente et à un rappel des produits suivants, suite à la mise en évidence d’un morceau de verre dans de la Brandade de morue à la Nîmoise 200g. Ces produits ont été vendus au rayon libre-service.

L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits appartenant au numéro de lot finissant par /23153/142 à DLC : 27/05/2024, décrit ci-dessus, de ne pas les consommer et de les détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.

Il n'est fait mention des dates de début et de fin de commercialisation.

Pour l’instant, RappelConso est aux abonnés absents ...

Complément

RappelConso n'est plus aux abonnés absents mais est moins rapide que Carrefour ... mais l'avis de RappelConso signale que le produit a été commercialisé du 10 juin au 3 juillet.

Mise à jour du 6 juillet 2023
Nouveau rappel de brandade de morue par RappelConso le 6 juillet. Ce rappel est incomprensible car il a déjà été initié par RappelConso le 4 juillet, confusion dans le libellé du lot !
Lot 23153 pour le 6 juillet et lot 23153/142 le 4 juillet.

Les futures règles pour Listeria dans les aliments réfrigérés et surgelés suscite des inquiétudes au Royaume-Uni

«Pas le temps de se détendre : les nouvelles règles concernant
Listeria vont-elles provoquer le chaos ?», source Food manufacture du 3 juillet 2023 . Article pro tégé par copyright, mais que vous pouverz lire gracieusement.

Denise Rion, responsable technique chez BFFF (British Frozen Foods Federation), discute des directives britanniques concernant Listeria et les aliments surgelés et réfrigérés, et fait part de ses inquiétudes concernant les modifications proposées à la réglementation européenne sur Listeria.

Madame R ion discute du fait que les entreprises seraient dans l’obligation de réaliser des challenge tests (ou tests de croissance) sur les produits afin de définir leur durée de conservation et cela semble beaucoup gêner la BFFF.

J’avais déjà évoqué le sujet dans «Les produits réfrigérés prêts à consommer au Royaume-Uni et les futurs critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes au sein de l'UE».

L'ECDC détaille la recrudescence de la maladie du légionnaire en 2021 en Europe

«L'ECDC détaille la recrudescence de la maladie du légionnaire en 2021 en Europe», source article de Lisa Schnirring paru le 3 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Les pays de l'Union européenne et des régions associées ont enregistré des cas record de légionellose en 2021, probablement en raison de multiples facteurs, a déclaré le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans son dernier rapport sur le sujet.

L'Italie, la France, l'Espagne et l'Allemagne comptaient 75% des cas, et les hommes de 65 ans et plus étaient le groupe le plus durement touché. L'ECDC a également signalé une augmentation de 38% des cas de maladie de Legonnaire liés aux voyages pour 2021 par rapport à l'année précédente, ce qui, selon lui, reflète probablement la levée des restrictions de voyage liées à la COVID-19.

Les responsables ont déclaré que la raison de l'augmentation du nombre de cas n'était pas claire. Ils ont ajouté que les facteurs contributifs peuvent inclure des changements dans les tests et la surveillance nationale, une population vieillissante et des problèmes liés à la conception, à l'infrastructure et à l'entretien des systèmes d'eau des bâtiments. «Les changements climatiques et météorologiques en Europe et dans le monde peuvent également avoir un impact à la fois sur l'écologie de Legionella dans l'environnement et sur l'exposition aux aérosols d'eau contenant la bactérie», a écrit l'ECDC.

Les symptômes de l'infection à Legionella peuvent inclure des douleurs musculaires, des maux de tête, de la fatigue, une perte d'appétit, de la confusion et de la diarrhée, et ils surviennent généralement 2 à 10 jours après l'exposition. Les systèmes de tuyauterie peuvent héberger des bactéries, comme dans les tours de refroidissement, les spas à remous, les bains à remous, les humidificateurs, les réservoirs d'eau chaude et les condenseurs des grands systèmes de climatisation.

lundi 3 juillet 2023

Politique d'interdiction des pesticides de l'UE : la fin des pommes de terre et des asperges d'Allemagne

© stock.adobe.com/George Serban
Une interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques signifierait la fin de la culture des pommes de terre et des légumes de plein champ dans ces régions. Pour le blé, le colza et d'autres fruits du marché, les agriculteurs situés sur de bons sites devraient s'attendre à une perte de revenu de 50 pour cent, selon une expertise de l'Université des Sciences Appliquées de Soest.

«Politique d'interdiction des pesticides de l'UE : la fin des pommes de terre et des asperges d'Allemagne», source article de Norbert Lehmann paru dans agrarheute. Article mis en ligne en français sur le blog d’André Heitz, Agriculture, alimentation, santé publique … soyons rationnelsVoici quelques extraits très significatifs ...

Une interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques dans les zones protégées met en danger l'agriculture allemande. Les agriculteurs subiront des pertes de revenus massives. C'est ce que montre une expertise.

Les consommateurs devront bientôt renoncer aux pommes de terre, aux asperges et aux oignons d'Allemagne si la Commission Européenne fait passer sa proposition d'interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques dans les zones protégées. C'est ce que révèle une expertise du professeur Friedrich Kerkhof de la Fachhochschule Soest, présentée le 9 mai 2023 aux députés du Parlement Européen à Strasbourg. L'étude a été réalisée à la demande de l'Union Allemande des Agriculteurs (DBV – Deutscher Bauernverband).

 Pour cette expertise, les conséquences économiques de la proposition de la Commission Européenne pour un règlement sur l'utilisation durable des produits phytosanitaires (SUR) ont été calculées.

 M. Kerkhof en conclut que les agriculteurs exploitant de bonnes terres arables situées dans des zones protégées perdent environ la moitié de leurs revenus. Sur les sites moins fertiles, les grandes cultures ne seraient plus rentables à moyen terme. Ce sont surtout les pommes de terre et le colza qui devraient être abandonnés, mais aussi les légumes comme les asperges et les oignons.

Les producteurs de légumes ne pourront plus répondre aux exigences de qualité

«Si on renonce à la protection phytosanitaire chimique, la culture de certaines espèces de légumes sera abandonnée ou ne sera rentable que si le niveau des prix est très élevé», a déclaré le professeur Kerkhof. Comme les critères de qualité exigés par le commerce ne peuvent pas être remplis sans produits phytosanitaires, les agriculteurs risquent rapidement de perdre totalement leur récolte.

 Au lieu de cultiver des légumes de plein champ et des laitues iceberg, ils devraient cultiver des betteraves sucrières [ma note : ce ne serait pas la culture de substitution la plus facile... et il faut une sucrerie dans les environs] ou du blé d'hiver. Cela signifierait une perte de revenu de 6.900 euros/ha pour une exploitation typique avec des légumes.

Le plus grand groupe politique du Parlement Européen critique «l'interdiction de fait d'exercer» pour les agriculteurs.

Dans le cadre de sa stratégie «de la ferme à la table», la Commission Européenne a proposé, comme on le sait, de réduire de 50 pour cent l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques dans l'UE d'ici 2030. Un objectif de réduction plus élevé, de 55 pour cent, devrait même s'appliquer à l'Allemagne. Une interdiction totale de la protection phytosanitaire chimique est prévue dans les zones protégées.

Le plus grand groupe politique du Parlement Européen, le Parti Populaire Européen (PPE), a rejeté en bloc la proposition de règlement la semaine dernière. La Commission doit retirer le projet SUR, exige le PPE. L'interdiction des produits phytosanitaires dans les zones sensibles équivaut de fait à une interdiction professionnelle pour de nombreux agriculteurs.

Le projet a également été très largement rejeté par le Conseil agricole de l'UE. Seul le gouvernement fédéral soutient l'approche de la Commission européenne.

Complément

Qu'est-ce qui se mijote dans le microbiome de la cuisine ?

«La cartographie du microbiote de cuisines dans cinq pays européens révèle un ensemble de bactéries principales dans les pays, les surfaces de cuisine et les ustensiles de nettoyage», source article disponible en intégralité dans Applied and Environmental Microbiology
«Mapping the Kitchen Microbiota in Five European Countries Reveals a Set of Core Bacteria across Countries, Kitchen Surfaces, and Cleaning Utensils».

Qu'est-ce qui se mijote dans le microbiome de la cuisine ?

Moen et al. ont identifié un petit sous-ensemble de taxons bactériens partagés entre les ustensiles de nettoyage (éponges et torchons) et les surfaces des cuisines résidentielles à travers l'Europe. L'évolution du microbiote est plus corrélée au type d'ustensile de nettoyage qu'aux pratiques spécifiques et aux différences alimentaires de chaque pays.

Résumé

La cuisine résidentielle est souvent fortement colonisée par des microbes provenant de différentes sources, y compris les aliments et le contact humain. Bien que quelques études aient rapporté la composition bactérienne dans les ustensiles de nettoyage et les prélèvements de surface, la connaissance de la diversité bactérienne est limitée dans les différents types de prélèvements des ménages et des pays. Dans le cadre d'une vaste étude européenne, nous avons identifié le microbiote de 302 prélèvements d'ustensiles de nettoyage (éponges et torchons), de surfaces de cuisine (éviers, planches à découper, plans de travail, poignées de robinet et un prélèvement regroupant les autres poignées) dans 74 ménages à travers 5 pays (France, Hongrie, Norvège, Portugal et Roumanie).

Au total, 31 phylums bactériens ont été identifiés, Proteobacteria, Firmicutes, Bacteroidota et Actinobacteria étant les plus abondants. Malgré de grandes variations dans les ménages en ce qui concerne les règles en cuisine, les pratiques de cuisine, les systèmes de nettoyage et le régime alimentaire et des différences considérables dans la diversité bactérienne entre les échantillons, huit genres et/ou familles bactériennes couramment associés à des sources environnementales ont été identifiés dans la plupart des prélèvements et définis comme un microbiote central : Acinetobacter, Pseudomonas, Enhydrobacter, Enterobacteriaceae, Psychrobacter, Chryseobacterium, Bacillus et Staphylococcus. Ces genres et/ou les familles figuraient également parmi les bactéries présentant l'abondance relative la plus élevée dans tous les échantillons, en plus de Yersiniaceae, Kocuria, Pantoea et Streptococcus. Les taxons associés aux pathogènes potentiels et aux indicateurs fécaux étaient peu abondants mais largement répartis dans les ménages. La composition microbienne des prélèvements de surface a indiqué que la composition microbienne des surfaces de la cuisine est plus caractéristique pour le pays particulier que le type d'objet, tandis que le microbiote des ustensiles de nettoyage était similaire dans tous les pays mais différait selon les types (éponge ou torchon).

Importance

La connaissance des caractéristiques, des différences et des similitudes de la composition bactérienne dans les cuisines résidentielles est limitée. Ici, nous rapportons le microbiote des ustensiles de nettoyage (éponges et torchons) et cinq prélèvements de surface différents dans 74 ménages de cinq pays européens. En plus d'accroître les connaissances sur le microbiote des cuisines dans de nombreuses zones géographiques, cette étude a identifié un microbiote central dans les cuisines résidentielles européennes malgré de grandes variations dans les pratiques de cuisine et la conception et les règles de cuisine entre les pays et les ménages.

Les auteurs notent,

Cette étude montre qu'il existe un petit nombre de taxons bactériens qui composent un microbiote de cuisine malgré des variations considérables dans les normes de cuisine, les pratiques de cuisine, les systèmes de nettoyage, les ménages et les différences alimentaires. En plus de trouver un microbiote de base à travers les pays et les types de prélèvements, nous montrons également que le microbiote des prélèvements de surface de cuisine, en moyenne, était plus similaire dans un pays que dans un type de prélèvements de surface à travers les pays. Pour les ustensiles de nettoyage, nous avons observé que le microbiote était plus étroitement lié au type d'ustensile de nettoyage, éponge ou torchon, qu'au pays d'origine.

En conclusion, cette étude a contribué à approfondir notre compréhension de la communauté microbienne de la cuisine. Des études de suivi sont nécessaires pour corréler ces résultats avec les comportements en matière de sécurité des aliments et l'impact potentiel sur la santé humaine.

Mise à jour du 11 juillet 2023

L'ASM publie une information sur l'article intitulée, Bacteria in Kitchen May NotBe as Harmful as You Think.

Une nouvelle puce avec un capteur fait progresser le diagnostic rapide et rentable des maladies

Un schéma résumé montrant la configuration de base de la chambre de réaction LAMP et du capteur comprenant un film nanopore contenant des produits LAMP immobilisés (Texas A&M AgriLife Illustration).

«Une nouvelle puce avec un capteur fait progresser le diagnostic rapide et rentable des maladies», source AgriLife Today.

Une puce avec un capteur intégré détecte l'agent pathogène de la maladie du mildiou, ainsi que de nombreuses autres.

Des scientifiques et collaborateurs de Texas A&M AgriLife Research de l'Iowa State University ont mis au point une puce avec un capteur capable de détecter de nombreux agents pathogènes avec une sensibilité 10 fois supérieure aux méthodes actuellement disponibles.

La puce élimine également le besoin de réactifs colorants chimiques généralement utilisés dans le processus de diagnostic. La nouvelle technologie est prometteuse pour des capacités rapides de diagnostic et peu coûteuses au point de service des plantes, des aliments, des animaux et des humains, y compris la détection des pathogènes d'origine alimentaire, de la grippe aviaire et de la COVID-19.

Les résultats du nouveau capteur sont disponibles en 30 minutes environ.

Dans leur étude, publiée dans ASC Sensors, les scientifiques ont utilisé le nouveau capteur pour détecter Phytophthora infestans. L'agent pathogène qui provoque le mildiou dévastateur à l'échelle mondiale, une menace particulière pour les cultures de pommes de terre et de tomates.

L’étude a été codirigée par Jinping Zhao, chercheur en postdoc à AgriLife Research à Dallas, et Subin Mao, candidat en génie électrique et informatique à l'Iowa State University. Les auteurs correspondants étaient les collaborateurs Junqi Song, professeur et responsable de la recherche sur l'immunité des plantes chez AgriLife Research à Dallas, et Long Que, professeur de génie électrique à l'Iowa State University. Des subventions de démarrage de chaque université ont financé la recherche.

«Cette recherche fait progresser les technologies qui sont apparues comme l'une de nos plus grandes opportunités pour améliorer l'agriculture, la sécurité des aliments et la santé humaine », a dit Song. «Notre publication représente une étape vers la réalisation de ces puissants outils contre les maladies.»

S'appuyer sur les technologies existantes

Le nouveau capteur améliore une technique connue sous le nom d'amplification isotherme médiée par les boucles, ou LAMP (loop-mediated isothermal amplification), qui est largement utilisée pour détecter les pathogènes en amplifiant leur ADN.

La détection des produits LAMP amplifiés à partir de matrices, telles que l'ADN de pathogènes, nécessite souvent que les produits soient «marqués» à l'aide de colorants fluorescents, un processus coûteux avec une faible sensibilité. Le nouveau capteur diagnostique les pathogènes sans ces réactifs et avec une sensibilité élevée. Il élimine également un long processus de purification de l'ADN qui crée des défis pour l'utilisation au point d’utilisation.

La nouvelle puce consiste en un capteur nanopore à couche mince à l'intérieur d'une chambre de réaction spéciale. Les amorces sont spécialement conçues pour être immobilisées sur le nanofilm, provoquant la liaison des produits LAMP amplifiés au capteur, qui produit des signaux qui peuvent être mesurés directement et facilement avec un spectromètre portable.

Et après

La puce LAMP offre une nouvelle plate-forme portable pour détecter les pathogènes à l'aide de capteurs sans marquage avec une ultrasensibilité. L'équipe de recherche va désormais travailler pour améliorer encore la sensibilité à un niveau sous-attomolaire (1 attomaire : 10-18 moles par litre) ou même inférieur.

L'équipe vise à compenser les défis actuels de détection et de distinction des espèces et des souches de pathogènes présentant des similitudes de séquence élevée. Ils travailleront également à améliorer la spécificité des détections et à établir une détection quantitative en intégrant l'intelligence artificielle et les technologies d'édition de gènes CRISPR.

Leur objectif est de parvenir à un produit viable pour une large adoption dans les applications de santé végétale, animale et humaine au point d’utilisation.

Des chercheurs produisent le premier vaccin à ARNm contre les bactéries

Des chercheurs ont trouvé un moyen d'utiliser des vaccins à ARNm pour cibler les agents pathogènes bactériens, en développant spécifiquement un vaccin à ARNm efficace à 100% pour protéger les souris contre l'infection par la bactérie mortelle qui cause la peste. Source tweet de l’ASM.

Les vaccins à ARN messager n'ont été déployés que dans le cadre de maladies virales, à savoir la COVID-19. Cependant, des chercheurs ont trouvé un moyen d'utiliser la technologie pour cibler les pathogènes bactériens, en développant spécifiquement un vaccin à ARNm efficace à 100% pour protéger les souris contre l'infection par la bactérie mortelle qui cause la peste.

Référence de l’étude

- Kon E., et al. A single-dose F1-based mRNA-LNP vaccine provides protectiong against lethal plague bacterium. Science Advances. March 8, 2023.

Autres références

- Aizenman, N. Frozen cells reveal a clue for a vaccine to block the deadly TB bug. NPR. March 6, 2023.
- Ghert-Zand R. Des Israéliens produisent le premier vaccin à ARNm au monde contre les bactéries. The Times of Israel. 14 mars 2023.

Actualité de l'aspartame

«Pourquoi l'aspartame fait-il la une des journaux ? », source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 30 juin 2023.

- Le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) évaluent simultanément les risques associés à l'aspartame.

- Le CIRC a évalué si l'aspartame pouvait poser un risque de cancer, tandis que le JECFA évaluera les risques pour le public de l'utilisation de l'aspartame dans les aliments. L'évaluation des risques par le JECFA comprendra un examen de la dose journalière admissible [1] et de l'évaluation de l'exposition alimentaire pour l'aspartame.
- Les médias rapportent que le CIRC a évalué l'aspartame comme cancérogène possible avant la publication de son rapport officiel qui sera mis à disposition avec l'évaluation du JECFA, le 14 juillet 2023.
- L'aspartame a été évalué par de nombreux comités scientifiques internationaux pendant de nombreuses années et s'est avéré sûr. Il est autorisé pour la consommation humaine dans de nombreux pays après des évaluations de sécurité approfondies. Avant leur autorisation au niveau de l'UE, tous les additifs doivent subir une évaluation de sécurité rigoureuse, et ce n'était pas différent pour l'aspartame qui est considéré comme sûr aux niveaux d'utilisation actuellement autorisés.
- La FSAI suivra de près les rapports du CIRC et du JECFA lors de leur publication le 14 juillet 2023.
- La priorité de la FSAI est de s'assurer que les aliments peuvent être consommés sans danger. Elle travaillera en étroite collaboration avec l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et d'autres États membres, si des mesures de management des risques de suivi sont nécessaires concernant l'aspartame.

Qu'est-ce que l'aspartame ?

- L'aspartame (E 951) est un édulcorant artificiel intense et hypocalorique autorisé en tant qu'additif alimentaire (édulcorant) dans l'UE et dans de nombreux pays du monde. Il est environ 200 fois plus sucré que le sucre et, par conséquent, il est souvent utilisé comme substitut du sucre ou pour rehausser le goût des aliments (exhausteur de goût).

Dans quels aliments peut-on trouver l'aspartame ?

- Dans l'Union européenne (UE), l'utilisation de l'aspartame est autorisée dans les denrées alimentaires à faible teneur en énergie ou sans sucre telles que les boissons aromatisées, les desserts, les confiseries, les produits laitiers, les chewing-gums, les compléments alimentaires, les produits à faible teneur énergétique et de contrôle du poids ainsi que les produits de table. édulcorants entre autres.

Évaluations de l'aspartame

- L'aspartame et ses produits de dégradation font l'objet d'investigations approfondies depuis plus de 40 ans, notamment des études expérimentales sur des animaux, des recherches cliniques, des études d'ingestion et épidémiologiques et une surveillance post-commercialisation.
- L'aspartame a déjà été évalué par le Comité mixte de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture/OMS d'experts sur les additifs alimentaires (JECFA) (la dernière fois en 1981), le Comité scientifique de l'alimentation humaine (SCF) de l'UE (dernier en 2002) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) (la dernière fois en 2013) entre autres. Le JECFA et le SCF avaient établi une dose journalière acceptable (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel (pc)/jour pour l'aspartame.
- Les précédentes évaluations de l'exposition irlandaise montrent que l'exposition à l'aspartame des adultes et des enfants d'âge préscolaire irlandais est bien inférieure à la DJA de 40 mg/kg pc/jour.

Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) 
- Dans son avis de 2013, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu que l'aspartame (E 591) et ses produits de dégradation (phénylalanine, méthanol et acide aspartique) sont sans danger pour la consommation humaine aux niveaux d'exposition actuels.
- Pour mener à bien son évaluation des risques, l'EFSA avait entrepris un examen rigoureux de toutes les recherches scientifiques disponibles sur l'aspartame et ses produits de dégradation, y compris des études animales et humaines, et l'avis représentait l'une des évaluations des risques les plus complètes de l'aspartame jamais entreprises.
- L'EFSA a également conclu que la dose journalière acceptable (DJA) actuelle de 40 mg/kg pc/jour est protectrice pour la population générale.
- L'EFSA réévalue actuellement la sécurité sanitaire de deux additifs alimentaires apparentés, le sel d'aspartame-acésulfame (E 962) et le néotame (E 961)*.
- Dans sa réévaluation du E 962, l'EFSA prendra en compte toutes les nouvelles données sur l'aspartame depuis sa dernière évaluation en 2013.
- L'EFSA mettra également à jour son évaluation de l'exposition alimentaire à l'aspartame dans le cadre de sa réévaluation du sel d'aspartame-acésulfame (E 962).

*Le sel d'aspartame-acésulfame (E 962) est un mélange des deux édulcorants aspartame (E 951) et acésulfame K (E 950), tandis que le néotame (E 961) est une substance chimiquement apparentée fabriquée à partir d'aspartame

[1] La dose journalière admissible (DJA) est une estimation de la quantité d'une substance dans les aliments ou l'eau potable qui peut être consommée quotidiennement au cours d'une vie sans présenter de risque appréciable pour la santé.

Mise à jour du 26 août 2023

dimanche 2 juillet 2023

Un traitement par un inhibiteur d'enzyme peut aider à combattre la résistance aux antimicrobiens

«Un traitement par un inhibiteur d'enzyme peut aider à combattre la résistance aux antimicrobiens», source ASM News du 17 juin 2023.

Des études préliminaires menées par des chercheurs de Merck en collaboration avec des chercheurs de l'hôpital universitaire de Gand, Belgique, ont montré que le MK-3402, un inhibiteur expérimental de la métallo-bêta-lactamase, était bien toléré après administration à des personnes en bonne santé. D'autres essais cliniques sont nécessaires pour évaluer le potentiel d'utilisation du MK-3402 par voie intraveineuse en association avec d'autres agents pour le traitement des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques. Les résultats ont été présentés à ASM Microbe 2023, la réunion annuelle de l'American Society for Microbiology.

La résistance aux antimicrobiens est une menace majeure pour la santé publique. Certaines bactéries résistent au traitement parce qu'elles produisent l'enzyme métallo-bêta-lactamase, qui rend inefficace une certaine classe de médicaments antibactériens appelés bêta-lactamines. Le MK-3402 est conçu pour bloquer les enzymes métallo-bêta-lactamases, de sorte que s'il est administré comme traitement avec un médicament antibactérien (et un autre type de médicament bloquant contre d'autres types d'enzymes bêta-lactamases fabriquées par des bactéries), le médicament antibactérien sarait encore capable de travailler contre des bactéries qui sont autrement résistantes.

Deux études ont été réalisées avec le MK-3402 et un placebo, avec différents dosages et nombre de doses administrées entre les études. Ni les participants, ni le personnel de l'étude ne savaient quels participants recevaient le médicament à l'étude ou le placebo. La sécurité sanitaire a été surveillée en vérifiant les résultats des tests sanguins, des électrocardiogrammes, la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la température, la fréquence respiratoire et les effets secondaires signalés par les participants.

Les taux sanguins de MK-3402 mesurés dans ces études aideront à définir un schéma posologique qui devrait fournir des taux sanguins adéquats de MK-3402 pour bloquer la métallo-bêta-lactamase bactérienne. Cependant, des études plus importantes sont nécessaires pour évaluer l'innocuité et l'efficacité du MK-3402 en association avec d'autres agents antibactériens.

Les études ont été financées, conçues et parrainées par Merck et se sont déroulées à l'unité de recherche sur les médicaments de Gand, un site d'essais cliniques en Belgique.

Un probiotique oral pourrait traiter la sécheresse oculaire

«Un probiotique oral pourrait traiter la sécheresse oculaire», source ASM News du 18 juin 2023.

Dans une étude menée par un groupe de recherche du Baylor College of Medicine, l'administration orale d'une souche bactérienne probiotique disponible dans le commerce s'est avérée efficace pour améliorer la sécheresse oculaire chez un modèle animal. Les résultats ont été présentés à ASM Microbe 2023, la réunion annuelle de l'American Society for Microbiology.

La sécheresse oculaire, une affection courante dans laquelle les larmes produites par l'œil ne peuvent pas maintenir l'œil correctement lubrifié, touche environ 1 personne sur 20 aux États-Unis. Il peut provoquer des picotements et des brûlures aux yeux, une inflammation, une vision floue et une sensibilité à la lumière. Les cas extrêmes peuvent entraîner des dommages à la surface de l'œil s'ils ne sont pas traités. Les traitements les plus courants impliquent l'application de gouttes ophtalmiques, de gels ou de pommades. Ce nouveau traitement non conventionnel implique des bactéries du tractus intestinal.

L'auteure, Laura Schaefer du Baylor College of Medicine à Houston, au Texas, a dit : «Les bactéries ‘amicales’ qui vivent dans le tractus gastro-intestinal humain ont été liées à la santé et à la protection contre les maladies dans de nombreuses parties du corps, y compris l'intestin, le cerveau et les poumons. Il n'est donc pas surprenant que le microbiome intestinal ait également des effets sur nos yeux.»

Des travaux antérieurs de ce groupe de recherche ont montré que des souris ayant reçu des bactéries intestinales de patients humains atteints du syndrome de Sjögren souffrant de sécheresse oculaire sévère développaient une maladie oculaire pire dans des conditions sèches que des souris ayant reçu des bactéries intestinales de patients humains en bonne santé. Cela suggère que les bactéries intestinales de personnes en bonne santé aident à protéger la surface de l'œil dans des conditions sèches. Une voie de traitement possible pour la sécheresse oculaire impliquerait des bactéries probiotiques qui ont des effets protecteurs similaires. Le groupe a étudié cela en utilisant une souche bactérienne probiotique administrée par voie orale, Limosilactobacillus reuteri DSM17938, dans un modèle de souris à œil sec. DSM17938 est une souche bactérienne probiotique d'origine humaine disponible dans le commerce qui a déjà démontré des effets protecteurs sur l'intestin et le système immunitaire chez l'homme et la souris, mais elle n'a pas été testée dans le contexte de la santé oculaire.

Les souris ont d'abord été traitées avec des antibiotiques, qui tuent de nombreuses bactéries «amies» vivant dans l'intestin. Ils ont ensuite été exposés à des conditions très sèches et ont reçu des doses quotidiennes de bactéries probiotiques ou d'une solution saline comme témoin. Après 5 jours, les yeux ont été examinés pour la maladie. Les souris qui ont été nourries avec les bactéries probiotiques avaient des surfaces cornéennes plus saines et plus intactes. De plus, ces souris avaient plus de cellules caliciformes dans leur tissu oculaire, qui sont des cellules spécialisées qui produisent de la mucine, un composant essentiel des larmes. Prises ensemble, ces données suggèrent que le bon probiotique oral pourrait aider à traiter et à gérer les symptômes de la sécheresse oculaire.

Les auteurs de cette étude sont Laura Schaefer, Robert Britton, Steven Pflugfelder et Cintia de Paiva. La recherche a été effectuée dans le laboratoire du Dr Cintia de Paiva du département d'ophtalmologie du Baylor College of Medicine et financée par des fonds du National Institutes of Health et de la Research to Prevent Blindness Foundation.