De plus amples
informations ont été partagées par la Food Standards Agency (FSA)
sur la présence de Salmonella dans la viande de volaille et
les œufs en provenance de Pologne.
Il y a eu cette année
200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes
souches de Salmonella Enteritidis liées à ces produits.
La FSA a enquêté sur
plus de 90 incidents au cours des deux dernières années, avec deux
foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille en
provenance de Pologne cette année.
La FSA, Food Standards
Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont récemment demandé aux consommateurs de faire attention
lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de
dinde et de canard à la maison. Les sites de restauration utilisent
la majorité des œufs importés.
Des problèmes
répétés frustrent la FSA
Emily Miles, directrice
générale de la FSA, et Christine Middlemiss, vétérinaire en chef,
ont écrit une lettre à la Commission européenne et au vétérinaire
en chef de Pologne pour signaler l'augmentation des cas impliquant
des volailles et des œufs polonais. Des informations sur le nombre
d'établissements concernés ont été partagées avec les autorités
polonaises.
«Chaque fois que nous
avons détecté un problème spécifique en matière de sécurité
des aliments, nous avons agi rapidement pour assurer la sécurité
sanitaire des consommateurs, mais nous sommes mécontents des
événements répétés», a déclaré Miles.
Un groupe de gestion des
incidents a été créé pour coordonner les activités des
différents départements gouvernementaux, notamment le Defra et
l'UKHSA, afin de passer d'une réponse au cas par cas à une approche
plus holistique.
La FSA a dit que le
problème de la Pologne survient alors que le pays connaît une
augmentation inattendue d'autres incidents et épidémies.
Dans le cadre du Border
Target Operating Model (BTOM), des notifications préalables seraient
requises pour les produits de l’UE à partir de fin janvier. Des
contrôles physiques sont prévus à partir d'avril. Il est toutefois
possible d’utiliser la réglementation existante pour effectuer des
contrôles supplémentaires plus tôt si nécessaire.
Le British Poultry
Council (BPC) souhaite que les autorités vérifient chaque
chargement en provenance de Pologne et rejettent ceux qui ne
répondent pas aux exigences.
Richard Griffiths,
directeur général de BPC, a dit : «Nous avons établi depuis
longtemps des processus rigoureux pour traiter Salmonella, et
nous les suivons à la lettre pour produire des aliments auxquels les
consommateurs ont confiance et qui leur accordent de la valeur. Il
est décevant que la Pologne ne puisse pas faire de même et soit
prête à exporter ses problèmes d'hygiène au lieu de les
résoudre.»
L'UK Office for Sanitary
and Phytosanitary (SPS) Trade Assurance va entreprendre un audit en
Pologne en avril 2024 pour évaluer les contrôles en place.
En novembre, le
Royaume-Uni a accueilli la réunion annuelle du Trade Specialised
Committee on Sanitary and Phytosanitary Measures sous l’EU/UK Trade
and Co-operation Agreement. La FSA a demandé des discussions sur
l'amélioration de la coopération et du partage d'informations sur
les incidents de sécurité des aliments. Les pourparlers devraient
avoir lieu début 2024.
Épidémie à E.
coli due à un contact avec des animaux
Pendant ce temps,
l'Animal and Plant Health Agency (APHA) faisait partie d'une équipe
enquêtant sur une épidémie humaine à E. coli producteurs
de shigatoxines (STEC) qui était épidémiologiquement liée à une
attraction touristique en contact avec des animaux.
Dans un rapport couvrant
les activités de juillet à septembre, l'agence a dit que les STEC
O157 et STEC O26 étaient à l'origine de l'épidémie.
Un échantillonnage
environnemental sur place a détecté STEC O26 dans une aire de jeux
pour enfants ; d'autres domaines ont également été positifs pour
des STEC. E. coli a été confirmé dans les 32 échantillons
d'excréments d'animaux prélevés. Bien que certains STEC aient été
détectés, il ne s’agissait pas de O157 ou de O26.
Le site a fermé
volontairement après avoir été informé de cas de maladies
humaines. Les visites des autorités locales et de l'APHA ont
identifié des lacunes en matière de conformité au code de bonnes
pratiques de l'industrie. Les problèmes les plus courants dans les
attractions en contact avec les animaux comprennent des installations
de lavage des mains sous-optimisées, une mauvaise surveillance du
contact avec les animaux, la contamination des allées par de la
litière ou des excréments d'animaux souillés et un marquage peu
clair des zones de contact avec les animaux par rapport aux zones
sans contact.
Les travaux réalisés
dans les locaux pour remédier aux déficiences ont amélioré la
situation avant une réouverture progressive.
L'APHA a également
déclaré qu'il n'y avait eu aucune enquête sur la cryptosporidiose
au cours du troisième trimestre 2023.