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mercredi 27 juillet 2022

Rappel de framboises surgelées en France. Norovirus inside !

Le dernier rappel de framboises surgelées pour cause de norovirus inside date du 16 avril 2021, selon RappelConso

Une ancienne version du blog, aujourd'hui censurée par la revue Process Alimentaire, vous proposait des articles, 75 articles sur des framboises ou des petits fruits rouges frais ou surgelés contaminés par norovirus, c'est dire si cela est bien connu, c’est donc un classique de l’absence de bonnes pratiques d’hygiène ...

RappelConso et Carrefour vous informent le 26 juillet du rappel de framboises surgelées entières 500 g de la marque carrefour Classic pour cause de présence de norovirus. Selon l’avis de rappel, le produit était en vente depuis le 11 mars 2022, il y a donc eu quelques épisodes de gastro ici et là en France, puisqu’il a fallu près de quatre mois pour s’en rendre compte, c'est aussi cela la réalité de la sécurité des aliments en France ...

Pas de recommandation de l’Anses, à ma connaissance, pour le traitement des petits fruits rouges surgelés. Pour mémoire, au Danemark, il est conseillé de faire cuire les framboises surgelées pour éviter les infections à norovirus.

Ainsi, il existe un guide ‘Comment traiter les baies surgelées’. Pour éviter une infection par des virus tels que l'hépatite ou le norovirus, vous devez faire cuire des baies surgelées. Les baies doivent « bouillir » pendant au moins 1 minute.

Un autre lien au Danemark indique que «Les framboises surgelées doivent donc être traitées thermiquement à 100 ºC pendant une minute avant d'être servies ou incluses dans des plats qui ne sont pas soumis à un traitement thermique supplémentaire avant d'être servis.»

En effet, selon ce lien, «Il a été démontré que les framboises surgelées importées de certains pays posent un problème particulier en ce qui concerne la contamination par le norovirus et les framboises contaminées ont provoqué plusieurs épidémies majeures ces dernières années.»

Nous y voilà, quel est donc ce pays qui a produit ces framboisées contaminées, la fiche de rappel ne le dit pas, mais nous avons un indice, la société qui procède au rappel est une société française, mais cela ne veut pas dire que les framboises dont il est question soit d’origine France.

Cette société indique sur son site Internet, «Qu'ils soient destinés à la consommation du frais, du surgelé ou de la transformation, nos fruits suivent toute une série de contrôles afin d'assurer la qualité permanente du produit.». Il faut croire que non …

Mise à jour du 28 juillet 2022. Nouveau rappel chez Carrefour le 27 juillet 2022 de framboises surgelées, cette fois-ci de la marque Fruits Rouges & Co. RappelConso est aux abonnés absents.

Mise à jour du 29 juillet 2022. RappelConso informe le 29 juillet du rappel signalé le 27 juillet (voir ci-dessus).

Mise à jour du 11 août 2022. La France a notifié au RASFF de l'UE le 11 août 2022 la présence de norovirus dans de sframboises surgelées de France. Tout arrive un jour ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 19 décembre 2018

Prévalence de norovirus dans des salades et des framboises vendues au Royaume-Uni

NoVAS (Norovirus Attribution Study) est un projet britannique dirigé par la Food Standards Agency (FSA) afin d’évaluer la contribution dans la chaîne alimentaire du fardeau des infection à norovirus acquise au Royaume-Uni.

Le Work Package 4 concerne « l’acquisition de données sur les niveaux de contamination des salades et des baies vendues au détail ».

Des échantillons de framboises et de laitues distribuées au détail  (y compris des points de vente dans les exploitations agricoles) seront collectés et analysés pour détecter la présence de norovirus. Les données quantitatives seront obtenues dans la mesure du possible en utilisant une méthodologie basée sur le qPCR harmonisée avec la collecte de données sur les huîtres (Work Package 3).

C’est ce qui vient d’être publié dans le numéro de juin 2019 de la revue Food Microbiology, « Prevalence of Norovirus in produce sold at retail in the United Kingdom » (Prévalence de norovirus dans les produits frais vendus au détail au Royaume-Uni).

Plus d'une laitue sur 20 vendues au Royaume-Uni sont contaminées par norovirus un microbe potentiellement dangereux.

Sur les 568 échantillons de laitue examinées, 30 (5,3%) se sont révélés positifs à norovirus, selon l’étude NoVAS. Norovirus est plus particulièrement répandu en hiver.
Sur les 30 échantillons de laitue positifs, 24 ont été cultivés au Royaume-Uni, et 19 de ces 24 échantillons contenaient le génotype GI de norovirus, connu pour infecter l'homme.

Au total, 1 152 échantillons de produits frais vendus au détail au Royaume-Uni ont été analysés pour détecter norovirus sur une période de 13 mois. L'étude a également révélé que 2,3% des framboises fraîches et 3,6% des échantillons congelés de framboises étaient positifs à norovirus.

Six des sept échantillons de framboises fraîches qui ont été retrouvés positifs sont importés, mais aucune prédominance de génogroupe, ni aucune saisonnalité, n'a été observée.

Dix des 274 échantillons de framboises congelées étaient positifs au norovirus. Le pays d'origine des échantillons de framboises congelés ayant fait l'objet de tests positifs n'a pas été identifié dans sept cas.

Sur les 274 échantillons de framboises congelés observés, 10 étaient positifs au norovirus. Les pays d'origine des échantillons positifs de framboises congelés n'ont pas été identifiés dans sept cas sur dix.

Les données collectées s'ajoutent au corpus d'informations actuellement limité sur la prévalence de norovirus dans les produits frais et indiquent la nécessité de mettre en œuvre une management efficace de la sécurité sanitaire vis-à-vis des virus d'origine alimentaire.

Une autre étude publiée, il y a un mois, montrait que « Des végétaux présents dans les supermarchés hébergeraient des gènes de résistance aux antibiotiques », source ASM Communications du 6 novembre 2018.

En France, l’étude de l’InVS paru en janvier 2018 sur l’« Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013 », nous avons 
Les norovirus apparaissent responsables du plus grand nombre de cas (517 593 cas, soit 34% du nombre total de cas d’origine alimentaire) ; ils sont au 3e rang en nombre d’hospitalisations (3 447 hospitalisations, 20% du nombre total d’hospitalisations pour infection d’origine alimentaire) et au 7e en nombre de décès (8 cas décédés, 3% du nombre total de cas décédés d’origine alimentaire).
Pour les norovirus, une transmission alimentaire est possible, notamment via les aliments qui peuvent être contaminés soit directement (coquillages), soit lors de leur manipulation sans précautions d’hygiène par une personne infectée. Au vu des estimations pour cet agent pathogène, il faut continuer à sensibiliser le personnel de cuisine sur le risque fécal-oral et sur le respect des bonnes pratiques d’hygiène lors de la manipulation des aliments. Au niveau familial, les règles d’hygiène doivent être respectées scrupuleusement en cas de présence d’un malade au sein du foyer. (1)

vendredi 16 avril 2021

Rappel de framboises surgelées commercialisées chez Thiriet, norovirus inside !

Dans la rubrique Rappel de produits, la société Thiriet rapporte dans un avis de rappel non daté,

Par mesure de précaution et conformément à nos engagements qualité nous procédons au rappel du/des produit(s) suivant(s) :
- Framboises entières et brisées, sachet de 450g
- EAN : 3292590890162
- Réf. : 89016
- Lot : L20241DDM 08/2022
Par mesure de précaution et conformément à nos engagements qualité, nous procédons au rappel de ce produit. Nous vous invitons à ne pas le consommer et à nous le rapporter. Il vous sera remboursé.
Les produits actuellement à la vente ne sont pas concernés par ce retrait. Vous pouvez donc les consommer en toute confiance.

Malheureusement, la société Thiriet a oublié de signalé la cause du rappel. La fiche de rappel publiée le 16 avril 2021 par RappelConso, le nouveau site gouvernemental des rappels, indique que la cause du rappel est la présence de norovirus. Autre précision oubliée, les produits sont surgelés ...

Une ancienne version du blog vous propose encore des articles, il y a eu 75 articles, sur des framboises ou des petits fruits rouges frais ou contaminés par norovirus, c'est dire si cela est bien connu, sauf de Thiriet ! Pour la version actuel du blog, voir ici.

Enfin, last but not the least, on ne connait pas encore l'origine des framboises, ce qui signifie que RappelConso ne nous dit pas tout, attendons donc qu'il y ait un jour une notification de la France au RASFF de l'UE pour le savoir, mais on risque de se lasser parfois longtemps …

Pour mémoire, au Danemark, il est conseillé de faire cuire les framboises surgelées pour éviter les infections à norovirus.

Complément. Selon une notification du 16 avril 2021 au RASFF de l'UE par la France, présence de norovirus (détecté dans 25g) dans des framboises surgelées de Serbie via la Belgique.

On lira l'article du blog du 19 novembre 2019, Un audit de l'UE révèle des problèmes avec les contrôles des fruits en Serbie. Il faut croire que cela ne s'est pas arrangé depuis ...

samedi 22 janvier 2022

Présence de parasites dans les baies, un nouveau système de protection est nécessaire, selon une étude norvégienne

«Une étude révèle des parasites dans les baies; des scientifiques disent qu'un nouveau système de protection est nécessaire», source article de Joe Whitworth paru le 21 janvier 2022 dans Food Safety News.

Cyclospora, Toxoplasma et Cryptosporidium ont été détectés dans des baies vendues en Norvège.

Les chercheurs ont dit que les résultats montrent la nécessité d'un système pour assurer la sécurité parasitologique des baies fraîches.

Les myrtilles, les fraises et les framboises ont été testées pour Echinococcus multilocularis, Toxoplasma gondii, Cyclospora cayetanensis et Cryptosporidium.

Les framboises étaient les plus contaminées suivies des fraises et des myrtilles. Les fraises et les framboises étaient principalement contaminées par Cryptosporidium, tandis que les myrtilles étaient principalement contaminées par Cyclospora. Toxoplasma et Cyclospora ont été fréquemment retrouvés dans les framboises, selon l'étude norvégienne publiée dans la revue Food Microbiology, Surveillance of berries sold on the Norwegian market for parasite contamination using molecular methods. L’article est disponible en intégralité.

Cryptosporidium est le principal contaminant
Au total, 820 échantillons de baies ont été analysés entre août 2019 et novembre 2020. Toxoplasma gondii a été détecté dans 24 échantillons, Cyclospora dans 52 analyses et Cryptosporidium dans 68 échantillons. Echinococcus multilocularis n'a pas été trouvé.

Cependant, les chercheurs ont dit qu'il était important de noter que seul l'ADN a été détecté, il n'y a donc aucune certitude que les stades infectieux intacts des parasites étaient présents, et il n'y a aucune information sur la viabilité.

Les parasites sont rarement détectés dans les aliments épidémiologiquement liés à des épidémies ou à des cas. Cela reflète souvent les périodes relativement longues entre l'infection, les symptômes et le diagnostic, ainsi que la durée de conservation relativement courte des produits impliqués. Ces deux facteurs rendent les efforts de traçabilité difficiles.

Le classement des risques antérieurs et l'attribution des sources de pathogènes d'origine alimentaire et hydrique en Norvège ont montré que Toxoplasma gondii et Echinococcus multilocularis figuraient parmi les trois premiers, Cryptosporidium étant classé neuvième parmi les 20 pathogènes pris en compte.

Origines de baies
En Norvège, en raison de la courte saison de croissance, de nombreuses baies proviennent de l'étranger, avec plus de 13 000 tonnes importées en 2020. Au total, 86 échantillons de baies provenaient de fruits nationaux tandis que d'autres provenaient de pays tels que le Pérou, Maroc, Chili, Pays-Bas, Portugal et Pologne.

Les sources de baies contaminées par Toxoplasma comprenaient le Chili, la Pologne, la Norvège et le Zimbabwe. Ensemble Toxoplasma et Cyclospora ont été détectés sur des baies importées du Portugal, Maroc, Belgique et Pays-Bas.

Il y avait une occurrence relativement élevée d'échantillons de framboises positifs à Toxoplasma importées du Portugal, ce qui, selon les scientifiques, pourrait indiquer la nécessité d'enquêter sur la chaîne de la ferme à l'expédition.

Des échantillons positifs de Cryptosporidium ont été retrouvés dans les produits de 11 pays, mais la plus grande fréquence était dans les fraises norvégiennes.

Les chercheurs ont dit que bien que les résultats suscitent une certaine inquiétude pour les autorités norvégiennes de sécurité des aliments, encourager les consommateurs à laver les baies avant de les consommer pourrait réduire le risque d'infection. On conseille déjà aux consommateurs de faire bouillir les baies congelées importées pendant une minute avant de les consommer pour tuer les virus, comme l'hépatite A, qui peuvent survivre à des températures de congélation.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

mardi 6 octobre 2020

Comment une escroquerie chilienne à la framboise a échappé aux contrôles de sécurité des aliments de la Chine au Canada ?

Des framboises photographiées alors qu'elles viennent d'être récoltées dans une exploitation agricole locale près de Chillan, Chili, le 13 mars 2020. Reuters / Jose Luis Saavedra.

Comment une escroquerie chilienne à la framboise a échappé aux contrôles de sécurité des aliments de la Chine au Canada?
, source enquête de Reuters du 6 octobre 2020.

En janvier 2017, les inspecteurs des douanes chiliennes ont donné suite à l’information d’un dénonciateur: la précieuse récolte de framboises du pays était menacée.

Des inspecteurs ont perquisitionné les bureaux de Frutti di Bosco, une société de négoce de fruits peu connue au deuxième étage d'une tour du centre-ville de Santiago.

Les fichiers, les données de l'entreprise et les registres de ventes qu'ils ont saisis ont révélé un racket du commerce alimentaire qui s'étendait sur trois continents.

En son cœur se trouvait une fraude centrée sur les framboises. Les baies surgelées à bas prix cultivées en Chine ont été expédiées vers une usine d'emballage dans le centre du Chili. Selon des documents préparés par les douanes chiliennes dans le cadre de son enquête, des centaines de tonnes de fruits ont été reconditionnés et rebaptisés par Frutti di Bosco en tant que produits biologiques de première qualité cultivés au Chili, puis expédiés aux consommateurs des villes canadiennes, dont Vancouver et Montréal. L'agence a calculé qu'au moins 12 millions de dollars de framboises mal étiquetées ont été expédiées au Canada entre 2014 et 2016.

Une grande partie de ce produit, selon les documents, provenait de Harbin Gaotai Food Co Ltd, un fournisseur chinois. Les autorités sanitaires canadiennes ont par la suite lié les baies de Harbin Gaotai à une épidémie de norovirus en 2017 au Québec qui a rendu malades des centaines de personnes. Les autorités canadiennes ont émis un rappel de baies Harbin Gaotai venant directement de Chine au Canada depuis juillet 2016.

Ce qu’ils n’ont pas réalisé, c’est que les framboises Harbin Gaotai étaient également entrées au Canada par une porte dérobée pendant cette période sous la forme de fruits faussement étiquetés expédiés du Chili par Frutti di Bosco.

Le programme, reconstitué pour la première fois par Reuters, met à nu la facilité avec laquelle des produits mal étiquetés et potentiellement risqués peuvent être glissés devant les agences sanitaires et douanières mondiales, alors même que les autorités du monde entier se bousculent pour s'assurer que leurs pays soient exempt d'un nouveau fléau, le COVID-19.

Harbin Gaotai n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur cet article.

Le propriétaire de Frutti di Bosco, Cesar Ramirez, qui a été condamné l’année dernière au Chili pour falsification de documents d’exportation pour faciliter le projet, a refusé de parler à Reuters. Son avocat a refusé de commenter.

Reuters a examiné des milliers de pages de dépôts juridiques, de documents d'enquête et de registres commerciaux obtenus dans le cadre de demandes d'accès à l'information au Chili et au Canada. Reuters s'est également entretenu avec plus de deux douzaines de personnes ayant connaissance de l'affaire, y compris le directeur d'une entreprise de conditionnement de fruits qui a découvert la tromperie.

L'enquête a révélé que l'élimination de la fraude était relativement simple.

Le pacte commercial Canada-Chili, qui est entré en vigueur en 1997, permet aux exportateurs d'autocertifier la provenance de leurs marchandises, ont déclaré des experts du commerce. L'accord a permis aux baies mal étiquetées d'entrer au Canada en franchise de droits, évitant ainsi un prélèvement de 6% appliqué sur les mêmes fruits importés directement de Chine, selon les documents des douanes chiliennes.

Plus lucratifs encore, les fruits conventionnels présentés comme «biologiques» pourraient atteindre des prix élevés, profitant de la réputation du Chili en matière de sécurité sanitaire et de qualité. Des documents certifiant que le fruit était biologique ont été falsifiés, ont découvert les inspecteurs des douanes.

NB : Ceci n'est qu'une partie de l' enquête de Reuters que je vous invite à poursuivre en lisant l'article en intégralité ...

jeudi 4 avril 2019

Chili : Absence de contrôles officiels pour lutter contre la contamination microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale, selon un audit de l’UE




L’équipe d’audit a rencontré des responsables de laboratoire du Service de l’Agriculture et de l’Elevage (SAG) du Ministère de l’Agriculture, visité deux exploitations de production de myrtilles et de framboises, une exploitation d’origan et quatre transformateurs conditionnant et surgelant des légumes et de baies (myrtilles fraîches, fraises et framboises surgelées, asperges blanchies et surgelées).
De 2008 à 2011, il y a eu une augmentation du nombre d'épidémies, de cas, d'hospitalisations et de décès rapportés associés à des aliments d'origine non animale, tandis que les chiffres liés aux aliments d'origine animale ont diminué.

Selon les données d'Eurostat 2017, le Chili était le septième plus grand exportateur de fruits frais et surgelés vers l'UE avec 620 000 tonnes. Environ un tiers des fruits chiliens, les exportations sont expédiées vers l’UE, selon le SAG.

En 2017, 1 124 foyers et 54 hospitalisations ont été enregistrés au Chili. Quinze épidémies étaient liées à des fruits frais et deux à Shigella. 
Résumé du rapport d’audit
L'audit avait pour objectif d'évaluer le système des contrôles officiels dans le domaine de l'hygiène alimentaire visant à prévenir la contamination microbiologique dans la production des denrées alimentaires d'origine non animale, notamment les fruits et légumes frais et congelés qui peuvent présenter des risques de contamination microbiologique en cas de consommation humaine directe.

Pour l’enregistrement des producteurs primaires de fruits à baies et de légumes ainsi que pour l’enregistrement et l’approbation des transformateurs/exportateurs, il existe un système officiel, qui s’appuie sur des outils informatiques adaptés permettant de garantir la traçabilité.

Cependant, en ce qui concerne la production primaire, aucun système de contrôle officiel ne permet de prendre en compte les risques microbiologiques potentiels de la production destinée à l’exportation vers l’Union européenne, sauf dans le cas des framboises. Même si un certain nombre de transformateurs/exportateurs disposent de systèmes de contrôle au niveau de la production primaire, ces systèmes ne sont pas généralisés à tous les types de cultures ni à tous les producteurs. 

En outre, les contrôles exercés par les transformateurs/exportateurs font l’objet de très peu de vérifications officielles, exception faite pour la chaîne de production de framboises. Aucun système d’échantillonnage officiel n’a été mis en place pour vérifier que les exploitants du secteur alimentaire respectent bien les normes de l’UE en matière de sécurité alimentaire. Par conséquent, la plupart des cultures exportées vers l’UE ne font l’objet d’aucun contrôle au niveau de la production primaire et ne sont soumises qu’à des contrôles très limités en ce qui concerne la transformation. Toutefois, les risques liés à l’absence de contrôles officiels sont atténués par le fait que tous les transformateurs/exportateurs étaient des tiers certifiés au titre de normes internationales de sécurité alimentaire et qu’ils ont régulièrement fait l’objet d’inspections et d’audits (y compris d’inspections auprès des producteurs primaires) de la part des importateurs de l’UE.

Le rapport adresse des recommandations aux autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et améliorent l’exécution des mesures de contrôle.

dimanche 3 février 2019

Australie : Retour sur les conclusions d'un rapport suite à la contamination de fraises par des aiguilles

« Foutaises : Selon un rapport, une réglementation médiocre a contribué à la crise australienne de manipulation de fraises », source Doug Powell du barblog.

Un nouveau rapport sur la crise australienne de contamination des fraises en 2018, qui a causé des dommages économiques catastrophiques à l’industrie, a révélé que les protocoles de traçabilité des aliments devaient être renforcés.

Lucy Stone du Sydney Morning Herald rapporte que le rapport a également révélé que le savoir-faire en matière de sécurité des aliments dans le secteur de l'horticulture était « variable » en raison de la présence de nombreuses petites entreprises, sans surveillance réglementaire ou industrielle en particulier pour les producteurs de fraises.

La « nature fragmentée » du secteur a également compliqué les chuoses: aucune réglementation ne surveillait les zones de production de fraises pendant la crise et l'utilisation de cueilleurs saisonniers ou au forfait compromettait la traçabilité.

Le ministre de la Santé, Greg Hunt, a demandé à la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) d'examiner la réponse à la crise de la contamination des fraises, qui a débuté le 9 septembre lorsqu'un homme a avalé une aiguille dissimulée dans une fraise.

Quelques jours plus tard, des rapports similaires avaient été signalés au Queensland Health et à la police du Queensland.

La crise a mis fin à la production de fraises au niveau national, les producteurs du Queensland déversant des milliers de tonnes de fruits qui ne pouvaient être vendus.

Une femme de Caboolture, My Ut Trinh, superviseur dune exploitation de fraises âgée de 50 ans, a été arrêtée et inculpée de six chefs de contamination d'aliments, mettant ainsi fin à la crise.

Mais plus de réglementation et de surveillance vont-elles vraiment empêcher quelqu'un de motivé par les démons d'insérer des aiguilles dans les produits?

Existe-t-il une meilleure approche pour protéger et renforcer la confiance des consommateurs à la suite d’une épidémie, d’une altération ou même d’allégations?

Le 12 juin 1996, le docteur Richard Schabas, médecin en chef de l'Ontario, Canada, a publié un avis de santé publique sur le lien présumé entre la consommation de fraises de Californie et une épidémie de maladie diarrhéique chez un e quarantaine de personnes dans la métropole de Toronto. Cette annonce faisait suite à une déclaration similaire du Department of Health and Human Services à Houston, Texas, qui enquêtait sur un groupe de 18 cas de maladie à Cyclospora parmi Des dirigeants du secteur pétrolier.

Il s'est avéré que c'étaient des framboises du Guatemala, et non pas des fraises, et personne n'était satisfait.

Les liens initiaux et ultérieurs entre Cyclospora et les fraises ou les framboises en 1996 étaient fondés sur l'épidémiologie, une association statistique entre la consommation d'un aliment particulier et l'apparition de la maladie.

L’épidémie de Toronto a été identifiée pour la première fois parce que quelque 35 invités ayant assisté à une réception d'un mariage le 11 mai 1996 avaient développé la même maladie intestinale grave sept à dix jours après le mariage et avaient par la suite été testés positifs à Cyclospora. Sur la base d'entretiens avec les victimes, les autorités sanitaires de Toronto et du Texas ont conclu que les fraises de Californie étaient la source la plus probable. Cependant, tenter de se rappeler exactement ce que l'on a mangé deux semaines plus tôt est une tâche extrêmement difficile. et les aliments plus gros, comme Des fraises, sont rappelés plus fréquemment que les aliments plus petits, comme des framboises.

Le 18 juillet 1996, le Centers for Disease Control des États-Unis a déclaré que les framboises du Guatemala - qui avaient été aspergées de pesticides mélangés à de l’eau qui aurait pu être contaminée par des eaux usées contenant Cyclospora - étaient probablement à l’origine de l’épidémie de Cyclospora qui a rendu malade 1 000 personnes en Amérique du Nord. Les autorités sanitaires et les producteurs guatémaltèques ont vigoureusement réfuté ces accusations. La California Strawberry Commission a estimé avoir perdu entre 15 et 20 millions de dollars en ventes réduites de fraises.

Les producteurs de fraises de Californie ont décidé que le meilleur moyen de minimiser les effets d’une épidémie - réelle ou supposée - était de s’assurer que tous leurs producteurs connaissaient les bases de la sécurité des aliments et qu’il existait un mécanisme de vérification. La prochaine fois que quelqu'un dira: « Je suis tombé malade et c’était vos fraises », les producteurs pourront au moins dire: «Nous ne pensons pas que c’est nous, et voici tout ce que nous faisons pour produire le produit le plus sûr possible. »

C’était essentiellement le prélude de la Food and Drug Administration des Etats-Unis qui publiait en 1998, Guidance for Industry: Guide to Minimize Microbial Food Safety Hazards for Fresh Fruits and Vegetables. Nous avions déjà entamé le même chemin et pris ces lignes directrices, ainsi que d’autres, et créé un programme de sécurité des aliments pour l'exploitation agricole pour les 220 producteurs produisant des tomates et des concombres sous la bannière de l'Ontario Greenhouse Vegetable Growers. Et en mettant en place un système de vérification crédible comportant des visites continues et rigoureuses dans les exploitations: mettre les producteurs dans une salle de classe est ennuyeux, ne rend pas compte des variations entre les différentes exploitations et ne crée aucun lien de confiance. Les audits tierce partie réalisés peuvent être des indicateurs sans espoir de sécurité sanitaire réelle au quotidien et donner l'impression que la sécurité des aliments peut être confiée à une autre personne.

Les producteurs eux-mêmes doivent posséder leur propre sécurité des aliments dans l'exploitation agricole car ce sont eux qui sont sur le marché. Les bureaucrates auront toujours leurs emplois financés par les contribuables, et les agriculteurs seront perdants.

Il y a un manque - un manque inquiétant - d'inspections de la sécurité des aliments dans les exploitations agricoles. Les agriculteurs doivent être plus conscients du potentiel de contamination par les microbes (comme celui provoqué par Listeria dans le melon cantaloup), ainsi que par le sabotage.

Il existe également un manque important d'informations des consommateurs lorsqu'ils achètent leurs produits. Que savent les vendeurs australiens de la réglementation en matière de sécurité des aliments appliquée aux produits vendus dans leurs magasins les plus populaires? De telles réglementations existent-elles? À qui peuvent-ils s'adresser afin de trouver des réponses?

Le Sydney Morning Herald note également que dans le rapport publié vendredi, la FSANZ avait formulé plusieurs recommandations visant à éviter des crises similaires à l'avenir, notamment une réglementation plus stricte du secteur.
L'absence d'une direction chargée de la réglementation des fruits à chair molle a laissé la petite Queensland Strawberry Growers Association être « submergée d'appels », alors que l'agence horticole national Growcom a par la suite aidé à gérer la communication.

La crise a amené le premier ministre, Scott Morrison, à annoncer un projet de loi visant à prolonger la peine de prison pour toute personne déclarée coupable de contamination des aliments à 15 ans.

La police a traité plus de 230 signalements de sabotage de fruits en Australie, répartis sur 68 marques, ainsi que de nombreux cas de imitateurs (copycats) et de canulars.

La Food Standards Australia New Zealand a formulé sept recommandations dans son rapport final, notamment une recommandation selon laquelle toutes les juridictions devraient examiner les protocoles d'intervention en cas d'incident alimentaire.

Une agence centrale devrait être engagée pour gérer la communication nationale lors de futurs incidents de contamination d'aliments et la communication entre les autorités chargées de réglementation, les services de santé et la police devrait être examinée, selon FSANZ.

Le déclenchement de « l'activation et du management de la contamination intentionnelle des aliments » dans le cadre du National Food Incident Response Protocol (NFIRP) doit également être revu.

Cette recommandation a été faite malgré le fait que le NFIRP n’ait pas été activé lors du problème de la contamination des fraises. Le protocole est une réponse nationale aux incidents qui peut être activée par n'importe quelle agence pour gérer les incidents liés aux aliments.

« En raison de la nature criminelle unique de cette affaire et de l'enquête associée, le protocole n'a pas été déclenché », indique le rapport.

Le secteur de l'horticulture a également besoin d'un organisme représentatif pour « soutenir la préparation et la réponse aux crises » et les mesures de traçabilité permettant de suivre les aliments dans le secteur, ce qui nécessiterait un travail plus important.

« Le gouvernement et l'industrie devraient travailler ensemble pour dresser un état des lieux actuel et identifier les options et les outils permettant d'améliorer la traçabilité », a recommandé le rapport .

Selon le rapport, il conviendrait de créer un site Internet national unique pour la contamination des denrées alimentaires afin que le public puisse être informé de manière claire.

Le rapport a révélé qu'une plus grande réglementation du secteur horticole était nécessaire et que la complexité des petites exploitations et des activités de distribution rendait l'enquête difficile.

Une suggestion selon laquelle les exploitations de fraises devraient être équipées de détecteurs de métaux a également soulevé des inquiétudes quant aux coûts et à la faisabilité, tandis que les emballages inviolables risquaient de raccourcir la durée de conservation et de déclencher des critiques concernant l'utilisation accrue d'emballages en plastique.

Depuis 20 ans, je dis aux producteurs de fruits et de légumes qu'il y a des risques. Appropriez-vous ceci : dites ce que vous faites, faites ce que vous dites et prouvez-le.

Ce que les producteurs ou les fabricants peuvent faire de mieux est de gérer et de réduire les risques avec diligence et de pouvoir prouver cette diligence devant le tribunal de l’opinion publique; et ils doivent le faire avant la prochaine épidémie.