lundi 21 janvier 2019

Perdu Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène en restauration rapide. Merci de le rapporter à son propriétaire !


Régulièrement, je vous entretiens de cette belle histoire d'amour entre la restauration rapide (en l'occurrence le Syndicat national de l'Alimentation et de la Restauration Rapide ou SBARR) et l'hyggiène des aliments, voir les articles suivant :

En cette nouvelle année 2019, il nous faut tous formuler des vœux afin de clore ce chapitre passionné de la vie du Snarr ...
Que sait-on au juste ?

Dans ce document du ministère de l'agriculture, Liste des guides français en cours de validation (avril 2016), on apprend que le guide est entre les mains du bureau C2 de la DGCCRF, étape 5, finalisation du guide.
En suivant l’actualité du Snarr, on en a la confirmation avec ce communiqué du 11 juillet 2017 :
La restauration rapide toujours dans l’attente de la validation de son Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène.  
Nous avons rédigé, grâce aux experts de la commission Sûreté alimentaire du Snarr, un Guide de bonnes pratiques d’hygiène en restauration rapide, il y a de ça… 15 ans. 
Le document, après plusieurs allers-retours entre le Snarr et les services de l’administration en charge de le valider (la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes – DGCCRF), est actuellement sur le bureau de la DGCCRF pour une ultime relecture… avec une reconnaissance attendue pour fin 2017. 
Mais depuis, plus rien ... d'où mon appel !
Je ne sais s'il y a une récompense, mais si vous trouvez ou retrouvez ce guide, quel que soit son état, merci de contacter le Snarr au plus vite … c'est une urgence …

La saga du horsegate reprend du service. Ouverture d'un procès à Paris


J'apprends que « … quatre personnes sont jugées à partir de lundi 21 janvier au tribunal de Paris. », selon France TV Info, avec ce titre :
Ouverture du procès Spanghero : après le cheval dans les lasagnes, peut-on faire confiance aux plats cuisinés ?

Poser le problème comme cela est déjà y répondre, Ah la déontologie des journalistes !

Pour en savoir plus sur ce que j'ai appelé la Saga du horsegate, vous pourrez lire de très nombreux articles documentés tant au niveau national qu'international, ici.


Rétablir la confiance du public signifie un retour à assumer la responsabilité de la protection du public, par l'inspection, l’application de la loi et le contrôle minutieux. Les consommateurs se tournent vers les Etats et attendent qu’ils jouent un rôle proactif pour assurer la sécurité des aliments et la protection du public.
Il n'y a pas de substitut à un examen officiel et à l'application de la loi. Le scandale de la viande de cheval a montré que l'approbation par des organismes privés de certification soutenus par les distributeurs et les producteurs n'ajoutent rien à la protection des consommateurs. Ce n'est pas une surprise. Les organismes d'accréditation sont devenus, en effet, des fournisseurs approuvant leurs clients dans le secteur de la viande ; c’est une ruse marketing qui cherche à consolider la confiance de consommateurs égarés.

Reprenons ce qu'en disent nos médias friands du procès qui s'ouvre …

Pour RTL, « Viande de cheval : début du procès Spanghero ».
Deux anciens dirigeants de la société Spanghero, accusés d'avoir vendu de la viande de cheval en la faisant passer pour du bœuf, sont jugés à partir de ce lundi 21 janvier par le tribunal correctionnel de Paris.

Pour L'Obs, « Le procès Spanghero s'ouvre ce lundi, 6 ans après le scandale de la viande de cheval »
4,5 millions de plats cuisinés à partir de viande frauduleuse ont été écoulés en Europe, particulièrement en France. La France, pays le plus touché par la fraude.

Libération, « Spanghero : le procès de la viande sabotée ».
Industriels et intermédiaires doivent répondre à partir de ce lundi de tromperie au procès des plats à base de cheval étiqueté comme du bœuf. Retour sur une onde de choc mondiale.

Europe 1, « Ouverture du procès Spanghero : « C'est une horreur ce qu'ils ont fait » »
Près de sept ans après le scandale des plats préparés à la viande de cheval, deux anciens cadres de la société Spanghero comparaissent lundi au banc des accusés.

Sud-Ouest, « Ouverture du procès Spanghero : le scandale des lasagnes à la viande de cheval ».
Six ans après le scandale de la viande de cheval vendue comme du bœuf, le procès de deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero s’ouvre ce lundi à Paris. Retour sur les faits.

La Dépêche, « Affaire Spanghero : le procès du scandale des lasagnes à la viande de cheval s'ouvre aujourd'hui. »
Le procès de « l'affaire Spanghero » s'ouvre aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris. Quatre anciens cadres de l'entreprise chaurienne sont poursuivis pour « escroquerie en bande organisée et tromperie » pour avoir utilisé 750 tonnes de viande de cheval dans des lasagnes à la place de viande de bœuf.
"
L'Express, « Spanghero: le procès du scandale alimentaire s'ouvre à Paris »
En 2013, de la viande de cheval était découverte dans des plats préparés. Un scandale aux nombreuses conséquences.
A suivre ...

Mettre les pieds dans le plat ou manger avec ses pieds, une édition chez Subway !


Une salariée de Subway n'a pas été prise la main dans le sac, mais si je puis dire, les pieds dans le plat à moins que cela ne soit manger avec ses pieds … jugez plutôt …

Dans la série tout le monde a un appareil de photo, voici donc cette histoire … chez Subway !

Une photo d'un employé de Subway qui se repose les pieds nus sur un comptoir de préparation d'aliments rend inquiet le service de santé et la chaîne de restaurants.

Tara Renee a pris une photo d'une travailleuse dans un restaurant du Michigan, parlant au téléphone, tandis que ses pieds découverts étaient calés sur un comptoir où sont entreposés des ingrédients.

« C’est au niveau du Subway de State Street, près de l’Université du Michigan!C'est assez dégoûtant ! Je suis sûr que le département de la santé aurait un problème avec cela. Bon appétit », a écrit Renee sur Facebook.

Des sources ont déclaré à la chaîne nouvelles locales, WXYZ, que l’employée était la femme du propriétaire, bien que Yahoo Lifestyle n’ait pas pu le confirmer.

« Elle a nié avoir déjà fait cela il y a trois jours à peine, et il n'y a toujours pas eu d'admission de responsabilité, ni d'excuses personnelles aux clients », selon WXYZ.

Kip Klopfenstein, agent du développement commercial chez Subway, a déclaré à Yahoo Lifestyle : « Le comportement sur cette photo est incompatible avec les normes élevées que Subway exige de ses restaurants. La sécurité des aliments et la propreté des restaurants sont des priorités absolues. Nous enquêtons et prendrons les mesures appropriées. »

Lundi, Renee a envoyé la photo au département de la santé du comté de Washtenaw, l’agence qui supervise les plaintes des clients et effectue des inspections des restaurants dans la zone de ce Subway.

L'image est une représentation visuelle forte d'un problème de sécurité des aliments, a dit Kristen Schweighoefer, directrice de la santé environnementale.

« Nous avons expliqué à Subway pourquoi des pieds nus sur un comptoir n'étaient pas hygiéniques », explique Schweighoefer à Yahoo Lifestyle. « D'après ce que j'ai compris, l'employé était fatiguée et c'était une erreur de jugement.»

dimanche 20 janvier 2019

On ne se débarrasse pas facilement de Campylobacter chez les volailles

Campylobacter en tant qu'habitant du tractus gastro-intestinal des volailles s'est avéré difficile à réduire avec la plupart des additifs alimentaires. L’utilisation d’antibiotiques dans l’alimentation animale a été supprimée des régimes à base des volaille en raison des réactions négatives du consommateur et des préoccupations liées à la génération de bactéries résistantes aux antibiotiques. En conséquence, l'intérêt pour des alternatives aux antibiotiques s'est accru.

L'une de ces alternatives, les prébiotiques, a été étudiée en tant qu'additif potentiel pour l'alimentation des animaux et des volailles. Les prébiotiques sont des ingrédients non digestibles qui améliorent la croissance des bactéries gastro-intestinales indigènes qui génèrent des caractéristiques métaboliques considérées comme bénéfiques pour l'hôte. De plus, ces composés permettent des activités microbiennes dans le tractus gastro-intestinal qui sont antagonistes à l’établissement de pathogènes. Il existe plusieurs polymères glucidiques qui sont qualifiés de prébiotiques et qui ont été administrés aux volailles. Ceux-ci comprennent les mannanes oligosaccharides et les fructo-oligosaccharides, qui sont les plus couramment commercialisés et ont été utilisés comme compléments alimentaires pour les volaille. Plus récemment, plusieurs oligosaccharides non digestibles ont également été identifiés comme possédant des propriétés prébiotiques lorsqu'ils sont utilisés comme compléments alimentaires. Alors que les prébiotiques semblent être généralement efficaces chez les volailles et limitent l'établissement d'agents pathogènes d'origine alimentaire tels que Salmonella dans le tractus gastro-intestinal, on en sait moins sur leur impact sur Campylobacter. Cette revue portera sur le potentiel des prébiotiques à limiter l’établissement de Campylobacter dans le tractus gastro-intestinal des volailles et sur les axes futurs de la recherche.

Référence. Sun A. Kim, Min Jang, Seo Y. Kim, Yichao Yang, Hilary O. Pavlidis et Steven C. Ricke. Potential for prebiotics as feed additives to limit foodborne campylobacter establishment in the poultry gastrointestinal tract. Frontiers in Microbiology doi: 10.3389/fmicb.2019.00091.
L'article sera disponible très prochainement en accès libre.

Royaume-Uni : Augmentation du nombre de cas à Campylobacter et à Salmonella

« Le Royaume-Uni voit une augmentation du nombre de cas à Campylobacter et à Salmonella », source article de Joe Whitworth paru le 19 janvier 2019 dans Food Safety News.

Les cas à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) non-O157, à Campylobacter, à Salmonella ont augmenté au Royaume-Uni en 2017, selon un rapport.

Le rapport U.KZoonoses Report a révélé que les cas à Listeria et de STEC O157 avaient diminué. Les zoonoses sont des maladies qui peuvent être transmises de l'animal à l'homme. Campylobacter est resté l'agent pathogène gastro-intestinal humain le plus souvent signalé et les cas ont augmenté en 2017 après une baisse au cours des deux années précédentes.

Taux rapporté des infections à Campylobacter par région et pour 100 000 habitants de 2008 à 2017. Cliquez pour agrandir.
Au total, 63 946 cas ont été notifiés, contre 58 938 en 2016 et 63 201 en 2015. Le taux de déclaration est passé de 89,8 pour 100 000 habitants en 2016 à 96,8 pour 100 000 en 2017. Cette hausse a été constatée dans chacun des pays du Royaume-Uni. L’Irlande du Nord continue de signaler des taux inférieurs à ceux des autres pays (76 cas pour 100 000 habitants), mais les raisons en sont inconnues.

Il y a eu neuf épidémies de campylobactériose d'origine alimentaire au Royaume-Uni, contre huit en 2016. Sept d'entre elles étaient associées à la consommation de produits à base de volaille, dont six étaient du pâté de foie de canard ou de foies de volailles. Deux foyers liés à du lait cru (non pasteurisé) et un foyer à Campylobacter jejuni ont touché 69 cas en Angleterre liés à un produit à base de lait cru.

STEC non O157, STEC O157et lait cru
Selon le rapport, la charge de morbidité due aux STEC non-O157 est sous-estimée, mais les laboratoires introduisant la PCR pour trouver directement les gènes des shigatoxines ont amélioré la détection des sérogroupes autres que O157.

En 2017, il y avait 589 cas confirmés en laboratoire de STEC non-O157, 384 en Angleterre, un au Pays de Galles, 59 en Écosse et 145 en Irlande du Nord , ce qui représente une augmentation constante par rapport aux 59 cas de 2012. Le sérogroupe O26 est le plus fréquent. au Royaume-Uni après O157, suivis de O91, O146 et O103.

Entre-temps, il y a eu 775 cas humains confirmés de STEC O157, 563 en Angleterre et au Pays de Galles, 167 en Écosse et 45 en Irlande du Nord, versus 959 l'année précédente.

L'incidence des STEC O157 a diminué dans tous les pays par rapport à 2016. Le taux de déclaration pour le Royaume-Uni est globalement le plus bas des 10 dernières années et suit une baisse d'un année sur l'autre en Angleterre depuis 2015. L'Ecosse a enregistré le taux d'infection le plus élevé depuis 2008, sauf en 2012, lorsqu'un grand foyer s'est déclaré en Irlande du Nord.

Au total, 10 éclosions ont été rapportées en 2017. La plupart étaient de petite taille, de 3 à 17 personnes touchées. Sept concernaient STEC O157 et trois STEC non-O157, O26, O145 et O55. Aucune source d'infection commune n'a été déterminée pour aucune des éclosions liées aux STEC non-O157.

Les épidémies à STEC O157 comprenaient deux épidémies, l'une liée à du lait cru de consommation et l'autre aux hamburgers, une épidémie associée à une piscine, une épidémie dans une école maternelle où la source de l'infection était inconnue, une épidémie liée à des aliments crus pour animaux de compagnie et deux autres épidémies sans aucune source d'infection connue.

L'éclosion d'infection à O26 en août 2017 comprenait deux cas en Écosse et un en Angleterre. Un groupe national de STEC du sérogroupe O145 en septembre 2017 a concerné quatre infections en Angleterre et un en Écosse. Une épidémie à STEC O55 dans le sud de l'Angleterre a été une réapparition d'incidents précédemment identifiés et ayant fait l'objet d'une enquête de 2014 à 2016.
Taux annuel de rapports confirmés par laboratoire d'infections humaines à STEC O157 au Royaume-Uni, 2008 à 2017. Cliquez pour agrandir.
L'année a été marquée par la première éclosion à STEC associée au lait cru de consommation en Angleterre et au Pays de Galles depuis 2014, avec une incidence de neuf cas. L'épidémie à STEC O157 avec des phages 21/28 stx2 s'est produite à l'automne 2017 dans le sud de l'Angleterre. Les enquêtes ont identifié sept cas confirmés et trois personnes ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Trois autres cas ont été notifiés à la suite du rappel, dont deux avaient bu du lait cru de la ferme après le rappel.

Au pays de Galles, un enfant infecté par un STEC qui avait bu du lait cru est décédé. Entre-temps, trois épidémies à Campylobacter ont touché 27 personnes et une infection à Salmonella Dublin. Il y a eu une augmentation chez les producteurs de lait cru à boire enregistrés au Royaume-Uni, avec 168 en janvier 2018, contre 108 en avril 2014.

Les cas de salmonelles passent à 10 000
Un peu plus de 10 000 cas de salmonellose confirmés en laboratoire ont été rapportés en 2017. C'est la première fois depuis 2009 que plus de 10 000 cas sont signalés et il y a une recrudescence continue des infections chaque année depuis 2014.

Salmonella Enteritidis est resté le sérovar le plus souvent signalé, représentant 27% des cas.
Salmonella Typhimurium, y compris les variants monophasiques, était le deuxième sérovar en importance, avec 21% des cas et avait augmenté de 10% par rapport à 2016. Cette hausse était due à une augmentation du nombre de cas en Angleterre; des diminutions ont été observées dans d'autres pays du Royaume-Uni. Les autres sérotypes communs étaient Newport, Infantis, Agona, Stanley, Java et Kentucky.

Treize éclosions d'origine alimentaire ont été rapportées, contre 12 en 2016. Deux étaient dues à Salmonella Enteritidis, cinq à Salmonella Typhimurium et d'autres à Salmonella Adjame, Salmonella Agona, Salmonella Chester, Salmonella Infantis, Salmonella Infantis et Salmonella Stanley. Des œufs ont été impliqués dans deux épidémies à Salmonella Enteritidis. Les produits à base de viande de porc ont été impliqués dans deux autres, tous deux des variants monophasiques du sérovar Typhimurium.

Le plus bas taux de Listeria en 10 ans
Il y a eu 153 cas de listériose, ce qui représente une diminution par rapport aux 202 infections recensées en 2016 et il s'agit du nombre le plus bas enregistré au cours des 10 dernières années. En 2017, 44% des cas étaient des femmes et 17% étaient associés à une grossesse.

L'utilisation du séquençage du génome entier (WGS pour whole genome sequencing) pour le typage microbiologique des isolats de Listeria a conduit à une détection accrue des cas liés, souvent sur une longue période, en raison de la persistance sur le long terme de Listeria dans les locaux d'entreprises alimentaires. Quatre cas de listériose ont fait l'objet d'une investigation et trois d'entre eux étaient des isolats couvant la période,de 2013 à 2017.

Un foyer a été associé à un producteur de poulet cuit, un autre à un producteur de sandwichs et la source d'infection était inconnue pour deux d'entre eux. Deux incidents ont été étudiés dans lesquels un seul cas était lié microbiologiquement à un ou plusieurs échantillons d'aliments positifs au moyen d'une analyse WGS ; l'un impliquant des sandwichs hospitaliers et l'autre un produit à base de fromage au lait cru. Un décès lié à la listériose a été signalé en 2017, alors que la même souche avait été détectée dans un fromage et chez la patiente.

Chiffres sur l'hépatite E et Cryptosporidium
Les rapports sur les infections au virus de l'hépatite E (VHE), en augmentation constante depuis plus de 10 ans, ont finalement diminué en 2017.

Au Royaume-Uni, 912 cas ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles, contre 1 243 en 2016, 170 en Écosse, contre 205 en 2016 et 10 contre 18 en 2016 en Irlande du Nord.

Les facteurs à l'origine de cette situation ne sont pas clairs mais peuvent refléter l'évolution du niveau d'exposition au virus par le biais de la chaîne alimentaire, éventuellement influencée par les modifications de l'élevage, des pratiques agricoles, de la transformation des aliments et de l'importation de viande.

Dans les pays développés, le génotype 3 du VHE est le génotype autochtone et se transmet principalement par l'ingestion de produits non cuits provenant d'animaux infectés. La plupart des cas sont sporadiques, mais des épidémies ont suivi la consommation de viande de porc insuffisamment cuite, de la viande de cerf ou des crustacés non cuits.

Le nombre de cas de cryptosporidiose s'est établi à 5 052, soit une diminution de 25% par rapport à 2016. Toutefois, leur nombre a été élevé en 2015 et 2016 en raison de l'augmentation du nombre de cas à Cryptosporidium hominis chez les personnes ayant voyagé en Espagne et d'une épidémie à Cryptosporidium parvum liée à des aliments dans des cafés.

En France, un tel rapport n'existe pas. Il faut aller sur le site de l'InVS à la page, Risque infectieux d'origine alimentaire, mais aussi aller à ma page Zoonoses, ainsi que sur la page des Hépatites, pour tenter d'avoir des données .
Les maladies infectieuses d'origine alimentaires à Campylobacter et à Salmonella ne sont pas des maladies à déclaration obligatoire.

Cela étant, selon l'InVS,
Une étude sur la morbidité et la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France entre 2008-2013 a permis d’estimer le nombre annuel moyen de cas symptomatiques de Campylobacter à 493 000 (ICr90% : 273 000-1 080 000) dont 392 000 (ICr90% : 215 000-863 000) liés à une transmission alimentaire soit 26 % du nombre total des infections d’origine alimentaire en France (Van Cauteren et al., 2018).
Les salmonelloses, selon cette page du ministère de l'agriculture, représente environ 300 cas par million d’habitants par an en France

Food Crimes n'est pas une nouvelle série mais un programme de sensibilisation à la sécurité des aliments en Ecosse. Avez-vous déjà commis un food crime ?


« La Food Standards Scotland relance une campagne sur la sécurité des aliments destinée aux consommateurs », source Food Safety News du 18 janvier 2019.

Selon une enquête réalisée en Écosse, quatre personnes sur dix souffrant d'intoxication alimentaire pensent qu'elles ont été atteintes en mangeant et en préparant des aliments à la maison.

Son 'crime', avoir lavé un poulet dans l'évier de la cuisine
Une étude pour Food Standards Scotland (FSS) montre que la population du pays a progressé dans le respect des pratiques de sécurité sanitaire des denrées alimentaires à la suite d'une campagne menée en janvier 2018. L'agence relance ses efforts pour encourager les bonnes pratiques de sécurité des aliments au niveau national et sensibiliser comment des changements dans les comportements lors de la préparation et la cuisson peuvent réduire le risque d'intoxication alimentaire.

On estime à 43 000 le nombre de cas de maladies d'origine alimentaire en Écosse chaque année.

L'enquête du 7 au 20 décembre 2018 faisait partie d'un échantillon représentatif de 1 000 adultes âgés de 16 ans et plus en Écosse. Les résultats complets de l'enquête de suivi de la consommation alimentaire en Écosse - vague 7 - devraient être publiés au début du printemps.

Selon l'étude, seulement un tiers des Écossais vérifient la date limite de consommation comme le meilleur moyen de déterminer si un aliment peut être consommés ou cuisiné sans danger.

L’enquête a également révélé que 44% des répondants n’utilisaient pas toujours des planches à découper différentes pour les différents aliments, ni ne les lavaient lorsqu’ils changeaient d’aliments. Quatorze pour cent ont déclaré qu’ils risqueraient toujours de manger du poulet et de la dinde rosés, ce qui peut indiquer que ces aliments ne soient pas bien cuits. Des experts en sécurité alimentaire disent que le thermomètre alimentaire est le seul moyen fiable de savoir si les aliments sont cuits à la bonne température pour tuer les agents pathogènes.

La campagne de marketing « Kitchen Crimes » sur la sécurité des aliments met en évidence 20 mesures de sécurité des aliments recommandées qui ne sont pas toujours suivies à la maison et qui pourraient entraîner une intoxication alimentaire. Les kitchen crimes courants incluent l'utilisation le « test de reniflement » afin de vérifier si la nourriture est toujours saine à manger - il n'est pas possible de sentir les bactéries qui causent une intoxication alimentaire et de ne pas lire les informations sur l'étiquetage qui aident à manipuler, conserver et cuire les aliments.

La Dr Jacqui McElhiney, responsable de la science de la protection des aliments chez FSS, a déclaré que certaines personnes ignorent encore les conséquences potentielles quand elles cuisinent pour elles-mêmes et pour les autres à la maison.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Pour des explications, voir ici.

« Notre première campagne « Kitchen Crimes » a eu un impact positif: 66% des personnes interrogées ont déclaré avoir amélioré leurs pratiques en matière de sécurité des aliments après l'avoir vue. Cependant, nos dernières études montrent qu'il est nécessaire de continuer à sensibiliser sur des mesures simples que nous pouvons prendre en cuisine pour réduire les risques d'intoxication alimentaire », a-t-elle déclaré.

Le pourcentage de ceux qui ont apporté des améliorations provient d'une évaluation réalisée après la campagne « Kitchen Crimes » en janvier 2018 par Kantar TNS, société d'études de marché et d'analyse commerciale.

Pour plus d'informations sur les 20 « Kitchen Crimes » et pour participer à un jeu-questionnaire interactif, cliquez ici. Le jeu passe en revue chaque crime en vous demandant si l'utilisateur est coupable ou non et fournit des informations sur les raisons pour lesquelles le crime doit être évité.

samedi 19 janvier 2019

Etats-Unis : Un groupe de consommateurs appelle à l'action et cite l'augmentation des rappels d'aliments. Quid en France ?


« Un groupe de consommateurs à but non lucratif appelle à l'action et cite l'augmentation des rappels d'aliments », source article de Coral Beach du 18 janvier 2019 paru dans Food Safety News.


Un groupe de consommateurs rapporte que, selon des données du gouvernement des États-Unis, les rappels d'aliments ont tendance à augmenter, ce qui, selon ces défenseurs, pourrait être inversé avec du bon sens.

OoOOoo

Commentaire. Cela ne se passe pas en France, où aucun groupe ou association de consommateurs ne surveille quoi que ce soit en matière de rappels, la seule chose que l'on sait, c'est le nombre record d'avis de rappel en 2018, 216 en 2018 versus 133 en 2017, soit une augmentation de 61,8%. Ces chiffres ne proviennent pas de nos autorités sanitaires, mais d'un site privé, Oulah!
Vous verrez aussi que des problèmes mis en avant dans cet article existent aussi chez nous ... c'es ainsi ...

ooOOoo

Dans l’ensemble, les rappels d’aliments ont augmenté de 10% de 2013 à 2018. Les rappels de viande et de volaille ont commencé en raison du risque de problèmes graves de santé qui ont augmenté de 83%, selon le rapport du PIRG (Public Interest Research Group) Education Fund.

L’organisation de Philadelphie ne fait pas partie du gouvernement des États-Unis. C'est un groupe indépendant, non partisan, qui a pour mission de travailler pour les consommateurs et l'intérêt public.

Dans le rapport publié, les responsables du PIRG ont reconnu que les progrès de la science et de la technologie sont probablement à l'origine de cette augmentation, car ils ont amélioré les capacités de détection et d'investigation. Cependant, le groupe de consommateurs dit que la recherche montre « de graves lacunes dans le système de sécurité des aliments » au cours de la même période.

« Les aliments avec lesquels nous nourrissons notre corps ne devraient pas poser de risque grave pour la santé. Mais des défaillances systémiques signifient que nous lançons souvent les dés lorsque nous allons à l’épicerie ou au restaurant » a déclaré Adam Garber du PIRG, dans un communiqué de presse au sujet du rapport. « Nous pouvons prévenir les risques graves pour la santé en utilisant des protections de bon sens, de la fouche à la fourchette. »

« Ces rappels sont un avertissement pour tout le monde que quelque chose est pourri dans nos champs et nos abattoirs. Les agences gouvernementales doivent veiller à ce que les aliments qui parviennent à la bouche des gens ne les rendent pas malades. »

Le rapport du PIRG suggère plusieurs mesures que le gouvernement et l’industrie pourraient prendre immédiatement pour réduire les risques de rappel ainsi que de maladies d’origine alimentaire. L'organisation cite comme exemples de nombreuses épidémies très médiatisées en 2018, notamment une épidémie mortelle à E. coli liée à de la laitue romaine, une épidémie très répandue à Salmonella liée aux Honey Smacks de Kellogg's et une épidémie nationale à Salmonella tracée jusqu'à de la viande bovine hachée d'une filiale de la plus grande entreprise de conditionnement de viande au monde, JBS.

Liens et failles dans la chaîne alimentaire
Selon le rapport du PIRG, la grande variété d'aliments impliqués dans ces éclosions ont un dénominateur commun. Ils font tous partie de « l’interconnexion » de la chaîne d’approvisionnement alimentaire américaine.
« La chaîne d'approvisionnement alimentaire des États-Unis est de plus en plus interconnectée et désagrégée. Le trajet de la ferme à l'épicerie est devenu de plus en plus complexe », indique le rapport du PIRG.

« Il existe des processus distincts pour la production, la distribution, la transformation, la vente au détail et la préparation des aliments. Chacune de ces étapes, de l'agriculteur au consommateur, peut également impliquer des processus supplémentaires tels que l'agrégation, le stockage et le traitement ultérieur des aliments. Ces connexions supplémentaires augmentent les points de contamination potentiels et la propagation des risques de contamination sur de grandes parties de nos produits alimentaires. »

Toutefois, selon le groupe de défense des consommateurs, il n’est pas aussi difficile de naviguer entre les producteurs de denrées alimentaires, les tables de salle à manger et les boîtes à déjeuner. Quelques premières étapes particulièrement faciles consisteraient à exiger que l’eau d’irrigation soit analysée pour détecter la présence d’agents pathogènes et à interdire la vente de viande contaminée par Salmonella.

« Des lois archaïques autorisent les producteurs de viande à vendre des produits contaminés: il est actuellement légal de vendre de la viande dont l'analyse est positive pour des souches dangereuses de Salmonella. Une étude de cas sur le récent rappel de 5 443 tonnes de viande bovine vendue par JBS aurait probablement pu être évitée, si cette règle avait été modifiée », indique le rapport.

À partir de là, la carte des aliments plus sûrs est en grande partie ce qu’elle est : une carte. Le rapport du PIRG appelle à une action immédiate pour permettre la traçabilité des aliments tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

« Trouver la cause des épidémies ou identifier des aliments contaminés sur le marché prend souvent trop de temps, ce qui a de graves conséquences pour la santé publique », affirme l'organisation. « Identifier la cause de la contamination, identifier la variété de produits touchés par la contamination, les retirer des rayons, informer les consommateurs qui les ont peut-être déjà achetés et identifier qu'il y avait une contamination ne fait qu'effleurer la surface du problème.

« Les informations sur les transactions peuvent être essentielles pour contenir les impacts de la contamination sur la santé publique, comme dans le cas de la laitue romaine. De même, cette information peut aider à identifier la cause de la contamination. »

Les problèmes de traçabilité affectent les enquêteurs depuis des années, mais l’épidémie à E. coli de 2018 liée à de la laitue romaine dans la région de cultures de Yuma, Arizona, l’a amenée sous les feux des projecteurs. Tandis que les gens tombaient malades, étaient admis dans les hôpitaux et mouraient, les enquêteurs du gouvernement et les entreprises faisant partie de la chaîne d'approvisionnement de la romaine ont eu du mal à naviguer dans un cercle de dossiers d'expédition et de réception incomplets et parfois indisponibles.

Le rapport du PIRG suggère que les problèmes de traçabilité peuvent être résolus avec deux points:
Mettre en œuvre des technologies de traçabilité des aliments en réseau de la fourche à la fourchette.
Modifier la loi fédérale sur la modernisation de la sécurité des aliments pour exiger la collecte de données tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Informer de tous les rappels
La solution du groupe de consommateurs pour la Food and Drug Administration et le ministère de l’Agriculture des États-Unis, ainsi que pour les détaillants, consiste à améliorer le processus de rappel :
- Demander à la FDA de préciser ses directives finales sur la désignation des distributeurs lors des rappels d'aliments en exigeant la divulgation de tous les rappels de catégories I et II, en établissant un calendrier pour la publication des informations et en s'engageant à appliquer les directives aux produits conditionnés ;
- Demander à la FDA de veiller à l'application des rappels en augmentant les conséquences pour les entreprises qui continuent à vendre des produits. Cela impliquerait de demander des informations sur les produits retirés des rayons et de demander aux distributeurs de confirmer qu’ils ont bien exécuté le rappel avec hâte;
- Demander aux distributeurs d’établir un système de rappel plus efficace pour informer les consommateurs que les produits qu’ils pourraient avoir chez eux sont rappelés. Cela peut impliquer l’utilisation d’informations provenant des programmes de fidélisation des magasins pour informer les consommateurs que les produits qu’ils ont achetés pourraient être contaminés; et
- Permettre à l'USDA d'avoir l'autorité de rappel obligatoire pour les aliments contaminés.

Bougeons-nous
L'intersection de l'agriculture animale et des aliments cultivés sur le terrain prend une bonne quantité d'encre dans le rapport PIRG. Les opérations d'alimentation pour les animaux concentrés(CAFOs pour Concentrated animal feeding operations) sont connues du grand public en tant que parcs d'engraissement et des experts de la sécurité des aliments comme des problèmes d'agents pathogènes.

« Comme dans le cas de l'épidémie de laitue romaine, le fait de ne pas régner sur les activités des CAFOs a entraîné l'apparition d'infections résistantes aux antibiotiques qui ont des conséquences d'une grande portée sur notre approvisionnement alimentaire », selon le rapport de PIRG. « Les programmes HACCP peuvent s'avérer utiles dans le cadre d'un examen de revue des normes de sécurité sanitaire, mais le maintien d'une source propre contribuerait grandement à prévenir la contamination. La FDA a inclus cette vue de Google Earth dans son mémorandum sur l'évaluation environnementale liée à l'épidémie à E. coli liée à la laitue romaine. Elle montre une section du canal de Wellton adjacente à un parc d'engraissement de 100 000 têtes. Des portions de cette image (en gris) ont été rédigées par le gouvernement. Cependant, le rapport de la FDA indique que l'image montre des emplacements du parc d'engraissement, les sites de collecte d'échantillons d'eau positifs pour E. coli, des sections non alignées du canal d'irrigation et un bassin de rétention dans le parc d'engraissement. L'eau dans le canal coule d'ouest en est.

Pour éviter la contamination croisée liée aux activités animales, le PIRG suggère:
- Établir et fixer une charge bactérienne pour l'eau agricole conformément aux règles proposées en vertu de la Loi sur la sécurité et la modernisation des aliments (FSMA); et
- Analyser l'eau à proximité des CAFOs ou utilisée pour l'eau agricole ou l'irrigation des cultures afin de détecter la présence de bactéries pathogènes avec une technologie moléculaire au lieu d'une technologie classique basée sur la culture afin de réduire le temps nécessaire à la détection et d'accroître la précision.

Les responsables du PIRG ont déclaré que les données relatives à la partie rappel de leur rapport provenaient de la FDA et du Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA. Le FSIS publie des résumés annuels des données sur les rappels sur le site Internet de l’USDA. Pour les données de la FDA, les analystes ont soumis une demande d’informations sur les rappels émis dans le cadre du Freedom of Information Act (loi sur la liberté d’information) « afin d’aider à combler les lacunes dans les données de leur site Internet. »

Selon le rapport PIRG, le nombre total de rappels du FSIS et de la FDA ont été combinés pour produire une moyenne du nombre total de rappels. Pour isoler le nombre de rappels de la FDA, seuls les événements de rappel ont été comptés. Les rappels en double ont été exclus. Cela a été fait, selon le rapport, car il y avait nombre de rappels associés à des événements issus d'un rappel unique. Ce rapport montre l'inquiétude face au nombre d'événements de rappel.

En France, quand un produit est rappelé, on dit rupture de stock !

Je suis cette histoire de rappel depuis un petit moment et voici ce qu'il en est ...

L'avis de l'AFSCA concerne le « rappel de 2 contenants métalliques « Duo Huilier et Vinaigrier » de la marque Malle w. Trousseau. Problématique : migration de plomb des contenants vers l’aliment – dépassement de la norme. »
Mais est-ce vraiment suite à une alerte européenne ?

Cette « suite à une alerte européenne » provient de la Suisse qui a notifié au RASFF de l'UE une alerte ... le 27 novembre 2018, référence 2018.3444, pour une teneur élevée en plomb (0,062%) et migration du plomb (9,03 mg/l depuis un ensemble de contenants distributeurs d'huile et de vinaigre du Portugal via la France.

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La France a questionné le RASFF tout comme la Belgique que le 15 janvier 2019, soit près de 1 mois et 19 jours après la notification initiale par la Suisse.

La Belgique en a tiré les conséquence en émettant un avis de rappel, certes très tardif, mais on attendra en vain une réponse de la DGCCRF …

Pas d'avis de rappel en France, mais en allant sur le site du distributeur en France, Malle w. Trousseau, on découvre avec surprise que le Duo Huilier et Vinaigrier  est, comme c'est ballot, en rupture de stock !

Complément du 23 janvier 2018. Comme le RASFF fonctionne de plus en plus mal, on n'apprend que le 23 janvier 2018 que « Les autorités de la sécurité alimentaire luxembourgeoises ont été informées via le système d’alerte rapide des denrées alimentaires de la Commission Européenne que le produit Duo Huilier et Vinaigrier de la marque Malle w. Trousseau dépasse la norme concernant la migration du plomb. »

Les rappels de produits alimentaires en France entre un coup de mou et silence on coule

On m'a aimablement transmis un article de la revue 60 millions de consommateurs rapportant, qu'à propos des rappels, il y aurait comme un petit coup de mou (voir ci-dessous) pourtant la revue avait cru en janvier 2018 à propos des « Rappels de produits : un pas vers plus de transparence ? 

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On en est très loin, mais on ne doit pas avoir avec les autorités sanitaires, la même définition de la transparence …
A mon sens, cela fait bien longtemps qu'il y a un peu plus qu'un coup de mou dans les avis de rappel et l'année 2018 a été à cet égard une année record !

Le fait, pour un exploitant, de ne pas mettre en œuvre les procédures de retrait ou de rappel prévues par les articles 19 ou 20 du règlement n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires, alors qu'il a connaissance qu'un produit ou une denrée alimentaire, autre qu'un produit d'origine animale ou une denrée en contenant, qu'il a importé, produit ou transformé est préjudiciable à la santé humaine ou qu'un aliment pour animaux autre qu'un aliment pour animaux d'origine animale ou contenant des produits d'origine animale qu'il a importé, produit ou transformé est dangereux, est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 600 000 euros.
Ce montant peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits.
Le mot 'distribué' a bien disparu …, étonnant, scandaleux, ...

« Dans le secteur alimentaire et de l'alimentation animale, lorsque des mesures de retrait ou de rappel sont mises en œuvre, les producteurs et les distributeurs établissent et maintiennent à jour un état chiffré des produits retirés ou rappelés, qu'ils tiennent à la disposition des agents habilités. 
« Sans préjudice des mesures d'information des consommateurs et des autorités administratives compétentes prévues par la réglementation en vigueur, les professionnels qui procèdent au rappel de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux en font la déclaration de façon dématérialisée sur un site internet dédié, mis à la disposition du public par l'administration. 
« Un arrêté des ministres intéressés, pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, détermine les conditions de fonctionnement de ce site, son adresse, les informations à déclarer, la nature de celles qui sont rendues publiques, ainsi que les modalités de déclaration, de publication et d'actualisation de ces informations. »

C'est vrai qu'on attend depuis tellement longtemps que l'on a du mal à comprendre les motivations de nos autorités sanitaires !