mardi 12 décembre 2023

Val d'Oise : Opération de contrôles sanitaires à Argenteuil

Bilan :
- 1 fermeture engagée pour travail dissimulé.
- 1 mise en demeure (demande de mise en conformité avec nouveau contrôle) et 1 avertissement suite à des contrôles sanitaires.
- 2 interpellations (travail dissimulé et individu en situation irrégulière).

Sur la page facebook du préfet du 95, vous trouverez d’autres photos sur cette opération.

Commentaires d’internautes
- J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de petits restaurants chinois, qui sont passés à travers les mailles du filet.
- Toujours au top la préfecture du neuf cinq.
- Mais c’est le chicken spot, j’ai mangé hier.
- Les maudits auront fermé le chicken spot de Jolio ??? (Il s’agit du Centre Commercial Joliot Curie, Route du Pont d'Enghein, 95100 Argenteuil -aa)
- Le préfet, il a fait tout les restos du département.
- Le préfet en ce moment. Quel héros.
- Continuez à fermer leurs restaurants nocifs pour nos santé !!!
- Toujours le même type de commerce, que des gens sont sales.
- Tjs les mêmes profils.
- Bravo à vous M. Le Préfet.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Irlande, une cause pas banale de fermeture administrative

Régulièrement, le blog publie un article sur les sanctions en termes de sécurité des aliments de la part des autorités sanitaires d'Irlande. Le dernier en date s’intitule L’Irlande, est-il le pays des sanctions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

En 2022, il y avait eu 77 fermetures de lieux de restauration, et en 2023, à novembre, nous en sommes déjà à 85, c'est dire ...
La Food Safety Authority of Ireland publie mensuellement la liste des sanctions et des entreprises, c'es rare et cela mérite d'être signalé.

Joe Whiworth de Food Safety News nous informe d’une cause pas banale de sanction.
En effet, ce qui retient l’attention avec la dernière livraison des sanctions de novembre 2023 c’est que parmi les raisons justifiant des mesures coercitives figuraient des preuves que des personnes vivaient et dormaient dans la zone de préparation des aliments.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Les foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE ont augmenté de 44%, la campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie, selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC sur les zoonoses

«La campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie - Les infections au virus du Nil occidental en hausse», source EFSA du 12 décembre 2023.

La campylobactériose et la salmonellose ont été les maladies zoonotiques les plus fréquemment signalées chez l'homme dans l'UE en 2022. Toutefois, le nombre de cas est resté inférieur à celui des années prépandémiques 2018-2019.

Pour le virus du Nil occidental, une augmentation du nombre d'infections a été observée. Ces informations, ainsi que d'autres informations sur les zoonoses, ont été publiées aujourd'hui par l'EFSA et l'ECDC dans le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses.

Le nombre de cas signalés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquemment signalée, est resté stable en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. La viande de poulet est la source la plus fréquente des infections.

La salmonellose est la deuxième zoonose la plus signalée, avec 65 208 cas en 2022, contre 60 169 en 2021. Cependant, dix-neuf États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés pour la réduction de la salmonellose dans les populations de volailles. Il s'agit du résultat le plus élevé depuis 2018, l'année où 14 États membres avaient atteint tous les objectifs – une étape importante dans les efforts collectifs pour lutter contre les maladies zoonotiques et protéger la santé publique.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d'origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à ce qu'il était avant la pandémie», a déclaré Ole Heuer, chef de la section ‘Maladies à potentiel épidémique’ à l'ECDC. «Toutefois, compte tenu de l'impact de ces infections sur la santé humaine, il convient de rester vigilant et de redoubler d'efforts pour continuer à réduire le nombre de cas.»

Augmentation des infections par le virus West Nile
L'année 2022 est la deuxième année présentant le nombre de cas le plus élevé d'infections par le virus du Nil occidental jamais enregistré dans l'UE (1 133 cas) ; 2018 étant l'année où le nombre de cas était le plus élevé jusqu'à présent (1 612 cas). Ces chiffres sans précédent pourraient être dus à des conditions climatiques plus favorables à l'activité des moustiques.

«Le changement climatique accroît la recrudescence des maladies à transmission vectorielle. C’est pourquoi aujourd’hui, une approche «Une seule santé» (One Health) intégrant l’évaluation des risques à la fois pour l’homme et pour l’animal est la voie à suivre», a déclaré Frank Verdonk, chef de l’unité ‘Risques biologiques et santé et bien-être des animaux’ de l’EFSA.

En 2022, 431 oiseaux et 166 chevaux ont été testés positifs au virus du Nil occidental dans l'Union européenne, soit environ le double des chiffres de l'année précédente. Le virus a également étendu sa zone géographique, atteignant des régions jusque-là épargnées (sud-ouest de la France, nord de l'Allemagne et sud de l'Italie).

Le rapport publié ne se contente pas d'examiner les cas de maladie signalés de manière sporadique mais il se penche également sur les foyers de toxi-infection alimentaire, c'est-à-dire les cas où un minimum de deux personnes contractent la même maladie après avoir consommé le même aliment contaminé.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE a augmenté de 44%, passant de 4 005 en 2021 à 5 763 en 2022, atteignant des niveaux similaires à ceux des années prépandémiques et provoquant le plus grand nombre de décès liés à des foyers de toxi-infection au cours de la dernière décennie (64). Les décès ont été principalement attribués à Listeria monocytogenes et ont été associés à une grande variété d'aliments, allant de la viande et des produits laitiers au poisson et aux légumes. L'utilisation plus fréquente du séquençage du génome entier est susceptible d'avoir amélioré la sensibilité de la surveillance, augmentant ainsi la capacité à détecter les foyers dans les États membres de l’UE.

Il y a aussi une Infographie qui rapporte dans quelle mesure vos aliments sont-ils sûrs ?
Sources et nombre d'épidémies d'origine alimentaire dans l'Union européenne en 2022.
Commentaire
On découvre les données 2022 sur la listeriose en France avec 451 cas (6,5 cas par million d’habitants), soit une augmentation significative, selon le rapport de l’EFSA-ECDC, alors que Santé publique France est restée à 2019 (6,2 cas par millions d’habitants), étonnant, non ?

Pour les STEC, en France, une tendance à la hausse significative (p < 0,05) a été observée sur la période 2018–2022 en France.

Pour les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives en France, Santé publique France rapporte en 2021, 1 309 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 11 056 personnes. Selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, affectant 16 102 personnes.

Mise à jour du 18 décembre 2023
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 18 décembre 2023 dans Food Safety News«Data shows outbreaks rose across Europe in 2022» (Les données montrent une hause des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe en 2022.

Un nouveau désinfectant composé d'eau activée par plasma tue Salmonella en quelques secondes

«Un nouveau désinfectant tue Salmonella en quelques secondes», source communiqué de l’University of Adelaide du 12 décembre 2023.

Les épidémies d'intoxications alimentaires causées par des bactéries telles que la Salmonella pourraient être considérablement réduites si un nouveau désinfectant s'avérait efficace lors de la prochaine étape des essais.

Des chercheurs de l'Université d'Adélaïde développent de l'eau activée par plasma comme désinfectant alimentaire respectueux de l'environnement, capable de tuer les superbactéries d'origine alimentaire en quelques secondes.

«Les résultats de nos essais de prototypes sont vraiment passionnants et ont montré que notre désinfectant détruisait les salmonelles sur la viande de poulet et les œufs en seulement cinq secondes» a dit la chercheuse principale, Katharina Richter de l'Université d'Adélaïde. et la faculté de médecine d'Adélaïde.

«Nous envisageons que ce désinfectant puisse être utilisé sous forme de spray ou de trempage pour les aliments à risque tels que les œufs, les viandes, la volaille et les produits à base de plantes pendant le processus de fabrication, offrant ainsi potentiellement une alternative sans produits chimiques aux désinfectants actuels et prévenant les maladies.»

On estime que plus de quatre millions de cas de maladies d'origine alimentaire surviennent chaque année en Australie. Les symptômes peuvent varier de légers à graves et inclure la diarrhée, les vomissements, la fièvre, les courbatures et les douleurs.

«Les personnes vulnérables telles que les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont les plus exposées à de graves conséquences et pourraient même mourir de maladies d'origine alimentaire», a dit la Dr Richter.

«Les résultats de nos essais de prototypes sont vraiment passionnants et ont montré que notre désinfectant détruisait les Salmonella sur la viande de poulet et les œufs en seulement cinq secondes.»

«La volaille crue peut souvent être contaminée par les bactéries telles que Campylobacter et Salmonella et ces microbes se propagent facilement à d'autres surfaces. Si nous parvenons à les tuer avant qu'ils n'atteignent le consommateur, nous pourrions réduire considérablement le nombre de cas d'intoxication alimentaire, rendre les aliments plus sûrs, améliorer la santé publique et peut-être même sauver des vies», a dit la Dr Andrea McWhorter, chercheur à l'école de sciences de l'Université d'Adélaïde. Animal and Veterinary Science, qui est également impliqué dans cette étude.

Actuellement, des désinfectants de qualité alimentaire sont utilisés pour laver la viande de poulet et les œufs avant qu'ils ne soient vendus aux consommateurs, mais il est aussi possible que les bactéries développent une résistance à certains types de désinfectants.

L’utilisation de ces produits chimiques a également un impact environnemental en raison des eaux usées générées lors du processus de désinfection.

«Notre solution d'eau activée par plasma est respectueuse de l'environnement et fournira une nouvelle forme de défense plus durable contre les superbactéries. Surtout, cela ne changera pas l’odeur ou le goût des aliments, car une fois que les ingrédients actifs ont réagi, ils sont inactivés, ne laissant que de l’eau», a dit la Dr Richter.

Les chercheurs étudient également d’autres applications de l’eau activée par le plasma comme nettoyant pour les plaies chroniques telles que les ulcères du pied diabétique, les premiers essais cliniques étant prévus en 2024.

Commentaire
Autant je trouve que ce nouveau désinfectant réalisé à partir l'eau activée par plasma peut s’avérer utile et présente un réel intérêt, autant les applications proposées me paraissent inutiles. On ne remplace pas des bonnes pratiques d’hygiène par un désinectant. Laver des œufs avec un désinfectant ne paraît pas utile du tout.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Les bactéries sont-elles la prochaine grande nouveauté de la mode ?

Avoir une belle apparence coûte cher et bien plus que de l'argent.

L’industrie de la mode utilise énormément de ressources et génère des déchets importants. Comment peut-elle avancer vers un avenir durable (mais toujours à la mode) ? 
La cellulose bactérienne pourrait être la solution idéale.

Are Bacteria the Next Big Thing in Fashion? (Les bactéries sont-elles la prochaine grande nouveauté de la mode ?)

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

lundi 11 décembre 2023

Un avis de rappel 'oublié' par RappelConso en France mais pas par le Luxembourg, étonnant, non ?

Les rappels en France, c’était un déjà un vrai poème mais cette fois-ci cela devient une réelle problématique pour les consommateurs, jugez plutôt …

Voici que l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire avertit le consommateur allergique/intolérant du rappel le 11 décembre 2023 «Pâtes & Salades poulet crudités de la marque Auchan» en raison d’un danger, la présence d'œufs non mentionnés sur l’étiquetage.

Et chez nous, pour RappelConso, c'est circulez y’a rien à voir, et pourtant …
Ainsi que le blog le rappelait :
- le rappel mis en ligne par Auchan le 7 décembre 2023.

La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.

Nous sommes le 11 décembre et toujours pas d’information de RappelConso, 4 jours après la pubilcation sur le site d’Auchan. Triste constat et quelle honte !

«On marche sur la tête» : La colère des agriculteurs

samedi 9 décembre 2023

Rappel de pâtes & salades poulet crudités de marque Auchan en raison de la non déclaration d'un allergène

En novembre 2022, UFC Que Choisir avait indiqué à propos des rappels, «Un mécanisme pas si bien huilé que ça…». Article réservé aux abonnés.

Effectivement, le blog rapporte de temps à autre des retards dans la diffusion par RappelConso de produits alimentaires faisant l’objet d’un rappel avec une diffusion préalable par l’entreprise alimentaire et le distributeur.

Pour preuve, voici ce rappel mis en ligne par Auchan le 7 décembre 2023 :  

La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.
Il faudra donc attendre un peu, sans doute le lundi 11 décembre pour que le rappel soit publié par RappelConso. Comment appelle-t-on cela ? Un délai, un retard, une anomalie, etc.

Complément
La suite de ce rappel se poursuit ici.

Ventes d’antibiotiques chez les animaux destinés à l'alimentation humaine aux Etats-Unis en 2022 : À tous égards, c'est un échec complet»

«Un nouveau rapport de la FDA montre que davantage d'antibiotiques sont vendus pour les animaux destinés à l'alimentation humaine», source article de Chris Dall paru le 8 décembre 2023 dans CIDRAP News.

De nouvelles données publiées par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis montrent que les ventes d'antibiotiques médicalement importants destinés à être utilisés chez les animaux destinés à l'alimentation ont augmenté de 4% l'année dernière.

Le dernier rapport de synthèse du Center for Veterinary Medicine de la FDA montre que 6,2 millions de kg d'antibiotiques médicalement importants ont été vendus et distribués pour une utilisation chez le bétail (poulet, dinde, bovins, porcs, etc.) en 2022, contre 5,9 millions de kg en 2022. 2021. Les antibiotiques médicalement importants, qui sont suivis car ils sont également utilisés en médecine humaine, représentaient 56% de tous les antibiotiques vendus pour être utilisés chez les animaux destinés à l'alimentation.

La FDA note que, depuis 2015 (année record des ventes d’antibiotiques pour animaux), le volume d’antibiotiques vendus pour le bétail et la volaille aux États-Unis a chuté de 36%. Mais la totalité de la baisse des ventes s’est produite en 2016 et 2017, l’année où les nouvelles règles de la FDA mettant fin à l’utilisation d’antibiotiques médicalement importants pour stimuler la croissance sont entrées en vigueur.

Depuis 2017, les ventes d'antibiotiques ont augmenté régulièrement – une tendance qui milite en faveur d'une meilleure gestion des antibiotiques dans la production animale destinée à l'alimentation indique que la FDA n'en fait pas assez pour garantir une utilisation plus judicieuse des antibiotiques dans les élevages.

Source FDA

«Pour chaque année du plan de gestion quinquennal de la FDA de 2018, les ventes ont augmenté, et non diminué [par rapport à 2017]», a dit David Wallinga, responsable de la santé au Natural Resources Defense Council (NRDC), à CIDRAP News. «À tous égards, c'est un échec complet.»

Augmentation des ventes ajustées à la biomasse
Comme les années précédentes, les porcs représentaient le pourcentage le plus élevé des ventes d'antibiotiques médicalement importants (43%), suivis par les bovins (41%), la dinde (12%), le poulet (2%) et d'autres animaux destinés à l'alimentation (2%). Alors que moins d’antibiotiques médicalement importants ont été vendus chez le poulet en 2022, davantage ont été vendus pour les bovins (une augmentation de 4,4%), les porcs (5%) et la dinde (10%).

«Il est décevant que l'utilisation [d'antibiotiques] réapparaisse progressivement chez tous les animaux, à l'exception du poulet», a dit Gail Hansen, consultante en santé publique et vétérinaire. «Il ne semble pas y avoir d'intérêt à préserver l'efficacité des antibiotiques pour les animaux et les humains en travaillant sur des méthodes permettant de réduire le besoin d'antibiotiques.»

Près des deux tiers de tous les antibiotiques médicalement importants vendus pour la production animale étaient des tétracyclines (65%), les pénicillines représentant 10% des ventes, les macrolides 9%, les aminosides 6%, les sulfamides 5%, les lincosamides 3%, ainsi que les fluoroquinolones et les céphalosporines. chacun représentant moins de 1%. Presque toutes les classes de médicaments ont vu leurs ventes augmenter en 2022, avec en tête les lincosamides (une augmentation de 11%).

Le rapport 2022 de la FDA comprend également, pour la première fois, des données de ventes ajustées à la biomasse, qui ajustent les données brutes annuelles de ventes d'antibiotiques pour tenir compte de la masse totale (la population estimée multipliée par le poids moyen) de chaque espèce animale recevant potentiellement ces médicaments. L’ajustement de la biomasse animale permet de contextualiser les données sur les ventes d’antibiotiques en tenant compte de la taille et de la composition des populations animales, qui peuvent changer d’année en année. L’Union européenne (UE) et le Canada utilisent depuis plusieurs années des données de ventes ajustées sur la biomasse.

Selon le graphique des ventes ajustées à la biomasse du nouveau rapport, toutes les classes d'antibiotiques, à l'exception des fluoroquinolones, ont vu leurs ventes ajustées à la biomasse augmenter de 2021 à 2022, et la plupart d'entre elles ont connu des augmentations à deux chiffres.

«Cela montre vraiment que davantage d'antibiotiques sont utilisés», a dit Hansen.

La FDA dit que les données sur les ventes ne fournissent qu’une partie du tableau de l’utilisation d’antibiotiques médicalement importants dans les fermes.

«Le volume des ventes observé au fil du temps peut être un indicateur précieux des tendances du marché liées à ces produits», a indiqué l'agence dans un communiqué. «Cependant, lors de l'évaluation des progrès de la gestion actuelle des antimicrobiens en milieu vétérinaire, il est important de prendre en compte des sources d'informations supplémentaires, notamment les données sur l'utilisation réelle, les données démographiques sur les animaux, les données sur la santé animale et les données sur la résistance aux antimicrobiens.»

Mais Wallinga a dit que l'augmentation des ventes ajustées à la biomasse montre que l'intensité de l'utilisation d'antibiotiques médicalement importants dans la production animale destinée à l'alimentation est en augmentation et que les efforts de gestion échouent.

«Cela signifie que les antibiotiques sont utilisés de manière moins judicieuse et nuisent davantage à la santé publique», a dit Wallinga.

Des baisses plus importantes dans d’autres pays
L’inquiétude concernant la surutilisation d’antibiotiques médicalement importants chez les animaux destinés à l’alimentation est qu’elle contribue à un réservoir de bactéries résistantes qui pourraient réduire l’efficacité de ces antibiotiques, tant chez les animaux que chez les humains. Bien que l’utilisation d’antibiotiques pour traiter les animaux atteints d’infections bactériennes soit nécessaire à la santé et au bien-être des animaux, les antibiotiques sont également utilisés dans l’alimentation animale et dans l’eau pour prévenir les maladies, une pratique jugée inappropriée par les critiques.

Wallinga et Hansen ont tous deux noté que l’évolution de l’utilisation des antibiotiques dans les élevages américains contraste avec celle d’autres pays qui ont connu une forte baisse de l’utilisation d’antibiotiques médicalement importants chez le bétail et la volaille. Hansen dit que ces pays ont réussi en partie parce qu'ils se sont fixés des objectifs de réduction de l'utilisation d'antibiotiques vétérinaires, ce que la FDA a hésité à faire.

«Cela se fait ailleurs et cela se fait avec succès», a-t-elle dit. «Donc je ne sais pas pourquoi c'est impossible à faire ici.»

Un exemple est le Royaume-Uni, où les chiffres publiés par l’UK Veterinary Medicines Directorate en novembre ont montré que les ventes d'antibiotiques destinés à être utilisés chez les animaux destinés à l'alimentation ont chuté de 9% entre 2021 et 2022 et ont diminué de 59% depuis 2014. Wallinga et ses collègues du NRDC ont également publié un rapport plus tôt cette année montrant que l’intensité de l’utilisation d’antibiotiques dans les élevages européens a chuté de manière beaucoup plus spectaculaire que dans les élevages américains entre 2011 et 2020.
«Les États-Unis sont vraiment une exception ici, en termes d'augmentation de l'utilisation des antibiotiques», a dit Wallinga.

Le Codex Alimentarius adopte des normes sur E. coli, les audits à distance et les promoteurs de croissance

«Le Codex Alimentarius adopte des normes sur E. coli, les audits à distance et les promoteurs de croissance», source article de Joe Whitworth paru le 9 décembre 2023 dans Food Safety News.

Des normes sur la maîtrise des STEC, pour la réutilisation de l'eau et le recours aux audits à distance ont été adoptées lors de la dernière session de la Commission du Codex Alimentarius.

Les limites maximales de résidus (LMR) pour le chlorhydrate de zilpatérol dans différents produits d'origine animale ont également été approuvées après un vote. Les textes du Codex Alimentarius sont volontaires et les pays peuvent choisir de ne pas inscrire les LMR dans la législation.

Les lignes directrices sur E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) visent à aider les gestionnaires du risque et les entreprises alimentaires dans leurs efforts visant à réduire les maladies d'origine alimentaire en fournissant des conseils et des orientations sur la maîtrise des STEC dans la viande crue bovine, le lait cru et les fromages au lait cru. Les travaux sur les STEC dans les légumes verts frais à feuilles et les graines germées sont en cours.

Les directives sur l'utilisation de l'eau donnent des conseils sur les types d'eau adaptés aux différents domaines de la production et de la transformation des aliments. Ils conseillent sur une approche basée sur les risques en matière d'approvisionnement en eau potable afin que les producteurs, les transformateurs et les manutentionnaires puissent réduire et gérer les dangers associés à la production alimentaire.

Les lignes directrices sur l'utilisation des audits et des inspections à distance décrivent sept principes qui peuvent constituer la base de tels audits dans les cadres réglementaires et faciliter la planification et la mise en œuvre.

Un code de bonnes pratiques relatif au manioc et aux produits à base de manioc fournit aux gouvernements et aux entreprises alimentaires, aux producteurs, aux transformateurs et aux distributeurs des connaissances sur les facteurs pouvant conduire à une contamination par les mycotoxines et sur les moyens de la détecter, de la réduire ou de la prévenir.

Parmi les autres normes adoptées figurent une norme régionale sur les produits de soja fermenté et des espèces de Bacillus en Asie, une limite maximale du plomb dans les plats prêts à consommer pour nourrissons et jeunes enfants et des plans d'échantillonnage pour les aflatoxines totales dans certaines céréales et produits de céréales, y compris les aliments. pour les nourrissons et les jeunes enfants.

La décision sur les promoteurs de croissance va être votée
Sur 137 votes exprimés concernant le chlorhydrate de zilpatérol dans le foie, les reins et les muscles des bovins, 88 ont voté pour l'adoption, 49 contre et 11 pays se sont abstenus. Les États-Unis ont été l'un des pays à saluer l'adoption de la norme, mais plusieurs pays ont exprimé leurs regrets face à cette décision.

En Europe, l'utilisation de promotteurs de croissance n'est pas autorisée. L'UE a déclaré qu'elle n'accepterait pas l'importation de viande provenant d'animaux étant donné ces substances. Le Royaume-Uni a déclaré que ce composé était interdit par la législation nationale.

Dans une déclaration ferme, la Chine a déclaré que la conclusion était décevante.
«Dans notre parcours vers le Codex, c'est la deuxième fois que nous assistons à l'échec du Codex, puisque la norme a été adoptée par vote. La façon dont nous sommes arrivés à la conclusion, et la conclusion elle-même, ont sapé l’esprit de négociation, sapé le principe du consensus et ont même sapé tous les efforts que nous avons déployés pendant toutes ces années pour communiquer, discuter et consulter sur cette question.»

La Russie, qui a également voté contre l'adoption de la norme, a déclaré qu'elle «regrette profondément» que la Commission du Codex Alimentarius (CCA) n'ait pas pu parvenir à un consensus sur la question en raison de divergences d'opinion.

Domaines d’intervention futurs
En 2024, la FAO organisera une réunion pour travailler sur des orientations pour la mise en œuvre de la surveillance des biotoxines marines. Un rapport sur les fraudes les plus courantes dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture et sur les outils disponibles pour les prévenir sera également disponible au début de l'année prochaine, tout comme un rapport sur les aspects de sécurité des aliments de la fermentation de précision.

La CCA a accepté de nouveaux travaux visant à élaborer des lignes directrices pour les mesures de maîtrise de l'hygiène alimentaire dans les marchés traditionnels et à prévenir ou réduire l'intoxication ciguatérique. Les révisions des documents sur le contrôle du Vibrio pathogène dans les produits de la mer et la traçabilité des produits ont également été soutenues.

Les travaux sur les niveaux maximaux d'aflatoxines totales dans le paprika, le gingembre, le poivre noir et blanc et le curcuma ainsi que d'ochratoxine A dans ces trois derniers produits ont été interrompus.

Commentaire
On lira «Codex Alimentarius: 60 années au service de la sécurité sanitaire des aliments». La 46e session de la Commission du Codex Alimentarius s’ouvre par une cérémonie spéciale retraçant six décennies d’accomplissements.