jeudi 30 avril 2020

Chronique du 'gouvernement qui agit pour vous' : Création du site Désinfox Coronavirus


« S'informer sur la désinformation » avec Désinfox Coronavirus, tel est le titre de ce site Internet du gouvernement proposé.
Depuis le début de l’épidémie, le caractère inédit de la situation favorise la prolifération de fausses informations.
Plus que jamais, se fier ou partager des informations non vérifiées peut induire des erreurs et engendrer des comportements à risque. Pour se protéger et protéger les autres, il est nécessaire de se référer à des sources d’informations sûres et vérifiées.
Des journalistes spécialisés démêlent le vrai du faux chaque jour. Cet espace dédié vous donne accès aux articles de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation.
Vous avez des questions sur le Coronavirus ?
Des réponses sont mises à jour quotidiennement sur gouvernement.fr/info-coronavirus.
Cerise sur le gâteau, en bas de page du site internet Désintox Coronavirus, il y a ce bandeau ...
Vous voilà informés mais pas tout à fait …

En effet, si l’on regarde les 14 pages où sont proposées les différentes informations des médias qui font le ‘bon’ travail, à savoir démêler le vrai du faux chaque jour, les seuls journaux ou médias cités sont Le Monde, Libération, France tv info, 20 Minutes et AFP factuel,… étonnant, non ?

En revanche, L’Opinion, Le Figaro, Les Echos et Le Parisien pour ne citer qu’eux ne sont pas mentionnés. Lecteur de certains de ces journaux, je reste surpris de ce parti pris ...

Je ne suis plus lecteur, ni auditeur des médias mis en avant par le site gouvernemental mais cela ne préfigure-t-il pas d'une forme de propagande ?

Décidément, les faits sont têtus, il y a comme du 1984, le roman de George Orwell ...

A ce propos, voulez-vous une fake news, comme l'on dit de nos jours, 

S’agissant de l’épidémie de coronavirus, les trois quarts des Français pensent-ils que le gouvernement leur a menti sur les masques ?

Eh bien oui selon un sondage publié le 9 avril 2020
« Une grande majorité des personnes interrogées estiment que le gouvernement n'a été ni « clair », ni « cohérent » sur la question des masques de protection durant l'épidémie de coronavirus », selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro.

Je pense que cela pourrait aussi être valable pour les tests ...

Mise à jour du 1er mai 2020. A lire dans Le Figaro.fr, «En triant les articles de presse, le gouvernement tente de recréer un ministère de l’information».

Sur le site du gouvernement, une plateforme recense désormais certains articles de journaux jugés «sûrs et vérifiés». Est-ce son rôle? Pour le professeur de communication Arnaud Benedetti, lorsque l’État entend démêler le vrai du faux parmi les contenus publiés par la presse, sa démarche est nécessairement suspecte.

Le coronavirus pourrait se cacher profondément dans les poumons après la guérison des patients, selon une étude


« Le coronavirus pourrait se cacher profondément dans les poumons après la guérison des patients, selon une étude », source The Week.

Les échantillons de tests de masse actuels n'utilisent pas d'échantillons du plus profond des poumons.

Il y a eu des rapports plus tôt ce mois-ci de plus de 160 personnes en Corée du Sud qui se sont rétablies du test de coronavirus positifs pour la maladie. Des cas similaires ont été signalés en Chine, à Macao, à Taïwan, au Vietnam et dans d'autres endroits, tous des endroits où le coronavirus s'est propagé au début de cette année.

Le South China Morning Post a rapporté que certaines personnes en Chine qui se sont rétablies d'un coronavirus avaient été testées positives plus de 70 jours après leur sortie de l'hôpital.

À cette époque, Jeong Eun-kyeong, directeur du Korea Centers for Disease Control and Prevention (KCDC), a déclaré que le virus avait peut-être été « réactivé » au lieu que les patients ne soient réinfectés.

Donner du crédit à cette théorie sont les conclusions troublantes d'une étude chinoise, rapportées le 30 avril 2020 par le South China Morning Post.

Il a rapporté que des chercheurs chinois avaient découvert que les patients atteints de coronavirus qui s'étaient rétablis et sortaient de l'hôpital pouvaient « encore transporter le virus au plus profond de leurs poumons », ce qui ne peut pas être détecté par les méthodes conventionnelles de test.

L'équipe de recherche, dirigée par le Dr Bian Xiuwu de l'Université médicale de l'armée à Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, a basé ses conclusions sur l'autopsie d'une femme de 78 ans qui s'était rétablie du coronavirus et avait été testée négative trois fois. La femme de 78 ans a été testée positive pour le coronavirus peu de temps après son admission à l'hôpital de Chongqing le 27 janvier. Elle est sortie le 13 février, après avoir été testée négatif trois fois pour le coronavirus dans des tests sur écouvillon. Cependant, elle est décédée un jour plus tard d'un arrêt cardiaque.

Le South China Morning Post a rapporté: « L'autopsie de la femme n'a trouvé aucune trace du coronavirus dans son foie, son cœur, ses intestins, sa peau ou sa moelle osseuse. Cependant, les chercheurs ont retrouvé des souches complètes du virus dans des tissus profonds de ses poumons. Ils ont mis des échantillons de tissus au microscope électronique pour confirmer l'existence du coronavirus intact enveloppé dans une coquille en forme de couronne. »

Les chercheurs ont noté que les souches cachées n'avaient causé aucun symptôme évident. Les échantillons de test de masse actuels n'utilisent pas d'échantillons du plus profond des poumons.

L'équipe de Bian a fait valoir qu'« il est urgent de comprendre la pathogenèse de l'infection par Sars-CoV-2. »

L'équipe a suggéré de « rincer les poumons des patients avant leur sortie de l'hôpital, pour une détection plus précise des souches cachées ».

Cela implique l'insertion de liquide de lavage via un tube dans les poumons par la bouche.
Cependant, les médecins cités par South China Morning Post étaient sceptiques quant à la praticité d'une telle méthode de rinçage, arguant que les patients souffriraient déjà beaucoup.

Pendant l'épidémie COVIVD-10, les contrôle en sécurité des aliments continuent en Belgique


On ne chôme pas pendant la pandémie de COVID-19 en Belgique, pays pourtant le plus touché en nombre de cas rapporté au nombre d’habitant et avec le taux de la létalié (nombre de décès rapportés par rapport au nombre de cas rapportés) le plus élevé, selon le CEBM de l’Université d’Oxford au 29 avril avec 15,49%.

« Près de 800 tonnes de pesticides saisies par l’Afsca », selon Le Soir du 28 avril 2020.
Des perquisitions menées en mars et avril ont permis de bloquer d’importants lots de produits suspects importés via le port d’Anvers.
Pandémie ou pas, l’Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire ne chôme pas.
L’Unité nationale d’enquête de l’Afsca a saisi, juste avant le début du confinement, près de 800 tonnes de produits phytosanitaires non conformes ou suspects importées via le port d’Anvers. Cette opération est le fruit d’une enquête menée en collaboration la Team Environnement de la police fédérale et le parquet d’Anvers.
Par ailleurs, un article de l’AFSCA du 23 avril 2020 indique que « COVID19 : l'AFSCA plus que jamais en première ligne pour protéger la santé publique, informer les consommateurs et accompagner le secteur alimentaire ».

Si la protection du consommateur reste bien entendu la première priorité, l’Agence se tient aussi aux côtés des secteurs impactés

Depuis l'entrée en vigueur des mesures indispensables visant à limiter la propagation du coronavirus, le quotidien de nombreux Belges a été complètement bouleversé. Depuis mi-mars, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) poursuit ses efforts, persévère dans son rôle d’information et continue de conseiller les professionnels et les consommateurs.

Les différentes missions de contrôle de l'AFSCA restent bien entendu en vigueur. L’objectif est de continuer à veiller à protéger la santé des consommateurs. Ces derniers jours, à l’occasion du contrôle de véhicules professionnels, pas moins de 23 procès-verbaux ont ainsi été établis, quatre camionnettes ont été saisies et plus de 4 450 kg de denrées alimentaires ont été confisquées. La plupart de ces infractions sont dues au non-respect des températures imposées par la réglementation.

Des mesures de simplification administrative pour les opérateurs impactés ; des contrôles adaptés

En temps normal, pas moins de 320 contrôles sont réalisés chaque jour par l’AFSCA. Le plan de contrôle de l'AFSCA a cependant été adapté afin de tenir compte de la situation difficile à laquelle font face de nombreuses entreprises actives dans le secteur alimentaire. Toutefois, même en période de confinement, les inspecteurs se rendent quotidiennement sur le terrain dès lors que la sécurité alimentaire reste une priorité absolue. Bien entendu, les contrôleurs font preuve de compréhension à l’égard de la situation dans laquelle se trouvent les entreprises visitées et respectent la distance de sécurité de 1,5 m ainsi que toutes les autres mesures de précaution et de protection. Il ne faut exposer ni les professionnels, ni le personnel de l’Agence.

L'AFSCA a par ailleurs immédiatement mis en place un certain nombre d'assouplissements permettant aux entreprises de pouvoir rapidement faire face aux mesures. Ainsi, chaque entreprise active dans le secteur alimentaire a pu immédiatement mettre en place un service de livraison et ce, sans avoir dû introduire au préalable une demande d’autorisation auprès de l'AFSCA. En temps normal, de telles procédures sont obligatoires, prennent de quelques jours à quelques semaines selon les cas, et impliquent des démarches administratives et dépenses supplémentaires.

Les contrôleurs au poste !
Ces derniers jours, l'Unité nationale d'enquête de l'AFSCA a contrôlé les transports de denrées alimentaires aux frontières et ce, en collaboration avec la police et les douaniers qui surveillent également le trafic des particuliers en ces temps de crise sanitaire. Au cours des quatre derniers jours, des infractions ont été constatées dans pas moins de 23 des 142 véhicules contrôlés (16%), entraînant la saisie de quatre camionnettes et la destruction de plus de 4.450 kilogrammes de denrées alimentaires (viande, poisson, fromage...). La majorité des infractions sont dues au non-respect des températures imposées par la réglementation. Des conditions de transport affichant des températures trop élevées peuvent favoriser une contamination ou une intoxication alimentaire des consommateurs. De plus, plus de 8 200 envois de denrées alimentaires, de plantes et d'animaux vivants importés ont été contrôlés par les inspecteurs de l'AFSCA dans différents ports et aéroports depuis le 18 mars.

Certaines entreprises et certaines personnes profitent de la pandémie du coronavirus pour vendre illégalement en ligne des contrefaçons de compléments alimentaires. Or, les produits ou compléments alimentaires contrefaits ou non autorisés peuvent présenter un risque pour les consommateurs. Les inspecteurs de l'AFSCA jouent également un rôle important dans la lutte contre ce type de fraude. L'AFSCA a d’ailleurs intercepté plusieurs colis contenant ce genre de compléments alimentaires censés « protéger » contre le Covid-19.

Explication de la législation portant sur les allergènes
Cette période de crise est particulièrement difficile pour le secteur de l’HORECA et les entreprises du secteur alimentaire qui ont été contraints de cesser certaines de leurs activités. Toutefois, ce temps peut aussi dans une certaine mesure être mis à profit. Par exemple, l'AFSCA propose un accompagnement individuel sur la législation relative aux allergènes. En effet, la façon de communiquer aux consommateurs la présence d’allergènes dans les aliments est importante et règlementée. Or, par manque de temps ou par désinformation, ces règles sont régulièrement mal appliquées.

En 2018, plus de 39% des commerçants n'étaient pas en mesure d'informer correctement leurs clients sur les allergènes présents dans les aliments non conditionnés (produits en vrac, plats au restaurant ou servis dans un foodtruck, etc.). Or, dans les secteurs de la distribution et de la restauration, le non-respect de la législation sur les allergènes est la principale cause de contrôles défavorables.

Les chefs d'entreprise qui souhaiteraient bénéficier de cet accompagnement peuvent directement s’adresser à l'unité locale de contrôle de leur région. Une vidéo sur les allergènes est également disponible en ligne.

COVID-19 et Floride: Les restaurants sont toujours ouverts et plus de 1 000 inspections ont été effectués en avril


La Floride est le troisième État américain le plus touché par l’épidémie de Covid selon les chiffres de l’université Johns Hopkins et pourtant « Les restaurants sont toujours ouverts et plus de 1 000 inspections ont été effectués en avril », source Doug Powell du barfblog.

Malgré la pandémie de coronavirus, selon Jeff Weinsier, correspondant local de 10 News, les restaurants fonctionnent toujours pour emporter et livrer, et les inspecteurs sont en pleine action.

Il a examiné les chiffres et a constaté que plus de 1 000 inspections avaient été effectuées dans les comtés de Miami-Dade, Broward, Monroe et Palm Beach au cours du mois d'avril.

Les fameux steaks Hogies de Sonny à Hollywood sont un incontournable de la communauté depuis plus de 60 ans. Sa salle de restauration est devenue un espace de stockage, mais le personnel est extrêmement occupé avec les commandes à emporter et à livrer aux clients.

John Nigro de Sonny’s fait signer à chacun de ses employés une copie des règles du restaurant, pour s’assurer que tout reste hygiénique et respecte les règles de santé appropriées. Il sait qu'un inspecteur de la santé peut intervenir à tout moment.

La bonne nouvelle est qu'aucune cuisine n'a été fermée au cours des deux dernières semaines.

mercredi 29 avril 2020

Un biocapteur détecte rapidement le SRAS-CoV-2 à partir d’écouvillons nasopharyngés


« Un biocapteur détecte rapidement le SRAS-CoV-2 à partir d’écouvillons nasopharyngés », source ACS Nano du 20 avril 2020.

« Rapid Detection of COVID-19 Causative Virus (SARS-CoV-2) in Human Nasopharyngeal Swab Specimens Using Field-Effect Transistor-Based Biosensor », ACS Nano. Détection rapide du virus causant le COVID-19 (SARS-CoV-2) dans des écouvillons nasopharyngés humains à l'aide d'un biocapteur à transistor à effet de champ.

Selon de nombreux experts, un diagnostic et une prise en charge précoces sont essentiels pour ralentir la propagation du SRAS-CoV-2, le nouveau coronavirus responsable du COVID-19. Par conséquent, la course est lancée pour développer des tests de diagnostic du virus plus rapides, plus faciles et plus précis que ceux existants. Désormais, des chercheurs publiant dans ACS Nano ont développé un biocapteur à transistor à effet de champ qui détecte le SRAS-CoV-2 dans des écouvillons nasopharyngés de patients atteints de COVID-19, en moins d'une minute.

Actuellement, la plupart des tests de diagnostic pour COVID-19 reposent sur une technique appelée RT-PCR, qui amplifie l'ARN du SARS-CoV-2 à partir d'écouvillons de patients afin que de minuscules quantités de virus puissent être détectées.

Cependant, la méthode prend au moins 3 heures, y compris une étape pour préparer l'ARN viral pour l'analyse. Edmond Changkyun Park, Seung Il Kim et ses collègues souhaitaient développer un test de diagnostic plus rapide qui pourrait analyser les échantillons de patients directement à partir d'un tube de tampon contenant les écouvillons, sans aucune étape de préparation des échantillons.

L'équipe a basé son test sur un transistor à effet de champ, une feuille de graphène à haute conductivité électronique. Les chercheurs ont lié des anticorps contre la protéine spike du SARS-CoV-2 au graphène. Lorsqu'ils ont ajouté soit une protéine spike purifiée, soit un virus SARS-CoV-2 cultivé au capteur, la liaison à l'anticorps a provoqué une modification du courant électrique. Ensuite, l'équipe a testé la technique sur des écouvillons nasopharyngés prélevés sur des patients avec COVID-19 ou des témoins sains. Sans préparation d'échantillons, le capteur pourrait faire la distinction entre les échantillons de patients malades et sains.

Le nouveau test était environ 2 à 4 fois moins sensible que la RT-PCR, mais différents matériaux pourraient être explorés pour améliorer le rapport signal/bruit, selon les chercheurs.

Une analyse aérodynamique démontre une transmission potentielle du COVID-19 par aérosols


« Une analyse aérodynamique démontre une transmission potentielle du COVID-19 par aérosols », source xinhuanet du 28 avril 2020, adapté par mes soins -aa.

Des scientifiques chinois ont effectué une analyse aérodynamique des aérosols chargés de nouveau coronavirus, confirmant que le virus pouvait être transmis par aérosols.

Cette étude, menée par l'Université de Wuhan, basée dans la ville qui était autrefois l'épicentre de l'épidémie dans la province chinoise du Hubei, a examiné la nature aérodynamique du nouveau coronavirus en mesurant l'ARN viral dans les aérosols de différentes zones à Wuhan lors de l'épidémie de COVID-19 en février et mars.

Des échantillons d'aérosols ont été recueillis à l'hôpital Renmin de l'Université de Wuhan, à l'hôpital temporaire de Wuchang, ainsi que dans des zones résidentielles et des supermarchés.

Lan Ke, directeur du laboratoire clé d'Etat de virologie de l'Université de Wuhan et membre clé de l'équipe de recherche, a déclaré que la concentration du virus dans les aérosols détectés dans les salles d'isolement et les chambres ventilées des patients était très faible, mais qu'elle était élevée dans les toilettes des patients.

Les niveaux d'ARN du SARS-CoV-2 en suspension dans l'air dans la majorité des zones publiques étaient indétectables sauf dans deux zones sujettes à encombrement, probablement en raison de porteurs infectés dans la foule. Nous avons constaté que certaines zones du personnel médical avaient initialement des concentrations élevées d'ARN viral avec des distributions de taille d'aérosol montrant des pics dans les régions submicrométriques et/ou supermicrométriques, mais ces niveaux ont été réduits à des niveaux indétectables après la mise en œuvre de procédures de désinfection rigoureuses.
L'équipe a également constaté que les aérosols chargés de virus descendaient au sol ou sur les vêtements des personnes avant d'être emportés par les personnes et remis en suspension dans l'air.

En raison des connaissances limitées sur la transmission par aérosols, beaucoup de gens considèrent souvent qu'il s'agit d'un « mode de transmission aérienne impossible à éviter », ce qui les rend anxieux et confus, a indiqué M. Lan.

Selon les auteurs,
Nos résultats indiquent que la ventilation des pièces, les espaces ouverts, la désinfection des vêtements de protection, ainsi que l'utilisation et la désinfection appropriées des toilettes peuvent limiter efficacement la concentration d'ARN du SRAS-CoV-2 dans les aérosols. Les travaux futurs devraient explorer l'infectiosité du virus aérosolisé.

L’étude a été publiée le 27 avril 2020 dans la revue Nature, Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals.

Comment faire pour connaître le nombre de tests COVID-19 par jour en France ? Mission impossible, pour l'instant !


Libération dans un article du 15 mars 2020 tente de répondre la question « Covid-19 : est-il vrai que la France est incapable de compter le vrai nombre de tests pratiqués chaque jour ? »

Vous lirez l’article mais il termine par cette phrase, « De prochains chiffres devraient être donnés jeudi par Santé publique France dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire. Sans aucune assurance qu’y soient compilés les tests oubliés des laboratoires privés. » 

Le Figaro du 29 avril 2020 se pose aussi des questions,
Coronavirus : la France teste-t-elle plus ou moins que les autres pays ?
Alors que le déconfinement à partir du 11 mai se précise, où l'Hexagone se situe-t-il en matière de politique de dépistage ?

La réponse s’il y en a une est dans l’article réservé aux abonnés …

Big Brother vous regarde
Pour Médiapart du 29 avril 2020, l’affaire semble entendue, il y a à propos des tests COVID-109, « la défaillance organisée au sommet de l’Etat ». Article réservé aux abonnés.
Le gouvernement, incapable à ce jour de connaître les capacités des laboratoires sur son territoire à réaliser des tests, s’est tourné vers un cabinet privé pour réaliser un audit. Enquête sur le désastreux pilotage des tests Covid-19.
Le constat est implacable : face à la pandémie de Covid-19, la France n’est pas en capacité de tester massivement la population, comme l’OMS le recommande depuis le début de la crise sanitaire. Et si le 11 mai, le pays ne peut pas amorcer un déconfinement dans de bonnes conditions, c’est en grande partie à cause de l’invraisemblable retard pris sur les tests. Les annonces fracassantes d’Édouard Philippe sur ce point, qui promet désormais 700 000 tests virologiques par semaine, ne font plus illusion. « On ne sera évidemment pas prêt le 11 mai », confie le chercheur au CNRS Philippe Froguel, directeur de la plateforme de génomique Ligan, à Lille.

Comme vous pouvez le constater depuis l’article du 15 mars paru dans Libération, on n’en sait pas beaucoup plus au 29 avril 2020, plus d’un mois plus tard ...

En fait ce qui est rapporté par Médiapart était connu depuis un certain temps, comme en témoigne cet article de L’Opinion du 30 mars 2020, « Coronavirus: pourquoi la France manque de tests de dépistage du Covid-19 ».
A la demande de l’OMS, le gouvernement change de stratégie et promet d’atteindre « des capacités massives de dépistage » au Covid-19. Une étape cruciale pour lever le confinement… Mais la France en a-t-elle les moyens ?

A ce stade, je résume, on ne fait pas assez de tests semble-t-il mais aussi, on manquerait de tests, un remake des masques ?

France Inter du 21 avril 2020 nous dit « pourquoi la montée en puissance des tests en France prend autant de temps »
Pour atteindre l'objectif visé de 500 000 tests par semaine le 11 mai, les autorités ont augmenté le nombre de laboratoires autorisés à faire des tests. Laboratoires publics de recherche, laboratoires vétérinaires, laboratoires de la gendarmerie sont pourtant inégalement sollicités.

On apprend aussi,
Pour le directeur général de la Santé, à 20 jours du début du déconfinement, « l'urgence est de gérer l'épidémie, de connaître TOUS les porteurs du virus et donc ce sont les tests virologiques qu'il faut privilégier aujourd'hui. » Ces tests, réalisés avec la technique de PCR, « il faut que toutes les personnes symptomatiques puissent l'avoir » a-t-il insisté.

Sauf que depuis cet article, il y a eu l’intervention du Premier ministre qui a dit le 28 avril 2020 devant la représentation nationale, « Le gouvernement compte passer à 700 000 tests par semaine, soit le double des capacités actuelles ».

Certains médias ont confondus le type de tests et RTL parle de tests sérologiques alors que les tests annoncés sont des tests par PCR.

Cela étant, le chiffre de 700 000 a été établi sur la base des recommandations du Conseil scientifique.
« Parce que le Conseil scientifique nous dit à ce stade que les modèles épidémiologiques prévoient entre 1 000 et 3 000 cas nouveaux chaque jour à partir du 11 mai. »
« Parce qu'à chaque nouveau cas correspondra en moyenne le test d'au moins 20 à 25 personnes l'ayant croisé dans les jours précédents », a expliqué le Premier ministre.
« 3 000 multiplié par 7 (jours) puis par 25, cela donne 525 000 tests par semaine. 700 000, cela nous donne la marge qui nous permettra de mettre en plus en œuvre des campagnes de dépistage comme nous l'avons déjà engagé dans les Ehpad notamment. »

Alors tester les nouveaux cas et leurs contacts mais on ne parle toujours pas de tester des asymptomatiques ...

Alors le ‘retard’ dans les tests d’où vient-il ?

Public Sénat du 27 avril 2020 nous dit à propos des tests Covid-19, « les laboratoires en attente d’une «stratégie de dépistage claire ».
Après des débuts désordonnés, les laboratoires français, souvent confrontés au manque de matériel, s’organisent pour tenter de répondre à l’objectif du gouvernement pendant la période de déconfinement : réaliser entre 500 000 et 700 000 tests par semaine.
« … sur le terrain bon nombre de médecins et biologistes déplorent une insuffisance de moyens : manque de réactifs, d’écouvillons pour mener à bien les tests Covid ou encore de milieux de transport pour acheminer rapidement les échantillons. » 
La mise en place tardive du remboursement du test Covid-19 par la sécurité sociale n’a rien arrangé. 
D’après le président du Syndicat national des médecins biologiste, l’autre raison du retard vient de la sous-utilisation des laboratoires publics. Certains se sont très vite rendus disponibles mais il a fallu attendre début avril qu’un décret valide le recours aux laboratoires départementaux. « Ce blocage de l’État nous a fait perdre un temps précieux et plusieurs milliers de dépistages ».

Alors comme indiqué dans l’article « COVID-19 et tests: Le nombre de tests hebdomadaire est nettement en dessous des déclarations du ministre de la santé », il existe deux sources d’informations que je qualifierais de partielles :
Le point épidémiologique de Santé publique de France, dont le dernier point date du 23 avril 2020.
Au 21 avril 2020 (12h), sur 137 867 tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo (Cerba, Eurofins Biomnis), 29 763 étaient positifs pour le SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 22%.

On apprend aussi que dans les laboratoires hospitaliers :
Du 24 février au 19 avril, 457 287 tests et 102 358 (22%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.

Une autre souce, cascoronavirus.fr, présente des statistiques des tests de dépistage du coronavirus COVID-19 France
Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 24 avril 2020 par Santé publique.
Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés.
174 327 tests réalisés ; 32 627 (18,7 %) tests positifs ; 141 700 (81,3 %) tests négatifs.

Il me semble que ces données sont plus élevées que celles de du point épidémiologique précité parce que cela concerne tous les laboratoires de ville et non pas le réseau de trois laboratoires.

A suivre ...

COVID-19: Alors comme ça, vous n'avez pas réalisé votre masque conformément à la norme Afnor !


AFNOR SPEC S76-001 du 27 mars 2020
Le sujet des masques est un sujet épineux en France, c’est même un sujet sensible qu’il vaut mieux ne pas aborder avec notre gouvernement.

L’épidémie de COVID-10 a montré l’inertie de différents comités Théodule retardant ainsi la mise en place de mesures simples, de bon sens et pratiques. Ainsi en est-il des masques …

Je pensais avoir fait le tour de la question avec quelques articles dont le dernier a pour titre, COVID-19 et France: masques grand public homologués versus masques faits maison.

J’ai aussi indiqué dans un article des tutos pour faire un masque, dont celui du CDC des Etats-Unis, mais aussi dans un autre, les recommandations de l’Académie nationale de médecine à propos du port du masque.

Je pensais donc avoir fait le tour de la question mais las, c’était sans oublier l’existence d’un énième comité Théodule, l’Afnor !

Je me fie donc à un article très bien fait sur le blog Hastable, Toi aussi, fabrique ton masque AFNOR ! N’hésitez pas à y avoir recours c’est indispensable ...
c’est bricolage pratique et utile puisque nous allons faire notre masque de protection contre les virus. Rappelons que ces masques réalisés à la maison, s’ils ne filtrent pas trop bien les petits microbes qui voudraient rentrer, ont tout de même l’énorme mérite d’empêcher les postillons qu’on émet ; autrement dit, si on n’évite probablement pas parfaitement d’être contaminé, au moins fait-on un effort statistiquement très significatif en évitant de contaminer les autres. Ce qui explique au passage pourquoi les pays correctement gouvernés ont largement encouragé le port du masque pour tous…
Ceci étant posé et même si l’on veut bricoler du masque pour se protéger le museau des miasmes assez peu vivrensemblesques, il n’est pas question de faire n’importe quoi n’importe comment : nous sommes en France, que diable, et il importe donc de réaliser du masque efficace, dont les performances ne pourront être moquées à l’étranger.
Dès lors, le masque, aussi bricolé par des amateurs soit-il, n’en sera pas moins normé.
Et ça tombe bien puisque nous avons en France l’AFNOR, une organisation tout spécialement dédiée à pondre de la norme et à représenter notre grande et belle nation auprès de l’Organisation Internationale de Normalisation (l’ISO), qui s’est déjà chargée de réaliser l’ensemble des plans, des patrons, des recommandations et des points à suivre pour bien faire son masque personnel et s’éviter la bévue sanitaire qui pourrait entraîner ensuite une honte nationale dommageable à tous.
C’est pourquoi l’AFNOR n’a pas lésiné sur les efforts afin de produire un petit fascicule percutant de pertinence et de droit-au-butisme pour bien tout expliquer des tenants et des aboutissants du masque moderne, comme on le comprend très vite en parcourant, d’un doigt décidé et d’un œil hagard attentif les 36 pages d’explications permettant de réaliser un « masque aux normes »
Oui, vous avez bien lu : trente-six pages semblent nécessaires pour bien comprendre toute l’ampleur du bricolage dans lequel on veut se lancer, qui a tout de même reçu un numéro officiel, « Afnor SPEC S76-001 ».

Le chargement de cette 'norme' est gratuit et on sait que ça coûte à l'Afnor ...

Dans la ‘guerre’ que le chef de l’état a déclaré à l’épidémie, il ne fallait pas moins que ça pour être correctement équipé avant d’aller au front ! C’est sûr, on va gagner !

Je vous laisse lire tranquillement ces 36 pages, de préférence, avant d’aller vous coucher, cela peut aider ...

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.
Mise à jour du 17 mai 2020. On lira avec plaisir à propos des masques Afnor, «ENTRETIEN DES MASQUES: MAIS QUI A PONDU ÇA?!»