lundi 6 novembre 2023

Comparaison des méthodes alternatives de détection de Listeria monocytogenes pour les contrôles officiels en microbiologie alimentaire en Europe

Une étude française parue dans International Journal of Food Microbiology, propose une revue de la «Comparison of Listeria monocytogenes alternative detection methods for food microbiology official controls in Europe» (Comparaison des méthodes alternatives de détection de Listeria monocytogenes pour les contrôles officiels en microbiologie alimentaire en Europe). Malheureusement, l’article n’est pas disponible en intégralité.

Résumé

La listériose reste l’une des maladies d’origine alimentaire les plus graves en termes de taux de mortalité. L. monocytogenes peut se développer dans des conditions stressantes et contaminer diverses catégories d'aliments. Le règlement (CE) n°2073/2005 modifié relatif aux critères microbiologiques des denrées alimentaires comprend des critères de sécurité des aliments soit qualitatifs, soit quantitatifs sur L. monocytogenes et mentionne la norme EN ISO 11290-1 comme méthode de détection de référence.

Le recours à des méthodes alternatives certifiées est autorisé au niveau européen pour les qutocontrôles et par certains pays européens dans le cadre des contrôles officiels.

Nous rapportons ici la comparaison de méthodes alternatives certifiées pour la détection de L. monocytogenes, selon les critères exprimés par le réseau des Laboratoires nationaux de référence (LNR) pour L. monocytogenes en Europe, à travers une enquête menée en 2022 par le Laboratoire de référence de l'Union européenne. (EURL) pour L. monocytogenes.

Les méthodes de détection émergentes permettent de diversifier le panel des méthodes de détection disponibles. Chaque méthode présente des avantages et des limites et le choix d'une méthode dépend des besoins, de l'organisation et des objectifs du laboratoire. Notre étude s'est concentrée sur une comparaison par catégorie afin de fournir une vue d'ensemble des différences entre les méthodes aussi complète et simple que possible, principalement en examinant les dossiers de certification des méthodes alternatives, qui constituent une source d'information fiable et accessible au public sur les performances. des méthodes.

L'objectif de cette étude, menée par le Laboratoire de référence de l'Union européenne pour Listeria monocytogenes, était de comparer les méthodes alternatives de détection de L. monocytogenes disponibles pour les autocontrôles effectués par les exploitants du secteur alimentaire (en particulier les fabricants de produits alimentaires) et les contrôles officiels.

Consommation de coquillages bivalves dans les populations côtières françaises : données pour l'évaluation des expositions aiguës et chroniques

Une étude de l’Anses parue dans International Journal of Food Microbiology, traite de la «Consumption of Bivalve Shellfish in French Coastal Populations: Data for Acute and Chronic Exposure Assessment» (Consommation de coquillages bivalves dans les populations côtières françaises : données pour l'évaluation des expositions aiguës et chroniques). L’article est disponible en intégralité.

Faits saillants

- Les résultats d'une enquête côtière nationale en France auprès des consommateurs de coquillages ont été obtenus.
- La région, l’âge, le revenu, la saisonnalité et la récolte expliquent la variabilité des résultats.
- La consommation totale moyenne est de 78,4 g/semaine pour les consommateurs de coquillages côtiers.
- Les pêcheurs récréatifs de coquillages ne connaissent pas les recommandations de sécurité sanitaire.
- Dans l’ensemble, les résultats éclairent sur l’exposition chronique et aiguë aux risques liés aux coquillages.

Résumé

Les coquillages sont une source de nutriments mais sont également un sujet de préoccupation en termes de sécurité des aliments en raison de contaminants naturels tels que les phycotoxines ou de contaminants anthropiques tels que les agents microbiens et les métaux lourds.

Cependant, les données relatives à la consommation de chaque espèce de mollusques sont rares et manquantes pour un calcul approprié de l'exposition.

L'objectif de l'étude était de générer des données de consommation de coquillages dans la population côtière adulte en France pour évaluer l'exposition aux risques sanitaires, les effets des déterminants sur la fréquence de consommation et la consommation habituelle et la perception du risque alimentaire conchylicole.

Notre étude, baptisée étude CONSOMER, a été réalisée à partir d’une enquête en ligne en 2016 et 2017 et comprenait un questionnaire sur la fréquence alimentaire. Après validation, 2 479 questionnaires individuels étaient disponibles pour une analyse statistique.

Nos résultats fournissent des estimations de la fréquence de consommation de coquillages, de la taille des portions, de la consommation hebdomadaire en g/semaine et en g/semaine/poids corporel qui peuvent être utilisées pour les calculs d'exposition aiguë et chronique. Pour le risque aigu, le 97,5e percentile de la taille des portions se situait autour de 290 g pour la population côtière adulte. Pour l'exposition chronique, les activités récréatives de récolte de coquillages étaient associées à des apports hebdomadaires plus élevés. Une partie non négligeable de cette sous-population n'est pas au courant des recommandations en matière de sécurité des aliments concernant les zones de récolte.

Les résultats concernant la consommation des récolteurs de coquillages en particulier concordent avec les autres données disponibles. Les calculs d’exposition et les recommandations en matière de sécurité sanitaire devraient cibler les récolteurs de coquillages.

Il est rapporté en fin d’article,

La modélisation de la consommation de coquillages peut fournir des indices pour identifier les personnes les plus à risque en raison des contaminants contenus dans les coquillages et peut être un outil pour prédire l'exposition de populations spécifiques. Dans notre étude, il apparaît que les récolteurs de coquillages, ayant un taux de consommation plus élevé, sont potentiellement plus exposés aux contaminants des coquillages que les autres adultes des zones côtières. Dans une autre étude, il a été démontré que les personnes interrogées déclarant consommer du poisson pêché par eux-mêmes étaient plus exposées que les autres (von Stackelberg et al., 2017). Il est également préoccupant qu'ils ne soient pas particulièrement au courant des recommandations de sécurité sanitaire concernant la zone où ils récoltent des coquillages. Cette préoccupation est partagée par une autre étude montrant que les pêcheurs récréatifs de coquillages ne sont pas au courant des ouvertures et des fermetures des zones conchylicoles pour des raisons de sécurité sanitaires (Reich et al., 2015). Nos résultats suggèrent que des stratégies de communication devraient être développées pour mieux protéger cette sous-population.

L'enquête CONSOMER fournit des données détaillées et qualitatives sur la consommation de coquillages qui peuvent être utilisées dans les évaluations de l'exposition alimentaire à la fois pour des scénarios aigus (biotoxines marines, pathogènes microbiologiques) et des scénarios chroniques (contaminants chimiques). Les données de consommation recueillies dans cette enquête sont intéressantes pour mettre à jour, comme d'autres États membres, la taille des portions par défaut de l'Autorité européenne de sécurité des aliments dans son évaluation des risques associés aux biotoxines marines (EFSA, 2010). Les données utilisées dans cet article sont disponibles sur demande. L'enquête CONSOMER comprend également des données sur la consommation de nombreuses espèces de poissons marins et d'autres produits de la mer (crustacés, céphalopodes et oursins) qui seront rendues publiques dans un avenir proche via un site internet public.


Mise à jour du 15 novembre 2023
Selon Food Safety News«L'étude soutient l'idée selon laquelle les épidémies liées aux coquillages en France sont sous-déclarées».

Évaluation du charbon raffiné à haute température pour améliorer la sécurité sanitaire de la viande grillée grâce à la réduction des HAPs cancérigènes

La cuisson au barbecue est-elle dangereuse ? 
Source Anses.
Non, sauf si des composés toxiques se déposent sur les aliments ou sont inhalés lors de la combustion du charbon de bois ou des allume-feu.

En effet, la cuisson d’aliments à des températures élevées, en particulier en contact direct avec la flamme, conduit à la formation en surface de composés chimiques dont certains comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) et notamment le benzo(a)pyrène (B(a)P) ont des propriétés cancérigènes.

Néanmoins, l’ensemble des données scientifiques actuellement disponibles montre que le risque de surexposition alimentaire à ces composés par l’utilisation de barbecue est tout à fait limité si l’on respecte les principes d’utilisation des dispositifs techniques existant sur le marché, ainsi que certaines recommandations de cuisson. 

Précisément une étude est parue Journal of Food Protection, «Assessment of High-Temperature Refined (HTC) Charcoal to Improve the Safety of Grilled Meat Through the Reduction of Carcinogenic PAHs» (Évaluation du charbon raffiné à haute température pour améliorer la sécurité sanitaire de la viande grillée grâce à la réduction des HAPs cancérigènes).

Faits saillants

- Du charbon raffiné à haute température préparé par le four d'Iwate.
- Le charbon raffiné à haute température avait des valeurs de carbone et de chauffage fixes élevées.
- Le charbon raffiné à haute température pourrait être produit à partir de bois d’eucalyptus, de Leucaena et d’Acacia.
- L'utilisation du charbon raffiné à haute température comme source de chaleur est une stratégie permettant de réduire les niveaux de HAPs dans la viande grillée.
- Le porc grillé avec du charbon raffiné à haute température a réduit la contamination par les HAPs cancérigènes de 45%.

Résumé
Cette étude présente des stratégies d'atténuation pour réduire les niveaux de contamination par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) cancérigènes dans la viande grillée à l'aide de charbon raffiné à haute température préparé par le four Iwate, également connu sous le nom de charbon de bois de haute qualité. Quatre types différents de charbon raffiné à haute température ont été étudiés pour leurs propriétés en conjonction avec leur potentiel de réduction des HAPs dans la viande grillée, notamment le charbon d'eucalyptus à haute température (HTEC), le charbon de Leucaena (HTLC), le charbon d'acacia (HTAC) et le charbon de bambou (HTBC).  

Les résultats ont montré que tous les charbons raffinés à haute température avaient un carbone fixe plus élevé, un pouvoir calorifique plus élevé et des composés volatils plus faibles (respectivement 83,07 à 87,81%, 7 306 à 7 765 Kcal/g et 6,98 à 11,97%) que le charbon raffiné à basse température commercial. (respectivement 65,33%, 6 728 Kcal/g et 22,22%).

La teneur élevée actuelle en carbone fixe et le pouvoir calorifique répondent à l'augmentation de la température maximale du charbon de bois jusqu'à 500-600°C, fournissant une stabilisation de la source de chaleur pour contrôler l'exposition à l'énergie radiante du charbon de bois pendant la cuisson, raccourcissant ainsi le temps de cuisson.

La valeur de 16 PAHs de l'échantillon grillé avec du charbon raffiné à basse température (144,41 μg/kg) était significativement supérieure à celle des échantillons grillés par du HTEC, HTLC et HTAC (respectivement 98,21, 80,75 et 79,56 μg/kg).

Cependant, les niveaux de 16 PAHs dans l'échantillon grillé avec du HTBC étaient étonnamment élevés (265,75 μg/kg) et la perte à la cuisson n'était pas significativement différente entre les échantillons grillés avec tous les charbons de bois.

Dans l’ensemble, les résultats ont indiqué que l’utilisation de charbon raffiné à haute température préparés à partir de bois d’eucalyptus, de Leucaena et d’acacia pourrait réduire jusqu’à 45% la contamination par les HAPs dans le porc grillé. Cependant, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la meilleure méthode de préparation du charbon de bois de haute qualité à base de bambou.

samedi 4 novembre 2023

Trois décès liés à une intoxication alimentaire dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine

«Trois décès liés à une intoxication alimentaire dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine», source O.-F. du 3 novembre 2023.

Selon nos informations, plus de quarante résidents auraient été touchés par une intoxication alimentaire, après le déjeuner du lundi 30 octobre 2023, à la résidence Les Marais, de Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine). Trois résidents sont décédés. Une enquête et des analyses bactériologiques sont menées par l’Agence régionale de santé (ARS).

Des analyses sont en cours

«Sur 67 résidents et 2 accueils de jour, 41 personnes ont été malades. Après les premières analyses effectuées, l’ARS a retenu le diagnostic d’une toxi-Infection alimentaire collective (TIAC).» Des plats témoins ont été récupérés par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) dès le mardi après-midi et les résultats de ces analyses seront connus ultérieurement.

L’ARS indique que : «Trois résidents sont décédés en lien avec cet évènement et un quatrième résident est hospitalisé. Tous les résidents ont bénéficié d’un avis médical. Il n’y a pas de nouveau malade et les résidents sont en amélioration clinique.»

Complément

Il n’y a aucun communiqué de presse sur sur cette TIAC sur le site internet de l’ARS Bretagne, ni sur son compte Twitter.

Complément bis
On apprend qu'il y a un résident de l'Ehpad qui a été hospitalisé.
Il n'y a que Sud-Ouest pour parler de «Trois résidents décédés dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine, une intoxication alimentaire suspectée.»

Mise à jour du 7 novembre 2023
Pas d'information publique de la part de l'ARS Bretagne, merci pour cette communication non-transparence ...

Mise à jour du 10 novembre 2023
«Contacté jeudi 9 novembre, l’ARS Bretagne informe qu’une enquête judiciaire a été ouverte à la suite de ces événements et qu’elle ne peut plus communiquer sur le sujet.»
Cela tombe d’autant mieux que l’ARS Bretagne n’avait pas communiqué ...

Mise à jour du 12 novembre 2023

La transplantation de microbiote fécal favorise la réduction des bactéries résistantes, selon un essai clinique

«La transplantation de microbiote fécal favorise la réduction des bactéries résistantes, selon un essai clinique», source article de Chris Dal paru le 3 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Les données d'un petit essai clinique randomisé indiquent que la transplantation de microbiote fécal peut réduire la colonisation par des micro-organismes multirésistants aux antibiotiques (MMAs) chez les receveurs de greffe de rein, ont rapporté des chercheurs cette semaine dans Science Translational Medicine.

Dans l'essai de phase 1, une équipe dirigée par des chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Emory a recruté et randomisé 11 receveurs de transplantation rénale (RTR) pour recevoir une transplantation de microbiote fécal (ou TMF est une procédure au cours de laquelle les selles d'un donneur sain sont transplantées à un patient) ou une période d'observation. suivi d'une TMF retardée si les cultures de selles étaient positives pour MMAs à J36. Les patients transplantés rénaux présentent un risque élevé de colonisation et d'infection par des MMAs, car ils reçoivent des antibiotiques prophylactiques après la transplantation, qui peuvent sélectionner des MMAs. Ils constituent donc une priorité pour la décolonisation, car de nombreux antibiotiques utilisés pour traiter les infections par des MMAs sont néphrotoxiques.

Les 11 patients ont finalement reçu au moins une dose de TMF, dont 9 ont reçu deux traitements. Bien qu'aucun participant du groupe d'observation n'ait présenté une décolonisation des MMAs de façon spontanée, 4 des 6 participants randomisés dans le groupe TMF étaient MMAs négatifs après une dose, et 8 des 9 participants ayant reçu toutes les TMF spécifiées dans le protocole étaient MMAs négatifs lors de leur dernière visite. De plus, après 180 jours, les participants traités par TMF avaient un délai plus long avant de récidiver une infection par des MMAs par rapport à un groupe témoin de receveurs de transplantation rénale qui n'avaient pas reçu de TMF.

Compétition de souches bactériennes

L'analyse des isolats de Escherichia coli provenant d'un sous-ensemble du groupe de traitement par TMF a révélé que, plutôt que de simplement éradiquer les souches MMAs, la TMF semblait favoriser la compétition avec les souches de E. coli sensibles aux antibiotiques qui étaient présentes chez les patients avant la TMF, avec les souches sensibles de remplacement des souches MMAs.

«Nous concluons que les thérapies microbiologiques comme la TMF pourraient permettre d'exploiter la compétition entre les souches bactériennes pour éradiquer la colonisation par des MMAs», ont écrit les auteurs. «Cet essai a également fourni la preuve que la réduction de la colonisation par des MMAs dans les TMF pourrait réduire la récidive des infections par des MMAs, ce qui présente un large potentiel pour améliorer les soins aux patients et la réponse de santé publique et pour réduire les coûts des soins de santé dans les groupes de patients au-delà des receveurs de greffe d'organe solide».

Sécurité des aliments en France, où est-tu ? 42 avis de rappel le 3 novembre et toujours un oubli !

Il y a quelques années dans une usine un responsable me disait que la production s’arrêtait pendant une heure, il lui faudrait trois jours pour rattraper ou résorber le retard dû à l’accumulation de produits …

On peut sans doute dire la même chose pour le rappers des produits alimentaires en France.

En effet, RappelConso ne publie aucune information le 1er novembre 2023 (jour férié oblige), et patatras, voici que les jours suivants, il y a une avalanche de rappels. Sans doute diront certains, un pur hasard, mais jugez plutôt par vous même …

- 16 rappels le 2 novembre

- 42 rappels le 3 novembre

Et parmi tous ces rappels, RappelConso a toujours ‘oublié’ le rappel de Tartiflette Reblochon AOP, signalé par le site des rappels du distributeur Auchan, courrier daté du 31 octobre 2023. Voir aussi l’article du blog.

Bon alors que faut-il faire ?

Je n’ai pas la réponse mais il faut que cela change et rapidement !

La recherche reliant les bactéries intestinales et l’ocytocine fournit un nouveau mécanisme favorisant les bienfaits pour la santé du microbiome

Résumé graphique de l'œuvre.
Remerciements pour l’image des auteurs. Gut Microbes, 2023.

«La recherche reliant les bactéries intestinales et l’ocytocine fournit un nouveau mécanisme favorisant les bienfaits pour la santé du microbiome», selon source Baylor College of Medicine.

Le microbiome intestinal, une communauté de milliards de microbes vivant dans les intestins humains, a la réputation croissante d’affecter non seulement la santé intestinale, mais également celle des organes éloignés de l’intestin. Pour la plupart des microbes présents dans l'intestin, les détails de la manière dont ils peuvent affecter d'autres organes restent flous, mais pour les bactéries résidant dans l'intestin comme Lactobacillus reuteri, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place.

«L. reuteri est l'une de ces bactéries qui peuvent affecter plus d'un organe du corps», a dit l'auteure co-correspondante, la Dr Sara Di Rienzi, professeur adjoint de virologie moléculaire et de microbiologie au Baylor College of Medicine. «Les chercheurs ont découvert que ces bactéries réduisent l'inflammation intestinale chez les humains adultes et les modèles de rongeurs, suppriment la perte osseuse dans des modèles animaux d'ostéoporose et dans un essai clinique humain, favorisent la cicatrisation des plaies cutanées chez les souris et les humains et améliorent le comportement social dans six modèles murins du trouble du spectre de l'autisme.»

Parmi les effets de L. reuteri, il a été démontré que les capacités à promouvoir le comportement social et la cicatrisation des plaies nécessitent une signalisation par l'hormone ocytocine, mais on savait peu de choses sur la manière dont cela se produisait.

«Nous avons étudié le lien reliant L. reuteri, l'ocytocine et des organes distants tels que le cerveau et découvert des résultats inattendus», a déclaré la première auteure, la Dr Heather Danhof, professeur adjoint de virologie moléculaire et de microbiologie à Baylor. «L'ocytocine est principalement produite dans l'hypothalamus, une région du cerveau impliquée dans la régulation de l'alimentation et du comportement social, ainsi que dans d'autres organes. Étant donné que d’autres hormones produites par le cerveau sont également produites dans l’intestin, nous avons testé l’idée nouvelle selon laquelle l’ocytocine elle-même était également produite dans l’épithélium intestinal où réside généralement L. reuteri.

Les chercheurs ont construit leur étude étape par étape. Tout d’abord, ils ont examiné des ensembles de données de séquençage de l'ARN unicellulaire de l’épithélium intestinal, qui montrent quels gènes sont exprimés dans ce tissu. Ils ont découvert que les gènes de l’ocytocine sont exprimés dans l’épithélium de diverses espèces, notamment chez les souris, les macaques et les humains. Ensuite, en utilisant la microscopie à fluorescence, l’équipe a révélé la présence d’ocytocine directement sur les organoïdes intestinaux humains, également appelés mini-intestins, qui sont des modèles de laboratoire de tissu intestinal qui récapitulent bon nombre de ses fonctions et de sa structure.

Enfin, un grand moment a été celui où nous avons visualisé l’ocytocine dans des prélèvements de tissus intestinaux humains, démontrant que l’ocytocine est une hormone intestinale», a dit Di Rienzi.

«Nous avons également déterminé un mécanisme par lequel L. reuteri intervient dans la sécrétion d'ocytocine à partir du tissu intestinal humain et des organoïdes intestinaux humains», a dit Danhof. «L. reuteri stimule les cellules entéroendocrines de l'intestin pour qu'elles libèrent la sécrétine, une hormone intestinale, qui à son tour stimule un autre type de cellules intestinales, les entérocytes, à libérer de l'ocytocine.

«Nous sommes enthousiasmés par ces découvertes», a dit l'auteur co-correspondant, le Dr Robert Britton, professeur de virologie moléculaire et de microbiologie et membre du Dan L Duncan Comprehensive Cancer Center à Baylor. «Ces bactéries ont des effets positifs dans diverses parties du corps, mais on ne comprend pas comment cela se produit. Nos résultats révèlent que l'ocytocine est également produite dans l'intestin et un nouveau mécanisme par lequel L. reuteri affecte la sécrétion d'ocytocine. Nous travaillons désormais à identifier des traitements potentiels pour les troubles du spectre autistique en utilisant un nouveau modèle de souris déficient en ocytocine intestinale afin d’acquérir une nouvelle compréhension du lien entre l’ocytocine produite dans l’intestin, le comportement social et le cerveau.»

vendredi 3 novembre 2023

A propos de la désinfection des outils à l’aide de méthodes alternatives, selon l'AFSCA de Belgique

L’AFSCA de Belgique propose le 21 octobre 2023 une nouvelle version d’une circulaire.

NOUVELLE VERSION de la circulaire relative à la désinfection des outils à l’aide de méthodes alternatives à l’eau chaude à au moins 82°C dans les abattoirs, les ateliers de découpe et les établissements de fabrication de viandes hachées, de préparations de viandes et de viandes séparées mécaniquement. Version avec mise en évidence des modifications par rapport à la version précédente.

Cette circulaire vise à fixer les conditions d'utilisation d'autres systèmes que celui de l'eau à au moins 82°C pour la désinfection des outils dans les abattoirs, les ateliers de découpe et les établissements de fabrication de viandes hachées, de préparations de viandes et de viandes séparées mécaniquement.

Systèmes alternatifs pour la désinfection des outils

Conformément au règlement (CE) n°853/20042, les abattoirs, les ateliers de découpe et les établissements de fabrication de viandes hachées, de préparations de viandes et de viandes séparées mécaniquement doivent disposer des installations nécessaires à la désinfection des outils avec de l'eau chaude d'une température d'au moins 82°C ou d'un autre système ayant un effet équivalent.

Si un exploitant souhaite utiliser un système de désinfection alternatif (p.ex. une méthode chimique ou physique), une approbation préalable de l'AFSCA est nécessaire.

REMARQUE :

Lorsque suffisamment d’outils propres et désinfectés sont disponibles de sorte que les outils ne doivent pas être réutilisés pendant la journée de production, mais sont toujours remplacés par d’autres outils propres et désinfectés les conditions suivantes doivent au minimum être remplies :
- Conformément aux bonnes pratiques d’hygiène et de travail, les outils souillés doivent être remplacés aussi souvent que nécessaire par d'autres outils propres et désinfectés. - Les outils souillés doivent être clairement séparés des outils propres afin d'éviter toute contamination croisée et des moyens doivent être mis en place afin de garantir que les outils non encore utilisés restent propre jusqu’au moment de leur utilisation.
- Une mesure corrective ou préventive doit être prévue dans le système d’autocontrôle de l’établissement si, pour une raison quelconque, il n'y a pas suffisamment d'ustensiles propres et désinfectés pour toute la journée de production.

Bilan 2022 du réseau d'alerte de la Commission européenne : Augmentation dans les rayons !

Le texte ci-après est issu du Portail de la sécurité alimentaire du Luxembourg que je remercie parce le rapprot de la Commission euroéenne est devenu de plus en plus illisible, voici donc un compte-rendu du «Rapport annuel de la Commission européenne sur le réseau d'alerte et de coopération iRASFF».

La Commission européenne a publié son rapport annuel 2022 du réseau d'alerte et de coopération couvrant toutes les informations partagées au sein de l’iRASFF, entre les membres du réseau d'alerte et de coopération (ACN - Alert and Cooperation Network) qui inclut le réseau RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed), le réseau AAC (Administrative Assistance and Cooperation) et le réseau FFN (Agri-Food Fraud Network).

En 2022, les réseaux AAC et FFN ont enregistré le plus grand nombre de notifications jamais transmises tandis que le RASFF a connu la deuxième année la plus active en termes de notifications originales, après l’année 2021 marquée par l'incident de l'éthylène oxyde :

- 4361 notifications transmises via RASFF, concernant des risques sanitaires liés à des denrées alimentaires, des aliments pour animaux ou des matériaux en contact avec des denrées alimentaires (- 6 % par rapport à 2021)
- 2554 notifications transmises via AAC, concernant des non-conformités à la législation de l'Union européenne sur la chaîne agroalimentaire ne présentant a priori pas de risque sanitaire (+ 12 %)
- 600 suspicions de fraude via FFN détectées (+ 32 %).

Conformément aux années précédentes, un grand nombre des notifications RASFF étaient liées aux résidus de pesticides en 2022, principalement dans les fruits et légumes.

Le type de non-conformité le plus notifié en 2022 était lié à des étiquetages erronées ou à des allégations, concernant des étiquettes sur lesquelles les informations obligatoires pour les consommateurs étaient non conformes ou manquantes (nom du produit, liste des ingrédients, déclaration nutritionnelle) ou des allégations de santé non autorisées.

Les actions coordonnées de l'UE menées en 2022 (fraude sur le miel & commerce illégal de chats et chiens) ont eu un impact significatif sur l'augmentation du nombre total de notifications de fraude.

Il est aussi proposé un aperçu du compte-rendu du réseau d'alerte et de coopération (ACN) en 2022 en une page.

Commentaire

- Malgré le découpage de la Commission européenne en trois volets de l’iRASFF, ACN, AAC et FFN, tout ou presque augmente !
- La France (226) dans le trio de tête des notifications au RASFF pour les produit d’origine, derrière la Pologne (312), à la première place suivie des Pays-Bas (257).
- Le nombre de notification en 2022 pour les produits d’origine France a été de 226 versus 274 en 2021, un bon point à nuancer car les prévions de 2022 indique que le chiffre sera supérieur à celui de 2022.

Une conférence sur le concept One Health / Une seule Santé le 13 novembre

75% des maladies infectieuses nouvellement émergentes ou réémergentes sont d’origine animale. Le concept OneHealth ou Une seule Santé n’est pas nouveau, mais il est temps de le transformer du concept en réalité.

Rejoignez notre conférence le 13 novembre où nous discuterons de l’avenir de «One Health» en Europe. 

On lira cet article de l’Anses du 23 mars 2023, «One Health : une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes».
One Health vise à promouvoir une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires. D’où vient cette approche et en quoi consiste-elle ?