jeudi 4 avril 2019

Chili : Absence de contrôles officiels pour lutter contre la contamination microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale, selon un audit de l’UE




L’équipe d’audit a rencontré des responsables de laboratoire du Service de l’Agriculture et de l’Elevage (SAG) du Ministère de l’Agriculture, visité deux exploitations de production de myrtilles et de framboises, une exploitation d’origan et quatre transformateurs conditionnant et surgelant des légumes et de baies (myrtilles fraîches, fraises et framboises surgelées, asperges blanchies et surgelées).
De 2008 à 2011, il y a eu une augmentation du nombre d'épidémies, de cas, d'hospitalisations et de décès rapportés associés à des aliments d'origine non animale, tandis que les chiffres liés aux aliments d'origine animale ont diminué.

Selon les données d'Eurostat 2017, le Chili était le septième plus grand exportateur de fruits frais et surgelés vers l'UE avec 620 000 tonnes. Environ un tiers des fruits chiliens, les exportations sont expédiées vers l’UE, selon le SAG.

En 2017, 1 124 foyers et 54 hospitalisations ont été enregistrés au Chili. Quinze épidémies étaient liées à des fruits frais et deux à Shigella. 
Résumé du rapport d’audit
L'audit avait pour objectif d'évaluer le système des contrôles officiels dans le domaine de l'hygiène alimentaire visant à prévenir la contamination microbiologique dans la production des denrées alimentaires d'origine non animale, notamment les fruits et légumes frais et congelés qui peuvent présenter des risques de contamination microbiologique en cas de consommation humaine directe.

Pour l’enregistrement des producteurs primaires de fruits à baies et de légumes ainsi que pour l’enregistrement et l’approbation des transformateurs/exportateurs, il existe un système officiel, qui s’appuie sur des outils informatiques adaptés permettant de garantir la traçabilité.

Cependant, en ce qui concerne la production primaire, aucun système de contrôle officiel ne permet de prendre en compte les risques microbiologiques potentiels de la production destinée à l’exportation vers l’Union européenne, sauf dans le cas des framboises. Même si un certain nombre de transformateurs/exportateurs disposent de systèmes de contrôle au niveau de la production primaire, ces systèmes ne sont pas généralisés à tous les types de cultures ni à tous les producteurs. 

En outre, les contrôles exercés par les transformateurs/exportateurs font l’objet de très peu de vérifications officielles, exception faite pour la chaîne de production de framboises. Aucun système d’échantillonnage officiel n’a été mis en place pour vérifier que les exploitants du secteur alimentaire respectent bien les normes de l’UE en matière de sécurité alimentaire. Par conséquent, la plupart des cultures exportées vers l’UE ne font l’objet d’aucun contrôle au niveau de la production primaire et ne sont soumises qu’à des contrôles très limités en ce qui concerne la transformation. Toutefois, les risques liés à l’absence de contrôles officiels sont atténués par le fait que tous les transformateurs/exportateurs étaient des tiers certifiés au titre de normes internationales de sécurité alimentaire et qu’ils ont régulièrement fait l’objet d’inspections et d’audits (y compris d’inspections auprès des producteurs primaires) de la part des importateurs de l’UE.

Le rapport adresse des recommandations aux autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et améliorent l’exécution des mesures de contrôle.

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