lundi 30 octobre 2023

Ain : 20 produits retirés après un contrôle sanitaire sur le marché de Divonne-les-Bains

Désolé pour le retard de cette information, «20 produits retirés après un contrôle sanitaire sur le marché de Divonne-les-Bains», source Le Dauphiné libéré du 23 octobre 2023.

Des œufs faussement certifiés bio, de la charcuterie à la date limite de consommation dépassée ou encore des alheira (saucisses portugaises) vendues à température ambiante alors qu’elles devraient être conservées entre 0 et 5°C.

Le contrôle réalisé sur le marché de Divonne-les-Bains le dimanche 15 octobre a révélé des nombreuses non-conformités aux règles de la sécurité alimentaire. Les agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l’Ain ont examiné douze étals, ce qui a donné lieu à quatre avertissements et à quatre procès-verbaux d’infraction. Au total, vingt produits ont été retirés du marché et détruits sur place.

As usual, pas un mot sur le compte twitter de la préfecture de l’Ain ...

dimanche 29 octobre 2023

Halte à l'agribashing en France : On ne touche pas à une famille !

La «feuille de route» sur la résistance aux antimicrobiens approuvée par les responsbles européens

«Les pays de la Région européenne de l’OMS s’engagent à agir contre la résistance aux antimicrobiens en approuvant une nouvelle feuille de route européenne», source source communiqué de presse du 26 octobre 2023 de l’OMS Europe. Extrait.

La résistance aux antimicrobiens : un problème mondial qui nécessite une action locale

La résistance aux antimicrobiens est une source de préoccupation mondiale pour la santé humaine et animale, et a été à l’origine de quelque 500 000 décès dans la Région en 2019. Elle est accélérée par l’usage abusif et excessif des médicaments antimicrobiens. Aujourd’hui, les agents pathogènes résistants se propagent de plus en plus rapidement en raison de facteurs tels que la pollution de l’environnement ainsi que les voyages et les échanges commerciaux internationaux.

Bien que des progrès aient été accomplis, davantage de ressources s’avèrent nécessaires à cet égard. Si presque tous les États membres de la Région ont élaboré des plans d’action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens, seuls 25% d’entre eux ont bénéficié d’un financement.

Il n’est pas trop tard

Robb Butler, directeur de la division Maladies transmissibles, et environnement et santé à l’OMS/Europe, a précisé qu’une action rapide permettrait d’éviter une issue désastreuse : «la résistance aux antimicrobiens est souvent qualifiée de «pandémie silencieuse», mais elle n’est silencieuse que tant que nous lui permettons de l’être. Nous devons faire plus de bruit. La résistance aux antimicrobiens est l’affaire de tous, et c’est là que réside le danger, car l’affaire de tous risque de devenir la responsabilité de personne. Il ne s’agit pas tant de frapper à la porte du jardin que de marteler notre porte d’entrée. Le chemin à parcourir n’est guère facile, mais nous sommes prêts à aller de l’avant en unifiant les efforts de la Région, guidés par la nouvelle feuille de route régionale sur la résistance aux antimicrobiens, afin d’œuvrer à la réalisation de notre vision : pour 2030, les personnes et les animaux doivent être plus à l’abri des infections résistantes difficiles à soigner dans des environnements plus sains.»

Une approche globale

La feuille de route préconise de lutter contre la résistance aux antimicrobiens selon le principe « Une seule santé » et d’adopter une démarche pangouvernementale, en incitant tous les secteurs à réformer leurs méthodes de travail et à expérimenter de nouvelles approches à tous les niveaux, de l’échelle mondiale à l’échelle locale.

La feuille de route :

- prend en compte l’ensemble du système de santé, en encourageant l’instauration de vastes partenariats et alliances tout en maintenant une perspective centrée sur la personne ;

- promeut le partage des ressources, des données et des connaissances entre les États membres ;
- appelle à un investissement accru dans l’approche «Une seule santé», fondée sur des politiques audacieuses couvrant plusieurs secteurs afin de produire de meilleures données, d’approfondir la compréhension scientifique et d’anticiper les menaces actuelles et futures ;
- intègre les considérations de santé publique dans les politiques environnementales et de développement afin d’améliorer la santé et la résilience des communautés à l’avenir.

samedi 28 octobre 2023

Modification de dates au pays des rappels de produits alimentaires

De bonne foi, suite à une information publiée par RappelConso, le blog vous avait relaté le 25 octobre 2023 du rappel de courge butternut bio de la marque Bio Village, commercialisée chez E.Leclerc pour risque de présence de résidus phytosanitaire (chlordane).

Un tweet de la revue 60 Millions de consommateurs informe du rappel le 26 octobre 2023 (voir tweet ci-dessus), logique d’avoir un jour après ...

Mais Oh surpise quand on clique sur l’image du tweet informant du rappel, la date du rappel devient le 27 octobre 2023.

Encore plus surprenant, RappelConso informe désormais que le rappel est daté du 27 octobre 2023 (image ci-dessous).

Pourquoi, comment cette manipulation de date a pu se faire ?
Il est quand même curieux que la revue de 80 Millions de consommateurs ait publié un tweet un jour avant le rappel par RappelConso. Très étonnant ...

Des levures utilisées dans la production alimentaire pourraient conduire à de nouveaux probiotiques, selon une étude française

«Des levures utilisées dans la production alimentaire pourraient conduire à de nouveaux probiotiques», source ASM News du 26 octobre 2023.

C’est une équipe française qui a les honneurs d’ASM News …

De nombreuses souches de levures ont été utilisées et sélectionnées par l'industrie alimentaire pour leur capacité à fermenter, à produire des arômes ou à produire des molécules hétérologues. Selon une nouvelle étude, deux levures utilisées pour produire des produits alimentaires auraient des effets probiotiques potentiels sur l’inflammation intestinale. L'étude, publiée dans mSystems, une revue de l'American Society for Microbiology, démontre une méthode possible pour développer de nouveaux probiotiques.

«Il y a beaucoup à apprendre en étudiant le rôle des souches de levures dans le microbiote et la santé de l'hôte, et également sur le fait que les espèces simplement utilisées dans les procédés alimentaires peuvent être la source de nouveaux probiotiques», a dit l'auteur principal de l'étude Mathias L. Richard, directeur de recherche à INRAE à l'Institut Micalis de Jouy-en-Josas, France.

À ce jour, on sait très peu de choses sur la diversité des levures d’origine alimentaire et leurs effets potentiels sur le microbiote intestinal et la santé intestinale. Les levures sont des champignons microscopiques constitués de cellules solitaires qui se reproduisent par bourgeonnement. Certaines sont utilisées depuis des centaines d'années, comme Saccharomyces cerevisiae pour la production de vin et de pain, et bien d'autres pour la production de croûtes de fromage ou l'affinage, comme Debaryomyces hansenii.

Les chercheurs ont mené cette nouvelle étude car ils travaillent à approfondir les connaissances sur l’effet potentiel du microbiote fongique sur la santé humaine. Dans cette étude particulière, l’idée était de cibler spécifiquement les levures utilisées par les entreprises agroalimentaires pour fabriquer des produits alimentaires (fromages, charcuterie). «Comme notre intérêt se porte davantage sur le rôle des levures dans la santé intestinale et sur le développement de maladies inflammatoires de l'intestin (maladie de Crohn et colite ulcéreuse), nous avons surveillé l'effet de ces levures sur des modèles in vitro et in vivo adaptés», a dit Richard.

Les chercheurs ont d’abord sélectionné des levures intensivement utilisées dans la production alimentaire et représentant un large éventail d’espèces de levures différentes, puis les ont testées soit dans des tests d’interaction simples avec des cellules humaines en culture, soit dans un modèle animal spécifique imitant la colite ulcéreuse.

Ils ont découvert que dans la collection de souches utilisées pour la production alimentaire, certaines souches peuvent avoir un effet bénéfique sur l’intestin et l’hôte dans un contexte inflammatoire. Ils ont identifié deux souches de levures, Cyberlindnera jadinii et Kluyveromyces lactis, qui avaient des effets bénéfiques potentiels sur les paramètres inflammatoires dans un modèle murin de colite ulcéreuse. Plusieurs expériences supplémentaires ont été réalisées pour tenter de déchiffrer le mécanisme à l’origine de ces effets. Dans le cas de C. jadinii, la protection semblait provenir de la modification du microbiote bactérien après l’administration de C. jadinii aux souris, ce qui a modifié la sensibilité à l’inflammation intestinale par un mécanisme encore inconnu.

«Ces deux souches n'ont jamais été spécifiquement décrites avec un effet aussi bénéfique, donc même si elles nécessitent d'être étudiées plus en profondeur, et notamment pour voir comment elles sont efficaces chez l'homme, c'est une découverte prometteuse», a dit Richard.

Les souches de C. jadinii et de K. lactis ont le potentiel en tant que souches de levure probiotiques de lutter contre l'inflammation de l'intestin, mais des études plus approfondies sont nécessaires pour comprendre les mécanismes par lesquels ces souches agissent sur la santé intestinale.

Un fromage au lait de chèvre de France soupçonné d'être à l'origine d'une épidémie de cryptosporidiose en Suède

Un fromage au lait de chèvre de France soupçonné d'être à l'origine d'une épidémie de cryptosporidiose en Suède, selon une notification au RASFF de l’UE par la Suède le 27 octobre 2023.

La fiche de danger microbiologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Cryptosporidium spp. rappelle qu’en 2017, une épidémie dans l’ouest de la France a été reliée à la consommation de fromage blanc biologique au lait non pasteurisé.

Etait-ce le cas pour ce fromage de chèvre ? Pas d’information à ce jour dans la notification.

Il est noté dans cet article que «La cryptosporidiose humaine apparait largement sous-diagnostiquée en France. Les prescriptions de routine pour le diagnostic biologique de diarrhées persistantes devraient être améliorées en spécifiant une recherche parasitologique (dont cryptosporidies).»

Ainsi dans cette épidémie de gastro-entérite, qui n’était pas qu’une gastro hivernale, ni une suspicion d’intoxication alimentaire, «Le génotype hypertransmissible C. parvum IIaA15G2R1, considéré comme zoonotique, a été retrouvé dans des échantillons de fèces de veaux à proximité du laboratoire de fabrication de fromages.»

A suivre ...

Espagne : Opacité dénoncée par une assocation de consommateurs liée à la présence de Listeria dans des produits carnés en Andoulise

«Cárnicas Sierra Nevada : La Junta de Andalucía a déjà détecté Listeria en 2021 et l'a également cachée», source FACUA Andalucía (association de consommateurs) du 27 octobre 2023.

La FACUA Andalucía (appelée aussi Fédération) exige que le ministère de la Santé et de la Consommation fournisse des explications sur l'opacité avec laquelle elle a traité cette affaire, augmentant ainsi le risque d'intoxication alimentaire.

Le gouvernement andalou (Junta de Andalucía) a également caché qu'en 2021 il avait déjà détecté la présence de Listeria et a ordonné la fermeture temporaire des installations d'Industrias Cárnicas Sierra Nevada, l'entreprise qui a fait l’objet d'une alerte sanitaire liée à certains de ses produits commercialisés après avoir détecté des bactéries. Cette même situation s'est répétée à l'été 2023, lorsque l'administration andalouse n'a pas annoncé qu'elle avait ordonné une nouvelle cessation d'activité de l'entreprise en juillet et immobilisé les produits en raison de soupçons de contamination.

La FACUA Andalucía considère que ces événements révèlent une plus grande gravité de l'irresponsabilité de la Junta de Andalucía envers les consommateurs. Et cela est dû à son manque de transparence non seulement en ce qui concerne les mesures qu'il a adoptées il y a quelques mois, mais aussi au fait qu'il était déjà au courant de ses irrégularités depuis 2021 et n'a à aucun moment signalé ni la fermeture temporaire décrétée cette année-là, ni qu’il avait détecté Listeria dans les installations d'une entreprise de viande qui avait de nombreux produits sur le marché.

Demander des explications au gouvernement d'Andalousie

En ce sens, la Fédération exige que le ministère de la Santé et de la Consommation fournisse des explications sur l'opacité avec laquelle il a traité cette question, augmentant ainsi le risque que les consommateurs souffrent d'intoxication alimentaire dues à la consommation d'aliments contenant Listeria.

De même, la FACUA Andalucía prévient que l'absence de cas enregistrés de listériose liés à la consommation des produits Cárnicas Sierra Nevada ne signifie pas qu'ils ne se sont pas produits. Ainsi, rappelons-nous que de nombreuses personnes intoxiquées par la consommation d'aliments La Mechá n'ont pas été comptabilisées par le Service de Santé andalou, même si elles se sont rendues dans les centres de santé lorsqu'elles souffraient de listériose.

En ce sens, la Fédération critique le fait que des cas comme celui de Magrudis (La Mechá), qui a causé quatre décès, sept avortements et de nombreux blessés en 2019 en raison d'une épidémie de listériose, n'ont pas fait comprendre à la Junta de Andalucía la nécessité maintenir la plus grande transparence quant à ses actions dans le domaine de la sécurité des aliments, en donnant aux citoyens toutes les informations disponibles sur les irrégularités commises par les entreprises qui ont commercialisé des produits pouvant être dangereux pour leur santé.

Jusqu'à trois visites en 2023

Comme l'explique El País, la visite des inspecteurs de l'Office en juillet de cette année était due au fait que l'entreprise faisait déjà l'objet d'une enquête depuis 2021, lorsque sa fermeture temporaire a été ordonnée pour avoir détecté des traces de Listeria dans les saucisses qu'elle produisait. .

Lors de cette nouvelle visite, ils ont constaté que les installations ne répondaient pas aux exigences pour fabriquer sans risque de listériose, ils ont donc ordonné un nouvel arrêt temporaire et immobilisé 2 000 kg de produit en raison de soupçons de contamination.

Les inspecteurs sont revenus en août pour vérifier si des améliorations avaient été apportées en matière d'hygiène et de prévention de la contamination croisée. Ensuite, ils n'ont pas vérifié que le produit immobilisé avait été mis en vente et ont informé l'entreprise que si elle voulait le distribuer, elle devait effectuer des analyses supervisées par un laboratoire accrédité qui démontreraient l'absence de Listeria.

Ce n'est qu'à la visite suivante, en septembre, que les inspecteurs se sont rendu compte non seulement que les installations n'avaient pas été améliorées - malgré leurs engagements, mais que plusieurs lots de viande immobilisée avaient été mis en vente. Selon El País, le propriétaire a alors montré une analyse qui n'avait été validée par aucun laboratoire accrédité. Lorsque la Junta a effectué ses propres études, elle a vérifié que le dénombrement de Listeria présente était supérieur à la limite permise par la réglementation.

En octobre, après avoir reçu les résultats de ces analyses, l'Administration a décidé de lancer une alerte sanitaire.

NB : Merci à Joe Whitworh d’avoir signalé cette information.

Poissons et fruits de mer : détection améliorée des traces de sources d'allergies potentiellement mortelles

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«Poissons et fruits de mer : détection améliorée des traces de sources d'allergies potentiellement mortelles», source communication du BfR n°051/2023 du 27 octobre 2023.

«AQUAALLERG-ID» : Des chercheurs développent des méthodes de détection d'allergènes alimentaires potentiels. La consommation de poisson et de fruits de mer est un délice culinaire pour de nombreuses personnes, mais pour d'autres, elle présente un risque pour la santé : les animaux aquatiques et les mollusques sont considérés comme des allergènes fréquents et puissants lorsqu'ils sont consommés, même en petites quantités.

Les insectes, de plus en plus utilisés dans l’alimentation animale et humaine, peuvent également provoquer des réactions allergiques.

Pour protéger les consommateurs, les fabricants de produits alimentaires doivent donc indiquer dans la liste des ingrédients si un produit contient ces animaux ou des parties d'entre eux.

Des scientifiques de l'Institut fédéral pour l'évaluation des risques (BfR) ont développé des méthodes de détection des insectes, des poissons, des crustacés et des mollusques dans le cadre d'un projet tiers financé par le ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL).

Toutes les méthodes ont été testées avec succès sur des échantillons alimentaires. Ils sont désormais à la disposition des autorités de contrôle ainsi que des producteurs de produits alimentaires pour effectuer des contrôles de qualité dans le processus de production. Les résultats du projet «AQUAALLERG-ID» seront présentés lors d'un atelier au BfR à l'automne. Deux autres projets avec la participation du BfR traitant de la détection d'espèces animales dans l'alimentation humaine et animale («Allergen-Pro» et «ANIMAL-ID 2») y seront également présentés.

Deux publications scientifiques sont issues de ces travaux, 1 et 2.

Rhône : Fermeture administrative d'un restaurant de type kebab pour manque d'hygiène à Villeurbanne

Doit-on être surpris ?

«Villeurbanne : le restaurant Broche & Kebab fermé pour manque d’hygiène», source Le Progès du 27 octobre 2023.

Le restaurant turc Broche & Kebab, installé sur le cours Emile-Zola à Villeurbanne a été obligé de fermer ses portes ce vendredi 27 octobre. Après trois contrôles sanitaires et une mise en demeure non respectée, la préfecture du Rhône a pris un arrêté pour fermer le commerce.

En un mois et demi, le restaurant Broche & Kebab, aussi appelé B & K, a fait l’objet de trois contrôles sanitaires réalisés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). À l’issue de la première visite effectuée le 12 septembre, il a été mis en demeure.

À nouveau contrôlé les 25 septembre et 26 octobre, le restaurant turc situé à hauteur du métro Flachet, n’avait pas réalisé les mesures demandées. Résultat : ce 27 octobre, la préfecture a pris un arrêté pour le fermer administrativement.

Le «hachage de viande» se faisait dans un local non adapté

Parmi les «manquements graves aux règles d’hygiène» relevés par la DDPP, on note l’absence «d’entretien des locaux et du matériel» et «de dispositif hygiénique de lavage de mains dans les zones de manipulation de denrées et dans les toilettes». On apprend aussi que «le hachage de viande» se faisait «dans un local non adapté, sans procédure, sans traçabilité et sans analyse microbiologique».

Le restaurant doit «installer des dispositifs permettant au personnel de se laver les mains»

La DDPP reproche également au B & K l’«absence de containers à déchets» réglementaires, le «défaut de réalisation d’autocontrôle sur les préparations» et «l‘absence de conservation des éléments de traçabilité des denrées déconditionnées».

Pour obtenir l’autorisation de rouvrir son établissement installé au 263 cours Emile-Zola depuis 2018, le gérant devra réaliser diverses mesures.

À savoir, nettoyer et désinfecter les zones où les denrées sont manipulées, «installer des dispositifs permettant au personnel de se laver les mains», «mettre en place un suivi microbiologique des préparations» et «un système de conservation des éléments de traçabilité des denrées». Et enfin, «mettre en conformité le local de préparation».

Commentaire

Trois contrôles pour aucune amélioration, la DDPP est trop bonne ...
La préfecture du Rhône a un compte Twitter mais pas pour ce type d'action, étonnant, non ?
Dans le Val d’Oise, ce restaurant aurait été fermé dès la première inspection ! 

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de octobre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Du nouveau sur Bacillus cytotoxicus : Bacillus cytotoxicus fait partie du groupe Bacillus cereus et est thermotolérant. Il a été associé à de rares cas, parfois mortels, de maladies diarrhéiques et peut passer inaperçu lors du diagnostic de routine par contrôle des températures généralement utilisées pour le groupe B. cereus. Une étude suisse révèle qu’il peut être présent dans les installations de production d’aliments pendant plusieurs années. B. cytotoxicus se trouve presque exclusivement dans les aliments contenant des flocons/de l’amidon de pomme de terre ou des produits à base d’insectes. Food Microbiol., 12 pages. (12.10.2023).

Contaminants microbiens dans différents ingrédients d’origine végétale : Une étude récente a examiné les niveaux et les types de contaminants microbiens présent dans 88 ingrédients d’origine végétale, dont beaucoup sont utilisés pour fabriquer des succédanés de produits laitiers. La charge microbienne dans les ingrédients d’origine végétale était très variable. Pour de nombreux échantillons, le dénombrement total a révélé une forte proportion de spores. Les principales bactéries formant des spores aérobies appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.09.2023).

Microbiome intestinal et cirrhose du foie : Des études antérieures ont fait état d’un lien entre le microbiote intestinal et la cirrhose. Cependant, la relation de causalité entre la flore intestinale et la cirrhose du foie n’est toujours pas clairement établie. Une nouvelle étude a mis en évidence un nouvel effet causal potentiel entre la cirrhose et la flore intestinale, et a fourni de nouvelles informations sur le rôle du microbiote intestinal dans la progression pathologique de la cirrhose du foie. FrontMicr, 10 pages. (14.09.2023). 

Angiostrongylus cantonensis sur des produits contaminés : Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a signalé la propagation de Angiostrongylus cantonensis en Géorgie. Cette maladie parasitaire affecte le cerveau et la moelle épinière et se transmet par l’ingestion accidentelle de gastéropodes ou de larves (par ex. présents sur des produits contaminés). MarlerBlog, 2 pages. (23.09.2023). Publication originale : Emerg Infect Dis. Informations complémentaires : CDC.

Souches de Escherichia coli encodant de nouveaux sous-types de shigatoxine 2 : Le partage des séquences génomiques dans des dépôts de données en ligne permet des analyses à grande échelle de gènes ou de familles de gènes spécifiques. Cela permet de détecter de nouveaux sous-types de gènes et de mettre au point des méthodes de détection améliorées. Une nouvelle étude a utilisé des données WGS accessibles au public pour détecter un nouveau sous-type de shigatoxine (Stx2n) dans deux souches cliniques de E. coli isolées aux États-Unis. Au cours de ce processus, d’autres sous-types de Stx2 ont été détectés : six souches de Stx2j, une de Stx2m et une de Stx2o. Preprints, 14 pages. (21.09.2023).

Risque de propagation de bactéries résistantes à la pasteurisation suite à la microfiltration : Des chercheurs ont découvert que des bactéries résistantes à la pasteurisation peuvent être introduites dans le lait de consommation lors de la microfiltration – une nouvelle technologie de traitement qui prolonge la durée de conservation du lait en utilisant des membranes semi-perméables pour empêcher le passage de microbes indésirables – si l’équipement n’est pas nettoyé correctement. FoodSafetyMag, 5 pages. (22.09.2023). Publication originale : J. Dairy Sci.

Inactivation du virus de l’hépatite E dans les produits à base de porc : Le virus de l’hépatite E de génotype 3 (VHE-3) se transmet principalement par la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite. Des chercheurs ont évalué l’effet de l’inactivation du VHE par un traitement thermique, en reproduisant les étapes de la transformation alimentaire spécifiques aux matrices utilisées pour l’emballage des saucisses sèches et de l’homogénat de foie. Après quatre semaines, le VHE introduit dans les saucisses sèches exposées à des températures inférieures ou égales à 21°C était toujours infectieux. Pour l’homogénat de foie, l’inactivation la plus efficace du VHE-3c/e a été observée lors des tests réalisés en exposant le produit à 71°C pendant cinq minutes ou plus. Microorganisms, 17 pages. (29.09.2023).

Détection du VHA, du VHE, du NoV, du AdVH-F et du SaV dans les produits frais et congelés à base de baies : Pour la première fois, une étude a examiné la présence de différents virus dans des baies prêtes à être consommées au point de vente en Irlande. 239 échantillons ont fait l’objet de tests de transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase pour l’ADN du virus de l’hépatite A (VHA), du virus de l’hépatite E (VHE), du norovirus (NoV), de l’adénovirus humain de l’espèce F (HAdV-F) et du sapovirus (SaV). De l’acide nucléique viral a été mis en évidence dans 6,7 % des échantillons analysés (n = 16). FoodEnvironVirol, 9 pages. (01.08.2023).

Listeria monocytogenes présentant des caractéristiques phénotypiques et génotypiques atypiques : Sur 2495 échantillons de sol, d’aliments et d’écouvillons provenant de l’industrie agroalimentaire, 262 isolats de LM ont été détectés. Au total, 30 isolats ont été mis en évidence, principalement à partir d’échantillons de sol et d’aliments végétaux, et ont été classés comme LM atypique. Le milieu a influencé à la fois la fréquence d’apparition des LM atypiques non hémolytiques et leurs caractéristiques phénotypiques uniques. Foods, 21 pages. (30.09.2023).

Transmission des virus pandémiques dans la chaîne agroalimentaire : Un document de synthèse analyse la transmission potentielle de virus pandémiques via la chaîne agroalimentaire et émet des hypothèses sur les nouveaux problèmes de sécurité des aliments qui pourraient se poser. Deux scénarios ont été étudiés, l’un impliquant un virus gastro-intestinal et l’autre un virus respiratoire. FoodContr, 10 pages. (30.09.2023).

Chimie

Trois Suisses sur quatre présentent un taux de BPA trop élevé : Du bisphénol A (BPA) a été détecté chez 92 % des participants adultes d’une étude réalisée dans 11 pays européens. Ce perturbateur endocrinien a été mesuré dans l’urine des participants à des taux qui dépassent aussi les seuils de sécurité que l’UE a pourtant révisés récemment, ce qui soulève des questions de santé à long terme dans tous les pays. En Suisse, la limite est dépassée chez 71% des participants. Infosperber, 3 pages. (27.09.2023). Publication originale : AEE.

Dioxines (PCDD/F), PCB de type dioxine et PFAS dans le poisson : De nombreux poissons et fruits de mer sont riches en vitamines et en oligo-éléments, mais ils peuvent aussi contenir des substances indésirables qui s’accumulent notamment dans la graisse des animaux. L’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a calculé les quantités de ces substances que les consommateurs ingèrent s’ils mangent du poisson une à trois fois par semaine (pour 150 g de poisson par repas). BfR, 19 pages. (27.09.2023).

Du furane et ses dérivés dans les aliments préparés à la maison : Le furane - classé comme potentiellement cancérogène pour l’être humain - et ses dérivés sont présents dans divers aliments ayant subi un traitement thermique. Une étude a évalué l’exposition des nourrissons et des enfants en bas âge au furane et à ses dérivés méthyliques présents dans les aliments préparés à la maison. Les marges d’exposition calculées pour la plupart des scénarios retenus concernant les repas préparés à la maison indiquent que l’exposition au furane et à ses dérivés constitue un risque sanitaire pour les nourrissons et les enfants en bas âge. Foods, 12 pages. (28.09.2023).

Emulsifiants et risque de maladies cardiovasculaires : Des chercheurs ont analysé les données de 95 442 adultes français (âge moyen 43 ans) sans antécédents de maladie cardiovasculaire qui ont participé volontairement à une étude de cohorte prospective. Après un suivi moyen de 7 ans, l’étude a révélé que des apports plus élevés en cellulose, en monoglycérides et diglycérides d’acides gras et en émulsifiants spécifiques tels que la carboxyméthylcellulose, le phosphate trisodique et certaines variantes de E472, était associée à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires. Affidia, 3 pages. (18.09.2023). Publication originale : BMJ.

Contamination au mercure dans un système vertical d’agriculture d’intérieur : L’agriculture d’intérieur utilise des lampes de culture comme les diodes électroluminescentes (LED). Le processus de fabrication des LED pourrait présenter un risque de contamination au mercure des cultures. Un total de 10 ppm de mercure a été détecté dans un échantillon de chou frisé récolté dans une ferme d’intérieur hydroponique, dépassant la limite de 0,05 ppm fixée par la réglementation en vigueur à Singapour. JAgrFoodChem, 10 pages. (08.09.2023).

Nutrition

L’industrie agroalimentaire paie des diététiciens «influenceurs» pour façonner les habitudes alimentaires : Une enquête du Washington Post et de The Examination révèle que l’industrie agroalimentaire, des boissons et des compléments alimentaires paie des dizaines de diététiciens agréés qui ont collectivement des millions de followers sur les médias sociaux pour aider à vendre des produits et diffuser des messages qui lui sont favorables sur Instagram et TikTok. Washington Post, 9 pages. (13.09.2023).

«Healthwashing » pour des produits ultra-transformés : Des chercheurs ont analysé, pendant six mois, le contenu de 118 comptes Instagram d’entreprises agroalimentaires qui font la promotion d’aliments ultratransformés. Ils ont constaté que plus de la moitié des messages contenaient des informations relatives à la santé. Les auteurs concluent qu’il est nécessaire de mettre en place des réglementations pour lutter contre le healthwashing lors de la vente en ligne de tels produits. J Nutr Educ Behav., 10 pages. (30.09.2023).

L’huile de coco pourrait altérer le métabolisme et favoriser l’obésité : Une étude, lors de laquelle de faibles doses d’huile de coco ont été ajoutées au régime alimentaire de souris pendant huit semaines, révèlent des modifications du métabolisme des souris, contribuant au développement de l’obésité et de comorbidités associées. L’huile de coco a perturbé la capacité de l’organisme des souris à utiliser correctement la leptine et l’insuline, deux hormones importantes pour réguler la dépense énergétique, la faim et la façon dont l’organisme gère les graisses et les sucres. MedNewsToday, 2 pages. (09.09.2023). Publication originale : J. Funct. Foods.

Fraude et tromperie

Fraude et tromperie Royaume-Uni – un tiers des échantillons prélevés sur des produits vendus en ligne ne sont pas conformes à la réglementation : Au total, 1010 échantillons ont été prélevés en Angleterre et au Pays de Galles en 2020 dans des supermarchés nationaux, auprès de détaillants indépendants et de sites de vente en ligne. Les échantillons ont été analysés pour vérifier l’authenticité, l’adultération et la contamination des produits concernés. 829 échantillons (82 %) se sont avérés conformes. Pour ceux qui n’était pas conformes, cela était le plus souvent dû à la composition du produit. De plus, un tiers de ces échantillons de produits vendus en ligne ne répondaient pas aux normes en vigueur. FoodSafetyMag, 4 pages. (22.09.2023). Publication originale : FSA.

ONUDC – corruption dans le secteur alimentaire : L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a attiré l’attention sur le risque omniprésent de corruption tout au long de la chaîne agroalimentaire. Selon son analyse réalisée récemment, il souligne comment les pratiques de corruption peuvent ébranler la confiance que la population accorde au gouvernement, saper les systèmes de contrôle et compromettre les relations commerciales. Affidia, 1 page. (13.09.2023). Publication originale : ONUDC.

Food defense : un ouvrier a délibérément contaminé des aliments dans l’usine où il travaillait : Un ouvrier a été condamné à de la prison pour avoir introduit des sacs en plastique, des gants en caoutchouc et des anneaux métalliques dans des aliments. L’entreprise concernée a été informée que des dizaines de ses produits, fournis à des restaurants dans tout le pays, avaient été contaminés. Le coupable a été condamné à 33 mois de prison pour avoir contaminé des marchandises. BBC, 3 pages. (04.10.2023). Publication originale : FSN